Marvel Universe by Frank Miller

Focus : Frank Miller sur l’univers Marvel

Un article de : ALEX NIKOLAVITCH

VO : Marvel

VF : /

1ère publication le 11/04/23- MAJ le 16/12/13

L’objet du délit
©Marvel Comics

J’ai récupéré tout dernièrement un gros omnibus Marvel contenant tout ce qu’a fait Frank Miller chez cet éditeur en dehors de son run sur DAREDEVIL. Outre un grand classique, sa mini consacrée à WOLVERINE écrite par Chris Claremont, il y a là tout un tas de petits trucs de ses débuts, alors qu’il n’est pas encore l’auteur vedette de DARK KNIGHT RETURNS ni le boss final du graphisme en noir et blanc dans SIN CITY, ni l’auteur génial de BATMAN YEAR ONE ou du n°191 de DAREDEVIL.

J’aime bien ces anthologies permettant de retracer les premiers stades de l’évolution d’un auteur, j’avais d’ailleurs chroniqué ici même le DC UNIVERSE BY MIKE MIGNOLA. Ça contient généralement plein de trucs un peu oubliables, voire beaucoup, et même des machins à la limite du honteux dont on imagine bien que leurs auteurs préféreraient les oublier, mais c’est très précieux pour comprendre la suite de leur carrière.

Ce gros tome chez Marvel commence fort, d’ailleurs, vu que la préface de Neal Adams raconte comment il avait éconduit le jeune Miller qui lui montrait ses planches, en lui expliquant qu’il ne ferait jamais carrière dans les comics, et aurait tout intérêt à abandonner le dessin. Sauf que Miller s’est accroché, et est revenu l’emmerder, montrant qu’il tenait compte de toutes ses remarques et ses conseils, et s’est accroché jusqu’à réussir à vendre une histoire à un éditeur. Et la suite, c’en est. De l’histoire, je veux dire.

Et c’est à une tranche d’histoire des comics que nous convie cette anthologie : elle remet tout par ordre de création, ce qui permet de suivre l’évolution graphique de Miller. J’avais lu jadis pas mal de ces épisodes dans les années 80, et j’en avais d’ailleurs apprécié certains, sans en avoir particulièrement repéré le nom de l’auteur. J’en avais trouvé d’autres par la suite, justement parce que c’était Miller. Tout lire en séquence me permet de découvrir certains choses, d’en retrouver d’autres, et surtout de voir graduellement naître un auteur.

Vous auriez deviné que c’était de Miller, ça ? Moi non plus.
©Marvel Comics

Car si Miller a désormais un style aisément reconnaissable, ses premiers travaux pour Marvel ont quelque chose de caméléonesque (caméléonique ? caméléonoïde ?) (en vrai on s’en fout). On a donc une histoire courte de DOC SAMSON dans INCREDIBLE HULK ANNUAL n°11, publiée en 1982, et un récit de CAPTAIN MARVEL pour MARVEL SPOTLIGHT n°8, publié en 1980. On est alors dans le tout venant du style Marvel de l’époque, et Miller tente par endroits d’imiter Jim Starlin (qu’il connaît bien : il est sur le point de prendre sa place à l’Upstarts Studios, un espace qu’il partagera avec Howard Chaykin et Walt Simonson), avec plus ou moins de bonheur.

Les n°27 et 28 de PETER PARKER : SPECTACULAR SPIDER-MAN, publiés en 1979, le voient se frotter une première fois au personnage de DAREDEVIL, sur un scénario de Bill Mantlo. Peter, touché par un rayon, est aveugle, et Daredevil, sans révéler le secret de sa propre cécité, tente de lui venir en aide. Le résultat est assez compétent, et on se prend à reconnaître des cases d’œuvres antérieures vers lesquelles s’est tourné le dessinateur pour parvenir à animer les deux personnages. Cela abonde néanmoins de maladresses d’anatomie. Narrativement, ça fait le job, mais on n’est pas encore au découpage ultra efficace qui sera ensuite la marque de fabrique de l’auteur. Il arrive d’ailleurs sur le titre régulier de Tête à Cornes vers cette époque, alors que celui-ci est encore bimestriel, ce qui lui permet de livrer d’autres travaux à l’éditeur.

J’avais beaucoup aimé le MARVEL TWO-IN-ONE n°51, lu à l’époque dans SPECIAL STRANGE (je crois) pas tant pour son histoire assez embrouillée que pour sa séquence d’ouverture, avec la partie de poker des héros. On y trouve un des grands tics narratifs milleriens : la grande case verticale permettant de poser le décor d’une façon spectaculaire, à gauche de la page, tandis que l’action se déroule à droite, dans des cases plus classiques, astuce de découpage qu’il semble avoir chipée chez Will Eisner. Il a tenté une construction de ce genre dans SPECTACULAR, et là il la met en œuvre très efficacement.

Cette construction de page, c’est déjà du Miller.
©Marvel Comics

Suivent pas mal de couvertures (dont celle du GIANT SIZE X-MEN avec Arkon, dont je n’aurais jamais deviné qu’elle était de lui), et des pages publicitaires mettant en scène la Torche et Spidey.

FINAL WARNING, récit court en noir et blanc publié fin 1980 dans MARVEL PREVIEW, est du plus haut intérêt : très dense, il montre des effets visuels et narratifs qui deviendront caractéristique de Miller par la suite.

L’histoire suivante, c’est celle d’AMAZING SPIDER-MAN ANNUAL n°14, daté de 1980. Là, on est clairement dans le style plus sec que développe Miller sur DAREDEVIL. Mais l’histoire impliquant Doctor Strange et Dormammu, Miller lorgne vers un auteur qu’il adore, Steve Ditko (et tente quelques cases tirant vers Gene Colan). L’histoire de Dennis O’Neil est rigolote, et son caractère occulte permet à Miller de s’amuser avec le noir dans certaines scènes. L’encrage de Tom Palmer lui convient d’ailleurs fort bien.

MARVEL TEAM-UP n°100 introduit le personnage de Karma, future membre fondateur des NOUVEAUX MUTANTS, et permet à Miller de travailler avec Chris Claremont. Les flashbacks lui permettent de tester des effets graphiques intéressants.

Suivent une volée de couvertures, et un document curieux, une publicité pour un run qui ne verra jamais le jour, puisqu’en février 1981, Marvel annonce du DOCTOR STRANGE par Roger Stern et Frank Miller. Au vu du traitement du personnage dans AMAZING SPIDER-MAN ANNUAL n°14, on se prend à rêver d’un WHAT IF, dans lequel c’est cette série qui aurait assuré la gloire de Miller, faisant de lui un spécialiste des histoires de magie, et pas du polar. On aurait eu peut-être les ninjas de Dormammu, et ça aurait été chouette. Mais passons.

Sérieux, j’aurais adoré une série Doctor Strange par Miller, je pense.
©Marvel Comics

Le MARVEL TEAM-UP ANNUAl n°4 est présent dans le bouquin, mais dessiné par Herb Trimpe. Et pour le coup, j’aimerais bien savoir quand il a été écrit : il sort en même temps que les premiers épisodes de DD avec Elektra, et on est tellement dans une ambiance « pré-Miller », en fait… Avec un Kingpin qui ne déparerait pas dans des épisodes de la décennie précédente. Miller s’amuse avec DD, Moon Knight, Iron Fist et Powerman dans un récit rigolo, mais complètement… je ne vais pas dire indigne de Miller, mais qu’on aurait plutôt imaginé signé par Mantlo, par exemple.

AMAZING SPIDER-MAN ANNUAL n°15 est du pur Miller, par contre, quoique sur un scénar de Dennis O’Neil. L’encrage est de Klaus Janson, et Spidey y est confronté, une nouvelle fois, au Punisher. C’est la première fois que Miller se frotte au personnage, mais il saura en tirer par la suite de très belles choses dans DD. Jonah J. Jameson y est exécrable comme on aime, et tempéré comme il se doit par Robbie Robertson.

Le plus crâneur des anti-héros.
©Marvel Comics

Je passerai rapidement sur la mini-série WOLVERINE. C’est un récit absolument mythique, qui pose les base de tout ce que sera le mutant griffu par la suite. Le tandem Claremont/Miller y fonctionne à fond, un grand nombre de pages méga iconiques restent dans l’œil du lecteur à tout jamais, c’est une histoire qui a fait date. Tout a été dit dessus mille fois, je pense.

Le dernier récit du recueil, tiré de MARVEL FANFARE n°18, est beaucoup plus anecdotique. Signé Roger Stern, il veut explorer le décalage entre les valeurs de l’Amérique représentées par Captain America, et la façon dont elles sont vécues dans la rue, à un moment où la ville de New York va mal. Cette histoire d’incendie volontaire est traitée sur un mode un peu pompier, mais surtout assez brouillon. Restent de belles cases.

Outre des couvertures pour des rééditions, les deux dernières pages dessinées par Miller dans le recueil datent de dix ans plus tard, destinées au n°50 de SHE-HULK. Miller n’est plus le même : il autoparodie délibérément son style de SIN CITY, pour un résultat hilarant. Petite curiosité, ces pages sont suivies de deux lettres de lecteur… du jeune Frank Miller, datées de 73 et 77. La boucle est bouclée.

Byrne est mort et ça va chier des briques vertes.
©Marvel Comics

Que retenir de cette grosse tranche d’histoire des comics ? Hormis la mini-série WOLVERINE, mainte fois réimprimée par ailleurs, rien n’est indispensable. Les deux annuals écrits par O’Neil sont bons, et montre un Miller désormais bien au point graphiquement, avec ses défauts et ses qualités, s’amusant avec entre autres l’univers graphique de Ditko.

Le reste vaut pour la curiosité, mais constitue une leçon : comme le dit Neal Adams dans sa préface, Miller était un petit gars qui partait de pas grand-chose et qui s’est accroché. Ce qu’on appelle le talent, c’est souvent la capacité à ouvrir les yeux, à comprendre et à apprendre. Voilà la grande leçon de ce recueil, à rappeler à tous les jeunes auteurs : Miller n’a pas été génial du premier coup. Mais il a vite appris : tout artiste qui débute commence à se chercher, et cet album illustre le moment où Miller commence à se trouver, quand à mesure qu’il produit plus il abandonne la rondeur de trait inspirée de Starlin pour aller vers quelque chose de plus dur, plus sec, peut-être hérité de Ditko, qu’on voit apparaître dans l’épisode avec Doc Strange et se préciser dans celui avec le Punisher.

Il faut approcher un tel recueil comme un document historique, la chronique d’une époque révolue. Après WOLVERINE, en 1982, il se consacre quasi exclusivement à DAREDEVIL, série qu’il porte à deux sommets coup sur coup, le n°191, et BORN AGAIN, avant d’aller réinventer BATMAN pour la Distinguée Concurrence. Ce gros bouquin est le prologue d’une grande œuvre, une préface montrant, comme celle de Neal Adams, le chemin parcouru.

La première cover de Rom est aussi signée Miller
©Marvel Comics
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La BO du jour

17 comments

  • JP Nguyen  

    J’adore (et ne connaissais pas) l’extrait de She Hulk 50 façon Sin City ! L’auto-parodie montre aussi un certain sens de la dérision…
    Pour Marvel Two In One 51, j’ai également surtout retenu la partie de poker…
    Pour la planche avec le Punisher, la case verticale me semble avoir une perspective bizarre avec des fenêtres trop petites pour l’immeuble sur lequel se tient le Punisher, mais pourtant, à la lecture, ça « fonctionne » car on comprend ce qui se passe.
    Je m’étais fait plusieurs fois la réflexion en relisant son DD, il y a plusieurs années : le dessin n’est pas vraiment « beau » mais il raconte super-bien l’histoire et je suis souvent « pris » dedans.

    • Nikolavitch  

      La grande force de Miller, c’est son sens narratif, qu’il affine sur Daredevil pour le porter au sommet à la fin de son run (le n°191 est une leçon absolue dans ce domaine, l’ouverture de l’âge d’or Millerien au milieu des années 80).
      Même sur Sin City, on voit bien qu’on est plus dans le graphisme pur que dans le dessin à proprement parler. La narration ultra efficace fait le reste.

  • Fred le Mallrat  

    J’adore le Marvel Fanfare, longtemps un de mes récits préféré de Cap mais en fait chronologiquement je ne suis pas sur qu’il soit bien placé.
    Stern en raconta l’histoire dans Back Issue 96 voilà ce que j’avais résumé sur d’autres forums.
    « Sur le fameux **#18 Home Fires par Stern/Miller/Rubinstein** sur une idée de McKenzie (Traduit dans Marvel Fanfare 3 chez Aredit et peut être le Captain America : Rouge, Blanc et Bleu) qui est un de mes all-time favorites avec le Captain avec Daredevil Born Again!
    Bref, Stern explique qu’au départ c’est une proposition de Mckenzie pour la première partie d’un arc en deux pour Captain America 238.
    Stern se souvient que l’histoire de cette partie voyait surtout Steve Rogers impliqué dans la lutte contre un incendie dans son voisinage. Il n’apparaissait en Captain America que sur quelques cases. Le dessinateur prévu sur le numéro (à l’époque c’est Sal Buscema qui dessine) ne voulait pas travailler sur les aventures de Steve Rogers en civil. Vu les délais, Stern publia une histoire en deux parties de Gillis et Kida (zzzzzzzzzz).
    Frank Miller avait entendu parler de cette histoire et demanda s’il pouvait s’en servir.
    Il revint vers Stern avec 17 pages dessinées. A cette époque Stern quittait ses fonctions d’editeur pour se lancer scénariste et avait décroché le titre… Captain America (avec Byrne à partir du 247). Comme ils voulaient travailler ensemble, Stern aurait pu dialoguer l’ensemble sauf que la politique éditoriale de Marvel avait passé les histoires de 17 à 20 pages. Il fallu donc qu’ils travaillent ensemble sur le fait d’étendre l’histoire sur 5 pages de plus. Miller fit les planches qui attendirent une ouverture dans le planning de la série puisque Stern l’avait quitté. Si bien qu’il se retrouva à la dialoguer pour Marvel Fanfare (qui en fait publiait du matériel qui avait été crée en vue d’être des fill-ins accumulés pendant des années). La publication pris donc 4 ans, 6 si on compte que la proposition de McKenzie. Stern insiste sur le fait que le script est donc de Miller.
    L’histoire aurait été inspiré à McKenzie par l’histoire de pompiers qui allumaient des feux en vue de la renégociation de certains financements pour le service. »

    • Nikolavitch  

      ah, merci pour ce backstage ! c’est compliqué, l’edito chez Marvel à l’époque. Je me souviens d’une préface de Peter David expliquant les soucis qu’il avait eu lors de son passage sur… je crois que c’était Web of Spider-man.

    • Fred le Mallrat  

      D’ailleurs je relis que le Boss aussi adore ce Marvel fanfare (même s’il y voit une redéfinition du personnage, là où j’y vois une forme de résumé du perso en un episode).

  • JB  

    Dans la planche de She Hulk : « Aussi mort qu’Impact Comics » : les mots sont durs (j’aime bien Impact Comics)

    Captain Marvel : en vrai, après coup, la première case évoque les jeux d’ombres de SIN CITY, mais à lire le comics sans savoir qu’il y a Miller derrière, impossible à dire.

    Au final, j’ai l’impression que l’autre grand amour Marvel de Frank Miller, c’est Spider-Man, qui revient à plusieurs reprises dans la liste de ses travaux. Un justicier urbain, on reste dans la même thématique que DD. Même si on s’est pris à rêver d’un Doc Strange de Frank Miller, Frank Miller n’aurait-il pas été en dehors de son élément ?

    Merci pour ce passage en revue 🙂

    • Nikolavitch  

      Miller vénérant Ditko, et le citant graphiquement tout au long de cet annual, je pense qu’on aurait eu droit à des choses hyper intéressantes.

      • Fred le Mallrat  

        Oui je trouve que ca aurait eu de la gueule, Miller sait faire du Ditko..

        Je trouve aussi qu’il montre assez souvent qu’il montre pas mal d’attachement à Captain America dés qu’il l’écrit.

  • Eddy Vanleffe  

    Bon comme je dois en avoir une bonne partie à droite, à gauche je ne crois pas me faire le volume si jamais Panini se pique de l’idée de le publier.
    J’aime bien les travaux de jeunesse, j’ai déceler les prémices de styles qui sont devenus si familiers, on peut également voir les influences moins digérées et tomber accessoirement sur des pépites comme cet annual entre Spider-Man et Doctor Strange où Fatalis se passe des discours nazis sur écran géant… (une caricature du tyran amoureux d’autres tyrans avec des portraits de lui partout etc… ).

    prose passionnante comme d’habitude…

  • Présence  

    Que de souvenirs à la lecture de cet article.

    Je ne sais plus à quel occasion j’avais récemment relu assez récemment l’annual 14 de Spider-Man et c’était très sympa.

    Le Marvel Spotlight 8 a dû être un des premiers comics VO en ma possession.

    Amusante l’anecdote sur la préface de Neal Adams.

  • Jyrille  

    Je ne pense pas avoir lu ces histoires car je ne connais vraiment que celles que tu cites au tout début, ses grandes oeuvres quoi. Par contre je remarque ainsi que tu fais comme moi lorsque je me tape la discographie d’un groupe ou d’un artiste : même en connaissant les différents éléments (albums, épisodes), cette façon de faire révèle de nouvelles choses comme tu le dis si bien. Je ne savais pas que cet omnibus existait mais c’est très intéressant de savoir que les éditeurs sont capables de publier de tels objets anthologiques.

    « Les n°27 et 28 de PETER PARKER : SPECTACULAR SPIDER-MAN » Ah si ceux-là je les ai lus, dans l’intégrale VO de DD (j’ai les trois volumes + BORN AGAIN). Tout comme la mini-série WOLVERINE car oui c’est top (j’ai réussi à trouver la vieille édition non censurée dont la couverture débute l’article de JP que tu as mis en lien).

    « Cette histoire d’incendie volontaire est traitée sur un mode un peu pompier » Huhuhuhu… Marrant aussi les planches pour SHE-HULK !

    Merci pour le tour d’horizon donc, Alex, ce fut un plaisir. Notamment parce que c’est un article où tu changes de registre par rapport à d’habitude sur ce site.

    La BO : je ne connaissais pas, sympa. C’est quel film ? Ca me rappelle un peu la série télé CLAIR DE LUNE (MOONLIGHTING) avec Bruce Willis.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonsoir Alex.

    Très bon article. Réellement très agréable à lire alors que je trouve qu’une telle review a tout de l’article piège. A l’arrivée on mesure comment Miller et le Marvel des années 80 sont indissociables.

    Comme les copains je possède ou j’ai lu la plupart des comics présentés ici.

    Mais c’est typiquement le type d’anthologie que je me vois bien me procurer. Je suis désormais plus attiré par le travail d’un artiste (dessinateur ou scénariste) que par la continuité du comics en lui même. C’est ainsi que je me suis procuré l’annual sur Doc Strange dans une édition carrefour à quelques euros. Je me rappelle très bien l’avoir pris uniquement pour Frank Miller. Doc Strange par Miller cela aurait eu en effet de la gueule. Il y a d’ailleurs du beau monde dans ce n°50.

    Je ne connaissais pas la BO (ni le film). Cela accompagne très bien la lecture de l’article. Je recommande.

    Je me rappelle très bien les planches du She-Hulk. J’ai du aller voir plusieurs fois les crédits pour savoir si in fine cela n’était pas une blague de John Byrne.

  • Nikolavitch  

    Sur la BO, j’ai pas vu le film, mais j’étais tombé là-dessus en me faisant une playlist Lalo Schifrin, et elle me semblait bien coller.

    Et oui, j’aime bien ce genre d’anthologies et décortiquer l’évolution d’un scénariste ou d’un dessinateur. ça permet de comprendre pas mal de ses tics.

  • Eddy Vanleffe  

    En faisant mes petits cartons, je me relisais des trucs qui traînent et je suis retombé sur l’Annual Spider-Man par Frank Miller et je souscris à l’article, c’est une pépite qui donnerais envie de lire plus de récits « fantasy » par le Miller de cette époque. la mise en scène et le visuel est une pure tuerie. les gargouilles sont graphiquement hyper inventives je trouve.

  • florent bluteau  

    Merci pour cet article de qualité. Miller c est le Monsieur qui à réussit à m attirer vers les comics alors que je lisais principalement du Thorgal c est dire la force du Monsieur je dis chapeau.

    • Bruce lit  

      Salut Florent et bienvenue !
      La comparaison entre SIN CITY me plaît beaucoup. Je suis sûr qu’il y a un peu de Thorgal dans le personnage de Wallace (SIN CITY 7)

  • Bruno :)  

    J’aime beaucoup l’épisode de Captain Marvel : outre que Miller expérimente -j’adore quand le dessinateur se cherche…- le traitement un poil contre-productif du personnage principal lui donne une aura pour le coup aussi singulière que celle créée par l’artiste régulier de la série (Pat Broderick, je crois me souvenir…). Il y a déjà beaucoup de mouvement, dans les cases ; même si le soin apporté au trait d’encrage en limite l’ampleur.
    Sur l’aventure en duo de Daredevil et Spiderman, on trouve déjà pleins de ses tics (ombres chinoises et bonne exploitation de la page…). C’était assez dynamique pour qu’on passe l’éponge sur les maladresses du gars : lui, au moins, faisait des efforts pour dynamiser ses planches.

    Je n’ai jamais considéré que Frank Miller « savait » dessiner mais, en ce qui me concerne, pour faire de la bonne Bande Dessinée, c’est tout à fait secondaire : à partir du moment où vous savez raconter de manière efficace, il ne vous reste qu’à trouver le moyen de traduire votre propos de la manière la mieux assortie qui soit -toutes proportions gardées, bien sûr.
    Je veux dire, l’essai de Alex Ross (qui SAIT dessiner, lui !) avec les FF, c’est quand même assez plat, non ?!

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