MACADAM COWBOYS (& GIRLS) (Rock Americana, les origines – 2° partie)

MACADAM COWBOYS (& GIRLS) (Rock Americana, les origines – 2° partie)

Une checklist concoctée dans le foin depuis sa grange par : TORNADO
Simplicité, naturel, intimisme et guitares…

Dans la 1° partie de l’article, on avait carrément décidé de consacrer un TOP 10 entier aux quatre gars de Crosby, Stills, Nash & Young. Soit le supergroupe CSN&Y, ses itérations et ses émules (The Byrds, Buffalo Springfield, The Eagles, etc.).

Pour cette seconde partie, on ne va pas seulement se cantonner à la Californie et au West Coast sound. On va voyager dans d’autres régions des USA (comment faire l’impasse sur Memphis, Tennessee ?).

Vous trouverez dans cette seconde liste des artistes en marge du rock car très connotés ailleurs (un pied dans le Roots rock, et un autre (qui a dit dans la bouse de vache ? faites gaffe là-bas dans le coin, j’ai de bonnes oreilles !) dans la country, le blues, la soul ou le jazz). Cela-dit, vous n’y trouverez pas ceux qui ont parfois côtoyé le genre en question, mais dont l’essentiel de la discographie se joue ailleurs. Exit Elton John, les Stones (de toute manière ils sont anglais), ou même les Doors (1) et l’ensemble des formations psychédéliques.

COURT AND SPARKS par Joni Mitchell, album phare du folk rock. Notons ces pochettes d’album dépouillées, qu’elles soient champêtres ou urbaines.

L’idée est donc de brasser large, tout en captant une ligne et un état d’esprit cohérents.
La checklist qui va suivre va sentir la campagne, le foin et la vache, la poussière, les bars enfumés bardés de drapeaux et les routes désertes bordées de cactus. Elle va parfois retourner sur la côte-ouest en souvenir du Summer of love, en ville ou dans ses environs pour frôler dangereusement les opiacés de Laurel Canyon, et ensuite repartir pour l’Alabama et le Tennessee, là où tout a commencé…

Tout comme la première partie de l’article, il ne s’agit pas de composer à proprement parler un TOP 10, mais de remonter le temps et l’histoire d’un genre : le Rock AMERICANA. Nous commençons d’ailleurs par une chanson qui aurait très bien pu se retrouver à la première place, mais qui ouvre l’article car elle en constitue l’introduction idéale.
Allez hop ! c’est parti :

Gene Clark : FOR A SPANISH GUITAR (1971)

Véritable Van Gogh de l’histoire du rock, artiste maudit, Gene Clark a tout d’abord fondé les Byrds dont il était la principale force créatrice, éclipsée par la personnalité de Roger McGuinn et celle de David Crosby. Lorsqu’il s’échappe du groupe en 1967, la malédiction continue, car il va égrainer la fin des années 60 et la première partie des années 70 en enregistrant une série de chefs d’œuvres (GENE CLARK WITH THE GOSDIN BROTHERS (1967), THE FANTASTIC EXPEDITION OF DILLARD & CLARK (1968), THROUGH THE MORNING, THROUGH THE NIGHT (1969), WHIGHT LIGHT (1971), ROADMASTER (1972) et NO OTHER (1974)), totalement boudés par le public. Au milieu de cette salve épique, deux albums antinomiques se distinguent tout particulièrement : WHIGHT LIGHT, dépouillé, spontané, et NO OTHER, surproduit, baroque, grandiloquent. Deux accidents sublimes que l’histoire du rock ne retiendra qu’une fois la mort de leur auteur, décédé tristement à 46 ans d’une crise cardiaque après une vie d’échecs, d’excès en tout genre et de désespoir.

Moult fans (dont votre serviteur) placent ces deux albums parmi les masterpieces de l’histoire du rock, réhabilitant peu à peu la place qui leur revient.

Songwriter exceptionnel, dans le très haut du panier, Gene Clark est avant tout l’un des précurseurs du style country-rock. Il partage ainsi avec Gram Parsons la paternité de ce genre qui va, ironiquement, s’envoler sans eux…

Songez que NO OTHER a été, à l’époque, démoli par une critique qui lui reprochait d’être surproduit alors que l’album n’a pas pris une ride ! Il semblerait que l’on puisse affirmer, à postériori, qu’il était en avance sur son temps…

Nous allons écouter la chanson FOR A SPANISH GUITAR que Bob Dylan lui-même avouait regretter ne pas avoir écrite !

Marque de fabrique AMERICANA : Folk-rock intimiste. D’autres titres de l’artiste regroupent country, soul et rythm’n blues. Frontières abolies.

Album : WHITE LIGHT.
Autre titre conseillé : WITH TOMORROW et son intro à la WISH YOU WERE HERE, ou bien STRENGHT OF STRINGS, MISUNDERSTANDING et LADY OF THE NORTH de l’album NO OTHER pour une sensation différente. Mais, dans l’absolu, tous les titres de WHITE LIGHT et NO OTHER sont recommandés.

Laura Nyro : GIBSOM STREET (1969)

Après l’homme, voici la femme de l’ombre. Autrice-compositrice reconnue, mais interprète méconnue, Laura Nyro a écrit des standards et influencé plusieurs générations d’artistes (PJ Harvey, Tori Amos, Patti Smith, Kate Bush, Cindy Lauper, Alice Cooper et Elton John -pour n’en citer qu’une poignée- revendiquent leur admiration !).

Sur une base rythm’n blues et une partition composée au feeling avec le piano (Laura était une pure autodidacte), vous percevrez aisément la richesse assez impressionnante d’une œuvre ambitieuse, lyrique, orchestrée et libre, qui annonce des tas de choses à venir, et qui en même temps ne ressemble à rien d’autre.

Marque de fabrique AMERICANA : From jazz & rythm’n blues to folk-rock. Limite inclassable…

Album : NEW YORK TENDABERRY.
Autre titre conseillé : NEW YORK TENDABERRY.

Carole King : IT’S TOO LATE (1971)

IT’S TOO LATE est issu du chef d’œuvre de Carole King, TAPESTRY, dans lequel on trouve également une version du magnifique (YOU MAKE ME FEEL LIKE) A NATURAL WOMAN immortalisé par Aretha Franklin en 1967. Une chanson que Carole King avait initialement écrite pour la reine de la soul.

En vérité, cet album est tellement parfait qu’on pourrait choisir l’intégralité de ses douze titres, ni plus ni moins…

Parmi les artistes qui participent à l’enregistrement, on trouve Joni Mitchell et James Taylor aux backing vocals, dont vous allez respectivement découvrir une chanson plus loin.

Marque de fabrique AMERICANA : harmonies vocales. Style Country-soul.

Album : TAPESTRY.
Autre titre conseillé : YOU’VE GOT A FRIEND.

James Taylor : COUNTRY ROAD (1970)

A la frontière du rock et de la country, on trouve James Taylor dans le country rock. Le bonhomme a réalisé une fort belle carrière en marge de ces deux genres (dont les gardiens du temple l’ont toujours respectivement regardé de travers), tout en gardant un public de fans fidèles.

COUNTRY ROAD est la première chanson sur laquelle j’ai flashé. Ne me demandez pas pourquoi, elle m’a touché immédiatement sans que je sache vraiment ce qu’elle avait de plus que les autres…

Marque de fabrique AMERICANA : Style laid-back, folk intimiste (feat. Carole King, vocals & piano).

Album : SWEET BABY JAMES (classé 103e dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps du magazine Rolling Stone).
Autre titre conseillé : FIRE AND RAIN.

Joni Mitchell : HELP ME (1974)

Comme tout le monde, Joni Mitchell (canadienne en quête de succès), a commencé par écumer les clubs de Los Angeles tout en s’installant à Laurel Canyon. C’est David Crosby qui la repère le premier, à New-York, et qui la ramène en Californie où il va produire son premier album.

Artiste complète qui joue moult instruments et manipule la guitare comme pas deux (on raconte que Clapton resta baba devant sa manière de l’accorder), elle réalise elle-même ses harmonies vocales et ses arrangements complexes, et gagne le respect de tous ses pairs en intronisant un nouveau style de chanson : la folk song tendance épanchement intimiste, entièrement écrite, composée et interprétée par son auteur(e).
Elle est d’ailleurs l’auteure de la chanson WOODSTOCK, reprise, lors du fameux festival, par CSN&Y.

Tout comme COUNTRY ROAD, HELP ME m’a happé à la première écoute (je ne savais pas, alors, que le magazine Rolling Stone l’avait classé 282e sur sa liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps) et je ne m’en suis jamais lassé. David Crosby, Stephen Stills et Graham Nash (tous ex boy-friends…) participent à plusieurs de ses albums.

Marque de fabrique AMERICANA : Guitare west-coast, laid-back, fusion folk-jazz et harmonies vocales.

Album : COURTS & PARKS.
Autres titres conseillés : JUST LIKE THIS TRAIN et FREE MAN IN PARIS.

J.J. Cale : TRAVELIN’ LIGHT (1976)

J.J. Cale était l’idole d’Eric Clapton, qui lui avait emprunté certaines chansons destinées à devenir ses plus grands succès (COCAINE et AFTER MIDNIGHT). En retour, ces tubes allaient permettre à la carrière de J.J. de décoller, après une décennie à errer de studios en formations obscures. Son premier album, NATURALLY, parait en 1972. Et il fait date, inspirant une foultitude d’autres artistes dans la foulée.

Moins flamboyant que Clapton, carrément nonchalant, avec un jeu et une voix à la limite du murmure velouté, le bonhomme, originaire de l’Oklahoma, a tout simplement inventé un style de musique à lui tout seul : le Laid-back (un rock décontracté et indolant, proche du blues). Attention, ses chansons peuvent paraître apathiques pour les rockers en mal de binaire, elles n’en sont pas moins brillamment conçues, et ses parties de guitare sont aujourd’hui légendaires pour ce qui fait leur force : c’est-à-dire l’art du placement, de la précision, au detriment de la profusion…

Une autre de ses particularités, outre de n’avoir jamais recherché le strass et les sunlights (il vivait carrément reclu dans une caravane !) est de ne jamais avoir modifié son style et sa sonorité d’un yota, du début de sa carrière, depuis les années 60, jusqu’à son décès en 2013, à l’âge respectable de 74 ans.

Marque de fabrique AMERICANA : Laid-back (il en est le créateur officiel !), fusion country, soul, jazz et blues rock.

Album : TROUBADOUR.
Autres titres conseillés : COCAÏNE, HEY BAB

Gram Parsons : BRASS BUTTONS (1974)

Gram Parsons est une légende.
Artiste maudit n’ayant jamais connu, tout comme Gene Clark, le succès de son vivant, ni lors de son passage éclair chez les Byrds, ni avec son groupe les Flying Burrito Brothers (avec Chris Hillman et Michael Clarke des Byrds, et Bernie Leadon des Eagles), ni en solo, il est aujourd’hui unanimement célébré pour son héritage entant que père spirituel du country rock. Légendaire pour la pureté de ses textes à travers lesquels on le compare parfois à Dylan, pour son duo vocal exquis avec Emmylou Harris (qui a inspiré Dylan au point qu’il reprenne la formule sur l’album DESIRE), pour avoir fait mieux à lui-tout seul que le club des 27 en décédant à 26 ans, succombant comme tant d’autres à cette vague d’opiacés qui commence à faire un carnage dans le monde du rock, et pour son amitié avec Keith Richards (il compose avec lui la chanson WILD HORSES, qui lui sera dédiée).

Avec ou sans les Flying Burrito, Parsons laissera pour la postérité un country-rock qui, à l’époque, déconcertait le public en n’étant jamais complètement de la country, et jamais complètement du rock. Ces deux clans irréconciliables (si l’on s’en tient aux clichés, on a d’un côté les ploucs amateurs d’armes à feu, et de l’autre les sales hippies fumeurs de joints. C’est un peu de cet œil qu’ils se jaugeaient mutuellement…), alors qu’ils pensaient que James Taylor était un escroc (ou qu’il « manquait de sincérité », litanie habituelle), ne comprendront pas, sur le moment, l’intention de les réconcilier.

Marque de fabrique AMERICANA : From country to folk/rock et harmonies vocales.

Album : GRIEVOUS ANGEL.
Autres titres conseillés : $1000 WEDDING (feat. Emylou Harris).

Bob Dylan : KNOCKING ON HEAVEN’S DOOR (1973)

Complémentaire du West Coast sound : Dylan from New York !
Je n’ai jamais été un grand fan de Bob Dylan. Mis à part NASHVILLE SKYLINE, et à l’exception d’une poignée de chansons éparses (GATES OF EDEN, IT’S ALRIGHT MA ou FOURTH TIME AROUND par exemple), tous ses albums des 60’s, fussent-ils les meilleurs pour certains musicologues avertis, m’ennuient considérablement, y compris HIGHWAY 16 REVISITED, y compris BLONDE ON BLONDE, et y compris, oui, y compris même la séminale LIKE A ROLLING STONE (à propos, comment réagirait un rocker non francophone en écoutant du Brassens ?).

C’est à partir de NASHVILLE SKYLINE que je commence à accrocher. Dylan s’applique alors à y soigner son interprétation et délaisse son ancienne voix de canard en même temps que sa saloperie d’harmonica pour quelque chose de beaucoup plus impressionniste, mettant en avant l’émotion, démarche qui va culminer avec les superbes BLOOD ON THE TRACKS (1975) et DESIRE (1976).

Mais ma chanson préférée, c’est la BO du film PAT GARRETT & BILLY THE KID. Ce chef d’œuvre ayant été massacré par les Gun’s & Roses, il fallait, de surcroit, le réhabiliter d’urgence.

Alors non je n’ai jamais été un fan hardcore du barde américain. Mais en même temps je ne peux pas lutter : Dylan, opportuniste et génial à la fois, en même temps que les gars de CSN&Y, proposait la synthèse du rock, du blues, de la country, du folk et de la soul. Comment faire l’impasse sur son héritage ?

Marque de fabrique AMERICANA : Harmonies vocales et mélange folk rock en couplant guitare acoustique et électrique.

Album : PAT GARRETT & BILLY THE KID.
Autre titre conseillé : BILLY (MAIN TITLE THEME).

Lynyrd Skynyrd : FREE BIRD (1973)

Ce groupe est directement placé dans le sous-genre du Rock Sudiste (South-rock) dont il forme le principal étendard avec les Allman Brothers et Marshall Tucker Band.

Ah… FREE BIRD… Quel morceau de bravoure que voilà (classé 191e sur sa liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps par Rolling Stone et régulièrement cité dans les cinq plus grands solos de guitare de l’histoire)…

Alors très franchement, ce n’est pas la première partie de ce titre monstrueux de dix minutes (construit sur le même crescendo qu’un STAIRWAY TO HEAVEN), qui a sûrement dû déclencher une volée de briquets allumés à chaque concert ; ce n’est pas cette première partie, donc, que je préfère. Non, ce qui m’intéresse le plus, c’est le moment où, à l’orée de la cinquième minute, tout accélère. Ce moment où le chant laisse la place à une envolée de guitares dont l’intensité demeure sans équivalent dans l’histoire du rock !

J’écoute ça à chaque fois que je vais me balader en montagne. J’ai alors l’impression de décoller, tel l’oiseau du titre, par-delà les cimes. Et j’emmerde ceux qui considèrent que ce moment doit être réservé à l’écoute de la nature et des petits oiseaux !

Alors que la plupart des fans préfèrent la version live (vous pouvez voir l’effet produit sur le public ici), je suis quant à moi attaché à la version studio, car elle est juste… parfaite.

Marque de fabrique AMERICANA : From country to rock & soul. Instruments doublés dans les harmoniques (notamment les guitares), typique du South-rock.

Album : PRONOUNCED ‘LÊH-‘NERD ‘SKIN-‘NERD.
Autres titres conseillés : Aucun titre ne rivalise. Mais SIMPLE MAN est très bon.
Chanson la plus célèbre : SWEET HOME ALABAMA (et sa pique contre Neil Young !).

Elvis Presley : SUSPICIOUS MINDS (1969)

Après Carole King, on revient ici à la Country-soul.
Cette première place est symbolique : Alors qu’Elvis Presley avait traumatisé la planète à l’avènement du rock, les Beatles, surgis dans son sillon, avaient créé le ras de marée en Californie lors de leur tournée américaine au début des années 60 et généré le folk-rock. Le retour du King à la fin de cette même décennie, au moment de la séparation des Beatles, referme complètement une boucle.

Au crépuscule des 50’s, Elvis s’était tourné du côté du cinéma pour épouser une carrière d’acteur assez impressionnante en termes, heu… quantitatifs (31 films de 1956 à 1969) !
Il allait effectuer un retour dans le monde de la musique en 1969 avec un show TV légendaire et un album magique intitulé FROM ELVIS IN MEMPHIS.

Il s’agit d’un album de transition qui met un terme à la période rock’n roll de la star et annonce celle du crooner, surnommée avec mépris « période Las-Vegas » par les puristes.
Histoire de mettre les pendules à l’heure d’entrée de jeu, je précise que je n’ai strictement rien à foutre de l’avis fermé des puristes et que je préfère un million de fois la période Crooner. Voilà, c’est dit. Et tant pis pour les arrêts cardiaques de tous ceux qui se trimballent encore avec une banane sur la tronche en 2020 (je charrie, parce que je les aime, ces mecs-là)…

Mais le débat entre ceux qui aiment telle ou telle période du King est assez stérile à l’écoute de ce FROM ELVIS IN MEMPHIS qui transcende tous les sous-genres de la musique américaine.
Le titre de l’album peut nous mettre la puce à l’oreille quant à l’orientation artistique d’un chanteur à la recherche sincère de ses racines musicales. Pétri d’influences rythm’n blues, coloré par des chœurs gospels et des orchestrations à la limite de la soul (attention aux basses monstrueuses de Mike Leech et Tommy Cogbill !), on sent bien que l’ex rocker est parti en quête de la source d’une musique qu’il a plus que largement contribué à populariser.
FROM ELVIS IN MEMPHIS est au final un album-somme, dont les douze titres originaux fusionnent le rock, la soul, la country, le rythm’n blues et le blues de Memphis. La boucle était ainsi bouclée de magnifique manière, pour un artiste ayant grandi dans la plus grande ville du Tennessee, qui fut le berceau du blues, de la musique des noirs, et par extension de toute la musique moderne..
C’est dire l’importance d’un tel album, qui se clôture originellement par IN THE GHETTO, l’une des plus belles chansons de tous les temps.

Peu après, Elvis sortait un coda intitulé BACK IN MEMPHIS du même acabit, en y incluant un single en bonus : SUSPICIOUS MINDS. Aujourd’hui, le tout a été fusionné dans la dernière version CD. Ainsi, FROM ELVIS IN MEMPHIS et BACK IN MEMPHIS ne forment plus qu’un, incluant toujours SUSPICIOUS MINDS : L’une des plus belles chansons de tous les temps en simple bonus dans un album comprenant déjà IN THE GETHO : Sacré Elvis !

Ecoutez ce chef d’œuvre et comprenez pourquoi Elvis était le King. La structure du morceau est particulière car le couplet et le refrain ne semblent faire qu’un, tandis que le refrain apparent est un pont. Et lorsque le morceau semble terminer sur le fondu, il repart sur un fondu inverse !

C’est sur le pont qu’Elvis est incroyable. Ce qu’il fait avec son organe vocal l’impose tel qu’en lui-même : Le roi, le seul, l’unique, l’éternel génie du rock…

Il est extrêmement frustrant de ciseler une liste de seulement 10 titres lorsque l’on aimerait en mettre cinq fois plus…

Ainsi a-t-il fallu faire l’impasse sur un bon paquet d’artistes et de chansons, en renonçant par exemple à Creedance Clearwater Revival (déjà entendu ici).

Aussi, je terminerais par un petit TOP 10 complémentaire et des chansons qui se distinguent des artistes écoutés plus haut, histoire de compléter le voyage. Si vous avez d’autres suggestions ou points de désaccords, on se retrouve dans les commentaires…

10 – Ozark Mountain Daredevils : COLORADO SONG (Magnifique envolée liturgique dans la seconde partie du morceau)

9 – Poco : SWEET LOVIN’ (entre Buffalo Springfield et Eagles…)

8 – Little Feat : EASY TO SLEEP (des Mothers of Invention de Frank Zappa au country rock, en passant par les Rolling Stones)

7 – Linda Rondstadt : FAITHLESS LOVE (la reine du country-rock. Sublimes harmonies vocales sur le pont. Album de référence HEART LIKE A WHEEL)

6 – Plainsong : SIDE ROADS (un anglais sur la côte ouest (Ian Matthews) avec son groupe éphémère et un unique album)

5 – Rita Coolidge : INSIDE OF ME (indian country-soul. Album THE LADY’S NOT FOR SALE)

4 – Mickey Newbury : AN AMERICAN TRILOGY (si vous ne connaissez pas, sachez que vous connaissez quand même…)

3 – Johnny Cash : HURT (testament sombre, mortuaire et poignant)

2 – Steve Young : SEVEN BRIDGES ROAD (classique absolu. Repris en boucle par tout américain qui se respecte)

1 – Lee Hazlewood : YOUR SWEET LOVE (entre Bacharach et Morricone. Deux albums de référence : THE VERY SPECIAL WORLD OF LEE HAZLEWOOD et COWBOY IN SWEDEN).

(1) – J’ai bien évidemment voulu mettre les Doors dans ma liste. Mais même si on aurait pu piocher dans leurs deux derniers albums avec Morrison, à forte teneur blues-rock, le quatuor échappe sans cesse aux genres et sous-genres de l’histoire du rock. Déjà évoqué ici, mélange de rock, de blues, de jazz, de flamenco et de classique, le tout enrobé d’une bonne dose de psychédélisme, il méritera un article à lui tout-seul…

Jonathan Wilson : DESERT RAVEN (2011)

Et aujourd’hui ?

Il y a Jonathan Wilson. Fan de Pink Floyd au point de jouer le rôle de Gilmour lors de la dernière tournée de Roger Waters (il joue aussi sur IS THIS THE LIFE WE REALLY WANT ?), il est avant tout un amoureux ultime du West-Coast Sound. Il a d’ailleurs posé ses valises à Laurel Canyon, avec le projet de raviver la flamme des grandes heures du folk rock californien. Ses deux premiers albums (on en compte sept aujourd’hui) proposent un mélange assez bluffant de West-coast early 70’s et de Pink Floyd période Meddle. Un pur numéro d’équilibriste. Si vous aimez ces deux genres à priori étrangers, cela vous est chaudement recommandé !

31 comments

  • JP Nguyen  

    Je n’ai pas encore tout écouté mais rien que pour ce tu écris sur Elvis : dans mes bras, Tornado !

  • Steve  

    Et bien Tornado, merci, tu nous fais voyager!
    Ta première partie d article va me permettre de découvrir de « nouveaux artistes »
    La deuxième conforte mes goûts : la bo de pat garrett et desire de Dylan (moi suis fan de forever young) et la crooner attitude du king (always on my mind)

  • Bruce lit  

    Ah voilà de quoi amorcer un WE en douceur, ça me va.
    Globalement je commence et poursuis mes journées avec du rock plutôt violent et les finis avec ce genre de morceau ou de la variété française.
    De ce top 10, je découvre Gene Clark sur lequel je n’ai jamais jetté une oreille. Bien mal m’en a pris, c’est effectivement dans la lignée de Bob Dylan que j’apprécie beaucoup. Merci de rendre justice à l’ost de BILLY THE KID que j’aime beaucoup. Je lui ai souvent trouvé des points communes avec celle de JE T’AIME MOI NON PLUS.
    D’accord avec toi et Steve concernant Elvis aussi. C’est dans la décadence et la démesure, malheureux et obèse qu’Elvis est le plus grand. ALWAYS IN MY MIND est un morceau déchirant, vraiment, je ne m’en lasserai jamais. Sa reprise de YOU DONT HAVE TO SAY YOU LOVE ME également.
    J’aime moins celle-là, mais on reste dans du grandiose.
    Mais le morceau préféré de ta playlist c’est celui des Skynryd, un groupe dont j’apprécie souvent les chansons quand je tombe dessus mais pour lequel je ne me suis jamais résolu à acheter de CD. Probablement que je vais me lancer grâce à toi. Tout ceci est maîtrisé et sent bon le recording live.
    Sait-on si ces gens aimaient Alice Cooper ? Car j’entends pas mal de LOVE IT TO DEATH là-dedans.
    La musique des Eagles aussi.

    Pour le reste j’aime moins J Wilson (bon…), JJ Cale ou pas du tout : Joni Mitchell ou Laura Nyro. C’est toi même qui me fournit l’explication : accords de jazz, folk trop complexe pour moi, tous ces changements d’accord chez Mitchell. Non.
    Tiens, par moment j’ai pensé au Yersterday Child de Paul Williams.

    Dans les bonus, je ne maîtrise que la reprise de Johnny Cash de NiN et bien entendu l’immense Lee Hazlewood dont je pense avoir été celui qui t’a conseillé COWBOY IN SWEEDEN.

  • Eddy Vanleffe  

    Super sélection Cher Tornado…. dans le versant le plus calme de ma culture profonde, on trouve à peu près toute ta sélection..surtout FREEBIRD qui fait partie des toutes meilleures chansons du monde!

  • Tornado  

    Cette sélection a été encore beaucoup plus difficile à ciseler que celle de la 1° partie.
    Pour celle-ci, j’avais un TOP 25 et il fallait un TOP 10. Elle a évolué et changé de forme au moins 15 fois (d’où le TOP 10 supplémentaire à la fin) avant d’aboutir à cette forme définitive. Imaginez la difficulté de devoir enlever les Doors, Johnny Cash ou Lee Hazelwood…

    @Steve : Bien content de te faire découvrir des choses. Il y a ici (et dans la 1° partie) une grosse part de la musique que je préfère au monde. Soit le folk rock américain de la décennie 67/77.

    @Eddy : Mais oui tu sais qu’en musique on a beaucoup plus de points communs qu’en comics 😉

    @Bruce : Et dire que je pensais que tu allais me dire que tu détestais Lynyrd… Tu m’étonneras toujours !
    Et que penses-tu du titre bonus ? Si tu aimes je peux t’en faire écouter floydiens à mort, avec des passages clins d’oeil au Floyd.
    Au fait, j’ai oublié de te dire en coulisses : je voulais que tu mettes le nom d’Emylou Harris (dans le passage dévolu à Gram Parsons) en lien avec l’article de JP…

    • Bruce lit  

      @Tornado : c’est chic de se surprendre encore après 12 ans de correspondance non ?
      En outre avec Steve, on adorait la reprise de Metallica + Jerry Cantrell d’Alice In Chains de Tuesday’s Gone https://www.youtube.com/watch?v=Phbp4ghpC6c
      Pour le lien c’est fait

      • Tornado  

        C’est bon, tu n’es plus obligé de me préciser que Cantrell est le guitariste d’AIC à présent 🙂 . Je ne suis pas encore à ton niveau, mais j’ai leur discographie en intraveineuse maintenant…
        Oui c’est toi qui m’a fait découvrir l’album Cowboy in Sweden. J’ai alors écouté un album avec Nancy Sinatra et je n’ai pas accroché. Quelques années plus tard, je me suis sérieusement penché sur sa discographie et là j’ai déniché les perles qu’il y avait, notamment cet album sublime THE VERY SPECIAL WORLD OF LEE HAZLEWOOD.

        C’est cool cette reprise de Lynyrd; Et c’est chouette de voir que ce groupe a été honoré par ses pairs après des années à avoir été qualifié de beaufs racistes alors que leur musique est gorgée de soul et d’hommage aux musiciens noirs. Le rock sudiste est très complexe à cause de ça : revendication de leur identité blanche du sud (les mecs en avaient ras le bol qu’on les traite de racistes et ils ont montré qu’ils ne s’en laissaient pas compter en sortant les griffes) + amour de la soul music des noirs. L’un des membres de l’Allman Brothers band est noir, d’ailleurs.

  • Surfer  

    Merci pour cette partie 2 que j’attendais avec impatience 😉

    Comme pour la première partie elle est d’une très grande richesse.
    Il y a des artistes / titres que je connaissais déjà, d’autres moins bien et d’autres pas du tout.
    Je ne partage évidemment pas tout tes goûts.
    2 exemples pour étayer :
    SUSPICIOUS MINDS et IN THE GHETTO sont aussi mes morceaux préférées du King.
    MAIS je vénère DYLAN et j’aime beaucoup l’harmonica dans ses chansons !

    Je reviendrai régulièrement puiser des informations dans tes 2 articles pour l’achat éventuel de vinyles d’occasion.
    Actuellement je suis en train de reconstituer ma discothèque. Elle s’articule autour de 2 supports physiques (CDs audio et vinyles) et de fichiers numériques FLAC.
    Je privilégie le disque vinyle pour tout ce qui est antérieur à l’album BROTHERS IN ARMS (1985) et les CDs pour le reste.
    J’ai aussi un méga disque dur pour les fichiers FLAC.
    Je pars du principe que si l’artiste et l’ingénieur du son ont produit un disque dans un studio d’enregistrement analogique il faut écouter l’album en analogique ( il à été conçu pour ça !). Si au contraire l’album a été produit aujourd’hui dans un studio moderne numérique il faut l’écouter en CD ou en FLAC.
    C’est ma façon de voir.
    Pourquoi vouloir écouter la musique d’aujourd’hui sur vinyle? Et inversement pourquoi ne plus vouloir écouter un bon vieux disque vinyle comme il a été produit à l’époque ?

    • Tornado  

      Tu as probablement raison pour les supports. Comme je le dis souvent, je rêve d’une cave avec tout le matos pour faire comme toi…
      Ces derniers temps j’ai déchanté sur les fichiers FLAC. La plupart de ceux que je me suis procuré (virtuellement), sont des faux et le son est naze… 🙁

  • Jyrille  

    J’écoute d’abord.

    1. J’aime bien, trés chill, on sent les cheveux dans le vent de la décapotable. Pas sûr que je tienne sur un album par contre.

    2. Pas du tout mon truc. Limite stressant.

    3. C’est cool mais pas ma came, trop 70s pour moi, trop codifié. Surtout la façon de chanter.

    4. Ok non. C’est cool aussi, mais bon, cf. mon 3.

    5. Je la connais un peu, ça passe très bien même si je suis pas fan.

    6. Je le connais un peu, pas du tout mon délire.

    7. Sans plus. Je remarque en fait que toutes ces musiques me font quasiment systématiquement penser à des titres illustratifs pour des films ou des séries télé (Gardiens de la galaxie par exemple). Ecouter ça ailleurs, pour la musique elle-même, ne m’intéresse pas trop je pense.

    8. Oui bon là c’est autre chose. J’adore. J’étais fan de la version live des Guns and Roses lors du tribut à Freddie Mercury. J’avais même acheté le CD 2 titres au Virgin de Paris à l’époque, impossible de le trouver ailleurs.

    9. Ok je connais aussi, jamais écouté ce groupe, mais bon ce titre est un sacré morceau. C’est historique. J’aime bien sans en faire un must have.

    10. J’adore. Ce morceau est une tuerie.

    BONUS 10. C’est sympa mais ça m’ennuie beaucoup beaucoup.

    BONUS 9. Non.

    BONUS 8. Bofbof. Pourtant il y a un peu le même son de guitare que chez Big Star.

    BONUS 7. Jamais écouté elle. Pas du tout mon truc. Ca me hérisse un peu.

    BONUS 6. Bof.

    BONUS 5. Jolie voix. Sympa.

    BONUS 4. Reprise par Elvis, ouais. J’aime bien la chanson, cette version moins. Ca me fait penser que j’aime bien El Vez. Je ne retrouve pas le titre qu’il y avait dans une BO avec le riff de Losing My Religion à la fin. Une reprise de Elvis. https://www.youtube.com/watch?v=K5BQefULIc0

    BONUS 3. Chef d’oeuvre. Aussi forte que l’originale.

    BONUS 2. Je déteste. Ou alors est-ce parce que je craque ?

    BONUS 1. Ah ça j’aime bien. Il faut que je tente.

    BONUS 0. Ah pas mal. Mais je suis pas fan. Très Floydien des débuts en effet. Enfin bon un titre comme ça ça passe…

    • Tornado  

      Bon ben toi c’est le contraire d’Eddy, hein. Mieux vaut que je te compte en renfort pour les comics que pour la musique… 😅

      • Jyrille  

        Voilà ! 😀

  • Présence  

    J’avais bien fait de ne pas essayer de deviner pour le deuxième partie : je n’aurais rien trouvé.

    L’idée est donc de brasser large, tout en captant une ligne et un état d’esprit cohérents. – Une belle ambition pour un projet pas facile : rétablir un lien culturel sous-jacent.

    Gene Clark : for a spanish guitar – Comme Jyrille, c’est sypathique mais je ne pense pas tenir tout un album.

    Laura Nyro : je n’en avais jamais entendu parler. La voix est parfois un peu pointue, mais la démarche musicale est très originale, et je vais sûrement tenter l’écoute d’un album entier.

    Carole King : une dame que je connais. J’avais acheté un best of en 2 CD. Je n’y arrive pas : je n’accroche pas à sa musique, que ça soit quand elle l’interprète elle-même (CD1), ou interprétée par d’autres (CD2) comme The Shirelles, The Everly Brothers, The Drifters, The Chiffons, The Monkees, Aretha Franklin, Dusty Springfield, The Byrds, Billy Joel.

    https://www.discogs.com/Carole-King-The-Essential-Carole-King/release/9401248

    James Taylor : tout comme Gene Clark

    Joni Mitchell : il m’aura fallu du temps pour y trouver du plaisir. J’aime beaucoup Hejira, Both sides now, travelogue.

    JJ Cale : encore un artiste que je connais, ais pas cette chanson.

    Gram Parsons : tout comme Gene Clark

    Bob Dylan : magnifique chanson, j’aime beaucoup.

    Lynyrd Skynyrd : je ne m’attendais pas du tout à les trouver dans ta liste. Superbe morceau

    Elvis : je n’avais jamais pensé à écouter ce Live, je le mets dans ma liste d’albums à découvrir.

    • Tornado  

      Je pensais que Laura Nyro te plairait (même Cyrille et là par contre je me suis gouré). L’album d’Elvis n’est pas du tout un live, par contre. Mais c’est le meilleur album d’Elvis (choisir celui qui regroupe les deux disques, comme précisé dans l’article).

      • Présence  

        Ozark Mountain Daredevils : COLORADO SONG – Sympathique et agréable à écouter, sans être mémorable pour mes oreilles

        Poco : SWEET LOVIN’ – Le son de l’orgue est agréable à l’oreille, mais du coup ça me donne plutôt envie d’écouter une anthologie gospel traditionnel. Le chant plutôt soul sur le fin ne correspond pas à mes goûts.

        8 – Little Feat : EASY TO SLEEP (des Mothers of Invention de Frank Zappa au country rock, en passant par les Rolling Stones) – Alors, évidemment avec une telle description, j’en attendais beaucoup. 😀 Bon, je le rajoute à la liste de groupe à écouter sur un album pour voir. Je n’y ai pas entendu les Mothers, mais il est vrai que le groupe de Zappa a connu plusieurs périodes, et que ça signifie pour moi qu’il doit y avoir une composante humoristique.

        7 – Linda Rondstadt : FAITHLESS LOVE – Je ne connaissais pas cette chanson. J’en aime autant l’instrumentation avec le picking, que la voix si claire.

        6 – Plainsong : SIDE ROADS – Trop délicat pour mes oreilles, trop doux. 🙂

        • Tornado  

          Je reviens sur l’album de Gene Clark : NO OTHER. Très différent de WHITE LIGHT, je te conseille de lui donner sa chance.

        • Présence  

          Je reviens d’écouter l’album d’Elvis dont j’avais conclu de manière erronée qu’il était en public du fait de la pochette. Mes chansons préférées : I’m movin’ on, In the ghetto, Don’t cry daddy. J’ai un peu de mal avec les arrangements que je trouve un peu convenus, surtout par comparaison avec le phrasé du King.

          • Présence  

            Je note pour No other.

            Rita Coolidge : tout à fait pour moi, à la fois la voix, à la fois l’instrumentation. Je note l’album Lady’s not for sale, pour l’écouter. Merci pour cette découverte.

            Mickey Newbury : AN AMERICAN TRILOGY (si vous ne connaissez pas, sachez que vous connaissez quand même…) – Exact : je connaissais quand même, la version d’Elvis Presley. Suite à From Memphis, je viens de me réécouter les 2 compilations 30 #1 hits & 2nd to none : c’est toujours aussi bon. 🙂 Du coup, il va me falloir du temps pour accepter une autre version de American Trilogy. As-tu un album de ce musicien à recommander ?

            Johnny Cash : HURT – Une chanson qui ne perd rien en force émotionnelle après de nombreuses écoutes, en ce qui me concerne. L’intégralité de ses albums American Recording avec Rick Rubin figure dans ma CDthèque, ainsi que quelques autres quand j’ai exploré sa discographie par la suite.

            2 – Steve Young : SEVEN BRIDGES ROAD – Classique absolu. Repris en boucle par tout américain qui se respecte : je découvre totalement ce morceau, ce qui prouve au minimum que je ne suis pas un américain qui se respecte. 😀 Agréable à l’écoute, mais peut-être pas pour tout un album.

            1 – Lee Hazlewood : YOUR SWEET LOVE (entre Bacharach et Morricone). Quelle voix profonde ! Par contre, je ne retrouve pas (dans cette chanson) le petit plus qui me rend celles de Burt Bacharach aussi irrésistible. il manque le petit truc sonore, el petit gimmick qui constitue la cerise sur le gâteau d’une orchestration de grand chef étoilé.

          • Tornado  
          • Présence  

            Je viens d’écouter Lady’s not for sale : merci pour beaucoup pour cette découverte. Il m’a fallu un peu de temps pour comprendre ce qui m’a autant plu, outre la voix et les l’arrangement des chansons : ça correspond à ce que je cherchais il y a déjà plus de 20 ans. J’avais acheté un best of d’Yvonne Elliman, une autre choriste d’Eric Clapton, comme Coolidge, mais c’était trop disco pour mon goût. Alors que cet album correspond à une sensibilité vocale similaire mais dans un registre beaucoup plus agréable à mes oreilles.

          • Présence  

            Tu avais entièrement raison (comme d’habitude 🙂 ) : je viens d’écouter l’album No other, et il m’a beaucoup plu. Je l’ai trouvé plus country que folk, avec des sonorités qui me sont plus familières et plus accessibles, plus agréables à mes oreilles.

          • Tornado  

            Rita Coolige a été une star aux USA dans las années 70/80, particulièrement célèbre pour son duo à succès avec Kenny Rogers (je me souviens d’un Muppet Show où ils sont tous les deux, ce qui était rare (de voir deux artistes dans un Muppet Show !)). Elle a également réalisé une bonne carrière solo et était très recherchée pour les coeurs. Elle chante notamment sur l’album AMUSED TO DEATH de Roger Waters.

  • Jyrille  

    Je lis. Il est vrai que Laura avait tout pour me plaire mais sur ce titre-là, je trouve la sauce trop volontairement déstructurée, ou alors c’est la voix qui me gêne. Je tenterai peut-être plus tard mais comme ça, j’ai l’impression de devoir écouter Carla Bley (je n’ai jamais réussi à aller au bout de Escalator Over The Hill). https://ethaniversondotcom.files.wordpress.com/2018/05/fullsizeoutput_cd5.jpeg?w=1008

    Tu as remarqué comme les groupes de cette époque ont des noms à coucher dehors ? Ca vaut aussi pour ceux de Janis Joplin. Flying Burrito Brothers, Grateful Dead, Fleetwood Mac, Jefferson Airplane, Crosby Stills Nash & Young… il veulent faire l’alphabet ou quoi ?

    Tu as essayé l’album New Morning de Dylan ? Je l’aime vraiment bien. L’OST ici présente aussi. Sur Nashville Skyline je trouve que sa voix ne colle pas, elle est différente, moi qui ne jure que par Blonde on Blonde et Highway 61 Revisited. Et Desire ! Blood on the tracks, je ne l’ai écouté que deux fois je pense, je n’accroche pas du tout. Et la version live des Guns, non ? https://www.youtube.com/watch?v=_9W2nckrum0

    Pour Free Bird je te rejoins. Cette envolée guitaristique rejoint celle de Young sur ton premier article, avant on s’en fout royalement. Toute la chanson est là et moi qui n’aime pas les solos, c’est typique de ce qui me plaît lorsque le guitariste se lâche vraiment. Ca et plein d’autres trucs (je viens – forcément – de me réécouter Melody Nelson et évidemment, ce trio guitare basse batterie me cloue à chaque écoute).

    https://www.youtube.com/watch?v=wmaMWxEIqKo

    Mais bon, quand je pense guitare, je pense Television (tout ce que tu détestes) : https://www.youtube.com/watch?v=xeHGnWOCm14

    Pour Elvis je ne connais pas assez mais oui, SUSPICIOUS MINDS et IN THE GHETTO sont des putains de chef d’oeuvres. Je crois que grâce à toi, je vais m’acheter un Elvis. Je n’en ai aucun. La reprise de Nick Cave est super : https://www.youtube.com/watch?v=4ChE4c_g4B0

    Je ne ferai aucun commentaire sur ton faux top 10. Mais merci.

  • Tornado  

    Quand je découvre un de vos articles rock, je commence à lire ce que vous avez écrit, et j’écoute la musique au moment où vous la proposez, dans l’ordre. Je n’écoute pas tout d’abord pour lire ensuite, sinon à quoi ça sert que Ducros il se décarcasse. Car l’idée il me semble, est de partager des choses en étant pédagogique. En expliquant pourquoi c’est bien.

    Je n’ai jamais écouté Carla Bley. Il me semble que c’est du free jazz non ? Je n’aime pas du tout la musique expérimentale tu le sais. Laura Nyro c’est très composé. J’espère que tu as bien écouté mon titre. c’est une montée en puissance qui mérite une écoute entière.

    Les noms de groupe. J’avoue que je n’y accorde aucune importance. Mais tu as raison ceux-là sont affreux.

    Self Portrait et New Morning sont plutôt bizarres mais je peux les écouter. Plus que les albums 60’s. Ils sont très inégaux par contre. Récemment je me suis réécouté Bringing It All Back Home (1° album de la trilogie électrique des 60’s) et en fait j’ai adoré la 2nde face acoustique…

    Je hais de toute mon âme la reprise des Gun’s. C’est pour moi le plus gros massacre d’un titre de toute l’histoire du rock. Ce que fait Axl Rose avec « hey hey hey » là, ça me file des envies de meurtre… Je peux pas écouter ça (c’est comme quand j’entends un titre de Pagny ou de Bruel, je deviens dangereux pour mon entourage et il faux que ça disparaisse ou je fais un malheur). Et tiens, « Gun’s & Roses », en voilà un nom de groupe ridicule ! 🙂

    Le solo de Free Bird c’est hallucinant l’effet que ça me fait. Tout comme Grace de Buckley, je peux me repasser 10 fois le morceau d’affilée, et les 10 fois ça va me foutre un torrent de frissons dans tout le corps. C’est incroyable ce que la musique est capable de te faire parfois.
    Comme toi je n’aime pas les solos démonstratifs. Je n’aime un solo que lorsque le morceau est construit pour emmener une envolée qui fasse sens. Pink Floyd est le groupe de référence pour ça.

    Melodie Nelson est l’un des albums que je préfère au monde. Je m’entrainais jadis à refaire la ligne de batterie du titre que tu as mis en lien (En Melody).

    Television : Oh punaise, qu’est-ce que ça m’ennuie ça. Inversement proportionnel à ton enthousiasme pour mon faux Top 10 😉

    La reprise de Nick Cave. Oui, pourquoi pas.

    • Jyrille  

      Tu as raison : je devrais lire et écouter à la suite. Mais je manque de temps (je croule sous le boulot), je fais donc au mieux pour à la fois tout écouter et tout lire. Et oui Carla Bley fait du free jazz. J’ai tout écouté sauf tes liens supplémentaires dans le texte, et jusqu’au bout. Je retenterai Laura car cela mérite une seconde écoute. A ma première, ce n’était sans doute pas le bon moment.

      Comme Présence, je découvre beaucoup de choses, et j’en connaissais quelques-uns et unes. J’adore Bringing It All Back Home (parfois nommé Subterranean Homesick Blues), tout est bon pour moi.

      Même réaction que toi face à Bruel et Pagny. Et oui, Guns N Roses c’est bien un nom ridicule ! Je n’aime pas leur reprise de Dylan en version studio, mais cette version live, je ne sais vraiment pas pourquoi, j’en suis fou. En regardant la vidéo hier soir, je me suis rendu compte que 1) je ne l’avais pas vue depuis longtemps et que 2) je la connaissais par coeur. Je l’ai regardée un nombre incalculable de fois. Je mettais le CD en même temps et je les synchronisais pour avoir le son de la chaîne… Dingo.

      Cool pour la reprise de Nick Cave ! Quant à Meldoy Nelson, je crois que je vais enfin chercher à rejouer la basse, ça fait vingt ans que je me dis ça. Et pour les solos on est pareils. Or Television rentre dans cette catégorie 😀

      • Bruce lit  

        Les Guns étaient fabuleux en live. Je m’en voudrais à vie de les avoir snobés à l’époque.
        Tornado, sans le savoir tu connais Carla Bley puisque c’est elle qui compose et chante le 1er solo de Nick Mason FICTITIOUS SPORTS.

        • Tornado  

          Oh punaise, mais tu as raison ! Je n’avais pas du tout fait le rapprochement !

          • Bruce lit  

            C’était bien de le rappeler avant ton spécial Nick Mason 😉

  • Bruno :)  

    … Je suis complètement largué pour quasi tous les artistes/groupes cités, ainsi que les chansons, tant je n’ai jamais fait le moindre effort pour aller au delà de ce que la radio me proposait… Ma culture est pleine de trous -mais j’ai aussi une très petite tête, en même temps.
    Les plus fameux ne m’ont pas séduit, via leurs titres les plus relayés (Dylan, Elvis, C,S,&N…)
    J’ai essayé (à peine) Carol King, mais je ne me souviens pas avoir accroché -là, j’écoute « It’s Too Late », et c’est vraiment une interprétation trop couillue (!) pour m’emporter. C’est difficile d’adhérer, même à ce niveau de qualité, quand la voix exprime une sensibilité antagoniste à la sienne.
    Découverts la grande qualité d’interprétation de Rita Coolidge via le générique de fin du film « Splash » (que j’adore !), et, vraiment ému par sa tonalité, ai pas mal apprécié ce que j’ai croisé d’elle sur le Tube, depuis.
    Mais sinon, accro instinctif de Joni Mitchell, avant d’avoir su qui chantait le pur ovni mélodique qu’est « Chelsea Morning », et devenu depuis un fan inconditionnel. Musique et mots plus chant : c’est de l’alchimie -je pense d’ailleurs me répéter, là. Good point d’avoir posté « Help Me », un titre qui concentre pas mal de ses talents si uniques, au niveau du son, de la mélodie, de l’interprétation…
    Je crois sans peine qu’on peut l’ajouter aux influences à l’origine de la carrière de Kate Bush, elle aussi -et elle influencera aussi (c’est lui qui l’a dit !) beaucoup la manière de chanter de Prince, au début de sa carrière. Ce qui semble logique vu que j’ai quasi tout aimé de lui, jeunot, et, outre son « son », notamment son originalité vocale et mélodique : boucle bouclée.

    C’est gag, cette allergie impossible à endiguer, à l’écoute de certains interprètes francophones. 🙂 Moi pareil, mais je crois que leurs personnalités respectives y sont aussi pour quelque chose…

    • Tornado  

      Oui, le chanteurs francophones qui sont des requins de la finance et qui se font passer pour des artistes… Je les renifle à des km…
      Sinon merci pour les retours, généreux, comme d’hab ! 🙂

      • Bruno :)  

        De rien : je commente « en rapport » avec l’article, alors c’est simplement logique.

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