Daredevil : rétrospection par Mark Waid et Chris Samnee
VO : Marvel
VF: Panini
Ce tome est le dernier épisode du run entamé 3 ans plus tôt par Mark Waid. Tous les épisodes sont dessinés par Chris Samnee. Ce volume offre une fin en bonne et due forme aux aventures de Matt Murdock et ses amis à San Francisco, avant que la maison des idées ne relance logiquement la machine avec le retour à l’identité secrète de notre héros (soupirs), l’adjonction d’un sideckick (tristesse) et Charles Soule au scénario (lettre d’adieu et suicide).
Pour votre serviteur, il s’agit aussi, de la dernière lecture Marvel pour au moins quelques années….Les raisons du pourquoi ici.
Quelques spoilers viendront percuter vos sens radars….
« Oh Matthew,
« Comme il m’est pénible de t’écrire ces lignes. Toi, mon héros préféré, tu étais le plus beau, le plus vaillant, le plus intelligent. Pardonne ce ton de midinette, mais il n’est pas facile de renoncer à cet amour de plus de 35 ans. Te rappelle tu de notre première rencontre, mon beau rouquin ? Au détour d’une rue STRANGE, tu affrontais l’homme pourpre, Cobra et Mr Hyde pour sauver cette pauvre Heather Glenn dans une arène de gladiateur. On en rigolera par la suite toi et moi, parce que cette aventure était loin d’être inoubliable, mais le jeunot que j’étais était impressionné par tes performances d’acrobates, l’aspect dramatique de ces aventures et surtout, ne le minimisons pas, le fait que tu doives surmonter ta cécité pour sauver le monde.
« Lorsqu’il m’était difficile d’accepter que j’étais si miro, que sans lunettes triple foyer, je ne distinguais que les couleurs, mon petit coeur d’enfant pensait à toi, Matt : ne jamais abandonner, ne pas y voir clair n’était pas une tare si l’on en faisait une force. Grâce à ton exemple, j’ai appris à me concentrer sur les sons, les odeurs, appris à lire le langage corporel de mes antagonistes et à mon tour d’être doté de capacités d’observations égalant ton radar, bien utiles pour ressentir l’autre pour mon travail.
« Tu vois Matt, tu as rythmé chaque étape de ma vie. Enfant, j’étais impressionné par ce rouquin teigneux qui défendait les autres dans la rue et les cours de justice. La plus difficile période fut celle de l’adolescence où je te laissais en bien mauvaise posture, à moitié clodo durant Born Again, tandis que nos censeurs français décidaient de supprimer purement et bonnement tes aventures.
« Nous nous retrouvâmes au détour de la fin de l’adolescence, tu t’en rappelles Mattie ? Toi, tu vivais ta vie de ton côté, si loin de la France. Tu n’as jamais songé à m’écrire, et moi, je m’oubliais avec d’autres héros valeureux souvent japonais : Goku, Seiya et ses amis, parfois Olive et Tom, lors de soirées lactées….
Mais jamais, jamais, je ne t’oubliais Matt et lorsque je fus en âge d’être autonome financièrement et savais enfin où te trouver dans la Rue Dante, nous nous étreignîmes enfin, furieusement, tendrement après cette longue séparation. La fin de Born Again, donc, mais aussi, la fabuleuse saga de Nocenti, la Chute du caïd, puis la saga Fall From Grace, les histoires de JM de Matteis, suivi de ta résurrection via Kevin Smith, puis vinrent Bendis, Brubaker et David Hine. C’était bon, c’était nous, je me surprenais parfois à te mordiller l’épaule comme Karen dans Born Again, tellement, parmi tous les héros Marvel, tu étais le premier dont je voulais dévorer les aventures.
« Dernièrement, malgré ton énième pétage de plomb durant Shadowland, je me surpris à te pardonner tes écarts de conduite une dernière fois. Par le passé déjà, il était parfois difficile d’accepter tes accès de violence, tes tendances suicidaires et maniaco-depressives. Aimer, c’est souffrir, oui, mais c’est aussi supporter l’autre via tous ses travers, alors je fermais les yeux, je te devais tant…Et tu étais revenu, suppliant, me jurant que tout irait bien.
« Et je t’ai cru, car dans un premier temps la thérapie de ce Docteur Mark Waid semblait fonctionner à merveille. Tu retrouvais enfin ta bonne humeur, et malgré un assaut d’emmerdements monumentaux, tu étais enfin décidé à ne plus sombrer dans la dépression. Tu avais enfin rencontré une nana pour toi ni pleurnicheuse comme Heather ou Milla, sans aucun goût pour l’héroïne comme Karen, et surtout bien dans sa tête, dans sa peau, dans ses baskets à des milliards d’années lumières de l’autre tarée Typhoïd Mary et bien sûr Elektra.
« Bien sûr la thérapie du Docteur Waid n’aura pas plue à tout le monde : des adversaires plus kitsch les uns que les autres et des erreurs de prescriptions parfois confondantes : dans ces derniers épisodes, il nous faisait quand même avaler d’invraisemblables couleuvres : ainsi tu faisais croire au monde que Foggy Nelson était mort de son cancer en traînant avec lui dans lui de ‘Frisco sans que personne ne soit capable de le reconnaître sous ses perruques et autres ornements ? Mais, ce n’était pas si grave, le ridicule de cette situation était assumée par Waid en personne qui ne manquait pas l’occasion de s’auto-caricaturer. C’était fun, léger et surtout d’une richesse exceptionnelle en terme de sous-texte, car pour la première fois dans l’histoire d’un Comics mainstream, un héros faisait le bilan de ses errements passés.
« Et moi, je t’aimais assez Matt pour te suivre là dedans. Je t’avais adoré sombre et torturé. Mais mon sadisme s’estompait face au bonheur simple de te voir mettre tes années sombres derrière toi, d’apprécier une vie simple, non dénuée d’épreuves certes, mais avec la volonté de ne plus répéter ces mêmes erreurs. Et alors que tous tes copains semblaient prendre plaisir à se vautrer dans des bacs à sable certifiés non conformes aux normes de décence et d’intelligence, tu auras été le dernier à proposer quelque chose de digne dans l’univers Marvel.
« Et il y a deux manières de lire cette Retrospection. En soi, l’histoire de Waid est assez mal fichue; l’idée de te confronter une fois de plus à Wilson Fisk est expédiée en deux épisodes. Non seulement, c’est bancal, légèrement lénifiant, écrit sans passion mais en plus il faut se coltiner des vilains de basse cour sans qui l’histoire fonctionnerait : Le Suaire, Jubula Pride, Ikari, le Hibou. En plus du Caïd, ça fait beaucoup de monde à affronter pour 80 pages de bande dessinée et 3 années d’intrigues à conclure …Autant le dire, l’épisode est raté, médiocrement rythmé, tes ennuis balayés comme par magie, même si pour une fois, le Dr Strange ne vient pas pointer le bout de sa moustache.
« Mais, l’essentiel est ailleurs, hors champs super héroïque, comme toute cette thérapie de Waid. Les activités en collant ne l’intéresse pas. Elles auront été écrites comme des parenthèses, des rechutes mettant à l’épreuve la validité de ta cure. Et à chaque page de cette conclusion, je n’avais qu’une peur, te voir replonger, perdre ce pour quoi, tu avais travaillé si dur. Plus que tout, je n’aurai pas supporté de voir mourir Kirsten qui t’aimait au moins autant que moi.
« Ce à quoi, Waid fait un ultime pied de nez. En proposant un Happy End, là où tout le monde attendait une victoire à la Pyrhus. En terminant l’introspection d’un héros prêt à renoncer à son mode de vie tandis que ses camarades ne pensent qu’à faire le muscle. En écrivant au simple comme au figuré l’autobiographie de Matt Murdock, ta vie, ton oeuvre. Et finalement en livrant tout simplement la fin de Daredevil tel que nous l’avons connu depuis les années Miller. Car oui, dans l’idéal, ceci peut clore de manière satisfaisante et définitive tes aventures.
« C’est en tout cas ici que je te laisse Matthew. Je te l’avais promis et c’est te rendre justice que d’honorer sa parole, toi qui m’appris dès l’enfance le sens de l’honneur. Je t’aime Matt, tu le sais, mais parfois aimer, c’est laisser partir. Et, je te le dis depuis des années maintenant, je ne supporte plus tes nouvelles fréquentations.
« Voici bien 10 ans que tu es obsédé par le cinéma et la TV et que pour plaire à ces gens là, tu délaisses, ceux qui, comme moi, t’ont aimé dès le départ. Rien n’y fait : je reste convaincu que tu mérites mieux que cette série pas si Nette que tout le monde Fixe. Que ce costume en cuir rouge et noir te ridiculise. Que tu as l’air idiot et incapable la plupart du temps. Qu’il est inconcevable de te voir prendre un café dans une cuisine avec Elektra. Et que définitivement, tu mérites mieux que Charles Soule, l’homme qui donna à Wolverine la mort la plus pourrie de Marvel et auteur d’ un Civil War catastrophique.
« Non, Matt, je ne changerai pas d’avis. Ton plaidoyer ne m’éblouira pas. Tu me diras conservateur, tu me diras qu’il faut avancer, et que je ne suis pas dans l’air du temps. Je te répondrai que la véritable audace serait aussi de s’arrêter et d’accepter que la fin donne un sens à l’existence, une vie que j’ai adoré vivre avec toi. Et que je ne me sens pas de poursuivre cette route dans laquelle je ne me reconnais pas. Et que tout ça arrive bien trop tard et pas comme je l’aurais souhaité. Et que la magie n’est plus là, le temps, ce temps qui passe et qui ronge l’amour comme l’acide…
« Je te souhaite donc bonne chance, tu en auras sûrement besoin. Les collines d’Hollywood sont dures, longues et venteuses. Quant à moi, ne t’inquiète pas, je ne te tromperai pas avec d’autres héros Marvel. J’ai tourné avec ta Retrospection ma dernière page. Je ne m’attends pas à ce que tu souffres très longtemps de mon départ vu qu’il y’a toute une palanquée de nouveaux admirateurs prêt à accepter ce que tu es devenu. Mais cette fois, c’est moi qui te quitte. Et comme le chantait Mac Cartney dans Abbey Road : « Et finalement, l’amour que l’on fait vaut celui que l’on prend ».
« Je t’aime. Toujours. Toujours. Toujours.
_Bruce »
Bel éloge d’un personnage décidément au dessus de la mêlée, tant dans les diverses équipes créatives que de la richesse d’un justicier moins infaillible que Batman, plus humain que Superman et plus sombre que son pote Parker.
Je vais sans doute faire l’impasse sur le run de Soule, qui semble proposer un retour au polar/noir (vu que c’est l’orientation que préfèrent les lecteurs vu comment le run de Nocenti n’est pas toujours estimé à sa juste valeur) avec un mélange un peu bâtard, à mi-chemin entre Miller, Chichester et Netflix.
J’espère juste qu’il laisseront Kirsten tranquille, histoire qu’elle ne finisse pas de manière sordide comme la rouquine de Born Again.
« The moody blues » 1/4
Dernière histoire de DD parue à ce jour. Dernier épisode du run de Mark Waid. Et dernier acte en ce qui me concerne pour tout ce qui a à trait à la Maison des idées….L’adieu à Daredevil, c’est ici.
La BO du jour: spécialiste du comment se dire adieu, laissons la grande Françoise résumer notre valse des regrets sur un air de Brahms….https://www.youtube.com/watch?v=Sfy44h9ppAc
@Pierre N : merci ! c’est chouette de pas se sentir totalement isolé et de savoir que des minots partagent la même opinion !
Enorme ! Well done Mister Bruce !
Tu quittes DD après moi, mais toi au moins tu prends la peine de lui dire adieu ! C’est sans doute ce qu’on appelle l’élégance.
Quoi qu’il en soit la vie est composée de cycle alors qui sait si vos chemins ne se croiseront pas à nouveau en des temps meilleurs ? Autrement… Ailleurs.
Comme le chantait un certain David Tibet « I loved you once, I shall love you again ».
Une page qui se tourne, dans une belle lettre d’adieu comme celle de Parker ou de Matt dans les récits de couleurs de Jeph Loeb & Tim Sale. Je vois que tu ne plaisantais pas en disant que c’était fini entre vous.
Très très belle lettre d’adieu. Je rejoins Pierre sur son premier patagraphe puisque je ne lis pas les productions Marvel selon leurs publications mais srlin leurs auteurs et d’autres critères. Un bel hommage et une rétrospective enrichissante. Aujourd’hui, tu es Tristesse dans Vice versa.
Emouvante lettre au super-héros aveugle… dommage qu’il ne puisse lire sur écran ! 😉
Perso, ça fait un moment que j’ai pris mes DDistances. J’achetais le run de Waid en singles. Au déménagement à San Francisco, je prévoyais de passer au TPB VO mais je me suis arrêté au premier arc et ai sporadiquement suivi la suite en ligne. Le début de Soule – Garney ne convainc pas et ne me tente pas.
Malgré tout l’attachement qu’on peut avoir pour ces personnages, ils restent des franchises détenues par une grosse compagnie d’entertainment. Si ce n’était pas ainsi, on aurait pas pu voir se succéder autant d’équipes sur le même perso. Et après 50 ans d’existence, le personnage n’est plus un être unique mais un concept.
Bon, j’admets que voire « mon » héros maltraité par les scénaristes de Netflix m’a un peu piqué les yeux. Mais c’est le jeu ma brave Lucette. Les personnages ne nous appartiennent pas et vive leurs mille vies, aux mains d’auteurs plus ou moins inspirés.
Je n’ai pas dit adieu à Daredevil, ni même à Marvel, malgré un rythme de lecture beaucoup moins intense que par le passé (l’an dernier, j’ai du acheter…oula, 6 TPB marveliens)
Je rejoins Patrick sur l’éventuelle possibilité d’autres itérations intéressantes du personnage. Et, comme qui dirait, cela n’invalide pas les récits du passé que nous avons tant apprécié et qui nous ont fait grandir. Ils sont toujours là, à portée d’étagère et surtout gravés dans notre mémoire de lecteur.
C’est vrai, il y a une « chance » non nulle que plus aucune bonne histoire ne soit racontée sur DD en comicbook. Tant pis, il aura eu moult épisodes et runs marquants ( plus que Iron Man ou Captain America, les « stars » du ciné).
Les super-héros ne meurent jamais. Ils sont juste repris par des auteurs un peu branque ou transformés en produits de merchandising (oui, dit comme ça, la mort peu paraître préférable).
Mais ils survivent aussi dans les mémoires et les coeurs de certains de leurs lecteurs d’antan, dont ils ont changé la vie.
Bon , qui peut me dire LE titre à lire dans le Marvel post-secret wars ? Vous bousculez pas hein ?
@JP: les règles je les connais tu sais. Et il est probable que certaines histoires que j’affectionne soit sûrement moins bonnes que je l’imagine. Il n’empêche (rayez la mention inutile) : le frisson, la découverte, l’excitation, le suspense, tout ça a disparu. Comme en parlait Tornado hier, je ne peux plus entrer dans l’état d’esprit adéquat pour lire du marvel. Mais rien de triste là dedans. Mes goûts de lecteurs n’en sont que plus affinés pour tellement d’autres choses….
En ce sens, j’admire énormément des gens comme Présence ou Xavier Fournier, qui tout en connaissant parfaitement les règles du jeu parviennent encore à y trouver du plaisir et de garder leur enthousiasme intact.
La lecture doit être ludique, et je ne veux plus jouer avec ces gens là. La même volonté d’indépendance qui m’a fait quitté Amazon pour créer ce blog. C’est cohérent non ?
LE titre à lire dans Marvel Post Secret Wars ? Sans peur et sans crainte du ridicule, je me lance, et je n’hésite pas à en donner plusieurs.
1. Captain America de Nick Spencer (pour le scénariste)
2. Ant-Man de Nick Spencer, parce que l’unique tome de la même équipe pré Secret Wars était bien rigolo, et à échelle humaine, avec des vrais civils à l’intérieur (Si ! c’est possible).
3. All new Wolverine pour découvrir le scénariste Tom King dont je ne lis que le plus grand bien
4. The Ultimates d’Al Ewing et Kenneth Rocafort, car le scénariste a l’air de bien s’amuser, et le dessinateur réalise des planches acidulées très séduisantes
5. The Vision, à nouveau pour le scénariste Tom King qui semble développer une intrigue originale
6. Amazing Spider-Man de Dan Slott qui continue d’emmener Peter Parker là où il n’a jamais été (PDG d’une multinationale portant son nom)
7. Silver Surfer du même Dan Slott, léger, amusant et plein de sensibilité
8. Doctor Strange de Jason Aaron & Chris Bachalo, à nouveau pour le scénariste et le dessinateur
Je trouve que tu as très bien exprimé ton approche ludique de la lecture. J’ai bien envie de jouer avec Dan Slott et Nick Spencer dont le parcours professionnel (les réalisations antérieures) fait apparaître au fil du temps des valeurs et des compétences narratives qui ont su retenir mon attention.
Quelqu’un sait ce que deviennent les X-Men dans toute cette m… post-batteworld ?
En fait je sais pas pourquoi je pose la question, je dois être masochiste.
Depuis deux ans je n’ai pratiquement plus acheté de tp Marvel ou DC, et en fait j’ai dégagé bon nombre de tp de ma comicsthèque, direction le Secours Populaire.
Oui Bruce, je susi démissionaire de l’univers Marvel ,des super-héros et je constate que je ne suis pas le seul sur ce blog.
C’est amusant comme postulat : Et si on rédigeait tous notre lettre d’adieu à nos personnages favoris ? 😀
Franchement, je ne me vois plus relire de mainstream Marvel dans l’avenir. Spiderman (qui est mon préféré) ? Dr Strange par Aaron ? Bon, alors il faudrait vraiment que ce soit auto-contenu (la moindre trace de crossover et j’envoie tout bouler !!!), que ce soit encensé unanimement, et que ce soit publié proprement en librairie. Sans quoi ce ne sera « même pas en rêve »…
Une lettre d’adieu au X-Men, par exemple ?
Tornade, femme violée et humiliée, degradée par le rayon neutralisateur de pouvoirs de Forge, qui su retrouver assez de force en elle pour diriger les x-men sans ses pouvoirs et a qui Forge rendit sa puissance par amour.
Wolverine, un oncle bienveillant qui canalisait sa violence intèrieure en suivant le B
le Bushido, le code d’honneur du Samourai
Kitty Pryde, la beinjamine des X-Men, qui a su évoluer et murir avec les années, de gamine effrayée par Diablo, devenu une agent du Shield et une fondatrice de la belle équipe Londonienne, Excalibur.
Malicia, criminelle repentie, assez culottée pour pleurer dans le gilert des X-Men après le meurtre psychique de Carole Danvers.
Rachel , la messagère du futur, qui ranimé l’espoir en un futur meilleur dans le coeur de Diablo.
Diablo, justement, sa foi vacillante, blessé a mort dans un combat contre les Marauders, rescussitant de plus belle pour diriger Excalibur. Le meilleur copain don’t un fan des X-Men puisse rever.
Cyclope, manipulable, par Mr Sinistre, puis par Xavier lui-même, son mariage détruit, qui trouve la force de sauver des mutants encore et encore dans la série X-Factor. La cavalier crispé de l’équipe.
Colossus, le chevalier en armure, encore plus vulnérable a l’interieur, rongé par les combats violents qu’il dut menet contre Proteus, les Broodn les Marauders, obligés de procéder à trois executions et dont les cicatrices interieurs le conduiront à abandonner les X-Men, pour un temps.
Comme je vous ai aimé, tous les huit, sous la coupe de Xavier (a l’époque, un saint homme, pas une ordure) puis sous celle de Magneto, homme juste malgrès son passé de criminel.
Et avec votre équipe benjamine, les sympathiques New Mutants. Une belle bande de mutants à l’hotel Xavier, jusqu’à ce que des décisions édiorialies et des tacherons comme Grant Morrison ne vous dénaturent complêtement.
Je garde dans ma bdthèque les tp de vos aventures, sises dans les années 70, 80 et un peu les années 90.
Après ça… disons que ces trentes années constitueent votre continuité à vous, un peu à part, et faisons fi des horreurs qui suivirent.
En tout cas, chers compagnons de ma jeunesse, je vous tire mon chapeau et vous dis à bientôt dans ma comicsthèque !
@Nicolas : Amen to that ! Les Xmen de Lemire qui a lu ça ?
@Tornado : Thierry Araud s’est positionné pour écrire sur le Strange de Aaron
@Présence : ouah ? Tout ça ! Je propose ceci Présence. Qu’à l’instar de Charles Xavier, tu ouvres une école de dé-radicalisation non pas pour Daesh, mais pour les intégristes ès MArvel déçus ! La tâche va être ardue !
Plus sérieusement en lisant ta liste, j’ai compris ce que différenciation ma grille de lecture de la tienne : je ne me tiens pas au courant de l’actualité des comics, ou plutôt de celle de tel ou tel auteur. Du coup l’arrivée d’un Tom KIng ou Nick Spencer m’indiffère au plus haut point. Tu suis un auteur alors que moi ce sont les personnages. Peut être que la nuance est imperceptible, parce qu’au final c’est bien l’auteur qui compte. Mais j’ai toujours eu l’habitude de penser en terme d’arc, de continuité. Lorsque DD sort de BOrn Again, je me demande comment, il va revenir à la normale. Tiens, je me rappelle même plus qui a dû essuyer les plâtres après Miller….
Lorsque Zero Tolérance se termine après LObdell, ma première pensée va à Bobby Drake : comment son niveau de puissance va être géré désormais. Tu vois, l’auteur m’importe peu ou prou, sauf si ce sont des grands noms comme Ennis ou ….Morrison. Donc, non, moi, je n’ai aucune envie de lire Captain America même écrit par Alan Moore, tout simplement parce que le personnage ne m’intéresse pas. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec le Fury de Ennis qui ne m’a jamais emporté non plus, vu que le personnage m’a toujours été antipathique.
Merci donc Présence de m’avoir aidé, bien involontairement à accouché de cette vérité ! Je te dois combien ?
Je ne fais pas payer les amis. 🙂
Peut être que la nuance est imperceptible. – Au contraire c’est une approche essentiellement différente qui change tout. Mes propres goûts me conduisent plus à suivre les auteurs, mais je suis encore des personnages. Je n’ai pas fini de virer ma cuti, et je n’y arriverai probablement jamais.
Les mutant de Lemire ce n’est pas renversant, tout en étant plus lisible que le run interminable du chauve (non pas Momo).
En fait c’est surtout cette impression de ficelles éculées qui me gêne, encore une fois on se retrouve dans une situation qui est comme une variation de ce qui a précédé (Legacy, House of M, Mutant Massacre).
Heureusement que « Wolverinette » relève un peu le niveau.
Pour l’après Secret Wars, je mettrait les séries de Aaron au dessus du lot (Strange & Thor).
So far away from DD
So far ago from Frisco
I’m no one but a shadow
but not a chamallow
Librement inspiré de Nicolas Peyrac, une chanson populaire nostalgique mais pas trop pour accompagner Matt Murdock dans sa transition californienne et te dire qu’il y a tant à lire qu’un copain aveugle en collant qu’on laisse, c’est dix rouquines camélites qui reviennent.
Ta lettre d’adieu m’a plongé dans une introspection personelle des épisodes marquants de Daredevil, et m’est revenu ce personnage de Cooperhead qui emprunte à la mythologie (les pièces laissées sur les yeux de ses victimes) et sa diction sifflante.
En cherchant un lien, j’ai compris pourqoui cet épisode m’a marqué, la scène de séparation de Matt Murdock avec sa partenaire Natasha Romanova qui ouvre le récit est mémorable. Len Wenstein, Gene Colan et Klaus Janson offrent à la veuve noire et l’homme sans peur un ballet qui magnifie les amants désunis:
https://billydunleavy.wordpress.com/tag/copperhead/
Pfiou, tu m’as émue :/. Très très belle lettre d’adieu…
Ok c’est une jolie lettre d’adieu.
Je crois qu’on a tous choisi un point dans la chronologie où il fallait s’arrêter.
Spider man j’ai avancé jusqu’à Superior, mais au final j’ai reculé et je reste sur les petites hstoires one shot qui parsemaient la période Brand new day. Parce que le héros se prête très bien aux histoires courtes je trouve.
Le cosmique Marvel (que perso j’aime beaucoup, mais si possible sans les héros de la terre) j’ai stoppé après le run de Abnett et Lanning. Starlin a beau être revenu avec des sagas « de l’infini » c’est devenu rébarbatif. Faut ranger les jouets monsieur. ça avait plus de gueule dans les années 1990. Et Hickman non merci, il file le vertige cet auteur.
Les X-men j’ai stoppé avec Aaron.
Et DD bah…j’ai pas des tonnes de comics avec lui mais j’aime bien ce run de Waid. Ayant lu ton article précédent j’ai bien compris que cette 2eme partie à San Francisco est précipitée, bancale et plein de moments ratés. Dommage. Après comme souvent, est-ce que Waid a eu tout le temps qu’il voulait pour finir ? Ou a-t-il du renoncer à une histoire pour boucler plus vite et e retrouver à meubler jusqu’à la fin ?
C’est tellement rare qu’un auteur ne soit pas dérangé par des events, crossovers ou un arrêt de la série pour x raisons, surtout durant cette période de publication blindée d’events chaque année, que ça semble déjà bien qu’il ait tenu sur autant d’épisodes.
Je pense laisser sa chance à cette partie aussi. ça semble bien se finir, et en effet ça semble mérité pour Matt. Et c’est ce que j’aime ce côté léger, même kitsch dans le volet super héroïque, ça fait un peu hommage aux comics old school tout en relevant le niveau, un peu façon Loeb/Sale.
Bon c’est un équilibre difficile à trouver et il semble selon tes critiques que Waid se prenne un peu les pieds dans le tapis et tombe dans le vrai « mauvais » plutôt que le kitsch référentiel.
Encore une fois, rien n’est parfait, je pense être assez curieux pour finir malgré la baisse de qualité. Les personnages restent bons et la fin me semble satisfaisante.
Oui.
Tu peux remonter la note d’un cran au regard de ce qui s’est fait après.