Encyclopegeek : Les films inspirés de l’œuvre d’HP Lovecraft
Par : TORNADO
1ère publication le 30/05/18- MAJ le 27/01/19
Cet article, dont vous trouverez la 1° partie ici, vous propose un tour d’horizon sur les adaptations de l’écrivain H.P. Lovecraft au cinéma et à la télévision.
Il ne sera pas exhaustif. Car à partir des années 90, un nombre assez impressionnant de téléfilms et de courts métrages vont venir épaissir les légions d’adaptations, et la plupart (une bonne dizaine seront dédiés à la nouvelle L’Air Froid) ne sont pas forcément intéressantes, quand elles ne tiennent pas tout simplement de l’exploitation un peu chiche.
Nous vous proposons ici une anthologie en passant en revue chaque film sélectionné, dans un ordre chronologique…
1) Détective Philip Lovecraft
Détective Philippe Lovecraft (Cast a Deadly Spell en VO) est un téléfilm diffusé initialement en 1991.
Et si les histoires de Lovecraft se déroulaient dans le Los Angeles de la fin des années 40 et que le personnage principal était un détective privé comme dans les romans de Dashiell Hammet ou de Raymond Chandler ? Tel est le point de départ de ce téléfilm réalisé par Martin Campbell (le réalisateur du Masque de Zorro et de Casino Royale).
De fait, l’archétype du privé à la Philip Marlowe est ici rebaptisé Harry Philip Lovecraft (Phil pour les intimes) et il mène ses enquêtes dans un Hollywood où sorciers et magiciens se taillent la part du lion. C’est dans ce contexte que le vieil homme d’affaires Amos Hackshaw demande au détective de lui retrouver un livre ancien, que l’on nomme le Necronomicon. Sans le savoir, Phil va ainsi permettre à son commanditaire de réveiller les Grands Anciens qui rêvent de revenir dans notre monde…
On le voit bien, si le script n’adapte pas à proprement parler une nouvelle de Lovecraft, il se réfère complètement à la mythologie développée par l’auteur du Mythe de Cthulhu et aligne par ailleurs les références à la bibliographie consacrée avec des lieux comme le Club Dunwitch et autres « Yog-Sottotheries » (pour reprendre l’expression caustique inventée jadis par Lovecraft lui-même à propos de ses propres créations). Le final, avec le réveil de Yog-Sottoth, illustre parfaitement cet univers horrifique et inscrit le téléfilm dans le panthéon de ses meilleures adaptations.
Pour ne rien gâcher, l’ensemble est porté par un casting de premier plan, où Fred Ward (le détective en titre), que la planète geek connait bien pour avoir incarné quelques héros à la manière des pulps dans Remo, Sans Arme et Dangereux ou encore Timerider : the Adventure of Lysle Swann) côtoie Julianne Moore, Clancy Brown (le fabuleux Kurgan d’Highlander ), et l’immense David Warner, qui joue ici les adeptes du mal…
La bande son, avec son magnifique jazz velouté, est l’œuvre de Curt Sobel.
Détails amusants : Le film décrit un monde rétro-futuriste (sa technologie des années 40 étant plus avancée que dans la réalité historique) où la magie est une réalité, et où l’on voit des démons en forme de gargouille, mais aussi des zombies (façon Vaudou), utilisés comme main d’œuvre corvéable, des vampires, des loups-garous, ainsi que des Gremlins tout droits sortis des films de Joe Dante !
A l’arrivée, sans être un chef d’œuvre et souffrant dans l’absolu de ses limites télévisuelles, Détective Philippe Lovecraft est un bien sympathique petit film, qui trouvera certainement son public au cœur de la nation des admirateurs de l’œuvre de l’écrivain de Providence…
2) Chasseur de Sorcières
Chasseur de Sorcières (Witch Hunt en VO) est un téléfilm réalisé en 1994 par Paul Shrader. Il s’agit d’une sorte de suite au Détective Philippe Lovecraft de 1991.
Le pitch : Nous sommes dans la continuité du film précédent. Un riche producteur d’Hollywood est assassiné et le meurtre est supposé avoir été commis par une sorcière. Or, il se trouve que la dite sorcière est une des meilleures amies de notre détective en titre, qui va devoir faire la lumière sur les événements…
Allégorie du maccarthysme au cœur de l’ère consacrée, Chasseur de Sorcières est un téléfilm très attachant qui vaut surtout pour sa fiche technique, où se succèdent de grands noms puisque le film a été écrit et réalisé par Paul Shrader, que sa musique a été composée par Angelo Badalamenti (le compositeur de Twin Peaks ), et que le générique réunit un casting excitant dans lequel Dennis Hopper (qui succède à Fred Ward) côtoie Penelope Ann Miller et Julian Sands.
Si les effets spéciaux, obsolètes mais sympathiques, accusent le poids de l’âge, le côté privé de L.A. version Mike Hammer assure un spectacle fun et connoté, tandis que le volet horrifique lorgne davantage du côté de SOS Fantômes que des films d’horreur réalisés par Brian Yuzna & Stuart Gordon.
Soyons francs : Le Paul Shrader qui officie ici n’a rien du brillant scénariste de Yakuza, de Taxi Driver, d’Obsession ou de Raging Bull, ni même du réalisateur du remake de La Féline. On y trouve à la place un cinéaste qui a manifestement eu envie de s’amuser et de réaliser une sympathique série B aux allures de folklore lovecraftien finalement bien éloigné de ses sources initiales. Le résultat est ainsi frais et tout à fait divertissant, sans pour autant dépasser ce simple postulat. De ce point de vue, il ne restitue pas la toile de fond réellement lovecaftienne qui faisait l’apanage du téléfilm précédent.
3) Necronomicon
Le pitch : L’écrivain H. P. Lovecraft se rend dans un mystérieux monastère afin de consulter le Necronomicon, un livre démoniaque renfermant les secrets de l’au-delà. Alors qu’il tourne les pages du livre maudit, il se met à imaginer la trame de trois récits horrifiques…
Necronomicon est un film à sketches réalisé en 1993 par Christophe Gans, Brian Yuzna et Shūsuke Kaneko. Dans la grande tradition des anthologies fantastiques (Au Cœur de la Nuit ,L’Empire de la Terreur , Les 3 visages de la peur, Creepshow, etc…), le film compile trois segments inspirés de certaines nouvelles de Lovecraft, réunis par une histoire centrale mettant en scène l’écrivain lui-même, imaginant qu’il ait découvert le fameux livre maudit, comme s’il avait réellement existé…
Un peu fauché, inégal, souvent Grand-Guignol, Necronomicon se révèle en définitive attachant tant il cumule les qualités.
Le casting est très réussi. Alors que Jeffrey Combs s’est fait une spécialité des adaptations lovecraftiennes, il se voit ici investi du rôle de Lovecraft en personne ! Dans le premier segment (The Drowned), le monolithique Bruce Payne en impose dans une figure romantique qui renvoie tout autant aux récits de Lovecraft qu’à ceux d’Edgar Poe ! Dans le second (The Cold), le grand David Warner prête sa prestance inquiétante à un chercheur ayant puisé dans le fameux livre maudit le secret de l’immortalité…
Dans l’ensemble, les sketches adaptent l’univers lovecraftien de manière peu fidèle et, en cours de route, on s’enfonce crescendo dans le gore craspec aux dépends de la mythologie consacrée…
Les décors subissent leur budget modeste mais ils n’en sont pas moins soignés. Les créatures démoniaques également.
Les adaptations cinématographiques officielles de l’univers de Lovecraft n’étant pas légions, on ne va pas bouder cette tentative sincère et très sympathique de faire vivre le mythe au royaume du septième art !
Un film qui se savoure comme une bonne petite Série B, telle qu’on pouvait en louer le samedi soir à l’ère des vidéoclubs…
Christophe Gans a bien révisé la filmographie de Roger Corman…
Chaque sketch est mis en scène par un réalisateur différent. L’idée est originale principalement dans la mesure où les cinéastes sont issus de trois pays et de trois cultures distinctes (un français, un japonais et un américain), chacun adaptant son segment à sa manière. Le résultat est inégal mais l’idée de départ tient la route puisque les courtes nouvelles de Lovecraft ne justifiaient pas chacune une adaptation sous la forme d’un long métrage.
Christophe Gans, alors débutant (il s’inspire vaguement de la nouvelle Les Rats Dans Les Murs), réalise un beau score en injectant dans son récit un maximum de références aux films de Roger Corman. Il perpétue ainsi la tradition cinématographique, initiée par Corman lui-même, qui veut que l’esprit d’Edgar Poe fusionne avec celui de Lovecraft sur les écrans.
Shūsuke Kaneko (qui adapte L’Air Froid) met en scène un récit beaucoup moins ambitieux, mais on ne s’y ennuie pas une seconde, grâce notamment au charisme de David Warner et à un script machiavélique mâtiné d’une légère dose d’humour noir.
Brian Yuzna (qui lorgne de loin sur Celui Qui Chuchotait Dans Les Ténèbres) livre le segment le plus gore et le plus Grand-Guignol (comme à son habitude), qui dispute une sorte de poésie surréaliste à un grand moment de n’importe quoi bien dégoutant, dynamité par une très large dose d’humour noir !
Yuzna s’occupe également de The Library, le fil-rouge qui met en scène Lovecraft en personne. C’est la partie la moins réussie du film, qui lui réserve hélas un final plutôt raté.
Les fans de la série Les Contes de la Crypte seront ravis, car Necronomicon semble tout droit sorti de l’anthologie télévisuelle de la HBO, parfaitement contemporaine de notre film puisqu’elle fut réalisée entre 1989 et 1996…
4) L’Antre de la Folie
L’Antre De La Folie (In the Mouth of Madness) est un film réalisé par John Carpenter en 1995.
Le pitch : John Trent, un enquêteur pour les assurances, est engagé pour retrouver la trace de Sutter Cane, l’écrivain de science-fiction à sensation qui a disparu avant de livrer son dernier manuscrit : L’Antre De La Folie.
L’enquête va mener notre homme jusqu’en Nouvelle-Angleterre, dans un village ne figurant sur aucune carte. Très vite, il se heurte à de nombreux phénomènes paranormaux…
L’Antre De La Folie marque la rencontre inédite entre les univers artistiques de trois maîtres du fantastique : Le réalisateur John Carpenter et les écrivains Stephen King et H.P. Lovecraft.
Le scénario de Michael De Luca est un habile mélange des thèmes des deux auteurs de romans fantastiques. On retrouve tout d’abord celui de l’écrivain dont la littérature se mêle au réel, cher à Stephen King. Puis c’est tout l’univers de Lovecraft qui est ensuite exploré, avec ces entités démoniaques qui subsistent sur un plan de réalité parallèle depuis la nuit des temps et qui tentent de se réapproprier notre monde…
Du début à la fin, le script suit un fil rouge d’une remarquable cohérence lorsqu’il s’agit d’harmoniser ces diverses influences. Quant à la mise en scène, on ne peut que saluer la manière dont Carpenter s’approprie les écrits de Lovecraft avec un équilibre parfait, qui montre moins qu’il suggère, tout en réussissant à livrer une adaptation officieuse du Mythe de Cthulhu (qui invoque et synthétise une somme d’éléments lovecraftiens roborative sans jamais vraiment adapter un récit en particulier) supérieure à toutes les adaptations officielles.
De cette manière, John Carpenter démontre qu’il est le cinéaste idéal pour adapter les univers littéraires des auteurs majeurs du genre fantastique et horrifique. Avec une économie de moyens évidente et une série de choix extrêmement bien pensés, il réussit ainsi à matérialiser les univers de Stephen King et surtout d’H.P. Lovecraft d’une manière optimale, en pimentant ce dernier d’une note malsaine persistante, et surtout d’une descente dans les méandres de la folie que n’aurait pas renié Guy de Maupassant …
Le scénario et la mise en scène rivalisent également d’intelligence pour ce qui est de développer une passionnante toile de fond qui expose une mise en abîme vertigineuse sur le thème de la perception du réel. Carpenter et son scénariste explorent ainsi cette dimension en invitant le spectateur à s’interroger sur la possibilité qu’on puisse manipuler les masses par la manière dont on diffuse certains médiums.
Avec humour, le film se termine en suggérant que le spectateur a fini par être intégré au récit, abolissant ainsi la frontière entre le réel et la fiction.
Etant donné la richesse du film, son casting attrayant et sa réalisation efficace, et bien que je ne fasse pas partie des fans acharnés du maître Carpenter, je me range en définitive du côté de ceux qui estiment qu’il s’agit là du meilleur film de son auteur avec The Thing .
La fin, un peu précipitée et maladroite, est pour moi en dessous du reste du film, le privant ainsi, mais c’est un avis tout à fait personnel, d’une cinquième étoile. Mais L’Antre De La Folie demeure néanmoins un excellent divertissement, exigeant et intelligent, et s’impose comme la meilleure adaptation à ce jour de l’univers de Lovecraft…
5) Dagon
Le pitch : Deux couples passent leurs vacances sur un bateau le long des côtes de Galice. Lorsqu’une tempête explose, ils se retrouvent échoués près d’un petit village côtier lugubre, dominé par des chants mystiques…
Dagon est un film d’horreur réalisé par Stuart Gordon et produit par Brian Yuzna en 2001. Nous retrouvons ainsi le fameux duo de cinéastes qui s’illustre depuis les années 80 dans les adaptations de Lovecraft sur grand écran.
Ici, le duo a réalisé son nouveau film par l’intermédiaire d’un studio espagnol et toutes les scènes ont été filmées le long de la côte de Galice, en Espagne.
Inspiré des nouvelles Dagon et Le Cauchemar d’Innsmouth, « Dagon » le film s’éloigne, comme d’habitude avec le duo Gordon/Yuzna, du décorum originel (les années 20, l’enquête classique et le cadre gothique suranné) pour une plongée dans l’horreur malsaine et le gore putride. En transposant le récit à l’époque contemporaine, les cinéastes perdent en fidélité au matériau originel ce qu’ils gagnent en perception immédiate des événements, dérangeants et glauques. A noter, par ailleurs, qu’ils renoncent cette fois à cette forme d’humour noir dont ils avaient fait leur spécialité pour aborder l’horreur sans ambiguïté…
En réalité, le film est plutôt une adaptation du Cauchemar d’Innsmouth que de Dagon. Une fois n’est pas coutume, les auteurs choisissent ici d’adapter une nouvelle plutôt longue (80 pages environ), tandis que leurs films précédents s’inspiraient de récits extrêmement courts, n’excédant pas les 35 pages (De L’Au-Delà compte à peine douze pages). Le résultat est donc inversé : Tandis que Ré-animator et From Beyond développaient et transcendaient au maximum de courtes histoires, Dagon ne garde qu’un embryon de structure le plus mince possible par rapport à la nouvelle originelle.
Les puristes, qui vénèrent l’œuvre de Lovecraft, n’ont semble-t-il pas apprécié toutes ces libertés prises avec la mythologie consacrée. C’est dommage car, malgré les quelques changements de forme (suppression de l’enquête et de la dimension mystérieuse au profit d’une horreur frontale et assumée), l’univers lovecraftien est adapté comme il l’a rarement été sur un écran de cinéma.
Plutôt que d’en reprendre la lettre, Gordon, Yuzna et leur scénariste Dennis Paoli en reprennent l’esprit et en proposent une relecture qui s’appuie sur les codes propres du medium cinématographique : musique ténébreuse à base de chœurs gutturaux, décor glauque, couleurs délavées et poisseuses, pluie constante qui rend l’image aqueuse tout en intensifiant la perception viscérale des événements ; c’est tout un univers imaginaire qui prend forme sur l’écran. De plus, l’essentiel de la nouvelle originelle est bien retranscrit et la scène du flashback (qui narre les origines de la dégénérescence d’Innsmouth), qui était envoûtante sous la plume de Lovecraft, est objectivement très réussie.
Pour le reste, le film accuse bien évidemment son statut de Série B et son budget modeste. Si les décors, maquillages et autres effets gores sont de très bonne tenue, le manque d’ampleur et d’écriture du film finissent par alourdir l’ensemble. Ainsi, regarder le personnage principal fuir ses bourreaux (les fameux mutants du port D’Innsmouth, traduit ici par l’espagnol Imboca !) pendant la moitié du film (qui dure 94 minutes) nous fait regretter le foisonnant sens du détail de la nouvelle dont il s’inspire.
Fidèles à eux-mêmes, Gordon & Yuzna nous réservent néanmoins un final outrancier qui embrasse complètement la mythologie lovecraftienne en faisant intervenir Dagon en personne pendant que ses fidèles scandent leur chant à la gloire de Cthulhu !
Bref, un film imparfait mais très intéressant. Entre 3 et 4 étoiles selon que l’on penche davantage pour le respect des nouvelles de Lovecraft ou pour la sincérité de cette adaptation un peu fauchée mais paradoxalement très ambitieuse…
6) The Call of Cthullu
The Call of Cthulhu est un moyen métrage de 46 mn réalisé en 2005 par Andrew Leman.
Connaissiez-vous la HPLHS ? C’est le studio indépendant qui a produit notre film et son nom complet est HP Lovecraft Historical Society (allez voir leur site, c’est plutôt sympa) ! S’ils sont au départ spécialisés dans les feuilletons radiophoniques à l’ancienne, ils réalisent parfois un film et ce Call of Cthulhu est leur premier essai.
Le pitch : Dans les années 20, le jeune Matt Foyer est interné dans un hôpital psychiatrique. Il supplie son médecin de brûler sans détours le manuscrit et tous les documents qu’il transporte avec lui, et qui appartenaient à son oncle, un vieil anthropologue.
Voyant que le docteur ne le prend pas au sérieux, Matt lui raconte alors le récit qui a permis de constituer ce dossier maudit, qui aurait attrait à un certain culte maléfique et qui aurait causé la mort de tous ceux qui s’y sont intéressés…
Les amateurs de l’œuvre de Lovecraft auront reconnu le résumé de l’œuvre fondatrice éponyme du Mythe de Cthulhu. Effectivement, le moyen-métrage d’Andrew Leman est une adaptation très fidèle du récit emblématique de l’écrivain de Providence.
Nous suivons donc le récit de Matt Foyer à coup de flashbacks nous ramenant aux origines de la découverte de ce culte maléfique, dans une montée en puissance qui nous mène inexorablement vers le bayou de Louisiane et la Morte citée de R’lyeh.
Outre sa fidélité envers l’univers lovecraftien en général et la nouvelle consacrée en particulier, The Call of Cthulhu étonne par l’originalité de son traitement. Car le film est tout simplement tourné en noir et blanc et… en muet !
Ce parti-pris artistique est déjà, d’un point de vue formel, un excellent choix puisqu’il va permettre de développer une imagerie surannée (on pourrait même parler d’une imagerie de « carton-pâte ») propre à traiter le sujet avec une naïveté assumée. Le résultat ne manque pas de charme et évite le ridicule, voire le ratage absolu en choisissant la pratique des effets spéciaux antiques et en illustrant le bestiaire et le décorum lovecraftien d’une manière frontale. Cette mise en scène théâtrale et ces trucages élémentaires à la Méliès offrent ainsi un spectacle poétique dont la naïveté de traitement fait corps avec la sincérité candide de l’adaptation, telles les rimes au service de la prose. Et, cerise sur le gâteau, décors, maquettes et accessoires sont aussi beaux que les moyens sont modestes !
Mais le plus important dans la perspective d’apprécier la réalisation du film se situe encore ailleurs. Car en choisissant le parti-pris de filmer le récit comme dans les années 20, Andrew Leman mêle le fond à la forme et restitue pleinement le cadre de la nouvelle de Lovecraft, écrite en 1926.
Effectivement, cette esthétique expressionniste héritée des cinéastes allemands de l’époque (tels Murnau et Fritz Lang) est en harmonie avec le sujet, et le jeu théâtral des acteurs du muet (ici parfaitement singé) se marie impeccablement avec le décorum de l’époque. Sur le volet esthétique, le film de Leman bénéficie vraiment d’un superbe travail de la part du chef opérateur via des éclairages contrastés, et l’on songe autant à l’épouvante séminale d’un Nosferatu qu’aux décors fantasmagoriques d’un Metropolis (toutes proportions gardées). Et l’animation du grand Cthulhu renvoie même à celle des dinosaures du Monde Perdu façon Willis O’Brien ! A l’arrivée, The Call of Cthulhu semble surgir du temps comme s’il avait été adapté au cinéma simultanément à l’époque de sa publication dans l’état d’esprit initial.
Evidemment, le manque de moyens et le côté artisanal de l’entreprise prive le film de sa perfection et la patine un peu lisse de nos caméras actuelles trahit sa véritable nature. Pour bien faire, il aurait fallu apporter en postproduction un gros travail de maquillage afin que les images paraissent vraiment surgir des années 20, ce qui n’est finalement pas le cas, malgré toute la bonne volonté déployée pour y parvenir. Certes, cet aspect artisanal ajoute au charme de l’entreprise, mais empêche de lier pleinement le fond et la forme.
C’est dommage, car Andrew Leman est par ailleurs un excellent (jeune) réalisateur et il réussit, grâce à un nombre de plans assez impressionnant, à conférer à son film un rythme et une diversité de séquences sans faille.
Au final, The Call of Cthulhu s’impose tout simplement, et ce malgré sa coute durée et son aspect artisanal, comme l’une des meilleures et plus intègres adaptations cinématographiques jamais tournées sur l’univers de Lovecraft. Chapeau bas.
7) Necronomicon, le Livre de Satan
Le pitch : Le Necronomicon, un livre ancien et maudit, peut ramener sur terre une race de créatures démoniaques qui vivent sur un plan de réalité parallèle depuis la nuit des temps. Mais il lui manque la page 751, qui seule offrirait aux adorateurs de Cthulhu la possibilité d’ouvrir le portail permettant le passage vers notre monde.
Une jeune femme est ainsi portée volontaire pour enfanter deux jumeaux afin de favoriser la quête maudite. Le premier est à peu près normal et recherche la page tant convoitée. Le second est une créature monstrueuse qui se terre dans la maison de l’horreur…
Les adaptations cinématographiques recommandables de l’œuvre de Lovecraft ne sont pas légions, et ce n’est pas celle-là, écrite, réalisée et produite par un certain Leigh Scott en 2012, qui va redorer le blason du genre. Il s’agit d’ailleurs du remake d’Horreur à Volonté (The Dunwitch Horror), l’une des premières adaptations un peu cheap de l’univers lovecraftien de l’histoire du cinéma, que nous avons commentée dans la première partie de l’article.
Voici de la vraie, de la pure, de l’authentique Série Z ! Mal fichue, mal filmée, mal écrite et mal montée, mal finalisée avec des effets spéciaux pourtant actuels mais ringards, cette adaptation fauchée et édifiante se paie pourtant le luxe de réunir deux acteurs cultes : Dean Stockwell, le célèbre « Al » du feuilleton Code Quantum, ainsi que Jeffrey Combs, notre spécialiste des rôles Lovecraftiens depuis les films de Gordon & Yuzna !
La participation des deux acteurs assure à elle-seule la présence d’une étoile à ce commentaire, dans la mesure où ils parviennent malgré tout à être excellents ! Et pourtant ce n’était pas gagné ! D’ailleurs, à bien regarder leurs filmographies respectives, Necronomicon, Le Livre De Satan a été soigneusement omis de la liste…
Pour le reste, il m’est très difficile d’en rajouter dans la mesure où j’ai déjà oublié ce qu’il se passait réellement dans ce film. A moins qu’il ne s’y passa rien, en fait !
La jaquette du DVD est pourtant bien flippante et j’avais imaginé, l’espace d’un instant, un film d’horreur viscéral qui aurait au moins eu le mérite d’être effrayant, ou au pire malsain. Mais décidément… Non.
Arf ! Voici le premier film qui me donne l’impression de posséder la mémoire d’un poisson rouge ou de souffrir de la maladie d’alzheimer. Mais que diantre s’y passait-il ?!!!
Dean Stockwell avait joué en 1970 le rôle principal d’Horreur à Volonté. Le rôle n’étant ici pas le même, on imagine que les producteurs ont cherché à attirer les fans en engageant des acteurs spécialisés dans les adaptations lovecraftiennes…
8) The Whisperer in Darkness
The Whisperer in Darkness est un film de science-fiction réalisé en 2011 par Sean Branney. Il s’agit de l’adaptation de la nouvelle éponyme (en VF : Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres).
Voici le second essai de la HPLHS, après The Call of Cthulhu, dans la perspective de réaliser des films adaptant fidèlement les nouvelles de Lovecraft.
Le pitch : Dans les années 50, Albert Wilmarth, un professeur de folklore, se rend dans le Vermont où un vieux fermier nommé Henry Akeley aurait vu d’étranges créatures d’un autre monde. D’abord septique, le professeur Wilmarth va peu à peu pénétrer un univers des plus étranges et renoncer à ses préceptes les plus pragmatiques…
Une lente descente vers la folie pour le pauvre scientifique pragmatique…
The Call of Cthulhu possédait un concept fort puisqu’il était réalisé comme s’il avait été tourné à l’époque où Lovecraft écrivait sa nouvelle, c’est-à-dire dans les années 20. Il prenait ainsi la forme d’un moyen-métrage muet en noir et blanc, semblant avoir été comme exhumé depuis la même période.
Pour The Whisperer in Darkness, le concept change : Nous passons désormais dans les années 1950.
Ce changement d’orientation trouve sa justification dans le sujet du film, qui évoque tout le cinéma de science-fiction américain des 50’s, où planait dans le ciel une menace extraterrestre servant d’exutoire à une nation terrorisée par un péril atomique pouvant surgir à tout moment depuis les terres lointaines de l’ennemi communiste (c’était tout simplement l’époque de la Guerre froide). La métaphore de l’invasion extraterrestre venue du ciel en lieu et place d’une attaque nucléaire soviétique était alors limpide.
Sean Branney réalise ainsi son film en reprenant scrupuleusement les codes d’antan : The Whisperer in Darkness possède une patine surprenante tant il réussit à imiter le cinéma consacré : Générique, musique, rythme, éclairages, dialogues, jeu d’acteurs ; tout est dans le ton. Nos voyageons dans le temps en première classe !
La belle tenue du film est étonnante. Pour un studio indépendant et probablement peu fortuné, la HPLHS, via son metteur en scène, sait vraiment bien filmer. Le travail sur la lumière est superbe et la reconstitution est bluffante. Avec un sens du détail de tous les instants et un soin maniaque dans la conception des accessoires science-fictionnels (notamment les appareils technologiques conçus par les aliens), chaque plan est un travail d’orfèvre.
La première partie du film creuse de loin dans le secret de cette région isolée du Vermont, tandis que la seconde, la plus réussie, nous plonge directement dans ce mystère en compagnie du personnage principal. Jouant sans cesse sur le non dit et le hors-champ, le film cultive un délicieux suspense et un art de l’abstraction qui n’est pas sans rappeler la nouvelle originelle et le style narratif du maitre de l’horreur indicible…
Sur le terrain de l’adaptation, The Whisperer in Darkness est d’une fidélité exemplaire à la nouvelle originelle sur les deux premières parties du métrage. Mais le dénouement se démarque soudain de ce matériel pour épouser davantage l’esprit des films d’invasion extraterrestre des années 50, comme Le Météore de la Nuit, La Guerre des Mondes ou Les Soucoupes Volantes Attaquent. Certes, ce parti-pris est cohérent dans l’idée de mélanger la nouvelle de Lovecraft avec le cinéma SF des 50’s. Toutefois, le résultat est fluctuant et, en plus de s’écarter du récit initial, offre une conclusion Grand-Guignol pas franchement heureuse (y aurait-il également une allusion au cultissime Plan 9 From Outer Space de Mr Ed Wood ?). Qui plus-est, le choix de nous montrer soudain les aliens en CGI (animation virtuelle contemporaine), vient complètement contredire le propos. On aurait sans doute préféré des effets spéciaux à l’ancienne (comme c’était le cas dans The Call of Cthulhu), voire quelques plans obscurs en semi hors-champ comme dans les scènes précédentes.
Malgré une dernière partie globalement ratée, cette adaptation relativement fidèle de la nouvelle de Lovecraft devrait beaucoup plaire aux amateurs de l’écrivain comme aux amoureux des vieux films de science-fiction. Et l’on espère voir très bientôt un nouveau projet cinématographique sortir de l’antre de la HPLHS…
9) Le territoire des Ombres
Le pitch : De nos jours, une agence immobilière s’intéresse à un vieux manoir inhabité ayant appartenu jadis à la famille Valdemar. Mais les deux agents qu’ils ont envoyé successivement ne sont pas revenus et demeurent portés disparus. Ils engagent alors un détective privé en lui adjoignant les services d’une spécialiste de l’histoire des Valdelmar. A bord du train qui les mène à Dunwitch, la jeune femme raconte les origines de cette mystérieuse famille, dont il est dit qu’ils seraient allés trop loin dans leur appétence pour la démonologie…
Le Territoire des Ombres est un film espagnol en deux parties écrit et réalisé par José Luis Alemán entre 2010 et 2011. Le Secret des Valdemar compose donc la première partie d’un film fleuve de près de 3h15, à suivre dans Le Monde Interdit.
Soyons honnête : ce dyptique ressemble davantage à un long téléfilm fantastique en deux parties (du style Ça ou Salem’s Lot ) qu’à une réelle production cinématographique. Le script est très ambitieux, mais la mise en forme de l’ensemble souffre d’une disparité des effets qui rendent le résultat très irrégulier.
Les deux parties sont d’ailleurs très inégales et, si Le Secret des Valdemar est assez réussi et envoûtant, Le Monde Interdit est carrément laborieux en termes de mise en scène. Le film dans son entier est construit sur un mode narratif simultané, utilisant le flashback pour développer la toile de fond du récit. Alors que le premier segment s’apparente à un très long retour sur les origines de la famille Valdemar au XIX° siècle (l’occasion d’une très belle série de scènes romanesques, voire gothiques), la suite s’enlise dans une tentative de transposer l’univers de Lovecraft dans une forme de film d’horreur moderne, qui ne fonctionne pas du tout puisque l’ensemble n’est jamais effrayant, ni même glauque ou malsain.
Ce n’est donc pas tant sur le fond que le bas blesse, mais bien sur la forme, puisque la mise en scène souffre d’approximations aussi bien du point de vu de la tension narrative que des effets spéciaux, honnêtes mais trop peu viscéraux pour créer l’effroi. Le jeu des acteurs, excellent sur le premier volet (au temps passé), tombe complètement à plat sur le second dans la mesure où les personnages principaux (ceux du temps présent) sont idiots et insupportables ! A noter que le film offre l’occasion à l’acteur Paul Naschy, illustre vétéran espagnol dans le domaine du cinéma fantastique et notamment dans celui des loups-garous, d’interpréter son dernier rôle sur un écran…
Dans le fond d’ailleurs, le film est plutôt intéressant et fourmille de belles idées (sans doute trop) lorsqu’il s’agit d’interpréter l’univers de Lovecraft, tout en lui adjoignant d’autres figures de la littérature fantastique ou démonologique. Des personnages ayant réellement existé prennent ainsi part à l’intrigue, à commencer par H.P. Lovecraft lui-même. Aleister Crowley s’invite également dans le script, et convoque même Bram Stocker en personne lors d’une séance de spiritisme non dénuée d’humour référentiel ! Dans la réalité, la réunion de ces personnages est parfaitement anachronique, mais qu’importe, c’est l’idée de les réunir qui compte !
Comme d’habitude, les puristes de l’œuvre de Lovecraft DE-TES-TENT ce film qu’ils jugent infidèle au Mythe de Cthulhu. Et une fois encore, je m’élève contre ce manque d’ouverture d’esprit qui consiste à ne pas accepter (comprendre ?) le principe d’une adaptation qui ose le choix d’un script original et référentiel, qui prend le parti de s’inspirer de l’œuvre lovecraftienne dans son ensemble plutôt que d’en adapter un extrait en particulier.
C’est pourtant sur ce terrain que le script imaginé par José Luis Alemán est le plus intéressant, puisqu’il a décidé, comme le fit Roger Corman en son temps, de garder l’esprit davantage que la lettre. Nous retrouvons donc plusieurs éléments qui font le sel de l’univers de Lovecraft, à commencer par le cadre de l’enquête classique qui conduit au mystère par l’intermédiaire d’un lieu étrange, ainsi que le choix d’une atmosphère gothique surannée, propre à cette fin du XIX° siècle (même si Lovecraft plaçait ses personnages au début de XX° siècle, parmi ses contemporains).
Parallèlement, le scénario ne fait pas l’impasse sur les principaux éléments de la mythologie lovecraftienne. Et ni le Necronomicon, ni même Cthulhu ne sont oubliés !
Puisque l’on parle de Corman, Il semble que le réalisateur espagnol se soit souvenu que le plus grand spécialiste d’Edgar Poe au cinéma avait, dans les années 60, marié les influences de Poe et de Lovecraft dans La Malédiction d’Arkham, première adaptation lovecraftienne de l’histoire du cinéma. Et c’est ainsi que nous retrouvons dans Le Territoire des Ombres, tout comme l’avait inscrite Christophe Gans dans le premier sketch du film Necronomicon, l’influence du poète américain à travers le destin de la famille Valdemar, prisonnière de sa mystérieuse demeure…
Le Territoire des Ombres constitue ainsi une tentative très intéressante de transposer l’univers de l’écrivain H.P. Lovecraft sur grand écran. Il s’agit d’un film réalisé avec peu de moyens, qui souffre d’une mise en scène approximative et d’un script particulièrement laborieux dans la seconde partie. Mais les intentions sont louables et les choix en matière d’adaptation sont remarquables.
Conclusion : 3 étoiles pour la forme. 4 pour le fond.
Notre article est à présent terminé. Si d’aventure, votre serviteur aurait oublié un film intéressant, vous pouvez le relever plus bas dans les commentaires ; c’est avec grand plaisir que nous accueillerons d’autres éléments passés sous silence.
Si ça c’est pas du Lovecraft…
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De L’antre de la folie aux productions HPLS, découvrez les meilleures adaptations des oeuvres de Lovecraft au cinéma.
BO : Metallica – The Call of Ktulu
Bon, alors là, pour la BO, c’était évident, non ?
un peu surpris par votre notation de » détective philip Lovecraft » que j’ ai découvert il y a quelques semaines grace à mon abonnement ocs go ; j’ ai quand meme trouvé ça très ringard meme en tenant compte du fait que ça date de 91, que c’ est pas obligé de suivre l’ univers de HPL à la lettre, etc
je vous trouve bien indulgent
ça doit etre parce que j’ ai pas l’ habitude de regarder des nanars
😉
C’est justement son côté ringard qui rend ce téléfilm attachant à mon sens.
Un nanar est en général un film très 1° degré qui verse dans le ridicule. « Détective Phillip Lovecraft » opte d’emblée pour le 2nd degré, ce qui l’éloigne de cette catégorie.
Comme dit dans l’article c’est un petit téléfilm de 1991 qui n’a pas vocation à jouer dans la cour des grands films de 2018, qui souffre d’une forme téléfilmique, d’un budget modeste avec des effets spéciaux bon-marché (et assumés comme tel) aujourd’hui forcément kitsch, mais qui tire le meilleur parti de sa condition limitée pour aborder l’univers de Lovecraft avec une économie de moyens et un sens de l’équilibre qui fait de lui, au final, une des meilleures transpositions de l’univers de Lovecraft sur un écran (même si c’est vrai que ces dernières -les bonnes adaptations- ne sont pas légions).
Il faut savoir le prendre comme il est : Un petit téléfilm fantastique de 1991, tourné la même année que « Ça » de Stephen King, lui-même considéré aujourd’hui comme ringard par les nouvelles générations de spectateurs. Et il faut essayer de se remettre dans le contexte de l’époque, où c’était la manière de faire. )Et contrairement aux comics de super-héros old-school, je trouve que c’était quand même pas trop mal fichu pour l’époque ( 😀 ) !)
Bon, comme je n’ai pas grand chose à dire sur les films chroniqués dans l’article, je me permets de rebondir sur le commentaire de Tornado.
Dans les années 90, où les effets spéciaux étaient encore limités, encore plus sur des téléfilms, je me rappelle que je trouvais ça moche, cheap et que j’étais un peu frustré de ne pas voir des scènes aussi spectaculaires que celle que je rencontrais dans les comics…
J’ai eu un sentiment similaire sur Batman Begins de Nolan, qui est pourtant plus récent Même quand le film tapait dans les scènes cultes du comics, comme l’appel des chauves-souris façon Year One, je trouve que sur l’écran, ça rendait moins bien qu’en images arrêtées dans les cases…
En fait, dans certains cas, le film qu’on se fait dans sa tête à partir des images de la BD est meilleur que celui que l’on peut visionner. Et je suppose que pour Lovecraft, on est sur un mécanisme similaire (comme le dit Matt dans un autre commentaire).
Je suis quand même étonné de la bienveillance de Tornado pour certains films/téléfims des années 90 auxquels il trouve des circonstances atténuantes qu’il n’accorde pas aux vieux comics (qui en avaient aussi : comics code, rythme de parution, mode de production industriel…)
Tornado est juste davantage un amoureux du cinéma je crois^^
Et c’est vrai qu’un film, même vieux, n’est pas plein de bulles de pensées (ou de monologues) qui expliquent les actions qu’on peut voir à l’image 😉
Woah bah dis donc je ne connais pas grand chose de tout ça ! Je ne savais pas qu’il existait tout ça.
Bon certains ne m’intéressent pas trop, mais je suis très curieux de voir les films en noir et blanc de la HPLHS. Jamais entendu parler mais ça semble intéressant. Surtout the call of Cthulhu.
Dans la liste, je connais bien évidemment l’antre de la folie qui est très bien. Et Dagon que j’aime beaucoup aussi malgré ses quelques défauts (ce sera 4 étoiles pour moi^^) Après oui c’est pas hyper fidèle puisque c’est bien plus gore mais le film est bien quand même. De toutes façons faire du Lovecraft hyper fidèle avec des images…c’est juste pas possible. Lovecraft stimule l’imagination avec des mots qui ne montrent rien justement.
Après c’est vrai que ça m’intéressait de voir des films d’horreur d’ambiance parce que de nos jours, il n’y en a plus trop. ça intéresse peu les gens. A ce niveau là, je regrette un peu ce que tu dis sur la fin de Wishperer in the dark. C’est vrai que ça semble en contradiction avec l’idée intéressante de donner un charme d’antan au film.
Le territoire des ombres, j’en avais entendu parler mais pareil j’avais lu que la partie 2 foutait tout en l’air tellement c’était pas bon.
Necronomicon me dit quelque chose, mais je ne l’ai pas vu. Je pense aussi que je vais essayer de le voir^^
Le reste, jamais entendu parler…
En tous cas très bon article, je vais surement me mettre en quête de certains de ces films. Merci.
Euh…je parle du premier Necronomicon hein. Le film à sketchs. Pas celui que tu notes 1 étoile et qui a l’air bien naze^^
@Bruce : tu vois the call of Cthulhu ? C’est la SEULE nouvelle de Lovecraft qui fait apparaitre Cthulhu, et c’est au travers d’un témoignage d’un autre perso que le perso principal (de façon épistolaire, via un journal ou une lettre)
En fait on sait pas trop pourquoi Cthulhu est devenu si populaire. Lovecraft fait souvent revenir le nom ou d’autres noms de divinités comme Nyarlatoteph, etc. Mais en vérité c’est au travers d’écrits, de vieux livres, etc. Finalement les gros monstres tentaculaires que tu crains tant, y’en a pas tellement chez l’auteur. Il y a créé une cosmogonie de créatures souvent référencées dans de vieux grimoires comme des mythes, mais qui sont rarement visibles. Il y a le cauchemar d’Innsmouth, l’horreur de Dunwich, l’appel de Cthulhu…et peut être la cité sans nom qui montrent des bestioles frontalement. Il y en a peut être d’autres mais déjà je dois réfléchir pour me souvenir^^ Donc sur la quarantaine de contes macabres qu’il a écrits, au final c’est léger. Parfois bien sûr il y a des personnages qui hallucinent et voient des trucs étranges mais ce n’est pas comme une histoire de monstre, c’est plutôt ambigu et on se demande si le perso n’est pas juste fou.
Mais les adaptations cinéma ont souvent retenus les trucs de monstres. Et une horreur plus frontale et crade. Non pas que ce soit forcément mauvais, mais si ce sont ces histoires de bestioles qui te gênent, crois-moi dans les bouquins, c’est pas ce qui domine.
Lovecraft avait beau tirer le diable par la queue de son vivant, il a généré les premiers « geeks littéraires » immédiatement après sa disparition avec ses héritiers littéraires comme August Derleth, Robert Bloch etc…
ce sont eux qui ont ont foutu le dieu des poulpes partout…
C’est le même phénomène que Moriarty chez Holmes ou Toth Âmon chez Conan…
souvent ses nouvelles sont plus bizarre que véritablement des combats interdimensionels à la Docteur Strange…
@Matt et Eddy : Rahh, vous l’aimez votre Lovecraft, hein….Mais j’avoue être sensible à ces derniers arguments : celui de l’omniprésence de Cthulu dans les esprits d’avantage que les récits et l’exploitation faîte par la suite. Je fais partie de ceux qui ne supportent pas les Pop’s (j’ai la flemme de vérifier l’appellation exacte) : ces personnages populaires tout petit, tout mignons. La dernière chose que j’ai envie de voir c’est un Vador ou…un Kurt Cobain mignonnet, not creepy et aseptisé. Je peux comprendre que manger de la pieuvre à tous les repas finissent pas indisposer….J’avoue enfin que Le Providence de Moore et Le Hellraiser m’ont gonflé au plus haut point. C’est donc pas gagné. Lorsque je vois la nana de Dagon, impossible de ne pas faire le lien avec Jean Grey empieuvrée ! Et cette chanson de Metallica est celle que j’aime le moins ! -Gasp ! Quand ça veut pas, ça veut pas !! (je vais rendre Matt fou !)
@Tornado : je ne me sens pas qualifié pour rentre dans vos débats de spécialistes. J’observe juste que le Chtulu du Territoire des Ombres (mince, c’est du Rahan ça !!) est prêt à affronter Goku !
Que je ne connaissais pas l’existence du HPLS. Que malgré ce qui semble être un chouette noir et blanc, je ne vois pas ce que représentent ces créatures.
Je n’ai vu de tout ça que le Carpenter que j’avais aimé mais dont je ne me rappelle plus. Je le confondrais même avec l’échelle de Jacob….
Bon, allez, j’arrête d’être chiant. Une question : les yeux verts de Necronomicon, m’ont fait penser à L’oeil de la Nuit de Lehman. Il y a un peu de Lovecraft, non ? dans cet univers ,
« C’est donc pas gagné. Lorsque je vois la nana de Dagon, impossible de ne pas faire le lien avec Jean Grey empieuvrée ! Et cette chanson de Metallica est celle que j’aime le moins ! -Gasp ! Quand ça veut pas, ça veut pas !! (je vais rendre Matt fou !) »
Non, tu te réfères juste encore aux adaptations. Il n’y a quasiment pas de femmes déjà dans les récits de Lovecraft, personne ne se fait « empieuvrer » non plus. La plupart du temps ses récits sont structurés comme des faits divers, soit avec un gars qui a écrit un journal et quelqu’un d’autre qui lit un témoignage. Il n’y a que l’abomination de Dunwich qui contient une sorte d’affrontement avec une bestiole et c’est clairement pas sa meilleure nouvelle. Sinon ce sont des gens qui ont vus des trucs. Ou des phénomènes étranges, des gens qui sombrent dans la folie ou qui ont des obsessions macabres après avoir découvert des ruines. C’est de l’ambiance, de l’atmosphère. Il n’y a quasiment jamais de foutue bestiole tentaculaire que tu ne veux pas voir.
Faut te faire ton avis ou alors t’as plus le droit de commenter son travail^^ Parce qu’on ne juge pas un bouquin sur sa couverture. Et pour l’instant, tout ce que tu sembles avoir vu, ce sont justement les artworks de couvertures, les produits dérivés ou des scans de films qui, comme tu le sais pour avoir détesté certaines adaptations ciné de comics, diffèrent souvent du matériau d’origine.
Franchement déjà associer Lovecraft et « tentacules de pieuvres »…c’est clairement à côté de la plaque. Comme je l’ai dit Cthulhu n’apparait que dans UNE nouvelle, sa description est floue, il y a bien des tentacules mentionnées. Mais c’est la seule fois. Les autres créatures décrites dans d’autres nouvelles sont floues, je serais incapable de les dessiner. Les fans ou continuateurs de Lovecraft ont vachement extrapolé. Les machins tentaculaires, c’est pas dans ses écrits que tu les verras.
Je ne dis pas que tu vas forcément aimer ses nouvelles…mais tu as clairement l’air d’avoir une fausse idée du truc…et c’est dommage de faire un blocage sur des trucs qui n’apparaissent quasiment jamais dans le matériau de base. C’est comme si je disais « j’ai pas aimé le perso de Sabretooth dans le premier film X-men, alors j’irais jamais lire un comics sur ce perso à la con »
Bon Matt, là t’es pas sympa quand même…
Je n’agresse personne. Je fais de l’humour sur un sujet qui ne m’intéresse pas plus que ça juste pour dire bonjour et lire l’article de Tornado, hein…
Euh…je t’agresse ? C’était pas le but.
Désolé si je semble un peu brutal, c’est pas contre toi. Mais parfois les gens associent machinalement Lovecraft avec bestioles tentaculaires mais c’est un truc dans l’imaginaire collectif suite à toutes les illustrations et adaptations qui ont été faits.
Quand je dis qu’on ne juge pas un livre sur sa couverture, c’est pas méchant non plus. C’est juste que sans avoir lu, déclarer que tu n’aimes pas parce qu’il y a des femmes empieuvrées…béh…non, c’est pas dans les bouquins ça.
T’as le droit de ne pas aimer. Ni de t’y intéresser. Mais pour le coup je ne trouve pas tes arguments pertinents si tu n’as pas essayé. Et je comprendrais très bien que tu n’aimes pas quand même après avoir lu…mais au moins tu sauras mieux de quoi tu parles, quoi.
Je ne disais rien de tout ça avec animosité, promis !
J’ai écris un peu vite peut être, sans y mettre les formes pour faire des vannes gentilles. Mais bon oui je me moquais (mais gentiment, promis aussi) du fait que tu te réfères toujours aux adaptations pour dire que t’aimes pas Lovecraft.
Tornado dit bien dans l’article que certains puristes détestent ces films pour leur côté plus frontal et gore^^ L’aspect poésie macabre et mystère des bouquins proposent une expérience différente.
Et « La Maison Ensorcelée » avec Boris Karloff, Christopher Lee, Barbara Steele…c’est pas inspiré de Lovecraft ?
Bon par contre j’ai plus ou moins lu que c’était pas terrible^^
On trouve moult grands anciens à tentacules (des « Shoggoths », « choses très anciennes » et autre ‘Grande race de Yith ») dans « Les Montagnes Hallucinées » et « Dans l’AbÎme du Temps », deux des plus longues et emblématiques nouvelles du Mythe de Cthulhu. Mais il est vrai que ces créatures demeurent très en retrait et n’apparaissent qu’en toile de fond.
Comme le dit Eddy, j’ai lu partout que c’était surtout August Derleth, « continuateur » de l’oeuvre lovecraftienne, qui a développé la mythologie des Grands anciens en leur donnant le 1° rôle.
« La Maison Ensorcelée » : Je l’avais mis dans ma liste avant de rédiger l’article. Mais en essayant de m’en souvenir (je l’ai vu il y a 5 ou 6 ans mais je n’avais pas été très emballé), je ne voyais aucun rapport avec la choucroute en vértité.
Ah ok…ben peut être que non alors. Je n’ai pas vu le film. Tu dirais qu’il ne vaut pas le coup alors ?
Et « le continent des hommes poissons » c’est quoi ?
Je ne sais pas si c’est inspiré de Lovecraft mais…euh…y’a des hommes poissons dedans^^
C’est peut être un nanar…
J’essaie de relever ton défi de trouver d’autres films en rapport avec Lovecraft^^ Sauf que je n’en ai vu aucun. Il y a aussi un film « cool air » datant de 1999.
Il y a « midnight meat train » peut être…même si je n’avais pas été emballé.
« Cabin in the woods » fait clairement des références à Lovecraft et aux anciens mais bon…c’est en mode gros délire fun.
Il y a aussi le film « PICKMAN’S MUSE » datant de 2010 (que je n’ai pas vu non plus^^)
En même temps ils ne sortent pas trop chez nous ces films. Encore moins les téléfilms.
« The void » sorti en 2016 semble s’inspirer aussi de cet univers (éh non, pas vu non plus^^)
« Le continent des Hommes Poissons » est un nanar sympa de Sergio Martino datant de 1979. Rien à voir avec Lovecraft, si ce n’est les hommes-poissons, qui ressemblent aux profonds du Cauchemar d’Innsmouth.
« Cabin in the Woods », j’en parle en inro de la 1° partie de l’article, en expliquant pourquoi je ne l’ai pas choisi…
Les autres films que tu cites, je les ai vus dans une liste mais effectivement ils semblent souvent inédits chez nous.
Voici la liste :
https://www.senscritique.com/liste/Lovecraft_au_cinema/511813#page-3/
On ne se moque pas de ma mémoire ! J’ai déjà oublié l’intro d’hier…
Je suis un visuel moi, si y’a pas un scan, je me souviens plus des trucs cités^^
The Void, Midnight meat train sont dispos chez nous. Je n’ai pas vu le 2eme.
Pour Midnight meat train, il aurait pu être sympa mais d’une part il y a des choix esthétiques douteux (des effet gores en CGI, qui font très « fake ») et l’histoire aurait pu tenir sur un format 60min. En étirant le truc en long métrage, ben y’a un sacré souci de rythme. Bon après je dis que ça fait lovecraftien à cause de bestioles anciennes. Mais on pourrait dire que ça fait Clive Barkerien aussi.
La seconde partie est au moins aussi bien que la première Tornado ! Excepté L’antre de la folie, je ne connaissais rien de tout ça (j’avais peut-être déjà vu la maquette du Detective Philip Lovecraft mais je n’en suis pas certain). Tu donnes très envie de voir les productions HPLHS, je note ça dans un coin pour dans… longtemps… si j’arrive à les trouver…
Sur le fond je suis d’accord avec ce que tu dis sur les adaptations, mais j’avais déjà remarqué cela sur des articles précédents.
En tant que fan de Carpenter, j’ai vu l’Antre de la Folie, mais assez récemment, car je n’ai pas encore vu tous les films du charpentier. Il y a peut-être quatre ou cinq ans maintenant. En tout cas, je suis totalement d’accord avec ton analyse et j’ajouterai que j’adorerai le revoir car ce n’est pas le genre de film vu et oublié. Je pense qu’il a le don d’être revu avec un oeil différent (celui de Remina ahah… ok pardon) à la seconde voire à la troisième vision.
J’ai bien envie de voir Dagon aussi, et en général j’aime la réalisation de Christophe Gans, le film à sketches pourrait me plaire.
La BO : j’adore. Mon premier Metallica, et celui que je trouve le plus réussi avec le suivant et le Black album, même si à chaque fois il y a des titres que je trouve ridicules.
J’ai revu « L’Antre de la Folie » il y a deux mois, et je l’ai encore préféré à la première fois ! Dommage que la VF soit naze, par contre.
Même les films tu ne les regardes pas en VO ?
Si. Mais si la VF est bonne, je suis preneur aussi. J’aime bien les deux.
Quelle rétrospective : 9 films étalés sur 20 ans, de 1991 à 2011. Je n’en connais bien sûr aucun. Au vu des images et de ma sensibilité, j’ai l’impression qu’il n’y aurait que The call of Cthulhu qui pourrait me convenir. Je retiens donc que la majeure partie des réalisateurs cèdent à la tentation du gore, à des degrés divers, dans le cadre de leur travail d’adaptation. Il est vrai que l’indicible a du mal à être représenté sans perdre de son potentiel. 🙂
Puisque tu le proposes, une autre suggestion :
https://www.imdb.com/title/tt2689354/
🙂
Ca a l’air génial !
Eeeuuuh…non.
Ou pour rigoler un coup alors.
Et encore…je me méfie des films volontairement mal foutus maintenant. Depuis les trucs comme Sharknado, il y a maintenant une mode de films volontairement mal faits. Des sortes de faux nanars pas sympathiques (car délibérément mal foutus pour plaire à un public adepte de films ratés, un super concept commercial qui permet de gagner du fric en faisant un minimum d’efforts.)
Juste pour te taquiner Mattie Boy, Deadpool rentrerait pas dans cette catégorie ?
T’as jamais vu un film mal fait on dirait…
Deadpool est une comédie avec un faible budget pour un film de super héros. Donc moins impressionnant visuellement. Mais il est bien joué, bien filmé. Je ne vois pas en quoi ce serait un film de merde volontairement mal fait.
Va voir Sharknado, avec des requins en CGI dégueulasses qui volent dans une tornade et attaquent les gens dans les rues en les mangeant super vite comme si c’était des Pacman. Avec des dialogues clichés à chier, même pas drôles (c’est un concept absurde mais pourtant c’est joué comme si tout était très sérieux).
C’est moche, mal joué, débile sans être marrant, et en même temps avec un tel concept et un tel titre, les responsables de ce truc savaient qu’ils faisaient un truc à la con. Et ça a marché, il y a eu plus de 5 suites je crois. C’est devenu une franchise qui capitalise sur sa médiocrité.
Ouch…. 🙁
Deadpool déjà est une comédie. Et si c’est volontairement comique et que ça fait rire le spectateur, déjà ça peut pas être considéré comme un film à chier pour lequel aucun effort n’a été fait.^^
Ensuite c’est moins joli oui, mais pour des raisons de budget plus faible qui a permis de se lâcher dans la violence pour un film au ton plus libre et moins consensuel.
C’est quand même bien joué, les acteurs sont à fond, et les scènes d’action sont sympas.
Après ça reste con oui, c’est pas un chef d’oeuvre non plus, mais non, je n’y vois pas un truc feignant, juste un gros délire assumé pour lequel des efforts ont été faits.
Matt, c’était de l’humour… du second degré… Nan mais quel titre quoi, Call Girl of Cthulhu !
@Jyrille : Désolé. Décidément…je suis un gros maladroit incapable de déceler le second degré à l’écrit.
J’ai pensé que t’étais un amateur de nanars…et j’ai juste voulu dire qu’il existe de « faux nanars » maintenant. Le mauvais film est devenu une industrie…
Oh ! 20 ans de films ! de 1991 à 2011 ! J’avais pas fait exprès ! 😀
« The call of Cthulhu » et « The Whisper in Darkness » sont très recommandables, ainsi que, bien sûr, « L’Antre de la Folie » qui est le must-have des adaptations lovecraftiennes sur grand écran.
Au passage, les films HPLHS existent en DVD sur leur site, et ils sont « region free » (donc lisibles partout) et avec sous-titres français. C’est bien mentionné dans le descriptif. Et ils envoient à l’international.
Je sais qu’il y a d’autres « moyens » de les voir, mais moi les studios indépendants comme ça, j’ai envie de les soutenir.
Bon par contre les frais de port…
Bon en fait non…
J’ai essayé mais ils ne semblent pas envoyer en France. Je les ai contacté quand même dans le doute. Au début ça me donnait un montant de frais de port et maintenant ça me sort « we do not ship to this destination ».
Ma foi…
Effectivement, il me semble que j’avais fait la même démarche que toi et que ça n’avait hélas rien donné. Et c’est dommage…
Je vais les choper sur Ebai-ze^^
J’aime bien quand les DVD US sont en region free. Si jamais tu veux les saisons 1 et 2 des contes de la crypte (dont le coffret français ne contient aucun épisode), les éditions US sont en region free aussi avec sous-titres FR. Mais juste les 2 premières saisons. Les suivantes c’est du zone 1. Je l’avais déjà dit je crois mais bon…je radote^^
Au passage Shusuke Kaneko qui a réalisé un des segments de Necronomicon est aussi le réalisateur des 3 films de kaiju Gamera des années 90. Et je les ai vus, et ils sont chouettes^^
Bon j’ai vu le film à sketchs « Necronomicon »
Alors…un peu déçu quand même.
Les 2 premiers segments sont pas mal, même si un peu cheap au niveau des effets visuels (est-ce à cause d’un petit budget, ou une volonté de donner l’impression que ça a été filmé dans les années 70 ?^^)
Mais alors la dernière partie et le fil rouge mettant en scène Lovecraft…signés Yuzna, pfiou…c’est non seulement extrêmement cheap au niveau des effets (et pas seulement pour des raisons de budget mais aussi au niveau des choix esthétiques…genre le Necronomicon qui change de couleur et fait des éclairs à la con…on se croirait dans un jeu vidéo), mais comme c’est gore et grand-guignolesque, ça fait presque plus marrer qu’autre chose. Et c’est dommage.
Le meilleur segment est « air froid » je trouve. C’est le moins outrancier aussi, le moins « frontal »
Sinon j’ai reçu les DVD des films HPLHS, je les regarderai sous peu^^