Focus: The Tyger de William Blake dans les comics
Première publication le 15/06/16- Mise à jour le 17/02/18
AUTEUR : JP NGUYEN
L’idée de cet article a germé suite à des échanges en commentaires de l’article sur La dernière chasse de Kraven . On y parlait du Tyger de William Blake, et de son utilisation dans cette histoire de Spider-Man et dans d’autres comics.
The Tyger fait partie des Songs of Experience, un recueil publié en 1794. C’est le poème de Blake le plus connu, enseigné dès le primaire dans les pays anglo-saxons et présent dans d’innombrables anthologies de poésie anglaise. Pourquoi une telle postérité ? Et pourquoi ces références récurrentes dans les comics ? Pour le savoir, rejoignez-moi dans la chasse au Tigre…
Spoiler, spoiler, brûlant, brillant
Dans les forêts de la nuit
Quelle main, quel œil si puissant
T’amena sur Bruce Lit ?
William Blake (1757-1827) est un auteur anglais préromantique, qui pratiquait aussi la peinture et la gravure. Trop pauvre pour faire imprimer ses œuvres, il illustrait et gravait lui-même ses textes, selon un procédé « d’estampe enluminée » (qui lui aurait été révélé par le fantôme de son défunt frère !) permettant d’imprimer le texte et l’illustration à partir d’une seule plaque de cuivre gravée en relief à l’eau forte.
L’alliance du texte et de l’image : on pourrait y voir là un lointain ancêtre des comics qui, bien des décennies plus tard, reprendraient à leurs comptes certains textes de cet écrivain exalté et mystique. Mais ces textes, de quoi parlaient-ils ? Le thème récurrent de son œuvre, l’opposition et la complémentarité des contraires, pourrait être résumé par le « Le Mariage du Ciel et de l’Enfer », titre d’un de ses recueils.
Songs of Experience se veut d’ailleurs le livre-compagnon de Songs of Innocence, écrit cinq ans plus tôt et The Tyger est le poème-miroir de The Lamb (l’Agneau), qui évoquait le Créateur ayant donné vie à un être doux et pur. Avec le Tigre, forcément, c’est une autre histoire…
Avant d’aborder le poème proprement dit, attardons-nous un peu sur le choix de l’animal-titre. Un fauve exotique et redoutable possédant une aura fascinante. Blake eut-il choisi un autre prédateur, son texte aurait-il eu autant d’impact ? Ce qui est sûr, c’est que les comics ont largement exploité, avec plus ou moins de bonheur, le créneau des personnages dérivatifs du félin à rayures. En effet, pour un Sabretooth ou une White Tiger ayant laissé leur empreinte, combien d’insignifiants Bengale, de ridicules Flying Tiger ou d’anecdotiques Bronze Tiger ?
Mais le Tiger le plus célèbre des comics, est sans doute… Peter Parker, alias Spider-Man ! Mary-Jane Watson l’avait ainsi surnommé dès leur première rencontre dans Amazing Spider–Man 42. Mais ce n’est que plus de cent numéros plus tard, dans ASM 143 (par Gerry Conway et Ross Andru), que Peter interrogera MJ sur la raison du sobriquet, avec une réponse plutôt vacharde de la rouquine, mais une réaction très virile du petit Peter.
Bon, vous l’avez vu, le tigre est un animal très connoté, un symbole de puissance et virilité encore plus fort que Chuck Norris et Alain Delon réunis. Mais revenons à nos moutons, enfin non, à notre Tyger.
C’est un poème de six strophes de quatre vers, dont la première et la dernière strophe sont quasi-identiques (à un mot près : « could » est remplacé par « dare ») et qui s’interroge sur l’origine de la fascinante créature qu’est le Tigre.
Tyger Tyger, burning bright,
In the forests of the night;
What immortal hand or eye,
Could frame thy fearful symmetry?
In what distant deeps or skies.
Burnt the fire of thine eyes?
On what wings dare he aspire?
What the hand, dare seize the fire?
And what shoulder, & what art,
Could twist the sinews of thy heart?
And when thy heart began to beat,
What dread hand? & what dread feet?
What the hammer? what the chain,
In what furnace was thy brain?
What the anvil? what dread grasp,
Dare its deadly terrors clasp!
When the stars threw down their spears
And water’d heaven with their tears:
Did he smile his work to see?
Did he who made the Lamb make thee?
Tyger Tyger burning bright,
In the forests of the night:
What immortal hand or eye,
Dare frame thy fearful symmetry?
Il existe plusieurs traductions françaises de ce poème mais aucune qui ne soit pleinement satisfaisante, car sacrifiant soit la rime au sens ou inversement (encore que la question de savoir si « eye »et « symmetry » rimaient ou pas à l’époque de Blake semble avoir fait couler pas mal d’encre…). Afin de saisir les références qui suivront dans l’article, voilà ci-après la traduction d’Alain Suied
Le Tigre
Tigre, Tigre ! ton éclair luit
Dans les forêts de la nuit,
Quelle main, quel œil immortels
Purent fabriquer ton effrayante symétrie ?
Dans quelles profondeurs, quels cieux lointains
Brûla le feu de tes yeux ?
Aucune aile ne pourrait les atteindre.
Aucune main ne pourrait forger ton regard.
Et quelle épaule et quel art
Purent tordre les fibres de ton cœur ?
Et quand ce coeur commença de battre,
Quelle main, quel pied surhumains ?
Qu’était le marteau ? Que fut la chaîne ?
Quelle fournaise forgea ton cerveau ?
Sur quelle enclume ? Quelle effrayante étreinte
Osa fondre en toi ses terreurs de mort ?
Quand les étoiles abandonnèrent leurs lances,
Et trempèrent le ciel de larmes,
A-t-il souri de l’œuvre accomplie ?
Celui qui créa l’Agneau a-t-il pu te créer ?
Tigre, Tigre ! ton éclair luit
Dans les forêts de la nuit,
Quelle main, quel œil immortel
Osèrent fabriquer ton effrayante symétrie ?
Comme souvent, le premier vers du poème est le plus connu et a été abondamment cité et détourné… Lorsque Chris Claremont, dans les années 80, envoya Wolverine à Madripoor, une métropole fictive d’Asie du Sud-Est, il le poussa dans les bras d’une partenaire peu farouche en la personne Jessan Hoan. Celle-ci était une ancienne banquière qui avait été kidnappée par un gang cyborg, les Reavers, qui lui firent subir un lavage de cerveau, entraînant un bouleversement de sa personnalité et sa reconversion dans la crime (quoique, était-ce un si grand changement pour quelqu’un venant de la banque ? – sic). Se fixant pour but de régner sur la pègre de Madripoor, Hoan se rebaptisa… Tyger Tiger ! Un nom évoquant aussitôt une grande dangerosité mais qu’on pourrait aussi relier à la transformation de l’Agneau (l’innocente banquière) en fauve…
Des années plus tard, toujours dans la série Wolverine, c’est Larry Hama qui fera un clin d’œil au félin de Blake, via le titre du numéro 79 : Cyber ! Cyber ! Burning bright, daté de 1994. Dans cet épisode, Logan est poursuivi par son ennemi Cyber, un colosse à l’épiderme en adamantium, qui se retrouvait sous influence d’une substance hallucinogène. Il s’agit d’une référence un peu gratuite jouant essentiellement sur les sonorités voisines des deux noms.
Il faudra attendre la mini-série Origin en 2001, par Paul Jenkins et Andy Kubert, pour que Wolverine lui-même fasse l’objet d’une comparaison avec le Tigre de Blake.
A part d’un point de vue zoologique (le glouton appartenant aux mustélidés et non aux félidés), cette comparaison semble assez évidente, tant la férocité inquiétante de la créature de Blake se retrouve dans le personnage du mutant griffu. On pourrait même rajouter que l’épisode de l’injection d’adamantium dans son squelette fait de Logan un être partiellement créé par la main de l’homme. Or la question de l’origine, de la création, est centrale dans The Tyger. Qui a pu façonner une si terrible machine à tuer, et est-ce bien le même qui créa l’agneau ?
Si Blake utilise le Tigre comme symbole, le texte originel étant assez élusif, il appartiendra au lecteur de choisir ou deviner ce qu’il symbolise. Etait-ce l’incarnation du Mal comme facette indissociable du Bien, ou plus largement du versant négatif des passions humaines ? Etait-ce une façon de designer la Révolution : le poème date de 1794 et on vient de connaître la Terreur. Cette révolution française où l’homme se dresse pour contester au Roi un pouvoir qu’il tenait de Dieu fascine Blake, qui affichera beaucoup de sympathie pour les idées révolutionnaires tout en étant horrifié par tout le sang versé.
Certains critiques décèlent également dans The Tyger l’annonce d’une autre révolution : la révolution industrielle, symbolisée par de nombreuses références : chaîne, enclume, fourneau, tissage qui auraient concouru à la « fabrication » du Tigre.
Ainsi, le terrible félin ne serait que le reflet de la puissance humaine sur le point de renverser l’ordre naturel et l’ordre divin.
Si la symbolique du poème est très riche et sujette à de nombreuses interprétations, force est de constater que les références faites dans le cadre des comics sont parfois restées en surface. Par son statut d’œuvre littéraire étudiée à l’école, le Tyger de Blake fut souvent cantonné au rôle de simple clin d’œil, une opportunité de placer une référence culturelle sans pour autant entrer en résonance avec son fond.
Un exemple de citation passant un peu à côté de l’œuvre originelle est celui de l’épisode Tyger, Tyger (Le Tigre de la Nuit en VF) de la série Batman : The Animated Series (excellente série par ailleurs ). Le Tigre dont il est question dans cet épisode de BTAS, c’est une créature façonnée par Emile Dorian, un ersatz du Docteur Moreau. Ce dernier envoie son homme de main-gorille pour capturer Catwoman et l’amener sur son île pour l’accoupler avec Tygrus, homme-tigre de sa création. Evidemment, l’intervention d’une certaine chauve-souris va venir mettre de l’ordre dans la ménagerie…
L’épisode se conclut par la déclamation de la première strophe du poème par Batman lui-même, mais la citation tombe un peu à plat. Tygrus n’ayant pas fait forte impression, c’est un ajout mineur à la Rogue Gallery de Batman, déjà surpeuplée et comptant dans ses rangs des ennemis similaires mais plus emblématiques, comme Man-Bat, par exemple.
Fort heureusement, les comics comptent d’autres emprunts plus réussis au Tigre de Blake, explorant les thèmes de la dualité, de la symétrie et de la création.
Dans Kraven’s Last Hunt, Jean-Marc De Matteis effectue un détournement en remplaçant Tyger par Spyder. Ce faisant, il confère au Tisseur une aura inquiétante et imposant le respect, au point de fasciner le Chasseur, qui se targue pourtant d’avoir chassé tous les fauves les plus dangereux de la Terre. Mais Spider-Man lui a toujours échappé. La substitution de Tyger par Spyder conforte donc l’Araignée dans son statut de proie ultime et redoutable parmi toutes. Par ailleurs, la terrible symétrie du poème fait aussi écho à celle entre Spider-Man et Kraven, ce dernier endossant le costume du premier après l’avoir enterré.
« Fearful Symmetry » c’est aussi le titre du cinquième chapitre de Watchmen, qui met en scène Rorschach, dont l’enquête sur le tueur de masques va subir un revers et l’amener en prison. On peut évidemment voir dans le masque de Rorschach, aux tâches noires changeantes et symétriques, une déclinaison des rayures du Tigre. Comme pour De Matteis, la comparaison du héros avec le terrible fauve le conforte dans son statut d’être supérieur, en l’occurrence un prédateur urbain prêt à semer la terreur dans la faune des criminels.
Mais à la fin du chapitre, Alan Moore renverse la situation en transformant le chasseur en proie : Rorschach devient alors un fauve acculé dans l’immeuble ou résidait son ancien ennemi Moloch. Pris dans un traquenard, Rorschach reste très dangereux. Les policiers chargés de son arrestation en sont conscients et l’un deux lâche un « Here, there be tygers… » mais il finit par être capturé et démasqué, perdant alors toute sa superbe, comme… un tigre qui perdrait ses rayures.
Non content d’établir un parallèle entre le Tigre de Blake et le protagoniste du chapitre, Alan Moore exploite en profondeur le concept de symétrie annoncé dans le titre : il a découpé son récit de sorte que, à quelques exceptions près, le découpage des planches respecte une symétrie. Ainsi, la première et la dernière page sont symétriques, de même que la deuxième et l’avant dernière et ainsi de suite, jusqu’à la double page centrale.
Outre ce soin accordé à la forme pour établir le lien avec le titre, Moore explore aussi la relation entre le héros et son ancien ennemi juré, ajoutant une autre symétrie et rappelant la thématique bien/mal évoquée dans le poème de Blake. Moore dévoile son jeu en toute fin de chapitre, en citant la première strophe du Tyger.
Dans le one-shot The Tyger de la série Punisher MAX, Garth Ennis mettra à son tour en avant ce poème, objet d’étude du jeune Frank Castle. A nouveau, la prestance et la dangerosité du « héros » répondent à celle du félin. Mais en ses tendres années, Castle n’était pas encore un tueur impitoyable. Toutefois, son interprétation du texte de Blake lui fait émettre un point de vue un peu iconoclaste, vite éludé par son précepteur. Selon Frankie, le Tigre pourrait ne pas avoir été créé par Dieu mais plutôt par son voisin du sous-sol…
Le Tigre serait donc la part d’ombre, la part du diable, prête à dévorer l’homme. Cette métaphore est parfaitement en ligne avec l’approche d’Ennis, qui actera dans la mini-série Born d’un pacte de Castle avec la Mort pour livrer une guerre sans fin. Mais en remontant avant le Vietnam, Ennis montre que la noirceur était déjà présente en Castle dès sa tendre enfance… A l’âge des agneaux, Frank avait déjà un cœur de Tigre.
Notre tour d’horizon des citations du Tyger de Blake dans les comics se termine. Ce texte au fort pouvoir évocateur et à la grande richesse thématique, intégré au socle culturel anglo-saxon, aura été une source d’inspiration remarquable pour plusieurs comicbooks. Plus largement, l’œuvre de Blake a influencé plusieurs auteurs, et pas des moindres : Alan Moore et Grant Morrison lui adresseront plusieurs clins d’œil au sein de leurs créations (V pour Vendetta, From Hell, The Invisibles).
Mais je ne pouvais conclure cet article sans mentionner une autre influence de Blake sur l’univers des comics, à travers l’un de ses descendants : William Blake Everett (1917-1973) alias Bill Everett, créateur de Namor et de… Daredevil ! Certes, il n’aura dessiné que le premier épisode de l’homme sans peur et, comme souvent, Stan Lee s’arrogera le plus grand crédit. Toutefois, d’après une interview de sa fille, Wendy Everett , qui était aveugle, sa contribution à la définition de Daredevil semble ne pas avoir été négligeable. Grâce lui soit donc rendue, ainsi qu’à son ancêtre !
——
Tigre, Tigre, flamboyant
Dans les pages des comics
Quels auteurs, quels artistes
Osèrent tracer ta terrible symétrie ?
De Wolverine à Spider-Man en passant par les Watchmen, florilège des évocations du poème de William Blake dans les comics !
La BO du matin :
Pas évident d’adapter le poème en chanson :
Chicago, la ville natale de Walt Disney, a donné naissance a des noms illustres du 7ème art. Mais, si William Friedkin fut un réalisateur qui a secoué durablement mon cortex, le seul réalisateur natif de la Windy City dont je vais toujours les films en salle (y compris le très oubliable Hacker avec le monolithique Chris-Thor-Hemsworth)
est bien Michael Mann. Et pour ceux qui veulent le découvrir, Wild Side offre aux amateurs la genèse de l’oeuvre d’un cinéaste qui sait mettre en scène la ville comme personne: http://www.dvdclassik.com/critique/le-solitaire-mann
Il y a plus flagrant comme inspiration : http://www.imdb.com/title/tt0077474/
Et dans un autre registre, le poème de Blake a inspiré au moins une autre œuvre assez connue, le roman « Terminus les étoiles » d’Alfred Bester. Son titre américain est « The Stars my destination », mais son titre anglais est « Tiger! Tiger! », le poème de Blake est cité en ouverture, et le tatouage du personnage principal, Gully Foyle, qui pare son visage de rayures de tigre dans les moments de fureur, est quasiment une illustration littérale du poème.
Je ne connaissais pas ce roman de SF. J’ai survolé l’article Wikipedia, ça semble épique ! Par contre, je suis surpris du changement de titre entre l’anglais et l’américain… Pour le coup, entre les deux pays anglophones, je me serais attendu à une certaine… symétrie 😉 !
Chouette, très très chouette article, JP !
On peut peut-être compléter avec le film Dead Man de Jim Jarmush, western contemplatif porté par les riffs de Neil Young, où Johnny Deppe est un certain William Blake (rien à voir…), qu’un indien nommé « Personne » (Nobody) adule, car il le croit être le poète qu’il adore. Johnny Depp est donc présenté comme l’esprit de Blake, l’esprit d’un homme mort : Dead Man.
Fascinant !
N’étant pas particulièrement fan de Jarmush (de mémoire, j’ai vu Ghost Dog et Broken Flowers, ce doit être tout…) je ne connaissais pas cette référence.
@tous : merci d’être passés en laissant un petit mot et merci à Bruce pour la rediff !
Il me semble avoir vu des références au poème de Yeats dans quelques récits DC (les situations apocalyptiques ne manquant pas dans cet univers en perpétuelle crise, il se prête naturellement aux citations apocalyptiques…)
Plus prosaïquement, « tout se disloque… » me ramène aux jeux de constructions de mes chères filles, dont l’équilibre toujours précaire préfigure souvent une fin fracassante…
Je ne sais pas ce que ça ferait à un enfant de lui montrer les films Godzilla…
Euh…oui. C’était aussi pour rapprocher le fait que les gosses, on dirait Godzilla avec leurs constructions. Et le mec avec son costume de Godzilla dans les vieux films, on dirait un gosse qui casse tout^^
Donc c’était aussi une tentative d’humour pour dire qu’un gosse qui verrait Godzilla, jusqu’où irait-il par mimétisme ?
fearful symetry est aussi le titre original d’ un épisode de x files.
Ça m’a toujours fasciné, ce fait que de nombreux comics font la part belle à des citations de poèmes, bibliques ou de théâtres voire même historiques.
je trouvais ça hyper « ouvert » et très humble que de se situer dans l’immense frise de la culture de l’imaginaire…
Ça fait parti de l’emphase du super héros… c’est pour ce genre d’instant que j’aime les comics verbeux… 🙂
Bravo cette mise en valeur d’un poème inconnu par chez nous.
J’ai relu ton excellent article JP, je pense qu’il peut se relire un bon nombre de fois, et je me suis soudain rendu compte que je connaissais aussi une autre référence : celle du Punisher ! Entre temps, j’avais en effet acheté la compile PUNISHER LA FIN où elle figure.
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Bon sinon en vous relisant, j’ai oublié de dire que Michael Mann est en effet un des réalisateurs les plus importants de ces trente dernières années pour moi. Son Dernier des Mohicans m’a mis dans un état affolant, HEAT est un chef d’oeuvre (Alexandre Astier l’a vu plus de dix fois apparemment), même Black Hat (Hacker en VF) avec Chris Helmsworth est bien. Il n’y a pour l’instant que son Public Enemies et son Miami Vice dont je suis moins fan. Michael Mann, c’est le digne descendant de Melville (même si Ghost Dog de Jarmusch est clairement inspiré de Le Samouraï avec Delon, super film). J’avais complètement oublié qu’il avait aussi fait Red Dragon mais ça fait sens quand je repense à certains plans (notamment celui où un gars en flamme descend une rampe de parking sur une chaise roulante).