Spider-Man Hors-série #1 à 5, par divers auteurs
AUTEUR : TORNADO
VO : Marvel
VF : Panini
Cet article portera sur les premiers numéros du magazine Spider-Man Hors-série (première série), publiés au tout début des années 2000 (plus exactement entre 2000 et 2001) chez Panini Comics.
Les récits qui vont être chroniqués ici possèdent presque tous un point commun : Celui de revenir dans le passé de Spiderman afin de raconter des aventures inédites du personnage ayant eu lieu entre certains épisodes classiques des années 60 et 70. Lorsque ce n’est pas le cas, il y a tout de même un regard vers le passé en donnant la vedette à un personnage emblématique directement issu de cette période classique.
Tous ces titres sont des mini-séries publiées à l’origine de manière distinctes par l’éditeur Marvel Comics…
Cet article est la suite d’une première partie consacrée aux six derniers numéros du magazine Spider-Man Extra publiés juste avant le premier numéro de Spider-Man Hors-série.
Dans l’ensemble, ces articles peuvent être regroupés dans une même thématique que l’on pourrait intituler :
« Où peut-on trouver de bonnes histoires de Spiderman autonomes et auto-contenues ? ».
A ce titre, on peut y ajouter l’article sur les Spiderman’s Tangled Web.
Spider-Man Hors-série N°1
La Vie Après la Mort (Spiderman : Death And Destiny), qui date de l’année 2000, est une mini-série en trois épisodes entièrement écrite et dessinée par Lee Weeks, qui est habituellement un dessinateur spécialisé dans l’univers du « Tisseur ». L’artiste nous offre une relecture moderne de la « mort du capitaine Stacy ». Effectivement, le père de Gwen a jadis été tué lors d’un combat opposant Spiderman au Docteur Octopus, et notre héros en a toujours été tenu pour responsable. En fin de volume, les éditions Panini Comics ont ajouté l’épisode mythique Amazing Spider-Man #90, écrit par Stan Lee et dessiné par John Romita Sr en 1970, soit le récit original dont Lee Weeks s’est inspiré pour ses trois épisodes.
Pour l’essentiel, Lee Weeks s’intéresse particulièrement aux retombées de cet épisode mythique. Il faut avouer qu’à l’époque, les choses allaient très vite et les récits se relayaient souvent sans transition, laissant peu de temps aux personnages de se retourner entre deux aventures centrées sur le combat du jour entre Spiderman et ses ennemis.
Le postulat est donc très simple : Un tel événement, extrêmement traumatisant pour les personnages (puisqu’il y sera fait constamment référence par la suite), méritait une prolongation.
L’auteur développe ainsi les répercutions de ce drame sur Peter Parker et son entourage avec, en filigrane, une prolongation inédite, comme s’il s’agissait d’ajouter un « manque » à la série originelle.
Lee Weeks renonce au racolage en se focalisant très peu sur l’action et les combats. Le Docteur Octopus est ainsi relégué à un rôle de l’ordre de la portion congrue, quand les atermoiements de Peter et ses proches bénéficient d’une attention toute particulière. Cette approche intimiste constitue à la fois le principal intérêt et la principale limite de cette mini-série, qui se révèle parfois trop contemplative, surtout pour le lecteur avide de combats tous azimuts !
Pour l’essentiel, le mot d’ordre semble être celui de l’introspection, comme s’il fallait insister sur le blues du personnage principal et de sa destinée tragique, loin du fun et de l’insouciance qui peut le caractériser dans l’inconscient collectif des non-initiés (ceux qui ne le connaissent que de loin, c’est-à-dire sans avoir jamais lu un seul comics !)
Bien connu comme (excellent) dessinateur, Lee Weeks s’improvise ici auteur à part entière et nous gratifie d’une narration élégante, avec un découpage des planches d’un très haut niveau de savoir-faire.
L’ensemble souffre d’un manque de substance qui le rendrait inoubliable (même le dessin est parfois inégal), mais constitue une lecture chaudement recommandée, ne serait-ce que pour retrouver tous ces personnages dans un événement marquant de leur existence, avec un focus réservé aux connaisseurs. Une forme de bonus pour les lecteurs adultes en quête de souvenirs liés à leur enfance.
Rien d’exceptionnel dans tout ça, mais en même temps rien non plus de condamnable. Soit un petit moment de nostalgie bien troussé, le temps d’une émotion fugitive…
Dans notre première partie , nous avions vu que les récits qui proposaient des relectures de certains anciens arcs narratifs parmi les plus fameux n’avaient pas rameuté les foules et qu’ainsi, les séries Webspinners : Tales Of Spider-Man et Untold Tales of Spider-Man avaient été stoppées prématurément. Mais certains auteurs avaient déjà en tête quelques histoires pour la suite des « Webspinners », et on leur permit de les publier sous la forme de quelques mini-séries. C’est ainsi que Lee Weeks pu réaliser son Death And Destiny.
Il serait dommage de se priver de ce type de relectures, tant elles sont rafraichissantes et universelles, puisqu’elles ne s’adressent pas qu’à des lecteurs puristes de l’Âge d’argent et de l’Âge de bronze (les comics des années 60, 70 et 80) pour lesquels toute relecture est un acte impie. Et puisque Lee Weeks aime et respecte son personnage et son Histoire, Death And Destiny est une petite perle d’émotion et de sincérité. Le scénario est fluide et s’applique à développer de manière approfondie et plus adulte ce que le récit originel racontait en à peine un épisode.
Et c’est là que viennent s’opposer deux écoles à priori irréconciliables : celle des puristes pour lesquels seule prévaut l’histoire originale, et ce malgré sa forme naïve et enfantine. Et celle des lecteurs en quête d’une approche plus mature qui, lorsqu’elle est réalisée par un auteur talentueux, est une aubaine.
Spider-Man Hors-série N°2
Daredevil/Spiderman : Unusual Suspects est une mini-série estampillée Marvel Knights réalisée en 2001 par le scénariste Paul Jenkins et le dessinateur Phil Winslade.
Le pitch : Les deux super-héros s’associent car il y a du grabuge : En effet, un groupe de vilains a formé une sorte de commando afin de renverser le Caïd ! Qui se cache derrière cette opération ? Mystère…
Enfin ! L’ère des Marvel Knights est lancée ! C’est un nouvel âge d’or pour les comics Marvel qui vont connaitre une période fructueuse d’une qualité sans égale dans leur histoire éditoriale !
Sous l’impulsion de Joe Quesada, fraichement nommé rédacteur en chef de la Maison des idées, des auteurs prestigieux se voient l’opportunité de réaliser des projets ambitieux avec une liberté artistique sans précédent ! Ce sera le point de départ d’une petite décennie exceptionnelle, jalonnée de chefs d’œuvres, au firmament desquels va briller un excellent scénariste : Paul Jenkins (qui réalisera certaines des plus belles mini-séries de l’époque, avec notamment Les Inhumains, ou encore Sentry).
Quel étrange scénario ! Paul Jenkins contourne tous les récits habituels du genre et part dans tous les sens pour arriver finalement à une résolution qui n’a plus rien à voir avec le début de son histoire ! Et on se laisse mener par le bout du nez tellement c’est fluide, percutant et iconique.
Franchement, il faudrait relire cette histoire plusieurs fois avant d’en saisir toute la teneur, et vérifier si l’on a bien compris tout ce qu’il s’y passait. Car tout cela peut sembler extrêmement tiré par les cheveux ! Je ne peux malheureusement pas développer mes propos davantage sans gâcher les nombreux rebondissements que réservent ces quatre épisodes….
Voilà en quelque sorte un récit que l’on peut qualifier de « conceptuel », tant le script ne semble être qu’un prétexte afin de brosser des tableaux iconiques.
C’est ainsi que ces quelques épisodes offrent une véritable sensation aérienne, quasiment au sens propre du terme, dont les constituants finissent par plier le récit de manière à ce qu’il ne soit plus, l’espace de quelques vignettes, que le terrain d’une série de voltiges, comme si cette composante pouvait devenir l’essence de ces personnages super-héroïques.
Le résultat est communicatif puisque l’on a l’impression que les héros en questions « jouissent » de ce traitement, comme si on leur offrait enfin l’opportunité d’être pleinement dans leur élément.
Malgré l’aspect étrange de ce scénario conceptuel, j’ai pris énormément de plaisir à lire cette aventure, non seulement grâce à une intrigue pleine de rythme et de mystère, mais surtout par rapport à l’incroyable travail de Phil Winslade. Car si son dessin peut paraître classique au premier abord, il est d’une précision et d’une richesse telle que l’on pourrait passer des heures sur ces planches, souvent doubles, impressionnantes de détails et d’invention. Soit une mise en forme et un découpage à couper le souffle, avec moult vignettes obliques, de nombreux cadrages renversés, une architecture séquentielle qui épouse celle de la ville de New York d’une manière virtuose, et qui offre à nos deux héros des scènes de voltige d’un niveau iconique tel que je ne me souviens pas en avoir déjà vu dans un comicbook ! Mieux encore, et bien que je ne voudrais pas avoir l’air de fanfaronner en prétendant connaitre un peu les rues de Manhattan, le sens du détail et la précision géographique du dessinateur sont tels qu’on a l’impression de reconnaître les lieux, et tout ça au beau milieu d’un enchainement de plans d’une complexité hallucinante !
On se souviendra au passage que Phil Winslade avait déjà fait des merveilles avec ces personnages dans un arc de la série Daredevil : Daredevil : Playing to the Camera.
Unusual Suspects est en définitive une création conceptuelle construite sur un récit abracadabrantesque qui ne semble être qu’un prétexte afin de lancer une déclaration d’amour lyrique à deux super-héros iconiques et à leur alchimie avec la ville de New York.
Une histoire qui sort vraiment de l’ordinaire (il faut dire que je ne suis peut-être pas très objectif lorsqu’il s’agit de Paul Jenkins !), avec une approche graphique qui tire clairement l’ensemble vers le haut. Pour terminer, ajoutons que les couvertures originales sont l’œuvre d’Alex Ross, et que celle retenue pour le TPB (voir plus haut) donne une bonne idée de l’ambiance de certaines planches.
On notera enfin que nous faisons ici une entorse au thème « Living in the Past » puisque ce récit ne se déroule pas du tout dans le passé, mais bel et bien dans le présent de la période éditoriale estampillée Marvel Knights, dont cette mini-série constitue l’une des premières et éclatantes manifestations…
Spider-Man Hors-série N°3
Ligne de Vie (Lifeline) est une mini-série en trois épisodes réalisée par le scénariste Fabian Nicieza et le dessinateur Steve Rude en 2000.
Nous sommes de retour dans le passé puisque, comme l’avait fait Lee Weeks avec La Vie Après la Mort, Fabian Nicieza imagine la suite d’un arc narratif culte publié à l’origine dans les années 60. Soit la fameuse saga de « la Tablette d’éternité », et cette mini-série s’intercale ainsi entre les épisodes classiques Amazing Spider-Man #75 et 76, réalisés en 1969 par Stan Lee & John Romita Sr.
Le pitch : L’avocat véreux Caesar Cicéro, allié au truand Man Moutain Marko et au vilain l’Anguille, tente de remettre la main sur la Tablette d’éternité. D’un autre côté, Hammerhead s’associe avec le vilain Boomerang pour leur chiper la tablette au passage. Hammerhead tient sous sa coupe le Dr Connors, alias le Lézard, sur lequel il opère un chantage afin qu’il mette au point le sérum d’éternité, issu de la tablette…
Bien évidemment, Spiderman, allié pour l’occasion au Dr Strange, est venu pour mettre son grain de sel…
Une fois encore, Je dois résister afin de ne pas piquer un coup de gueule et de ne pas traiter tout le monde de débile. Mais voilà encore un récit sur lequel je m’interroge à propos de son âge mental (plutôt bas).
Si Lee Weeks proposait une relecture moderne et adulte d’une saga classique, voilà que Fabian Nicieza opère un virage à 180 degrés en proposant quant à lui une relecture dont la mise en forme narrative est exactement la même qu’à l’époque consacrée. Donc très naïve, trèèès enfantine, et trop régressive pour prendre de la hauteur !
Nicieza s’amuse ainsi à singer Stan Lee tandis que Steve Rude rend hommage à John Romita Sr, un peu comme si leur mini-série avait été écrite et dessinée en 1969. C’est très écrit, rempli de dialogues et de bulles de pensées. Mais l’ensemble reste ampoulé par un premier degré assez embarrassant (en gros, j’ai trouvé ça complètement crétin). Ce n’est donc pas une relecture, mais plutôt un hommage, sous la forme d’une itération à l’identique.
A quoi ça sert ? Quel est l’intérêt de retomber dans une sphère aussi infantile, inféodée à l’époque à une mise en forme sclérosée par le comics-code ?
Je sais bien que les anciennes histoires de Spiderman ont leur légion de fans, la plupart considérant cette période comme un âge d’or. Et puis après tout c’est vrai, certaines de ces vieilles histoires étaient vraiment très chouettes ! Mais raconter aujourd’hui une histoire de cette manière, c’est un peu comme s’habiller en peau de bête ou faire Lyon-Paris en calèche au XXI° siècle. On aurait un peu l’air couillon, non ?
En fait, écrire une histoire de la même manière qu’à l’époque en prétendant que c’est génial, c’est un peu comme si d’un coup on préférait téléphoner à quelqu’un avec deux pots de yaourt et une ficelle. C’est comme si on tenait absolument à déclarer ses impôts sur un minitel.
Pour le coup, Fabian Nicieza écrit son récit comme un rebouteux du moyen-âge à qui l’on confierait un bloc opératoire dont la technologie est pensée pour une opération chirurgicale délicate. Ou comme un tailleur de menhirs gaulois à qui l’on donnerait soudain les plans d’un building dans le centre-ville du Shangaï contemporain…
Bref. Tout ça, ça s’appelle de la régression. C’est l’inverse d’une relecture.
Il y a des choses qui étaient normales dans les années 60 et 70, eu égard aux restrictions du comics-code, aux impératifs de l’éditeur, aux limites techniques, au public cible, au manque de savoir-faire de certains scénaristes. Mais aujourd’hui que tous ces problèmes ont disparu, les restituer, c’est vraiment faire preuve de la plus élémentaire régression !
Bon allez, d’accord… Arf (long soupir et très longue respiration) : On peut éventuellement comprendre que certains lecteurs sont peut-être en quête de ces sensations d’un autre âge…
Je retourne quant à moi vers Spiderman : Bleu, un bijou de relecture où le style moderne de la mise en forme réussit miraculeusement à faire corps avec le style rétro du récit et le cadre de son époque, tout en rendant hommage à la période consacrée, l’ensemble pouvant se lire avec un regard adulte !
Spider-Man Hors-série N°4 et 5
Je serais bref à propos de ces deux derniers numéros de la chronique. Car à l’heure où j’écris ces lignes, j’avoue que j’ai déjà un peu oublié leur contenu qui m’avait clairement ennuyé au moment de la lecture.
Ces deux récits se déroulent dans le présent, mais font écho au passé puisqu’ils mettent tous deux en scène le retour d’un ennemi emblématique appartenant à ce passé. Un peu comme si les comics de super-héros ne pouvaient réellement jamais s’affranchir de cet héritage…
– Le Hors-série N°4 regroupe les trois épisodes de la mini-série intitulée La Grande Illusion (The Mysterio Manifesto en VO), réalisée en 2001 par le scénariste Tom De Falco et le dessinateur Lee Weeks.
Le pitch : Un an après sa mort dans les pages de Daredevil : Sous L’aile du Diable, Mysterio est de retour ! S’est-il réellement suicidé ? Et si tel est le cas, qui se cache donc sous le célèbre masque en forme d’aquarium ?
Etrange expérience que cette lecture. Car au delà de ce postulat ultra-racoleur (« Hé les gars ! Venez voir ! Y a un super événement de fou ! Mysterio est peut-être éventuellement ressuscité ! Ou peut-être pas ! »), on referme le livre sur une impression de néant qui nous renvoie immédiatement à la même situation qu’avant sa lecture ! C’est-à-dire que l’on n’apprend rien. On ne sait pas ce qu’il s’est passé, et on se retrouve au point de départ en ne sachant pas si Mysterio est de retour…
Pour le reste, Lee Weeks essaie de sortir le lecteur de sa torpeur mais il n’y parvient pas vraiment. Décidément, Tom De Falco ne me réconciliera pas avec la plupart des auteurs old-school…
– Le Hors-série N°5 est encore plus mal barré puisque la mini-série en question, intitulée La Vengeance du Bouffon Vert (Revenge of the Green Goblin), est écrite (en 2000) par Roger Stern et Ron Frenz, deux affreux tâcherons de la vieille école souvent capables du pire plutôt que du meilleur (Roger Stern, avec Tom de Falco d’ailleurs, avait déjà commis une horreur avec le Spiderman Extra N°23). Heureusement, ils s’adonnent ici à une narration pas trop vieillotte et même parfois prenante. C’est déjà ça de pris !
Le dessin est l’œuvre de Pat Olliffe, un habitué du tisseur qui avait déjà officié sur la série Untold Tales of Spider-Man.
Mais en réalité, le pire se situe ailleurs : Bien qu’étant présenté comme une mini-série, La Vengeance du Bouffon Vert est tout simplement un récit servant d’introduction au retour du personnage-titre dans la série régulière ! Ce qui veut dire que si vous êtes venus pour lire un récit auto-contenu, vous vous êtes fait avoir car ce dernier se termine sur un cliffhanger qui vous renvoie illico presto lire la série régulière Amazing Spider-Man !
Bref, comme on dit, voici un récit strictement réservé aux complétistes et aux accrocs de la continuité…
Ainsi s’achève notre tour d’horizon sur les publications en magazines dédiées à notre ami Spiderman dans l’optique de lire des one-shots, et éventuellement de bonnes histoires. Sur ce dernier point, il convient d’avouer que la pioche n’a pas toujours été bonne, et que ces diverses tentatives exercées par Marvel pour faire revivre le passé ne se sont pas toujours révélées fructueuses. Le Spider-Man Hors-série N°6 sera dédié à l’adaptation du premier film de Sam Raimi. Ensuite, le magazine va nous proposer une formidable série intitulée Spider-Man’s Tangled Web. Mais ceci est une autre histoire, qui vous sera entièrement chroniquée ici-même : Super-Vilains…
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« Make mine Marvel’ 1/6
La deuxième partie de notre Tornadesque ami : »comment faire le tri dans les aventures de Spider-Man hors série » ? « Quelles sont les meilleures histoires auto-contenues » ? Vos questions angoissées trouvent réponse dans ce dossier !
La BO du jour: autre icône de Greenwich village, Bob Dylan, à l’inverse de Peter Parker n’est pas du genre à regarder en arrière.
https://www.youtube.com/watch?v=67u2fmYz7S4
Je ne les connais pas tous, loin de là ! Pour le moment, je dirai que c’est Blonde On Blonde. Mais j’adore les autres que je possède, notamment Desire. Je préfère le Dylan électrique, j’ai plus de mal avec The Times They Are A Changing par exemple. Ce genre d’album vaut surtout pour le côté historique, troubadour, et les paroles de Dylan – que je n’ai jamais décortiquées (à part All Along The Watchtower : et elle est incompréhensible).
Desire : j’adore aussi ! Mon Top 5 des chansons Dylan :
Like a Rolling Stone
Ballad of a thin man
Just like a woman
One more cup of coffee
The house of the rising sun
Je suis fan de Stuck Inside of Mobile with the Memphis Blues Again. Et Blowin in the Wind même si je connais mieux la version de Neil Young.
Mais je suis d’accord avec ta liste.
Un petit commentaire qui s’adresse principalement à PierreN puisque c’est lui le défenseur des comics old school : j’ai lu une bonne partie du run de Stern sur Spider-man, et aussi un peu de Bill Mantlo et Defalco (sur la série spectacular spider-man. Grosso modo les années 82 à 84 des 2 séries du tisseur.) Et je dois dire que j’ai passé un bon moment.
Stern est clairement au dessus de Mantlo mais j’ai bien aimé certains épisodes de Mantlo notamment ceux avec la cape et l’épée, l’enquête de Jameson, sa participation à l’intrigue du super bouffon, l’idylle avec Black cat. En fait Mantlo a de bonnes idées mais n’est pas vraiment bon dialoguiste je trouve. Du coup parfois ça sonne un peu neuneu même si sur le fond c’est pas mauvais. De lui, j’avais déjà bien aimé le team-up avec Iron-man et Jean Dewolff contre le spectre. Il a tout de même créé des perso intéressants je trouve (notamment justement Jean Dewolff et cloak & dagger)
J’aime bien cette période qui fait le lien avec ce que j’avais déjà lu de Defalco avec le puma et l’épisode ou MJ révèle qu’elle connait le secret de Parker.
Bon voilà, je n’irais pas dire que c’était génial, je ne pourrais objectivement pas en faire un article en prétendant que c’est aussi bon que des comics plus modernes, je pense qu’il y a aussi un côté nostlagie qui me fait apprécier ces épisodes qui ont parfois pris un coup de vieux.
Mais contrairement à certains vieux comics que je n’arrive carrément pas à lire, là j’ai passé un bon moment.
« En fait Mantlo a de bonnes idées mais n’est pas vraiment bon dialoguiste je trouve. »
Je suis assez d’accord là-dessus (et c’est un peu pareil pour Mark Gruenwald, un de ces artisans compétents mais qui n’ont pas la même facilité dans ce domaine que Claremont (malgré son côté verbeux), PAD, Stern ou DeMatteis.
Tiens bah pour reprendre la formule du chef, je trouve que durant cette période la somme des parties est plus intéressante que les éléments un peu foireux par ci, par là. Dans l’ensemble il y a de bons récits.
J’ai commencé à relire la saga du Super Bouffon dans les Strange (parce que le volet nostalgique de mes vieux Strange m’aide fortement à passer le cap du versant « neuneu », en fait). Je suis bien accroché. J’en ferai peut-être un article, au final. Wait & see ! (d’ailleurs, ça va aussi me permettre de relire le run d’O’Neil sur DD (et le fameux épisode #208, par Ellison), puisque c’est publié en même temps…).
Je suis peu présent ces derniers temps et je ne lis guère. Mais c’est temporaire ! 😉
Je partage un peu cette sensation, mais c’est un terrible dilemme pour moi parce que je n’aime pas lire des revues vieilles et usées qui sont fragiles et pourraient tomber en miettes si je les manipule trop. Je préfère les rééditions.
Mais c’est vrai aussi que les réimpressions toutes propres (en supposant qu’on parle de réimpressions correctes de Panini sur les nouvelles intégrales et pas les merdes qu’ils faisaient il y a quelques années) ben…ça perd de son charme un peu. Pas au point de me faire fuir mais…ouais des fois je souhaiterais que ce soit réimprimé dans un rendu proche des éditions Lug. Papier mat blanc cassé, couleurs similaires un peu délavées, etc. Caprices de la nostalgie quoi.