Webspinners Tales of Spider-Man + Untold Tales of Spider-Man, par collectif
Un article de : TORNADO
VO : Marvel
VF : Panini
1ère publication le 20/07/16- MAJ le 20/07/22
Cet article propose un focus sur le magazine Spiderman Extra de l’éditeur Marvel France du N° 18 au N° 23 (les six derniers numéros, publiés en l’an 2000).
D’une manière générale, cet article portera principalement sur la série Webspinners Tales of Spider-Man et dans une moindre mesure sur la série Untold Tales of Spider-Man. Car ce sont ces deux séries qui furent publiées dans ces magazines.
L’ensemble des épisodes et des récits qui vont être chroniqués ici datent de 1996 à 2000.
Ils possèdent presque tous un point commun : Celui de revenir dans le passé de Spiderman afin de raconter des aventures inédites du personnage ayant eu lieu entre certains épisodes classiques des années 60 et 70, voire même des années 80.
La chronique portera sur la quasi-totalité des épisodes de la série Webspinners Tales of Spider-Man, avec un survol de la série Untold Tales of Spider-Man pour les épisodes uniquement publiés dans ces six magazines (les premiers épisodes de la série ayant déjà été publiés en amont)…
Cet article sera suivi d’une deuxième partie consacrée aux cinq premiers numéros du magazine Spiderman Hors-série publié à la suite du dernier numéro de Spiderman Extra.
Dans l’ensemble, ces articles peuvent être regroupés au sein d’une même thématique que l’on pourrait intituler :« Où peut-on trouver de bonnes histoires de Spiderman autonomes et auto-contenues ? ». A ce titre, on peut y ajouter l’article sur les Spiderman’s Tangled Web.
Spiderman Extra N°18
Ce magazine regroupe les trois premiers épisodes de la série Webspinners : Tales Of Spider-Man, ainsi qu’un épisode de la série Untold Tales Of Spider-Man (le #11). Les trois premiers forment l’arc narratif intitulé A chacun Ses Rêves, publié initialement en 1999. Il est écrit par le scénariste J.M. DeMatteis et mis en image par le dessinateur Michael Zulli. L’épisode Untold Tales Of Spider-Man (intitulé De l’électricité dans l’air) est l’œuvre du scénariste Kurt Busiek et du dessinateur Pat Olliffe, publié à l’origine en 1996.
1999. C’est une année qui marque un tournant pour l’univers Marvel, qui inaugure une période aspirant à publier des versions matures et plus artistiques de ses héros. Cette démarche culminera avec le label Marvel Knights, une signature garante de récits autonomes, nés de la plumes d’auteurs confirmés ayant les coudés franches. Peut-être la meilleure période historique de l’histoire de la Marvel. Un idéal de comics super-héroïque intelligent, exigeant, intègre. Un âge d’or aujourd’hui révolu.
Dans cette optique, la série Webspinners : Tales Of Spider-Man fait figure de prologue. Il s’agit d’effectuer une relecture des premières années du héros, sous la forme d’une série de petits récits auto-contenus (n’excédant pas trois épisodes), réalisés à chaque fois par une équipe artistique distincte.
Ce premier arc narratif revient à l’époque où Peter Parker est un tout jeune étudiant qui vit chez sa vieille tante. Il souffre de sa solitude au milieu d’un campus où tous les autres étudiants se moquent de lui. Pourtant, le soir venu, il revêt le costume du super-héros Spiderman et part combattre les super-vilains ! Au moment où commence notre histoire, le jeune Quentin Beck prépare son retour sous le costume de Mysterio, le maitre des illusions. Il fomente alors un plan afin de faire croire au monde que son ennemi Spiderman a assassiné J.J. Jameson, le directeur du journal le Daily Bugle…
Dans la continuité du personnage, cette histoire originale s’insère entre les épisodes Amazing Spider-man #13 et 14 publiés initialement en 1964. L’épisode #13, intitulé La Menace de Mysterio, venait d’introduire ce nouveau super-vilain dans la série. Le bonhomme, ancien spécialiste des effets spéciaux pour le cinéma, avait endossé le costume de Spiderman afin de commettre des crimes en toute impunité, avant de revêtir le costume de Mysterio et de proposer à J.J. Jameson de se débarrasser de l’Homme-araignée moyennant rétribution. Bien évidemment, il terminait cette aventure en perdant son combat contre notre héros…
A chacun Ses Rêves débute alors que Quentin Beck fait le point sur sa vie et déprime sévère. Nous suivons conjointement ses atermoiements, ainsi que ceux du jeune Peter Parker…
Le moins que l’on puisse dire est que l’approche choisie par DeMatteis et Zulli est déroutante car, pour un peu, on se croirait chez Vertigo (la ligne éditoriale adulte de DC Comics) ! Le dessin est plutôt réaliste, assez « sale », un peu glauque. Les personnages sont à peine reconnaissables et l’atmosphère ne correspond pas beaucoup aux épisodes de 1964. Il s’agit donc vraiment d’une forme de relecture.
L’approche narrative est également surprenante, où un Peter Parker plus vieux raconte ses souvenirs en se promenant au milieu du comic-book et en s’adressant directement au lecteur ! Les fondamentaux de la mythologie liée à la série sont préservés (notamment les rapports entre Peter et sa tante, ses « camarades » de campus et le tonitruant Jameson), mais l’approche proposée par les auteurs opère un étrange malaise, comme s’il s’agissait plus d’une interprétation libre que d’une simple relecture.
A plusieurs reprises, on peut piocher ici et là quelques bonnes idées, notamment celle d’opposer les personnages dans le civil et de traiter Peter Parker (17 ans) et Quentin Beck (22 ans) comme de véritables jeunes new-yorkais beaucoup plus proches l’un de l’autre dans leurs vies respectives que ne le sont les autres jeunes de leur entourage. Nous découvrons ainsi que leurs vies sont poisseuses, et que l’enfance sordide du futur Mysterio ne pouvait guère amener le bonhomme à une saine existence. On s’attache ainsi à nos deux personnages principaux sans une once de manichéisme primaire, tout en faisant la connaissance de deux autres protagonistes originaux (inventés pour l’occasion), dont les interactions avec notre héros et notre vilain du jour enrichissent la caractérisation de ces derniers.
Une scène est particulièrement savoureuse, qui voit nos deux ennemis se retrouver seuls (au sens « esseulés ») dans une salle de cinéma qui projette le King Kong de 1933. Les deux jeunes se gargarisent alors de la qualité des effets spéciaux de Willis O’Brien sans savoir que leur interlocuteur est Mysterio, ou Spiderman !
Hélas, ces qualités ne sont pas suffisantes pour réussir à éclipser les défauts de taille qui viennent faire effondrer l’édifice. Car les scènes en civil sont aussi réussies que les scènes en costumes sont ratées ! Là, la sauce ne prend plus. Le plan de Mysterio est si bancal, ses illusions sont si improbables, le ton des événements est si Grand-Guignol, que tout l’édifice réaliste concocté en amont s’écroule d’un simple tremblement. Les dessins ajoutent à la bérézina, tant le style de Michael Zulli est complètement à côté de la plaque dès qu’il s’agit d’illustrer les personnages en costume de super-héros ou de super-vilain (son Spiderman est une catastrophe !).
C’est une véritable déception tant le concept était jouissif : Confier à un scénariste exceptionnel ayant écrit l’une des plus grandes sagas du héros (La Dernière Chasse de Kraven) et à un dessinateur issu des comics indépendant le soin de réviser la première période historique du personnage. Quatre ans plus tard, sous le label Marvel Knights, un autre tandem remportera le défi avec beaucoup plus de réussite en trouvant le bon équilibre entre le passé et le présent, entre le monde de l’enfance et celui des adultes, le tout teinté d’un hommage sincère adressé aux comics des années 60, pour un résultat universel et postmoderne, plein d’esprit et de poésie. Et c’est ainsi que le scénariste Jeph Loeb et le dessinateur Tim Sale nous offrirons le splendide Spider-Man : Bleu.
Soit un premier essai plutôt raté pour un concept passionnant, car il existe des lecteurs (comme votre serviteur) toujours preneurs de ces relectures d’anciennes histoires ayant aujourd’hui, parfois, extrêmement mal vieilli, n’en déplaisent aux puristes de l’Âge d’argent…
A noter que cette même année 1999 sera décisive pour le personnage de Mysterio, puisque son destin ne tardera pas à être scellé dans une fameuse – et inoubliable – saga de la série Daredevil : Sous L’Aile du Diable…
Déception encore plus prononcée pour l’épisode Untold Tales Of Spider-Man #11, au concept similaire, également écrit par un grand auteur de comics super-héroïques. Cette dernière histoire s’insère entre les épisodes historiques Amazing Spider-Man #12 et 13. On y voit Electro faire équipe avec l’Anguille (deux super-vilains doués d’un pouvoir d’électricité). Spiderman les affronte en compagnie de Blue-bird, une héroïne inventée pour l’occasion de cette série, complètement grotesque (on pense aux pires personnages de l’univers DC Comics !). Le scénario est au diapason de cette rencontre infantile : Interdit aux moins de neuf ans…
Spiderman Extra N°19
Encore trois épisodes de la série Webspinners : Tales Of Spider-Man (les #4, 5 et 6), ainsi qu’un épisode de la série Untold Tales Of Spider-Man (le #12). Les trois premiers forment l’arc narratif intitulé Le Surfer Attaque, publié initialement en 1999. Il est écrit par le scénariste Eric Stephenson et dessiné par Keith Giffen (épisodes #4 et 5), puis le studio Vianney Jalin (épisode #6). L’épisode Untold Tales Of Spider-Man (intitulé Le Secret de Betty Brant) est l’œuvre du scénariste Kurt Busiek et du dessinateur Pat Olliffe, publié à l’origine en 1996.
De manière étrange, l’arc narratif du jour (chaque arc est confié à une équipe artistique distincte et dure trois épisodes) semble plutôt revenir davantage sur la série Silver Surfer que sur Amazing Spider-Man ! A l’époque, la première série classique dédiée au Surfer avait duré 18 épisodes. Mais elle finissait en eau de boudin, le héros cosmique décidant soudain de se venger de l’humanité, ce qui était complètement incohérent au regard de tous les épisodes précédents ! Plus tard, on le retrouvait dans d’autres séries et ses velléités de vengeance s’étaient tout simplement évaporées. L’idée du scénariste Eric Stephenson est donc d’imaginer (29 ans plus tard !) ce qui a pu se passer entretemps pour justifier cette évolution…
Etant donné que Spiderman est quasiment dans une position « d’invité » au cœur de sa propre série, on peut tout de même déduire que cette aventure se déroule avant les mythiques épisodes Amazing Spider-Man #89 et 90 de 1970, où l’on assistait à la mort tragique du Capitaine George Stacy, qui tient ici un petit rôle…
Dès le départ, les auteurs affichent une note d’intention claire : Puisqu’ils écrivent en toute rétro-continuité une aventure du Silver Surfer se déroulant après l’épisode #18 écrit par Stan Lee et dessiné par Jack Kirby, la dite aventure sera une forme d’hommage adressée à ses créateurs. Lee & Kirby avaient créé le personnage du Silver Surfer dans les pages de la série Fantastic Four en 1966 au cours du légendaire épisode #46 (Fantastic Four : Alors Vint Galactus). Plus tard, Stan Lee lancera une série dédiée au personnage en compagnie du dessinateur John Buscema. Mais c’est bien Jack Kirby, rappelé au dernier moment après le départ de Buscema, qui illustrera le numéro #18 dont notre aventure du jour est la suite tardive.
Keith Giffen se met alors à singer le style de Jack Kirby, tandis qu’Eric Stephenson imite Stan Lee dans la narration (encart de textes et bulles de pensées à foison). L’exercice de style est amusant une minute, mais tourne rapidement en rond et l’ensemble devient purement et simplement régressif.
Le script en lui-même est exaspérant : Le Silver Surfer est sous l’emprise de Psycho-man, un vilain venu d’un univers parallèle qui manipule les émotions du héros afin de le retourner contre des insectoïdes commandés par Annihilus, le pire ennemi de Psycho-man. Spiderman commence par affronter le Surfer qui s’en prend aux new-yorkais, avant de découvrir le pot-aux-roses et de prêter main forte au héros argenté. Nos héros sont alors transportés sur Sub-atomica, où Psycho-man tente encore de les manipuler afin de les utiliser dans sa guerre contre Annihilus.
Bon, c’est débile, infantile et ennuyeux, et l’on se demande ce que fait Spiderman dans cette réunion de personnages cosmiques. Certes, les comics des années 60 et 70 ressemblaient un peu à cela. Mais c’était il y a quarante ou cinquante ans et depuis les choses ont bien changées.
Les deux premiers épisodes parviennent encore à titiller l’intérêt du lecteur par les efforts graphiques de Keith Giffen qui joue à être Jack Kirby. Certes, il n’est pas aussi bon que le maître, mais ses efforts sont très sympathiques et offrent un certain intérêt à la lecture au niveau de l’ambiance. Hélas, Giffen lâche l’affaire avant la fin et le dernier épisode est mis en image par le studio Vianney Jalin pour un résultat aussi lisse et consensuel que le scénario s’enlise dans sa puérilité abyssale.
Déception encore pour l’épisode Untold Tales Of Spider-Man #12 (suite de l’épisode précédent de la même série). On suit les atermoiements de Betty Brant, la petite amie de Peter Parker (à l’époque). On apprend son passé et son histoire tragique. Soit une série d’éléments que nous ignorions pour une entreprise totale de rétro-continuité. L’idée est intéressante, mais là encore l’ensemble souffre d’une mise en forme datée et balourde, qui ne prend pas assez de hauteur avec les épisodes de l’époque…
Spiderman Extra N°20
Ce numéro est une exception, car il n’y a pas d’épisodes Webspinners : Tales Of Spider-Man, mais plutôt deux histoires autonomes issues d’autres séries. Soit Untold Tales of Spider-Man Strange Encounters 1 et Peter Parker : Spider-Man annual 1999.
1) Strange Encounters est un numéro spécial (48 pages) de la série Untold Tales of Spider-Man. Comme tous les épisodes de la série, celui-ci est écrit par le scénariste Kurt Busiek, mais il est dessiné par Neil Vokes, avec une participation de Roger Stern pour la création du récit. Il a été publié initialement en octobre 1998.
Comme tous les arcs narratifs de la série, celui-ci se déroule dans le passé du héros. A l’époque où ses aventures étaient contées par Stan Lee, dessinées par Steve Ditko ou John Romita Sr, soit dans les années 60.
Ici, deux malfrats dérobent une statuette dans un musée. Il s’agit d’une lanterne magique et elle renferme un démon. Le Docteur Strange et Spiderman s’allient afin de le combattre et vont bientôt s’apercevoir que le sinistre Baron Mordo tire les ficelles d’une entreprise machiavélique visant à dominer le monde…
Nos deux héros se retrouvent dans une dimension mystique, en compagnie d’un groupe de personnes qui passaient par là, dont J.J. Jameson, Betty Brant, Flash Thompson et Liz Allen…
Voilà une histoire bien naïve, racontée « à l’ancienne » (avec bulles de pensées et tout le toutim). Publiée en 1998, une telle histoire parait bien anachronique et aurait tendance à s’oublier aussitôt le livre refermé pour un lecteur adulte (quoique, apparemment, elle ait été introduite dans la continuité officielle des deux personnages…). Tout dans l’esprit, du dessin (rond et presque humoristique, parfait pour un Journal de Mickey !), au style narratif, semble d’ailleurs destiner la chose à des enfants ou des jeunes adolescents. D’épisode en épisode, cette série Untold Tales of Spider-Man me rappelle de plus en plus les Spidey Super Stories, de courtes histoires à destination des petits qui paraissaient dans les années 70, et que l’on pouvait découvrir en VF dans les années 80 dans le magazine Spidey des éditions LUG.
Kurt Busiek et le vétéran Roger Stern s’amusent à retrouver l’esprit de Steve Ditko en envoyant les personnages dans une dimension mystique aux allures de feu d’artifice psychédélique chamarré. Hélas, le dessinateur Neil Vokes ne possèdent pas les moyens de l’ambition et le charme n’opère pas du tout.
Pour un public averti (2 étoiles)…
2) Peter Parker : Spider-Man annual 1999 – Song of the Man-Thing est également un numéro special de 48 pages. Celui-ci est écrit par J.M. DeMatteis et illustré respectivement par Liam Sharp, Al Rio & Dan Schaeter.
Il s’agit d’un récit vraiment très… spécial ! Pas vraiment le genre de lecture aérée et compréhensible pour le néophyte !
Le pitch : Les âmes de Ted & Ellen Sallis ont fusionné dans le Nexus. Ils parviennent à incarner l’Homme-Chose (Man-Thing), jadis habité par l’âme de l’entité K’ad-Mon.
Mais Scrier, un être aux pouvoirs quasi-omnipotents, désire de son côté s’approprier le Nexus afin de remodeler le monde à son image.
De son côté, Peter Parker fait d’étranges rêves dans lesquels la réalité a connu une évolution différente (son oncle Ben est encore en vie, de même que Gwen Stacy, avec laquelle il a eu un enfant). Il soupçonne quelques perfidies. Son chemin va alors croiser celui de l’Homme-chose, qui va l’entrainer jusque dans le Nexus…
Pour bien comprendre cette orientation un peu… ésotérique, il faut revenir en arrière : A la fin des années 90, Marvel souhaite imiter son concurrent DC Comics avec sa ligne Vertigo. Et en particulier son Swamp-Thing jadis écrit par Alan Moore (sachant que Man-thing est le parfait équivalent de ce Swamp-thing !). L’éditeur confie alors les rênes de son projet à J.M. DeMatteis, tandis que Paul Jenkins hérite de Satana et Warren Ellis de Werewolf by Night ! Hélas, le public boude ces nouveautés (à une époque où le marché des comics bat sérieusement de l’aile) et les séries s’arrêtent prématurément avant leur dixième épisode. Cependant, DeMatteis va insister afin de conclure son récit et finira par obtenir gain de cause à condition de le faire sous la forme d’un one-shot plus attractif pour le public, en l’occurrence dans les pages d’un annual dédié à Spiderman…
Le scénariste nous livre ainsi cet étrange résultat, à mi-chemin entre le super-héros mainstream et le comic-book arty à la Dave McKean. Mélange baroque qui se retrouve jusque dans la partie graphique, certaines planches (dans la « réalité ») s’opposant à d’autres (dans le « Nexus ») avec une orientation picturale complètement opposée, sans que je réussisse d’ailleurs à savoir quel dessinateur s’occupait de quelle partie…
A l’arrivée, on ne comprend pas tout, on regrette de ne pas avoir lu les épisodes de Man-Thing écrits par J.M. DeMatteis, mais on peut se laisser séduire par cette narration onirique haut-perchée et cette plongée dans le délire mystique qui ne nous donne pas l’impression d’être pris pour des imbéciles heureux (4 étoiles). Et d’ailleurs, la réunion de ce one-shot avec le précédent dans le même magazine laisse songeur…
Tranches de vie sur le Pont
Spiderman Extra N°21
On retrouve ici la formule habituelle, soit trois épisodes de la série Webspinners : Tales Of Spider-Man (les #7, 8 et 9), ainsi qu’un épisode de la série Untold Tales Of Spider-Man (le #13). Les trois premiers forment l’arc narratif intitulé Le Pont, publié initialement en 1999. Il est écrit par le scénariste Joe Kelly et dessiné par Bart Sears (crayonnés) & Andy Smith (encrage). L’épisode Untold Tales Of Spider-Man (intitulé La Mort Frappe) est l’œuvre du scénariste Kurt Busiek et du dessinateur Pat Olliffe, publié à l’origine en 1996.
Le récit du jour s’intercale entre les épisodes #27 et 28 de 1965 (période Stan Lee/Steve Ditko).
En septembre 1965, la série Amazing Spider-man s’apprête à franchir un cap : Ses personnages principaux vont quitter le lycée pour entrer à l’université. Une mutation importante pour le héros et ses camarades, qui entreprennent soudain le chemin vers l’âge de la maturité, avant que le dessinateur Steve Ditko ne passe le relai à John Romita Sr, pour une ère effectivement moins tournée vers l’enfance, et davantage vers les préoccupations de ces jeunes adultes en devenir qui évoluent peu à peu vers un univers feuilletonesque de plus en plus naturaliste, où les combats entre les héros et les vilains seront parfois éclipsés par les atermoiements de nos jeunes new-yorkais…
C’est dans cette logique que le scénariste Joe Kelly va opérer une sorte de métaphore avec cette histoire de 1999, intitulée justement « Le Pont », comme s’il s’agissait de franchir quelque chose…
Le pitch : Peter Parker est dans une situation désespérée : Ses tentatives de jeune prodige de la science pour obtenir une bourse à l’entrée à l’université sont menacées par l’invention d’un jeune camarade fortuné qui profite de sa situation privilégiée. Parallèlement, Peter s’est empêtré dans un imbroglio insurmontable puisqu’il a promis d’accompagner au bal de fin d’année rien de moins que trois cavalières, à savoir Betty Brant, Mary Jane Watson et Liz Allen ! Qui plus-est, cette dernière est la petite amie de Flash Thompson, le pire ennemi de Peter dans le campus, et bien évidemment cette brute épaisse de Flash s’est mis en tête de se venger ! Il défie alors Peter de le rejoindre sur « le Pont » le soir du bal, afin de se livrer à un rite de courage pour mériter le titre de « cavalier de Liz Allen ». Comme si tout ceci ne suffisait pas, Peter a combattu récemment l’Homme-sable entant que Spiderman et lui a causé bien des ennuis en lui envoyant à la figure le produit chimique qu’il préparait pour obtenir sa bourse d’étude. Devenu une monstruosité déchaînée, l’Homme-sable met alors le quartier à sac afin de retrouver son ennemi…
Comment Peter va-t-il réussir à se sortir de tous ces ennuis ? Serait-ce autant d’épreuves que le destin acharné aurait semées sur son passage ?
Les premières planches de ces trois épisodes ne sont pas très engageantes : Joe Kelly est un scénariste mainstream connu pour son travail sur la série Deadpool et pour son engouement pour le « fun » (comprenez des histoires rigolotes et divertissantes où on se prend pas la tête). Ainsi, il convient d’avouer que le début du récit est plutôt irritant pour un lecteur n’ayant pas développé un goût particulier pour ce genre de comics « fun » : L’humour est un peu à la ramasse et l’écriture de l’ensemble n’est pas très élégante. Qui plus-est, les dessins sont particulièrement affreux et le découpage des planches n’est pas toujours d’une limpidité exemplaire !
Pour autant, le fond de l’histoire mérite vraiment le détour.
En trois épisodes seulement, Kelly réussit à écrire une véritable tranche de vie dans une période (Lee/Ditko) où tout semblait avoir déjà été raconté. Le scénariste nous livre ainsi une version longue des épisodes d’alors où Stan Lee commençait à développer certaines séries Marvel comme une sorte de « soap-opéra » au pays des super-héros urbains. Et surtout, il parvient à nous livrer une histoire réellement inédite, qui ne procure pas au lecteur le sentiment d’avoir déjà lu cela à maintes reprises.
Soyons clairs : Malgré un ou deux combats laconiques avec l’Homme-sable, Le Pont n’est pas une histoire de super-héros et de supervilains qui se bastonnent dans le bac à sable. C’est une histoire humaine sur une bande d’adolescents qui s’apprêtent à entrer dans l’âge adulte, d’où cette métaphore du « pont », qui symbolise évidemment le passage entre les deux âges de la vie.
Tout au long de son récit, Joe Kelly s’applique à donner beaucoup d’épaisseur à ses personnages. Que ce soit Liz, Betty, Flash, et bien évidemment Peter (Mary Jane demeure pour le moment hors-champ car Peter ne l’a pas encore rencontrée), ils bénéficient tous d’un vibrant éclairage, débarrassé du moindre manichéisme primaire (même l’Homme-sable est au dessus du bien et du mal). Liz s’impose comme une jeune femme aux velléités d’émancipation bridées par son dévouement pour un Flash plus fragile qu’on ne le croirait, obligé de s’imposer par la brutalité afin de combler les ambitions malsaines d’un père policier, lui-même brutal et alcoolique. Betty se révèle la plus touchante, obligée de renoncer elle-aussi à la frivolité de la jeunesse afin de préserver son poste au bureau du Daily Bugle, sous l’égide du tyrannique J.J.Jameson. Quant à Peter, il fait une fois de plus les frais de son détachement face à ses responsabilités, détachement qui le conduit systématiquement aux pires catastrophes.
A l’arrivée, Le Pont, derrière ses airs de récit un peu fun et inoffensif, est un récit profond, où tous les personnages franchissent une même étape à leur manière, avec chacun ses priorités et ses obligations. Enfin une belle histoire de super-héros, où le décorum divertissant n’est que le vernis derrière lequel s’étend une toile de fond qui résonne comme une réflexion universelle sur la nécessité de changement et de renoncement aux plaisirs fugaces lorsqu’il s’agit de rentrer de plein pied dans la difficile réalité de la vie.
Comme évoqué plus haut, l’ensemble souffre d’une mise en image particulièrement laide, d’un découpage bâclé et d’une écriture un peu grossière. Un manque certain de mise en forme, pour une toile de fond qui aurait mérité mieux.
Le Pont demeure néanmoins un récit à priori incontournable pour tout amateur du personnage de Spiderman (et de sa mythologie interne) qui se respecte…
Bonne surprise encore pour l’épisode Untold Tales Of Spider-Man #13, au concept similaire. Cette fois, le scénariste Kurt Busiek cesse ses enfantillages et livre enfin un épisode un peu plus mature que les précédents. S’étant manifestement aperçu que son personnage de Bluebird (création ridicule rappelant les pires super-héros de l’âge d’argent) était plus embarrassant qu’autre chose, il décide tout bonnement de nous raconter… sa mort ! Notre bon Spiderman est alors pétri de remords, culpabilisant à l’idée de ne pas avoir réussi à la sauver… Bon, ça reste très anecdotique par rapport aux trois épisodes de Joe Kelly, avec la participation d’un vilain particulièrement grotesque nommé le Chevalier noir (un ennemi de Giant man, old-school et pas piqué des hannetons), mais c’est déjà moins illisible que les épisodes précédents…
Spiderman Extra N°22
Ce nouveau numéro regroupe « seulement » trois épisodes de la série Webspinners : Tales Of Spider-Man (les #10, 11 et 12), étant donné que le troisième est un épisode double (le #12). Ce nouvel arc narratif, publié initialement en 1999, s’intitule Une Vie de Rêve (A Day in the Life). Il est écrit par le scénariste Paul Jenkins et dessiné respectivement par Sean Phillips (épisodes #10 et 11) & J.G. Jones (épisode #12).
Changement de formule ! Manifestement, le principe de relecture des anciennes aventures de Spidey, qui faisait l’apanage de la série, ne rameute pas les foules. Webspinners change donc de registre et retourne au temps présent tout en revisitant le passé ! Peter Parker est marié à Mary-Jane Watson et leur idylle bat de l’aile. C’est le moment qu’a choisit le Caméléon, le premier ennemi historique de Spiderman, pour exécuter son dernier baroud d’honneur…
On sent poindre l’ère Marvel Knights (en gros de 1999 à 2007), dans le sens où de grands auteurs de comics, en l’occurrence Paul Jenkins, commencent à pouvoir raconter ce qu’ils ont envie sur un personnage le temps d’un récit auto-contenu.
Pour le coup, ces trois épisodes forment le type d’histoire idéale pour un lecteur adulte venu lire une simple et bonne histoire de Spiderman.
Trame conceptuelle, narration originale, récit introverti, personnages fouillés, tout concoure ainsi à faire de cet arc narratif quelque chose de plus qu’un simple divertissement où l’on trouve des super-héros et des super-vilains en slip qui se bastonnent.
Soit une nouvelle preuve que la communion entre le fond et la forme permet d’atteindre un niveau supérieur au sein de ce medium qu’est le comic book de super-héros.
Pourtant, à bien y regarder, il ne se passe pas tant de choses que cela dans cette histoire. Les personnages nous font part de leurs atermoiements dans une phase d’introspection extrême, ils parlent beaucoup, agissent peu. Mais qu’est-ce que c’est bon ! Car c’est superbement écrit, magnifiquement découpé et mis en image. Du pur art séquentiel, expérimental, exigeant, prenant. Parfait pour refermer le bouquin en se disant qu’on n’a pas été pris pour une bille !
Dans les deux premiers épisodes, l’action se déroule au temps présent et se termine de manière tragi-comique. Cette conclusion laisse néanmoins notre héros sous le choc, qui rentre chez lui très affecté.
Dans le troisième épisode (qui est double), Peter Parker se met alors à rêver de tous les êtres chers qu’il a perdus (Gwen Stacy, le Capitaine Stacy, Harry Osborn et l’oncle Ben) depuis qu’il a endossé le costume de Spiderman. Du déjà vu mille fois ? Oui… et non, pas du tout. Car Paul Jenkins va une fois encore nous raconter cela d’une manière plutôt originale. Peter rêve ainsi qu’il est allongé et retenu prisonnier par sa propre toile sur un lit de planches de comics, chaque planche représentant un épisode historique dominé par la mort d’un personnage important. Des planches qui vont soudain s’animer, tour à tour, afin de faire revivre au rêveur son passé…
A l’arrivée, voilà un petit arc narratif qui fait du bien. Bien écrit et extrêmement bien dessiné, adulte, original, à la fois nostalgique et étonnant, ce petit récit introspectif s’adresse tout naturellement aux anciens lecteurs de Spiderman souhaitant redécouvrir le personnage et son passé à travers des yeux adultes et artistiquement exigeants…
Spiderman Extra N°23
Ce dernier numéro de la collection regroupe seulement deux épisodes de la série Webspinners : Tales Of Spider-Man (les #17 et 18). Cet arc narratif, publié initialement en 2000, s’intitule Le Héros du Peuple. Il est écrit par les scénaristes Tom DeFalco & Ron Frenz, et dessiné par Bob Mc Leod.
(Les épisodes Webspinners : Tales Of Spider-Man #13 à 16 ont été publiés dans le magazine principal Spiderman (vive Panini, quoi !) et je ne pourrais donc pas vous en parler puisque je ne les ai pas lus ! Soit deux arcs narratifs de deux épisodes chacun, respectivement écrits par Howard Mackie et Rurik Tyler, avec des dessins de Graham Nolan et Rurik Tyler)…
Spider-Man Extra N°23 s’achève avec deux autres épisodes de la série Untold Tales Of Spider-Man (les #14 et 15) toujours réalisés par Kurt Busiek & Pat Oliffe.
Bon, et bien pour le coup, c’est la gueule de bois !
D’une manière abrupte, le pauvre lecteur naïf que je suis s’est ainsi fait balader entre les deux extrêmes puisque, après la belle découverte de l’arc narratif écrit par Paul Jenkins, je tombais directement sur cette merde absolue interdite aux enfants de plus de quatre ans et demi écrite par ces vieux croutons de Tom De Falco & Ron Frenz.
Je m’excuse, mais dès que je constate qu’un comics de super-héros moderne retombe dans la sphère infantile de laquelle il a été si difficile de l’extraire avant la levée du comics-code, ça m’énerve et je deviens virulent, dangereux et infréquentable !
Vous souvenez-vous des séries dédiées à Spiderman dans les années 70 et 80 ? Oui ? Alors vous devez vous rappeler qu’entre deux arcs sympas et réussis, il y avait un sacré paquet de déchets et de récits embarrassants de l’ordre du reader-digest, version bébé-cadum.
Et bien c’est tout à fait le genre de ces deux épisodes minables, qui semblent effectivement exhumés depuis les années 80, dans les pages d’un vieux Strange dont on aurait oublié le contenu, faute de souvenirs marquants (en règle générale, quand ça arrivait, on se rappelait surtout de la couverture de Jean Frisano !).
Intrigue débile, vilains débiles, action débile, dénouement débile. La totale…
Certes, l’idée de ces épisodes était de retourner dans les années 80. Mais je ne pensais pas que ce devait être d’une manière aussi littérale, surtout si c’était pour revivre ce que cette époque proposait de moins intéressant…
Si l’intrigue se révèle soporifique au possible, on touche le fond avec ces moments embarrassants où les personnages se disputent comme des cruches, en se battant soudain comme des enfants attardés. Tout à fait le genre de situation navrante que je n’arrive plus à supporter aujourd’hui, où la nostalgie ne fonctionne même pas puisqu’il s’agit d’un récit des années 2000 !
L’espace d’une vignette, on croit naïvement pouvoir profiter d’un petit combat iconique inédit entre deux vilains bien connus (voir image ci-dessous). Mais que nenni ! Car on se retrouve quelques pages plus loin au bout d’une ellipse, le combat s’étant déroulé hors-champ !
Bref, de la bouse absolue, indigne d’être publiée à l’aube de l’ère Marvel Knights…
Je passerais encore plus rapidement sur les deux épisodes Untold Tales Of Spider-Man écrits par Kurt Busiek tellement la lassitude me gagne. Car manifestement, l’auteur d’Astro City semble avoir décidé de livrer un hommage un peu trop appuyé à ces même comics old-school en ramenant sur le devant de la scène des vilains de son propre jus, créés dans le plus pur esprit de l’époque, sans aucune prise de recul. C’est ainsi que ces deux épisodes centrés sur la lutte entre Spidey et un certain « Scorcher » m’auront plongé dans un ennui abyssal, dont je ne suis pas mécontent d’être sorti…
Cet article touche ainsi à sa fin.
La lecture de tous ces épisodes aura en définitive été une déception.
Au début de l’article, je disais que le but était de rechercher des publications autour du thème :
« Où peut-on trouver de bonnes histoires de Spiderman autonomes et auto-contenues ? ».
Si vous êtes peu regardant et que vous êtes friand du style ampoulé des comics old-school, vous pouvez lire le tout. Mais si vous recherchez de grandes histoires intemporelles et relativement adultes, je vous conseille surtout l’acquisition des numéros 21 et 22.
A l’arrivée, il n’est pas étonnant que la formule n’ait pas fonctionné et que ces séries aient été arrêtées prématurément. Il semble que Marvel tatonnait à propos de ce principe basé sur la nostalgie des lecteurs. Encore une fois, il faudra attendre les séries Marvel Knights et l’arrivée du duo Jeph Loeb & Tim Sale pour trouver le juste équilibre entre la toile de fond nostalgique et le traitement adulte de la forme…
On se retrouve à la rentrée, si vous le voulez bien, dans la deuxième partie de Living in the Past, dédiée au magazine Spider-Man Hors-série où je vous proposerai un focus sur les cinq premiers titres qui, dans un sens, offrent une suite logique à ces derniers numéros du magazine Spider-Man Extra…
Bonjour ? Merci ? Comment allez-vous ?
« D’où ça sort ce truc ?!? »
Et bien ce truc, ça sort du magazine Panini. Donc si c’est n’importe quoi, c’est Panini…
Depuis la lecture de cet article, j’ai lu le numéro 22 avec l’histoire du caméléon et je l’ai trouvée très bien.
J’ai lu aussi depuis amazing spider-man 600 à 603 (en kiosque ou en deluxe dans « l’étrangère aux cheveux roux) C’est post brand new day machin, mais c’était sympa. Pas exceptionnel mais on voit Parker se faire avoir en civil par le caméléon (pur dommage collatéral pour sa mission) et on peut apprécier de voir son talent pour incarner quelqu’un (évidemment il ne sait plus que Parker est Spider-man). On peut voir aussi qu’il est complètement fêlé puisqu’il se prend vraiment pour les gens qu’il incarne et en arrive même à plus ou moins tenter d’améliorer leur vie comme si c’était la sienne.
Bon c’est pas exceptionnel, mais plutôt sympa pour un super-vilain qui a eu très peu d’histoires finalement
Oui, le 22 est très bon. Je te conseille aussi vivement le 21.
Merci pour le conseil (épisodes 600/603), c’est toujours bon à savoir ! 🙂
Entre la mini de Kevin Smith (qui prend place après le run de JMS) et Superior Spider-man je n’ai que les revues suivantes :
-spider-man 125, 126, 127 (l’histoire du caméléon…et aussi le retour de MJ et une introduction à l’état de santé déplorable d’Octopus dans le numéro 600 d’amazing spider-man)
-spider-man 141, 142, 143 (pour le début de « big time » quand Slott prend le contrôle de la série. Un passage assez sympathique avec un Parker qui se trouve un boulot à la hauteur de ses talents aux labos horizon et une petite histoire d’action. Je ne suis pas certain que tu aimerais cela dit)
-Et je me suis commandé le n° 118 pour me faire une idée sur ces fameux 2 épisodes de Waid avec le déraillement du métro.
Évidemment je n’ai pas gardé One More Day. Pas fou non ? 😉
Dans les revues, il y a également eu de très bons petits one-shots de 11 pages publiés à l’origine dans une série anthologique intitulée « Spiderman Unlimited (Vol.3) ». En VO, Il y a eu 15 numéros, chacun étant composé de deux histoires de 11 pages. Panini n’a publié qu’une petite moitié de cette très bonne anthologie, et de manière très chaotique. Le wikipedia VF, une fois n’est pas coutume, donne un très bon sommaire de ces épisodes :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Spider-Man_Unlimited
Panini serait très inspiré de nous sortir une intégrale des 15 N° de cette anthologie (une trentaine de one-shots, donc). Mais bon, ça parait assez improbable…
Ah oui ben justement il y en a 2 ou 3 dans les revues qui publient la série de Kevin Smith.
Le numéro 600 d’amazing Spider-man a aussi quelques one shot de 5 ou 6 pages. Je ne me souviens pas de tous mais certains sont sympas. Il y en a un du point de vue de Ben Parker qui ne sait pas comment s’occuper du fils de son frère, un sur des gamins qui imaginent s’ils étaient spider-man en analysant les bons côtés et aussi les trucs craignos, u sur une expo sur spider-man avec des gamins qui se moquent des vieux trucs ridicules comme le spider-signal ou la spider-mobile.
Je suis à peu-près certain d’avoir lu l’histoire avec Ben Parker. Il y a tout un tas d’histoires intimistes comme ça dans « Unlimited ».
En repensant à « L’Enfant Intérieur », je me suis demandé quelle(s) saga(s) pourrait encore être publiée(s) de cette manière dans la collection « Marvel Classic » de Panini.
Ils ont publié « Maximum Carnage » mais c’est assez mauvais (j’ai trouvé ça dans la bibliothèque de mon beau-frère et lâché l’affaire au bout de 5 épisodes), un peu comme la « Saga du Clone ».
Il y a une saga que j’aimerais assez lire, c’est la « saga du Super-Bouffon ». J’avais arrêté de lire Strange (et Nova) à l’époque où cette saga était lancée et je me souviens que j’étais vraiment happé par le mystère de l’identité du personnage.
Je me doute que je ne trouverais probablement pas ça très bon. Mais je pense que si ça devait sortir en album un jour, ma curiosité et la nostalgie l’emporterait… 🙂
Maximum carnage a quelques rares bons passages, mais on va dire que pour 350 pages, y’en a 50 de bonnes.
Pour le Hobgoblin, c’est sorti mais en intégrale. Je doute qu’ils ressortent ça sur papier mat.
C’est dans ce numéro (au moins c’est plus Coulomb à la trad) et le suivant :
http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=album&album=spiderman_22
Oui je sais 2 intégrales pour quelques épisodes…même moi je ne les prendrais pas.
Pour la précision ce sont les épisodes suivants :
Amazing Spider-Man #238-239, 244-245, 249-251
Par contre d’après ce que j’ai lu, Roger Stern est parti alors qu’il n’avait pas révélé qui était censé être le super bouffon. Ou alors il l’a dit mais ça n’a pas plus à son successeur. Du coup ce n’est pas là qu’on connait son identité.
Oui et c’est bien ce qui me fait peur : La saga se poursuit et se conclue dans les épisodes 259-261, 275-277 et 279. Et c’est tout écrit par… Tom de Falco, un scénariste de merde. Un tâcheron ambulant… 🙁
De Defalco, j’ai trouvé pas mal l’épisode où il est révélé que MJ connaissait le secret de Peter depuis le début. Même si pas forcément hyper crédible au niveau de la continuité (hum hum…^^) ça rendait MJ moins superficielle puisque c’est là aussi qu’on apprend ses histoires de famille.
Après c’est peut être un chouilla vieillot pour toi niveau narration comme d’hab mais sur le fond pas mal.
Moi aussi j’aime bien cet épisode. Ahem…De Falco est réputé comme étant un auteur très attaché à la continuité 🙂
Tom de Falco a fait la une du blog avec son livre d’entretien sur les XMen
Ben c’est l’épisode 259 justement.
Il a fait quoi de si pourri DeFalco pour se taper cette réputation ? Les trucs de la saga du clone ?
Quand je parlais de continuité, c’était pour dire que techniquement, puisque les anciens auteurs n’avaient pas prévu ça pour MJ, il y a bien des passages bizarres au cours desquels MJ se comporte comme une conne si elle est censée connaître le secret de Parker. Mais je disais ça en rigolant pour Tornado, je m’en fous des légers trucs illogiques du genre.
De Defalco, je n’ai lu que les épisodes de ce magazine :
http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=album&album=spider-man_classic3
Justement le passage où MJ révèle tout à Peter, et accessoirement la révélation du costume alien. Les passages avec le super vilain « puma » ne volent pas très haut mais pour ma part je n’ai pas trouvé déplaisant ces épisodes.
Je ne connais rien d’autre de Defalco. Je n’ai jamais lu en entier la saga du clone. Euh…si, j’ai du lire ses épisodes de Maximum Carnage puisqu’il semble y participer. Certes c’est pas top comme saga, surtout parasitée par trop de bastons inutiles. Mais tout comme la saga du clone, c’est une sorte d’event ou de crossover. C’est rarement là que les auteurs brillent.
Non pas que je veuille défendre le mec mais bon…je n’estime pas avoir lu assez de choses de lui pour juger.
Tout .Il est mauvais partout. A l’époque de la Saga du Clone. Et si tu relis l’article ci-dessus…
Béh écoute, moi j’ai bien aimé les épisodes mentionnés ci dessus.
je doute que tu aimerais le côté « vieillot » mais pour le coup sur ces épisodes et surtout celui avec la révélation de MJ, je ne le trouve pas pire qu’un autre auteur de l’époque.
Heu… Non. Passer du papier mat au papier mat, même de meilleure qualité… Autant mettre mon argent ailleurs. Si toute la saga avait été rééditée dans un format qui me faisait de l’œil, à la rigueur. Et encore. Je ne rachète presque jamais ce que j’ai déjà.
J’ai racheté le Punisher MAX d’Ennis en deluxe (les tomes souples se revendant plus chers que les deluxe, j’aurais eu tort de m’en priver !). Je vais me prendre les intégrales de Scalped et de Locke & Key. Ça donnera des idées cadeau à ceux qui m’en demandent ! 🙂
Le reste, je garde ou je revends (j’ai résisté à la tentation de me racheter « The Boys » en deluxe). Je pense par exemple revendre « Fables » une fois terminée. Je me vois mal relire une série aussi longue dans le futur, parce que ça m’a plu, mais pas au point de m’y réinvestir sur la durée. Par contre je relirais « The Boys », c’est sûr.
De Falco je crois est surtout un gars à retenir pour son bébé « spider-Girl » qui réunit tout ce qu’il aime raconter une histoire de super héros à l’ancienne avec plein d’action rocambolesque, des doutes, des affres, un environnement humain très présent,
J’ai bien aimé la période « Spider-man avec Ron Frenz et je trouvez son histoire de Hobgoblin bien moins capillotractée que celle de Stern avec les jumeaux Kingsley…
Pour le reste, je ne sais pas. il a fait un gros run sur les FF non?
Mon appréciation de ce scénariste ne concerne que moi. En tout cas, pour avoir lu beaucoup de ses travaux ces derniers temps, je sais qu’il représente à mon endroit tout ce que je trouve très mauvais dan les comics de super-héros (notamment le fait que les bastons à la con et les dialogues puérils bouffent 98% des épisodes dont il est l’auteur).
Et je ne tiens pas à te contredire spécialement tant j’ai lu peu de choses de lui mais je trouve ses débuts sur amazing spider-man après Roger Stern corrects. Pas extraordinaires non plus, certes…mais ce fameux épisode sur les révélations de MJ, il n’y a pas la moindre baston. C’est une discussion dans un parc sur leurs histoires de famille et le secret que MJ a refoulé. On voit bien le super bouffon se promener en parallèle pour préparer l’épisode suivant mais c’est tout.
Après j’ai bien conscience que tu n’aimerais pas vu ton aversion pour les comics old school mais sur ces épisodes là, je n’ai rien vu de particulièrement plus mal foutu que chez d’autres auteurs. Roger Stern est porté aux nues mais certains de ses épisodes sont parfois bien chiants aussi.
Je ne suis pas un spécialiste de lui non plus… il me donne l’impression d’être de ces Bill mantlo, Roger Stern, Howard Mackie ou encore David Michelinie qui étaient des artisans maison de Marvel, plus là pour perpétuer une sorte de style que de révolutionner le système…
L’implication de De De Falco est à humble avis assez flagrante dans son fameux spider-Girl (l’un des titres historiquement les plus viables que Marvel ait produit avec une fille puisqu’il a dépassé les 100 numéros d’affilée) puisqu’il continue ses intrigues perso qu’il avait lancé depuis son premier run sur le tisseur à savoir le couple qu’il forme avec Mary-Jane, leur bébé etc…
J’aime assez bien ce genre de lecture légère respectueuse de son public .
C’est bizarre parce que j’essaie de lire le dernier Batgirl and the birds of prey chez Urban Press que ça fait quatre fois que j’abandonne au bout de trente pages…
Ca devrait être le même genre de comics mais pourtant…
Je me souviens avoir lu 1 ou 2 épisodes de SPider-girl dans des revues spider-man que j’avais gamin. Pas assez pour me faire une idée. Et j’avoue qu’à l’époque bêtement je fuyais les « elseworlds ». Je ne voulais pas voir une fille araignée, je m’en foutais^^
Je vais lire cet épisode avec MJ de toute manière, puisque, suite à notre discussion, j’ai remis la main sur les Strange où ça a été publié…
Je me souviens que je zappais systématiquement la série « Spider-girl » dans le magazine Spiderman. Je lisais tout sauf cette série ! Donc je ne peux rien en dire.
« Bill mantlo, Roger Stern, Howard Mackie ou encore David Michelinie ». Ouaip… C’est sûr que pour moi, ça ne représente pas la dreamteam des scénaristes ! 😀
(mais t’aimeras pas de toutes façons, arrête de te faire du mal avec du old school ^^)
De Bill Mantlo j’avais bien aimé le marvel team-up avec Iron-man contre le spectre en 4 épisodes (publié dans une intégrale ou dans un « incontournable spider-man et les héros marvel », ou encore dans « une aventure de l’araignée)
Première apparition de Jean Dewolf. ça tournait autour de son histoire de famille avec son père qui refusait qu’une femme ose devenir flic. Le spectre était plutôt un bon méchant. Il y a bien une partie naïve avec une sorte de procès pas bien crédible (est-ce possible d’avoir un procès crédible dans un monde de méto-humains ?) mais l’intention était là. J’avais trouvé l’histoire bien ficelée et pas bête, bien qu’un peu naïve.
Les Marvel team-up offraient rarement de bonnes histoires. Je retiens celle-ci et celle de Claremont avec une black widow amnésique et une madame Hydra qui détourne un héliporteur du Shield.
@Tornado : Rom c’était chouette non ?
Ah Marvel Team-up…
c’était purement une récréation, quelque chose que j’aime relire à l’occasion pour tous ces truc over the top qu’on ne trouve QUE dans les comics. je repense à cet épisode où Hercule tracte Manathan parti à la dérive.
le truc sur les scénaristes, c’est que plus je vieillis (et je suis plus près des vers que de mes couches), moins j’aime les « auteurs » qui prennent hyper au sérieux des histoires d’hommes en collant qui pissent des lasers…En fait c’est eux que je finis par trouver dérisoires…bizarre, j’aurais même pas écris ça il y a six mois…
J’ai lu les Moore, Gaiman mais ils décorent ma bibliothèque comme les galons décorent les vestons de généraux,
Je me relis pour le plaisir les vieux Wolverine (grace à un article d’ici d’ailleurs…)
Disons qu’on peut apprécier les deux.
C’est sûr qu’à une époque ça se prenait moins au sérieux et comme depuis il y a eu de vrais récits adultes bons, on regarde d’un autre oeil les « conneries » d’antan. Mais je ne pense pas que c’était destiné à être pris tant au sérieux que ça, même si quelques critiques sociales sérieuses se glissaient au milieu d’un space opera coloré. Disons que c’était du divertissent qui pouvait servir d’exutoire pour des auteurs qui ont des trucs à dire, mais du divertissement surréaliste avant tout.
Là ou je trouve que ça va trop loin, c’est quand, pour faire plus sérieux, réaliste et plus dark, on nous sert des histoires de super héros…sans super héros, sans costumes, sans magie, très terre-à-terre. Bon…voir l’envers du décor ça peut être sympa 5min mais si c’est trop fréquent, on peut se demander si les auteurs assument d’écrire du super slip et pourquoi ils écrivent pour marvel.
Il y a en effet des contextes plus adaptés aux histoires sombres et réalistes que le celui d’un univers plein de héros. Alors je ne dis pas que tout doit être fun et coloré, la variété c’est le top. Il y a des récits plus adultes vraiment excellents. Mais d’un autre côté les gens qui ne supportent pas de voir un costume un peu kitsch traverser une case de BD, je me demande pourquoi ils lisent du super slip. C’est un peu comme détester la SF et espérer qu’un comics de SF se passera majoritairement sur une planète contemporaine et réaliste avec le moins possible d’éléments de SF.
Moi je t’avoue que j’ai quand même du mal avec les vieilles histoires du type « machin a volé un super bidule laser destructeur pour détruire le monde et spider-man va le récupérer en profitant que le méchant est occupé à se vanter qu’il est le plus fort ».
Cela dit, si sur le fond c’est plus élaboré je peux passer outre une narration vieillotte et apprécier la ballade. C’est le cas par exemple pour les team-up dont je parlais. Mais ça vient aussi du fait que ce sont des histoires en 3 ou 4 épisodes chacune. Les marvel team-up de 1 épisode, c’est trop court pour que l’histoire soit un chouilla élaborée ou que la relation entre les personnages qui font équipe soit intéressante.
Je me fais la réflexion inverse de celle d’Eddy. En relisant Miracleman par Alan Moore l’an dernier, je me suis vraiment demandé pourquoi je continuais à lire les comics de super-héros mainstream.
En vérité, Est-ce que notre plaisir de lecture ne dépend tout simplement pas de ce que l’on vient y chercher ? Pour ma part, je viens y chercher de la réflexion (tant pis si ça fait prétentieux de dire ça), derrière une première couche de divertissement. C’est ça qui m’intéresse : Ce qu’un auteur arrive à dire avec une histoire fun. Comme par exemple lorsque Tim Burton parle des relations avec le père derrière le « merveilleux » de « Big Fish ».
Si c’est trop prout-prout ou naturaliste sans le côté fun, ça ne me plait pas. Si c’est trop neuneu sans aucun niveau de lecture supplémentaire ou aucune classe formelle, ça ne me plait pas non plus.
Pour en revenir au « super-héros », c’est vrai que je trouve ça con. Du coup je n’aime lire du super-héros que s’il est le vecteur de quelque chose (métaphore, parabole sociale, symbole, transposition mythologique, etc.). Si c’est juste un gentil contre un méchant : Au secours !
Enfin, j’aime lire du trash, du dark, quelque chose d’intense. Si c’est trop gentillet, ça ne me plait pas et je m’ennuie sévèrement.
Bref, comme on dit, chacun ses goûts.
Il y a par contre un débat qui m’énervera toujours : On peut aimer le mainstream classique, naïf et enfantin. Il n’y a aucun mal à ça et c’est merveilleux de garder une âme d’enfant et une jeunesse de cœur. Mais je n’accepte pas qu’on vienne me faire la leçon, comme l’autre balourd du groupe « L’Âge d’or des comics », en me disant que « Iron man : Le Diable en bouteille » ou le Green Lantern/Green Arrow d’O’Neil, c’est aussi bon et aussi adulte que « La Dernière Chasse de Kraven », ou que telle ou telle « oldies » vaut Watchmen.
A ce moment là, autant dire que Donald et les Castors juniors qui combattent les Rapetous, c’est aussi mature que le Parrain de Coppola. Allons-y…
Tout ne se vaut pas. Mais on peut tout aimer, et préférer ce que l’on veut, il n’y a aucun soucis là dessus. Mais pourquoi chercher à persuader les autres que les « funnys » qu’on lit c’est pareil que du Proust ou du Stendhal ? Enfin ! Pour moi, chercher à comparer Michelinie à Moore ou Gaiman, c’est quasiment comme essayer de le comparer à Balzac. Le type se ridiculise tout seul, et en plus il te prend de haut en étalant sa science et en essayant de montrer qu’il a la plus grosse. Mais enfin ! C’est un peu grotesque de se prendre autant au sérieux sur des histoires pour les gosses !
Alors voilà quoi…
Mais ça ne m’a pas empêché de me ruer sur le recueil « Spiderman : L’Enfant Intérieur » quand il est sorti (un peu décevant au passage) ! Parce que j’adore Spiderman. 🙂
J’ai eu la chance de lire chez Tornado ce fameux Pont de Joe Kelly.
J’avoue avoir eu du mal à rentrer dedans : entre le dessin et le découpage comme indiqué dans l’article,c’est tout simplement pas -glop.
Et puis le récit décolle progressivement grâce au soin apporté aux personnages. Je confirme : c’est un récit intéressant et original.
J’adore également le bon Kurt Busiek. Mais il y a du Busiek mainstream très faiblard. Et la série UNTOLD boxe dans cette dernière catégorie. C’est écrit dans l’article si vous avez le courage d’y retourner.
Totalement d’accord avec toi. Le run de Jenkins est parmi mes préférés.
Je m’étais gouré de post…
Et bien je me suis relu les deux articles là et malgré les défauts, je regrette un peu avoir boudé ces magazines…
Ma diversité à moi à la grande époque du Kiosque, c’était justement de tomber sur des récits un peu au hasard Balthazar , différentes ambitions, différentes approches classiques, vertigo, franco belge même presque… on côtoyait un tas d’artistes et on découvrait régulièrement des talents…
parfois aux puces, je me fais des mags un peu épars….
Ça réinvente pas la roue mais c’est ce qu’on aimait dans ce genre de littérature, cet aspect pêche au trésor.
Et le Spiderman « DE PERE EN FILS » par JJ Abrams, quelqu’un se dévoue pour le lire ? Je deviens frileux moi maintenant (les deux SYMBIOTE étant direct partis au bac à soldes, il me reste encore à tester L’HISTOIRE D’UNE VIE)…
Pour le Spider-Man de JJ Abrams, je passe mon tour : il semblerait que Sara Pichelli n’était pas très en forme, et que la co-écriture de JJ Abrams avec son fils Henry était basique.
Alors on va devoir se contenter des posts sur le fessbouc de Panini, c’est-à-dire « ouaich-ouaich cé une turie » où « futur daube »… Arrangez-vous avec ça ! 😅
Je viens d’aller lire to commentaire sur L’HISTOIRE D’UNE VIE. Tu n’es pas très enthousiaste mais ce que tu décris a l’air intéressant, malgré la frustration de ne pas avoir un récit qui satisfait à toutes ses ambitions (à cause d’une toile de fond plutôt pauvre et d’un développement des événements trop précipité).
J’arrête les frais du Spider-Man cette année…les deux symbiotes sont bien sympas dans leur genres, mais je vais pas me prendre tout les récits auto-contenus…
le truc de JJ Abrams a l’air pas hyper original et Sarah Pichelli n’est vriament pas une artiste qui m’attire…
Je viens de lire L’HISTOIRE D’UNE VIE.
Je n’ai pas aimé du tout.
Tout d’abord les choix opérés par le scénariste. Ok c’est une relecture, mais tous les changement qu’il a amenés je les ai trouvés juste… nuls. Non seulement son histoire n’est plus celle de Spiderman, mais surtout c’est une mauvaise histoire, tout simplement.
Ensuite son Peter Parker : Le gars est insupportable de bout en bout. Un pauvre connard qui fait tout ce qu’il peut pour foutre sa vie et celle des autres en l’air. Rien à voir avec Peter Parker, donc.
Enfin le dessin de Bagley. Pas de surprise de mon côté qui n’ai jamais compris le succès de ce mec. J’ai trouvé l’ensemble horrible de bout en bout, notamment les personnages civils. C’est d’une laideur sans nom en ce qui me concerne.
A la fin de ma lecture j’avais la nausée autant pour le scénario que pour les dessins. Beurk.
Bac à soldes.
Il me reste encore à lire SUPERIOR pour voir si je bazarde tout ce qui est sorti depuis ONE MORE DAY…
Parallèlement, je me suis enfin relu tous les Spiderman de mon adolescence :
– Strange 189 à 212. Run de Dennis O’Neil, Tom DeFalco et Ron Frenz (la Saga du Super-Bouffon + le secret du costume symbiote + les avoeux de MJ qui avoue à Peter qu’elle connait son secret + … moult bastons du mois contre la Rose, le Caïd, le Puma, la Mouche, etc.).
– Nova 88 à 102. Run de Al Migrom et début du run de Peter David (concomitant aux Strange du dessus, avec la relation houleuse du trio Spidey/Chatte noire/Caïd entre moult combats du mois…).
C’est tout mauvais du début à la fin. C’est de la BD pour enfants, et pas de la bonne. C’est moche et torché avec les pieds. Le volet soap pourrait à la rigueur se lire (sans les bulles de pensée) mais les combats du mois sont à la fois infantiles et complètement débiles.
Les seuls passages que j’ai vaguement aimé relire sont ceux où Spidey découvre le secret du costume noir, « l’enfant qui rêvait Spiderman » et celui où MJ raconte sa vie à Peter.
Je ne comprends vraiment pas comment un adulte peut lire un truc pareil. Mystère et boule de gomme. Même avec la nostalgie, ça ne m’a pas suffit, loin s’en faut.
Histoire d’une vie…
Je suis TOTALEMENT d’accord avec toi!
tout est plan plan en fait ,rien d’ingénieux…Franchement Batman Superman Générations de Byrne c’est mieux (t’aimera pas, n’essaie pas^^).
relecture du personnage de Spider-man en LÂCHE ultime, le regard à posteriori sur le Vietnam m’a laissé perplexe, et pour tout dire je trouve le regard de Lee sur la question bien plus intéressante (même si plus naïve),
puis après on se vautre dans les facilités de l’époque, comme quoi Peter s’il avait des couilles il devrait être un chef d’entreprise, trouver une remède contre le Cancer avec de la technologie partout…
le passage de relais à Miles MOrales est tellement téléphoné que ça ne fonctionne pas non plus malgré son côté évident.
Par contre j’ai bien la série dans Nova et j’ai toujours aimé cette guerre de gangs avec la Rose, bien fun et cette poursuite avec Firelord où on sent l’épuisement de spider-man image par image (un thème récurent de Spider Man, le fait qu’il se dépasse, tombe se relève et se re-dépasse, on en trouve même une variante avec JMS deux fois avec Morlun et la femme papillon prédatrice naturelle de l’Araignée )
Il se trouve que j’aime bien Marc Bagley que j’ai trouvé bon sur cette histoire.
Pour le reste alors que tout le monde hurle au chef-d’oeuvre, je n’ai qu’un vague souvenir d’un truc sympathique qui ne mange pas de pain, ultra gimmické et qui commence à me persuader qu’entre ça et son run pour DD calamiteux et pourtant hypé, il est très probable que Zdarsky rejoigne mes têtes de turc.
Oui, l’écriture de Zdarsky est assez solide dans la forme (c’est fluide et aéré). Mais dans le fond, c’est quand même assez mauvais.
Pour Bagley, chacun ses goûts. J’ai en horreur ses visages en plastique.