Sentry par Paul Jenkins, Jae Lee & John Romita Jr
1ère publication le 13/01/15- Maj le 25/07/18
AUTEUR : TORNADO
VO : Marvel
VF : Panini
Cet article portera sur la création du personnage de Sentry et sur les deux mini-séries écrites par Paul Jenkins. Car si ce super-héros atypique a été créé par Jenkins, il a ensuite été repris par le scénariste Brian M. Bendis qui a complètement dénaturé le personnage, au point que l’éditeur Marvel, bien embarrassé face à cette figure devenue incohérente, décide de la faire disparaître au cours d’un event (Siège) quasiment imaginé pour l’occasion !
En Vf, ces deux mini-séries ont été rééditées chez Panini .
1) The Sentry par Paul Jenkins & Jae Lee :
Par une nuit d’orage, Robert Reynolds se réveille en sursaut. Des souvenirs étranges l’envahissent, comme celui d’une entité ancienne et malfaisante dénommée le « Voïd ». Il se souvient également d’un superhéros appelé « Sentry », mais il pense qu’il avait peut-être lu cela dans quelques comics. Très vite, il se met à boire et l’ivresse lui donne l’impression que ces images ne sont finalement pas des souvenirs, mais bel et bien des hallucinations. Il s’imagine alors que le Voïd a pris possession de son chien…
Réveillée par le bruit, sa femme le retrouve prostré dans la cave, la bouteille vide à ses pieds et le chien traumatisé après avoir été brutalisé… Peu à peu, d’autres souvenirs envahissent Robert. Comme celui où il fréquentait Reed Richards, Peter Parker, ainsi que bien d’autres super-héros ! Quelle est donc la véritable source de ces souvenirs ? Et pourquoi lui, ainsi que le monde entier, semblent avoir oublié autant le « Voïd » que le « Sentry » ?
Cette première mini-série a été vendue comme suit : Le scénariste Paul Jenkins aurait retrouvé en l’an 2000 une ancienne création de Stan Lee, basée sur un super-héros original nommé « Sentry », et restée à l’état de simple projet. L’idée lui serait alors venue d’exhumer et de développer ce projet mort-né sous la forme d’une mini-série de 10 épisodes. Mais la vérité est toute autre : Cette soi-disant création de Stan Lee est fictive, fiction qui va participer de la mise en abîme absolument incroyable que Jenkins va opérer à travers son scénario, en plus de lui permettre de créer un héros aussi fort que Superman au cœur de l’univers Marvel…
Sentry est donc le super-héros le plus puissant de l’univers Marvel. Mais tout le monde l’a oublié. Tel est le point de départ de cette histoire. Les premières planches plongent le lecteur dans une atmosphère sourde et envoûtante telle qu’il n’en avait plus vécu depuis les œuvres d’Alan Moore, avec Miracleman comme source d’inspiration directe. Le pitch de départ est d’ailleurs exactement le même : Robert Reynolds se réveille une nuit d’orage et se souvient donc d’un seul coup qu’il était autrefois le super-héros le plus puissant de tous.
Mais jusque-là, ni lui, ni sa femme, ni le reste du monde ne s’en souvient ! Il entame alors une quête pour essayer de découvrir comment il a pu, et le monde entier avec lui (dont ses amis les autres super-héros, Spiderman, Hulk, les 4 Fantastiques, etc.), oublier cette période…
Voici un comic-book exceptionnel sur bien des points. Car The Sentry est non seulement une vertigineuse réflexion sur le concept même de super-héros, mais également et par extension, un examen voire une tentative d’autopsie des comics et de leurs thématiques indissociables, à savoir la lutte du bien contre le mal, la dimension mythologique héritée des mythes antiques, le fantasme de l’homme s’élevant au rang de divinité, ainsi que toutes leurs déclinaisons.
Paul Jenkins démontre ainsi que son médium est arrivé à maturité et nous en propose la vision postmoderne la plus complète de son histoire. Ce postulat avait bien évidemment été entamé par Alan Moore (encore lui !) à travers ses créations chez ABC Comics, mais il trouve son point d’orgue avec ce « Sentry », qui finit d’approfondir cette nouvelle thématique intrinsèquement liée à son sujet : la notion de souvenir et d’héritage.
C’est ainsi que tout au long du récit de Paul Jenkins, le lecteur peut contempler des couvertures et des extraits de comics dans le plus pur style de l’âge d’argent (l’époque où sont apparus les principaux super-héros Marvel), dans lesquels Sentry est en action !
Cette mise en abîme de haute volée n’est pas sans rappeler le Kick-Ass de Marc Millar qui, d’une manière complètement différente, explorait exactement la même thématique sur l’héritage des comics et la rupture entamée récemment quant à leurs composantes, où les méchants et les gentils d’hier deviennent des personnages plus complexes, développés dans des scénarios plus ambivalents, aux résonances plus réalistes.
L’essentiel de cette minisérie est illustrée par Jae Lee. C’est un dessinateur exceptionnel qui possède un style introspectif et original totalement en osmose avec le sujet développé ici par Jenkins. Dans la seconde partie du récit, quatre autres dessinateurs se joignent au cortège, chacun illustrant un épisode revenant sur le passé de Sentry. Il s’agit ainsi pour Bill Sienkiewicz, Mark Texeira, Phil Winslade et Rick Leonardi de retrouver le style de dessin qui dominait dans le monde des comics à l’époque où se déroule l’histoire racontée, dans une relation totale entre le fond et la forme !
Mais le plus important demeure tout de même le prodigieux scénario de Paul Jenkins, dont je ne peux malheureusement dire que peu de choses afin de ne pas gâcher l’essentiel et les révélations qu’il réserve au lecteur. Sachez seulement, si vous ne l’avez pas lu, qu’il s’agit de la plus belle tentative réalisée par un auteur de comics de transmettre l’héritage des séries d’antan tout en faisant table rase de leurs oripeaux. Une sorte de passage à témoin qui laisserait loin derrière les âges d’or, d’argent et de bronze, et même le « Dark âge », pour embrasser l’époque postmoderne, construite de toute pièce sur les ruines des anciens édifices, et ne préservant que ce qu’ils avaient respectivement de meilleur, afin d’en proposer une sorte de florilège…
Ainsi, pour la richesse et l’originalité de son scénario. Pour la poésie qui s’en dégage. Pour son côté « postmoderne », où sont passés en revue et avec amour, puis largement dépassés, 50 ans d’histoire des comics. Pour la construction de son intrigue, qui vous réserve une surprise d’anthologie. Pour la beauté des dessins de Jae Lee. Pour le CONCEPT absolu qu’est cette œuvre, unique en son genre mais dont on ne peut rien dire sans risquer de dévoiler l’essentiel (ou comment prendre les principaux héros de Marvel pour ENFIN raconter autre chose que les histoires habituelles de méchants et de gentils).
Pour toutes ces raisons, Sentry a trouvé sa place dans ce qui constitue pour votre serviteur le top du top des comics de super-héros, aux côtés de Watchmen, de Dark Knight Return et, par extension, de tous les autres chefs d’œuvre du 9° art…
2) Sentry : Reborn, par Paul jenkins et John Romita Jr :
La fin de la première minisérie de Jenkins et Lee en était vraiment une. Formant une sorte de boucle bouclée, l’histoire se suffisait à elle-même et Sentry n’aurait jamais dû revenir. Jamais ? Il ne faut jamais dire jamais avec les comics !
Ainsi, en 2005, le scénariste Brian M. Bendis, dans sa série New Avengers, imagine le retour de Sentry. Mais son traitement du personnage n’est pas particulièrement bien vu et celui-ci devient vite embarrassant pour tout le monde. A charge de Paul Jenkins, donc, de rattraper le coup et de réhabiliter sa création dans une nouvelle mini-série de 8 épisodes…
Cette « suite » a beaucoup divisé le lectorat. Que ce soit pour son manque d’action, son nouveau dessinateur, son parti-pris psychologique et sa dimension introspective, les fans de super-héros classiques n’ont pas tous apprécié cette nouvelle mini-série. Il est vrai que Paul Jenkins n’y va pas de main morte en axant l’ensemble de son récit autour de la schizophrénie de son héros.
Et plus encore que dans la minisérie originelle, il se lance à corps perdu dans les méandres de l’esprit torturé du personnage en déclinant à l’extrême toute les possibilités que lui offre ce passionnant concept (si tant-est que l’on puisse se passionner pour la psychanalyse. Ce qui est évidemment le cas pour de nombreux américains…). A l’arrivée, le scénariste semble vouloir coucher son personnage sur le divan afin de lui offrir une sévère psychanalyse, et Sentry de se révéler comme le super-héros le plus torturé qui soit (à côté, les Watchmen, c’est Mickey Mouse !).
Le choix du nouveau dessinateur a effectivement de quoi surprendre. John Romita jr. possède un style radicalement opposé à celui de Jae Lee. Ses dessins sont plus légers, moins adaptés à ce genre de récit grave, raconté au premier degré. Il parait presque anachronique pour illustrer un récit aussi introspectif. Pourtant, le bonhomme parvient à ciseler ses planches avec du rythme et des plans très percutants (notamment lors des attaques de Voïd, l’ennemi juré de Sentry) parvenant rapidement à nous faire oublier l’anatomie un peu « cartoonesque » de ses personnages.
Il serait quand même dommage de ne voir dans cette histoire qu’une longue psychanalyse pour lecteur en manque de masturbation intellectuelle. The Sentry : Reborn est également, sous de nombreux aspects, une passionnante relecture des super-héros classiques en général et de Superman en particulier.
Toutes les scènes où Sentry entre en contact avec les autres super-héros Marvel (notamment celles avec Hulk) sont gorgées d’émotions. Et le lecteur de repérer, tout au long du périple, les références à l’univers de Superman : La forteresse de la solitude, les salles à thème, le « super-chien »… Mais point de redite par rapport au Kryptonien. Avec Sentry, le lecteur a droit à un voyage dans la psyché du personnage et y découvre ses faiblesses, ses failles, ses tares et le danger absolu qu’il représente à la fois pour lui-même et pour le monde.
Mark Waid s’en souviendra probablement en imaginant le personnage central de sa série Irrécupérable. Enfin, il serait dommage de passer à côté de cette lecture en termes de qualité narrative. Car Jenkins est un brillant conteur et sait rendre son histoire passionnante, ambitieuse et bourrée de références liées à son médium.
A l’arrivée, cette suite, si elle ne se hausse pas au niveau de son ainée en termes de réussite artistique totale et de concept définitif, en propose néanmoins un prolongement de très haute tenue. Davantage expérimental que poétique (en opposition à la première minisérie), le récit explore en toute logique la totalité des facettes d’un personnage riche, complexe et tout nouveau dans l’univers des super-héros. Il s’agit indiscutablement d’un scénario d’une grande originalité.
Etant donné que Bendis ira massacrer respectivement Sentry avec les séries New Avengers et Dark Avengers (sans blague …ndlr), Jenkins ne reviendra sur son personnage qu’à deux reprises : Tout d’abord à l’occasion de l’event Civil War dans un des épisodes one-shot intitulés Choosing side, dans lequel il se révélera une fois de plus brillant en justifiant de manière incroyablement cohérente l’allégeance du personnage envers Iron-man et les tenants de la loi du recensement ; puis sur l’épilogue de l’event Siège, afin de présider, de manière extrêmement désabusée, à la mise à mort et à l’enterrement définitif ( ?) de sa création… A noter, d’ailleurs, que jamais un super-héros Marvel n’aura connu une mort si méprisante et anecdotique !
Alors, si vous cherchez à lire de la nouveauté, si vous êtes amateur de héros torturés, moins lisses que par le passé, si vous aimez les comics davantage basés sur la psychologie des personnages que sur les scènes d’action décérébrées, si vous préférez lire un scénario dense, écrit par un grand auteur à une série mainstream embourbée dans les redites de son univers codifié à l’extrême, cette lecture est pour vous. Dans le cas contraire, mieux vaut lui préférer celle de World War Hulk, dans laquelle Sentry et Hulk se bastonnent à l’ancienne sans que le lecteur soit obligé de chercher plus loin…
Bel article sur une série que j’ai adoré à sa sortie et que j’ai retrouvé avec plaisir cette année. Petit upgrade donc sur un commentaire que j’ai vu dans les anciens coms : L’intégrale de la 1ère série de Jenkins et Lee a bien été ré-éditée dans la collection rouge « Le Meilleur des Super-Héros MARVEL » chez HACHETTE (n°57) sortie en mars 2018 (les 5 épisodes + les 5 Tie-ins pour seulement 12,99€ : une très belle affaire avec couverture cartonnée et reliure de qualité cette fois).
Sinon, hormis son retour en 2005/2006 dans New Avengers, Sentry refait une courte mais chouette apparition dans les UNCANNY AVENGERS de Rick REMENDER, dans les arcs « Ragnarok now » et « Avenge Earth », en tant que Cavaliers des Jumeaux Apocalypse, et le graphisme de Daniel ACUNA lui va bien. En tout cas pour ma part, j’ai beaucoup aimé ces 2 arcs et j’étais bien content qu’il y participe 🙂
Merci pour ces informations sur la disponibilité de ces épisodes en VF.
Cette année, Sentry a droit à une nouvelle minisérie écrite par Jeff Lemire et dessinée par Kim Jacinto.
Tornado, épouse moi, nous pourrons alors dominer le monde et imposer à tous l’évidence : Sentry (première mini) est l’un des récits les plus puissants et beaux de toute l’histoire des comics. Si.
J’avoue que j’ai lu la deuxième avec la « haine » du lecteur n’acceptant pas le retour inutile et naze du personnage par Bendis, ses qualités me sont passées au dessus.
Bon j’ai relu la première mini série dans le tome Hachette. Et c’est cool parce qu’ils ont corrigé les trucs dégueulasses des versions 100% Marvel (un épisode imprimé 2 fois et des lettres manquantes.)
J’ai pu ré-apprécier le concept davantage cette fois^^
Une bonne série pour un personnage qui finalement n’aurait jamais du sortir de ces 2 mini-séries. Traité comme un super héros normal, il est trop puissant.
Merci pour ce bel article Tornado.
Je viens de le lire d une traite et j ai vraiment adoré.
Revenir sur la continuité sans pour autant la modifier, c est tordu mais excellent.
J ai beaucoup aimé les histoires d amitié entre les personnages et l hommage à l âge d or.
Top !!!
Merci encore.
Merci à toi pour le retour.
Avec le recul j’ai vraiment du mal à comprendre le déni de certains lecteurs pour cette oeuvre. Même la reprise du pitch de Miracleman est assumée (c’est quand même trop évident pour être malhonnête). Je sais bien qu’aucune création ne peut faire l’unanimité, mais là, c’est tellement au dessus de la masse !
Jae Lee dessine. C’est donc sans moi 😀
Voilà, je viens de finir la mini de Jae Lee et Jenkins.
C’était bien, j’adore vraiment les dessins de Jae Lee, quelle signature ! L’épisode de Texeira pour Hulk m’a également impressionné.
Pour le reste, en découvrant ce thriller super héroïque, j’ai sans doute été moins happé que toi Tornado car je connaissais déjà la fin. Peut-être n’était-ce pas ton cas quand tu l’as lu à l’époque.
Du coup, j’ai trouvé ça un peu long et répétitif, surtout à partir du moment où tout le monde se retrouve sur La Statue de la Liberté. La personnalité de Robert Reynolds est tout de même assez fade et je trouve que Jenkins surcompense pour nous vendre ce personnage sans grande épaisseur autre que le coup éditorial.
Belle faute de script notamment lorsque Jenkins décide que Reed retrouve une K7 vidéo de Sentry et lui alors qu’il est encore amnésique.
Mais je chipote : 4 étoiles et demi sur 5 : on est effectivement dans une belle oeuvre méta qui montre des héros pris face à des décisions difficiles, faillibles et tourmentés mais encore nobles et altruistes.
Content d’avoir franchi ce pas grâce à toi Tornado.
Tornado, tu n’as pas lu mon post je pense
Moi je trouve que ça se relit assez mal en fait.
A la première lecture ça marche super. Mais quand tu sais déjà tout, l’aspect long et répétitif est très présent.
Bon…c’est un peu le cas pour pas mal de bouquins à la seconde lecture, c’est donc pas forcément très sympa de reprocher ça, et c’est pourquoi je ne dirais pas que le comics n’est pas bon.
Mais de là à le garder dans sa BDthèque par contre…
Ainsi donc tu ne l’avais toujours pas lu !
Je trouve la plupart des détracteurs de ce comics bieeeen difficiles. En expurgeant ma bibliothèque d’un paquets de comics Marvel, je me rends bien compte que 99% de ce qui existe chez cet éditeur n’arrive pas à la cheville de cette mini-série.
Cela-dit je veux bien concéder que je ne l’ai lue qu’une fois et sans doute au moment idéal, lorsque je me suis remis à lire des comics à l’âge adulte. Je n’avais alors même pas fait le rapprochement avec Miracleman, dont j’avais pourtant lu la 1° partie des années avant (le tome unique de Delcourt que j’avais choppé à la médiathèque de Lille).
Mais sinon j’insiste : Ce bouquin est 1 milliard de fois supérieur à la quasi-totalité de ce qui a vu le jour chez les slips. Surtout que je viens de lire ce navet de Symbiote Spiderman… Pfff.
Non mais moi aussi je pourrais dire que les films de Kurosawa c’est 1 milliard de fois meilleur ou intéressant ou profond que…je sais pas…le Van Helsing de Stephen Sommers^^
Mais tout dépend de ce que tu cherches. Il y a un temps pour le truc profond meta, machin. Et un temps pour le fun mainstream. Il y a même un temps pour les nanars.
ça veut rien dire en fait.
D’ailleurs il y a des BD géniales qui, je trouve, supportent moins bien la relecture qu’un truc plus léger et divertissant. Parce que certains BD au concept super ambitieux perdent tout leur pouvoir quand tu connais déjà la révélation finale.
Du coup c’est quoi les critères d’une bonne BD ? Pour toi c’est l’aspect adulte, original, métaphorique ou je ne sais quoi.
Pour d’autres ça va être la fluidité de lecture et le pouvoir de « relecture ». Genre un truc fun (même couillon des fois) dont tu ne te lasses pas.
Tu en parles dans ta critique du Van Helsing d’ailleurs, de l’état d’esprit dans lequel on est face à une œuvre^^
Tu as l’air de pouvoir te mettre dans plein d’états d’esprit différents face au cinéma, tu apprécies mêms des films complètement cons ou nanardesques des fois.
Mais en BD t’as l’air toujours à fond dans le « adulte, profond, sérieux, sous-texte métaphorique, etc. » ^^
Ce qui n’est pas un reproche hein.
Mais faut comprendre que d’autres peuvent être dans un état d’esprit différent et kiffer des BD plus légères, sans réflexion particulière.
On anime un blog de critique, non ?
Mon angle d’analyse perso est toujours celui de la valeur artistique. Et de ce point de vue là SENTRY écrase la concurrence. J’ai toujours du mal avec les comics de super-héros parce que le lectorat est souvent d’une mauvaise foi incommensurable en comparant des vessie avec des lanternes (je me suis quand même fait houspiller un paquet de fois sur fessbouc par des types qui me faisaient la leçon avec le Iron man de Michelinie Vs Alan Moore…). Au moins dans le cinéma tout le monde est d’accord pour dire que Kurosawa est un grand et Ed Wood un flan. Mais qu’on peut adorer regarder PLAN 9 quand même pour se marrer ou éviter un film arty un soir de fatigue.
Ouais mais personne ici ne te houspille…
Faut pas être tout tendu comme ça en défendant les comics ambitieux artistiquement. Comme si on t’avait dit que Michelinie c’est vachement mieux que Sentry de Jenkins^^
Et puis point de vue artistique ou pas, il y a forcément toujours une part de subjectivité. Donc si on aime un truc un peu « bas de plafond » on est quand même bien obligé d’expliquer pourquoi on aime. Donc de dire du bien. Avis qui ne sera pas partagé par tous certes, mais ça veut pas dire qu’on prétend que c’est « mieux » que Alan Moore ou je ne sais quoi.
Moi j’ai en tous cas jamais utilisé de comparaison de ce genre en disant que les BD divertissantes légères que j’ai chroniquées ici étaient meilleures que celles des grands auteurs.
Tout au plus j’ai dit que je pouvais trouver ça plus plaisant à lire parfois, selon si on cherche à se prendre la tête ou pas.^^
Et j’suis sûr qu’on peut trouver des mecs qui te diront que Michael Bay quand même c’est cinématographiquement vachement mieux que Kurosawa qui a fait des films mous et chiants ou ça parle beaucoup sans explosions^^
Mais il y a également autre chose que l’on a un peu trop tendance à oublier, et que les fans de comics de slip omettent sciemment : Quelle que soit la nullité d’un Ed Wood ou d’un quelconque navet de la SF italienne, ce sont des films qui s’adressent à des adultes.
La plupart des comics de super-héros s’adressent à des enfants, et dans certains cas comme les premiers Spiderman de Ditko, à des enfants petits.
A bien y réfléchir je ne peux pas non plus apprécier un film d’action si c’est trop premier degré. Un Michael Bay je trouve ça insupportable. Un film avec Dwayne Johnson (JUMANJI, RAMPAGE), je trouve ça irregardable. La moitié des adaptations Marvel et DC de ces dernières années, idem.
Il me faut soit de 2nd degré (parodie), soit de la distanciation (nanardesque par exemple), soit un 2nd degré de lecture comme dans un album d’Astérix où les blagues qui me faisaient rigoler quand j’étais gamin sont aujourd’hui dédoublées de blagues plus fines que je n’avais pas vues, ou d’un commentaire social qui m’était passé au dessus dans mes jeunes années. Je peux aussi apprécier un film assez débile dans le fond (Van Helsing), mais avec une vraie ambiance et tout plein de références qui du coup lui apportent une richesse qui va bien au-delà du scénario. Il y a valeur artistique.
Afin de bien être sûr de ne pas avoir rêvé, j’ai relu hier les deux derniers épisodes de SYMBIOTE SPIDERMAN. Désolé mais ça ne s’adresse pas à l’adulte que je suis devenu. C’est tarte, vide, creux. Il n’y a rien pour moi là-dedans. Pas de distanciation, pas de références au-delà de la continuité dont je me fous, pas de commentaire, et même pas d’esprit (les notes d’humour sont pathétiques). Bac à soldes (et comme un couillon je m’étais aussi acheté la suite que je ne suis même pas sûr d’avoir envie de m’infliger).
@Bruce tu as lu ce truc ?
Je viens de m’offrir le Symbiote Spider-Man et même si je sais que le second tome contient de la magie fastoche, j’ai craqué.
j’ai lu est c’est bien sympatoche et ça correspond totalement à ce que je veux lire chez Marvel en 2021.
c’est pas forcément ce que j’aurais voulu lire il y a 20 ans chez eux dans le climat d’ébullition créatif qui régnait chez Marvel en 2000.
Bien sûr que SENTRY est supérieur au tout venant…
son seul défaut comme le le disais dans mon précédent commentaire est de se positionner bizarrement.
Je l’ai lu la première fois et j’ai trouvé ça très original , puis Miracle Man et relu avec le HACHETTE ROUGE et là c’est un peu la douche…tiède. N’exagérons rien ça reste très bien. l’aller-retour pique un peu, c’est tout!
ceux qui comparent Michelinie et Moore t’ont traumatisé^^ mais ce sont des trolls purs et simples.
J’aime bien Michelinie (avec le recul c’est pas non plus mon préféré dans les vintage où je trouve que Byrne et Stern restent passent mieux le temps) et je ne le dénigre pas mais voilà quand Moore a posé ses bollocks sur la table il a changé le game comme disent les jeunes ….Malgré ça j’aime toujours la petite saga Iron Man/Fatalis
Non mais moi je disais ça dans le sens où ici , on n’est pas censé se taper dessus pour dire qui a la plus grande. On sait qu’il existe plus niais, moins bien écrit, moins ambitieux, etc.
Et on a tous le droit d’aimer ou de ne pas aimer plonger dans des lectures plus anecdotiques.
Je trouve, du coup, que c’est un peu contre-productif de ne pas pouvoir avoir une discussion sur une œuvre sans entendre un argument du type « mais t’façons c’est mieux que ceci ou cela ! »
A la limite on sent fout…
On s’en fout de savoir si c’est mieux qu’un vieux épisode de Spider-man, qu’un comics des années 90, etc.
On peut parler sans comparer ?
Ou alors ça veut dire que dès l’instant qu’il existe pire, on ne peut plus soulever un truc qui n’a pas fonctionné sur nous dans une super BD ? Faut dire c’est génial et surtout rien d’autre, parce qu’il existe pire ?
Je suis d’accord avec ça aussi.
On a déjà fait la comparaison avec la bouffe.
On peut aimer bouffer un burger, et bouffer de la langouste. Deux plaisirs différents. Pas incompatibles.
Se gaver de burger, c’est pas top. A force tu vas vouloir trouver un truc meilleur.
Mais se gaver de langouste ça va finir par t’en dégouter aussi. Des fois on cherche un truc moins raffiné, plus « malbouffe » parce qu’on adore les frites aux ketchup par exemple^^
Et si tu bouffes ta langouste dans un super restau, et qu’un jour elle est mal cuite…ou pas aussi bonne que la dernière fois, peu importe que ça reste meilleur que ton burger à McDo…tu vas quand même te dire « éh le chef il a moins assuré aujourd’hui’
Du coup l’argument que la langouste c’est meilleur que McDo, à force il mène nulle part. Oui ok mais ça dépend de ce que tu cherches, de ce qui te fait envie à ce moment là. Et ça n’a aucun sens de comparer les 2 puisqu’on est capables d’apprécier les 2.
Et il y a des nuances partout. t’as le burger au rat tout pourri, et le burger maison.
T’as la langouste de marée noire mal cuisinée, et le plat d’un chef !
Alors universellement, si tu veux, on peut admettre que la langouste restera meilleure et plus sophistiquée que le burger…mais je vois pas où ça nous mène…est-ce que ça devrait nous interdire de parler de la cuisson de la langouste ? De la meilleure façon de la préparer ? Sous prétexte que de toutes façons, même crue c’est moins de la merde que McDo ?^^
J’ai faim maintenant!
retrouver le plaisir est pour moi une notion indispensable…
j’ai retrouvé un confort de lire Immortal Hulk par exemple… je ne m’occupe de placer ça par rapport au run de Peter David ou si ça vaut 0.95 Bruce Jones…
Paul Jenkins avait fait un run pas dégueu du tout non plus, avec un Bruce atteint d’une maladie dégénérative qui devait laisser sa place à ses autres personnalités. Al Ewing puise pas mal là dedans, je trouve…
Oui Jenkins c’est lui qui a fait mourir Betty non ? Ce qui a amené le run de Jones retconné ensuite…
Hachette a publié « chiens de guerre » de Jenkins je crois.
C’est Peter David qui flingue Betty dans son dernier numéro. les autres récupère le Bruce endeuillé.
Le run de Bruce Jones est assez bordélique à comprendre et en plus il a été viré de la continuité (une erreur)
heureusement il se suffit à lui même…
Et ce qu’un film de Michael Bay n’a pas par rapport à une BD selon moi…c’est le graphisme.
On peut (certaines personnes du moins) aimer une BD magnifique visuellement, même si elle te raconte de la merde.
On ne la mettra pas dans le top 10, ni même le top 50 de nos BD préférées, peut-être même qu’on la revendra, mais sans avoir passé un sale moment non plus, car on a pu l’apprécier comme un bel artbook.
là encore tout à fait!
John Byrne se suffit à lui même rien qu’aux crayons à mes yeux…
John Buscema pareil..
« t’as le burger au rat tout pourri » 😅
Tu as raison mais on est aussi là pour critiquer. C’est la raison d’être du blog.
Je me suis rué sur SYMBIOTE parce que les retours étaient très positifs. C’étaient des retours de lecteurs adultes. Et puis en lisant ça les bras m’en sont un peu tombés. Ce n’est pas un truc pour les adultes selon moi. Je trouve ça inepte.
Au même moment je viens lire ici « SENTRY bof ».
Mais ok, ne comparons pas alors. Qu’est-ce que vous avez donc trouvé de si bien dans SYMBIOTE ?
Houlà ça va te décevoir ^^
Premier tome (pas encore lu le second).
Peter David reprend les codes de la période pile poil en jouant sur l’age de son lecteur, il fait ainsi allusion à la vielle « landlady » qui réclamait le loyer sans arrêt à l’époque à Peter tout en précisant qu’il ne rappelle plus le nom d personnage par exemple. c’est le jeu de Peter David de faire dialogues à double sens. sinon on le recaser net entre spectacular spider man 95 et 96 si on le veut. rien ne jure.
c’est du spider-man typique qui prolonge un tout petit peu la période avec Félicia Hardy qui possède un rôle trouble. il peut se permettre d’annoncer Venom sans forcer et du coup rendre Mysterio assez pathétique mais très humain.
Rien de dé-constructif, c’est sûr!
du spider man « canal historique » pour celui qui n’a pas envie de coller aux derniers méli-mélo de ces 5 dernières années…
je mettrais ça dans les même tonneau que LE DERNIER COMBAT de Millar et Dodson ou THE EVIL THAT MEN DO de Smith et Dodson (il est partout ce Dodson) ou encore LIFE STORY .
l’aspect madeleine n’est pas étranger je suppose. j’ai adoré le costume noir, donc un peu de rab de cette période…why not?
David n’est pas à son meilleur niveau, ça reste assez lambda, il n’y a pas son acidité habituelle ou même sa verve de sitcom.
Si on certains vont dire bof sur SENTRY, ce n’est pas non plus en le comparant à Symbiote, mais justement en le comparant à ceux dont il cherche à se rapprocher je pense…
Souvent Jenkins a le cul entre deux chaises… adulte/mainstream…il fait les deux avec brio mais ne reste pas dans les mémoires ni de l’un ou l’autre des registres.. et là je parle pas pour moi mais bien de la renommée générale du scénariste.
Moi j’ai pas aimé le second tome de David hein. Réalité machin là.
Tornado, n’essaie même pas. Si le premier te fait cet effet…
Comme le dit Eddy, je pense que ça s’adresse à ceux qui ont lu les épisodes Spectacular de l’époque, période Mantlo. ça joue sur la nostalgie. Déjà si tu ne les as pas lus, que tu t’en tamponnes, et que pour toi aujourd’hui c’est devenu illisible (ce qui peut se comprendre), bah ça te passe complètement au dessus.
Tu n’aimes pas la continuité non plus. Donc pour toi ça n’a aucune valeur. Mais encore une fois, ça fait plaiz à certains.
Et oui, Mysterio est aussi humanisé. Ce n’est pas un tueur, mais un braqueur illusionniste qui ne joue pas dans la catégorie des poids lourds. Il y a une petite déconstruction d’un super-vilain avec un peu d’humour qui joue aussi sur l’aspect kitsch des persos de comic book. Il y a du second degré quand même quoi !
Et je suis d’accord avec Eddy quand il dit que quand on dit « bof Sentry », ça veut pas dire « putain ça vaut même pas un Stan Lee des années 60 »
Non, ça veut dire que pour ce que c’est, c’est à dire un truc plus chiadé au concept original, bah y’a des longueurs un peu regrettables qui pardonnent moins lors de la seconde lecture.
Mais ça veut pas dire que c’est nul. Si tu critiques une illustration d’Alex Ross, et qu’il fait un trait de travers qui te parait un peu moyen, tu ne vas même pas le mentionner sous prétexte que c’est malgré tout vachement mieux que Scottie Young ?
Eh ! C’est la rançon de la gloire des grands ! On attend beaucoup d’eux^^ S’ils font un poil moins bien, bah ça se voit. Ou si tu t’ennuies sur un passage malgré l’idée super cool, tu te dis que c’est un peu dommage.
J’ai lu les épisodes de l’époque. C’étaient mes préférés. J’étais à fond dedans. Ça ne fonctionne pourtant pas comme ça a pu le faire avec BLUE.
Bon et puis on a beau essayer de juger objectivement une oeuvre sur sa valeur artistique…il y a malgré tout toujours les goûts et les couleurs qui jouent.
Tiens bah toi le Hawkeye de Fraction ça t’emmerde. Mais je pense qu’artistiquement tu seras bien obligé de reconnaitre que c’est mieux conçu sur la forme qu’un comics de Michelinie ou de je sais pas qui dans les années 60 avec description des actions en bulles de pensées^^
Et pourtant t’aimes pas du tout.
Bon bah voilà.
Des fois y’a des BD originales et.ou ambitieuses sur lesquelles t’accroches pas, c’est tout. Parfois à cause d’un parti pris (tiens bah le minimalisme, naturalisme, tout ça…)
Y’a bien des mecs qui n’aiment pas la langouste hein…
Alors les mecs qui t’insultent en disant que t’y connais rien et que Michelinie c’est vachement mieux, tu peux les oublier, ils sont pas là^^ Quand on cause ici, et qu’on dit « bof » ça peut juste vouloir dire que la sauce ne prend pas chez nous. Sans comparaison de type « ça vaut pas du Steve Englehart » ^^
Si j’ai tant détesté Hawkeye, c’est parce que j’ai trouvé ça débile. Derrière la mise en forme arty, tu n’as… rien. Pas d’histoire ou alors une histoire ridicule. Donc la Forme ne fait pas tout. Il faut les deux.
J’ai également bien aimé Symbiote Spider-Man (et même le 2ème). La version courte de mon commentaire pour le 1er :
A priori, cette histoire sent le prétexte artificiel et facile pour fourguer une histoire creuse et prétexte sur le seul argument de vente du symbiote (futur Venom) avant que sa véritable nature ne soit connue. Le lecteur éprouve des difficultés à résister à la tentation du fait de la bibliographie des auteurs, et grand bien lui prend. Peter David, Greg Land, Jay Leisten et Frank D’Armata n’essayent pas de faire croire qu’ils réalisent une histoire qui fera date dans l’histoire des comics, mais ils ne se contentent pas non plus de faire leur pige le plus vite possible. Il en résulte un récit divertissant de très bonne facture.
La version longue :
https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R1MIXZ7CXMFGLL/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=2809483795
Je viens d’y passer sur amazon et je te rejoins totalement…
Greg Land se rachète une conduite et ne se renie pas, du coup on a droit à une Félicia Hardy tout à fait charismatique.
Je vous avoue franchement que tous vos arguments n’ont aucune valeur dans ma grille de lecture. Les dessins sont jolis et bien faits mais totalement aseptisés (j’ai eu plusieurs fois du mal à différencier les personnages). Pour moi le résultat ne possède strictement aucune valeur artistique et l’histoire racontée n’a strictement aucun intérêt. Oui, après, c’est vaguement bien fait…
Ça ne me parle pas. J’ai envie de lire un Spiderman pour adulte. Un personnage que j’ai adoré quand j’étais gamin avec une approche qui puisse correspondre au lecteur mature que je suis devenu. Je l’ai trouvé avec le duo Loeb & Sale, je l’ai trouvé avec Kevin Smith et avec JMS. Mais pas ici.
Mais on ne n’essaie pas de te convaincre.
On t’explique juste qu’on n’essaie pas de te dire que Sentry c’est nul et Symbiote c’est génial.
C’est pour que t’arrêtes de ressentir le besoin de te défendre en mode « m’enfin c’est vachement mieux que ceci ou cela… »
Oui si tu veux…mais on s’en fout^^
Parlons de l’œuvre pour ce qu’elle est, et ce qui marche ou pas pour ce que c’est.
Un chef d’œuvre n’est pas exempt de défauts non plus. On peut en parler sans toujours en revenir au « mais tel autre comics c’est bien pire quand même, non ? »
ça fait pas du tout avancer. Tiens bah du coup on n’a pas du tout parlé de Sentry dans tout cet échange^^
Pour moi, rien n’est intouchable non plus. On a le droit de trouver des défauts partout. Toutes proportions gardées. Évidemment que Sentry, ça restera mieux que Maximum carnage même si je trouve des défauts dedans.
Bon sinon pour les dessins, je disais pas ça pour Greg Lang spécialement. Je ne suis pas hyper fan. Mais c’est un exemple. On peut aimer une BD pour le graphisme, même si ça raconte rien.
Mais tiens le Marvels de Busiek (dont tu n’es pas fan non plus je crois), tu peux dire ce que tu veux, mais rien que pour le graphisme c’est la claque.^^
Et il y a aussi des gens qui veulent retomber en enfance en lisant. Après une sale journée de merde, tu retrouve ton récit léger et fun qui te rappelle tes années Strange.
Non, c’est pas toi^^ Mais ça explique qu’on puisse trouver du bon dans plein de trucs. Sans parler d’échelle de valeurs artistiques.
Non mais j’ai compris hein ^^
Je m’aperçois en discutant avec vous que ce que je recherche est assez compliqué à trouver là où vous vous régalez avec des trucs beaucoup plus simples (et franchement tant mieux pour vous, je ne dis pas ça avec moquerie). Ce que je recherche c’est une alchimie très complexe en fait : L’art de raconter à un adulte exigeant une histoire avec un bonhomme qui se ballade au dessus des buildings avec un costume d’araignée rouge et bleu… Pas étonnant que ça ne coure pas les rues ! 😅
Bah ouais, je sais pas si c’est une déformation professionnelle ou quoi, mais le chirurgien du cerveau le mec !^^
Déformation professionnelle, oui, il doit surement y avoir un peu de ça.
Mais dans la vie de tous les jours je suis quand même rigolo 🙂
Faut pas oublier que je suis un gros fan de manga de comédie sentimentale…alors oui je ne recherche pas du Alan Moore partout…^^