Batman – The Animated Series
Première publication 25/07/15- Mise à jour le 12/11/22 – RIP Kevin Conroy
Un article de JP NGUYEN
Cet article parlera de trois adaptations animées du chevalier noir, Batman : The Animated Series (BTAS), The Adventures of Batman and Robin (TABR) et The New Batman Adventures (TNBA), produites entre 1992 et 1999 par Bruce Timm, Eric Radomski et Ted Blackman.
Ces séries totalisent 109 épisodes de 22 minutes ainsi que trois long-métrages (Mask of the Phantasm, Sub-Zero et Mystery of the Batwoman). Un coffret DVD a été édité en 2013 par Warner Home Video France, à un prix hélas un peu prohibitif.
Un générique qui donne le ton
C’est la nuit à Gotham City, les projecteurs des Zeppelins éclairent les cieux tandis que, tout en bas, dans la rue, deux individus préparent un mauvais coup devant une banque. Une explosion survient et voilà les deux gangsters qui s’enfuient avec leur butin. Mais la Batmobile a déjà démarré pour se lancer à leurs trousses. Echappant aux policiers, les bandits se retrouvent sur un toit face une sombre silhouette encapée, tombée du ciel. Les malfrats sortent des armes de poing mais, d’un geste prompt, l’ombre décoche un projectile les désarmant tous les deux en un clin d’œil ! Puis elle se jette sur l’un d’eux et l’assomme instantanément. Insaisissable, l’ombre esquive les coups de poing du dernier truand avant de l’envoyer au tapis d’un crochet du gauche dévastateur ! Quand la police rapplique enfin, les malfaiteurs sont ligotés et la caméra fait un traveling sur le toit d’un immeuble où, à la faveur d’un éclair dans le ciel, la silhouette majestueuse de Batman nous est révélée.
En l’espace d’une minute, le générique de Batman : The Animated Series déroule une séquence d’animation formidablement rythmée par la musique de Danny Elfman qui synthétise l’essence même de la série. Une histoire racontée avec style, dans un univers d’inspiration pulp (les dirigeables dans le ciel, les bandits qui portent des chapeaux mous) et dédiée à la gloire de Batman, le chevalier de la nuit, paré de tous ses gadgets, d’une détermination sans faille et d’une classe folle.
Des images qui annoncent la couleur, sur une musique grandiose
Une réunion de grands talents
Heureusement, Timm et Radomski purent s’appuyer sur des collaborateurs aussi motivés et inspirés qu’eux. Le chef-décorateur, Ted Blackman puisa chez les expressionnistes allemands et dans l’Art-Déco pour réaliser des décors contribuant grandement à l’ambiance de film noir de la série, jouant avec les ombres et installant des ambiances.
D’un design à la fois simple et sophistiqué, les immenses buildings de Gotham étaient peints à l’aérographe sur papier noir et créaient l’atmosphère crépusculaire si caractéristique de la série. Le style graphique de la série fut rapidement baptisé « Dark Déco ». Une attention maniaque fut apportée aux détails, que ce soit dans les designs des véhicules, confié à Shayne Pointdexter, à qui l’on doit l’emblématique Batmobile (en fait une fusion de deux prototypes proposés) ou encore dans les écrans présentant les titres de chaque épisode, spécialement réalisés pour l’occasion et annonçant le style ou l’ambiance de chaque épisode.
Pour la musique, Danny Elfman ne contribua qu’au générique et ce fut Shirley Walker qui supervisa la composition des thèmes et musiques d’ambiance des différents épisodes. Et oui, les producteurs ne se contentaient pas de quelques morceaux qui passaient en boucle mais développaient des morceaux personnalisés pour chaque épisode !
Andrea Romano, la directrice du doublage, instaura des séances d’enregistrement en présence de tous les acteurs plutôt que par des prises séparées. Cette méthode, ainsi que la qualité des comédiens choisis pour les voix, fut un choix payant pour la vivacité et la crédibilité des dialogues. Kevin Conroy (choisi parmi 60 prétendants) reste, pour beaucoup, LA voix de Batman (en français, le comédien Richard Darbois a également délivré une belle performance). Le show permit aussi à Mark Hamill (Luke Skywalker) de démarrer une seconde carrière en doublant le Joker.
L’animation fut sous-traitée à différents studios asiatiques mais supervisée de près par des producteurs très protecteurs de leur bébé.
Dessins, musiques, voix, animations, tous ces atouts auraient pu être gâchés si les histoires n’avaient pas suivi. Ce ne fut fort heureusement pas le cas grâce à une équipe de scénaristes inspirés, au sein de laquelle se distinguèrent particulièrement Alan Burnett et Paul Dini, ce dernier écrira d’ailleurs aussi pour le comic-book (le one-shot Batman : War On Crime et un long run de Detective Comics).
Tous ces efforts furent couronnés de succès lors du lancement télévisé de la série en 1992; la critique fut quasi-unanime pour saluer un dessin animé de grande qualité, regardable par les enfants comme par les adultes
Des épisodes captivants
La maturité et la tonalité sombre souhaitées par Bruce Timm furent déclinées dans des intrigues variées équilibrant action et exploration des personnages. Ainsi, Batman pouvait, dans un épisode, affronter Man-Bat dans un époustouflant combat aérien (« On Leather Wings ») et dans un autre, participer à la réconciliation de deux frères (un prêtre et un gangster, dans « It’s Never Too Late »), ou voir un arc du comics adapté (« The Demon’s Quest », inspiré du run de Dennis O’Neil). C’était un Batman ombrageux, tourmenté et obsédé par sa croisade mais également en proie aux doutes (« I Am The Night » ou « Perchance To Dream »).
Sa galerie d’adversaires fut formidablement exploitée, avec, par exemple Two-Face (qui fait quelques apparitions en tant qu’Harvey Dent avant de se faire défigurer dans un épisode… en deux parties, forcément) ou encore Mister Freeze et Clayface, grandes figures tragiques. Mais c’est bien sûr le Joker qui trusta le plus grand nombre d’apparitions et c’est dans BTAS (épisode « Joker’s Favor ») qu’il se vit affublé d’une assistante avec Harley Quinn, personnage devenu tellement populaire qu’elle fut importée dans les comics !
Sur les 65 épisodes de la première saison, certains étaient évidemment plus faibles que d’autres mais, dans l’ensemble, le bon grain prévalait sur l’ivraie, comme avec « Almost Got Him », réjouissante partie de cartes entre ennemis de Batman permettant à chacun de raconter la fois où il a été le plus proche de triompher de la chauve-souris. Outre l’indispensable majordome Alfred, à l’humour souvent sarcastique; la série donnait aussi certains coups de projecteurs sur les alliés de Batman : Batgirl , le commissaire Gordon et bien sûr Robin. Une deuxième saison de 20 épisodes fut d’ailleurs produite, sous le titre « The Adventures of Batman and Robin », avec une place plus grande accordée au Boy-Wonder.
Ensuite, Timm and Co partirent s’occuper de Superman : The Animated Series, avant de revenir vers Gotham avec The New Batman Adventures. Cette troisième saison vit un redesign des personnages, avec un look encore plus épuré et anguleux, et l’apparition de Tim Drake en tant que Robin à la place de Dick Grayson, devenu Nightwing. Parmi ces 24 derniers épisodes, on trouve des perles comme « Over The Edge » (épisode cauchemardesque où tout s’effondre autour de Batman) « Mad Love » (adapté d’un one-shot ayant valu un Eisner Award à Paul Dini et Bruce Timm) ou encore « Legends of the Dark Knight » (un dialogue entre trois enfants, prétexte à évoquer différentes interprétations de Batman, comique façon Dick Sprang ou violente façon Frank Miller…).
Des longs métrages ambitieux
Alors qu’un épisode classique dure 22 minutes, les producteurs eurent l’occasion de dérouler des intrigues de plus grande ampleur sur des films pouvant durer jusqu’à 76 minutes.
Batman : Mask of the Phantasm, raconte les amours contrariés de Bruce Wayne et d’Andrea Beaumont, la femme à laquelle le jeune Bruce a renoncé au début de sa carrière de justicier pour se consacrer à sa croisade. Cette intrigue amoureuse se superpose à une enquête criminelle sur le Phantasm, un nouveau vigilante apparu à Gotham, décimant les rangs de la mafia. Ce film eut droit à une sortie cinéma en 1993.
Batman : Sub-Zero propose un affrontement entre le Dark Knight et Mister Freeze, avec une participation importante de Robin et Batgirl, pour ce qui pourrait constituer l’ultime duel entre le Caped Crusader et son glaçant ennemi. La sortie en video de cet opus fut décalée d’un an, en 1998, afin que s’estompe le buzz négatif du navet Batman et Robin de Joel Schumacher , mettant lui aussi en scène Mister Freeze.
Enfin, Mystery of The Batwoman sortit en video en 2003. Utilisant le character-design de la dernière saison, le film confronte Batman et ses alliés à une nouvelle héroïne aux méthodes controversées : Batwoman. Cette dernière s’attaque au Pingouin, au caïd Rupert Thorne et à Bane.
Parmi cette trilogie, c’est sans doute Sub-Zero qui est le plus réussi, car Mister Freeze est un vilain émouvant et le film propose une conclusion assez satisfaisante à son antagonisme avec Batman. Les deux autres sont loin d’être mauvais mais accusent des lacunes scénaristiques plus marquées. L’animation de ces trois films est, en revanche, supérieure au standard d’un épisode classique.
La série-mère de l’univers animé de DC
Le succès de BTAS donnera lieu au lancement en 1996 d’une série homologue consacrée à Superman, dans laquelle Batman apparaîtra à plusieurs reprises et notamment dans une histoire en 3 épisodes intitulée World’s Finest. L’association de Batman et Superman préfigurera la série Justice League, lancée en 2001, où les héros furent rejoints par Wonder Woman, Martian Manhunter, Flash, Green Lantern (John Stewart) et Hawkgirl. Le casting des héros sera encore élargi dans Justice League Unlimited qui lui succéda en 2004.
Auparavant, de 1999 à 2001, Bruce Timm avait créé une autre série; Batman Beyond, se déroulant dans le futur et mettant en scène le jeune Terry McGinnis, qui reprend le flambeau de la lutte contre le crime à Gotham, sous les ordres d’un Bruce Wayne vieillissant et bourru.
Toutes ces séries sont de qualité et les scénaristes établiront une certaine continuité commune, le Batman du futur apparaissant par exemple dans l’épisode concluant la 2ème saison de Justice League Unlimited. En 2006, après 3 saisons et 39 épisodes, JLU s’achève sur une confrontation entre la Ligue et Darkseid, écrivant la dernière page du DC Animated-verse version Bruce Timm.
Des copies qui font regretter l’original
Après la fin de BTAS, Warner Bros Animation mettra un peu de temps avant de mettre en chantier un autre dessin animé dédié au justicier de Gotham : ce sera « The Batman« , qui fut diffusée de 2004 à 2008, suivie par « Batman : the Brave and The Bold« , de 2008 à 2011 et enfin « Beware The Batman » en 2013.
Toutes ces séries essayèrent de se démarquer de leur devancière, tant au niveau du design que de l’ambiance ou de la caractérisation des personnages, mais ce faisant, elles mirent en évidence l’alchimie qui avait si bien fonctionné dans BTAS et qui faisait hélas défaut dans toutes ses déclinaisons ultérieures. La plus audacieuse fut peut-être « The Brave and The Bold », adoptant un ton beaucoup plus enjoué et associant Batman à divers héros de l’univers DC comme Green Arrow, Aquaman et d’autres personnages encore moins connus. Mais du coup, c’est davantage une série sur le DC Universe que sur Batman.
Ces dernières années, les adaptations animées les plus abouties de Batman sont plutôt à chercher du côté des longs métrages comme Under The Hood ou Dark Knight Returns et Year One, mais toutes ces réussites doivent une fière chandelle à BTAS, qui a ouvert la voie à une approche moins infantile des dessins animés Batmaniens.
Une adaptation définitive ?
Avec Batman, difficile d’être aussi affirmatif. Pour paraphraser Paul Dini : « avec ce personnage, on croit parfois avoir tout dit et voilà que quelqu’un arrive et fait quelque chose de nouveau… » Toujours est-il que BTAS a été ma porte d’entrée sur l’univers du Chevalier Noir. C’est un formidable support pour découvrir le mythe de Batman et le choix d’une esthétique rétro par les créateurs confère à ce show un caractère un peu intemporel. Je me garderai de dire que son succès est indépassable, même si les trois autres séries lui ayant succédé ont montré la grande difficulté d’atteindre le même niveau d’excellence et ce, malgré des moyens de productions plus modernes. Mais un jour viendra peut-être, où, à nouveau, des producteurs, des dessinateurs, des scénaristes, des designers, des acteurs, des compositeurs, tous fans de la chauve-souris, se réuniront et produiront des petits bijoux d’animation mariant avec intelligence action, humour et émotion pour une série servant de véhicule à la gloire du Dark Knight.
D’ici là, BTAS restera l’étalon auquel se mesurent toutes les autres adaptations animées de Batman. Une série racée, réalisée avec style et panache. Un étalon… noir.
Une bonne partie des anecdotes de cet article ont été puisées dans le livre consacré à la série, écrit par Paul Dini et Chip Kidd (En VO Batman Animated, en VF : Batman, la série animée aux Editions Dreamland). Pour plus d’infos et d’images sur les séries animées du DC Universe, deux sites très complets :
The World’s Finest et La Tour des Héros.
Merci pour cet article passionnant sur une des meilleures séries de Batman. Le côté sombre de l’histoire, la psychologie déroutante des personnages m’empêchaient le plus souvent de deviner par avance la fin de l’épisode. Un délice.
La série garde sa force. Pour les adultes comme les enfants.
Existe t il des données économiques? Coût de fabrication, d’achat d’un épisode?
@Matt : En cherchant rapidement, j’ai trouvé le coût de production du film Mask of the Phantasm : 6 millions de dollars. Donc pour un épisode normal, je suppose qu’on devait être entre 1 et 2 millions.
Après recherche plus approfondie, il semblerait que le budget d’un épisode lamba soit plutôt entre 100 000 et 300 000 dollars. Pour le coup, l’écart avec le budget du film apparait significatif (20 fois plus cher pour une durée 3 fois plus importante…).
Mais c’est un coup « actuel » alors que BTAS date des années 90…
http://www.animenewsnetwork.com/feature/2012-03-05
Merci pour ces infos. Je n’avais aucune idée du coût. Et quelle réactivité; ) merci
La BO du jour :
« Un justicier, qui surgit hors de la nuit
Roule vers l’aventure plein pot
Son nom cause l’effroi chez les malfrats de Gotham
C’est lui le légendaire Batman ! »
Bon, il faut inventer les paroles car contrairement au générique de Zorro, il n’y en a pas, mais sinon, c’est quand même une intro sacrément marquante, non ?
https://www.youtube.com/watch?v=lEx9r5enZsk
Je ne dois pas avoir les yeux en face des trous ce matin : il a fallu que je regarde la solution pour trouver la religion dans les 9 interdits (très perspicace comme idée de dessin).
Un design épuré, pour un maximum d’élégance et d’efficacité en un minimum de traits – Je suis fasciné par cette intelligence visuelle qui a su combiner l’obligation de faire simple, avec une conception graphique aussi originale qu’efficace.
Tant pis, je me répète : comme hier, un article didactique, enjoué et amusant qui participe intelligemment à ma culture. Merci.
@Présence : Il faut dire que la croix est un peu noyée parmi les débris de verre.
Merci pour les encouragements, Présence, depuis que j’écris pour le blog, j’essaye de me mettre au niveau.
D’ailleurs, avec son titre évoquant un certain destrier noir et l’emploi de l’adjectif « infantile », je dédie respectueusement (mais aussi malicieusement) cet article à un autre contributeur de blog, ce cher Tornado. Après tout, il fut l’une des influences majeures pour élargir le blog au-delà des comics et du support papier.
Je sais que son surnom n’est pas lié à Zorro, mais il vaut mieux cette image qu’un mix entre Chris Hemsworth et Claide Nadeau…
Génial ! Au delà du clin d’œil ou de la dédicace (merci JP !), j’ai dévoré l’article parce que je suis fan.
J’ai tous ces dessins-animés chez moi. Et pour la plupart, je les ai regardés plusieurs fois !
Pour moi aussi, la série BTAS a été ma plus grande porte d’entrée dans l’univers de Gotham (après « Killing Joke » et « Arkham Asylum » et les films de Tim Burton. D’ailleurs, il faut préciser que Danny Elfman reprenait pour la série animée le même thème qu’il avait composé pour les films de Burton).
Un seul petit point de désaccord néanmoins : Des trois longs métrages, mon favori est « Mark Of Tne Phantasm », que je considère comme un chef d’œuvre, doté de plusieurs niveaux de lectures. Mince, tout cela m’a donné envie de consacrer un article entier à ce long métrage magnifique !
Et bien voilà un article passionnant, intéressant et enthousiaste ! J’ai adoré les scans, notamment les 9 interdits du cartoon, et j’ai maintenant très envie de voir la série, car je ne connais rien en animés… C’est pas malin, vu le prix, va falloir ruser.
Je vais sans doute manquer d’objectivité, mais pour moi cette série fait encore aujourd’hui figure de meilleure adaptation de la franchise tout médiums et supports confondus (Nolan tu peut pas test).
Même le film « Mask of the Phantasm » arrive à égaler la réussite du Returns de Burton je trouve.
Si je devais choisir l’épisode que je préfère, j’aurais tendance à hésiter, mais parmi les finalistes il y aurait « L’énigme du Minotaure », « L’homme qui tua Batman », « Il n’est jamais trop tard », « Remords », « Amour on ice », « Harley & Ivy », et la plupart des épisode avec Clayface.
Les scénaristes ont fait un travail remarquable en développant les motivations de Mister Freeze, en ajoutant une dimension tragique à son histoire (avec sa femme dans le coma). Même les films de Schumacher ont repris ces apports, quitte à faire n’importe quoi, puisque Schwarzy en est réduit à faire des blagues en rapport avec la glace toutes les cinq minutes. C’est de toute façon difficile de prendre au sérieux un film qui use et abuse des gros plans sur les culs et les bat-tétons, comme si Schumacher revenait à l’optique pop de la série live des années 60, mais dans une veine encore plus kitch et outrancière.
Bah mince, PierreN a lu dans mes pensées. Je pense tout pareil. Même pour les épisodes. « Remords » m’avait traumatisé gamin, les épisodes avec Clayface sont tragiques, notamment « bain de boue » assez horrible pour le gosse que j’étais. Mask of the Phantasm doit être mon long métrage Batman préféré. Pareil il m’avait presque fait peur quand j’étais petit. Bon dieu le Joker est réellement flippant dans ce long métrage.
Parmi les épisodes que j’aime beaucoup, j’ajouterai tout de même « the laughing fish » très drôle, surtout en VO avec la voix de Mark Hamill. Un épisode sans queue ni tête mais hilarant. Et j’aime bien aussi les premiers épisodes où on voit Catwoman.
Cette série est si réussie qu’en fait je n’ai jamais réussi à bien accrocher à Batman en dehors de ce dessin animé. J’ai très peu de comics (un long halloween, Hush, la proie d’Hugo Strange, Killing Joke), j’aime bien les films de Burton et Dark Knight de Nolan mais c’est tout.
En regardant la liste des VHS disponibles, je m’aperçois que j’ai été assez chanceux plus jeune, puisque ceux que j’avais en ma possession reprenaient certains des meilleures épisodes de la série :
http://www.latourdesheros.com/ltdh/index.php/Batman_:_La_Série_animée_(VHS)
Qu’est ce que j’ai pu l’user cette cassette qui contenait « L’énigme du Minotaure », un épisode inoubliable, en particulier pour son final angoissant (pour une fois le criminel ne finit pas écroué), sans oublier l’épisode « Il n’est jamais trop tard » que j’adore, sans aucune apparitions de super-vilains, pour mieux privilégier l’histoire émouvante d’un gangster acculé de toutes parts, mais protégé par un improbable allié.
https://www.youtube.com/watch?v=sDwZhDA5t6c
https://www.youtube.com/watch?v=nc8829ukwXw
J’aimais bien les épisodes avec l »épouvantail aussi. Notamment « fear of victory » et celui où Batman est interné et crève de trouille. Juste pour le principe de voir Batman apeuré et moins invincible^^
Sinon on m’a parlé d’un film « batman la relève : le retour du joker » que je n’ai pas vu. Mais même s’il s’agit d’un film tiré de la série sur le successeur de Bruce dans le futur qui ne m’a jamais trop intéressée, apparemment le flashback dans ce film qui nous montre comment le Joker est mort est excellent. Il aurait transformé Tim Drake en mini Joker suite à des semaines de torture et en aurait fait son « fils adoptif ». Apparemment elle a même été censurée cette scène de mort et il en existe donc 2.
https://www.youtube.com/watch?v=Etst4t3ES8Y
@Matt : oui, j’ai ce film en DVD (le Retour du Joker) est il est très bon, étonnamment sombre pour un dessin animé. On sent que les auteurs ont bien testé les limites pour le coup. Mais ce n’est pas gratuit, ça raconte une bonne histoire.
La VF a l’air naze par contre pour le Joker. Ce n’est plus Pierre Hatet (doubleur de Christopher Lloyd qui faisait tout de même un bon Joker dans la série, sans égaler Mark Hamill)
Je précise quand même que je parle surtout de la première série de 85 épisodes.
Les new batman adventures avec un design encore plus simplifié (pouah, la catwoman ! Et pouah le Joker !) m’a moins convaincu. Il y a de bon épisodes aussi, et certains rares designs sont meilleurs (l’épouvantail) mais globalement je suis moins fan.
Même si la seconde série « New Batman Adventures » ne me déplait pas, avec son approche visuelle encore plus stylisé/anguleuse et ses coquetteries esthétiques (le ciel constamment rouge), à la revoyure, effectivement les épisodes les plus mémorables proviennent à mon sens de la précédente série.
La seconde contient toute de même quelques morceaux de bravoures (l’épisode « what if/elseworld » avec Bane, le schisme entre Bruce et Nightwing, l’arrivé de Tim Drake, ou encore le retour de Catwoman en tant que hors-la-loi).
On est tous d’accord sur le fait que la série Batman Animated est un chef d’oeuvre du genre. Je n’ai pas vu les autres par contre. Mais mon article sur « Mask of the Phantasm » est prévu…
Pour le reste du Timmverse, les séries Superman, Batman Beyond et Justice League valent le détour, à l’instar d’autres DA des 90’s, qui reste une décennie faste sur le plan de l’animation.
Avec toutes les adaptations animées sous forme de longs-métrages qui finissent désormais au rayon « direct-to-dvd », j’ai un peu perdu le fil à force…
La version initiale du générique est pas mal, mais la version retenue est quand même bien mieux.
https://www.youtube.com/watch?v=mnxu9CfeHN4
Oh, quelle activité nocturne, PierreN !
Ca fait toujours plaisir de voir un article trouver une seconde vie grâce à une rediff.
A propos de BTAS, j’ai appris que la BO des épisodes était ressortie en album. Je l’ai écouté sur Deezer mais je n’ai pas tout retrouvé, j’ignore si l’édition est terminée ou pas.
Sinon, j’ai récemment lu à mes filles 2 tomes de l’adaptation BD de la série TNBA, avec pour fil rouge le Pingouin élu à la mairie de Gotham. J’ai trouvé ça très bien et ça mériterait même un petit article…
Enfin, je sais que ce n’est pas tout à fait le bon endroit pour poster ça, mais cet article faisait partie d’un ensemble sur les séries animées de sup’ que j’avais envoyé à Bruce : la série Young Justice va avoir une saison 3 ! Pas un reboot, une vraie continuation de la série, et ce, des années après son arrêt ! C’est assez rare et je guetterai les nouveaux épisodes avec intérêt.
J’ai découvert la série quand j’étais petit. Batman, DBZ, Saint Seiya et les tortues ninja étaient mes séries préférées. Et je ne dis pas ça pour prétendre qu’elles sont toutes au même niveau. C’est juste qu’elles étaient toutes divertissantes et plaisantes selon mon état d’esprit.
Ah, vous me rappelez que je dois toujours tenter ce dessin animé…
C’est la série qui m’a vraiment fait aimer Batman. J’étais plutôt Marvel jusque là. Mais là j’ai découvert Bruce Wayne, un personnage intéressant, torturé mais fondamentalement bon. Et des épisodes intelligents, profonds. Où les méchants n’étaient pas juste « méchants ». Je me rappelle De Clayface/Matt Hagen… De Double-face avant. De cette actrice qui ne pouvait pas grandir. Bref, il y avait une âme dans ce dessin animé. Et puis il y avait la relation Batman/Robin, qu’on a pu suivre à travers les séries, bien plus intéressante que de simples « co-équipiers ». Bref, DC doit beaucoup à cette série. Et je dois bien l’avouer, c’est le « Batman » que je préfère, parmi toutes les adaptations qu’il y a pu y avoir.
J’étais un grand fan de la première série de Bruce Timm !J’avais découvert cette série sur canal plus en clair!J’avais aimé l’introduction de two-face et Scarecrow qui était absent de la version des années 60 avec Adam West!Mais je ne supportais pas Harley Quinn qui était un boulet pour le Joker!La saison 4 malgré quelques fulgurances était moins bon!Je regrette aussi la volonté de mette poison Ivy en avant au détriment de mister freeze!Paul Dini avait une volonté de mettre en avant des personnages féminins au détriment de personnages important de la bat-family comme nightwing qui est quasi-transparent dans la saison 4 de batman…En somme,un bon anime mais qui souffre d’une mauvaise gestion de certains personnages…
quelqu’ un s’ intéressera t’ il vraiment un jour aux séries justice league gérées par les meme créateurs ? j’ en ai un peu marre qu’ on encense uniquement la série batman du meme duo
RIP Kevin Conroy (aka LA voix de Batman).
Je suis à la bourre sur plein de séries et films (et je vous parle pas des bouquins) mais BTAS vient de débarquer sur Netflix 🥳