Encyclopegeek : Hellraiser
Par : PATRICK.61ère publication le 16/04/21 – MAJ le 27/10/24
Cet article portera sur la série de films inspirés de l’univers de Clive Barker : HELLRAISER
Tout commence, en novembre 1986, par la publication du roman THE HELLBOUND HEART. A ce moment-là Clive Barker est déjà un écrivain populaire après le succès de son roman LE JEU DE LA DAMNATION sorti l’année précédente. Outre ses romans, il a également écrit 2 scénarios pour le cinéma, mais les adaptations se révèlent aussi calamiteuses que désastreuses. Echaudé par ces fiascos le romancier décide de réaliser lui-même l’adaptation de son dernier roman. Bien lui en a pris, puisque 35 ans plus tard, son concept a enfanté pas moins de 10 films ! Si tous ne sont pas des chefs d’œuvre (nous allons voir que c’est loin d’être le cas) ils ont au moins le mérite de créer une ambiance mystérieuse sans aucun équivalent. Ils ont tout simplement marqué au fer rouge l’imaginaire de milliers de fans de films d’horreur ! Nous allons passer à la loupe ce qui a rendu cette série culte (à défaut d’avoir accouché de films inoubliables).
A l’origine était une boite-puzzle en bois et couverte d’or. Sorte de boite de pandore mystique, elle permet d’ouvrir les portes d’un enfer, où le plaisir et la souffrance sont poussés simultanément à leur limite absolue. De ce portail émergent des créatures sadiques et charismatiques : les Cénobites. Leur leader, initialement sans nom, sera plus tard appelé Pinhead. Il est gainé de cuir, a le teint blafard et le visage couvert de clous. L’histoire est en marche et Clive Barker vient de donner naissance à une icône majeure du film de genre !
LE PACTE (HELLRAISER) – 1987
Ce film incarne un peu la quintessence de l’horreur made in 80’s. Regarder ce film à l’époque avait donné à l’ado que j’étais l’impression d’assister à un spectacle pour adulte, défendu et fascinant de glauqitude. « Waow, quand même, les adultes ont des jeux bizarres ! » Hélas 33 ans plus tard le film a violemment subi les outrages du temps (à l’instar de l’ado que j’étais me direz-vous). Bon je ne vais pas recommencer à vous détailler tous les défauts de ce film, Bruce s’en est déjà chargé dans l’article (à charge) toujours disponible ici même , vous l’aurez compris je vais tenir, bien au contraire, le rôle de l’avocat de la défense.
Reprenons les choses dans l’ordre : Frank Cotton, un ténébreux aventurier, a mystérieusement disparu, laissant sa maison à l’abandon. Son frère, Larry et sa femme Julia (qui forment un couple, en apparence, bien sous tous rapports) s’y installent. Ils ignorent cependant que Frank cachait de vilains secrets et de méchantes addictions. Adepte de pratiques plus que douteuses (dont coucher avec la femme de son frère) et de jeux dangereux (ouvrir les portes de l’enfer pour se faire déchirer la tronche à coup de chaines par exemple). Alors que le couple emménage, Larry se blesse involontairement dans le grenier. A son insu son sang répandu sur le sol va ramener son frère à la vie ! Bon quand je dis ramener à la vie, je m’avance un peu, car Frank revient sous la forme d’un cadavre décharné. Pour reprendre apparence humaine et finaliser sa métamorphose, Frank a besoin de l’aide de Julia, son amante et belle-sœur. Il la charge de lui ramener des hommes (appâtés par la promesse de sexe à bon marché). Une fois rendu dans le grenier, telle une mante religieuse, Julia tue ses prétendants afin que Frank s’abreuve de leur sang.… Une bonne partie du film montre donc Julia séduire des hommes puis leur exploser copieusement la tronche à coup de marteau, avant que son amant ne soit en mesure de prendre le relais. Chaque meurtre redonne davantage apparence humaine à Frank et donne lieu à des scènes érotiques torrides entre le couple de meurtrier ! L’entreprise criminelle du duo (Le travail en équipe il n’y a que ça de vrai) se passe au nez et à la barbe du mari, sans que celui-ci ne se rende compte de quoi que ce soit ! Cependant la succession des meurtres finira par éveiller les soupçons de Kirsty, la fille de Larry….
Le film baigne dans une ambiance sexuelle glauque. Le problème est que le sexe et la violence ne font pas bon ménage avec la censure britannique ! La première version d’Hellraiser se verra donc référencée en film X ! Afin de pouvoir sortir le film plus largement, Clive Barker se verra obligé de lourdement couper son film ! (On parle d’une scène de fessée et de sodomie censurées à l’écran. Tout un programme) Le director’s cut n’existant pas, nous ne saurons donc jamais à quoi aurait ressemblé son film s’il avait eu les coudées franches. Nous ne pouvons que constater que, de nos jours, les effets du film paraissent assez « classiques » et les scènes sexuelles semblent relativement convenues (mince où sont les gros plans de pénétrations et les éjaculations faciales ? Une bifle non ?). Cependant dans le contexte des années 80 le film avait un impact émotionnel très fort et présentait une approche quasi inédite.
Les trucages restent, malgré tout, assez convaincants, et les maquillages des cadavres sanguinolents assez impressionnants. Mais l’atout majeur du film reste définitivement les Cénobites eux-mêmes ! Le quatuor est remarquable avec sa mixture de sexualité déviante et de mutilation corporelle. Clive Barker n’a jamais fait de mystère sur sa fréquentation régulière des clubs SM. Il s’est donc contenté de reconstituer à l’écran ce qu’il a vu et expérimenté durant ses nuits d’errance ! On ne parle bien que de ce qu’on connait.
Les Cénobites sont des êtres extra dimensionnels, défigurés, sexués et sadomasochistes. Barker souhaitait que ses personnages incarnent une critique de la religion chrétienne. Pinhead sera donc le prêtre des enfers. Les symboles christiques seront très présents dans le film. Pour couronner le tout, le nom des Cénobites vient, lui-même, d’une communauté religieuse remontant au début du Christianisme (ils avaient choisi de s’opposer aux Ermites en vivant en communauté).
Seul problème : le quatuor habillé en cuir n’apparait que très peu ! Ils ne se manifestent qu’à la fin du film et sont finalement que peu actifs. Prisonnier de leur mysticisme glauque, on ne saura que peu de choses de leurs motivations réelles et de leurs origines… (Si vous comptez sur les 9 films suivants pour en apprendre davantage, vous pouvez toujours vous brosser !)
A l’époque le cinéma d’horreur était largement dominé par les Slashers US. Proposer une alternative britannique était un pari audacieux. Mais Barker va réussir à imposer son œuvre malsaine et pour le moins subversive si on la compare aux habituels boggymen réac, de Myers ou Voorhees (« Si tu es jeune, que tu fumes de la drogue et que tu pratiques le coïte en dehors des liens sacrés du mariage, ton compte est bon ! »). Du reste l’équipe de tournage ne cessera de répéter comme un mantra « Aucun adolescent n’a été blessé durant le tournage de ce film ! »
Plutôt que de se baser sur le point de vue de l’ado, Kirsty (qui aurait pourtant incarnée la parfaite héroïne de slasher), le réalisateur choisit au contraire de se centrer sur Julia, la maitresse perverse ! Plutôt que de se focaliser sur la peur primale de l’adolescente, Barker préfère montrer que les motivations de Julia sont avant tout sexuelles. Pour retrouver l’étreinte de son amant elle est prête à tout (massacrer à la chaine ses autres prétendants, telle une Pénélope sanguinaire, n’est qu’une simple formalité).
Au niveau casting, la production ayant un budget très limité, Barker ne peut pas s’offrir de stars. Tous sont inconnus, sauf Andrew Robinson qui a déjà marqué les esprits dans le rôle du redoutable Scorpion dans L’INSPECTEUR HARRY aux côtés de Clint Eastwood en 1971 (et bien avant son rôle récurent de Garak dans la série STAR TREK DEEP SPACE 9)
Alors, oui, tout n’a pas très bien vieilli dans ce premier opus, il sent bon les années 80 (mention spéciale pour le maquillage et la coiffure Stu-Stu-Studio Line de Julia), cependant le film développe une ambiance étouffante et sombre basée sur le désir et la pulsion sexuelle. Pas mal pour un film d’horreur, genre habituellement si codifié. C’est le premier degré forcené du film et son absence totale d’humour qui le démarque clairement de la concurrence horrifique.
Signalons aussi que le film est aussi totalement plombé par son doublage français ! La VF est absolument désastreuse ! Bien que le personnage de Larry bénéficie de la voix de Bruce Willis (repose en paix Patrick Poivey), le reste du doublage, ainsi que des bruitages, sont épouvantablement mauvais et contribuent à rattacher outrageusement ce film dans les 80’s. La VO est ici obligatoire pour apprécier pleinement ce film.
Parmi les anecdotes notons que le maquillage des cénobites est composé en large partie de latex. Dans leur système D les maquilleurs doivent composer avec les moyens du bord. Ainsi des quantités très importantes de préservatifs sont utilisées ! Imaginez l’embarras des techniciens au moment de demander au pharmacien du coin de lui donner tout son stock de préservatif ! Quand on vous dit Hellraiser ne parle que de sexe…
HELLRAISER 2 : LES ECORCHES (Hellbound : Hellraiser II) – 1988
Le tournage du premier opus n’est pas encore fini, que les producteurs envisagent déjà de lui donner une suite ! Cependant Clive Barker étant déjà accaparé par son nouveau roman (et son adaptation cinématographique à venir), CABAL, son rôle se limitera donc cette fois à co-écrite le scénario. La réalisation sera confiée à Tony Randel.
Le film commence littéralement à la fin du précédent. Kirsty Cotton (la fille de Larry) est enfermée dans un asile psychiatrique après avoir expliqué aux autorités que le massacre de l’épisode 1 a été commis par des démons SM sortis d’un Rubik’s cube infernal. (Tu m’étonnes qu’ils la prennent pour une cinglée !). Manque de chance pour elle, l’institution psychiatrique dans laquelle elle se trouve est dirigée par le docteur Channad (qui entretient une fascination morbide pour la fameuse boite-puzzle). Accessoirement il est également un pervers sadique prenant plaisir à torturer ses patients les plus atteints ! A la suite d’intrigues, il réussit à se procurer la Lament Box (puisque c’est le nom de la fameuse boite) et le matelas sur lequel Julia, la belle-mère de Kirty, est morte dans l’épisode précédent.
Utilisant la même logique que dans l’épisode 1, le sang d’un des pensionnaires de l’asile versé sur le matelas permet à Julia à revenir d’entre les morts ! Là aussi elle revient totalement décharnée ! Comme il se doit le dévoué médecin se fera une joie de lui fournir des patients pour qu’elle les tue et reconstitue son enveloppe charnel au passage. Parallèlement Kirsty a des visions de son père, écorché vif, lui demandant de venir la chercher en enfer ! A partir de là, la jeune fille n’a plus qu’un objectif : aller en enfer pour sauver son père…
Le film se révèle assez convainquant sur sa première moitié (mis à part les séances de flashback assez embarrassantes). L’histoire est plutôt bien amenée et l’atmosphère sexuellement glauque du premier opus est ici poussée à un niveau supérieur. Par exemple le maquillage décharné de Julia est bien plus effrayant, et à priori plus réaliste, que celui de Frank dans le 1er volume. De même le réalisateur parvient à rendre érotique une créature totalement décharnée et sanguinolente. Une performance.
La musique, une nouvelle fois confiée à Christopher Young, est très convaincante. A base chœurs religieux, le musicien livre une symphonie mystique qui contribue grandement à maintenir l’ambiance ténébreuse du film. A noter que la scène où les Cénobites arrivent sur terre est tout simplement l’un des moments les plus marquants de toute la série ! Un monument de théâtralité horrifique. Ayant tiré les leçons du film précédent où les Cénobites n’apparaissaient que très peu (Pinhead n’est à l’écran que 8 minutes seulement !) ils seront ici bien plus mis à l’honneur !
Par contre tous les éléments patiemment mis en place dans la première partie du film vont tout simplement s’effondrer dans sa seconde partie. Bon pour commencer on ne comprend pas très bien l’attitude de Julia. Dans LE PACTE on comprenait bien que Frank voulait s’enfuir à tout prix de l’enfer Cénobite et de ses tortures éternelles. Ici Julia ne semble nullement s’inquiéter de revenir en enfer. Au contraire, elle accepte d’aller et venir entre l’enfer et notre monde, comme si c’était une formalité. Le coup de théâtre supposé expliquer ce fait tombe totalement à plat et parait bien peu crédible.
La représentation de l’enfer sous forme de labyrinthe est un peu scolaire (et les effets peu convaincants). Le dieu des enfers n’est pas un démon aux oreilles pointues et à la queue fourchue, mais une boite géante flottant au-dessus du labyrinthe appelée Léviathan ! L’ésotérisme du lieu semble un peu embrouillé et surtout très mal maitrisé ! Les coups de théâtres sont pour le moins capilotractés et donnent l’impression d’un joyeux bordel venu boucher les trous d’un scénario mal fagoté.
Le pire moment : l’affrontement entre le nouveau Cénobite (créé à partir du corps du docteur) et les anciens. Sans aucun dynamisme la scène, pourtant doté d’un puissant potentiel dramatique, tombe complétement à plat et n’a aucun rythme. Pinhead est expédié en quelques secondes sans opposer de résistance réelle. Le seul intérêt de la chose : on apprend que les Cénobites étaient initialement des êtres humains avant d’être transformés en monstres gothiques par Léviathan ! Chaque Cénobite a été torturé, défiguré et a eu son cerveau lavé, pour le transformer en bourreau. Ils sont condamnés à torturer les autres pour l’éternité pour le compte de Léviathan. Celui-ci, considéré par certains comme un ange déchu, est le dieu noir de la chair et du désir. Quoi qu’il en soit Pinhead retrouve son humanité avant de se faire étriper par le docteur.
Le film, malgré ses bonnes intentions, trahit l’esprit du 1er film. Clive Barker, avec 3 fois rien, avait réussi à suggérer un univers dense et mystérieux. Et pourtant à l’écran nous n’avions quasiment rien vu : une boite dorée, quelques chaines et hop ! Nous imaginions aussitôt l’enfer ! (ça s’appelle le talent tout simplement). Ici au contraire on nous montre clairement l’enfer en détail (visite guidée à la clé) mais le résultat est totalement kitsch et ringard. Le mieux est l’ennemi du bien.
HELLRAISER 3 (Hellraiser III : Hell on Earth) – 1992
Ce 3ème opus sera le dernier film à bénéficier d’une sortie au cinéma dans l’hexagone. Toutes les autres suites sortiront directement en vidéo. C’est également le dernier pour lequel Clive Barker est crédité comme coscénariste. La réalisation quant à elle échoit à Anthony Hickox.
Contrairement aux deux films précédents ce nouveau volet ne sera pas centré sur Kirsty (même si elle fera un bref caméo) mais sur la journaliste Joey. Après avoir assisté à une mort spectaculaire d’un homme écartelé par des chaines sortant de nulle part, Joey décide de mener l’enquête. Ses investigations la conduiront sur les traces de JP Monroe, le propriétaire d’une boite de nuit et collectionneur d’art. Sa collection comprend notamment la sculpture (le pilier des âmes) apparue à la fin d’Hellraiser 2, emprisonnant Pinhead lui-même !
Avec ce 3ème épisode, la série entame réellement sa descente aux enfers des nanars horrifiques. Tout d’abord la production de cette séquelle a été validée peu après la sortie du 2. Cependant différentes faillites (notamment celle de la société de production de Clive Barker) ont retardé le projet de 4 ans.
Premier point Whatthefuckesque : dans le précédent opus Pinhead a retrouvé son humanité avant de se faire tuer. On nous explique ici qu’il a en réalité été scindé en deux entités distinctes. Son humanité, le capitaine anglais Elliot Spencer, et son côté maléfique, Pinhead. Le premier erre dans les limbes, tandis que ce dernier est prisonnier du pilier des âmes. Deux Pinheads pour le prix d’un ! Un gentil et un méchant… Une bonne idée ? Non pas vraiment.
Tandis que pour survivre le capitaine envahit les rêves de Joey, Pinhead , de son coté, convainc le propriétaire de la boite de nuit de lui sacrifier des filles (après les avoir sauté) ce qui lui permettra de se réincarner…
Pour la première fois le film entier est centré autour de Pinhead. De quasi muet dans le premier épisode, il devient ici un bavard invétéré ! HELL ON EARTH transforme littéralement le chef des Cénobites en un Freddy Kruegger vachard et cynique ! Il n’hésite en effet plus à faire de bons mots entre chaque meurtre (Youpi un nouveau meurtrier cool). Ceci dit, à la différence du tueur d’ELM STREET, Pinhead ne se contentera pas de faire des blagues, il expliquera également clairement ses motivations en donnant sa conception du bien et du mal au passage.
Contre toute attente, Pinhead sera le seul Cénobite original à réapparaitre. Ses anciens complices étant absents, il se mettra donc en tête de former ses nouveaux disciples. Autant dire ce qui est, si l’ancienne génération de Cénobites était impressionnante et glaçante, autant la nouvelle est… euh… passablement ridicule ! Alors dans l’ordre nous trouvons « Camera-head », le Cénobite avec une caméra intégrée dans le crane, vient ensuite « CD-face », ancien DJ tuant ses proies en leur jetant des CD… Mais la palme revient à « Perceuse-man » qui a, vous l’avez compris, une perceuse au milieu de la tête !
Le film contient, ceci dit, quelques scènes d’anthologie, comme ce remake littéral du bal du diable de CARRIE : Pinhead vient massacrer tous les clients d’une boite de nuit, avec moult détails gores, laissant l’établissement en feu !
Bon je n’épilogue pas plus longtemps, cet épisode peut se regarder le samedi soir avec du pop-corn (et passablement éméché) mais reste assez médiocre. Les références christiques (désormais prédominantes) donnent un peu de spiritualité à cette gentille série Z. Quelques scènes amusantes rendent ce film distrayant, mais ne le sauve cependant pas du naufrage.
Seul point réellement positif : Motorhead signe la BO !
HELLRAISER : BLOODLINE – 1996
Pinhead goes to space ! 5 ans avant JASON X, le leader des Cénobites s’envole pour l’espace avec ce 4ème épisode pour le moins étonnant ! Ceci dit l’intention de départ était bonne (illustrant une fois de plus que les routes de l’enfer sont pavés de bonnes intentions). Grosso modo personne n’a rien compris au concept d’Hellraiser. Mystico-cryptique, il ouvre la porte à tous les délires et à toutes les interprétations. Cet opus est supposé nous livrer tous les secrets de Pinhead et de sa Boite des Lamentations. Le film se passera donc sur 3 époques : le 18ème siècle (avec la création de la boite), le présent et le 22ème siècle (avec la destruction de la susdite boite !)
Tout commence en France en 1796. Un fabricant de jouets nommé Lemarchant vient de créer, à la demande du Duc de l’Isle, un puzzle en forme de boite. Cet aristocrate s’avère être un sataniste qui souhaite faire de cette boite un passage vers l’enfer ! Après une cérémonie occulte le Duc fait apparaitre une femme démoniaque : Angélique ! (alias Valentina Vargas vu dans LE NOM DE LA ROSE). Cette dernière tue à peu près tout le monde, y compris le fabricant de jouets, condamnant au passage toute sa lignée à la damnation !
En 1996, le descendant de Lemarchant (interprété par le même acteur), est architecte. Il vient de construire un building inspiré par la Boite des Lamentations. Il s’agit de l’immeuble dans les fondations duquel la reporter, à la fin de HELL ON EARTH, a enterré la boite. Angélique, retrouve le cube et convoque Pinhead ! Ils s’allient pour trouver Lemarchant et l’empêcher de construire la nouvelle boite-puzzle sur laquelle il travaille. Cette dernière a pour but d’annuler cette première et de sceller définitivement les portes de l’enfer. Evidemment rien ne se passe comme prévu, Lemarchant est tué et l’intrigue de cette histoire doit attendre 200 ans pour trouver sa conclusion. En 2127 un nouveau descendant de Lemarchant (toujours interprété par le même acteur) à bord d’une base spéciale ouvre la boite et fait venir Pinhead à bord…
Kevin Yagher est à la réalisation. Il s’agit du créateur de la poupée CHUCKY et le responsable du maquillage de FREDDY (à partir du 2ème volet). Cependant les pontes de Miramax ne sont pas convaincus du résultat. Ils demandent à Yagher de revoir sa copie. Celui-ci refuse et se voit remplacé au pied levé par Joe Chapelle. Ce changement de réalisateur n’aidera évidemment pas à la cohérence du film. On ne peut que constater que les 3 parties du long métrage ne s’emboitent pas de manière très harmonieuse, donnant une impression de film à sketches.
Avec son côté « Alien 2 du pauvre » la partie futuriste est finalement la moins probante. Du reste le film aurait aisément pu se terminer sur la partie contemporaine. La dernière partie semble avoir été ajoutée artificiellement.
Le film n’est cependant pas sans qualité. Son esthétisme est assez réussi, en dépit d’un budget assez restreint. Les trouvailles visuelles du film fonctionnent et évitent au film le désastre visuel du 3ème (un Cénobite lecteur de CD on la retient celle-là). Et si le film est très loin d’être un chef d’œuvre, il donne au moins une fin « logique » à la saga de Pinhead.
Le film aurait dû marquer la fin d’une série, au moins originale, à défaut d’être géniale. Hélas les producteurs ne l’entendent pas de cette oreille et souhaitent exploiter le filon jusqu’au bout.
Pas moins de 6 films doivent encore découler de cette impasse créative…
HELLRAISER : INFERNO – 2000
Clive Barker ayant totalement perdu le contrôle sur sa création, il ne souhaite plus être associé à cette suite, ni en tant que scénariste, ni en tant que producteur. Le réalisateur du film est Scott Derrickson qui s’illustrera plus tard dans des films sans âme (à mon avis) comme SINISTER ou DOCTEUR STRANGE.
L’opus précédent a fermé les portes de l’enfer de manière définitive (en tuant Pinhead au passage), mais ne vous inquiétez pas : ceci n’arrivera qu’en 2127 ! D’ici là on peut enchainer les suites en toute impunité !
Le film suit l’inspecteur Joseph Thorn. Bien qu’ayant un esprit d’analyse très développé, Jospeh n’en est pas moins légèrement ripoux. Il vole de la drogue dans les dépôts de la police pour assouvir ses mauvaises habitudes, il trompe régulièrement sa femme et fréquente assidûment les prostituées.
Sur une scène de crime il trouve la Boite des Lamentations. Il l’emporte chez lui car il est fasciné par les puzzles et la façon de les résoudre. Comme il se doit il ouvre la boite et commence à avoir des hallucinations… Le serial killer qu’il traque se fait appeler « L’ingénieur ». Plus il progresse dans son enquête et plus ses hallucinations deviennent régulières, au point de lui faire douter de sa propre santé mentale…
L’un des problèmes du film est que le personnage principal du film est un sacré connard parfaitement antipathique. De fait, on ne se sent pas réellement concerné par sa chute en enfer. L’intrigue n’est pas follement captivante non plus (tant elle ressemble étrangement à celle de SEVEN) et au final sans être réellement mauvaise, on a du mal à se captiver pour cette histoire de tueur en série mystique. De plus la conclusion du film louchant furieusement du côté d’ANGEL HEART, personne ne sera donc réellement surpris du twist final.
Quoi qu’il en soit la faille principale du film (ainsi que de tous les suivants du reste) c’est qu’il n’a pas grand-chose à voir avec l’univers créé par Clive Barker ! Et pour cause ! Il s’agit d’un scénario horrifique préexistant, adapté et remodelé du mieux possible pour y intégrer Pinhead ! De fait le Cénobite n’apparaitra qu’à la fin du film pour donner un sens à ce que nous venons de voir. En réalité le scénario aurait tout aussi bien apparaitre dans la série LE VOYAGEUR ou bien dans une version moderne de la QUATRIEME DIMENSION sans réellement dénoter.
Un gentil téléfilm bien trop confus dans sa conclusion, INFERNO parait fade et ne correspond aucunement à un film d’HELLRAISER !
HELLRAISER : HELLSEEKER – 2002
La réalisation de ce nouvel épisode est confiée à Rick Bota qui a été chef monteur sur LES COMPTES DE LA CRYPTE, ainsi que sur MIMIC. Afin de légitimer cette séquelle il sera demandé à Ashley Laurence (l’actrice qui interprétait Kirsty Cotton, l’héroïne des deux premiers opus) de revenir à l’écran. L’action commence alors que Kirsty et son mari, Trevor Gooden, ont un accident de voiture : leur véhicule part dans le décor et finit dans la rivière !
Trevor parvient à s’en sortir mais Kirsty meurt noyée… La police commence à enquêter sur l’accident, d’autant plus que le corps de la jeune femme n’a jamais été retrouvé ! A partir de là Trevor commence à avoir des hallucinations et un homme au visage clouté lui apparait régulièrement…
Bon alors soyons clair, oui j’ai beaucoup aimé ANGEL HEART que je considère comme un film marquant des années 80. Cependant ils nous avaient déjà fait le coup du policier enquêtant sur ses propres meurtres dans le précédent INFERNO, alors quelle est la nécessité de refaire le même film raté une deuxième fois ?? Désolé du spoiler mais, autant vous faire gagner 2 heures de votre vie. Ici tout est mauvais, la réalisation est plate comme une limande et évoque (très) furieusement un mauvais téléfilm de M6. Les acteurs sont caricaturaux et sans grande finesse. Si le film précédent était raté, en comparaison de celui-ci, il passe clairement pour un chef d’œuvre ! On ne compte plus les incohérences ni les jump-scare bon marchés dans HELLSEEKER.
Trevor, pourtant d’un physique et d’un charisme très moyen, semble pourtant attirer toutes les 5 minutes les filles les plus sexy, donnant lieu à des scènes d’un érotisme cheap et surtout totalement gratuit.
Rien à sauver de ce désastre absolu, d’autant moins pardonnable qu’il figure Kirsty ! D’ailleurs on ne comprend absolument pas pourquoi celle-ci accepte d’ouvrir la Boite des Lamentations alors qu’elle sait très bien ce qui l’attend ! Et depuis quand les Cénobites acceptent-ils les marchés foireux « mon âme contre celle de 5 autres personnes » ??
Nul et non avenu.
HELLRAISER : DEADER – 2005
Ce film emporte haut la main du titre le plus nul de toute la série ! HELLRAISER : PLUS MORT ! Waow plus tarte tu meurs oui ! J’aimerai pouvoir dire que seul le titre est nul, mais non, le film en lui-même est à l’identique.
Amy Klein, journaliste de son état, reçoit une cassette vidéo dans laquelle un membre d’une secte mystique, les Deaders, se fait tuer puis ressuscite quelques minutes plus tard ! Elle est envoyée par son journal à Bucarest pour enquêter sur ce culte secret. Comme il se doit elle ne tarde pas à tomber sur une Lament Box et à attirer Pinhead. Elle découvre ensuite que le leader de la secte est un descendant de Lemarchant (le concepteur de la boite)…
Bon mine de rien c’est quand même la 2ème fois qu’une journaliste mène l’enquête sur le cube démoniaque (après Hellraiser 3) les scénaristes sont en total manque d’inspiration. Rick Bota est à nouveau à la réalisation. J’aimerai dire que le cinéaste s’est nettement amélioré depuis le précédent film, mais ce n’est hélas pas le cas. Le rythme est toujours aussi lent et l’évolution de l’histoire aussi laborieuse. Signalons quand même quelques scènes assez surprenantes et efficaces (comme le passage où l’héroïne tente de cacher qu’elle se vide de son sang dans le métro) qui semblent littéralement illuminer le film et le sortir (un peu) de sa médiocrité.
Au moins on peut dire qu’il s’est passé quelque chose dans ce film, contrairement au précédent.
Quoi qu’il en soit comme ses prédécesseurs ce film cache très mal son aspect « Direct to video ». De plus, encore une fois, le scénario n’a que peu de rapport avec l’univers d’Hellraiser. Pinhead donne l’impression d’avoir été ajouté artificiellement.
HELLRAISER : HELLWORLD – 2005
Jamais 2 sans 3 ! Le toujours très laborieux Rick Bota s’attaque à nouveau à la franchise agonisante ! (La vache la firme a eu un prix de gros ou quoi ?) Pensez-vous que sa 3ème tentative va rattraper les précédentes ? Que nenni. Once nul, always nul.
Le film suit un groupe d’adolescents, fans du jeu vidéo : Hellworld ! Ce jeu est basé sur la mythologie d’Hellraiser. Les ados se retrouvent endeuillés par le suicide d’un des membres de leur club. Quelques mois plus tard les jeunes reçoivent une invitation du site web Hellworld pour participer à une convention des fans du jeu ! La soirée culminera par un jeu en live. Tout se passe bien entre Geeks décérébrés jusqu’au moment où le vrai Pinhead (qui n’a rien de mieux à faire semble-t-il) s’invite à la fête…
Ohlala.
Le film évoque furieusement le film HALLOWEEN : RESSURECTION où des adolescents devaient passer une nuit dans la maison de Michael Myers, dans le cadre d’un jeu de téléréalité. Là aussi le vrai Michael interviendra pour gâcher la fête. Le concept d’HELLWORLD n’a même pas le mérite de l’originalité.
Les personnages sont tout simplement une bande crétins sans profondeur et on comprend bien qu’ils ne sont là que pour se faire tuer les uns après les autres. On rejoint ici les pires heures de VENDREDI 13 . La franchise en totale déliquescence devient un Slasher lambda. Un paradoxe quand on sait que la série a, justement, été construite en réaction aux Boggey men US !
L’acteur Lance Henriksen (qui a immortalisé l’androïde Bishop dans ALIEN 2) interprète le maitre de cérémonie. Un doux paradoxe lorsque l’on sait qu’il avait été contacté au moment du premier film pour interpréter Frank, l’oncle démoniaque ! Quoi qu’il en soit il fait ici le minimum syndical et fournit une prestation peu convaincante. Même lui à l’air de se demander ce qu’il fait là.
De toute la série c’est probablement le film qui trahit le plus le concept de départ. Pinhead n’est ici qu’un narrateur faisant des blagues pourries tandis que des mécanismes élaborés étripent les candidats du jeu, façon SAW. Du très bas de gamme, cheap et ringard. Ni drôle, ni effrayant.
Bon là-dessus dites-vous bien qu’il reste encore 2 films à venir : HELLRAISER Révélations en 2011 et HELLRAISER Judgment en 2018. Sont-ils meilleurs ? Non.
Doug Bradley (qui interprète pourtant Pinhead depuis le début de la série) tire lui-même sa révérence, refusant de prêter son nom à ces mascarades grotesques. Je vais donc suivre son exemple et m’abstenir de parler de ces deux navets. D’autant plus qu’à l’instar de Freddy Kruegger, le personnage de Pinhead ne peut être crédiblement interprété que par Doug Bradley. Me concernant la franchise s’achève donc avec ce 8ème et piteux HELLWORLD !
Hellraiser 1987 – 2005 repose en enfer.
La BO :
Tiens, tiens, on a la même !
dommage que Hellseeker soit pas bon (je suis pas allé au delà de Bloodline dans la série, qui est plus intéressante que par la mythologie qu’elle met en place que par elle-même, fondamentalement), j’aime bien l’acteur (O’Reilly dans Oz, quand même !)
sinon, ça vaut le coup de se pencher sur les comics Hellraiser publiés par Epic dans les années 80-90. tout n’est pas bon, mais le format anthologique permet de voir débouler des gens comme Mignola, ou Gaiman et McKean, et c’est chouette !
Hellraiser masterpieces 1 (VF)
https://www.babelio.com/livres/Barker-Hellraiser-1/381693/critiques/1044147
Hellraiser masterpieces 2 (VO)
https://www.babelio.com/livres/Strnad-Hellraiser-Masterpieces–Volume-Two/841407/critiques/1049734
Je n’ai vu aucun de ces films et pourtant j’ai l’impression de très bien connaître PINHEAD.
Le genre de personnage qui a un design tellement réussi qu’il prend le dessus sur les films et devient iconique. L’artefact en forme de cube-puzzle est aussi très réussi. C’est un bel objet.
Je sais maintenant grâce à ta rétrospective bien détaillée, que s’il ne faut voir qu’un film pour découvrir cet univers, c’est le premier.
Je remarque d’ailleurs que la qualité se dégrade film après film. On passe de 4,5 étoiles à 0 😀.
La BO : Bon, vous m’avez fait subir des traumatismes sonores presque toute la semaine. J’ai maintenant des acouphènes désagréables.
Il va falloir que je me refasse la discographie complète de MARVIN GAYE pour me soulager de tout ça.
Merci de ce point précis. Je n’ai jamais vu les films, mais l’imaginaire m’a toujours surpris et intéressé, de loin.
Je note que, grosso-modo, seul le premier voire le deuxième film ont du sens.
C’est hélas souvent le cas dans les grosses machines lancées sans le vouloir dans les années 80, qui échappent à leurs créateurs et deviennent des monstres sauvages, en reboot constant et suivies par un plancher suffisant de fans masochistes pour entretenir ça.
C’est autant triste qu’impressionnant.
» Barker souhaitait que ses personnages incarnent une critique de la religion chrétienne. »
Ah ? 1ère nouvelle ? Je ne vois vraiment pas ce qu’ont de chrétiens ces créatures sataniques. C’est même l’exact inverse non ?
Encore un truc à la con pour ces films de m****
« . Pour couronner le tout, le nom des Cénobites vient, lui-même, d’une communauté religieuse remontant au début du Christianisme (ils avaient choisi de s’opposer aux Ermites en vivant en communauté). »
J’apprends quelque chose
« (Si vous comptez sur les 9 films suivants pour en apprendre davantage, vous pouvez toujours vous brosser !) » Non, merci les deux m’ont suffi, mais ça va mieux en le sachant….
« Par contre tous les éléments patiemment mis en place dans la première partie du film vont tout simplement s’effondrer dans sa seconde partie. » C’est pas moi qui le dis….
»
Premier point Whatthefuckesque : dans le précédent opus Pinhead a retrouvé son humanité avant de se faire tuer. On nous explique ici qu’il a en réalité été scindé en deux entités distinctes. Son humanité, le capitaine anglais Elliot Spencer, et son côté maléfique, Pinhead. Le premier erre dans les limbes, tandis que ce dernier est prisonnier du pilier des âmes. Deux Pinheads pour le prix d’un ! Un gentil et un méchant… Une bonne idée ? Non pas vraiment. »
Purée mais je l’ai vu celui-ci. Je l’avais loué en VHS justement parce que je pensais enfin comprendre cette histoire. Je ne suis jamais allé plus loin et ton article me dit que j’ai eu raison.
« Ah ? 1ère nouvelle ? Je ne vois vraiment pas ce qu’ont de chrétiens ces créatures sataniques. C’est même l’exact inverse non ?
Encore un truc à la con pour ces films de m**** »
Ils sont l’exact inverse des anges…pas des chrétiens. Il y a un diable et un enfer chez les chrétiens, tu sais ?^^
Peut-être que c’est cette idée d’auto-mutilation pour atteindre la pureté dont Barker se moque.
Enfin moi j’ai pas trop envie de m’investir là.
Je suis assez d’accord avec Patrick. J’aime beaucoup le premier film. Le 2 promet de bons trucs aussi…et ça devient en effet guignolo à la fin hélas.
Les autres, même pas eu envie de les voir.
La fascination pour une icône représentant un homme crucifié, le culte des martyrs, le système de pénitence pour expier ses fautes…
@ Nikolavitch : Figure-toi que l’autre jour j’ai fait tomber ma boite et, à ma grande surprise, aucun Cénobite n’en est sorti ! Diantre ! Ce serait donc des conneries tout ça ??
Je dois avoir dans un coin un TPB des Hellraiser publié par Epic, effectivement il y avait des grands noms et quelques histoires étaient sympas, mais curieusement les adaptations de films en comics ne me parlent généralement pas ! (même Star Trek ^^)
@ Surfer : Oui l’icône transcende très largement les films, qui sont, comme tu l’as noté un joli toboggan vers le néant cinématographique ^^
Et autrement j’ai l’impression que tu n’aimes pas Motorhead ^^
@ Ben Wave : « C’est autant triste qu’impressionnant » oui c’est exactement ça ! Que l’acteur fétiche de la série refuse de continuer d’incarner Pinhead veut tout dire à mon sens…
(bon en même temps on lui proposait aussi un salaire ridiculement bas)
@ Bruce : A vrai dire j’ai moi-même appris l’existence des vrais Cénobites pour les besoins de cet article ! Comme quoi…
En réalité j’étais parti, initialement, pour être l’avocat de la défense de l’ensemble de la série, mais manifestement, la cause est indéfendable ^^
@ Matt : Mine de rien j’ai fait gagné plein d’heures de vie à tout le monde en vous épargnant l’intégrale de la série ! Joie.
Défendre les 2 premiers c’est possible. (oui, oui, même le 2 !)
ça se casse la gueule à la fin mais il y a de bons trucs avec Julia, avec cette notion de Cénobites autrefois humains.
Après ouais le super médecin machin là, il sert à rien. Il aurait du se faire massacrer à cause de sa curiosité mal placée pour les trucs occultes et ç’aurait été marrant. Mais il devient un big boss mal fichu dans un enfer pas très bien fichu non plus. Bon…on va garder le bon en mémoire et oublier le reste^^ Mais je le trouve regardable tout de même.
Après je sais pas si t’as déjà lu du Barker mais euh…la subtilité c’est pas son délire. Donc pas sûr que le fait d’en montrer beaucoup soit contraire à sa vision. Que ce soit pas très bien foutu ok…mais dans les histoires de Barker ça y va les grands délires infernaux et les hectolitres de sperme et de sang qui giclent. J’ai pas lu baucoup de trucs de lui parce que bon…hein…j’ai aussi mes limites…
Le premier film, évidemment qu’il est défendable. je le trouve même bon comme film.
Les suites…bah euh…y’avait plus personne aux manettes non ? Les Cénobites qui lancent des CD explosifs et tout là…euh bon bref…
j’aimerais bien un crossover Hellraiser Star Wars avec un Obi-Wan Cénobite, d’ailleurs
Mais comment tu fais pour t’infliger de tels trucs ?
Quand tu chroniques des franchises, tu essayes vraiment de tout couvrir, même les trucs inévitablement pourris lorsque la franchise finit par tourner en rond ou partir en cacahuète…
Quelle abnégation !
M’enfin, je constate que tu as atteint tes limites, vu que tu as renoncé aux deux derniers films…
Evidemment, je n’en ai vu aucun, mais j’ai un vague souvenir de Pinhead dans une page de pub d’un comics VO.
Je suis allé relire l’article du Bruce et je trouve que, sur l’intrigue du premier, tu racontes mieux que lui ! (aïe, pas taper, Boss).
Merci pour ma culture.
« Je suis allé relire l’article du Bruce et je trouve que, sur l’intrigue du premier, tu racontes mieux que lui ! (aïe, pas taper, Boss). » En relisant l’article de ce matin, j’avais moi aussi de m’enfoncer des aiguilles dans les yeux. Je ne l’efface pas pour quelques punchlines qui m’amusent encore.
Un article qui tombe à pic : j’ai lu beaucoup de livres de Clive Barker, et j’ai beaucoup aimé l’anthologie Comics Hellraiser (publiée par Marvel / Epic) : des récits courts où certains créateurs se lâchaient en étant bien en phase avec ce principe de masochisme paroxystique. Par contre, je reste toujours angoissé à l’idée de visionner un film d’horreur, mon côté chocotte, 🙂 .
J’ai découvert Clive Barker, avec ses nouvelles des livres de sang, qui l’ont rendu célèbre, avant même Le jeu de la damnation : des visions horrifiques intenses et personnelles.
La Lament Configuration a vraiment marqué mon imaginaire quand je l’ai vue la première fois sous la forme de boîte de Philip Lemarchand, et du coup ça faisait sens pour moi que l’enfer des cénobites soit géométrique, et le diable une boîte géante.
The pact – Plutôt que de se baser sur le point de vue de l’ado, Kristy, le réalisateur choisit au contraire de se centrer sur Julia.- C’était systématiquement le cas dans les Livres de sang, où Barker privilégiait le point de vue du monstre.
Total respect : tu as réussi à caser une référence à Star Trek, avec Andrew Robinson.
Grâce ton décortiquage film par film, je comprends maintenant des éléments de cette mythologie qui m’échappait totalement à la lecture des comics.
Un scénario horrifique préexistant, adapté et remodelé du mieux possible pour y intégrer Pinhead : pas mal comme forme de recyclage. Rien ne se perd, rien ne se crée.
Si le film précédent était raté, en comparaison de celui-ci, il passe clairement pour un chef d’œuvre ! – J’aime beaucoup cette formule. 🙂 🙂 🙂
La vache la firme a eu un prix de gros ou quoi ? 🙂 🙂 🙂
Le premier chapitre du Jeu de la Damnation m’avait laissé absolument sur le cul. depuis, je suis fan.
@ Matt : Finalement le débat de montrer ou suggérer n’a pas de sens, quel que soit l’option il le faire de manière intelligente et de façon à servir le film. Dans le cas du 1er film Barker a transcendé la double contrainte de la censure et d’un budget limité pour créer un atmosphère à nul autre pareil. Le second film avec un budget plus conséquent n’y ai pas arrivé …
« Des hectolitres de spermes » la vache bon appétit à tous ^^
@ JP : On va croire que je t’ai payé pour écrire ça ^^
Et oui ma dévotion pour le blog n’a pas de limite ! Bon par contre il est vrai que, m’étant tapé tous les films à la suite (ohala), je guettais quand même la sortie de l’enfer nanardesque d’Hellraiser ! Heureusement le départ Doug Bradley m’a offert une issue de secours, qu’il en soit 1000 fois remercié ^^
@ Présence : « , je reste toujours angoissé à l’idée de visionner un film d’horreur, mon côté chocotte » C’est mignon ça ne devrait pas grandir !
Pour Star Trek ce sont les 7 degrés de séparation : si tu cherches un lien avec toutes choses, tu le trouveras !
J’ai l’impression que tu as débloqué ta configuration des lamentations à toi, en t’infligeant les douleurs masochistes de regarder tous les films, pour une descente dans l’enfer de la nullité sans fond.
On en avait déjà parlé dans l’article de Bruce, je me suis arrêté au deuxième film, parce que déjà celui-là je l’avais trouvé mauvais. Je n’ai gardé que le 1°, que j’avais vraiment trouvé chouette.
Du coup, Patrick, je salue également ton abnégation parce qu’en regardant tout d’une traite, tu as dû en ressortir sacrément nauséeux !
En tout cas merci pour ton compte-rendu, c’est toujours aussi frais et rigolo ! 😀
Et je le répète, une saga sur le sadomasochisme avec des créatures démoniaques nommées « PINEhead », et « CénoBITEs », ça envoie quand même du bois ! 😅
Chapeau bas Patrick pour te taper autant de navets (cela dit cette semaine j’ai enchaîné les Truffaut, une cata) ! Est-ce que la photo de la boîte correspond à celle de ta boîte de DVD Hellraiser ?
Je crois avoir vu le premier ou le second, je ne sais plus, tout ce dont je me souviens, c’est que je n’ai strictement rien compris au film. Tu m’apprends plein de choses, je n’aurai jamais imaginé que cette franchise ait pu avoir 10 films !
C’est bien dommage cette trahison du concept original, Pinhead ne devenant qu’un boogeyman de plus.
J’ai très envie de voir CABAL, version longue, qui est sorti récemment a priori. Je connais peu Clive Barker.
La BO : cool !
Ah oui ! CABAL version director’s cut c’est super !!!
Bon ben on a clairement pas le même avis sur le 2 et ça me confirme que j’ai bien fait d’arrêter après le 3 !
A y est j’ai tout lu sur cette saga dont les visuels sont hyper célèbres mais dont je ne sais strict rien.
un truc m’apparait clair, ça a vieilli… le mec qui joue PInhead en tête d’ailleurs, il semble s’empâter sous son maquillage de film en film, ce qui enlève de sa superbe quand même et du coup, les statuettes ou l’artwork le concernant est bien plus impressionnant que de la voir bouger » en vrai »
en fait la seule chose que je connaissais de tout ça c’était l’ordre des Cénobites. c’était des moines très paisibles et d’ailleurs on les appelait LES CENOBITES TRANQUILLES
voilà c’est tout ce que j’avais à dire…^^
Sinon bien évidemment bravo à Patrick pour ce travail de titan toujours aussi marrant à lire pendant qu’on apprend des choses. et ça c’est la vie!
Il a un univers bien à lui, le Clive Barker. Pas ma tasse de chocolat, cela-dit (j’aime pas l’Horreur et je n’arrive même plus à encaisser les histoires à suspense…) mais, parmi les adaptations/créations en Comics, j’ai parcouru quelques perles d’originalité quand à la manière d’aborder ces vieux thèmes de damnations et autres « démoniaqueries » rigolotes -ou non.
Je retiens surtout un usage infiniment plus intéressant de la sexualité comme fil conducteur -voire ressort dynamique (!)- des histoires ; à des années-lumières des infantilismes réac’ des ricains.
C’est quand même la base bio de toutes les motivations, conscientes et inconscientes de l’Homme, s’pas ?! La preuve en est qu’ils sont bel et bien là, aujourd’hui révélés aux masses, ces Cenobites… Mais si, mais si : observez bien ce qui se passe en hauts-lieux…
Pour Hellraiser, l’esthétique fait presque tout ; dommage que la mode du brushing des 80’s soit toujours si spectaculairement représentée dans tous les films de l’époque : peu de long métrages échappent ainsi à une réduction quasi immédiate (et drastique !) de leur « réalisme » quand les coiffures des acteurs refusent de céder leur bouffant aux aléas des scènes filmées… Du peu d’intérêt qu’il m’avait inspiré au premier visionnage, il ne me reste aujourd’hui de l’oeuvre que l’impression d’un long (un poil trop…) clip vidéo. Dommage.
Côté Marvel, il y a quelques suites intéressantes, notamment un dérivé illustré par Gene Colan (Clive Barker’s The Harrowers) et des crossovers inattendus (un croisement avec l’univers de « Cabal » qui se transforme en conflit entre ordre et chaos dans Hellraiser vs. Nightbreed: Jihad). Egalement une très bonne suite dans la série de Boom! Studios (partiellement parue en VF) avec le retour de Kristy dans un rôle majeur
J aime Beaucoup Marshal Law/Hellraiser pour ma part par Patt Mills et Kevin O’Neil.. Un des meilleur Marshal Law pour moi
D ailleurs je dis n importe quoi le titre c est Marshal Law/pinhead et pas hellraiser
Pour ma part, je n’ai malheureusement qu’un seul numéro sur les 2 qui constituent cette histoire 🙁
Bon
@Patrick ..
C’est KiRsty et pas Kristy 😉 (Keurstie )
Et Andrew Robinson n’est pas le seul de la série à être un Treker..
Andrew joue Garak, mais il ne faut pas oublier que Terry Farrell l ‘héroïne de H3 est le Lieutenant Dax de la même DS9.
Pour Défendre H3, il ne faut pas oublier que le film passe l’Atlantique, et que nous sommes en 1992, en plein boom des nouvelles soirées dance (partout dans le monde avec la house, l’euro-dance, l’electro-house… ) , que les night clubs ont évolués, fini le vinyle, bienvenue dans l’univers du compact disc cher à Sony et Philips , donc un personnage lecteur CD ne me choque pas (surtout que un CD peut faire une bonne arme trancheuse, tel un lanceur de scie circulaire , comme on le voit à la même époque -93- avec les héros plus « viriles » chez image ).
Je vois dans les anciennes réponses des renvois à la série Epic (Très peu ont été traduit en Fr, mais qui sont en partie les meilleures histoires du lot), à laquelle je préfère les Books of Blood / Tapping the Vein, parus chez Eclipse/ Titan Books, bien meilleur en qualité.
La relance Hellraiser chez Boom vaut plus que le détour, Barker, reprenant les rênes de la série (et y remettant Kirsty dans le rôle central), une bonne partie de la série est sortie en Fr chez French Eyes..
depuis , Barker est revenu encore sur Hellraiser avec 2 livres en édition très limitées, qui valent le détour aussi , si ce n’était leur prix prohibitif.
Merci Patrick. J’ai dévoré toutes les franchises de film d’horreur des années 80 et 90 mais pas celle-ci… le look du personnage, bien plus flippant que Jason ou Freddy.
@ Ollieno : Désolé de la dyslexie kirstyenne 😉 Par contre, surtout ne parle pas du rôle suivant de Terry Farrell ! Si le symbiote apprend que son hôte a joué dans un Hellraiser nanardesque il risque de s’agacer ! Et crois-moi, tu ne veux pas voir un symbiote agacé… ^^
Même en plein boum du CD le look du Cénobite me paraissait être comme une fausse bonne idée… En tous cas, on est obligé de reconnaitre qu’il a extrêmement mal vieilli.
@ Sébastien : Oui le look de Pinhead, gothique en diable, est bien plus marquant que ses contemporains horrifiques !
Ça ressemble à quoi, un symbiote agacé ? À un tribule qui croise un klingon ?
JB one point ^^