HERCULE POIROT la série TV
Un article de MATTIE BOY
Diffusion : TMC
Aujourd’hui je vais vous parler d’une série TV. Ou du moins…d’une partie. C’est un peu particulier.
Vous connaissez sans doute Hercule Poirot, le célèbre détective belge créé par Agatha Christie. C’est un peu un équivalent du Sherlock Holmes de Conan Doyle. Il est maniaque mais brillant. Vaniteux mais habile. Il a été incarné au cinéma par bon nombre d’acteurs. Mais un de ses plus célèbres interprètes est David Suchet, qui l’a incarné dans la série TV britannique HERCULE POIROT pendant plus de 20 ans entre 1989 et…2013 quand même !) Et il était doublé en français par l’immense et regretté Roger Carel.
Alors vous me connaissez, moi les séries TV…je trouve ça long, chronophage, et donc je ne cours pas après. Même si évidemment il y en a plein de bonne qualité.
Le premier générique
Sauf que là…c’est différent. Cette série propose des enquêtes indépendantes. Nul besoin de tout regarder, ni d’abandonner quand un épisode s’avère mauvais. Durant les 3 premières saisons, ainsi que la cinquième, 99% des épisodes sont dans un format TV de 50min. Mais la saison 4, puis les saisons 6 à 13 proposent de plus longues enquêtes tirées des romans majeurs d’Agatha Chistie qui nous sont présentées sous la forme d’épisodes d’une durée double (environ 1h40), soit la durée d’un film. Ces épisodes ont également été réunis dans des coffrets DVD spéciaux intitulés LES GRANDES AFFAIRES D’HERCULE POIROT. Il est assez curieux cependant qu’ils aient choisi de ne pas les sortir dans l’ordre (il y a des épisodes de la saison 12 dans le coffret 1 par exemple.) Les épisodes peuvent certes se voir dans n’importe quel ordre, mais il y a tout de même un intérêt à les regarder dans l’ordre chronologique puisqu’on voit vieillir l’acteur principal au fil des épisodes, et ses relations avec son entourage évoluer.
Bref, ce sont ces longs épisodes qui ont éveillé ma curiosité. Car en fait, je vais vous parler…de films. Ou de téléfilms si vous voulez. Mais qui n’ont pas grand-chose à envier à des films de cinéma. Cela représente un total d’environ 30 films. Je ne vais pas vous parler de tous (je ne les ai pas tous vus non plus.) Mais j’en ai sélectionnés quelques-uns qui valent le détour.
Un personnage qui vieillit au fil des enquêtes
ABC CONTRE POIROT (1992) de Andrew Grieve
L’histoire : un meurtrier écrit des lettres à Hercule Poirot en annonçant ses meurtres et en se vantant de pouvoir échapper au célèbre détective. Il signe sous le pseudonyme A.B.C et laisse un indicateur des chemins de fer (un ABC) sur le corps de ses victimes. Tout d’abord le tueur assassine une commerçante du nom de Mme Ascher, à Andover. Puis Elisabeth Barnard à Bexhill sur mer, Carmichael Clarke à Churston. Les victimes et les lieux des meurtres semblent suivre une logique alphabétique. Est-ce une obsession de l’assassin ? Et pourquoi envoie-t-il des lettres à Poirot ? N’est-ce pas risqué de se faire remarquer par un détective ? Est-ce du narcissisme ? Ou une énorme machination visant à brouiller les pistes ? Et pourquoi la 3ème lettre est-elle arrivée en retard ? La difficulté de l’enquête vient du fait que rien ne semble lier les victimes entre elles. Tous les meurtres semblent complètement aléatoires, ne répondant qu’à une logique alphabétique. Mais on ne la fait pas à Hercule Poirot !
ABC CONTRE POIROT est une histoire dont j’étais familier. Je l’ai lue, et j’ai aussi joué à une adaptation en jeu vidéo d’énigmes. C’est une intéressante enquête qui sort de l’ordinaire grâce à un jeu de fausses pistes machiavélique. C’est aussi un très bon épisode de la série, même si son point faible serait sa courte durée. Non, non, il fait bien 1h40 mais…étant familier de l’enquête, j’ai forcément remarqué quelques raccourcis (inévitables) pour raconter tout cela en 1h40. Mais l’essentiel est là (il ne faut juste pas faire autre chose en regardant ces épisodes car les révélations et explications fusent.) Dans cet épisode, Poirot est assisté de son ami le capitaine Hastings, un ancien officier de l’armée britannique pas spécialement doué comme enquêteur mais qui ajoute un peu d’humour.
Car l’autre intérêt des récits d’Hercule Poirot, c’est Hercule Poirot lui-même. Toujours tiré à quatre épingles, maniéré et maniaque, obsédé par l’ordre (chaque chose a sa place), très courtois mais aussi vaniteux (sans méchanceté), il est remarquablement interprété par un David Suchet qui correspond parfaitement au rôle (et qui imite aussi très bien l’accent français…ou belge, si vous regardez en VO.) Sa relation avec ses associés et amis (l’inspecteur Japp ou le capitaine Hastings) instille un peu d’humour justement avec ce contraste entre ses amis un peu dépassés et un Poirot ayant toujours une longueur d’avance mais passant souvent pour un incorrigible vantard qui aime mettre en scène ses révélations finales.
Un bon épisode et une bonne enquête pour commencer les téléfilms de cette série.
Petit trailer en VF
PENSION VANILOS (1995) de Andrew Grieve
Miss Lemon, la secrétaire de Poirot lui explique qu’elle est inquiète pour sa sœur, Mme Hubbard, gérante d’une pension pour étudiants. En effet, il y a eu une série de vols d’objets divers qui contrarie la propriétaire. La liste des objets volés intrigue Poirot et il accepte de se rendre dans la résidence pour rencontrer les étudiants. Le responsable des vols, un kleptomane, finit par se dénoncer mais en précisant qu’il n’est pas l’auteur de tous les vols. Une étudiante clame connaître l’auteur des autres vols mais elle meurt empoisonnée avant d’avoir pu le dénoncer. Cela devient d’un coup beaucoup plus sérieux. Poirot va mèner l’enquête.
Une enquête fort sympathique là aussi, car située dans un milieu bien différent. Celui des étudiants. Alors attention, on parle d’étudiants anglais dans les années 30 alors ça reste une jeunesse sage, mais malgré tout un peu plus irresponsable que des adultes. Les fausses pistes de l’enquête viennent de paris idiots, de recherche d’attention liées à des amourettes et autres activités de jeunes dont l’assassin semble bien tirer profit pour se dissimuler parmi eux. Mais il semble clair que le coupable est parmi eux, et donc assez jeune.
Pourquoi l’un des filles agit-elle aussi bizarrement en rencontrant un homme suspect aux alentours de la pension ? Pourquoi quelqu’un semble s’être acharné sur un sac à dos acheté au magasin du coin géré par la propriétaire de la pension ?
Dans cet épisode, Poirot va à nouveau mener l’enquête avec l’inspecteur Japp (dont on découvrira qu’il est un flic intègre, même si pas toujours très doué.) Le supporting cast de qualité inclut aussi miss Lemon, la super secrétaire qui vient parfois en aide à Poirot. Il s’agit là d’ailleurs d’une légère liberté prise par rapport aux romans : miss Lemon n’est pas très active dans les écrits, mais dans cette série, elle est parfois d’une grande aide.
Ce n’est pas mon épisode préféré car j’y ai décelé certaines facilités scénaristiques pour découvrir l’identité du tueur. Peut-être est-ce la faute à l’adaptation qui nous expose beaucoup de choses en même temps qui semblent arriver un peu comme un cheveu sur la soupe. Sans doute que le roman d’origine pouvait mieux prendre le temps d’amener certains évènements. Mais cela reste un épisode très recommandable. A noter un artifice de narration sympathique : l’inclusion d’une petite souris qui se balade dans la pension. Elle ne sert à rien à l’intrigue, mais certaines scènes qui se passent à l’abri des regards sont filmées de son point de vue (au ras du sol, avec un effet de lentille déformante), ce qui permet de montrer des choses sans les montrer clairement avec cette mystérieuse vision déformée.
TEMOIN MUET (1997) de Edward Bennett
Poirot et Hastings sont invités à Windermere pour assister à une tentative de record de vitesse de Charles Arundell organisée sur le lac Windermere. Lors de leur séjour, Miss Arundell, la tante de Charles, échappe à la mort, lors d’une chute dans les escaliers apparemment causée par la balle de son chien Bob, un fox-terrier. Elle ne croit pas à l’accident et confie à Poirot craindre pour sa vie. Le détective lui conseille de changer son testament et de le faire savoir, afin de décourager ses héritiers. Malgré cela, quelques jours plus tard, elle est retrouvée morte. Crise cardiaque ? Ou empoisonnement ? Et pour quel motif au final puisque son testament a été changé en faveur de son aide de chambre Wilhelmina Lawson ? Est-ce elle la coupable ? L’ennui, c’est qu’elle ignorait complètement la teneur du nouveau testament.
Deux sœurs médiums, Isabel et Julia Tripp, offrent leur aide à Poirot dans son enquête, mais celui-ci, qui ne croit pas au surnaturel, leur préfère un témoin muet : le chien Bob.
Non, n’allez pas imaginer que le chien va tout raconter à Poirot. Mais malgré tout sa présence sur le lieu du crime va aider Poirot à y voir plus clair. Car le chien a ses manies. Et il semble impossible que le premier « accident » de la victime soit lié au chien.
La plus grande question qu’on se pose durant cette enquête c’est pourquoi avoir tué Miss Arundel alors que tous les suspects savaient parfaitement que son testament avait été changé ? Il ne semble plus y avoir de mobile. Et un meurtre sans mobile…c’est compliqué !
C’est une affaire très prenante qu’on nous propose ici. Plusieurs raisons à cela : bon déjà le chien, à qui il faudrait donner un Oscar, et l’amusante relation avec Poirot qui va s’attacher à l’animal. Mais aussi les deux vieilles folles médiums qui évidemment brouillent les pistes mais ajoutent une touche d’humour. Et enfin tout simplement la révélation finale particulièrement bien amenée.
CINQ PETITS COCHONS (2003) de Paul Unwin
Une jeune femme du nom de Carla demande à Hercule Poirot d’enquêter sur la culpabilité de sa défunte mère Caroline Crale qui a été condamnée pour avoir assassiné son époux Amyas. Carla ayant été envoyée au Canada après cette tragédie à l’âge de 5 ans à peine, elle n’a jamais compris ce qui avait pu se passer. Poirot va donc enquêter en interrogent les 5 personnes présentes le jour du meurtre, quatorze ans auparavant. Il y a l’ami d’enfance d’Amyas, Philip Blake. Il y a aussi Meredith Blake (le frère de Philip), Elsa Greer (plus ou moins la maitresse d’Amyas), Cecilia Williams (la gouvernante) et enfin Angela Warren (la sœur de Caroline.)
Tous ces personnages ont leur version à raconter et chacun leurs raisons de croire à la culpabilité de Caroline. Mais dans ce climat de jalousie et querelles familiales, de tromperies et autres secrets, Caroline était-elle la seule à avoir un mobile pour tuer Amyas ? Et pourquoi Caroline semble-t-elle avoir accepté son sort ? Etait-elle vraiment la meurtrière ou voulait-elle protéger quelqu’un ?
Poirot ne va pas pouvoir se baser sur des preuves puisque l’affaire a été classée il y a 14 ans. Toute l’enquête repose sur la confrontation de témoignages. Et c’est là l’originalité de cette affaire dont le tueur ne pourra de toutes façons plus être arrêté.
Je suis obligé de parler de cet épisode car l’enquête est très bien, et racontée de manière très compréhensible. Mais force est de constater qu’il est un poil moins bon sur un plan plus technique. C’est une enquête qui se voit donc confronter les versions de cinq témoins. Et ceci est fait au travers de flash-back évidemment. Et pour je ne sais quelle raison, le cadreur qui s’occupe des flash-back semble avoir la tremblote. Durant pas mal de scènes, la caméra bouge un peu trop. C’est peut-être un effet voulu pour simuler une façon de filmer amateur « caméra à l’épaule » évoquant des souvenirs d’une journée d’été, comme si chaque personnage avait tourné son petit film souvenir de cette tragique journée. Mais c’est un poil agaçant !
Au-delà de ça, cela reste un bon épisode. David Suchet a pris de l’âge mais ça ne gêne en rien. C’est même un intérêt de la série de voir le même acteur au fil de toutes ces enquêtes prendre de l’âge avec son personnage. Il n’est ici pas très présent à l’image puisque la majeure partie de film est consacrée aux flash-back de chaque témoin. L’interprétation est bonne et l’enquête prenante et originale dans sa mise en scène. Il y a juste quelques maladresses sur le plan purement technique. J’ai même remarqué un plan où une femme qui est censée avoir un œil crevé a subitement ses deux yeux. Bon…c’est un plan de profil alors ils se sont peut-être dit qu’on n’allait pas voir le deuxième œil. Mais là encore, Jean-Michel-cadrage a fait des siennes en filmant un peu de ¾. Oups ! Bref…ce sont des détails qui font qu’on ressent davantage l’impression d’être devant une série TV et non un film de cinéma. Mais on passe tout de même un bon moment.
MORT SUR LE NIL (2004)
Linet Ridgeway, une des jeunes femmes les plus riches d’Angleterre, passe sa lune de miel en Égypte avec Simon Doyle. Malheureusement pour eux, Jacqueline Bellefort, l’ex-fiancée de Simon, les harcèle en les suivant partout. Hercule Poirot, qui était là simplement en vacances, va intervenir auprès de Jacqueline pour lui dire de ne pas faire de bêtise. Mais la jeune femme, désespérée, avouera même avoir songé à tuer Linet d’une balle dans la tête. Finalement, lors d’une croisière sur le Nil à laquelle participent Poirot, Linet, Simon, Jacqueline ainsi que d’autres voyageurs aisés qui gravitent autour de Linet, cette dernière est retrouvée assassinée dans sa chambre…d’une balle dans la tête. Tout accuse Jacqueline, qui a d’ailleurs passé la soirée précédente à boire. L’ennui, c’est qu’elle a un alibi. En fait…tous les passagers du bateau semblent en avoir un.
Une des enquêtes les plus connues du détective, MORT SUR LE NIL a été adapté bon nombre de fois au cinéma (et on attend aussi la version de Kenneth Brannagh qui devait sortir fin 2020 mais repoussée pour cause de pandémie.) Cette version filmée pour la TV ne fait nullement honte à l’histoire originale et s’avère être un excellent épisode. Pour un téléfilm, la production-value (la qualité des décors, des costumes, la reconstitution) est au-dessus de la moyenne avec de splendides plans du Nil et du panorama égyptien.
Le meurtre met du temps à arriver dans cette histoire, et on découvre d’abord qui sont les personnages qui gravitent autour de la victime lors de ce voyage en Egypte. Puis survient le meurtre, sur le bateau. Et on bascule dans une enquête maritime. Et j’adore ça ! Je ne sais pas exactement pourquoi, mais j’adore les histoires de mystères (ou les films d’horreur…mais ça manque un peu à ce niveau) se déroulant sur un bateau. Sans doute parce que cela permet de magnifiques plans en extérieur sur la mer (ou le fleuve en l’occurrence) tout en restant un espace « clos » (ou du moins dont il est difficile de s’échapper à moins d’être un champion de la nage) et donc propice à la confrontation. Bref un huis-clos en extérieur quoi…aussi contradictoire que ce soit.
L’interprétation des acteurs est toujours aussi bonne. Et d’ailleurs on trouve dans cet épisode une Emily Blunt assez jeune dans le rôle de la victime Linet Doyle, avant que sa carrière décolle. David Suchet, en vieillissant, confère à Poirot une aura plus triste qui se ressent dans le film. Il est évidemment toujours brillant, mais du haut de son âge plus avancé, il constate qu’il est passé à côté de beaucoup de choses dans la vie. C’est un sujet qui reviendra plus tard, notamment dans LA TROISIEME FILLE où Poirot avouera lui-même ne pas comprendre les mystères de l’amour et être passé à côté. Ce sont de brèves phrases glissées par ci, par-là, sans grande emphase sur le sujet, mais qui donne au personnage de cet éternel génie solitaire…un petit côté tragique. Et c’est cette légère continuité entre les épisodes, et le fait que ce soit le même acteur qui joue le personnage au fil des années en vieillissant, qui lui confère quelque chose que ses autres interprètes n’ont pas.
LA TROISIEME FILLE
Une jeune femme du nom de Norma Restarick pense avoir commis un meurtre. Mais elle n’en est pas sûre. Voilà un pitch de départ plutôt curieux. C’est ce que pense Poirot au début aussi. Et il ne s’intéresse que de loin à l’enquête. Puis le corps de Lavinia Seagram, l’ancienne nounou de Norma, est retrouvé. Les deux autres filles implicitement évoquées dans le titre sont les colocataires de Norma, Claudia et Frances. On comprend que Norma souffre de problèmes psychologiques depuis toute jeune lorsqu’elle a assisté au suicide de sa mère. Mais donc, a-t-elle vraiment tué ? Ou quelqu’un essaie-t-il de lui faire porter le chapeau ? Et finalement, à qui peut profiter le meurtre de la nounou ? De nombreux personnages (et autant de pistes possibles à suivre, comme souvent) gravitent autour de Norma : le jeune peintre David Baker, Sir Roderick Horsefield (l’oncle de Norma), Sonia (la maitresse de ce dernier), les deux colocataires de Norma, etc.
Au-delà de l’enquête, l’intérêt de cette aventure repose aussi sur la relation entre Poirot et son amie Mrs. Oliver, une écrivaine de romans policiers qui essaie aussi de mener son enquête et de confronter ses conclusions à celles de Poirot. Elle a un côté un peu « fofolle » et a évidemment tendance à faire fausse route mais ses échanges avec Poirot sont en général assez amusants.
DRAME EN TROIS ACTES
Sir Charles Cartwright, célèbre acteur et vieille connaissance de Poirot, invite du monde chez lui, dont des auteurs en vogue et un peu de gratin de la haute société. Durant la soirée, un des invités, le Révérend Babbington s’effondre, mort. Rien pourtant ne permet de conclure à un meurtre : pas de trace de poison dans son verre, aucun ennemi au monde. Hercule Poirot ne commencera à froncer les sourcils qu’après un deuxième décès, dans des circonstances similaires, lors d’un autre repas : celui d’un médecin, le Dr. Strange (non, pas celui-là !) Puis il y aura encore un dernier meurtre qui achèvera de conforter Poirot dans l’idée qu’il s’agit d’une machination complexe orchestré de main de maitre pour tromper les enquêteurs. Parmi les suspects : tous les invités évidemment.
Dans ce très bon épisode, Poirot mène l’enquête avec l’aide de son camarade Sir Charles ainsi que celle de miss Hermione Lytton Gore (surnommée Egg), jeune fille pétillante et curieuse dont Sir Charles est amoureux. Cette dernière était aussi présente parmi les suspects les soirs des deux premiers meurtres. La complexité de l’enquête vient du mobile impossible à définir, et de l’absence de lien entre le Révérend Babbington et le Dr. Strange. De plus, il sera découvert que la seconde victime a été empoisonné. Ce qui laisse penser que c’était le cas pour la première aussi. Mais pourquoi n’a-t-on retrouvé aucune trace de poison dans le verre ?
Si j’ai sélectionné cet épisode, c’est d’abord pour l’enquête évidemment, mais aussi pour le profil intéressant du coupable et ses motivations, ainsi que le final dramatique (il se déroule d’ailleurs sur une scène au lieu et place d’une répétition pour renforcer l’aspect théâtral des révélations de Poirot.) C’est une histoire plus tragique que d’autres, qui ne laissera pas grand monde indemne. Et tout le casting joue très justement.
UNE MEMOIRE D’ELEPHANT
Mrs. Ariadne Oliver, l’amie écrivaine un brin excentrique de Poirot se voit confier par sa nièce Celia Ravenscroft la tâche de rouvrir l’enquête sur la mort de ses parents, retrouvés tous les deux morts d’une balle dans la tête treize ans plus tôt. Une affaire qui avait été classée en double suicide.
Ariadne Olivier demande alors l’aide de Poirot mais celui-ci est déjà occupé sur un autre meurtre, bien plus actuel : celui du père du Dr Willoughby, un ami personnel. Mais au fur et à mesure de l’avancement des deux enquêtes, Poirot va se rendre compte qu’elles pourraient bien être liées.
Premier épisode de la dernière saison, UNE MEMOIRE D’ELEPHANT nous propose une double enquête bien ficelée où il va falloir faire resurgir de vieux démons du passé pour dénouer les fils du présent. Le tout saupoudré d’une dose humour agréable avec Mrs. Oliver et Poirot qui se tirent un peu dans les pattes avant de se rendre compte qu’ils enquêtent sur la même chose.
C’est Zoë Wanamaker qui interprète Ariadne Oliver (la professeure Bibine, instructrice hardcore du vol sur balais dans HARRY POTTER.) Elle joue très bien et ses expressions faciales sont assez cocasses. Elle et Poirot font la paire. Selon les connaisseurs de l’œuvre d’Agatha Christie, le personnage de Mrs. Oliver serait une transposition auto-parodique de la romancière dans son univers de fiction.
Trailer de la dernière saison
Voilà pour un tour d’horizon des épisodes qui m’ont plu. J’en ai vu d’autres qui valent le coup évidemment comme LE CRIME DU GOLF, LES VACANCES D’HERCULE POIROT où il doit enquêter sur un meurtre dans une station balnéaire, CARTES SUR TABLE (mais il ressemble un peu à DRAME EN TROIS ACTES qui a ma préférence) ou encore LE CRIME DE L’ORIENT-EXPRESS (mais il est super connu.) De toutes façons, je ne peux pas parler de tous. Ceux qui m’ont moins marqué sont : LE COUTEAU SUR LA NUQUE, MEURTRE EN MESOPOTAMIE, LES QUATRE, LE MEURTRE DE ROGER ACKROYD. Par contre j’aurais bien regardé le tout dernier, celui où il meurt, HERCULE POIROT QUITTE LA SCENE, mais les 3 derniers épisodes ne sont curieusement pas inclus dans ces coffrets « les grandes affaires » et il me faudra acheter la saison 13 pour ça.
BO du jour :
Le dernier passé régulièrement sur breizh tv ou TMC et se trouve régulièrement sur les replay.
Merci bien évidemment, j’adore cette série. revenant à mes fondamentaux… j’ai appris à lire dans Spécial Strange (véridique) mais les premiers romans que j’ai su lire de bouts en bouts furent ceux d’Agatha Christie, qui possède une plume concise et incisive…la meilleure du genre « whodunnit »
Le Poirot de Suchet est bien évidemment au dessus de la mêlée mais à plusieurs têtes….
avec ma fille, on a une prédilection pour LE CHAT ET LES PIGEONS,DRAME EN TROIS ACTES, MORT SUR LE NIL et de manière générale ceux qui font allusion à l’archéologie comme MEURTRE EN MÉSOPOTAMIE et RENDEZ VOUS AVEC LA MORT
et moi j’ai j’ai vraiment adoré JE NE SUIS PAS COUPABLE et TÉMOIN MUET sans oublier un épisode rarement diffusé LE TRAIN BLEU.
MEURTRE EN MÉSOPOTAMIE j’ai eu du mal avec la révélation finale.
Souvent j’ai du mal quand il s’agit de personnages qui ont pris l’identité d’un autre. Ok à l’époque ça devait être plus simple qu’aujourd’hui mais là…bon tu connais le twist…et tu te demandes comment la femme du mec ne s’est aperçu de rien quand même…
J’ai vu tous ces que tu mentionnes sauf LE CHAT ET LES PIGEONS. Tous bien.
Je n’ai par contre pas lu des masses de romans dont c’est tiré…
Le dernier que j’ai vu c’est LE VALLON. Je l’ai trouvé très bien aussi avec les gens qui prennent le parti du tueur et déplacent les soupçons.
Et j’ai vu le tout dernier depuis l’écriture de l’article^^
LA DERNIÈRE ÉNIGME doit être mit en parallèle avec MYSTÉRIEUSES AFFAIRES DE STYLES où Poirot revient, renoue avec Hastings etc…je le trouve capillotracté mais j’aime bien quand même…
j’ai lu les bouquins certains plusieurs fois, c’est le socle de mon parcours de lecteur avec les Alice Roy de la bibliothèque verte!
a la lecture, on sent qu’elle a un sorte d’univers où le réalisme est un peu tordu par certains principes auxquels l’autrice croit dur comme fer, comme l’hérédité ( les chiens font des chats) l’atavisme (le sang chaud des irlandais coulait danses veines depuis la mésalliance de son grand père…) ou même A qui profite le crime? (peu de meurtres sont passionnels ou sans motif intéressés…) et comme tu le précises, pourquoi des gens disparaissent dans des coins reculés de la planète pour finalement resurgir sous un nouveau nom sans que personne ne s’en apercoivent?
la série est à ce titre très adroite, forçant l’aspect ironique sur les cotés les plus réacs de Christie pour en faire au contraire une sorte de dénonciation, voire même faire le portrait d’une bourgeoisie tellement imbue d’elle même qu’elle est facile à duper par quelque tour de passe passe… c’est vrai quoi qui fait attention au serveur? ce serait même incongru…
« peu de meurtres sont passionnels ou sans motif intéressés »
C’est le cas dans LE VALLON^^ C’est pour ça que je l’ai bien aimé, ça change.
Oui le dernier j’ai senti que ça faisait référence à une première affaire ou Hastings et Poirot ont enquêté. Pas vu.
En capillotracté mais que j’ai bien aimé, il y a aussi LES TRAVAUX D’HERCULE qui est en fait un mélange de nouvelles dont une même pas terminée je crois rassemblées en une seule histoire…plus ou moins cohérente.^^ Mais je trouve qu’ils ont fait un bon boulot quand même.
« la série est à ce titre très adroite, forçant l’aspect ironique sur les cotés les plus réacs de Christie pour en faire au contraire une sorte de dénonciation, voire même faire le portrait d’une bourgeoisie tellement imbue d’elle même qu’elle est facile à duper par quelque tour de passe passe… c’est vrai quoi qui fait attention au serveur? ce serait même incongru…é
Pour ça oui c’est bien fait et ça ne me dérange pas. Dans LA TROISIEME FILLE il y a aussi une histoire d’usurpation d’identité qui est mieux passée pour moi.
Dans le cas de MEURTRE EN MESOPOTAMIE le souci que j’ai c’est que ça concerne 2 personnes très proches…intimes…physiquement^^ Comment tu peux ne pas reconnaitre la personne ?
« Alors vous me connaissez, moi les séries TV…je trouve ça long, chronophage, et donc je ne cours pas après. »
Tout comme moi…😀😀😀
Et en plus, j’ai toujours boudé les adaptations des livres d’Agatha Christie à la télé ou au cinéma.
Par contre j’ai lu quelques uns de ses romans durant mon adolescence. Il y avait, à la maison, une petite collection aux éditions du masque.
Du coup, je n’ai vu aucun des téléfilms présentés.
Cependant je suis tombé par hasard sur la diffusion d’une mini-série en 3 épisodes des « DIX PETITS NÈGRES » à la télé et j’ai adoré cette adaptation. Elle est formidable.
Ce qui est amusant, c’est que lorsque j’ai commencé à la visionner, j’ignorais qu’il s’agissait de l’œuvre d’Agatha Christie.
Tout simplement parce qu’elle a été rebaptisé « ILS ÉTAIENT DIX » !
Notre société actuelle nous obligeant à ne plus utiliser de titre polémique….quitte à le modifier…même si l’œuvre à bientôt 1 siècle et que ce titre est ancré dans la mémoire collective.
La BO: Génial….The Voice quoi… Et si mon oreille ne me fait pas défaut j’ai cru aussi reconnaître Sammy Davis Jr aux côtés de Sinatra.👍
Ne me lancez pas sur ce sujet…
je suis navré et cela pour une bonne simple raison, c’est pas parce qu’on va « effacer » certains détails gênants que la notion va disparaître comme par enchantement ensuite ce révisionnisme ne sert qu’à effacer les preuves… étrange pour du policier…
Ouais non on ne va pas reparler de ces conneries…
Je suis d’accord avec toi Surfer évidemment. Mais on s’énerve dans le vent à protester contre ça.
Pour moi effacer les vieux écrits, les vieux titres, s’offusquer des mots utilisés dans des films qui se déroulent durant l’apartheid, c’est même nier les faits et prétendre que ça n’a jamais existé…c’est de la connerie pure.
La BO : j’ai eu du bol j’ai trouvé une chouette chanson qui correspondait à l’époque des aventures de Poirot (bon ok pas tout à fait. Sinatra avait entre 3 et 24 ans entre les 2 guerres^^) sur des images de Poirot.
J’ai lu un certain nombre d’Agatha Christie étant jeune, plusieurs dizaines, environ la moitié de ce qu’elle a écrit. Je me rends compte que je suis très conservateur et que je les préfère dans leur forme originelle plutôt qu’en adaptation.
Ce qui n’empêche pas que cette présentation m’a beaucoup intéressé, à la fois parce que je découvre totalement cet acteur qui a incarné Poirot pendant plus de 20 ans : belle pérennité. A la fois parce que cet article constitue une analyse en creux des types de mécanismes d’enquête, et des solutions d’adaptation de romans où les dialogues priment sur l’action, sans oublier le défi de rendre intelligible la scène d’explication finale.
Je n’ai pas encore lu l’article. mais je « l’archive » pour le lire bien comme il faut quand ce sera le bon moment…
A ce jour je n’ai lu aucun roman et je n’ai regardé que les adaptation Cinéma. Et je les ai toutes aimées, y compris la dernière par Branagh.
Je crois que j’ai finalement une légère préférence pour LE CRIME DE L’ORIENT EXPRESS version série TV que celle de Brannagh. Celle cinéma a plus de moyens évidemment, avec super casting machin, mais de base le train ne se retrouve pas coincé dans la neige, il font juste un arrêt à un moment. Dans la version TV le train est bloqué, le chauffage coupé, personne ne doit sortir à cause du meurtre, et la révélation finale est un peu moins à l’avantage de Poirot dans le sens où, même s’il a tout compris, il est dans une position délicate et semble, comme tout le monde, trop fatigué et transis de froid pour faire son show. La fin est un peu amère pour lui. C’est assez cool que ce soit différent cela dit. On peut aimer les 2 versions (voire 3, ou 4…il a été adapté plein de fois celui là…)
Je suis surtout content d’avoir vu toutes les autres enquêtes jamais adaptées au cinéma. ça fait un paquet de bonnes petites histoires. Le casting est souvent bon même si ce ne sont pas des acteurs bien connus.
Et parfois on voit passer des acteurs comme Emily Blunt, Michael Fassbender, Toby Jones, Tim Curry, John Hannah, etc.
Merci Mattie pour l’article, tu m’éclaires énormément ! Je regardais cette série il y a très longtemps, je ne m’en souviens pas beaucoup, juste quelques scènes. Autant te dire que je pense donc n’avoir vu aucun des épisodes que tu cites, le seul potentiellement vu, ce serait le premier, ABC contre Poirot, que je crois bien avoir lu. Mais au final j’ai très peu de souvenirs des énigmes de Christie (à part Dix petits nègres évidemment). Je me souviens avoir adoré LES QUATRE en livre.
Je me souviens du Mort sur le Nil au cinéma, avec Peter Ustinov, pas celui-ci que je n’ai sûrement jamais vue. Tu as vu le Dracula de Steven Moffat ? Trois épisodes de 1h30. Si tu ne l’as pas vu je te conseille fortement le film TRIANGLE que j’adorerai revoir. Et j’ai trouvé Le vaisseau de l’angoisse vraiment cool.
J’ai récemment vu David Suchet dans un film d’action à la Jason Bourne, pas trop mal d’ailleurs, AMERICAN ASSASSIN (2016 ou 2017). Je ne l’avais pas reconnu avant de voir son nom au générique !
C’est donc une série anthologique puisque chaque épisode est indépendant. J’ai plus lu d’Agatha Christie quand j’étais ado que de Conan Doyle, je suis vraiment habitué à Miss Marple (celle qui a inspiré Ariadne Oliver) et Hercule Poirot, et Suchet l’incarne parfaitement par rapport à mes souvenirs.
Du coup tu me donnes envie d’essayer, va falloir que je note ça dans un coin. Enfinm très bon titre, une phrase ressassée sans cesse par Poirot…
La BO : c’est le Rat Pack ? Frank et Sammy pour sûr non ? C’est cool ça, il faut que j’en choppe, ceux que j’avais en CD étaient d’une qualité honteuse, impossible à écouter.
« Je me souviens avoir adoré LES QUATRE en livre. »
J’ai eu du mal avec celui-là. Je l’ai trouvé super capillotracté. Toutes ces inventions de 4 personnes dangereuses alors qu’il n’y en a qu’un , et tout ça fait pour l’amour d’une femme. Très grandiloquent et tortueux pour pas grand chose selon moi…
« Si tu ne l’as pas vu je te conseille fortement le film TRIANGLE que j’adorerai revoir. »
Ouais. Concept cool. Mais…comment dire ? Il y a toujours des erreurs avec ces trucs de boucle temporelle. Et maniaque comme je suis, ça me gêne toujours. Je ne me souviens plus en détail mais il y a d’énormes problèmes. Tous les cadavres restent par exemple. Ok…c’est une règle de cet univers, j’accepte…mais pourquoi d’autres trucs disparaissent , et pourquoi des trucs cassés se réparent ? Ou des trucs écrits sur les miroirs restent ? Bref…je sais, je suis chiant, mais pas moyen pour moi avec ces trucs de voyages temporels, ça ne marche jamais.
Le vaisseau de l’angoisse ? Euh…il a très mauvaise réputation, il est très mal noté^^ ça semble être un truc d’horreur un peu nul des années 2000. Mais bon…à voir si tu dis que c’est potable. D’un côté j’aime bien Un cri dans l’océan qui est un peu couillon aussi^^ Mais avec un casting sympa et des effets gores assez bien faits (des CGI bien nuls de la fin des années 1990 par contre^^)
Sinon oui Suchet est très bon dans ce rôle. ça lui correspond bien, et il joue bien le mec un peu maniaque, maniéré et courtois. Je vais avoir du mal à voir d’autres acteurs dans ce rôle maintenant…
Je l’ai toujours vu seulement dans des seconds rôles au cinéma. Il est présent dans Meurtre parfait aussi, le remake du crime était presque parfait d’Hitchcock.
On m’a parlé aussi de Miss Marpe. Ce perso et celui d’Ariadne sont plutôt directement inspirés d’Agatha Christie elle-même non ?^^
Pour les QUATRE je me souviens avoir adoré mais je n’en ai aucun souvenir 😀
Pas vu Un cri dans l’océan. LE VAISSEAU n’est pas un grand film mais il se suit sans déplaisir et je trouve la partie horreur plutôt réussie, y compris graphiquement.
Oui Miss Marple est un peu inspiré de Agatha elle-même en effet, mais je t’avouerai ne pas en savoir davantage.
J’ai maintes fois dit à Matt que LE VAISSEAU DE L’ANGOISSE était un excellent film de SF/Horreur de série B . Quasi du Lovecraft qui ne dit pas son nom. Mais y a rien à faire : Il a dû lire, ou on a dû lui dire un truc, je sais pas quoi, et il veut rien entendre… 🙄
Nan mais…t’es sûr que tu ne confonds pas avec le vaiseau de l’au delà ?
Il y a ça :
https://images.app.goo.gl/zCYNYNquzoriMLei6
et il y a ça :
https://images.app.goo.gl/dQdnKcN4beJqJABE6
Ah oué, merde… ké couillon (moi)… 😞
Bon, j’ai vu LE VAISSEAU DE L’ANGOISSE, c’était rigolo et bien fait, ça passait tout seul, mais aucun souvenir à part ça (la scène d’intro est énorme, le reste, me rappelle pas…)…
Par contre LE VAISSEAU DE L’AU-DELA est un film que j’ai dans ma DVDthèque, quoi. Bon. Tu as fini par le voir ou toujours pas ??? 👺
Bah non, c’est du Paul WS Anderson^^
J’ai du voir des bouts en VHS quand j’étais gamin et que mon frère l’avait.
J’ai vu des videos dessus. ça a l’air super couillon avec un black qui fait des vannes de merde, et une direction d’acteurs bien digne de ce réal…
Après il semble y avoir des délires à la Clive Barker bien trash avec cette histoire d’enfer dans l’espace mais bon…honnêtement j’ai du mal à me motiver pour voir ça.
Certains disent que c’est le meilleur film de ce mec (mais vu le niveau du reste, ça ne veut pas dire que c’est extra^^)
Et il parait aussi qu’il a été ultra cut au montage et qu’il manque plein de scènes initialement prévues pour que ce soit moins gore.
Donc me motiver pour un film de WS Anderson qui en plus a été charcuté au montage…dur dur
En fait ça me donne l’impression d’être une sorte de Ghosts of mars…
Et je sais que certains d’entre vous aiment bien ce machin tout naze soporifique plein de persos de gros beauf…mais pas moi. Donc ça me donne l’impression que je ne peux pas trop me fier à vos avis sur ce coup-là^^
Oui, énorme première scène dans LE VAISSEAU DE L’ANGOISSE (GHOST SHIP en VO). Par contre je ne me souviens pas avoir vu Event Horizon.
J’ai réussi à trouve UNE bonne critique au milieu de toutes celles qui disent que ça pue la merde et que c’est du grand-guignol^^
T’as vu je fais des efforts quand même ! ^^
https://www.sfmag.net/spip.php?article8974
Même si bon, il ne dit pas que c’est l’extase non plus.
J’ai du mal avec le ciné des années 90/2000 où je trouve qu’il n’y avait aucune subtilité par rapport aux films plus vieux. C’était toujours des trucs qui font « bouh » au détour d’une porte, des effets gores gratuits, des persos super beauf et débiles qui sortent des vannes.
En fait je vois pas en quoi c’est mieux que des blockbusters qui font des vannes pour gamins. C’est pas pour gamins, certes…mais vulgaire = adulte ?
Je crois que de nos jours les années 90/début 2000 c’est là ou j’aime le moins de films. Mêmes les actionners dont certains sont friands, je trouve ça insupportable. On reprend les clichés de persos super beauf qui ont été inauguré dans des bons films comme Aliens de Cameron ou Predator de McTiernan, on exagère à 2000% pour en faire des personnages de sitcom débiles qui font des vannes graveleuses même au moment de mourir, on met un perso trop cool badass monolithique comme un Terminator (même si le Terminator c’était justifié par le fait que c’est un robot) et on obtient tous ces films indigestes avec une bande de rebus stupides, qu’ils soient militaires ou même scientifiques…avec toujours le black de service qui fait des black à la Will Smith…pouh là là je ne peux plus ce cinéma…
Même Riddick tu vois j’ai abandonné en plein milieu…
Ce que je crains avec ce vaisseau de l’angoisse, c’est que c’est une production Dark Castle.
Et leurs films souffraient tous de la même chose : un bon pitch de départ, une photographie assez soignée, et puis la dégringolade dans le n’importe quoi ridicule.
J’avais vu « la maison de l’horreur » Une sorte de remake de house on haunted hill de 1959 avec Vincent Price.
ça commençait pas mal. Bon casting : Famke Janssen, Geoffrey Rush (qui est un second Vincent Price ! Il me fait vraiment penser à lui), un super décor de maison cauchemardesque qui était un ancien asile avec un docteur cinglé (Jeffrey Combs…qu’on voit en fantôme) qui expérimentait des trucs terribles sur ses patients. Bonne ambiance au dabut…
Et puis dans le dernier tiers, paf un gros fantôme en CGI qui fait « AGRAGROU je suis méchant » et volète gaiement en poursuivant nos héros…
Ah…
Bon…
Il me semble bien que tu me parlais de event horizon. Qui n’a rien à voir avec ce dont je parlais dans l’article parce que si tu l’avais lu (boutade, boutade, je sais que t’as dit que tu verrais ça plus tard^^) tu saurais que j’ai dis que j’aime les trucs qui se passent sur l’eau, dans un bateau. D’où les recommandations de Jyrille^^
Et Event horizon je n’ai en effet pas confiance, c’est signé Paul WS Anderson qui est un des pires réal du monde pour moi.
Bravo, je n’aurais pas songé à proposer cette série TV pour le blog et pourtant j’ai regardé nombre d’épisodes et je l’apprécie beaucoup.
1 – La personnalité d’Hercule Poirot (que tu brosses bien dans ton article) est attachante. Il est certes vaniteux mais le script lui réserve fréquemment des déconvenues voire des petites humiliations, ce qui le rend beaucoup moins agaçant que certains héros de séries modernes, qui savent tout sur tout et se la pètent grave.
La série de France 2, Les petits meurtres d’Agatha Christie, perd beaucoup du fait de ses personnages têtes-à-claques et aussi avec les transpositions dans d’autres époques, cf point suivant.
2 – Le contexte historique des épisodes exerce un certain charme sur moi. Ces demeures anglaises cossues avec les domestiques, c’est une ambiance de fiction que j’aime bien (bon vivre à l’époque, si on était larbin, ça devait pas être bonheur, mais à regarder sur petit écran, il y a un certain cachet).
3 – Les scénarios sont costauds et plein de fausses pistes, d’apparences trompeuses (au point où il m’a souvent fallu plusieurs visionnages pour ne plus me faire surprendre…)
4 – J’affectionne les épisodes où apparait Hastings, le sidekick peu doué de Poirot
5 – Le dernier épisode est très réussi (j’avais lu le bouquin avant de voir l’adaptation). Parmi ceux que j’ai le plus revus, il y a aussi le Noel d’Hercule Poirot et Madame Mc Ginty est morte…
Le Poirot de David Suchet est ma référence pour le personnage et j’ai tendance à être déçu par d’autres inteprétations (par exemple, je trouve que Kenneth Brannagh se la pète trop). Une version récente en mini-série avec John Malkovitch ne m’avait pas non plu convaincu.
Merci de ton retour. Pour une fois que je parle de trucs de ciné que tu apprécies^^
1.Même sans subir de déconvenues, il reste attachant je trouve parce qu’il a beau être vaniteux, on ne sent pas de méchanceté non plus. Il reste courtois et sympathique. C’est peut être aussi le jeu d’acteur de Suchet qui fait ça^^ Et les passages ou il est dégouté par la cuisine de Japp ou son rendez-vous chez le dentiste, ou quand il est super maniaque, ça donne l’impression qu’il n’est pas juste fort mais qu’il est maniaque.
2.Pareil
3.C’est en effet souvent bien écrit, et bien adapté à l’écran. Mais oui, il faut suivre. L’épisode que j’ai trouvé bien tordu c’est UN, DEUX, TROIS avec le dentiste mort. Alors qu’en fait…tu peux percuter direct qu’il y a un souci quand c’est une autre actrice qui joue la fameuse Mabelle qu’on a vu au début. la première fois j’ai même pas fait gaffe…
4.J’aime bien Hastings. Mais Japp aussi^^
5.Le Noel d’Hercule Poirot est chouette. J’ai un peu moins aimé Madame McGinty.
Mattie Boy, dépuceleur de l’ignorance tringaliene depuis 2015. Je n’ai jamais lu ou vu d’Hercule Poirot pour des raisons plus snobs les unes que les autres : ce nom que je trouve ridicule, les couvertures d’Agatha Christie jaunes et noire trop littérature de gare pour moi et euh…l’apparence physique du bonhomme qui ne me fait pas rêver non plus (quand celle de Sherlock affûtée et étrange me parle).
Je me le note, peut être pour une une première approche en roman cet été.
Le côté vaniteux du personnage ne me dérange pas : c’est ce que j’appréciais chez House par exemple.
Merci encore.
Il y a des couvertures de Christie plutôt jolies dans d’autres éditions :
https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51XXcHTEAuL._SX352_BO1,204,203,200_.jpg
https://i.pinimg.com/originals/d4/7b/5b/d47b5b81794b1b29707247747130e6b3.jpg
https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51SrMLC6thL._SX317_BO1,204,203,200_.jpg
https://i.pinimg.com/originals/6b/ca/d0/6bcad0b6dbd16c038cc011ff9f1fbebc.jpg
J’aime beaucoup son allure pas du tout « beau gosse cool » au contraire moi^^
Petit bonhomme raffiné super intelligent qui ne paie pas de mine.
Et tu sais des fois, il suffit d’un bon acteur aussi pour te faire apprécier n’importe quel look.
Et pour ce qui est du look, moi c’est exactement ce qu’il me fallait.
J’en ai ras le bol des héros grands et beaux et minces et cool et voyous et tombeurs, etc etc.
Là c’est un bonhomme qui ne paie pas de mine, mais bien habillé, soucieux de sa diction et de sa culture, ordonné, calme, un peu maniaque histoire qu’il soit un peu rigolo et nous paraisse humain sans être un connard vulgaire.
Salut Matt
J ai vu il y a peu une version d Abc avec Malkovitch qui, ne connaissant pas les originaux, m a assez plu. Belle reconstitution et personnages très attachants, notamment un Poirot vieillissant qui a perdu de son aura. Je ne sais pas si dans l original c était déjà le cas. En tous les cas ton article donne envie!
Par ailleurs j ai bien aimé A couteaux tirés qui évidemment reprend l ambiance d Agatha Christie pour sa décontraction et son humour, peut être tout de même un peu trop calibré.
Et sinon toi qui aime le cinéma asiatique je me suis penché sur Shame ans duty qui mélange à notre époque l Angleterre et Japon ; Gangs et Yakuzas.
J ai pas encore fini mais l action reposant sur 2 intrigues dans deux pays différents m a emballé, comme l avait fait Chimamerica qui mêlait les événements en Chine et en Amérique et qui se re appropriait les codes des genres, et qui pour moi était l une des meilleures mini série il y a peu
Hello
La version avec Malkovitch ne me dit rien. Non, il n’est pas vieillissant à la base. Pas pour cette enquête. C’est une réinterprétation complète. Il parait aussi qu’il y a un twist qui n’a rien à voir à la fin. JP m’avait dit n’avoir pas aimé ça. Bon…je sais pas, j’ai pas vu. Mais honnêtement ça ne me fait pas envie du tout. Et je ne vois pas du tout Malkovitch dans le rôle.
On m’a parlé aussi de A couteaux tirés. Je sais plus qui. Là pourquoi pas, ça peut m’intéresser^^
Connais pas Shame ans duty. A voir, pourquoi pas. 8 épisodes c’est pas trop long.
Mais maintenant, à moins de tout pirater, je peux rien voir de ces trucs pris en otage par ces services de streaming de merde. Et je refuse de m’abonner à X trucs pour voir X films qui ont le malheur d’être détenus chacun par une chaine différente.
Je n’ai jamais vu la série avec David Suchet (à peine un épisode, peut-être ?!), ne connaissant, pour incarner Poirot à l’écran, que l’excellentissime Peter Ustinov (pourtant, je l’avoue, à des kilomètres -physiquement ET aussi dans ce qu’il dégage de décontraction dilettante- du personnage inventé par Agatha Christie)… On a du mal à imaginer que cet Hercule Poirot-là n’est jamais connu l’amour, par exemple.
David Suchet est bien d’avantage l’incarnation imaginée par l’auteur, du crâne ovoïde aux manières précieuses, en passant par une certain raideur dans l’allure, bien plus fidèle à la marginalité auto-proclamée du détective, dans les livres.
C’est gag, me voilà en train de me farcir l’intégrale des ouvrages de la championne de la complication policière : ma soeur les a trouvé -quasi neufs !- dans une de ces petites guitounes ou des anonymes viennent déposer les lectures dont ils ne veulent plus, au profit d’amateurs en quête de hasard littéraires. J’avoue ne pas comprendre toutes les subtilités des intrigues (le plan autour de l’agencement du wagon de l’Orient-Express me dépasse grave !), mais je m’amuse bien avec ses descriptions « à l’arrache » de ses contemporains 😉
Assez pour passer sur le côté très colonialiste de la sensibilité de certains des intervenants, dans les histoires. C’est toujours un peu édifiant/agressant mais, je le reconnais, très instructif ; et nécessaire quant à l’authenticité Historique et culturelle des ouvrages.
Je me ferai ces épisodes, un de ces quatre.