Focus : Annihilation + Annihilation Conquest
1ère publication le 04/12/14- Mise à jour le 24/06/23
Un article de : TORNADO
Cet article portera sur les deux premières grandes sagas cosmiques que l’univers Marvel a ramenées sur le devant de la scène à partir de la deuxième moitié des années 2000 : Annihilation et Annihilation Conquest.
En VF, ces deux épopées ont été publiées sous la forme de quatre albums, d’abord dans la collection Deluxe de Panini, puis dans la collection Select du même éditeur.
La mini-série Annihilation : Drax le destructeur a en revanche été publiée à la va-vite en position de bouche trou dans un album de la collection Monster : Captain Marvel, tome 2 : Odyssée, et n’est pas disponible autrement…
Annihilation : Prologue ( par Keith Giffen, Scott Kolins et Ariel Olivetti)
En 2006, alors que les super-héros de la Terre viennent de sortir de l’épreuve provoquée par House of M et qu’ils se préparent à subir les événements de Civil War, l’univers Marvel nous dévoile ses héros cosmiques !
Car, loin de notre planète, une multitude d’êtres aux pouvoirs tout aussi variés évolue aux quatre coins de la galaxie. Dans une atmosphère de space-opéra, ces héros, ces vilains et bien d’autres créatures se livrent des combats épiques et se déplacent à bords de vaisseaux spatiaux et autres moyens de téléportation, quand ils ne voyagent pas tout simplement en volant dans l’espace !
A l’heure où débute notre récit, la planète Xandar, patrie du Nova Corps, est anéantie par un ennemi intergalactique composé de centaines de milliers de vaisseaux aux allures d’abominables insectoïdes. L’annihilation de l’univers a commencé ! C’est la débandade. Les résistants réussiront-ils à s’unir afin de mettre fin à l’insurrection ?
Annihilation est un crossover. L’idée de base est de remettre les héros cosmiques de l’univers Marvel (dont la plupart ont été créés par Jim Starlin dans les années 70, ou même par Stan Lee, Jack Kirby et Cie dans les années 60) en bonne place dans le cœur des lecteurs, alors qu’ils y étaient oubliés depuis des lustres. Il ne s’agit donc pas, comme dans les crossovers habituels, de connecter diverses séries régulières sur un « event », mais de créer plusieurs mini-séries autour des figures principales de l’univers Marvel dans sa version cosmique, avec comme point névralgique l’invasion galactique des hordes du terrible Annihilus !
Le premier chapitre, intitulé Annihilation : Prologue (42 pages), est un récit faisant office de prologue au crossover. On assiste à la destruction de Xandar et l’on fait connaissance avec plusieurs personnages qui vont devenir importants dans la suite de la saga. D’entrée de jeu, le lecteur est plongé dans un univers de space-opéra grandiose et le connaisseur retrouve plusieurs figures crées par Jim Starlin au début des années 70 autour d’Adam Warlock, qui n’apparait pas dans ces pages.
Annihilation : Nova (scénario : Dan Abnett & Andy Lanning, dessin : Kev Walker)
Puisque Xandar a été anéantie, le Nova Corps (tout pareil que le Green Lantern corps en moins bien) n’est plus. Un seul survivant sort des décombres : Richard Rider (Nova). Il se retrouve immédiatement connecté à Worldmind, la conscience collective de Xandar (une intelligence artificielle), qui l’investit du pouvoir de tout le Nova Corps, faisant ainsi de Richard un être d’une puissance considérable. Mais Annihilus, le responsable de la destruction et de la vague d’annihilation, recherche justement ce genre de puissance, dont il se nourrit. C’est le début d’un long périple pour Nova, qui traverse la galaxie en quête de réponses…
Les scénaristes Abnett & Lanning, grands spécialistes de l’univers cosmique (au même titre que Keith Giffen), réalisent le récit parfait pour ce qui est de remettre ce super-héros tombé dans la désuétude au premier plan. On pense immédiatement au travail effectué par Geoff Johns au sein de la concurrence (avec des séries comme Green Lantern, Flash ou encore JSA et autres Superman…). Le retour de Nova est bien amené et les idées fusent afin de dépoussiérer cette figure passablement ringarde (voir les remarques qui lui sont régulièrement adressées, dans ces épisodes, quant à son costume kitsch !).
Annihilation : Silver Surfer (Scénario : Keith Giffen, dessin : Renato Arlem)
De la même manière que pour le récit précédent, on assiste à un dépoussiérage très efficace d’un super-héros Marvel qui restait jusqu’ici enveloppé sous les oripeaux de son traitement originel, un peu pompeux et naïf. J’ai toujours adoré le Silver Surfer, mais il était temps de le rajeunir du point de vue de la caractérisation. C’est chose faite avec ces quatre épisodes.
Plus encore que la mini-série précédente, celle-ci creuse les ramifications de la saga principale et étend son ampleur aux quatre coins de la galaxie. C’est alors qu’entrent en lice les êtres les plus puissants de la galaxie, tels Thanos et Galactus ! Bref, un excellent récit, plein de promesses titanesques quant à la suite de la saga…Le dessin est plutôt bon, sombre et réaliste, avec davantage de personnalité que sur les épisodes précédents.
Annihilation : Ronan (scénario : Simon Furman, dessin : Jorge Lucas)
Ronan est un accusateur Kree. C’est également l’un des guerriers Kree les plus puissants de la galaxie. Lorsque débute la saga Annihilation, Ronan se voit déchu de son statut et banni par son peuple. Sa quête commence lorsqu’il ère de planète en planète, à la recherche de ceux qui l’ont trahi. Mais rapidement, la vague d’Annihilation va l’obliger à revoir ses priorités…
Cette troisième mini-série est à la fois la plus surprenante et la moins réussie de l’ensemble. Elle est surprenante car elle met en scène un personnage complètement différent des super-héros traditionnels. Ni gentil, ni méchant, mais fier et doté d’un solide code d’honneur, Ronan dégage un charisme incroyable. Et immédiatement, le lecteur a envie d’en savoir plus sur ce personnage (étrangement, le film Les Gardiens de la Galaxie fera de Ronan le méchant principal du scénario, l’amputant d’entrée de jeu de son potentiel héroïque et ambigu).
Elle est moins réussie que les autres car le scénariste privilégie l’action à la toile de fond de l’intrigue et la majorité des planches sont dévolues à moult combats en tout genre, dont le très long affrontement entre Ronan et Gamora (une autre figure cosmique de l’univers Marvel exhumée dans les pages de la présente saga), particulièrement naïf et infantile.Toutefois, le lecteur sort de cette histoire avec le sentiment d’être partiellement rassasié et devine qu’il vient de rencontrer des personnages forts, dont le potentiel promet de bien belles choses. Le dessin de Lucas est académique et solide, mais il souffre d’un manque de force en ce qui concerne les scènes d’action, qui tombent systématiquement dans le grotesque des comics naïfs et infantiles.
Annihilation : Super-skrull (scénario : Javier Grillo-Marxuach. Dessin : Grégory Titus)
Dans la lignée des précédentes mini, cette dernière pierre à l’édifice du crossover Annihilation est également d’une excellente qualité. Le personnage de Super-Skrull (qui se prénomme « Kl’rt » dans l’intimité) est lui aussi complètement redéfini et débarrassé de ses oripeaux infantiles, bien loin des pages de la série Fantastic Four dans laquelle il vit le jour dans les années 60 ! Il rejoint les nombreux personnages de la saga dans ce qu’ils possèdent d’ambivalence héroïque, où le sens de l’honneur fait seul figure de noblesse, à des années lumières du moindre esprit manichéen.
Encore un récit plein de bruit et de fureur, qui rappelle parfois la noirceur et le désespoir des grandes fresques science-fictionnelles et opératiques d’Alejandro Jodorowsky. Un petit bémol pour le dessin orienté manga de Grégory Titus, surtout lorsqu’il s’agit de mettre en image R’Kin, le jeune sidekick du Super-Skrull, qui semble tout droit sorti d’un immonde graffiti pour ado skateur décérébré…
Annihilation : Drax le destructeur (scénario : Keith Giffen. Dessin : Mitch Breitweiser)
Drax est à l’origine un personnage « cosmique » de l’univers Marvel créé par Jim Starlin en 1973 (première apparition dans Iron Man #55). Il vit de nombreuses aventures sous la plume de Starlin et disparaît plus ou moins du Marvelverse à partir de 1992 (après les événements de Infinity War).
Drax the Destroyer : Earthfall (titre originel) est tout de même une étrange mini-série. Prise comme telle, elle est à la fois insolite, relativement fascinante et particulièrement opaque pour le lecteur profane, car Giffen ne se préoccupe pas un instant de faire un rappel des événements liés à l’histoire du personnage.
Le début du récit le voit prisonnier dans un vaisseau-prison, en compagnie de quelques autres criminels galactiques. Le vaisseau s’échoue sur Terre, en Alaska, permettant aux prisonniers de s’échapper. Drax, qui apparait au départ comme un simple d’esprit, affronte alors les autres détenus (le skrull Paibok, l’alien Lunatik et les Blood Brothers). Il est plus ou moins recueilli par une jeune fille nommée Cammi, qui s’attache à lui et tente de l’aider à retrouver ses esprits…
Comme dit plus haut, Giffen ne prend pas un instant la peine de renseigner le lecteur sur la mythologie de tous ces personnages et seul le lecteur de longue date saisira les nombreux clins d’œil et autres liens direct avec le passé éditorial du héros. Pour le profane, prière de jeter un œil sur l’article Wikipedia dédié au personnage, qui s’avérera, une fois n’est pas coutume, fort utile ! Qui plus-est, le scénariste adopte une narration très stylisée et expérimentale : les aliens ne sont pas comme nous, ne réagissent pas comme nous et ne s’expriment absolument pas comme nous, ce qui augure d’une série de séquences complètement surréalistes ! Il a fallu ainsi que je relise une ou deux fois chaque épisode pour en saisir le sens, non sans passer par le Wikipedia cité au dessus…
Le dessin de Mitch Breitweiser est solide et l’artiste met en image une bourgade d’Alaska qui n’est pas sans rappeler certains films ou autres séries de science-fiction à l’atmosphère particulière, comme les films de John Carpenter, les épisodes de la série X-Files ou même certaines histoire de Stephen King…
Annihilation (Annihilation 1 à 6) (scénario : Keith Giffen. Dessin : Andrea di Vito)
Et voici venir le récit principal de la saga, le point d’orgue du crossover, le grand climax final, qui réunit l’ensemble des protagonistes dispersés dans toutes les mini-séries publiées en amont. Il s’agit d’un récit épique plein de batailles, qui fait converger tous les éléments des récits précédents vers un dénouement cathartique. Le fan-boy exulte devant la réunion de toutes ces figures cosmiques de l’univers Marvel, qui voit même Thanos et Galactus en personne se jeter dans la mêlée !
On regrettera pourtant quelques facilités scénaristiques indignes (la résurrection d’un personnage effectuée de manière grotesque et irrespectueuse pour l’intelligence du lecteur !) et une narration parfois laborieuse, où l’on perçoit la probable urgence avec laquelle le scénariste a dû mettre l’ensemble en chantier. Heureusement, le dessin est excellent et Andrea di Vito se révèle époustouflant dans le découpage de ses planches, majestueuses, pleines de points de vue vertigineux tout en plongées et contre-plongées virtuoses.
Annihilation : Les Héraults de Galactus (Scénario : Christos Gage, Stuart Moore et Keith Giffen. Dessin : Giuseppe Camuncoli, Mike McKone, Andrea di Vito et Skott Kolins)
Ces deux derniers épisodes coupés en quatre récits distincts mettent respectivement en scène quatre hérauts de Galactus immédiatement après la fin de la saga. Ils font ainsi figure d’épilogue au crossover. Terrax, Stardust, Firelord et le Silver Surfer. Chacun a ainsi droit à son heure de gloire. Les trois premiers segments sont tout de même bien anecdotiques. Il n’y a que le dernier, qui illustre une nouvelle prouesse héroïque du Silver Surfer, qui vaut vraiment le détour, mettant un terme à la participation de certaines figures apparues dans le crossover. Un grand moment d’héroïsme épique, qui réussit presque à masquer le manque de consistance des trois récits précédents.
En conclusion, cette entrée en matière dans l’univers des héros cosmiques de l’univers Marvel est une belle réussite. Un vent frais souffle dans la « Maison des idées » et c’est tout un univers de space-opéra, riche et cohérent, qui se développe sous nos yeux ébahis. Stan Lee, Jack Kirby et Jim Starlin peuvent dormir sur leurs deux oreilles, l’héritage est transmis avec panache, grâce à une poignée de jeunes auteurs qui réussissent à faire vivre le mythe, tout en dépoussiérant ses vieilles figures.
Annihilation Conquest Prologue (scénario : Dan Abnett & Andy Lanning. Dessin : Mike Perkins, Sean Chen)
Une nouvelle invasion à grande échelle menace l’univers : Le Phalanx ! Certains des protagonistes de la saga Annihilation (Star-Lord, Quasar, Ronan) sont au premier plan. L’empire Kree est le premier touché ! Les êtres libres seront-ils de taille pour affronter la menace ?
Bon, avouons-le : Le pitch sent le réchauffé. Car les auteurs nous resservent à peu-près le même plat que pour la saga précédente, nous donnant clairement l’impression qu’il fallait trouver une idée pour mettre de nouveau en scène tous les personnages cosmiques de l’univers Marvel dans une nouvelle saga faisant office de crossover…
Qui plus-est, le scénario ne cache pas ses influences et le cinéphile en devine immédiatement les sources : Si le Phalanx est une transposition à peine déguisée de l’empire « Borg » de Star Trek – Premier contact (des entités moitié organiques, moitié machines, dont le seul but est de conquérir et assimiler toutes les autres races dans le but de devenir des êtres parfaits), les Sentinelles se déplaçant en flux organique semblent tout-droit sorties de Matrix Revolutions. Passé ce premier constat, l’ensemble se lit d’une traite et constitue un bon divertissement, d’autant que la mise en image respective des deux dessinateurs est particulièrement soignée.
Annihilation Conquest Star-Lord (Scénario : Dan Abnett & Andy Lanning. Dessin : Timothy Green II)
Marvel poursuit sur la lancée du crossover Annihilation dans le sens où ces nouvelles sagas cosmiques sont l’occasion, par le truchement d’un certain nombre de mini-séries, de mettre en scènes les personnages de son univers cosmique plus ou moins tombées dans l’oubli. Si Star-Lord avait été ramené sur la scène dans la saga précédente, il demeurait tout de même un personnage secondaire. Il tient désormais le premier rôle. Mais le présent récit va surtout être l’occasion, pour les auteurs, de rameuter un nombre impressionnant de personnages absents du crossover précédent, dont certains avaient été créés il y a des lustres ! C’est ainsi que nous découvrons Groot l’arbre humanoïde, Rocket Racoon le raton-laveur génétiquement modifié (!), Bug le Micronaute, Mantis, Deathcry et le tout simplement nommé Captain Universe…
Bien évidemment, cette équipe forme l’embryon des futurs Gardiens de la galaxie, et leur entrée en scène a d’ailleurs plus ou moins servi de modèle pour l’adaptation cinématographique qui en a été tirée en 2014…
Le récit en lui-même est très sympa mais relativement inoffensif. Encore un agréable divertissement, mais qui aurait eu tendance à s’oublier rapidement s’il n’avait été l’occasion de servir d’origines pour la formation de l’équipe sus-nommée…
Annihilation Conquest Quasar (Scénario : Keith Giffen. Dessin : Mike Lilly)
Quasar, anciennement Wendell Vaughn, est mort. Mais Quasar, nouvellement Phyla-Vell, a repris le flambeau (et le costume). Phyla-Vell est en réalité la fille de Captain Marvel (de son vrai nom « Mar-Vell »), mais issue d’une « anomalie » universelle (c’est compliqué…).La présente mini-série poursuit le fil entamé avec le prologue d’Annihilation Conquest mais opère un virage à 180 degrés vers le récit d’heroic-fantasy. Ainsi, l’affrontement entre le Phalanx et notre héroïne, qui fait équipe avec Moondragon, sa compagne, ressemble davantage à une chanson de geste (avec chevaliers et dragons) qu’à une histoire de science-fiction.
L’ensemble est parfois joli mais très répétitif et un tantinet superficiel (si l’on excepte la romance homosexuelle entre les deux héroïnes). Arrivé à ce stade, on est en droit de penser que ce nouveau crossover n’est pas au niveau du précédent. Car si Annihilation ne brillait pas forcément par la densité de sa toile de fond, il mettait en scène d’excellents récits, intenses et crépusculaires. Ce qui n’est pas le cas ici avec ces quelques histoires beaucoup plus sommaires.
Nova #4 à 7 (Scénario : Christos Gage. Dessin : Brian Denham)
Ces quatre épisodes de la série régulière lancée dans le giron de la saga Annihilation forment un ensemble sans début ni fin mais qui s’imbrique parfaitement dans le nouveau crossover.
Les scénaristes étant les mêmes que sur le récit central, autant dire que la série Nova ne fait qu’un avec le crossover et y est absolument indispensable. Toutefois, il aurait fallu publier d’autres épisodes encore, puisque c’est dans cette série que sont développés beaucoup d’éléments qui apportent sa densité à la saga. En termes de qualité, il n’y a rien à redire.
Annihilation Conquest : Spectre (Scénario : Javier Grillo-Marxuach. Dessin : Kyle Hotz)
Voici venir Spectre (Wraith en VO), un Kree ayant subi une mutation depuis une autre dimension, ou quelque chose comme ça (la « latitude ésotérique » !). Il est devenu un être très puissant qui terrorise ses adversaires en leur montrant ce que cela représente de perdre son âme (ou quelque chose comme ça…) ! Recherchant le meurtrier de son père, Spectre va peu à peu être happé par la guerre qui règne entre son peuple d’origine et les immondes Phalanx…
Ce récit est très bon. Apportant une note encore plus ténébreuse au crossover Annihilation Conquest, cette mini-série embrasse la Dark fantasy la plus pure en offrant à l’univers Marvel un nouveau personnage gothique à souhait. Complètement inféodé au crossover, le récit en lui-même ne tient cependant pas toutes ses promesses et le lecteur sent qu’il devra revenir ultérieurement s’il veut poursuivre le destin de ce nouveau personnage assez fascinant, le laissant sur un sentiment d’inachevé…
Annihilation Conquest » (Annihilation Conquest 1 à 6) (Scénario : Dan Abnett & Andy Lanning. Dessin : Tom Raney & Wellington Alves)
Tous les éléments des mini-séries et autres arcs narratifs précédents convergent ainsi vers les six épisodes centraux et le grand final du crossover. Il s’agit d’une grande saga cosmique où se retrouvent certaines des principales figures de l’univers Marvel version Space-opéra (Nova, Adam Warlock, le Super-Skrull, Ronan l’accusateur…) ainsi que les futurs membres des Gardiens de la Galaxie dans sa forme définitive (Star-Lord, Groot, Rocket Racoon, Quasar, Drax le destructeur…). Et je ne parle même pas du super-vilain emblématique qui y fait enfin son apparition, tant je tiens à éviter de spoiler l’intrigue !
Le récit en lui-même ne manque pas de qualités. L’ampleur du conflit intergalactique tient ses promesses et le spectacle est assez grandiose. Les scénaristes se sont démenés afin de développer la meilleure caractérisation possible pour leurs personnages, qui échappent très souvent au manichéisme primaire. Le concept des héros « infectés » par le Phalanx est ainsi passionnant, qui voit la grande intelligence artificielle collective laisser leur personnalité à tous les êtres assimilés. Ces derniers deviennent ainsi des entités extrêmement complexes, capables de garder leur libre arbitre tout en épousant le projet de la collectivité ! Une idée terrifiante et vertigineuse, qui apporte au récit une résonance saisissante en illustrant l’ambivalence des êtres dit « évolués » d’une manière étonnamment profonde, offrant à l’ensemble de la saga une dimension réflexive qui la porte au delà du simple divertissement inoffensif !
Le résultat n’est pourtant pas exempt de défauts et, comme pour la saga précédente, il est manifestement difficile pour les auteurs de faire converger toutes les intrigues développées en leur apportant un dénouement exhaustif. Le lecteur pourra ainsi sortir de l’expérience avec le sentiment d’avoir assisté à une conclusion trop précipitée. Qui plus est, certains récits annexes n’ont pas été regroupés dans la compilation Deluxe de Panini et il lui manque tout de même six épisodes de la série Nova, qui développaient certains aspects du récit et lui fournissaient son épilogue (épisodes publiés dans les revues Marvel Universe N°11 et 12)..
Voilà, c’est fini. Ce tour d’horizon des nouvelles sagas cosmique de l’univers Marvel s’attarde évidemment sur une infime partie de la continuité puisque la plus-part de ces personnages furent inventés dans les années 60 et 70 et ont écumé certaines des grandes sagas cosmiques de Jim Starlin le bien-nommé. Qui plus-est, Marvel a continué sur sa lancée et a multiplié les crossover cosmiques. Par exemple, les personnages principaux des sagas estampillées Annihilation nous ont donné rendez-vous à la fois dans Heritage , puis dans War of Kings, la grande saga suivante…
Ma notation peut paraître un poil sévère sachant que j’ai passé un très agréable moment de lecture en compagnie de tous ces héros cosmiques, appréciant tout particulièrement de faire une pause avec les héros terriens… Mais tous ces épisodes demeurent inégaux, dépassant rarement le simple stade du divertissement mainstream. Disons que j’ai beaucoup aimé, sans pour autant crier au chef d’œuvre !
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Nova ! Les gardiens de la galaxie, le Surfer et Thanos ! Ils sont tous là dans la vaste saga Annihilation ! Tornado vous en donne le guide de lecture pour Bruce Lit.
La BO du jour : there’s a fight between us, so where’s your god ?
ohlala… Des Krees, des Skrulls, des Phalanx ( tout droit sortis des Xmen des 90’s), des montres, de l’espace, de la téléportation, Warlock, Thanos, tous mes copains sont là….
Autant j’apprécie la sci-fi au cinéma ( je me suis revu des Captain Flam hier soir !), autant en Bd je ne peux pas. Les sagas des Xmen que j’aime le moins se passent dans l’espace et enfant je détestais déjà Titan. Donc je passe et n’y vois pas un désavoeu de ton article. C’est au contraire sa précision maniaque qui sauve mon pouvoir d’achat et mon temps de lecture qu’il me reste…
Tiens d’ailleurs quelqu’un pourrait me dire pourquoi les Skrulls et les Krees se tapent sur la gueule depuis 50 ans ? Allégorie du conflit Israelo-Palestinien ?
Jadis, les Skrulls étaient une race avancée et dominante, qui venaient sur chaque planète qu’ils découvraient pour confier de la technologie et faire « grandir » les espèces, en gardant une mainmise dessus.
Un gentil colonisateur organisant son Commonwealth.
Sur la planète Hala, les Skrulls ont découvert deux races : les barbares humanoïdes Kree et les Cotati, des plantes conscientes. Les Skrulls, peu habitués à une diversité raciale, amène des représentants de chaque camp sur la Lune de la Terre (déjà), et y créent la Zone Bleue avec de l’oxygène.
Là, Kree et Cotati ont un an pour créer quelque chose pour épater les Skrulls. Les Kree créent une fantastique ville SF, mais les Cotati forment un jardin sur cette terre morte. Les Skrulls font des Cotati les vainqueurs, mais les Kree se considèrent trahis et humiliés.
Les Kree tuent Skrulls et Cotati, volent la technologie et ainsi débute la guerre.
Hé ben ça, c’est de l’article complet. ,J’ai pris un grand plaisir à le lire en détail, et à me remémorer toutes ces miniséries. L’exhaustivité de ton article permet de mieux apprécier l’ampleur du récit conçu en comité, sous l’égide des responsables de publication.
En fait même en connaissant le personnage de Drax (dans sa version Jim Starlin), sa minisérie plonge le lecteur dans une situation imprévisible, avec une ambiance hallucinante. Giffen réinvente complètement le personnage, le rendant méconnaissable par rapport au bouffon idiot qu’en avait fait Starlin au fur et à mesure des crossovers Infinity.
Comme toi, j’ai regretté que Wraith n’ait pas connu de suite.
La réinvention de Drax est telle que, si cette version n’était pas si appréciée, il serait aisé d’y voir une trahison du perso’ et de son histoire.
J’avais emprunté les album reliés de Annihilation à la médiathèque et j’avais trouvé la lecture plaisante, sans plus.
Je trouve que Star-Lord et Nova n’ont pas les épaules pour diriger les héros.
Les mini-séries explorent les personnages avec diverses fortunes mais dans le crossover principal, ils sont trop souvent relégués au statut de figurants.
J’ai un peu l’impression que les auteurs voulaient ressortir tous leurs jouets pour une grosse partie dans le bac à sable.
Et puis, deux de mes personnages préférés ne sont pas trop gâtés. Thanos en sous – fifre, no way. Le Silver Surfer à nouveau héraut de Galactus, moyen bof. D’ailleurs le nombre de hérauts qui ont été introduits au fil du temps à totalement galvaudé leur statut. Fût un temps, ils étaient particulièrement craints et respectés , eût égard à leurs très grands pouvoirs.
Tout cela fait que je n’ai pas eu envie de lire Conquest.
Je suis d’accord qu’il s’agit d’une lecture plaisante mais sans plus. Sur le moment, ça m’a changé des héros terriens qui m’avaient bien gonflés depuis une dizaine d’années.
C’est également le film les « Gardiens de la Galaxie » qui m’a donné envie de me lancer.
D’ailleurs, autant je suis certain de donner sa chance à la série « GOTG » par Abnett & Lanning, autant je ne suis pas sûr de poursuivre les sagas cosmiques avec « War Of Kings »… Wait & see…
Bon, personne pour me répondre sur les origines du conflit Kree-Skrulls ? Z’allez pas me faire aller sur Wikipedia quand même ?
Il me semble que ce sont tout simplement deux empires expansionnistes en concurrence.
Sinon on peut broder en disant que les Kree ont un caractère de cochon.
En effet, « Dieu Kree, l’homme des truies. »
Oh la vache !!! Jp, j’ai hâte de te rencontrer !!!
Sur Wikipedia y’a rien à ce propos, faut aller sur Marvel Universe Wiki pour savoir le fin-mot de l’histoire.
Bon, en résumé, les Skrulls sont la plus vieille race encore vivante de l’univers à avoir atteint un stade très avancé de civilisation et de technologie. Ils étaient pacifistes au début, et envoyaient des missions dans tout l’univers afin de faire profiter d’autres races de leurs connaissances.
Une mission Skrull arriva un jour sur Hala, la planète d’origine des Kree. Or cette planète hébergeait deux espèces intelligentes: les humanoïdes style Captain Marvel, et une espèce apparentée aux plantes, les Cotatis, que les Skrulls jugèrent plus dignes de recevoir leurs bienfaits, ce qui mit les humanoïdes dans une colère noire. Ils tuèrent les émissaires Skrulls et engagèrent une guerre millénaire contre les Cotatis, s’appropriant au passage la technologie des Skrulls.
A cause de la distance énorme entre Hala et le monde d’origine des Skrulls, et puisqu’ils avaient envoyé des missions dans tous les coins de l’univers, les Skrulls ne se rendirent compte de tout cela que plusieurs siècles plus tard, quand l’expansion de leur empire se heurta à celle de l’empire Kree.
Voili voilou 😉
Les Skrulls pacifiques ? Ah ouais j’avais loupé un épisode aussi. Ils sont devenus pires que les Kree depuis…
Et les Krees sont des enfoirés fiers. Et les Shi’ars des enfoirés fiers aussi^^ C’est marrant chez Marvel les civilisations aliens sont loin d’être meilleures que celle des humains. Il y a des régimes totalitaires et fascistes un peu partout. Personne ne s’est demandé s’il n’y avait pas une critique déguisée là aussi ? Comme pour les mutants apparentés aux minorités raciales persécutées.
Je demande ça au hasard, ça n’a peut être jamais été très développé. Sauf peut être chez les inhumains qui cultivent justement la différence entre chaque être pour éviter les groupes formés de gens similaires qui pourraient avoir l’idée de se prétendre meilleurs car plus nombreux.
Les Phalanx ont effectivement été prélevés à partir du virus techno-organique de Warlock. Ce virus est crée par Stephen Lang durant l’attaque du Complot Phalanx dans les années 90 où Banshee joue un rôle majeur au moment de la création de génération X.
Rahhh ! Je rentre du boulot 🙁 (Comment ça personne ne me plaint ?)
Mon article commence à s’effriter devant votre culture Marvel supérieure à la mienne : Je ne connaissais pas cette histoire de Phalanx provenant des X-men (mais en même temps je me demandais bien pourquoi il y avait des sentinelles !!!) !
Pour chipoter dans les détails, il me semble que le nom exact de la race de Warlock (pas sans le Adam devant), fils de Magus (pas la version future maléfique d’Adam Warlock) s’appelle les Technarchs (là par contre, aucune blague à faire sur Adam Warlock), d’où sont tirés les Phalanx comme l’explique déjà si bien les érudits des comics qui m’ont précédé dans les commentaires.
Je vous rejoins totalement sur Wraith, je n’ai toujours pas compris pourquoi Marvel n’a plus rien fait de ce personnage dont ils avaient bien « teasé » l’arrivée à l’époque. En effet, beaucoup pensaient qu’il s’agissait d’un ancien personnage prenant une nouvelle identité, le regretté Rom en tête de liste, et la découvre de la vérité sur ses origines a été assez décevante pour beaucoup. Comme dit dans l’article le personnage s’est tout de même montré très charismatique, dommage qu’il ait été immédiatement relégué aux oubliettes si-tôt le crossover terminé…
Pour chipoter un peu, la mini-série sur Drax the Destroyer: Earthfall devrait être placée avant « Annihilation: Prologue » puisqu’elle est sortie avant, lui préparant le terrain à l’insu du lecteur avec les épisodes 7-12 de la série Thanos : après le départ de Jim Starlin au #6, Keith Giffen récupère la série sur le Titan Fou pour ses six derniers épisodes en 2004 où il introduit des concepts comme le Kyln ou le Fallen One et réintroduit (déjà !) Star-Lord, puis en 2005 il y a la mini-série sur Drax dont Tornado a fort bien présenté, les deux récits n’ayant pas de bannière « Annihilation » sur la couverture mais amenant directement à son Prologue. Ces épisodes mériteraient amplement d’être publiés dans un tome 0 d’Annihilation. Les Thanos #7-12 étaient d’ailleurs resté inédits en VF jusqu’il y a un an ou deux, publié dans un numéro de Marvel Universe.
Au niveau des manques il aurait sans doute fallu que Panini publie également les épisodes #1-3 de la série Nova qui font le lien entre les deux sagas Annihilation, le vrai manque étant en fait l’absence de la série Nova de DnA en librairie, d’excellente facture même lorsqu’elle n’était pas liée aux divers crossovers cosmiques (et même meilleure sans eux diront les mauvaises langues).
La raison de la gueguerre entre Kree et Skrulls ? Il s’agit évidemment de la guerre éternelle entre le Vert et le Bleu voyons ! Blague à part, j’ai été assez marqué par l’apparition du Super-Skrull dans La Mort de Captain Marvel de Jim Starlin, envoyé par son empereur pour rendre hommage à l’un de leurs plus grands adversaires, alors que la case suivante nous montre l’Intelligence Suprême des Kree ne rien faire pour sauver son ancien sujet, la scène dénote bien pour moi les différences entre ces deux races pourtant aussi dangereuses et néfastes l’une que l’autre.
Après tout cet étalage je me rend compte que je n’ai même pas parlé du coeur de l’article : j’ai adoré Annihilation lorsque j’avais suivi ça dans les Marvel Universe en 2007, je rêve vraiment de pouvoir un jour me bloquer une aprem’ ou deux pour tout relire d’une traite, avec idéalement les deux récits prologues que j’évoquaient plus haut et que je n’ai toujours pas lu, tout comme la fin du Captain Marvel de Peter qui est avec cette histoire ma première approche de l’univers cosmique Marvel, et quelle claque ! Un sens de l’épique et du grandiose qui vous transporte vers d’autres galaxies, des personnages fort en gueule à foison, de l’action impressionnante et omniprésente qui ne tombe pourtant jamais dans le décérébré… une des meilleurs alliance entre le space opéra et le blockbuster qui m’ait été donné de lire ! La suite est un peu en-deçà, pour moi cela est dû sans doute à une précipitation dans sa conception fort du succès de la première saga, mais cela reste 10 fois supérieur à n’importe quel event Marvel sorti après Civil War. Et en plus, Bendis en fera même référence lorsqu’il utilisera Ultron quasiment en simultané, et pour que M. « Je fais ce que je veux de la continuité » prenne le travail d’un confrère (plusieurs pour le coup) en compte, c’est que ça a dû lui plaire (ou que les editors faisaient encore leur boulot à l’époque).
J’ai vraiment appris à connaître Warlock avec Annihilation: Conquest, et j’ai trouvé sa façon de parler juste abominablement chiante à déchiffrer…
*koeur sur toi*
Oui. Mais pour le coup j’ai regretté de ne pas avoir les revues Marvel Universe N°11 et 12, avec les épisodes de la série Nova liés à Annihilation Conquest, qui n’ont pas été réédités en deluxe.
Wow… commençons par le début : le titre de l’article est super. Ensuite, je suis jaloux de la teneur de ce dossier (y pas d’autre mot) qui encore une fois m’apprend plein de choses. N’ayant découvert les Gardiens de la galaxie que cette année au ciné (rien lu), je suis heureux de voir où se trouve leur genèse. Quand tu parles de Drax qui a une histoire complexe, ça m’interpelle, j’ai presque envie d’attaquer cette somme d’épisodes qui sont disponibles je ne sais où. En tout cas, ce côté cosmique n’est pas pour me déplaire, la suspension de crédulité m’y semble plus simple que sur Terre, et pendant la vision du film, j’avais surtout l’impression d’être devant un film de SF ou de space opera et pas du tout en face d’un truc de super-héros.
Je ne pense pas lire ça avant longtemps si l’envie m’en prend, mais les scans font envie, les dessinateurs font un sacré boulot j’ai l’impression. Et je suis encore sous le choc de la somme énorme de cet article, de son analyse. Bravo. Je me sens petit.
Maintenant, rien à voir : je dois encore lire l’article sur Miyazaki que tu as écrit, Tornado. Et en ce moment, autre chose qui n’a rien à voir, je lis un truc qu’on m’a prêté : Crimson. C’est en VF, édité chez Cliffanger, j’en ai 14 numéros (soit 28 épisodes) et ça date de la fin 1999, début 2000. Ce doit faire partie de la maison Dark Horse, ou du genre. C’est l’histoire d’un jeune vampire qui reste humain et refuse de tuer. Le dessin est pas mal et s’améliore au fil des épisodes, par contre c’est pas terrible au niveau histoire. Cela évolue avec des anges et St Georges, des dragons, des démons, bref, pas mal de mythologie chrétienne. Ca me rappelle un peu le jeu de rôle In Nomine Satanis / Magna Veritas, avec des démons et des anges lookés descendus sur Terre avec des Doc Martens au pied. Un épisode est très bon, il se passe dans un café et m’a fortement rappelé un épisode de Sandman des débuts (celui où les gens deviennent fous dans un café et restent des jours enfermés dedans) et il introduit les anges.
Ce qui est marrant, c’est que les numéros d’époque font de la pub pour Top 10, Gen 13, Witchblade, Promethea, Astro City… Des trucs très différents donc, et de qualité diverse. J’ai également retrouvé un numéro de Dark Horse appelé Silke. Totalement réalisé par Tony Daniel, scénario, dessin, encrage, personnages… Les dessins sont plutôt bons voire très bons mais l’histoire (un peu adulte) est fin nulle dans son traitement (une fille est infectée par des scientifiques et devient métamorphe) et de plus je n’ai que le second numéro.
Est-ce que ces séries vous disent quelque chose, les gars ?
En ce qui concerne l’article ci-dessus, c’est gentil de me complimenter. Car je n’en suis pas particulièrement fier ! Je préfère quand c’est plus court et plus drôle !
J’ai lu Top 10 (exceptionnel) et un tome d’Astro City (très bon). Je ne connais pas du tout les autres séries mais je peux paraphraser Bruce : « Je n’ai jamais supporté les titres d’Image de l’époque ».
J’ai uniquement les épisodes de « Darkness » par Garth Ennis. Je ne les pas relus et Ennis m’a refroidi lorsqu’il a dit une fois qu’il préférait oublier cette série !
Je ne connais pas non plus « Crimson ». Mais si le scénario n’est pas top, autant éviter ! 😀
Promethea et Top 10 sont exceptionnels, je suis d’accord. Et bien sûr que le niveau de Crimson est plus celui de Gen 13 ou Witchblade (qui est un poil mieux quand même), avec des dessins jolis mais pas du tout mon genre de dessin au final. Alors que ceux de Tony Daniel sur Silke arrive à mélanger ce style Image de l’époque avec une qualité de découpage et de dynamisme. Celui de Crimson aussi est intéressant, lorgnant vers le manga. Mais à lire, c’est… de la pure récréation, surtout que par moments je me force à lire tellement je m’ennuie. Bruce, j’attends impatiemment Top 10 😉 Quant à Grunge, c’est le Wolverine de Gen 13 je pense. Mais je les relirai pas.
Je te trouve drôle également ici, Tornado, mais tu as effectivement une dent contre le ‘naïf’ et ‘l’infantilisme’ 🙂
j’avais zieuté de loin cette saga annihilation (+conquest)…je voulais pas trop m’en approcher ça me tentait pas…jusqu’à que ce j’apprenne que le début du prologue n’est autre que Thanos redemption que je vais me prendre en mai à sa sortie en deluxe et que les 6 premiers épisodes sont écrits et dessinés par le maître Starlin (en thanos pélerin génial ! ce sera une bonne continuité avec la toge que thanos portait à la fin de infinity gauntlet)…alors voila comment plonger dans une nouvelle saga (ben oui parce que du coup je viens de choper d’occaz les marvel universe 1 à 12 (sauf les 5 et 6) à mini prix…fais pas bon de reflaner ici…qui plus est avec un vieil article que j’avais déjà lu…sans déconner…
Ah moi c’est l’inverse : Je me suis totalement éloigné de tout ça : Tout revendu, ciao bambino !
Mais c’est cool de te retrouver ici après tout ce temps ! 🙂
Ahahaha merci Tornado ! ça fait plaisir je vais essayer de revenir plus réguliérement vous voir même si je vous perds pas de vue ! Ouais c’est marrant car moi depuis que j’ai lu le long run de Hickman sur fantastic four et avengers ça m’a légèrement réconcilié avec Marvel (depuis début des 90’s les super héros c’est plus mon truc sauf punisher, daredevil etc.) même si je continue à quasiment rien acheter chez eux…et étant fan du perso de Thanos j’étais dégouté de voir ce qu’il devenait ces dernières années (même Starlin n’est plus très bon) et puis la mode de ces putains de films Marvel fait que parfois Panini sort des réeditions et il en a suffit d’une (Thanos redemption) pour me faire prendre Annihilation (même si oui…j’ai peur…) mais quand même à 45 euros la totale en version kiosque ( les putains de prix de la BD je m’y ferai jamais, pourtant j’ai des pépites à la maison comme nous tous j’imagine mais y a des limites à la sod…pardon je m’égare…)..Bref je vais donner mon avis bidon un peu plus souvent !
Pour des lecteurs de comics, c’est vraiment l’apport des films Marvel. Ils amènent l’éditeur Marvel et ses traducteurs à remettre sur le marché des épisodes qui étaient devenus indisponibles, ou qui n’avaient jamais été traduits en français. Sans les films Avengers, je ne pense pas que les responsables éditoriaux de Marvel auraient réembauché Jim Starlin pour quelques histoires supplémentaires de Thanos.
Annihilation est l’un de mes chocs de lecture, un kiff absolu à mes débuts en VO, qui m’a laissé un magnifique souvenir. Ses suites sont à chaque fois moins bonnes, mais ça part de si haut que Conquest reste très agréable, même si Wraith est un Deus Ex Machina facile.
J’adore le côté désespéré et sec d’Annihilation, avec cette impression réelle que tout le monde peut y passer ; confirmée par le destin de Thanos, alors.
La lecture mensuelle était formidable. Giffen, qui a longtemps douté de son talent de dialogusite, m’a épaté sur des passages comme l’éveil de Galactus qui hurle au Surfeur : « HERALD MY RAGE! ».
Avec une double-page de feu d’Andrea DiVito, que j’aime beaucoup, c’était formidable. Le dialogue Peter/Phyla quand Richard décide d’aller se faire Annihilus seul (« tu pensais que ça serait autrement ? ») est top.
Conquest est plus grand, plus gros, plus ambitieux au fond, en touchant plus de camps, avec Ultron, et c’est cool. Mais je préfère la sècheresse brute et l’imprévisibilité d’Annihilation, avec notamment du WTF épique comme Ronan qui fait péter des villes de Hala pour les envoyer sur la Vague d’Annihilus. ET POURQUOI PAS, C’EST CA ETRE KREE !
Même chose pour moi, entre CIVIL WAR qui explosait les limites du OUt of character à chaque page, et ANNIHILATION qui était comme tu le dis « sec » avec une menace en mode catastrophe naturelle inévitable qui avance toujours plus loin inexorablement. La Nova Corps dégommée en quelques pages, les persos tous fatigués, désabusés, cyniques et désespérés…
Un vrai film de guerre intergalactique
J’aime bien cet univers de poche et ce qu’il a engendré jusqu’à THANOS IMPERATIVE. un gros cycle avec des hauts et des bas, mais pas mal de bons moments clés (qui sont restés il me semble)
Marvel Universe = le meilleur magazine de Panini (grâce à ce contenu-là) ?
En effet!
J’avais voulu il y a longtemps faire un papier sur ce que Panini avait fait des VRAIMENT TRÈS bien, parce qu’ils se prennent quand même des sceaux de merde (alors qu’ils ne sont pas responsables du compas en folie de l’éditeur américain non plus…)
et j’avais mis en avant ce magazine irréprochable de bout en bout, pas hors série, tout est mis en ordre de lecteur, c’est une grande saga fleuve…J’ai rien à redire (si ce n’est que le mag a été relaunché pour rien au moment de Thanos Imperative)
J’avais aussi pensé au fait d’avoir oser et été jusqu’au bout de la première série de Jonah Hex
D’avoir avec DC Universe tenté le Strange DC qui a pu asseoir durablement l’univers DC en France pour la première fois…
deux ou trois autres trucs aussi…
Ils ont tenté le coup avec les séries urbaines avec le mag MARVEL KNIGHTS, mais avec moins de chance, le Ghost Rider fille et les Thunderbolts pas très bons ils fuat bien le dire…