Monster par Naoki Urasawa
1ère Publication le 03/09/15- Mise à jour le 31/01/18
Article de BRUCE LIT
VO : Shōgakukan
VF : Kana
Monster est une série terminée en 9 volumes deluxe publiés en VF chez Kana. Nous commenterons ici l’intégralité de la série. Une série éponyme ultra fidèle a été adaptée en animé en 75 épisodes.
Le sens de lecture est japonais et la traduction de Thibaud Desbief irréprochable.
Attention ! Cet article comporte des spoilers en texte et en images portant sur la fin de Monster et de… 100 Bullets avec laquelle la série a certains points communs !
Tout commence en Allemagne en 1986. Notre héros, Kenzo Tenma, est un jeune chirurgien à qui tout réussit : aimé d’une riche héritière, il est reconnu comme un jeune génie de la médecine.
Pourtant il n’est pas heureux ; guidé par son ambition, il a opéré en priorité un puissant au détriment d’un émigré turc. Lorsque celui-ci meurt, il réalise amèrement que toutes les vies ne se valent pas et qu’il a trahi son idéal : sauver des vies.
Tenma est désormais en quête de rédemption et pense la trouver un soir où un enfant arrive en même temps que le maire de Dusseldorf dans sa clinique avec une balle dans la tête. Tenma préfère se consacrer à son jeune patient et lui sauve la vie tandis que le maire meurt. Montré du doigt par la communauté de médecine, Tenma a pourtant la conscience tranquille, il a sauvé la vie d’un innocent : Johann.
Son monde va alors s’écrouler 9 ans plus tard lorsque une série de meurtres épouvantables l’amènent à comprendre qu’un tueur en série rode et que celui-ci n’est autre que Johann, le monstre. Commence alors une descente aux enfers aussi éprouvante pour notre ami que jouissive pour le lecteur. Tenma devient alors un vagabond solitaire qui parcourt l’Allemagne réunifiée à la recherche du jeune homme pour l’abattre !
Et comme rien n’est simple, il est accusé d’une série de meurtres et pourchassé par toutes les polices tandis que l’extrême droite allemande décide de faire de Johann un nouvel Hitler. Usé et amer, Tenma va confronter son humanisme à la cruauté de ses persécuteurs aidé par un jeune garçon Dieter et Nina, la soeur jumelle de Johann.
Ambitieux, haletant, surprenant, Monster est un best seller de la littérature populaire japonaise, bardée de prix amplement justifiés. L’intrigue est passionnante, les personnages secondaires attachants et jamais Urasawa, à l’inverse de l’épuisant Death Note, ne donne l’impression de faire du surplace. Au contraire, il explore les arcanes du pouvoir et de la responsabilité : et si vos actions bardées d’humanisme et de générosité donnaient naissance au pire monstre de l’histoire de l’humanité, que feriez vous ?
Tenma est un homme profondément bon et désintéressé. Cette bonté va être mise à rude épreuve au long de son road trip et devra désormais poser le pour et le contre de chacune de ses actions : faut’il sauver la vie d’un terroriste ? Se servir d’une arme alors qu’il est médecin ? S’encombrer d’un enfant victime de violences durant son périple ?
Ce qui force l’admiration, c’est qu’Urosawa ne se défile jamais face à son intrigue; il répond au contraire à chacune de ces questions et souhaite developper l’universalisme de ses propos. Son action se passe en Europe et sa narration rappelle des grands moments de séries occidentales. Inlassablement poursuivi pour des meurtres qu’il n’a pas commis, Tenma rappelle Le Fugitif, mais surtout, le Bruce Banner du show Tv des 70’s : Hulk !
Comme Banner, Kenzo est maintenant un paria sur la route pour protéger la société du monstre qu’il a engendré. Banner et Tenma sont des médecins brillants semant le bien partout où ils se trouvent tout en sombrant plus profondément dans la solitude, l’amertume et des remords tels qu’ils ne cherchent même pas à se disculper des crimes dont ils sont accusés. Leurs responsabilités les poussent au contraire à sacrifier leurs vies, à chercher à nous préserver de Johann ou de Hulk.
Plus on avance dans Monster, plus les comparaisons à Hulk s’imposent d’ailleurs, puisque un personnage secondaire, Wolfgang Grimmer a adopté une double personnalité : lorsqu’il se sent en danger, l’adrénaline lui donne une force herculéenne ! Le gentil et aimable Grimmer devient un psychopathe enragé qui ne garde aucun souvenir une fois revenu à son état normal. Et Urasawa de parsemer son histoire de clins d’oeils aux super-héros.
En renouant avec la figure du fugitif , Urasawa met le lecteur dans sa poche et tutoie un autre grand mythe de la littérature populaire : le Jean Valjean des Misérables ! Tenma, poursuivi pour son passé ambigu a lui aussi son Javert en la personne du commissaire Runge. Froid, intelligent, compétent,patient, Runge sacrifie sa vie et sa famille à la traque d’un homme qu’il croit coupable. Il est la menace qui guette notre ami dans tous ses moments d’accalmie et de rares bonheurs.
C’est un personnage fascinant dont chaque scène est attendue avec autant d’anxiété que d’impatience. Avec Grimmer justement, Rung est un monstre qui s’humanise progressivement en réapprenant le plaisir d’une émotion. Dans ces moments l’écriture d’Urasawa est fabuleuse.
Quelqu’un a défini le polar comme le reflet d’une société qui se morcelle. En effet, Urasawa écrit un polar engagé qui se situe entre la fin du communisme et le réveil des braises du nazisme, deux idéologies qui détruisirent des millions de vies. Ce qui est fascinant c’est qu’à bien des égard, Monster tient à la fois autant du roman que de la novélisation.
Certains chapitres sont de véritables récits courts où l’intrigue générale se met entre parenthèses pour s’intéresser au sort des plus faibles d’une société qui se délite : femmes forcées de se prostituer pour vivre dans la misère de la réunification, enfants maltraités et abandonnés dans des orphelinat inhumains, violences contre l’immigration turque victime d’une véritable nuit de cristal. Monster est un vrai traité d’éducation qui dénonce avec courage tous les sévices imposés aux enfants en montrant leurs conséquences : vies brisées, incapacité à aimer, à fonder et maintenir une famille, psychopathie, etc.
Le titre Monster est parfaitement assumé par un auteur qui offre à son lecteur des vignettes d’inhumanité contrebalancées par le courage et l’abnégation de Tenma, Dieter et Nina, famille recomposée sur la route. Tous les personnages de la série en ont lourd sur la conscience, certains ayant commis des crimes contre l’humanité. Pourtant Monster appelle via la figure de Tenma au pardon, à la réconciliation. Chaque histoire démontre brillamment à quel point la vengeance détruit autant le fautif que le vengé.
Et pourtant, Monster comporte une belle galerie de salauds. L’écriture maniaque d’Urosawa dote chacun d’une personnalité, d’une histoire, d’une motivation. Même le rôle le plus secondaire a au minimum une vingtaine de pages lui étant dévolues. La persévérance du lecteur est toujours récompensée. Car si la poursuite entre Tenma et Johann est souvent frustrante (notre héros a toujours dix trains de retard), on comprend très vite qu’à l’instar du Preacher d’ Ennis, la quête du héros est moins importante que les personnages mis en scène.
On pense aussi souvent à 100 Bullets, autre thriller basée sur la vengeance. En fait, certaines ressemblances sont troublantes ! Monster et 100 Bullets commencent comme une vengeance individuelle fortement ancrée dans le passé et s’épanouit dans un complot mondial qui dépasse même ses commanditaires.
Si Johann et l’agent Graves n’ont que peu en commun, leur finalité est presque la même : l’anarchie, la vengeance et finalement un suicide parfait avec un auteur désigné à son insu. Pour 100 Bullets, il s’agit de Dizzy Cordova que Graves manipule pour être tué par elle. Dans Monster, Johann souhaite que Tenma, l’homme qui lui a sauvé la vie, la lui ôte une fois son oeuvre accomplie ! Un suicide parfait n’étant pas sans rappeler le génie du John Doe de Seven.
Mais à l’inverse du nihilisme cynique de 100 Bullets, Monster met en scène des personnages attachants, porteurs d’espoir : même les crapules les plus écœurantes sont des humains faillibles dignes de rédemption ! En cela, Urasawa aura mené à terme son hypothèse de départ: toutes les vies se valent elles ? Et sa réponse est claire, engagée, argumentée : oui ! Les monstres ont aussi le droit de vivre !
Graphiquement parlant, Ursasawa propose un compromis entre la ligne claire de Taniguchi facilement assimilable pour un lecteur européen réfractaire au manga et l’héritage d’Osamu Tezuka, souvent proche de la caricature. En un clin d’oeil, Urasawa pratique la physiognomonie où il est possible de reconnaître la psychologie d’un personnage en observant sa physionomie.
L’influence Tezukienne, autre grand humaniste japonais, est aussi flagrante que bien assimilée : des personnages pris dans les tourmentes de l’histoire qui voient leurs idéaux mis à rude épreuve. On pense notamment à Kirihito, autre fresque brillante qui dénonçait déjà les inégalités des japonais face aux soins et mettait en scène un médecin persécuté.
Un peu longuet par moment, Urasawa met pourtant son lecteur à genoux ! Documenté, engagé et enragé, son Monster offre bien plus qu’un simple divertissement mais bien un traité de toutes les monstruosités physiques, morales ou politiques. A cela, la réponse reste toujours celle de l’humanisme.
A la fois thriller magistral, fresque philosophique et traité sociologique, c’est un bien beau monstre d’art séquentiel qui devra frayer son chemin tôt ou tard dans votre bibliothèque.
Voilà qui m’incite à ouvrir ce monster quz j’ai souvent aperçu mais jamais feuilleté. Les illustrations couleur proviennent du manga ou d’un anime?
Physiognomonie ? Fichtre ! Voilà un mot qu’on ne croise pas souvent (et pourtant, effectivement l’idée de pouvoir exprimer la personnalité d’un personnage via sa physionomie est très présente dans les oeuvres de fiction – merci maître CapeBruce).
Je préfère Monster à 20th Century Boys, ce dernier donne trop l’impression de rallonger la sauce sur la fin. Je n’aurais pas fait le parallèle avec 100 Bullets, tandis que celui avec Hulk est plus naturel (rien qu’avec le titre, Monster)
Petite question : le sous titre de l’article mentionne Tome 1 et 2 mais l’article commente l’intégralité de la série : « je m’étonne et ne m’explique pas.. »
@JP je vais corriger. A l’origine l’article portait sur les deux premiers tomes et comme j’ai dévoré les épisodes l’idée d’écrire un deuxième article m’épuisait d’avance. Le terme Physiognonomie était prisé de Balzac qui l’utilisait comme technique narrative.
@Matt : les images couleurs proviennent de l’animé.
Il s’agit d’un manga dont j’ai abandonné la lecture en cours de route en me disant que je la reprendrai quand tous les tomes seraient parus, et puis je suis revenu aux comics laissant de côté les mangas. Ton article me donne l’envie d’en refaire la lecture et de la terminer (une fois que j’aurai fini Vagabond…, d’ici quelques mois…).
Mon fils a lu Pluto du même auteur qu’il a beaucoup apprécié, et il est en train de lire Billy Bat, la série en cours d’Urasawa.
Comme Bruce, le parallèle entre Kenzo Tenma et Bruce Banner s’était imposé dans mon esprit. J’avais également été sensible au fait qu’Urazawa prenne le risque (ou ait l’ambition) de délocaliser son intrigue hors du Japon, ce qui rend ce manga encore plus accessible à des européens. Comme souvent j’avais été très impressionné par la capacité des mangakas à incorporer des pans de la société souvent ignorés par les BD ou les comics, ici la question de l’éthique médicale. Cela m’avait conduit à me plonger dans « Black Jack » d’Osamu Tezuka, puis dans « Say hello to Black Jack » de Syuho Sato.
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant.
Monster fait parti de mes lectures préférées.
J’adore la psychologie des personnages même si au début j’ai trouvé Tenma un poil trop candide, il change au cours du récit.
Le plus impressionnant dans cette oeuvre comme dans la plupart des oeuvres de Urasawa c’est que le protagoniste fini par être un des personnages de l’histoire, car comme indiqué tous les personnages ont leur importance. Cela peut dérouter car on a l’impression d’avoir beaucoup d’épisodes secondaires, sans grande importance même si au final ils servent le récit plusieurs épisodes plus loin.
J’aime beaucoup 20th Century Boys que je suis en train de lire grace aux ré-éditions de Panini comics.
Pluto est un hommage à une histoire d’Atsro Boy de Tezuka très réussi (Il transforme une histoire d’un héro pour enfant en thriller passionnant).
Et Billy Bat est jusqu’ici très intéressant, je serai bien embêté pour en faire le pitch pourtant je dévore chaque tome dès sa sortie.
Urasawa réussi toujours à développer une galerie de personnages intéressante.
Les visages de ses personnages sont toujours très expressif.
Petit bémol à force de lire du Urasawa on a l’impression d’avoir déjà rencontré certains nouveaux personnages dans les séries antérieures.
En tout cas merci pour cet article.
Bonne journée
Ah c’est une série finie ? J’ai adoré Pluto de Urasawa, j’avais commencé 20th Century Boys mais au bout de trois tomes, j’ai été incapable d’entrer dedans. Du coup, je ne lis pas ton article car j’ai très envie d’essayer cette série depuis longtemps !
Bonjour,
Oui c’est une série en 9 tomes intégrales chez Kana à 15€ chacun.
Bonne journée
@Bastien et Tornado : merci d’avoir titillé ma curiosité sur cette série qui en valait largement la peine. J’envisage de lire tout Urosawa, vu que ma bibliothèque a tout !!!!!
Et j’ai acheté l’intégrale de Pluto qui est une oeuvre fascinante !
Par rapport à la physionomie des personnages, je trouve que la plupart du temps les femmes sont moins variées dans leurs expressions que les hommes.
Re,
Une petite précision pour les oeuvres d’Urasawa il faut savoir qu’il a longtemps mis son véto à la diffusion de ses écrits pré Monster, en disant qu’elles n’étaient pas assez abouties.
Bonne journée
Une semaine cauchemardesque qui démarre fort…avec ta chronique bien sentie qui rend hommage à la série phare d’Urusawa. Je trouve ton titre vraiment évocateur de cette étrange famille recomposée et de ce Valjean germano-nippon improbable et avec lequel nous traversons des épreuves qu’aucun d’entre nous ne souhaite connaître dans la réalité. Les joies renouvelées de souffrir virtuellement me laissent toujours songeur.
« Les joies renouvelées de souffrir virtuellement me laissent toujours songeur. » : oui, on peut parfois avoir envie de rejoindre les survivants de Walking Dead pour ma part….Dans Monster, il y a quand même de l’espoir et une morale très forte qui fait étrangement écho avec la triste actualité des migrants….
J’en profite pour officiellement remercier M. JP Nguyen pour voler à mon secours lorsque j’ai besoin d’un scan en particulier; ici la (magnifique) dernière image de 100 Bullets.
« Construire un feu » de Jack London est l’exemple le plus frappant qui me vient en tête d’une histoire tragique et dont la fin est inéluctable. Pourtant je la relis toujours avec la même intensité, partageant la prise de conscience d’un trappeur dans le froid du grand nord de sa fin probable puis certaine, et trouvant dans cette certitude les ressources pour accepter l’indicible.
Ce récit a été admirablement adapté par Christophe Chabouté chez Vents d’Ouest:http://www.bedetheque.com/serie-16170-BD-Construire-un-feu.html
Ah ! Je suis très intéressé par ce genre d’adaptation ! J’aime beaucoup London ! Son dernier bouquin que j’avais lu était lui aussi bien apocalyptique : La peste écarlate
J’avais bien aimé cette bd mais le dessin m’a fait fuir. A l’époque, il était sélectionné pour les BDGest’Arts et je ne l’avais pas super bien noté je crois.
Superbe article, Bruce. On sent le boulot derrière et, rien que le titre, apporte déjà de l’épaisseur et un certain recul analytique dans les références (les références sont là pour ça !).
Une seule petite « critique » : Etant donné que les scans passent du manga à l’anime, on hésite parfois à saisir lequel est le véritable sujet de l’article. Car même si tu précises d’emblée que le manga a été adapté de manière très fidèle, on ne perçois jamais si l’article brasse les deux mediums.
je suis quand même ressorti de ce tour d’horizon parfaitement rassasié, car j’ai replongé dans la série tout en la découvrant sous un regard neuf !
Pour ma part, je n’ai vu que l’anime, que j’ai trouvé exceptionnel. Je l’ai suivi quotidiennement lorsqu’il était diffusé sur canal +, en clair. Je ne ratais aucun épisode et j’enregistrais tout sur VHS !
Seule la fin m’avait un peu déçu. Je m’attendais à quelque chose de monumental (hélas, c’est souvent le même soucis avec les séries à fort concept), et j’ai dû me contenter d’une fin ouverte un peu abstraite !
Ton article m’a complètement replongé dans la série, me rappelant tout ce qui faisait sa richesse (l’épaisseur de chaque personnage et ses multiples niveaux de lectures sociaux-politiques et philosophiques). C’est à partir de là que j’ai pris conscience de la richesse des animes japonais, et j’ai découvert Otomo, Miyasaki, Satoshi Kon et Mamoru Hosoda dans la foulée !
Je plaide coupable Tornado. Il se trouve que j’avais l’anime sur mon ordinateur depuis 1 an…. qui ne m’avait pas convaincu dans un premier temps il y a un an. J’avais lâché au bout de quelques épisodes parce que les VU japonaises ont un effet soporifiques sur mon organisme.
Et puis, les bouquins me fascinaient en librairie, je trouvais les Deluxe très beaux et je me suis dit : Why not?
Du coup pour gagner du temps, j’ai revu l’anime puis j’ai préféré découvrir la fin de la série en format manga. Ce qui explique mes allers retours entre les deux supports….
J’ai longtemps hésité entre le 4 étoiles et le 5…. Je trouve la série longue d’au moins 20 épisodes. De ce fait j’étais plus que content que la fin arrive. Je l’ai d’abord trouvée tiède et un peu frustrante. Ce n’est qu’en écrivant l’article, me remémorant les incroyables moments de l’ensemble de la série et en poussant la comparaison avec Seven et 100 Bullets, que la fin m’a d’avantage convenue.
Bon… Je n’ai pas encore lu l’article parce qu’il nous reste encore 3 épisodes à regarder.
Mais je souffre… Pfff, c’est dur ! Les personnages sont tellement bien écrits que franchement, chaque fois qu’un des gentils meurt, j’ai du mal à m’en remettre… Pfff.
@Jyrille : je ne sais pas si tu as lu le manga ou vu l’animé, mais dans l’épisode qu’on vient de voir, il y a ce qu’on appelle un « red flag ». Je ne l’ai pas « vu » tout de suite. C’est seulement pendant que l’épisode avançait que je me suis rappelé de ce qu’un des personnages avait dit : « il a dit « ça »… bon ben je crois que c’est mort, il s’en sortira pas… ». Pff je voulais pas y croire, mais malheureusement, j’avais raison :'( .
Encore une scène magnifiquement bien écrite et terriblement bouleversante. Rah !
Ah tu me donnes envie de m’y remettre Kaori ! En fait j’avais vu quelques épisodes en tombant dessus par hasard, le soir tard, donc sans comprendre vraiment. Puis j’ai acheté les mangas, en édition grand format comme celui ici présent. J’ai les 9 tomes mais n’en ai lu que 5… or je devrais forcément tout relire, depuis le temps ! En ce moment je me refais les DEATH NOTE car je n’avais pas été plus loin que le tome 8 (je suis en plein dans le 5). Je ne regarde pas les animes si j’ai la bd.
Donc tu es proche de la fin, je n’ai sûrement pas atteint cette partie de l’histoire 😉
Cool.
PLUTO arrive bientôt sur Netflix.
MONSTER est une bombe atomique d’écriture, de sensibilité, d’humanité (la trajectoire de la garçe par exemple…)
et encore 20th CENTURY BOYS est encore mieux!
Naoki Urasawa est un géant, fin, original…
Bon en ce moment je parage mon temps lecture manga entre SANCTUARY, DANdaDAN, et des Junji Ito…
j’oublie aussi VIOLENCE ACTION, MIERUKO-CHAN:SLICE OF HORROR,
J’attends aussi la version Netflix de PLUTO, ils sont assez soigné quand ils font des animés….
De Junji Ito, j’ai lu cette semaine ses HISTOIRES COURTES. C’est assez inégal mais il y une histoire très amusante où déclare sa flamme façon Gotlib à Ummezzu.
Malheureusement, TOUTES les anthologies ont ce problèmes d’inégalités
La version Netflix manque d’ailleurs de se tirer une balle dans le pied avec le moins bon segment de la série, C’est criard, ridicule et sans l’habituelle pouvoir de fascination de ses histoires…
Salut Eddy.
Encore merci pour la découverte de ITO.
Naoki Urasawa : un nouveau dieu du manga. A la maison on s’éclate à suivre YAWARA! (après HAPPY!) et de mon coté je suis sur ASADORA!
Ses BILLY BAT sont complexes (ne pas commencer par là).
En parlant de 20th CENTURY BOYS, il y a un numéro spécial qui vient de (re-)sortir présentant des histoires de Ujiko Ujio 🙂
Ca y est, on a fini la série. Et même si je ne me remets toujours pas de la mort de certains personnages, je suis satisfaite de la conclusion. Que ce soit pour Tenma ou les jumeaux. Et même les autres. Leur évolution est réconfortante.
Je réagirais juste une phrase de l’article : « Commence alors une descente aux enfers aussi éprouvante pour notre ami que jouissive pour le lecteur. » Je ne peux pas souscrire à cette opinion. Je suis bien trop impliquée émotionnellement avec les personnages pour apprécier de les voir lentement descendre en enfer. D’ailleurs, quand on arrive à la décision finale que doit prendre Tenma, je me suis dit « quelle ironie, et quelle horreur, d’être toujours dans cette position, tout ça parce qu’il est le seul à pouvoir le faire… ». Mais il y avait le garçon, qui lui a permis de faire son choix sans remords.
C’est vrai que c’est une œuvre qui transpire d’humanisme.
Par contre, moi j’étais complètement passée à côté du parallèle avec Hulk. Pourtant, Super Steiner, oui, c’est Hulk. Mais je vois surtout tellement d’enfants brisés dans ces personnages…
Maintenant, j’ai hâte de voir PLUTO, j’espère que ce sera à la hauteur de MONSTER. Je me demande vraiment ce que donne cette revisite d’ASTRO BOY et de son autre Dr Tenma.
Lis le manga, c’est complet en huit petits tomes
PLUTO : super série, courte en plus avec un découpage du récit intelligent. Hommage assumée et maitrisée. On repproche souvent aux mangas leur longueur et le nombre de tome, PLUTO est un parfait contre exemple, comme une on going comics de 30-50 numéros.
« Que jouissive pour le lecteur »
J’assume cette formulation. C’est justement parce que nos héros subissent mille souffrances que l’on tourne avidement les pages de nos bd préférées. Avec ce sentiment mêlé de les soulager de leur fardeau mais aussi ce plaisir sadique que l’histoire ne finira pas de sitôt.
C’est curieux. Parce que j’adhère à ces derniers propos, pour le genre super-héroïque. Mais je me rends compte que j’ai beaucoup plus de mal quand il s’agit d’un genre plus réaliste.
Sans doute parce que dans le genre super-héroïque, il n’y a pas beaucoup de surprise, on sait que le héros survivra, ou au pire, reviendra. Dans le cas de MONSTER, les personnages sont tellement bien écrits que c’est difficile ne pas avoir l’impression de les connaître.
Tu dis que la série est un peu longue. Je me rappelle m’être dit en commençant un épisode et en voyant qu’on partait encore sur un nouveau personnage « roh, ça n’avance encore pas » et puis je me retrouve attachée à ce nouveau personnage et tu connais la suite. Je pense à Richard le détective privé, à Martin le tueur à gages et à un troisième que je ne nommerai pas pour ne pas spoiler Jyrille et ceux qui n’auraient pas lu/vu/fini la série.
Mais je comprends ce que tu veux dire. C’est juste que dans MONSTER, je n’ai pas réussi à ressentir ça. Parce que j’ai trouvé beaucoup de scènes terriblement dures et profondément injustes. Et comme je le disais, avec des personnages bien trop « réels ». Ce qui fait que j’ai bien plus passé de temps à pleurer qu’à me réjouir ^^
Et je vais céder à la tentation de PLUTO.
HAPPY!, c’était de lui ? Je me rappelle de ton article très enthousiaste.
Oui HAPPY, c’est de lui aussi.
PLUTO a été chroniqué ici par Bibi : https://www.brucetringale.com/lorsque-urasawa-tutoie-tezuka/
@Fletch, toutes et tous…
Oui, Yawara est vraiment sympa, tout mignon, bien loin de la noirceur de l’ensemble…
Ma fille lit ça en ce moment.