Encyclopegeek : Les films de vampires produits par le studio Hammer
Par : TORNADO
1ère publication le 03/04/17- MAJ le 07/12/19
Cet article portera sur tous les films de vampires produits par le studio Hammer entre 1958 et 1974.
Il est complémentaire de l’article historique de Patrick Faivre , ainsi que de deux autres venant explorer d’abord Frankenstein, ensuite les divers monstres du bestiaire de la Hammer.
Il y a seize films en tout :
1. Le Cauchemar de Dracula -1958
2. Les Maitresses de Dracula – 1960
3. Le Baiser du Vampire – 1963
4. Dracula, Prince des Ténèbres – 1966
5. Dracula et les femmes – 1968
6. Une Messe pour Dracula – 1969
7. Les Cicatrices de Dracula – 1970
8. The Vampire Lovers – 1970
9. Lust For a Vampire – 1971
10. Les Sévices de Dracula – 1971
11. Comtesse Dracula – 1971
12. Dracula 73 – 1972
13. Le Cirque des Vampires – 1972
14. Dracula Vit Toujours à Londres – 1973
15. Capitaine Kronos, Chasseur de Vampires – 1974
16. La Légende des Sept Vampires d’Or – 1974
Nous vous proposons un tour d’horizon en passant en revue chaque film, dans l’ordre chronologique…
Sur les seize films qui composent cette série, huit sont consacrés au personnage de Dracula, parmi lesquels sept sont interprétés par Christopher Lee. Celui-ci réussira l’exploit de détrôner Béla Lugosi dans l’inconscient collectif en devenant à sont tour l’incarnation universelle du personnage créé par Bram Stocker.
Trois autres films (seulement deux en VO) arborent fièrement un titre avec Dracula dedans, sans que le personnage n’apparaisse. Et un seul d’entre eux est une suite de la série éponyme.
Enfin, trois films parmi les seize forment une trilogie autour d’une autre grande figure de la littérature vampirique : Carmilla.
1.
Après avoir réinterprété le mythe de Frankenstein avec Frankenstein s’est échappé ! en 1957, le studio britannique Hammer Films s’intéresse un an plus tard à une autre icone du patrimoine de l’horreur : Dracula.
Le Cauchemar de Dracula (Horror of Dracula) est une adaptation laconique du roman de Bram Stocker, en ce sens qu’elle fonctionne à la manière d’une version courte, qui fait l’impasse sur moult éléments du livre pour n’en conserver que l’essentiel. Malins, les responsables du studio contournent ainsi leur manque de moyens en évitant les scènes les plus coûteuses. L’action ne se déroule donc plus à Londres mais autour de la Transylvanie, et de nombreux personnages sont oubliés.
Pour autant, le scénario respecte les grandes lignes du roman et en préserve l’esprit, à défaut d’en préserver la lettre.
Première bande annonce VF d’époque
©Hammer Film Production
Cette deuxième production Hammer en matière de films d’horreur reprend l’essentiel du casting et de l’équipe technique du film précédent. On retrouve ainsi Peter Cushing et Christopher Lee (rejoints par l’excellent Michael Gough), interprétant respectivement le rôle du professeur Van Helsing et de Dracula. Le réalisateur Terence Fisher, le scénariste Jimmy Sangster, le chef opérateur Jack Asher et le compositeur James Bernard rempilent également, prouvant qu’ils sont entrain de créer une véritable continuité thématique et esthétique, à travers lesquelles se développe une imagerie gothique somptueuse, aux couleurs flamboyantes, pétrie de passionnantes métaphores sur le code moral et les tabous de la société victorienne…
C’est ainsi que le personnage de Dracula, qui apparaît sous les traits de Christopher Lee comme une créature à la présence iconique incomparable, va incarner plus que jamais l’attrait de l’interdit libertinage, faisant écho à la dimension psychanalytique du roman de Bram Stocker, dans laquelle se disputaient les figures symboliques d’Eros & Thanatos. Dans Le Cauchemar de Dracula, c’est un séducteur vénéneux qui entre la nuit dans le lit des femmes qui l’attendent avec ardeur, et qui mentent à leurs époux pour préserver leurs plaisirs interdits !
Contrairement à la précédente incarnation du mythe, interprétée par Béla Lugosi , le Dracula version Christopher Lee séduit de manière directe, le désir suintant sous un regard de braise ! Ce dernier, capable de passer de l’aristocrate suave et courtois à la bête sauvage et assoiffée de sang, demeure toujours très impressionnant !
En VO mais avec une bonne image…
©Hammer Film Production
Terence Fisher et son équipe excellaient réellement sur le terrain de la métaphore. Dissimulé sous les traits d’un être à l’apparence plus ou moins normale, le vampire incarnait ainsi le riche aristocrate soumettant le pauvre en son pouvoir et polarisait l’attrait des plaisirs défendus par le code pénal, sans aucune note de romantisme à l’eau de rose. Les films d’horreur de la Hammer, par le biais de leurs belles images, révélaient alors les tréfonds de l’âme humaine sous le vernis d’une flamboyante séduction.
Le film a bien entendu vieilli et ne distille plus beaucoup son effroi de jadis. Mais il faut se remettre dans le contexte de l’époque pour imaginer la réaction de ces spectateurs qui découvraient pour la première fois l’horreur en couleur et le sang vermeil qui dégoulinait des crocs de Dracula avec une effrayante modernité. A noter enfin que le script limite les apparitions du « monstre » à quelques scènes savamment distillées, accentuant encore le pouvoir de fascination du plus grand séducteur des ténèbres…
2.
Avec Les Maitresses de Dracula (Brides of Dracula), Terence Fisher nous offre une superbe suite, qui voit non pas le retour de Dracula (mort dans le film précédent), mais celui du Dr Van Helsing (toujours interprété par Peter Cushing), venu affronter l’un des disciples du terrible comte…
Comme la plus-part des grandes réussites de la Hammer, ce second film de vampires vaut surtout pour sa première moitié : Les scènes d’expositions sont splendides, l’atmosphère est envoûtante à souhait, le suspense est total, les acteurs ont des « gueules » inouïes et la galerie des clichés (collines brumeuses, château gothique, carrosse lugubre, auberge rustique, gousses d’ail et reliques diverses, musique angoissante) relèvent du travail d’orfèvre…
…Jusqu’à l’apparition du monstre.
Dès lors, le suspense n’a plus tellement lieu d’être et les péripéties se succèdent mollement jusqu’à un dénouement final manichéen en diable.
Where is Dracula ?
©Hammer Film Production
Nous retiendrons finalement deux choses de cette grande période du cinéma fantastique horrifique :
– Ses défauts : Rien n’est plus angoissant que ce que l’on imagine sans le voir. Hélas, on finit toujours par les voir, ces canines et ces chauves-souris en plastique !
– Ses qualités : Une imagerie magistrale, une toile de fond exceptionnelle et une galerie d’acteurs inoubliables (l’hallucinante Freda Jackson et ses effroyables éclats de rire !).
3.
Après Dracula et ses disciples, la Hammer s’intéresse à toute une famille de vampires avec Le Baiser du Vampire (Kiss of the Vampire) !
Ou l’histoire d’un jeune couple parti en voyage de noce et accueilli dans un château hébergeant en réalité toute une horde de suceurs de sang camouflés sous les oripeaux d’une vieille famille aristocratique ! Et c’est lors d’un bal organisé en leur honneur que tout va basculer dans l’horreur…
Réalisé par Don Sharp, un second couteau de la maison Hammer s’étant souvent illustré dans l’ombre de Terence Fisher, Le Baiser du Vampire, bien qu’il se passe des services des acteurs phares du studio anglais (Christopher Lee & Peter Cushing en tête), est un classique.
Comme d’habitude, les images en technicolor sont flamboyantes à souhait et les décors sont superbes (même s’ils sont recyclés à partir des films précédents !).
Mais peut-être plus encore que dans les autres films de la Hammer, cette imagerie magistrale dissimule une succulente métaphore vénéneuse sur les désirs interdits. Car si le Vampire aristo illustre le pouvoir du riche sur les pauvres, il est également l’incarnation éclatante du fantasme libertin ! Et l’on retrouve ce refus du romantisme à l’eau de rose propre au studio, toute amourette finissant très mal (pauvre petit couple parti innocemment en voyage de noce !)…
Le bal des vampires !
©Hammer Film Production
Malheureusement, le temps a fait son office et le film a aujourd’hui sombré dans le kitsch. Jetez un coup d’œil à l’affiche, et vous aurez l’impression qu’il s’agit d’une comédie ! Cet humour involontaire éveillait déjà à l’époque l’intérêt de quelques visionnaires qui s’empressèrent de se moquer gentiment de ces oripeaux gothiques ! Parmi eux, un certain Roman Polanski s’emparera de notre Baiser du Vampire et réalisera, quatre ans plus tard, un somptueux Bal des Vampires en forme de parodie directement adressée au film de Don Sharp et à ses émules…
4.
La vérité est aujourd’hui surprenante : Dracula n’apparait pas dans les deux films précédents parce que l’acteur Christopher Lee refusait d’endosser à nouveau le rôle, de peur de se voir enfermé dans cette image. Non seulement Lee est par la suite revenu sur sa décision à maintes reprises (dix fois en tout, dont quatre pour d’autres productions !), mais son nom a fini par rester plus ou moins indissociable du prince des ténèbres pour le reste de sa carrière. Soit une nouvelle icône cinématographique propre à incarner les méchants, voire le mal absolu…
Ainsi, Dracula ressuscite dans Dracula, Prince des Ténèbres (Dracula, Prince of Darkness), le troisième film de la série.
Si Christopher Lee accepte de reprendre les canines, c’est à causes des insistances répétées de ses producteurs. Il en est à chaque fois navré car les scénaristes ont jugé bon d’en faire une menace complètement muette (l’acteur ne prononce ici pas un seul mot !). Ce parti-pris déçoit beaucoup notre homme, qui estime ne pas être mis en valeur entant qu’acteur au sens propre du terme (à quoi ça sert de bosser dur si on n’utilise pas son talent ?).
Pour l’essentiel, même si elle est clairement en dessous du Cauchemar de Dracula, cette suite est un excellent cru.
Comme à son habitude, Terence Fisher excelle à distiller une ambiance démente dans toute la première partie du film, lorsque la menace demeure hors-champ. Le long métrage est d’ailleurs clairement divisé en deux parties distinctes, la résurrection du vampire se jouant au moment de la transition entre les deux.
On a vu que c’est une constante avec les films de la Hammer : Ils sont moins réussis dès lors que l’élément fantastique fait littéralement son entrée. Fisher semble d’ailleurs se désintéresser de son film au fil de la seconde partie, enfilant les séquences à la va comme je te pousse. C’est dommage car le script insère à ce moment-là des éléments puisés dans le roman de Bram Stocker, comme la présence de Reinfield, interprété avec une truculence hallucinante par Thorley Walters.
Le prince, c’est lui.
©Hammer Film Productio
L’essentiel se joue donc dans la première partie, alors que deux couples de la bonne société britannique sont venus s’encanailler dans les collines de la Transylvanie. Les gens du coin ont beau les prévenir d’éviter le vieux château comme la peste, ils s’y précipitent néanmoins. Là, un serviteur dévoué attend patiemment l’occasion de ressusciter son maitre grâce à un peu de sang frais…
La tension monte ainsi dans un crescendo sans faille jusqu’à l’apparition tant redoutée du tenant du titre, le bien-nommé Prince des Ténèbres en personne. La scène de résurrection est la plus réussie de toute la série, avec une touche de gore particulièrement savoureuse (je me comprends).
Pour le reste, le film bénéficie de l’esthétique somptueuse de la Hammer, dont les images en technicolor magnifient ces décors gothiques de la vieille Europe, leurs forêts automnales, leurs villages bavarois aux tavernes enfumées et leurs châteaux perchés sur les pics enneigés de la région des Carpates…
5.
Dracula et le Femmes (Dracula Has Risen From the Grave), réalisé par Freddie Francis, est la suite directe du précédent.
Dracula est mort. En voulant exorciser le château du prince des ténèbres, dont l’ombre menaçante terrorise le village du coin, un évêque demande à son prêtre de l’accompagner. Terrifié à l’idée de rencontrer un vampire, ce dernier décide d’abandonner l’évêque en cours de route et tombe sur… Dracula en personne, emprisonné dans un torrent glacé depuis la fin du film précédent ! Comme il est extrêmement maladroit, notre bon curé glisse sur le verglas, heurte un rocher et vient tomber littéralement nez à nez avec le conte des Carpates. Et puisque le hasard fait bien les choses, la chute du bonhomme ayant brisé la glace, c’est le cas de le dire, son sang coule pile poil dans la bouche du vampire, qui ressuscite immédiatement…
C’est devenu un véritable gimmick : Etant donné que Dracula meurt à la fin de chaque film, il faut trouver une idée pour le ressusciter !
Si la séquence de résurrection du film précédent était plutôt impressionnante, celle qui ouvre celui-ci est carrément ridicule et annonce l’aspect feuilletonnesque et monotone qui est entrain de s’emparer de la série. En gros, ça va se gâter, le studio s’empressant d’aligner des films à la qualité très discutable et décroissante, pour une franchise qui perdra peu à peu toute sa valeur, faute de ne savoir en renouveler le concept.
Voici donc le premier film de la série dont le script n’a aucun intérêt, puisque l’on se contente de répéter, à peu de choses près, les histoires précédentes, tout en les vidant de leur substance puisque l’on n’en garde que la surface. Et c’est d’ailleurs la première fois que l’on termine sur un happy end, chaque film de la Hammer s’étant appliqué, jusqu’ici, à réduire à néant les moindres amourettes..
©Hammer Film Production
Mais l’intérêt du film est ailleurs. Car même si Freddie Francis n’arrive pas à la cheville de Terence Fisher, il emballe le tout avec une plastique somptueuse qui assure à elle-seule le spectacle. Il faut dire que Francis est un des plus grands chefs opérateurs de l’Histoire du cinéma (on lui doit la photographie du sublime Les Innocents et de plusieurs films de David Lynch, dont Elephant Man). Il nous offre ainsi l’occasion de contempler de magnifiques séquences, dont une série de scènes nocturnes sur les toits de la ville dans une ambiance à mi-chemin de Charles Dickens, Bram Stocker et les frères Grimm.
Nous sommes donc ici dans un film à la très belle mise en forme, dont l’intérêt se joue avant tout sur une atmosphère à la saveur incomparable, soulignée par une série de tableaux illustrant à merveille le folklore de cette Europe centrale, gothique en diable.
La réalisation est purement visuelle et le sous-texte des films précédents s’est peu à peu évaporé, mais l’ensemble, malgré ses naïvetés et ses incohérences, est fort bien troussé, porté par un bon développement des personnages principaux, tous campés par des acteurs très attachants (dont la splendide Veronica Carlson et cette crapule de Michael Ripper, deux habitués des films de la Hammer que l’on retrouve quasiment dans un film sur deux au cours de cette deuxième moitié des années 60 !).
6.
On le devine déjà : Au lieu de raconter une histoire différente sur le même thème, le script d’Une Messe Pour Dracula (Taste the Blood of Dracula !) va s’évertuer à ce qu’il y ait une suite logique au film précédent.
Puisqu’il faut à chaque fois ressusciter le prince des ténèbres, les scénaristes doivent faire preuve d’une certaine imagination afin de trouver une idée valable ! Ici, c’est grâce à un vendeur de bazar ayant dans sa boutique un échantillon du sang de Dracula en poudre (gasp !) que le monstre va être ramené à la vie ! Une cérémonie aura donc lieu dans une église désaffectée, à l’occasion de laquelle un aristocrate voulant s’encanailler en éprouvant de nouvelles sensations (!) va boire le fameux sang dilué dans le sien…
Mais bon, après l’avoir fait renaître, il faut encore le re-tuer ! Et là, le scénariste John Elder va faire très fort : A la fin du film, Dracula va enfin s’apercevoir qu’il squatte une église depuis le début et ainsi, comme il a peu d’atomes crochus avec les signes religieux, il va tout simplement mourir. Comme tout cela est triste…
Il revient et il est pô content !
©Hammer Film Production
Christopher Lee, qui n’a pas l’habitude d’être loquace dans le rôle de sa vie, va néanmoins prononcer ici quelques mots qui, il convient de l’avouer, seront au centre de tout le suspense du film. Voyez par vous-même : Trois des profanateurs qui l’ont ramené à la vie ayant pris la fuite, Dracula va mettre un point d’honneur à les détruire (effectivement, ils n’ont pas été très gentils de le ressusciter…). Ainsi, après avoir tué le premier de ces sinistres personnages, le vampire va lâcher un laconique « The first ! ». Après avoir tué le second, il déclamera avec détermination : « the second ! ». Quant au troisième, le suspense arrive à son paroxysme lorsque le spectateur se pose la question fatidique : va-t-il dire : « the third ! » ou « the last ! » ? Insoutenable…
Réalisé par Peter Sasdy, le film en lui-même ne manque pas de qualités formelles et, pour tout dire, est plutôt bien troussé au niveau de la mise en scène et de l’écriture proprement dite. Mais les tenants et aboutissants du scénario versent vraiment dans le n’importe quoi dès qu’il s’agit de traiter du vampirisme, assénant un coup supplémentaire sur la tête d’une franchise qui commence à boire la tasse…
7.
Les Cicatrices de Dracula (Scars of Dracula) franchit un palier supplémentaire dans la routine en terme de mort et de résurrection puisqu’ici, Dracula n’a tout simplement plus besoin de personne pour ressusciter ni pour mourir, il se débrouille tout seul !
Ce cinquième film s’ouvre ainsi avec son retour (une chauve-souris bave un peu de sang sur son linceul et hop ! résurrection !) et s’achève avec sa nouvelle mort, alors qu’il vient de brandir une barre de fer en plein orage (pratique pour se faire électrocuter direct du haut de son château !).
Ajoutez à cela une tripotée de chiroptères en plastique qui font « hik-hik » et vous obtenez un cocktail kitsch de haute volée. Et pourtant… Il s’agit d’un des meilleurs films de la série !
Le réalisateur Roy Ward Baker, l’un des plus doués du studio avec Terence Fisher et John Gilling, joue à merveille sur la symbolique des couleurs (notamment le rouge) et rend à la figure du vampire ses lettres de noblesse grâce à une mise en scène pleine de sens, s’offrant même le luxe de reprendre des éléments du roman de Bram Stocker.
Une idée est notamment superbe : Un paquet encore emballé tombe sur un tapis dont la décoration évoque une marre de sang. La scène suivante nous en dévoile le contenu. Il s’agit du portrait de la jeune femme que convoitera bientôt Dracula, dont le verre a été brisé dans la chute, annonçant ainsi les événements…
A présent, Dracula décide lui-même de QUAND il ressuscite et de QUAND il re-meurt. Non, mais…
©Hammer Film Production
Les Cicatrices de Dracula se démarque ainsi des autres grâce à une imagerie particulièrement somptueuse et une mise en scène de haut niveau, comme un sursaut au moment où le navire prend l’eau. A noter, enfin, un zest d’érotisme qui annonce le tournant des années 70 et un Christopher Lee plus loquace qu’à l’accoutumée.
Le film est par ailleurs le dernier de la série à proposer cette esthétique très marquée par les décors gothiques et les couleurs saturées, et c’est la dernière fois que le compositeur James Bernard en signe la partition. C’est la dernière fois aussi que l’action se déroule au 19° siècle. A partir du prochain, les scénaristes vont nous l’amener dans les années 70 …
Nous vous retrouvons bientôt pour la suite de notre article avec neuf autres films saignants !
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More Scary Monsters 2/6
Christopher Lee chez Bruce Lit ! Pour deux jours, Dracula élit résidence chez votre blog préféré pour passer en revue les films de vampires de la Hammer ! Son auteur Tornado a les crocs !
Et vous ?
LA BO du jour : l’autre nom de Dracula chanté par le leader des Stranglers. Tout un programme….
« Non seulement Lee est par la suite revenu sur sa décision à maintes reprises (dix fois en tout, dont quatre pour d’autres productions !) »
Cela me rappelle l’existence de Dracula père et fils (avec Bernard Menez).
Lee ne devait être loin d’être le seul à avoir interprété une personnage renvoyant à ses rôles phares, à l’instar de Brando en pseudo Vito Corleone dans « Premiers pas dans la mafia ».
C’est toujours un plaisir de lire tes analyses de ces films. Je n’aurais jamais trouvé tout ça à dire dessus. Pourtant tes arguments sont pertinents.
J’avais aussi remarqué que plus ça allait, plus ces films entraient dans la catégorie du feuilleton routinier. Je retiens le premier film qui est bon. J’avoue avoir très peu de souvenirs des autres.
Par contre tu vas chroniquer les 16 mentionnés au début ? En ce cas, il me tarde de lire la 2eme partie parce que j’en ai vu davantage parmi ceux-là, notamment the vampire lovers, comtesse dracula, les sévices de dracula et captain Kronos. Et je suis curieux de te lire à leur sujet.
D’ailleurs tu parles de trilogie Carmilla ? A cause des Karnstein ? Parce que j’ai toujours trouvé que Vampire lovers fonctionnait très bien sans les « suites ».
C’est amusant aussi de voir la tendance à mettre des titres français qui n’ont rien à voir avec celui en VO. Et à ajouter le nom de Dracula pour faire vendre.
Le pire c’est sur certains films gothiques italiens. J’en ai fait un article mais Bruce l’a toujours dans sa pile de non-publiés. i lunghi capelli della morte qui devient « la sorcière sanglante ». 5 tombe per un medium qui devient « le cimetière des morts-vivants » Mouhahaha !
Tiens d’ailleurs tu parles d’affiches qui font un peu ringardes et « comiques » mais j’adore ce genre de vieilles affiches en peinture. ça me fait penser aux couvertures de Vampirella et autres Savage Sword of Conan.
Arf, les motifs de résurrection évoqués pour les suites sont de plus en plus capillotractés ! Ca me ferait presque rire si je ne faisais pas un parallèle avec Marvel et DC, où les allers-retours avec l’au-delà ont pris, eux aussi, au fil des années, un côté inutilement alambiqué et ridicule.
Et sinon, bien vue, l’utilisation du GIF animé pour caser plusieurs images à un seul endroit ! Si le Boss n’émet pas d’avis technique défavorable, je pense que j’utiliserai aussi ce procédé en cas de besoin ! (et oui, à l’ère de Youtube et du streaming, JP redécouvre le GIF animé…)
@Matt : Tes questions trouveront, je pense, toutes leurs réponses dans la 2° partie, demain…
Je suis fan également de ces anciennes affiches, raison pour laquelle je mets un point d’honneur à ce que chaque film soit illustré de mon affiche préférée. Aujourd’hui, les affiches qui ne montrent que les acteurs… Dieu que c’est navrant.
@JP : Pour le GIF, je t’avoue que je ne pensais pas que ça fonctionnerait.
Si tu a s aimé la série des résurrections, que penses-tu du suspense décrit dans le film « Une Messe Pour Dracula » ? 😀
@Matt Mélenchon 😉
Le temps moyen sur un article en ligne est environ de 4 minutes. Ils s’agit juste de trouver un équilibre et surtout d’honorer votre travail. Tout simplement parce que un article de 6000 mots à sept heures du matin sur un smartphone aura plus de chance d’être survolé qu’un de 2000 mots en mode standard. Il n’y a pas de mode de lecture unique, je me base sur mon expérience et mes observations de lecteur. Et un peu quand même sur le google analatic.
D’autre part, pour commenter un article, je trouve ça plus facile que de choisir un ou deux points majeurs et oublier le reste. Enfin, l’auteur fait la une deux jours de suite, ce qui est quand même garant de mon respect vis à vis de vous. N’oublions pas que je dois gérer un collectif de fortes têtes moi. Et que si le lundi je publie un article de 1500 mots et le mardi un de 6000, l’équilibre est pas super respecté, et le temps de travail non plus. Que faire alors ? Laisser l’article de 6000 deux jours à la une et étirer une programmation ? Sachant que déjà les programmations de plus de 10 jours, c’est déjà super lourd, je n’y vois que des inconvénients et des rappels à l’ordre et ça va être très chiant comme vous comme pour moi.
Les plusieurs parties me conviennent parfaitement et je trouve que les débats rebondissent mieux plutot que sur un gros bloc que l’on oublie au fil de la semaine.
Enfin, je n’ai plus beaucoup de temps hélas pour ces gros articles à thèmes, tout simplement et ai indiqué vouloir revenir à des articles plus basiques. Même avec le soutien de Présence sur le Facebook, il me faudrait presque quelqu’un pour répondre au courrier, au facebook, partager sur les groupes etc, autant de temps en moins sur vos articles. C’est donc artisanal et partial.
Tornado n’a pas que l’avantage de l’aînesse. Nous avons lonnnnnguement échangé autour de ça en privé, chacun se nourrissant des propositions et des critiques de l’autre, il est l’un des seuls à travailler ses textes aussi bien sur le fond que la forme ! Ce qui fait que les liens, les soulignements et autres caractères sont déjà créés.
// Tomb Raider : je plaide non coupable, mon Outlock pour les raisons que tu sais me cachant des envois, je n’ai découvert la part 2 de l’article de Lara quelque temps après sa publication. Patience….
@Tornado:
Voir ci dessus. J’avoue que d’embrayer encore sur les horreurs oldies ne m’enchantait pas plus que ça mais au final j’ai dévoré l’article ce matin d’une traite sur mon smartphone (oui, j’ai un smartphone après 25 ans de résistance anti portable).
Parce que la passion y est,
Parce que finalement on peut lire des trucs à mille lieux de ces centres d’intérêt si c’est bien écrit.
Ce qui est le cas.
Je pourrais désormais sortir lors de mes soirées mondaines que le vampirisme est une métaphore des abus socio-sexuels sur le petit peuple ! Et que Christopher Lee se plaignait de ne pas parler assez dans ses films!
Pour le reste, ton histoire de curé qui se brise la gueule et dont le sang ressuscite Dracula m’a évoqué des prouesses scénaristiques dont seul Bendis me semblait capable.
Concernant Terence Fisher, je n’ai pas très bien compris : est ce volontairement qu’il censurait la parole de Lee ?
Tu as lu des bouquins sur cet acteur ? Il était comment dans la vie ?
Et je pense que c’est le meilleur titre de tous tes articles ! Je suis jaloux !
Comment s’appelle l’actrice du scan « Miam » ? Elle est magnifique !Un petit air de mon amour disparu Nathalie Wood…
Ah mais on s’est mal compris. Couper l’article en 2, oui je comprends. Séparer les 2 parties de plusieurs mois, je comprends moins^^ Là aussi on risque d’oublier le début. Enfin…j’imagine que ça peut pousser les gens à retourner lire la première partie. Éventuellement…
Mais bon oui, je suis un râleur, ou plutôt j’ouvre souvent ma grande gueule comme on me l’a déjà dit. Mais y’a rien de méchant^^ Je me questionne juste parfois sur certains choix. Comme l’idée des thématiques qui me semble très contraignante (réunir assez d’articles sur le thème, mais pas trop, ne pas dépasser un certain nombre de jours, etc.) Je trouve que c’est se compliquer la vie, surtout que tu sembles débordé par les tâches relatives au blog.
Mais bon…ça ne veut pas dire que je donne des leçons. Je dis ce que je pense. On sait jamais hein, ça pourrait arriver que je dise un truc pas trop bête qui te donnerait une idée. ça sert à ça les échanges.^^
Non, pas de souci, nous sommes encore pour quelques jours en démocratie.
Pour avoir fait des publications miscellanées, je ne m’y retrouvais pas, ça n’avait ni queue ni tête. La thématique permet un aspect fédérateur qui me plaît beaucoup, ça permet aussi de prendre du recul, de travailler mon impatience à publier tout de suite, mais un jour je pense faire une thématique « no thème » :).
Enfin, en MP sur Facebook ou ailleurs ces conversations seraient plus constructives 😉
Certes m’enfin j’hésite à envoyer des MP, j’ai l’impression de déranger les gens dans leur vie privée pour des broutilles. C’est pas comme si on se connaissait super bien et qu’on pouvait être familier.
Moi pas très sociable, toi remarquer ?^^
Et sinon il y avait de belles actrices dans les films de la Hammer. Ingrid Pitt déjà qu’on verra demain.
Et je me souviens que j’avais un petit faible pour l’actrice qui joue dans « les vierges de Satan »
En ce qui concerne Christopher Lee, ce sont les producteurs de la Hammer, Michael Carreras & Co, qui préféraient apparemment qu’il reste muet, comme pour en faire une sorte de « bête » maléfique.
A priori, Christopher était un grand bonhomme (et pas seulement par la taille), qui parlait couramment quelque chose comme sept ou huit langues, dont un français parfait. Sa filmographie est immense et se chiffre à 225 films. Il était également musicien et chanteur, et tout le monde semble en parler comme un homme particulièrement charmant et d’une immense culture générale. Son amitié avec Peter Cushing est légendaire et les deux hommes se sont restés fidèles dans leurs épreuves respectives, jusqu’à la mort de Peter Cushing.
L’actrice miam se nomme Jacquie Wallis.
Et merci pour le titre. Je me décarcasse toujours pour les titres et, en général, personne ne s’en aperçoit ! 😀
@Tornado : j’attache aussi une grande importance aux titres. C’est d’ailleurs toujours le titre qui me vient en premier et me donne l’orientation de l’article. C’est d’ailleurs la méthode Gainsbourg qui écrivait sa chanson pour qu’elle colle au titre qu’il lui avait collée. Oh cet article de Gainsbourg, verra t’il le jour….?
Jacquie Wallis…Effectivement il n’y a pas beaucoup de pages sur elle après vérification. Dommage, elle est vraiment craquante. Et bien je crois avoir trouver une raison de voir le film là !
Ah tiens moi c’est le contraire : j’écris l’article, et à la toute fin, je trouve le titre. Enfin, quand je le trouve, parce qu’il m’arrive parfois de l’oublier (ce qui m’est arrivé avec les Dead Kennedys par exemple). Et pour le moment, je ne suis pas un grand faiseur de titres… C’est vrai que celui-ci est très bon, il me semble un peu influencé par JP, non ? 😉
Alors moi le titre ça me gonfle. Je le trouve en dernier…et je m’arrache les cheveux dessus parce que vous mettez la barre haut et que si je mets un truc tout basique, ça ne va pas le faire.
Et JP avec ses jeux de mots ne nous facilite pas la tâche.
Mais c’est vrai qu’il est bien trouvé celui-là.
Ah c’est Nike Arrighi dans les vierges de Satan. Elle me plait bien.
« Ingrid Pitt, née Ingoushka Petrov le 21 novembre 1937 à Varsovie, d’une mère de confession juive. »
Punaise…il y a mieux comme endroit et comme époque pour naître.
Je ne savais pas qu’elle avait fait un « séjour » dans les camps. Moche. Au moins elle en est sortie vivante…
Mais je digresse.
Non, tu anticipes ! 🙂
De mémoire, j’aime bien celui avec Jack Palance (mais il y en a tellement dans cette série, que je finis par m’embrouiller).
D’ailleurs Gene Colan s’était clairement inspiré du physique de l’acteur et de ses pommettes pour la représentation du vampire dans Tomb of Dracula (avant que Palance ne finisse par interpréter Dracula vers 1974).
Le Dracula version Marvel est à mon avis très inspiré (aussi) par l’acteur John Carradine, qui avait repris le rôle après Bela Lugosi et qui avait popularisé la mode des « vampires à moustaches » après l’interprétation de Lon Chaney jr (lui aussi moustachu dans le Fils de Dracula). J’y vois personnellement plus de ressemblance qu’avec Jack Palance. Et puisqu’on parle de ce dernier, son Dracula n’est pas mal (c’est clairement l’une des adaptations les plus fidèles du roman de Bram Stocker) mais il souffre un peu de sa forme télévisée puisqu’il s’agit au départ d’un téléfilm, anglais de surcroit.
Comme hier, cet article long (que j’ai dégusté en plusieurs fois) permet de faire apparaître l’évolution chronologique du traitement du personnage, et le traitement de la franchise par les responsables du studio. Ce dernier point est édifiant quant au manque de respect pour le réalisateur, et pour l’acteur condamné à ne pas ouvrir la bouche. Effectivement, les résurrections de plus en plus loufoques ont de quoi faire sourire.
Comme hier, cette suite de 7 films fournit une palette assez large pour compléter l’idée que l’on peut se faire d’une adaptation, ou d’un film qui n’en est pas une.
L’iconographie est très impressionnante, et je me demande bien ce qu’il a de réel et ce qu’il y a de reconstitué dans les 2 photographies avec la légende Les somptueux tableaux gothiques de la Hammer…, de même pour les 2 sur les toits.
Puisque tu insistes, effectivement le titre m’a bien plu, ainsi que l’animation gif. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais conservé les titres des films à côté de chaque numéro, comme tu l’as fait pour l’article d’hier.
Pour les titres ou les étoiles, j’avais envie de plus de variété et de liberté, ne pas m’en tenir à un schéma trop figé. Mais peut-être est-ce moins structuré ?
@Présence : Je ne réponds pas toujours à tes commentaires postés ici puisqu’on a déjà discuté de la chose ailleurs. Mais j’apprécie toujours autant tes posts sympas ! 😉
@Omac : Les films de vampires véhiculant effectivement un gros bagage psychanalytique (je ne sais pas si on appelle ça comme ça), j’apprécie que le spécialiste apporte de l’eau à mon moulin ! 🙂
La structure de l’article est bien apparente et le déroulé est fluide. Il se trouve que dans mon cas personnel, je lis l’article par morceau (même si j’en connais déjà une partie, mais je ne me souviens pas de tout) et que le titre des films m’apporte un repère visuel précieux pour reprendre ma lecture interrompue, ou pour aller rechercher une phrase dans un paragraphe précédent, mais ce n’est que mon avis, un parmi tant d’autres.
J’avais lu pas mal de trucs sur l’origine des vampires dans les mythes. C’est très intéressant. Il y a des légendes de buveurs de sang dans pas mal de cultures d’ailleurs.
Il y avait en effet cette maladie, ainsi que la porphyrie qui parfois déclenche une destruction de l’épiderme à la suite d’expositions à la lumière solaire, tout comme le Xeroderma pigmentosum.
Il y avait les terres riches en arsenic qui conservaient les corps et suffisaient à effrayer les gens de l’époque. Et toutes sortes de maladies comme la peste qui faisaient flipper.
Il y a eu des cas, notamment celui d’Arnold Paole et de Peter Plogojowitz en Serbie autour de 1720 qui ont été reconnu officiellement comme des vampires par les médecins de l’époque qui ne comprenaient pas certaines anomalies de leurs corps après leur mort.
Pas évident de démêler le vrai du faux des histoires de l’époque mais il y a un paquet de trucs à lire sur les vampires.
Bon je n’ai pas encore lu tous vos commentaires, mais encore une fois, l’article est impressionnant et toujours intéressant. J’ai un sentiment de trop plein avec tous ces films sur Dracula, ils ont l’air (de loin) de vrais nanars mais tu réussis à les distinguer et les défendre avec un enthousiasme communicatif. Je reste un peu dubitatif sur les affiches, qui me rappellent les éditions de piètre qualité (matérielle, non artistique) de Elvifrance. Le racolage n’est pas nouveau… Par contre les photos sont très belles. Qu’un des chef op ait travaillé sur un Lynch m’épate tout en me confortant dans le fait que la qualité peut se trouver partout.
Quoiqu’il en soit, je me dis qu’il faudra que j’en voie un ou deux ou plus un jour ou l’autre. Quel stress.
Quant à la BO je n’avais jamais entendu parler de ce disque, mais il sonne un peu Cramps non ? Va falloir que je tente ça un jour aussi. MISERE.
Ah et je ne savais pas si c’était voulu, mais le GIF, qui doit être le premier sur ce blog, est vraiment super ! Toutes les affiches des deux premiers films sont chouettes, les suivantes sont laides pour moi.
Ils ont l’air de nanars ? M’enfin non, tous les vieux films aux effets spéciaux datés et aux codes de l’horreur dépassés ne sont pas des nanars pour autant, voyons ! C’était une autre époque, c’est tout. Peut être que dans 50 ans, Alien sera perçu comme bien ringard aussi.
Je dis ça parce qu’il faut faire la distinction quand même. Comme le disait PierreN, le mot nanar peut devenir agaçant quand il est mis à toutes les sauces (mais je ne t’attaque pas hein Jyrille^^ C’est la suite d’une réflexion avec PierreN, Bruce et Tornado ces jours-ci.)
Beaucoup de gens ne sont plus attirés par les vieux films, mais ça ne signifie pas que le cinéma de genre fantastique/horreur old school est un genre nanardesque. Bruce se posait la question sur l’art mineur et l’art majeur hier. Pour moi, tout ne se vaut pas comme dirait Tornado dans le sens où les œuvres ne sont pas toutes de qualité égale, mais tous les genres ont droit au même respect par contre. Car avec les genres, on ne parle plus de qualités, mais d’objectifs. On ne regarde pas un film d’horreur pour les mêmes raisons qu’on regarderait un drame familial. Il n’est donc pas pertinent de comparer la liste de Schindler avec le masque du démon. Le but des films n’est pas le même.
Le nanar est un peu l’exception. Il est devenu un « genre » aussi pour beaucoup, mais qui se caractérise par le fait d’être raté à l’époque même où il a été conçu^^ et d’atteindre involontairement des objectifs différents de ceux prévus. Mal joué, fauché, comique malgré lui. Un vieux film sérieux qui aurait perdu de son impact horrifique à cause d’effets datés et du changement des mœurs, ça ne compte pas pour le qualifier de nanar.
Ah mais je ne les qualifie pas de nanar, d’ailleurs je n’oserai pas, je ne les ai pas vus… J’ai regardé Robocop (le premier) avec Maël récemment, il a trouvé que cela faisait nanard alors que c’est simplement une série B diablement efficace et intelligente. Mais c’est parce qu’il n’a pas encore toute une culture ciné (mais ça vient doucement). Je disais donc que de loin, ils font nanard, ils en donnent l’impression.
Ah et Tornado, j’ai bien rigolé avec ton passage sur les phrases de Lee et leur suspense intenable !
Après c’est peut être aussi le choix du terme qui n’est pas toujours le bon, j’ai remarqué que certains spectateur qualifient de nanar les films où on voit à l’écran que le budget est limité. À ce compte là c’est une bonne partie de la production bis qui entrerait dans cette catégorie si on suit leur logique. À mon sens le terme cheap est bien souvent plus adéquat.
Matt a bien parlé (il est en forme en ce moment 🙂 ). Sa conception du nanar me va très bien.
Et effectivement ça n’a rien à voir avec le budget. Flash Gordon est un pur nanar pour moi, et pourtant il avait un budget de fou ! Malgré tout il fait carton-pâte et la moindre scène voulue sérieuse est à éclater de rire ! 😀
Certains films étaient à l’époque de leur sortie des blockbusters que j’avais adorés, mais flirtent désormais dangereusement avec le nanar, comme les productions de Georges Lucas réalisées après la trilogie Star Wars (Howard le Canard, Willow).
Mon top 10 des meilleurs nanars :
1) Night of The Ghouls (Ed Wood)
2) Superman Contre les Femmes-vampires
3) Destination Planète Hydra
4) Doc Savage Arrive !
5) La Revanche de King Kong
6) Flash Gordon
7) Bataille au delà des étoiles
8) Warning terreur extra-terrestre
9) Oeil Pour Oeil (Chuck Norris Vs David Carradine !)
10) King Kong 2
Non mais je suis d’accord avec vous sur la définition de nanar. Comme PierreN je pense que souvent le terme cheap conviendrait mieux. Maël trouve que Robocop fait nanar mais pourtant c’était un blockbuster à l’époque. Bref ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit 🙂
Dans ta liste, Tornado, je n’ai vu que Flash Gordon, que j’adore tellement il est mauvais. A ce propos ils en parlent très bien dans le premier Ted (c’est d’ailleurs une des meilleures parties du film, qui lui ne m’a pas totalemnt convaincu).
J’ai précisé que je ne t’attaquais pas, m’sieur^^
C’était pour continuer sur la discussion de ces derniers jours et bien identifier ce qu’est un nanar pour éviter de donner ce nom à tout à n’importe quoi. Justement Robocop est intelligent, il a peut être juste vieilli et le terme nanar n’est pour moi pas approprié en effet^^
Au passage, je ne sais pas ce qu’en pense Tornado, mais les nanars c’est quand même mieux en VO.
Bon…techniquement je préfère la VO dans la majeure partie des cas, mais les nanars sont souvent doublés n’importe comment en VF…justement parce que ce sont des films ratés. Et même si ça peut ajouter à l’hilarité de certaines scènes, j’ai le sentiment que ça a rajoute exprès dans la nullité. Alors que le fun c’est justement de voir parfois des acteurs qui se prennent au sérieux se planter. Et dans les nanars japonais complètement dingues, les acteurs sont souvent complètement à fond dans le délire, même si leur jeu est over the top et ne mériterait pas un oscar. Ajouter un doublage VF qui s’en fout par dessus, ou qui en rajoute dans la comédie, je n’apprécie pas.