The Amazing Spider-Man / Human Torch par Dan Slott et Ty Templeton
1ère publication le 21/07/16/-MAJ le 21/07/22
Un article de : BRUCE LIT
VO: Marvel
VF : Panini
The Amazing Spider-Man / Human Torch est une mini série de 2005 scénarisée par Dan Slott, aux commandes depuis One More Day, auteur de Superior Spider-Man et illustrée par Ty Templeton. L’encrage est assuré par ce vieux routier de Tom Palmer. Toutes les couvertures sont signées par le légendaire Paul Smith.
Ces 5 épisodes sont auto-contenus et indépendants les uns des autres. Ils mettent en scène une histoire différente relatant l’amitié tumultueuse entre Johnny Storm et Peter Parker. Le temps tournant au ralenti chez Marvel, 12 ans sont censés s’être écoulés entre la première histoire situé à l’ère Romita et la dernière à notre époque.
Les connaisseurs de Spidey apprécieront les nombreux clins d’oeil aux moments clés des personnages (mort de Gwen, la rencontre de Crystal avec Johnny, la Spider-Mobile et le costume noir) mais il est tout à fait possible de jouir de l’écriture de Slott sans avoir rien lu de tout ça.
Résumé des épisodes
Picture Perfect : Johnny Storm en plein ego trip souhaite faire la une du Buggle à la place de Spider-Man. Il demande à Peter Parker dont il ignore l’identité secrète de couvrir un reportage le mettant en valeur. Pour se faire, Johnny décide d’attaquer Fatalis dans l’ambassade de Latvérie !
Coffee Bean : Suite à un pari, Spidey et Human Torch décident d’échanger leurs places; Johnny patrouille dans les bas fonds de NY à la recherche de Kraven tandis que Spidey avec sa guigne habituelle fait foirer une expédition des FF !
Auto Motives : Spidey veut customiser sa Spider-Mobile avec le rayon anti-gravité de Reed Richards. Johnny l’aide à voler son beauf tandis que rode Red Ghost et ses Super-Singes (oui….)
Cat’s Paws : Sexuellement attiré par la Chatte Noire (sic), Johnny Storm accepte de l’aider à dérober un bijou précieux à l’ambassade du Wakanda ! Spidey tente d’empêcher l’incident diplomatique. Caméos adorables de She-Hulk et de T’challa, la panthère noire.
Together again : Au cours d’une prise d’otages, Johnny Storm apprend que Peter Parker = Spider-Man. Une discussion sur le sens de la vie super héroïque a lieu au sommet de la Statue de la Liberté.
Lorsque j’ai terminé ce volume, j’avais envie de sauter dans les gros bras de Dan Slott. Lui dire que je lui pardonnais pour la résurrection de Kraven au vu de l’incroyable boulot fait sur cette mini-série. Voyons : des vilains ringards avec prix du jury au Red Phantom et ses singes savants, du soap en-veux-tu-en-voila, aucun enjeu planétaire, des gentils prisonniers de leurs principes. Ce n’est pas donné à tout le monde de ressusciter notre âme d’enfant, celle qui dévorait les gentilles histoires de Spidey le magasine de Lug, tandis que Strange et Special Strange proposaient des histoires plus sombres avec les chutes de Matt Murdock, de Tony Stark et de Jean Grey.
Pour autant, le travail de Slott est-il infantile ? Que non !
Tout d’abord, Slott n’a rien du tâcheron. Il connait ses Spider-Man par Coeur (sic) et comme pour Miss-Hulk et Superior Spider-Man, il se livre à un délicieux exercice d’équilibriste alternant entre l’irrévérence et l’amour authentique du personnage.
Certains moments sont purement irrésistibles : Johnny Storm qui cherche son meilleur profil sur deux photos analogues, Spidey qui, en souhaitant bien faire, tapisse de toile bien gluante le Quinjet des FF exaspérés. Le meilleur moment de l’album reste lorsque au beau milieu d’une prise d’otage, Peter dévoile à son ami son identité secrète par le langage des signes auquel Johnny ne comprend NIB. A cela, s’ajoute mille et une petites répliques charmantes où Spidey fait preuve de son humour légendaire sans passer pour un abruti….
Cet humour est une partie intégrante de la mythologie du personnage, de ses super-pouvoirs, cette capacité surhumaine de rire de tout avec tout le monde. La force de cette histoire est de réunir les deux clowns de l’univers Marvel, le troisième étant bien sûr Bobby Drake qui ressemble beaucoup à Peter : un type profondément gentil et angoissé à mort qui balance ses vannes sur le champ de bataille pour surmonter son mal être.
Il s’agit donc pour Slott de mettre en image l’amour vache entre les deux super héros rivaux autant en terme de pouvoirs (Johnny liquide –sic-en une image le Vautour avec une simple boule de feu), de super-vilains (Peter roule Doom dans la farine en employant une ruse tordante) et de femmes (Johnny constate effaré le tableau de chasse de Peter Parker : Gwen, Felicia, MJ).
Slott est définitivement le scénariste de l’échange. le succès de son Superior Spider-Man était de remplacer le héros par le vilain pour en constater les limites avant de se rappeler de ses qualités. Ici, c’est pareil : Johnny réalise que les aventures du tisseur constituent la fange du super-héroisme avec ces entrepôts pourris, ces vilains déguisés en animaux, ces enjeux qui ne dépassent pas le quartier quand les FF sauvent les univers qu’ils découvrent. Il n’hésite pas à qualifier les aventures de son ami de série Z alors que celles de son groupe s’apparentent à un blockbuster.
Mais pour paraphraser Sacha Guitry, les comics c’est trop sérieux pour les laisser aux mains de rigolos. Et force de constater que Slott écrit aussi autre chose qu’une farce, l’ensemble étant aussi parfois émouvant, tendre, attachant. Et surtout très malin.
Il aborde avec beaucoup de finesse l’épuisant sentiment de culpabilité de Peter sous un angle nouveau et simple. Lorsque Johnny lui conseille après la mort de Gwen de prendre des vacances, il lui répond que le monde peut attendre de découvrir d’autres dimensions, que les vies des petites gens sont constamment en danger. Qu’il n’a rien pu faire pour sauver son oncle mais que lorsqu’il a donné son maximum pour Gwen, le résultat a été le même : une mort tragique par sa faute. Bien vu !
La force du récit est aussi de superposer les frustrations de nos deux héros, de nous introduire dans leur moi intime, celui qui rêverait d’occuper la place de l’autre. Peter rêve d’une vie d’aventure avec les FF au service de la science, de pouvoir aider son prochain sans se faire poursuivre par les flics et diffamer par J.J.Jameson. Une vie de légèreté et d’insouciance.
Tandis que, et c’est le plus habile tour de passe-passe de Slott, Johnny Storm envie l’existence de Peter Parker, le plus grand loser de l’univers Marvel ! Une tante toujours dévouée et aimante, un cercle d’amis fidèles et des filles magnifiques qui se pâment d’amour sincère pour lui. Un joli conte sur la confrontation entre l’image intime et celle que les autres ont sur nous. Je, moi, les autres.
L’histoire se termine sur la rencontre entre la famille Parker (durant l’ère Strazcynski) et celle de Reed Richards. Une ambiance conviviale, brodée de respect et de tendresse mutuelle immortalisée par des photos prises par un drone de Mr Fantastic. Et un pur instant de grâce lorsque Peter rebondit sur les propos du petit Franklin sur son oncle Ben (The Thing) en lui répondant que les oncles Ben ont toujours raison.
Les symboles sont décidément très forts dans cette histoire craquante qui évoquerait le pendant humoristique du travail anthologique de Tim Sale et Jeph Loeb. Le symbole d’un super héroïsme profondément humain, du côté de la vie, versant plus dans la névrose que la psychose post Civil War qui, comme par hasard se déroule juste après. Un monde où dirigés par les deux pithécanthropes Alonso et Quesada, les super héros sont devenus les flics nerveux d’un univers en perpétuel état d’urgence
Le comble de l’ambiguïté en fait : alors qu’enfant je rêvais d’histoires matures et violentes, voici que désormais il n’y a plus que ce genre de récit qui parvient encore à m’émerveiller. Marvel en anglais, à la base, ça veut bien dire ça, non ?
Un texte inspiré et inspirant (j’aime beaucoup la conclusion) sur ce que je considère être une des meilleures mini-séries des années 2000, et plus largement ce que Slott a fait de mieux avec She-Hulk.
Le scénariste se montre exemplaire dans la gestion de la continuité, ce qui n’empêche pas pour autant le récit d’être reader-friendly, et également très drôle.
Après l’interminable run de JMS et celui assez inégal de Bendis sur USM,, Slott aura redonné de la fraicheur et du fun à une franchise qui en avait bien besoin. De mémoire de fan ce scénariste est ce qui arrivé de mieux au personnage, depuis les runs de Stern, DeMatteis, et les épisode du duo Wieringo/Dezago.
Sinon en ce qui concerne le retour de Kraven, cela correspond à la période de Brand New Day avec l’alternance des scénaristes. Après vérification, il s’agit de l’arc Grim Hunt auquel Slott n’a pas participé (après peut-être qu’il a donné quelques indications aux autres, mais c’était en tout cas avant qu’il ne devienne le scénariste unique du titre).
Une mini série cool et fun à posséder!
Comme je l’ai dit, je n’ai pas pu comparer la VF à la VO. Je n’ai lu que la VF. Je ne l’ai donc jugée que par rapport au niveau de français. Sans connaître la VO, c’est une VF tout à fait correcte. Après elle est peut être quelconque et moins drôle que la VO, c’est possible. Mais ce n’est pas du Coulomb déjà.
Pour l’acheter JP, c’est le Spider-man hors série 21. Et…ben…ça se trouve sur des sites d’occasions. Gibert, Priceminister, etc.
Je confirme que Slott est ce qui arrivé de mieux au personnage depuis le run de JMS. Et oui, She Hulk par Slott c’est génial aussi.
Un bien bel article pour une mini série très agréable qui renoue en effet avec ce côté « fun » sans être idiot. Et au beau milieu de récits qui se la jouent toujours plus « dark » comme si ça signifiait forcément maturité, c’est très appréciable.
De slott, y avait aussi une maxi-série The Thing qui était très bien.
Je suis d’accord pour La chèvre. Je vi ns de revoir Rabbi Jacob c’est tout aussi drôle et bien plus crétin.
Sinon ça a l’air très sympa cette mini série Bruce, tu l’as super bien vendue !
La dénégation de J Jonah Jameson à l’accusation portée par Spider-Man est effectivement énorme et inoubliable.
Il ne me reste plus qu’à espérer que la notoriété pérenne de Dan Slott aboutisse à la réédition de cette histoire.
Et soudain, c’est le drame ! Une terrible erreur de continuité : les Fantastic Four se déplacent en Fantasticar, pas en Quinjet. 😉
Ces vilains déguisés en animaux : vivement le retour de Frank Oliver ou Brian Hibbs, les 2 gugusses ayant adopté comme nom de supercriminel Kangaroo.
Great Lake Avengers – J’ai tellement pris goût aux récits de Dan Slott que je suis près de succomber à la tentation et d’acheter la dernière anthologie de Squirrel Girl, pour lire ses Great Lake Avengers.
Euh…encore moi. Tu parles bien de « One moment in time » ?
Mais ça fait un moment. Je l’avais lu parce que c’était censé rendre OMD plus digeste.
ça commence avec l’épisode du mariage (dessiné dans le même style que l’épisode historique) mais avec la fameuse modification qui fait qu’ils ne vont pas se marier mais juste vivre ensemble, et que rien d’autre n’est annulé de la continuité. Tout a eu lieu (Kraven last hunt, etc…mais ils étaient ensemble et non mariés)
Déjà…c’est très douteux comme modification temporelle…mais bon c’est Mephisto, c’est magique gnagnagna…
Au moins ça ne fout pas en l’air les 20 ans d’histoires vécues. ça les rend juste incohérences quand ils se nomment « mari » et « épouse ».
Pour être honnête, il y a de jolis passages qui pourraient être touchants (comme justement le refus d’effacer la mémoire de MJ) si la motivation de fond n’était pas si conne (toujours le coup du mariage à effacer parce que ça dérange les lecteurs)
C’est mieux que OMD (mais c’est pas dur de faire mieux)
En ce qui me concerne je préfère tout de même oublier tout ça et faire comme s’ils s’étaient séparés.
Les dessins sont beaux.
« One moment in time »: J’avais trouvé ça pas mal à l’époque.
Bon, faut dire que moi j’aime OMD, hein.
J’en ai déjà parlé dans l’article consacré au run de JMS: Pour moi, OMD a subi un effet boule de neige négatif hallucinant et sans précédent.
Il y a eu « l’effet tribu » ! Bien sûr que le pitch est idiot ! Bien sûr que le statuquo est énervant ! Bien sûr que ça bousille la continuité !
Mais au moins, c’était formellement somptueux et superbement écrit. La classe.
Hé ? Ho ? Combien de comics Marvel nous font ce p….n de coup de Trafalgar au moins toutes les deux minutes et demi ??????????????????????
A peu-près à la même époque, il y a eu un « Captain America Reborn » tout aussi putassier et, ma foi, personne n’a rien dit et tout le monde criait : « C’est beauuuu! ».
Pour moi, OMD est 10 000 fois plus classe que « Reborn », car ça peut faire une superbe fin pour la série si on le prend comme ça.
Pourquoi personne ne vient aujourd’hui répéter que « Captain America Reborn » était à chier ? Non, il faut toujours que ce soit OMD !
6 mois plus tard, les sagas cosmiques tuaient et ressuscitaient toutes les deux secondes des personnages majeurs (Adam Warlock, Super Skrull, Moondragon). C’était complètement débile, et tout le monde trouvait ça génial !
Alors moi je-me-marre ! OMD est la débilité la plus classe de tout cet imbroglio éditorial !
Du coup j’aime bien « One moment in time », tiens…
Ben non, c’est juste très différent. Et je ne parle pas au nom de l’effet tribu, hein !
Mais genre dans une saga cosmique…sérieux…COSMIQUE ! Avec des Dieux, des titans, des êtres d’énergie pure…ça te choque qu’ils explosent et reviennent à la vie ? On est en pleine mythologie débordante de pouvoirs, de voyages dans le temps et de distorsions d’univers.
Un héros urbain, c’est pas pareil.
Et puis pour Reborn, les conséquences ne sont juste pas les mêmes. Un perso revient, c’est tout. Un perso dont on se doutait bien qu’il ne resterait pas mort.
OMD c’est un mic mac improbable à base de magie dans une série urbaine au service d’un propos complètement con qui vise à annuler un mariage d’une autre façon qu’un divorce. ça représente tout ce que je hais en matière de politique éditoriale Marvel : on chamboule 20 ans d’histoires, on annule les idées de JMS, pour un retour au statu quo sans mariage. C’est tellement démesuré et ça a tellement de conséquences merdiques (JMS a eu les boules d’ailleurs, et je le comprends) que c’est insupportable. Même en tant que fin de série pour moi, c’est nul. Parce que finir comme ça avec de la magie et Mephisto le chasseur de mariage (ooouuh ça fait peur !) c’est triste.
Mais bon…on ne tombera jamais d’accord là dessus. Inutile d’épiloguer^^ Mais j’essaie juste d’expliquer pourquoi je m’acharne sur OMD et pas d’autres trucs. Pour moi ça n’a pas du tout le même impact. Et je refuse d’être vu comme un suiveur de tribu^^
Mais One moment in time c’est le moins pire de OMD on va dire. Donc pour qui aime OMD, faut le lire.
Pour le cosmique, si tu penses au run de Abnet et Lanning avec la mort des gardiens contre le Magus, je dois dire que ce sont des fausses morts qui sont là pour faire peur au lecteur le temps de quelques pages. Qu’on aime ou pas, ça reste cohérent dans la mesure ou le pitch de l’histoire à ce moment c’est l’alignement de 2 réalités pour créer un futur différent et que les gardiens se promènent dans le temps avec les premiers gardiens (des années 70) depuis le début de l’histoire. Donc on peut s’attendre à ce genre de rebondissement.
De plus, ce ne sont pas des morts « commerciales » comme le fait Marvel en annonçant la mort d’un perso iconique à la fin d’un event. Et en alimentant la « hype » sur son retour. C’est juste un rebondissement comme il pourrait y en avoir dans une série de SF hors Marvel, mais à force d’en avoir marre de voir des morts ressusciter, ça passe tout de suite mal comme idée. Et je le comprends. J’ai moyennement aimé aussi. Mais ça n’a rien à voir avec une politique éditoriale ou l’idée que Marvel se fait de la nécessité de revenir au statu quoi pour attirer des lecteurs, etc. En gros la trame de l’histoire n’est pas dictée par des raisons commerciales.
Après vérification ce très bon épisode, c’est le 259. C’est à partir de là (et en un sens déjà au moment de la mort de Gwen) que le personnage de Mj a été plus développé.
Moi aussi. Et je suis énervé d’ailleurs ! 😀 Mais contre personne, juste contre l’idée de ne pas comprendre les proportions de la haine anti-OMD alors que je déteste tout autant toutes ces conneries de morts/résurrections que tout le monde a fini par trouver normal. Et que je trouve que la mise en forme de OMD sauve les meubles avec une classe narrative et une esthétique largement au dessus du lot.
En relisant certains passages parfois, je trouve qu’il y a des moments et des planches magiques.
En contrepartie, les morts/résurrections sont pour moi l’apanage du versant infantile des comics de super-héros et c’est pour cette raison, entre autres, que je n’aime pas beaucoup le mainstream en général, et que les gens nous regardent du coin des yeux quand on lit un comics de super-slips dans le train.
Abnett & Lanning : Oui, c’est le mainstream de base que je fuis à présent. Ils m’ont attiré avec les premières sagas cosmiques, refermant le piège au moment de la mise en route des GotG avec les 3000 personnages interconnectés dans le présent, le futur et les dimensions parallèles.
Un moment parmi les pires : Super-Skrull meurt au milieu de la saga Annihilation dans le bruit et la fureur… et ressuscite deux ou trois épisodes plus loin avec une explication d’une bêtise abyssale ! C’est un peu là que j’ai commencé à être en colère envers la rage anti-OMD en me disant : « Mais mais mais… c’est encore plus con là ! c’est bête à manger du foin et tout le monde trouve ça normal ! » 😀
Annuler un mariage avec Méphisto le briseur de mariage c’est effectivement complètement con. Annuler le meilleur run de tous les temps sur la série Amazing Spiderman de manière aussi idiote est effectivement malhonnête.
Mais je continue de penser que des trucs largement aussi cons pullulent chaque jour dans l’univers Marvel, en 100 fois moins bien foutu.
Ben c’est juste pour ça je pense que la haine anti OMD est si grande. Super Skrull qui revient, c’est con aussi…mais ça n’a aucun impact. ça n’annule pas un run génial.
Haine d’une ampleur inégalée pour connerie aux impacts inégalés.
Moi j’aime le run cosmique de Abnet et Laning, même si je reconnais que ça part en couilles à ce moment là avec les vieux gardiens, les nouveaux, etc. Mais c’était bien avant (Annihilation, début des gardiens) et ça redevient bien après (l’arc sur l’église universelle de la vérité des gardiens et Thanos Imperative)
Quoi comment ça c’est chiant que Thanos ressuscite aussi ? Mais…c’est l’amant de la mort ! Si y’en a bien un qui peut revenir d’entre les morts sans que ce soit choquant, c’est bien lui. Non, honnêtement le cosmique c’est un univers dans lequel je m’en fous un peu. Parce que justement on est dans une espèce de mythologie de dingue et je trouve que c’est le seul contexte où ça passe de faire ça. Et puis ils ont vraiment dépoussiéré des personnages en beauté.
Après je ne trouve pas les morts et résurrections agréables, mais oui je les trouve « normales » dans du comics mainstream. c’est peut être pour ça que je suis plus souvent en colère quand des persos meurent que quand ils ressuscitent. Parce que s’ils savent qu’ils ne peuvent les tuer pour des raisons commerciales, qu’ils trouvent d’autres rebondissements que leurs morts !! Après tout les auteurs de Tintin ne tuent pas Tintin ! ça paraît logique ! Sinon fini les aventures.
Oui Matt, tu as raison, la mort/résurrection du Super-Skrull n’annule pas un run. Mais ce n’est quand même pas très honnête de prendre à ce point là le lecteur pour un imbécile. Dans ces moments là, je finis par me dire que les gens ont raison de penser que les lecteurs de comics superslips sont des attardés. Et c’est dommage.
Quant à la résurrection de Captain America, je la trouve largement aussi dégueulasse que OMD, je persiste sur ce coup là.
J’avoue avoir été naïf : Oui, je pensais que cette mort serait pérenne, ce qui la rendait magnifique.
Remettons les choses dans leur contexte : Je suis revenu à Marvel avec Civil War après une absence de 20 ans. Et là, je me suis dit que Marvel était enfin entré dans une sphère strictement adulte (quand je dis que j’étais naïf). Et j’y croyais vraiment ! Faire mourir son premier super-héros était pour moi une note d’intention forte et j’ai même adhéré au slogan : « L’univers Marvel ne sera plus jamais comme avant »…
Ainsi, cette résurrection (complètement con en plus), je l’ai vécu comme une déception largement aussi énorme que OMD, mais en moins bien raconté !