Les cases noires du Diable Rouge (Daredevil Noir)

 Focus – Les cases noires du Diable Rouge

Un passage au tableau noir de JP NGUYEN

Des images en moins qui apportent un truc en plus (c) Marvel Comics

Des images en moins qui apportent un truc en plus (c) Marvel Comics

Cet article vous propose une sélection de pages des aventures de Daredevil, l’homme sans peur, ayant toutes un point commun : l’utilisation de cases noires, sans image et parfois même sans texte. Paresse du dessinateur ou véritable technique narrative ? A y regarder de près, il y a pas mal de choses à voir dans le noir !

Tous les scans de cet article sont propriétés de (c) Marvel Comics.

Les extraits choisis comportant des spoilers, vous pourriez ne plus être dans le noir en sortant de cette lecture…

On va démarrer fort avec DAREDEVIL #229, datant de 1986. C’est l’épisode intitulé « Pariah ! et le deuxième chapitre de la saga BORN AGAIN . Matt Murdock a tout perdu, son job, ses amis, son identité secrète, sa réputation. Le Caïd l’a brisé socialement et physiquement puis laissé pour mort à la fin du numéro précédent. Mais Murdock n’est pas mort, pas encore. Et, à défaut de voir défiler toute sa vie devant lui, il se remémore un moment-clef de son existence : l’accident qui l’a rendu aveugle et lui a donné ses pouvoirs.

 Le dernier jour ensoleillé que verra Matt Murdock  (c) Marvel Comics

Le dernier jour ensoleillé que verra Matt Murdock
(c) Marvel Comics

Pour les 5 premières pages du numéro, David Mazzucchelli a adopté la mise en page « en drapeau », avec une case verticale sur la gauche et des bandes horizontales sur la droite.
Au fil des pages, la case de gauche procède à un zoom arrière sur le visage de Matt Murdock (la 6ème page le montrera allongé en position fœtale dans une ruelle sordide) tandis que sur la droite, au-delà des 3 premières cases, qui racontent le sauvetage effectué par le jeune Matt et l’accident qui lui a coûté la vue, l’essentiel des cases suivantes sont dépourvues d’image : de simples bandeaux noirs sont parsemés de textes. A la fin de la page 4, où Matt reçoit la visite de sa mère, on a droit à deux cases dessinées de plus, juste avec des silhouettes découpées en ombres chinoises.

En faisant le compte, il y a sur ces 5 pages, 47 cases dont seulement 10 sont dessinées. Et pourtant, la narration fonctionne diablement bien.
Après les cases en couleurs pastel où Matt perd la vue, les cases de droite changent de format et deviennent de taille uniforme. Cette brusque transition vers une obscurité qui perdure de page en page est une façon remarquable de faire ressentir au lecteur la perte subie par le jeune Murdock. On est plongé dans le noir et pourtant, on parvient sans peine à comprendre ce qu’il se passe, grâce à la grande attention apportée par Joe Rosen au lettrage.

Des personnages non-visibles dans les cases mais à la présence affirmée par le texte et le lettrage  (c) Marvel Comics

Des personnages non-visibles dans les cases mais à la présence affirmée par le texte et le lettrage
(c) Marvel Comics

La conversation des passants autour du jeune Matt accidenté est retranscrite dans des bulles. Le monologue intérieur de Matt est placé dans des pavés blancs. La voix tonitruante de son père, déformée par une super-ouïe que Matt ne maîtrise pas encore, est écrite sans cadre, en très gros caractères, qui occupent tout l’espace de la case noire. La voix de sa mère, plus apaisante, est sur des bulles à fond bleu. Et le dialogue final entre Matt et son père se fait sur bulles à fond blanc et rose, avec des lettres de nouveau de taille normale, signe que Matt commence à apprivoiser ses capacités auditives…

Si le texte est donc bien mis en forme, la plume de Miller est également ultra-efficace. Il nous transporte dans les souvenirs de Matt Murdock et nous fait (re)vivre ce moment-charnière de son parcours « à travers ses yeux ». Et puisqu’il les a perdus, ce sont ses autres sens qui sont mis à contribution et mettent le héros à l’agonie : depuis les draps amidonnés aussi abrasifs que du papier de verre, en passant par la toux incessante d’un patient dans le hall jusqu’aux relents de whisky ramenés par son père. Comme les cases ne montrent rien de tout ça, tout repose sur la prose de Miller et l’imagination du lecteur.

Une autre mise en images du traumatisme du jeune Murdock  (c) Marvel Comics

Une autre mise en images du traumatisme du jeune Murdock
(c) Marvel Comics

On enchaîne avec la même scène, revisitée par John Romita Jr dans MAN WITHOUT FEAR #1, publié en 1993. L’artiste ne dispose que de deux pages et opte pour un gaufrier alternant les cases dessinées et les cases noires. Les dessins sont plus nombreux et descriptifs : l’ambulance, la civière, les yeux bandés, l’opération, le père puis la mère de Matt à son chevet… Cette fois, c’est une sorte de narrateur omniscient qui s’exprime à travers les pavés de texte et nous narre les affres traversées par Matt. Le contact avec les draps rugueux, les odeurs de l’hôpital, la douleur malgré l’anesthésie : Frank Miller livre un condensé d’un texte déjà écrit des années auparavant mais le rythme plus rapide et l’usage de la troisième personne suscitent moins d’empathie chez ce lecteur.

De mon point de vue, le résultat est beaucoup moins percutant que dans BORN AGAIN : Miller et JR Jr nous donne à voir plus de choses mais nous font moins bien ressentir le martyr du jeune Murdock. L’alternance image/texte et la densité de la narration donnent une impression de « zapping/résumé », sans permettre de vraiment s’installer au chevet de Matt. Quelque part, cette redite un peu ratée, car moins touchante, des origines de Daredevil, montre en creux tout ce qui faisait l’impact des 5 pages du numéro 229 : un découpage plus long mais surtout plus audacieux et le choix d’une narration subjective créant une véritable immersion.
Le noir et la subjectivité, John Romita Jr en fera usage au moins à deux autres reprises pour Daredevil, avec des séquences « coup de poing » ou plutôt « coup de matraque », dans DAREDEVIL #257 et MAN WITHOUT FEAR #4. Pour le coup (sic), l’usage de la case noire est simple et efficace : « Éteignez les lumières, l’adversaire a été mis KO ».

Non, ne dîtes pas que DD est un personnage assommant !  (c) Marvel Comics

Non, ne dîtes pas que DD est un personnage assommant !
(c) Marvel Comics

Si on revient au principe de l’alternance dessin/noir, Marcos Martin en a usé avec malice pour les deux premières pages de DAREDEVIL #4 (2011). Ne dessinant qu’une case sur deux, l’artiste nous maintient dans le noir car il ne montre qu’un détail, une partie de la scène, le plus souvent en ombre chinoise, afin de ménager le suspense. On reconnaît d’abord une familière tête-à-cornes penchée vers le bas, on nous montre ensuite ses pieds attachés puis son grappin accroché à la branche d’un arbre, puis ses doigts approchant lentement d’un objet au sol. Le lettrage fait grincer la branche, DD serre les dents et la branche craque !
Page suivante, DD atterrit en souplesse et récupère l’objet convoité mais le texte suggère qu’il se trouve dans un endroit dangereux, les fauves rappliquent, un lion rugit, DD sourit. En nous livrant une vision parcellaire des choses, Marcos Martin augmente l’impact du dessin en pleine page qui suit, montrant DD dans la fosse aux lions.

Le même Marcos Martin aura également signé une très chouette version des origines de DD, sur une seule page écrite par Fred Van Lente, publiée en 2010 dans l’anthologie ORIGINS OF MARVEL COMICS et je vous en parle car, déjà, Martin avait choisi de placer des cases noires pour rythmer la narration de la page et séparer les différentes informations constituant la légende de DD (père boxeur, accident, aveugle, hyper-sens, justice). L’ensemble des cases positionnées dans la moitié supérieure de la page forme une sorte de grille, qui permet d’organiser l’articulation entre tous les éléments des origines de Daredevil avant d’arriver à l’autre moitié de la page, où le héros apparaît en costume avec toute la grâce aérienne qui le caractérise. Sans les cases noires, la disposition du texte et des images complémentaires aurait sans doute perdu en lisibilité.
Dans ces deux exemples, le noir aide à capter l’attention, à la fois en libérant des zones pour placer le texte mais surtout en mettant le lecteur aux aguets : on navigue entre comic strip et strip-tease.

Des lions ? Même pas peur !  (c) Marvel Comics

Des lions ? Même pas peur !
(c) Marvel Comics

Mais puisqu’on évoque le volume 3 de la série DAREDEVIL, ce serait dommage de ne pas mentionner Chris Samnee. Dans le numéro 25, où DD affronte Ikari, un adversaire possédant des pouvoirs identiques aux siens, le diable rouge se retrouve surclassé lorsqu’il réalise que contrairement à lui, Ikari n’est pas aveugle. Une bonne rouste s’ensuit et pour appuyer la violence des coups reçus par DD, Samnee intercale des cases noires, comme autant de mini-KO, de pertes de connaissance momentanées… C’est un peu le miroir des scènes de JR Jr évoquées plus haut où DD contrôlait l’extinction des feux en lançant son billy-club. Sauf que là, c’est à son tour de dérouiller. On peut aussi prendre ces rectangles noirs comme des transitions entre le plan physique, où DD se fait tabasser, et le plan mental, où des souvenirs douloureux lui reviennent en mémoire…

 Blackouts à répétition avant le KO final  (c) Marvel Comics

Blackouts à répétition avant le KO final
(c) Marvel Comics

Pour terminer, une autre scène, toujours dessinée par Chris Samnee, tirée DAREDEVIL (v4) #10, où DD a subi un déluge d’émotions négatives lors d’une confrontation avec les enfants de Killgrave, le Purple Man. Sur quatre cases horizontales, le texte évoque les effets dévastateurs de la dépression. Directement écrit en blanc sur le fond noir, le texte est placé avec le soin, se décalant sur la droite de case en case pour former une diagonale et amener au seul élément dessiné tout en bas à droite de la page, dans la quatrième case : un DD recroquevillé sur lui-même, dérisoire tâche rouge dans la marée noire de la dépression. Contrairement à la première scène évoquée dans cet article, la noirceur des cases ne reflète pas le monde physique mais le paysage mental du héros, submergé par les tristement célèbres « idées noires ».
La mise en page fait ressortir l’impuissance du héros, qui semble confronté à un problème insurmontable et illustre du coup parfaitement le propos du texte : l’isolement, l’apathie et l’épuisement qui menacent notre héros. Rassurez-vous, il en a vu (sic) d’autres et il s’en sortira (faut pas croire, DD, ce n’est pas qu’un aveugle qui broie du noir !).
Daredevil est un de mes super-héros préférés. Son nom m’évoque plein d’images : les numéros d’acrobate sur les toits de Big Apple, les duels contre Bullseye, les batailles contre les Ninjas de la Main, les confrontations face au massif Kingpin avec l’ombre des stores projetées sur les visages… Mais lorsque les auteurs sont suffisamment inspirés, ils parviennent à animer l’univers de l’homme sans peur en faisant l’économie de certaines images, avec de simples cases noires, qui ne montrent rien mais en disent beaucoup.

Fade to black  (c) Marvel Comics

Fade to black
(c) Marvel Comics

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La BO du jour : Tout recouvrir de noir ? L’idée n’est pas neuve…

37 comments

  • Nikolavitch  

    Ah, c’est chouette de faire un travail sur la pure forme narrative, de temps en temps !

  • Tornado  

    Beau travail d’analyse sur ce qui, pour moi, reste l’élément le plus passionnant de la lecture d’une bande-dessinée : Le découpage d’une planche.
    C’est vrai que tu commences fort avec le passage de Born Again, où l’on perçoit le génie de Frank Miller à une époque où les scénaristes continuaient quasiment tous de nous raconter le combat du mois de façon ennuyeuse.
    Exactement ce que je recherche lorsque je lis une BD.
    En musique, c’est pareil d’ailleurs. Je crois que c’est Mozart qui disait que, pour lui, le plus important dans la musique, c’était les plages de silence et la manière dont elles étaient placées…

  • Eddy Vanleffe  

    que de souvenirs et que d’émoi…
    ceux qui parmi vous ont caressé comme moi l’idée d’écrire de la bd…je dois dire que c’est Frank Miller devant l’éternel qui m’a donné envie de me souder à un bureau pour y concevoir des planches comme des chansons… avec une structure bizarre à chaque page, des cases blanches, des trous dans la pages…
    C’est un dieu de la compo de pages!
    Je relis Born again a chaque fois avec le même plaisir…
    Bravo JP pour ce boulot qui en évidence, l’évident pourtant invisible

  • phil  

    Belle approche JP

    Pour ajouter un détail ; sur les pages de MwF Miller/JRjr : en page de gauche le visage bandé de Matt est au centre d’une croix (avec les 4 cases noires qui l’entourent),
    Idem à droite avec la croix dans la main
    Tandis que du coup chaque case noire au dessus de l’image est elle même au centre d’une autre croix, cette fois constituée des 4 images dessinées qui l’entourent

  • Présence  

    Superbe article, aussi original que remarquable avec une analyse du noir dont je suis jaloux.

    C’est très impressionnant la manière dont tu sais montrer les différences de mise en œuvres de ces cases noires, par exemple la comparaison entre Mazzucchelli et JRjr. En fait je suis plus admiratif que jaloux, car ça exprime mon ressenti à la lecture de ces pages, avec une analyse émotionnelle qui me fait fait découvrir des qualités que je n’avais pas perçues.

  • Matt  

    Intéressant concept.
    ça me fait donc repenser au run de Waid/Samnee que je n’ai pas lu.
    D’ailleurs j’avais demandé sur l’article de Bruce si on pouvait commencer au milieu, mais il n’avait pas du voir ma question.
    pourquoi commencer au milieu ? Ben…parce que c’est long, et cher^^
    Le Marvel Icons N°2 de Paninouille commence lors de l’épisode 22 ou on apprend le cancer de Foggy. Possible de commencer par là ?

    • PierreN  

      @Matt : La série est relancée au numéro 1 au cours du run (la période San Francisco). Ça me paraît en théorie un point d’entrée plus adapté.

  • PierreN  

    Bien d’accord avec la comparaison Born Again (ce puit inépuisable de trouvailles formelles et de maestria narrative, et inversement) / Man Without Fear (à la défaveur du second, un remake moins habile, bien que JRjr soit un très grand storyteller, à l’instar de Miller). Pour l’usage de l’obscurité (à distinguer du noir total), je retiendrais l’hommage de Miller à Eisner (Murdock s’introduisant dans le coffre du Caïd tout en endossant son costume, alors que Fisk le cherche dans les tous les coins avec sa lampe torche), ou encore l’émergence de Murdock de la pénombre chez Nocenti (éclairé par la torche qu’il brandit).

  • JP Nguyen  

    @tous : merci pour votre bienveillance, j’aime me prouver que je peux encore écrire d’autres choses que des FR.

    @phil : j’avoue : en citant Mazz, JRJr, Marcos Martin et Samnee, j’espérais fortement te faire rappliquer 😉
    Bien vu, le motif de croix, pour autant ça ne fait pas évoluer mon appréciation globale de ce découpage.

    @Matt : à mon avis, le Run de Waid peut se prendre en cours de route…

    • Tornado  

      Concernant le run de Waid, je ne sais pas pourquoi, mais j’aimerais bien le lire en entier, moi. Du coup je n’ai jamais franchi le cap car Paninouille ne nous a jamais édité ça dans une seule collection homogène, sans compter que j’ai une sainte horreur de leur collection Icon au papier mat.
      Tout en deluxe, ça aurait pu m’intéresser…

      • Matt  

        C’est tout sorti en librairie déjà, t’en demandes trop^^

  • Bruce lit  

    Merci JP de rappeler que non seulement DD est un héros haut en couleurs (à l’inverse d’une série diffusée sur…bon…j’arrête !) mais qu’en plus il a eu des équipes artistiques d’exception pour savoir le raconter.
    Youpi, j’ai lu toutes ces histoires et Youpi j’ai opiné du chef durant toute la lecture. Pour septembre (ça paraît loin, hein ? ), j’aimerais vraiment que se développe cette rubrique Focus (et je dis pas ça parce que je l’ai inaugurée…).
    La dernière case : Fade to black est un classique de la mise en page. On peut la retrouver dans Kraven’s last hunt mais là tout en blanc.
    Je me rappelle aussi d’une séquence assez angoissante chez Nocenti durant le combat conte Mephisto. Kevin Smith aussi surjoue le cliché de la white sequence lors de sa confrontation contre Mysterio.
    C’est encore cette dimension totalement absente de Netflix qui enlève toute l’aura de notre héros et tu viens, bien involontairement car moins maniaque, de le montrer.

    @Phil : je n’avais pas vu de croix dans les dessins de JrJr. Bien joué !

    @Matt : je trouve la première partie du run de Waid meilleure que le reboot à San Francisco. S’il fallait choisir, ce serait celle là que je garderai.

    • Matt  

      Je ne parlais pas de la partie à San Francisco. Je parlais des épisodes 22 à 36 du premier run. Est-ce que ça peut se suffire ? Parce que les 2 Icons, ça fait cher.

      • Bruce lit  

        Euh…
        Tu loupes les superbes épisodes du début. C’est vraiment dommage de passer outre.

        • Bruce lit  

          La partie 22 à 36 te plaira ceci dit puisque plein de monstres. Mais tu loupes les épisodes avec l’homme taupe et la formidable odyssée dans la neige avec les enfants. C’est pas bientôt ton anniversaire pour te les faire offrir ?

          • Matt  

            Ouais enfin…j’ai hélas 4 pneus de voiture à faire changer aussi.
            Un problème que tu connais pas hein^^

          • Bruce lit  

            Et bien si ! Je pense que j’aurais mon permis pour la fin de l’été 🙂

          • Matt  

            Ah mais avoir le permis c’est pas encore la galère des dépenses pour réparer ta voiture…
            Encore faut-il avoir une voiture. Pas sûr que ce soit utile à Paris.

            Mais bon…bravo, c’est bien^^

          • Bruce lit  

            Nous avons une voiture depuis 5 ans…;)
            (attention, notre conversation sort de l’orbite…).

  • Manu  

    Encore un article tout simplement excellent et très pertinent dans l’analyse du sujet évoqué. Bravissimoooooo! *Applaudit des mains et des pieds* 😀

    Les articles de Bruce Lit mériteraient d’être étudiés pour faire remonter le QI des béotiens et des mous du bulbe de notre société.
    Et je ne parle même pas de la plèbe qui prétendent connaître désormais les comics parce qu’ils ont regardé l’intégralité du MCU ( qu’on apporte le goudron et les plumes!)

  • Kaori  

    Très belle analyse de ces cases noires auxquelles je n’avais jamais apporté une telle attention.

    Merci, et c’est chouette de te lire sur autre chose que du FR 🙂
    J’adore le FR, mais ta plume est agréable aussi, et pleine de pertinence !

    Excellent choix de BO (Bruce ou JP ?), titre que j’adore.

  • JP Nguyen  

    @Manu : merci, vous allez me faire rougir !

    @Kaori : sur ce coup, le choix de BO est de moi…

    • Bruce lit  

      @Jp, tu peux tutoyer Manu enfin…

      • Manu  

        ‘me sens vieux d’un coup…

  • JP Nguyen  

    Figure Replay 60 viendra seulement début juillet, pour la fin de saison. Titre prévisionnel : Endgame !

  • Patrick 6  

    De toutes évidences tu es un visuel JP 😉
    Quoi qu’il en soit tu réalises ici une belle étude qui rappelle que le découpage est primordial dans une BD ! Je suis fan de JR Jr et sa BD est excellente mais si on la compare comme tu l’as fait avec le découpage de Mazzucchelli je dirai qu’il n’y a pas photo ^^ En ne montrant quasi rien Mazzucchelli fait tout passer !
    Moralité je trouve qu’en comics comme pour le reste il faut savoir s’exprimer moins pour signifier plus !

    • JP Nguyen  

      @Patrick : le « less is more » est évident à comprendre mais toujours plus difficile à appliquer !
      Si je m’y attèle pour te répondre, je dirais : « Merci ! »

  • Kaori  

    Test pour aider Matt

  • Jyrille  

    Dès l’intro je kiffe : « Des images en moins qui apportent un truc en plus » Mais oui ! Goooaaal quoi ! Quelle superbe idée, je coirs m’avoir fait la remarque récemment en relisant Born Again. D’ailleurs de quel DD est tirée cette première planche ?

    Superbe analyse sur les cases de Born Again. Tu as tout dit. Je ne connais pas les suivantes par contre (très peu de souvenirs sur Man Without Fear que je n’aime pas trop malgré les deux noms de renom), merci de me les faire découvrir !

    « on navigue entre comic strip et strip-tease » Mais comment fais-tu pour faire ces rapprochements à la fois pertinents et esthétiques ?

    J’aime beaucoup ton analyse sur la planche de Samnee que je trouve réussie.

    Quant au dernier exemple, il me rappelle une des planches d’introduction dans le FROM HELL de Alan Moore et Eddie Campbell. En cherchant un peu, je suis certain de trouver d’autres exemples de cette narration qui est en effet souvent très efficace. Chez DD, elle est presque naturelle. Merci JP pour ce genre d’article que j’affectionne. J’en veux d’autres !

    La BO : un grand classique que j’adore. Comme tout le monde.

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