Les séries de bande-dessinée franco-belge d’heroic fantasy de la fin des années 80 et du début des années 90
Par : TORNADO
Cet article est consacré à quatre séries de bande-dessinée ayant vu le jour au tournant de la fin des années 80. Elles ont pour point commun, outre le fait qu’elles ont été conçues à peu-près à la même époque charnière, de faire partie du même genre, l’Heroic Fantasy, et du même terreau : le Franco-belge.
Il s’agit de :
– LES CHRONIQUES DE LA LUNE NOIRE
– LE SOLEIL DES LOUPS
– L’EPEE DE CRISTAL
– GORN
Certaines de ces séries connaissent aujourd’hui encore un prolongement de leur publication. Nous nous contenterons ici de revenir sur leur première itération respective.
Préambule :
Dans les années 80, j’étais encore un minot. Je ne sais même plus si je connaissais le terme d’Heroic Fantasy, mais en tout cas je me souviens que le genre était rachitiquement représenté, notamment dans le registre de la bande-dessinée.
A cette époque, un minot qui se passionnait pour ce genre devait souvent se contenter de réviser ses classiques au rayon littérature (principalement avec LE SEIGNEUR DES ANNEAUX et CONAN (encore que, pour ce dernier, il fallait également se contenter d’une publication plutôt chaotique, incomplète et souvent faussée), ainsi que les œuvres de Michael Moorcock et d’une poignée d’auteurs spécialisés). Il y avait aussi les jeux de rôles avec les mondes de DONJON & DRAGONS et DRAGONLANCE, qui possédaient leur équivalent en romans (pratique pour un minot comme moi qui n’aimait pas jouer à des jeux !), et bien évidemment le cinéma mais, là aussi, il fallait se contenter de quelques rares représentants dignes de ce nom (CONAN LE BARBARE de John Milius, DARK CRYSTAL de Jim Henson, LEGEND de Ridley Scott, LE DRAGON DU LAC DU FEU de Matthew Robbins, ainsi que l’adaptation animée du SEIGNEUR DES ANNEAUX et TYGRA, LA GLACE ET LE FEU de Ralph Bakshi), car sinon c’était le voyage assuré au pays du nanar, notamment avec toute la production fauchée transalpine (DAR L’INVINCIBLE, ATOR L’INVINCIBLE (ouaip, vachement inspirés les traducteurs…), SANGRAAL, CONQUEST, THOR LE GUERRIER, LES BARBARIANS, j’en passe et des meilleurs…).
Au niveau de la bande dessinée, le premier sursaut véritablement remarquable survient en 1983 avec le premier tome de LA QUÊTE DE L’OISEAU DU TEMPS. Cette série est suivie par les LEGENDES DES CONTREES OUBLIEES en 1987 et LE SOLEIL DES LOUPS en 1988. L’EPEE DE CRISTAL et LES CHRONIQUES DE LA LUNE NOIRE apparaissent en 1989, et GORN en 1992.
A partir de 1994, le marché de la BD franco-belge commence à être inondé par les publications de type heroic-fantasy, notamment à partir de l’essor de l’éditeur Soleil et des séries du monde de TROY initiées avec LANFEUST.
C’est ainsi que l’ancien minot se souvient d’un temps où, pour lire une bd d’heroic fantasy, il fallait vraiment chercher dans les coins. On y trouvait, au milieu des années 80, LE MERCENAIRE de Segrelles, LES EPOPEES FANTASTIQUES de Dionnet et Gal (ARN et LES ARMEES DU CONQERANT), LES LEGENDES DU CHEVALIER CARGAL de Formosa et Pecqueur, LES AVENTURES D’ALEF-THAU de Jodorowsky et Arno, le mignonet PERCEVAN de Luguy, les aujourd’hui oubliés FUZZ & FIZZBI de Tota et Cailleteau et, bien évidemment, les deux chefs d’œuvre de Van-Hamme et Rosinsky : THORGAL et LE GRAND POUVOIR DU CHNINKEL. Et je ne parle que des séries susceptibles de plaire aux jeunes lecteurs de l’époque, omettant par exemple les créations bizarres et effrayantes signées Caza, Moebius et Druillet, dont on se tenait en général assez éloignés, ainsi que quelques rares comics du genre ELFQUEST ou autres vieilleries déjà périmées comme TAAR LE REBELLE…
En ce temps là, donc, la création d’une nouvelle série d’heroic-fantasy au pays de la bande dessinée était un événement. Et nous allons revenir sur certaines des plus emblématiques, dont les premiers tomes ont été édités entre 1988 et 1992.
1. LES CHRONIQUES DE LA LUNE NOIRE (1989 – 2011)
Je me suis arrêté à la fin du premier cycle (14 tomes, plus un 15ème baptisé TOME 0 revenant sur les origines du héros de la série).
LES CHRONIQUES DE LA LUNE NOIRE est une série culte et elle l’est en grande partie parce qu’elle est la première dans son genre : celui des jeux de rôles. Son créateur, le scénariste François Froideval, est à l’origine un concepteur de jeux et il a notamment développé pendant des années des livres de règles de l’univers DONJONS & DRAGONS aux USA. En France, il a créé une bonne vingtaine de jeux de plateau (je n’y connais rien), ainsi que de nombreux scénarios de jeux de rôles.
C’est donc tout cet acquis en matière d’heroic fantasy qu’il a souhaité faire fructifier en créant cette série de bande-dessinée, dont la trame (un héros et ses compagnons accumulent un certain nombre de forces au fur et à mesure que l’histoire avance et gagnent en puissance et en pouvoir dans un univers peuplé de magie, de guerres ancestrales, de monstres et de démons) reprend au détail près celle d’un jeu de rôles.
Le héros se nomme Wismerhill. Il est flanqué d’une bonne demi-douzaine de sbires et, ensemble, ils affrontent les puissants de leur monde dans une sorte de course contre la montre à l’issue apocalyptique. Les forces qui se dressent contre Wismerhill sont titanesques mais, peu à peu, le héros gagne suffisamment de pouvoirs pour réussir à rivaliser avec les plus grands seigneurs, dont, in fine, celui des enfers en personne.
La principale originalité de la série et de son univers réside dans son côté ténébreux qui tourne systématiquement le dos à tous les clichés des contes manichéens. Ainsi, Wismerhill, même s’il n’est habité d’aucune malveillance particulière, n’hésite pas à s’allier aux personnages les plus noirs et se place continuellement du côté des forces du mal afin d’arriver à ses fins !
La série bénéficie également de plusieurs éléments d’une qualité incontestable, notamment au niveau des illustrations (bien que fluctuantes d’un album à l’autre) et du gigantisme des batailles, toutes plus dantesques les unes que les autres (le principe étant de monter à chaque fois d’un cran dans la surenchère des forces engagées), qui se déploient sous les yeux ébahis du lecteur sous la forme de doubles pages bourrées à craquer de créatures démentes et d’armées innombrables qui s’affrontent dans des paysages d’apocalypse et de pure fantasy.
Le dessin est d’abord l’œuvre d’Olivier Ledroit, brillant illustrateur (on lui doit également la série CHEVALIER VAMPIRE scénarisée par Pat Mills) qui signe la totalité des couvertures de la série. Il est remplacé par Cyril Pontet à partir du tome 6. Le tome 0 est réalisé par Fabrice Langleraud qui reprend ensuite la série au second cycle.
Hélas, l’ensemble n’est pas non plus avare de défauts.
L’histoire, dans le fond, demeure cruellement rabattue et devient très vite extrêmement répétitive sur fond de campagne pour jeu de rôles. Tout ou quasiment, du début à la fin, n’est centré que sur le personnage principal, reléguant tous les autres au rang de figurants sans la moindre épaisseur (Wismerhill ne possédant lui-même aucun trait de caractère en dehors de cette sorte de noblesse crépusculaire). Les dialogues sont d’une vulgarité sans équivalent dans le genre (voir écrit mes couilles ou ta gueule au milieu d’une saga d’heroic fantasy, ça fait bizarre…), et l’ennui s’installe bien souvent.
Le pire survient lorsque le scénario abuse de grosses ficelles paresseuses (certains personnages pouvant se transformer en ce qu’ils veulent d’un moment à l’autre) et de gros statuquos qui ruinent tout enjeu dramatique puisque Wismerhill acquiert très vite le pouvoir de ressusciter tout son entourage après chaque bataille !
Reste donc, au final, une série décomplexée, pleine de bruit et de fureur, de bonne humeur (les personnages passent leur temps à jouir de sexe, de banquets et de beuveries entre deux batailles), le plus souvent contrebalancée par un scénario anémique et une vulgarité assez exaspérante.
Cette lecture a été vécue par votre serviteur comme le coup d’un soir : C’était sympa, mais ça n’ira pas plus loin (l’ensemble est parti au bac à soldes)…
2. LE SOLEIL DES LOUPS (1988 – 1995)
LE SOLEIL DES LOUPS est une saga relativement courte (3 tomes), dont chaque partie forme un récit plus ou moins autonome.
Au départ, il s’agit d’un album éponyme n’appelant pas de suite. Soit l’œuvre de trois auteurs : Les scénaristes Gilles Gonnort, Ralph et le dessinateur Arthur Qwak. Ce dernier est un brillant dessinateur de bande-dessinée et il est à la fois surprenant et frustrant qu’il ait si peu œuvré pour ce medium puisque, en dehors de notre série, il n’a quasiment rien réalisé (je n’ai rien trouvé d’autre à part l’album LOLA CORDOVA) ! On l’a surtout vu travailler dans le registre de l’animation, notamment sur quelques films ASTERIX, puis sur des créations personnelles n’ayant guère retenu l’intérêt général comme la série animée ORSON & OLIVIA et le long métrage CHASSEURS DE DRAGONS.
Au rayon du 9ème art, Qwak est pourtant un ciseleur de planches extrêmement doué et on reconnait bien dans son trait à la fois jeté et précis, nourri d’une maitrise consommée du mouvement et du clair/obscur, le style de l’Atelier Asylum, un groupe d’artistes (réunissant également Cromwell et Riff Reb’s) au sein duquel il a démarré sa carrière au milieu des années 80.
Pour ce qui est de la saga du SOLEIL DES LOUPS, on ne peut pas dire que ce soit franchement une réussite.
Le premier album possède un charme incontestable. Ce serait un travail parfait si l’écriture du récit n’était pas aussi simpliste et la caractérisation des personnages aussi peu développée. Toutefois, l’essentiel est ailleurs car c’est cette simplicité biblique, alliée au style particulier des auteurs, qui en constitue le principal intérêt. Effectivement, si la toile de fond est épurée et classique, le traitement narratif et la mise en image sont, eux, beaucoup plus originaux en affichant une voix propre, un caractère particulier et ce, malgré quelques pointes de mauvais goût racoleur totalement inutiles (un coït entre deux loups en arrière-plan, une sorcière qui fume systématiquement un joint…).
En bref, nos auteurs ont fait du neuf avec du vieux en reprenant le vieil adage : Il n’y a que très peu d’histoires à raconter, mais une infinité de manières de le faire…
L’essai n’est hélas pas transformé dans le second tome : LE CREUZET DE LA DOULEUR (publié en 1989). Le scénario est cette fois écrit pas Gilles Gonnort seul et il semble chercher à s’écarter de la banalité du premier tome en termes de script. Le remède s’avère immédiatement pire que le mal puisque son récit est une catastrophe industrielle : Abscons, expérimental, inutilement déconstruit et sens dessus dessous, il laisse le lecteur sur la touche, qui se demande en refermant le bouquin s’il vient d’essayer vainement de suivre un récit allégorique sur le passage entre le monde réel et les autres, ou si, au contraire, il s’est lamentablement perdu au milieu d’une œuvre conçue pas des auteurs en plein délire hallucinogène…
Heureusement, le dessin de Qwak est toujours aussi puissant même si, au détour de certaines planches, l’effet est étrangement massacré par l’apparition incongrue d’un loup Tex Averyesque semblant n’intervenir que pour : 1) justifier le lien avec la saga du SOLEIL DES LOUPS (fort peu représenté dans le récit à proprement parler, qui n’en reprend que les éléments mythologiques) et 2) faire de l’œil à un public bédéphile friand de dessins humoristiques.
C’est dommage car certaines planches sont proprement somptueuses et saisissantes (notamment lors de l’incroyable poursuite avec ces monstres quasiment abstraits que n’aurait pas renié un Lovecraft !), nous faisant regretter un tel scénario confus qui se sera enlisé, dès les premières pages, dans cette recherche d’un ailleurs narratif hélas jamais concrétisé…
Le troisième et dernier opus, SAISONS VORACES, est écrit par Eric Gratien, troisième auteur à intervenir sur la série…
Pas grand-chose à dire sur ce tome en lui-même, qui tente de raccrocher les wagons avec les deux précédents, d’en constituer une synthèse, tout en développant le destin d’un autre peuple et d’un nouveau personnage, emmenant encore le récit dans une nouvelle direction, pour finalement raconter une histoire franchement inintéressante, toujours inutilement déconstruite par le biais d’un voyage astral pseudo-allégorique et une poignée de scènes oniriques plus pénibles qu’envoûtantes (on nous refait encore le coup du loup de Tex Avery le temps de deux ou trois planches).
Le minot que j’étais jadis n’avait strictement rien compris à tout ça. L’adulte que je devenu et qui vient de relire la chose s’est cruellement ennuyé. Bac à soldes…
3. L’EPEE DE CRISTAL (1989 – 1994)
Cette troisième série mérite, en dépit de ses très nombreux défauts régulièrement relevés dans la bédé-sphère, de s’y arrêter puisqu’elle préfigure l’avènement de la grande folie du genre heroic fantasy qui va déferler dans la bande dessinée francophone à partir du milieu des années 90.
C’est notamment le style de dessin semi-humoristique mais épique de Crisse qui fit le succès de L’EPEE DE CRISTAL et suscita la vague des créations de l’éditeur Soleil pour le genre consacré, dont la série LANFEUST (par Arleston & Tarquin) et tous ses dérivés (TROLLS DE TROY et Cie) représentent l’aboutissement (notamment d’un point de vue commercial).
Effectivement, la plupart des fans de L’EPEE DE CRISTAL sont avant tout des fans de Crisse, puisque le scénario de Goupil est pricipalement pointé du doigt par ses détracteurs quant à la qualité fluctuante de la série, qui abuse de clichés, de fautes de goût racoleuses et d’une mise en forme frôlant l’amateurisme par ses dialogues laborieux et son découpage hasardeux.
Le dessin de Crisse ne fait toutefois pas l’unanimité non plus, nombreux étant ceux qui trouvent son style un poil vulgaire, souffrant d’une vacuité manifeste dans la représentation des personnages et notamment des femmes, toutes identiques et très connotées sexuellement (grosse bouche, gros seins, tenues SM, poses caricaturalement lascives, etc.).
Tout cela est vrai, n’empêche que les fans de la série en général et de Crisse en particulier sont légions, et que l’engouement pour ce type de créations d’heroic fantasy semi-humoristique a remporté un succès phénoménal et perdure encore aujourd’hui.
On peut tout de même être circonspect devant ce type de bande dessinée, qui découle d’un état d’esprit fétichiste et d’un penchant embarrassant pour la régression larvaire infantile doublée d’une dose conséquente de vulgarité. En effet si un adulte peut très bien lire des livres pour enfants parce qu’ils possèdent une valeur universelle (et par extension des bandes-dessinées réputées comme telles, TINTIN, ASTERIX, PICSOU, SPIROU… la liste est longue !), il en va autrement d’une création qui mise tout sur la fibre enfantine (dessins de type caricature et « nez rond », et autres animaux anthropomorphes) tout en laissant une place importante au sexe et à la violence. Et de surcroit sans chercher à donner à son discours une richesse universelle. En effet, si la mise en forme, la qualité des dialogues et la toile de fond d’une histoire pour les enfants n’ont aucune valeur en soi, que peut y trouver un adulte ?
Il y a donc trois types de lecture : La première est réservée aux enfants. Elle est à leur niveau et elle reprend les codes de l’enfance mais seulement ceux-là. La seconde est réservée aux adultes et emploie des codes radicalement différents. Et enfin il y a la lecture universelle, qui emploie les codes de l’enfance et les double d’une richesse conséquente propre à parler à l’adulte (c’est là où entre en jeu le fameux travail d’harmonie entre le FOND et la FORME du récit).
Ainsi, utiliser les codes de l’enfance comme le font le genre de dessinateur que représente Crisse, s’il n’y a pas derrière la richesse universelle susnommée, revient à ne destiner ses créations qu’aux enfants. Or, que s’est-il passé avec L’EPEE DE CRISTAL et son engouement auprès d’un public plus âgé pour que cela puisse être gênant dans la perspective d’une analyse critique ? Tout simplement le fait de raconter une histoire enfantine à base de personnages enfantins, sans la classe de certaines créations universelles, mais avec des connotations d’ordinaire réservées aux adultes, comme le sexe et la violence, voir le vulgaire. Ceci revient à dire qu’un adulte ne lisant que ce type de création représente un public bien particulier, qui se complait dans un univers où le sexe et la violence évoluent de concert avec une certaine forme de régression infantile… Soit une contradiction totale entre le fond et la forme ! Le tout sans valeur ajoutée.
Si vous n’avez pas encore compris, je vais la faire simple : Moi plus un minot. Et moi trouve bizarre qu’un lecteur adulte passe outre la qualité du scénario pour reluquer des nanas dessinées avec un style enfantin…
Heureusement, tout n’est pas complètement mauvais dans L’EPEE DE CRISTAL et certaines critiques régulièrement adressées à l’encontre de l’épaisseur du scénario et des personnages paraissent exagérées. Certes, c’est souvent très léger et tous les défauts relevés plus haut sont incontestables. Mais avec le recul, il est impossible de nier l’évolution fulgurante du dessinateur, qui commence à réaliser des planches magnifiques et assez brillamment découpées à partir du troisième tome (ceux qui se sont arrêté avant n’auront vu que la plus mauvaise partie de la série). Idem avec les personnages, dont certains commencent à être attachants à ce stade, faisant évoluer le postulat manichéen qui embourbait jusque là la série dans les clichés les plus éculés de la fantasy la plus basique et la plus naïve. A partir du tome 4, le script évolue effectivement vers une tentative intéressante de tourner le dos au manichéisme primaire et au happy-end traditionnel afin de raconter quelque chose d’un peu nouveau (merci quand même à LA QUETE DE L’OISEAU DU TEMPS et aux LEGENDES DES CONTREES OUBLIEES pour avoir montré l’exemple). Avec un petit effort, on peut même dire que Goupil tente de développer un vrai concept mythologique moderne.
L’ensemble demeure toutefois très vulgaire et cette étrange alchimie entre le dessin semi-humoristique enfantin et l’orientation du récit vers un déferlement d’éléments noirs et adultes (répétons une dernière fois qu’il s’agit donc d’une totale contradiction entre le FOND et la FORME) ne fonctionne vraiment que pour un public bien particulier…
4. GORN (1992 – 2008)
GORN est une série de 11 tomes entièrement réalisée par un seul auteur pour ce qui est du scénario et du dessin : Tiburce Oger.
C’est l’histoire d’un chevalier, Messire Gorn, qui meurt dès le début de la série (dans la troisième planche du premier album !) lors de l’assaut de son château par l’armée des Yeux Rouges (des sortes de gobelins envoyés sur Terre par des divinités maléfiques afin d’annihiler la race des hommes), puis qui revient d’entre les morts, d’abord par amour pour sa femme, Eliette, puis pour protéger ses filles, Elloïse une semi-elfe adoptée dès son plus jeune âge, et Maëlle, venue au monde quelques temps après la mort de Gorn. Il est aidé dans sa quête par Dame Gorge, une naine haute en couleurs dotée d’un grand pouvoir destructeur (dans la voix).
C’est une série spéciale en ce sens qu’elle est nourrie par son auteur de ses propres interrogations sur l’amour et sur la religion. Ainsi les personnages d’Eliette, Elloïse et Maëlle portent le nom de son épouse et de ses propres filles dans la vie réelle. Le récit, qui voit les personnages braver la mort afin de rendre leur amour immortel devient ainsi une allégorie, pour l’auteur, de l’amour absolu et du lien indéfectible qui peut unir les membres d’une même famille.
De la même manière, la façon dont les personnages principaux s’élèvent contre leurs dirigeants puis contre leurs dieux, témoigne d’une volonté de s’émanciper de tout carcan relatif à une pensée et une doctrine religieuse.
Tous ces éléments concourent donc à faire de la série dans son ensemble une œuvre très personnelle, nourrie de thèmes qui semblent hanter son auteur comme le héros hante les pages de sa propre saga…
Ici encore, le résultat ne manque pas de qualités notamment du point de vue de la mise en image, souvent magnifique et marquée au fer rouge par la patte de l’artiste, immédiatement reconnaissable grâce à un trait gothique et lyrique fait de motifs interchangeables telles des arabesques, et de cette toile de fond qui confère un supplément d’âme à une histoire qui semble ajouter chaque tome comme une pierre à l’édifice d’un véritable parcours d’auteur sur fond de thérapie existentielle, comme le font souvent les écrivains, dont on dit que la première œuvre est en général nourrie d’élément autobiographiques.
Hélas, une fois de plus, les défauts ne manquent pas et, pour le reste, l’histoire est pétrie de stéréotypes d’une naïveté souvent embarrassante.
Car dès lors que l’on enlève le couple de fantômes, on se retrouve avec un conte d’heroic fantasy d’une cruelle banalité, où la lutte entre les hommes, les nains, les elfes et les méchants gobelins, le tout sous le joug de quelques démons, véhicule tous les poncifs éculés de la fantasy en les régurgitant comme si l’auteur ne s’apercevait même pas que ses lecteurs pouvaient avoir lu des tas et des tas d’histoires dans le même genre, avec la même mythologie, mais avec une richesse et une finesse à des années lumières supérieures dans leur développement.
C’est dommage car la série est traversée de quelques sursauts d’une belle intensité. Le troisième et le neuvième album valent par exemple franchement le détour, quelques scènes de batailles étant mises en scène avec une efficacité redoutable et un lyrisme étonnant, d’autant que le reste de la série ne possède pas une telle maitrise de la narration, loin s’en faut…
Notre article est à présent terminé.
Ces quelques séries pionnières revêtent une certaine importance pour votre serviteur car à l’époque où il était encore minot, il rêvait de devenir dessinateur de bandes-dessinées dans le registre de l’heroic fantasy et tous ces dessinateurs furent, avec plus ou moins de conviction, des modèles dont il s’est abreuvé jusqu’à la lie.
Rien que pour cela, malgré leurs défauts et leur destin (elles ont donc toutes fini par quitter sa bibliothèque idéale pour le bac à soldes à l’exception du premier tome du SOLEIL DES LOUPS), elles méritent une petite place particulière dans sa mémoire…
Elles méritent en tout cas, avec leurs auteurs, une certaine forme de respect et de reconnaissance, ne serait-ce que parce qu’en ce temps là, l’heroic fantasy ne courrait pas les rayons des libraires dans le registre de la bande-dessinée franco-belge. Je ne me suis débarrassé de tout cela que parce que je savais que je ne le relirai pas et qu’il faut sans cesse faire de la place sur les étagères… Mais c’est tout de même avec un souvenir ému que les ai lues une dernière fois avant de rédiger cet article, qui leur est bien évidemment dédié et qui, tel un exutoire, m’a aidé à franchir le pas de manière… héroïque !
A grandir ?
Vous croyez ?
—-
BO : Avec le temps on change…
Pour les chroniques de la lune noire (la seule série que je connais dans le lot), voui l’auteur s’est vachement inspiré du jeu de rôle. Du coup ça ne tient pas trop sur la durée, surtout dans une ambiance sérieuse où les personnages gagnent en puissance comme ils prendraient des niveaux et ont des pouvoirs WTF.
Pour la vulgarité par contre…bah…ça jure aussi dans Game of thrones, ou The witcher.
Peut être que la BD ne fait pas assez réaliste pour qu’une « vulgarité réaliste » passe bien^^
Je suis d’accord, aujourd’hui la vulgarité, tous le monde connait cela dans Game of Thrones, cela ne m’a jamais dérangé.
Je garde de grands souvenirs sur les Chroniques de la Lune Noire, et je voulais absolument savoir comment Wismerhill allait comprendre qu’il s’était fait berner par Haazheel Thorn.
Il y avait vraiment des personnages mais tellement cyniques, cruels. J’aurai tant aimé avoir un jeu Baldur Gate avec les personnages de ce comics.
Mon plus gros souvenir des Chroniques de la Lune noire, c’est le tome 8 (que j’avais acheté à sa sortie) tant la bataille avec les immortelles était ultra classe.
Joli tour d’horizon.
L’héroic Fantaisy est un genre que j’apprécie.
J’ai lu beaucoup de comics et de BD sur cette thématique.
Ce qui est sympa, c’est que tu analyses 4 séries que je ne connaissais pas 😉
C’est des BD que je n’avais pas remarqué à l’époque de leur sortie. Apparemment tant mieux, je ne suis pas passé à côté d’un chef-d’œuvre.
Les défauts que tu soulèves sont trop nombreux pour que je m’investisse dans ces lectures aujourd’hui.
Et puis, comme tu dis, il faut de la place !
En ce qui me concerne, les BD sont envahissantes et c’est devenu problématique.
Il n’y en a pas que sur les étagères, ça traîne partout dans la maison !
Ma femme m’a déjà indiqué, à plusieurs reprises, la cave ou le garage pour le stockage… j’ai failli divorcer….Faut pas déconner avec ces choses là ! Et l’humilité alors… 🙂
Blague à part, il faut absolument que je vende aussi une partie de ma collection et que je ne garde que ce que j’apprécie réellement.
Par contre, malgré leur défauts et leurs désuétudes, il est hors de question que je me débarrasse de toutes celles qui ont marqué mon enfance. Elles ont contribué à mon développement humain et c’est important de se souvenir de cela. De plus, c’est un lien qui me procure tellement de sensations et d’émotions liées à la nostalgie que rien ne peut le remplacer.
C’est un peu l’idée pour mon rangement aussi : je ne garde que ce que j’aime vraiment.
Mais attention ! Ce n’est pas de l’élitisme^^
Parce que si j’aime beaucoup une BD à la con qui a bercé mon enfance, ou juste que j’adore relire en mode « plaisir coupable », ben je la garde !
Je ne trie pas en fonction de la « qualité des auteurs » (j’ai viré Sandman de Gaiman ou des Alan Moore que je ne me sentais pas de relire une 2eme fois)
Je garde en fonction de mon plaisir perso^^
AAAh!
que de souvenirs, je me souviens exactement comme toi, du fait que de la rareté pour connaisseurs qu’il fallait presque mériter, on est passé à la pléthore d’objets véhiculant nombre de facilité (femmes elfes- grand conjonction avec prophéties-destins tragiques etc…), je me souviens également que la culture jeux de rôle a trouvé dans la BD sa démocratisation.
Je me souviens encore des Chroniques de la Lune noire, à la fois, captivante par ses planches jamais vues auparavant mais aussi par son scénario bas de plafond rempli de gros mots à peu près à chaque bulle qui fait qu’un enfant, une princesse, un paladin, un sorcier-démon ou un archimage parlent exactement de la même façon. ceux qui aime la caractérisation repasseront… mais on est tous d’accord ça a fait date.
Je ne connais pas Le soleil des loups, je ‘ne ia même jamais entendu parler. comme ça ça me fait penser à une autre bd ancienne TETFOL.
Gorn, je ne connais pas non plus… dommage pour moi.
L’epée de cristal…
bon là on arrive au fait qu’on n’aura jamais la même analyse d’une oeuvre.
ton gros chapitre sur les codes enfants parce qu’il sont semi réalistes… ça n’existe pas en fait. c’est juste el dessin de Crisse qui est comme ça. c’est pas enfantin du tout. tu n’aimes pas le style cartoony parce que ça te rappelle des trucs que tu identifies comme enfantin. L’épée de cristal n’est pas pour les enfants, morts, décapitations, prophétie déprimante, rien n’est vraiment fait à destination d’un public jeune.
je suis habitué à ça parce qu’en lisant des manga je lis des trucs de dark Fantasy comme übelblatt qui ont le le même dessin « mignon » que des polars glauques « Gunsmtih cats » ou des comédies sentimentales à la « Parmi eux » ou des trucs qui parlent de suicides après harcèlement scolaires comme Très cher frère..
Je ne suis pas un aodrateur de L’épée de cristal parce que je trouve cette BD profondément déprimante. par contre le côté sexy…ben on est d’accord que ce sont des dessins quoi…^^
Mais Eddy ce n’est pas logique de faire un truc adulte avec des dessins enfantins. C’est paradoxal quand même ! Ça crée quelque chose de vicié. Personnellement ça me met pal à l’aise. C’est bâtard quoi.
Ca dépend, je trouve souvent que ça a du sens, pour atténuer le propos. Comme GEN D’HIROSHIMA par exemple. Sur le coup, je suis d’accord avec Eddy.
D’accord pour ce dernier argument. Mais le côté sex ?
Et encore, atténuer les propos pourquoi ? Je pose sincèrement la question, je voudrais bien comprendre.
Je ne sais pas. il n’y a pas d’argument en fait…
c’es tun ressenti. je réagis au tien pour une raison, c’est qu’il me concerne depuis que je lis de la BD…
je ne dessine pas génial, donc, je me reste dansune registre où ça ne jure pas trop mais pour autant je n’ai pas envie de faire du picsou, mais plus du trash, tu vois..
bon ça c’est mon point de vue artiste.
ensuite effectivement je suis un gros fan de manga. c’est un univers graphique qui s’embrasse dans sa globalité ou pas du tout. un tas de gens y sont allergiques mais tu n’es pas sans savoir les polémiques qu’il sucitent notamment sur le fait que c’est l’apologie de la pédophillie à grand renfort de documentaires qui te prouvent par A+B que les japonais sont tous des collectionneurs de petites culottes de collégiennes usagées … le malentendu vient souvent que le graphisme est « mignon » (traduction du mot japonais kawaï les les japonais emploient eux même) et qu’avec ce même graphisme les récits sont très disparates… Ozamu Tezuka raconte des horreurs et parfois même des choses tordues (dans AYAKO) avec le même dessin qu’il emploie dans le Roi Léo.
je viens de me relire un tome de Tomié de Junji IIto, c’est pas mal dérangeant (mais très pudique par contre)..
Mon idole qui a été récompensé l’année dernière à Angoulême, Rumiko Takahashi parle de veuvage(Maison Ikkoku), de cannibalisme(Mermaid Saga-article à venir je dis ça je dis rien^^)ou de transexualité rigolote (Ranma 1/2) avec le même dessin. de plus ce n’est pas une autrice à reculer devant le nudité.
après Crisse, c’est de la petite biière. j’aime bien son dessin, et je préfère ATALANTE et pour moi il fait parti des auteurs qui ont registre général « young adult » il aime ce genre filles un peu SM toutes en courbes…
pour revenir à du franco-belge que penses-tu de Dany dont le fond de commerce et le « coquin-rigolo-sage mais pas trop », on est quand même dans le dessin très « dupuis »…
j’ai du avoir un temps d’adaptation mais je ne m’en rappelle plus…
dans un autre registre Canardo m’avait dérangé, mais ça devait être la première fois que je lisait un truc à la lisière comme ça… mais en même temps c’était parodique mais certains tomes sont quand même un peu bizarres (la nana humaine amoureuse du gros chat Raspoutine…)
Je comprends ce que veut dire @Jyrille
Par exemple, les dessins du Peter Pan de Loisel qui gardent un petit côté enfantin pour atténuer une histoire d’une surprenante noirceur.
Ou alors, les dessins de Maus qui utilisent la pertinence de dessins animaliers enfantins pour raconter l’horreur absolue.
Je ne pense pas que ces œuvres auraient le même impact ou la même force évocatrice si les thèmes avaient été traités graphiquement différemment.
Ce style permet aussi de rendre la lecture plus digeste et de viser un large public pour passer un message.
Pour la BD dont il est question aujourd’hui je ne suis pas sûr que si cela serve le propos.
J’ai plus l’impression que l’on utilise l’image de la femme dévêtue pour aguicher un large public
Et comme Tornado je ne comprends pas bien cette vulgarisation du sexe.
C’est exactement ça : Il n’y a pas de vulgarité et de connotation sexuelle dans le Peter Pan de Loisel. Tout juste une petite connotation sexy pour la fée clochette et encore elle n’est pas très aguichante. Ça rend le propos plus universel.
Comme j’essayais de l’expliquer dans l’article, tu as trois types d’histoires (enfants/adultes/universel). Si tu mélanges les codes, tu obtiens un résultat bâtard.
Dans Astérix, Tintin ou Picsou, il n’y a pas de grossièretés, de vulgarité ni de sexe. C’est universel. Tu peux lire cela de « 7 à 77 ans ».
Ce que je ne saisi pas, c’est une histoire FOR ADULTS ONLY qui reprend les codes enfantins.
Ce principe d’adoucir le propos par la forme, je peux très bien le comprendre. Mais alors tu y enlèves aussi grossièreté et vulgarité. Sinon, et bien… C’est juste grossier et vulgaire, quoi.
C’est un équilibre très difficile à obtenir : Adulte dans le fond, enfantin dans la forme. Si tu te rates, si tu tombes dans des effets racoleurs mal dosés, pour moi tu fiches tout en l’air. Ce n’est plus élégant, plus classe, plus universel. Ça devient bâtard, bizarre, suspect.
Les BDs de Dany : J’avais oublié ça ! Je pense quand même que c’est réservé aux ados, non ? Des potes lisaient ça en 3°. Ils ont laissé tomber en arrivant au lycée. Qu’un adulte lise ça par nostalgie à la rigueur. Au premier degré j’avoue que je vais trouver ça bizarre.
Tu oublies un élément dans ton analyse : les BD humoristiques.
Comment tu fais de l’humour coquin sans que ça devienne une BD porno ? Tu atténues avec des dessins plus cartoon.
Après on a le droit de trouver ça vulgaire. Mais bon…
Gotlib et Maester, tous les gars de FLUIDE GLACIAL font du coquin rigolo. Mais ce n’est jamais connoté « enfantin ». C’est juste totalement cohérent fond/forme.
Dany pour les ados…sans doute
je pense que Crisse aussi d’ailleurs et tout le Soleil que ça a engendré….
ils ont repris le créneau que le Franco-belge avait plus ou moins perdu au profit des comics et du manga à un moment.
à propos de Crisse, j’ai un très bon souvenir de Kookaburra, dommage qu’il ne finit pas le dessin par contre (oui par le dernier tome est vraiment pas beau dans mon souvenir…)
mais passons je ne vois pas du tout ce qui gêne chez Crisse, mais voilà je crois que c’est une histoire de ressenti…
« Ce style permet aussi de rendre la lecture plus digeste » et bien voilà, c’est ça que je dis 🙂
Si Maus ou Gen avaient un dessin réaliste, ce serait simplement horrible et insupportable. Ce style de dessin adoucit le propos très dur.
@Jyrille
ça les rends plus supportables en effet mais je pense par décalage, l’image garde et cultive son aspect traumatisant…
comment oublier le cheval en en pleine page de Gen d’hiroshima en effet..
Je reviendrai mais quelques remarques :
– tu fais partie de la semaine qui ne te parle pas trop, Tornado ! 😀 C’est un peu contradictoire non ? Je crois que les Chroniques étaient parfois prépubliées dans Casus Belli, ou alors je confonds car le dessinateur illustrait aussi ce magazine (comme Ségur) ? J’ai un doute.
– je ne connais que quelques tomes des Chroniques de la lune noire, et j’ai le premier tome du Soleil des Loups. Ce dernier, je le garde bien au chaud, c’est une super bd.
– la BO : j’aime vraiment beaucoup ce titre.
Je pense que Tornado réagissait au volet rôliste d’hier, du jeu vidéo de mardi et des Chevaliers du zodiaque qu’il n’a jamais suivi.
Oui c’est ça. Trois sujets qui ne m’intéressent pas sur le principe.
Ah je comprends mieux. Moi aussi, j’ai souvent du mal à lire des artciles sur les X-Men, Dragon Ball, Saint Seyia, vu que je n’y connais presque rien (surtout sur Saint Seyia où là je ne connais vraiment rien).
Par contre pour en revenir à Donjon, tu devrais tout de même essayer quelques tomes (je te conseille quand tu veux), car comme pour les Chroniques de la lune noire, ça s’inspire énormément du jeu de rôle, mais cela n’en est pas (même si ils ont sorti un jeu de rôle Donjon, Clefs en main, que je dois toujours m’offrir).
Pour le dessin « enfantin » avec du sexe…je ne le vois pas comme toi non plus, Tornado.
En fait pour moi déjà tu ne choisis pas ton style de dessin. Des fois t’es juste pas bon dans le dessin réaliste. Mais il se trouve que t’as envie de faire des trucs plus « pour adultes »
Et quel est l’intérêt de faire un truc pour adulte sans un propos de fond profond et intelligent ? Bah je sais pas…pourquoi tu aimes regarder Flash Gordon toi ?^^ Ou même Tarzan sans aller chercher dans les nanars. C’est rigolo c’est tout.
On est vraiment dans un truc que tu n’aimes pas : la lecture fun et décomplexée qui n’a pas de truc super profond à raconter. Mais comme tu peux apprécier ça en film, tu dois pouvoir comprendre qu’il y a aussi un public pour ça en BD.
Un public qui veut voir une sorte de « parodie » de BD de fantasy tous publics sans que ce soit réaliste et hardcore mais plus « fun » et qui ne soit pas pudique du tout. En gros déconner avec un héros qui au lieu d’être un prince charmant qui sauve la princesse va être un connard qui s’envoie en l’air, mais sans coller des graphismes à la Thorgal parce que c’est pas censé être super dark et sérieux.
C’est là où ça devient compliqué car on parle de quelque chose que vous n’avez pas lu. L’EPEE DE CRISTAL est justement « super dark qui se prend au sérieux ». Et tu as dedans des gros nez et des gros nénés. C’est mal fichu pour moi. Les éléments visuels et le contenu sémantique sont en totale contradiction.
Et d’ailleurs ce fameux décalage fond/forme peut justement être ce qui attire et démarque le truc du reste. « oh c’est cartoony rigolo…oh putain c’est super politiquement incorrect en fait ! »
D’ailleurs il faudrait s’accorder sur la définition du truc « pour adulte »
Parce que oui le sexe c’est pour adulte, mais ce n’est pas un sujet « mature » Enfin si mais…pas de la façon dont il est traité dans ces BD. C’est de la déconnade avec des vannes de cul.
Du coup trucs délirant « immature » + dessins « immatures », ça colle non ?^^
Je n’utilise pas immature dans un sens méchant je précise. C’est plus pour signifier que c’est du « fun », de la déconne, mais pas pour enfants.
Et autre argument : dessiner des nanas à poil avec un style cartoony, ça peut aussi servir à ne pas trop les sexualiser afin que l’impression générale reste plus « comique » que « lecture à une seule main »…
@surfer
ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est qu’on parle des chroniques de la lune noire en même temps de l’épée de cristal et on peut donc aisément comparer le ressenti du lecteur
d’un coté les Chroniques sur 15 tomes, on enlève les scènes de cul qui servent à rien et boum on peut réduire facile à huit ou dix tomes, ça bouffe parfois l’action et c’est en général bien con-con, on se croirait dans un San-Antonio… avec des blagues de filles qui ont du mal à parler la bouche pleine (c’est pour vous situer le niveau)
de l’autre on des scènes de douches dans des cascades avec des naïades alanguies…
le seconde se fait taxer de vulgaire pourune histoire de…dessin.
pour moi ,le côté sexualisaton mal placée se situe plus au niveau de la première, même si j’ai bien compris que Froideval le fait pour insister sur le côté immoral et paillard de ses personnages.
j’ai bien aimé les deux bd de toute façon,j’ai revendu les Chroniques parce que ça n’avançait pas et qu’arrivé » au tome 10, je pensais pas que je lirais la fin avant ma mort…
autre souvenir: j’ai un pote qui achetais les chroniques. à la sorti de la fnac, il sort un cutter et arrache la couverture, met la bd à la poubelle. je lui dis t’es taré! pourquoi tu fais ça.?
là le gars il me dit qu’une illustration de Ledroit ça valait bien douze euros…
j’ai bien ri…
Mais Eddy, le cul dans les CHRONIQUES n’est pas anachronique. Il est con, mais pas incongru. Dans L’EPEE, il n’y a tout simplement pas sa place, même à ce degré « light ». On a là une BD de mecs débutants qui n’ont pas réussi à trouer, à mon avis, le bon dosage. Tandis que dans les CHRONIQUES, c’est pas bon, mais c’est bien dosé. Ou en tout cas ça ne dissone pas.
alors ..j’ai des tous de mémoires?
parce qu à part deux ou trois baignades… il n’y pas de cul dans « L’épée… « …si?
c’est pas bien grave. tout ça pour dire que je ne trouve pas ça « dissonant » et que le graphisme de Crisse ne me choque pas.
faut pas que tu lises Elfquest toi… (rien à voir avec le sexe mais ça possède une forme purement « enfant à la limite du conte de noël », pour une histoire chamanique qui fait le parallèle avec le sort des amérindiens)
je comprends mieux pourquoi tu n’aimes pas Ramos.. tous ces dessins aux codes « enfants » dans des histoires adultes, ça peut « dissoner »
Effectivement il n’y a pas de sexe frontal dans L’EPEE. Des baignades et une héroïne qui finit à poil à force de se faire déchirer ses fringues au combat (c’était obligatoire ça, sans déconner ? Si ça c’est pas inutilement racoleur j’y comprends plus rien…).
On est bien d’accord pour Elfquest, Ramos et Cie. Je trouve qu’on ouvre là une porte vers un univers qui pervertit les codes de la narration. Je ne suis pas à l’aise du tout avec ça et je ne suis pas à l’aise du tout avec l’idée qu’on puisse trouver ça cool sans sourciller. Mais rassure-toi, ça reste un simple ressenti comme tu le dis. Un de mes meilleurs amis est fan de ce genre (il vénère Crisse et me trimbale partout où il peux le choper en dédicace (mon 1° tome de L’EPEE était d’ailleurs dédicacé et je me souviens avoir trouvé Crisse très sympathique)), et je le chambre régulièrement là-dessus sans que ça ne nuise une seconde à notre camaraderie 🙂
ne m’en veux pas de réagir plus fébrilement que d’habitude mais j’avais l’impression de voir basculer tout un pan de la bd pourtant assez sage (c’est pas playboy non plus) dans l’escarcelle de la bd pour pervers et comme ça concerne un chouia les manga indirectement (pour le même malentendu), je suis habitué à devoir défendre le truc…
@Eddy : Je ne suis pas un puritain et encore moins un bienpensant hypocrite. Je suis un prof d’arts plastiques titilleux (sans doute chiant avec ça) qui a tendance à décrypter la forme de tout ce qu’il lit, en particulier en BD. Si je sens qu’il y a une contradiction entre le fond et la forme, ça va me mener à ce genre de digression.
Tu as raison de défendre les mangas. Et toute la BD d’ailleurs.
Pour moi il n’y a pas de fumée sans feu : Si nous autres geeks fan de BD on est la plupart regardés de travers et très souvent taxés d’ados attardés, c’est probablement qu’au départ il y a malentendu. Et je reste convaincu que ce genre de BD, L’EPEE, participe de ce malentendu justement parce que les codes sont brouillés à tel point qu’on ne sait plus à qui ça s’adresse. A l’arrivée, il s’en dégage un côté vulgaire et couillon qui ne joue pas en notre faveur. Et pour défendre la boutique, on est obligé de sortir nos Alan Moore comme je le fais souvent et nos Ozamu Tezuka comme tu l’as fait plus haut.
On peut effectivement dire qu’on s’en balek, qu’on n’a aucun problème avec ça et que le monde autour qui n’est pas d’accord est peuplé de cons. Mais à mon avis on gagnera mieux le « combat » si on soigne davantage nos créations.
@Matt : C’est ça. Il n’y a pas 6 pages de cul dans L’EPEE. Et à vrai dire même pas une seule vignette. Mais il y a cette inclinaison érotique qui fait bizarre au milieu de tout cet univers dessiné comme du Disney. C’est juste racoleur. Hors sujet, quoi.
no soucis
et je reste sur le plan du débat intellectuel
Je pense cependant que certains trucs sont mal vus parce que ceux qui les jugent sont juste petits d’esprits et intolérants.
cela fait bien longtemps que je ne veux plus brandir une truc « socialement valorisant » comme Alan Moore si je dois convaincre un mec qui me tartine depuis une demie heure avec sa voiture comme si c’était sa maîtresse… je n’ai que faire du jugement des « propres sur eux » au contraire.
de toute façon, pour ceux qui ne l’ont pas lu, Alan Moore, c’est un faiseur de Mickey comme les autres…
je pense donc à un autre manga GTO, une lecture importante dans ma construction personnelle. elle a fait vibrer une corde importante de mon esprit.
c’est la seule oeuvre que je connaisse où le tour de force est de faire accepter à la masse, les gens à la marge et non pas d’insérer dans le groupe ces marginaux en les normalisant. Fuck la norme.
j’ai toujours préféré ça aux titres vantant la réinsertion par le sport comme Rookies ou d’autres etc…
Je suis bien d’accord avec Eddy^^
En fait à un moment, brandir une BD intelligente à la Alan Moore, c’est une impasse. Parce qu’au final tu ne défends pas ton droit d’aimer un truc couillon^^
Doit-on aimer que les trucs super intello ? N’y a-t-il pas une place pour une bonne couillonnade des fois ?^^
Bon en effet c’est difficile de juger sans avoir eu le truc sous le nez.
Je n’ai pas vraiment de BD de ce genre je pense.
J’ai du « Soleil » comme les forêts d’opale chroniquée ici mais ce n’est pas si enfantin que ça…et il n’y a pas vraiment de cul non plus. Un soldat pervers qui veut palper à la limite, mais il ne se passe rien. Et les graphismes ne sont pas du Picsou.
Moi ce qui me choque c’est les scènes comme il peut y avoir dans « Zorn et Dirna » C’est de la fantasy hyper gore avec des graphismes très cartoon, et dans le dernier tome (ou l’avant dernier je sais plus) il y a une scène de cul de…je sais plus…6 pages !! Entre une petite nana et un énorme mâle. Euh…
les graphismes ne sont pas si enfantins que ça, mais quand même. Même dans une BD hyper réaliste je ne verrai pas l’intérêt de 6 pages de cul !! (bon…sauf si c’est une BD porno^^)
Je passe juste dire bonjour. Je suis complètement passé à côté de l’Heroic Fantasy et des jeux de rôle.
THORGAL est une exception pour son versant Histoire / réalisme / mythologie. BONE dans une certaine mesure aussi. Je ne me sens pas du tout attiré par tout ça surtout si en plus Tornado a tout revendu.
Allez, pour vous prouver que je suis de bonne constitution, je suis en train de me relire FEAR AGENT pour lui redonner une deuxième chance.
j’ai découvert Fear Agent sur le tard, mais je suis assez conquis par le ton tout en contraste du truc, presque Ennisien.
Sur l’Heroic Fantasy en BD, j’ai toujours été beaucoup plus lecteur de SF (même si je me suis jeté à corps perdu dans Moorcock à l’adolescence), et en BD, je me suis brièvement penché sur ces quatre séries mais je suis globalement passé à côté. si je reste un gros amateur de Conan, je suis globalement peu lecteur de Fantasy en BD, un peu plus en roman.
et je m’aperçois que plus le temps passe, et plus la fantasy qui me parle (et que je produis aussi en tant que romancier) est une fantasy qui s’autorise de gros pas de côté, qui se mixe avec d’autres choses que la pure référence légendaire médiévale ou antique. (bon, je dis ça mais je viens de récupérer un gros Red Sonja quand même).
Je sis frustré parce que le personnage est super attachant et il crève l’écran. Mais il y trop de capsules spatiales, de scaphandres, des cerveaux en lévitation, des criquets et des homards alien. Je m’accroche autant que je peux, mais visa bientôt atteindre le point de non retour de ce que je peux supporter graphiquement.
Ah dommage. La fin de la série est très réussie.
Juste dépressive à mort.
Mais oui réussie^^
Bon Black science c’est fini ? Et c’est bien ou pas ?
J’ai commandé le dernier tome. Il va arriver d’un jour à l’autre…
En VO, la série Black Science est finie en 43 épisodes, regroupés dans 9 tomes. Le début demande un peu d’investissement pour suivre les différents personnages. J’ai beaucoup aimé.
Arg vous aidez pas les gars… Le Fear Agent est pas donné et de Black Science, je n’ai toujours que le premier tome.
Merci énormément pour cet article Tornado ! Tu as su faire un résumé très érudit d’une certaine période de la bd. Dans les oeuvres que tu cites au début, je n’ai jamais entendu parler de Fuzz et Fizbi, des Légendes du chevalier Cargal, des Armées du conquérant, de Arn, de Taar le rebelle. Quoique Arn me dit peut-être quelque chose. Alef-Thau, j’en ai lu quelques tomes, j’en ai encore un d’ailleurs, mais cela ne m’a pas plus convaincu que cela malgré le très bon dessin de Arno.
Tu as raison pour dire que Ledroit avait le sens de la couverture. Je vais faire un tour sur Wikipedia : il est bien l’un des fondateurs du magazine de JdR CASUS BELLI, mais à part les Chroniques, je ne connais aucune autre de ses bds ni scénarios ni jeux. Je ne sais même plus si je suis allé au-delà du tome 10 des Chroniques, peut-être moins : cela devenait redondant et surenchissait sans cesse pour rien : je me souviens des ces doubles planches bourrées à craquer. Je me souviens de Pile ou Face et c’est à peu près tout. A l’occasion, si on me les prête, je serai cruieux de relire ça.
Le premier tome du Soleil des Loups est effectivement d’une autre trempe. J’ai LOLA CORDOVA, une bd totalement atypique que j’aime bien. Le dessin de Qwak est tout de même très perturbant pour les non-initiés. Il a fait d’autres séries que je ne connais pas : https://www.bedetheque.com/auteur-2571-BD-Qwak-Arthur.html
Chasseur de Dragons est un très bon dessin animé, je l’avais vu à sa sortie au ciné avec les enfants. Ils ont plusieurs fois regardé le DVD par la suite, tu me donnes envie de le revoir alors que bon j’ai pas que ça à foutre ^^
Il me semblait bien que Cromwell (il faut lire Anita Bomba, c’est super) avait un trait assez proche… Je pensais même que Qwak avait participé à Anita mais non… Ta critique des deux tomes suivants me persuade de ne pas en tenter la lecture. Je reste sur le premier tome.
Je te trouve dur avec le premier tome : le scénario est assez différent, il n’y a pas de grands principes, les personnages sont rudes et le salut ne vient pas, il n’y a pas de happy end. C’est très différent du ton classique de HF avec un héros indéfectible.
J’aime bien le dessin de Crisse (disons qu’il ne me dérange pas) mais je n’ai jamais tenté l’Epée de Cristal car cela me semblait justement racoleur et sans intérêt. Lanfeust avait plus de suffrages et j’y aimais l’humour (mais je me suis arrêté au bout de 12 tomes, j’aurai dû le faire bien avant. Je n’ai jamais relu un Lanfeust depuis qu’ils ont atterri dans la bibliothèque du fils).
Cela dit, jamais je n’aurai catégorisé cette série pour enfants. Pour adolescents, oui, et dans ce cas, le sexe prend sa place naturellement, tout comme il l’était dans Marvel (même si là, aucune femme n’était dénudée). Quoiqu’il en soit, je continuerai à ne pas lire cette bd.
Je n’avais jamais entendu parler de Gorn. Idem, je ne pense pas lire ça un jour. Mais je comprends leur raison d’être et ton attachement. Je comprends tout à fait la nostalgie ici, comme je disais récemment, j’aimerai relire mon tome d’Arlequin, pour voir… Merci encore pour ce partage et la mise en perspective de ces oeuvres, c’est à nouveau un article bourré d’infos importantes !
Merci pour le lien en ce qui concerne Arthur Qwak car je n’arrivais pas à trouver ce qu’il avait fait d’autre.
J’ai vu aussi le dessin animé CHASSEURS DE DRAGONS à sa sortie. Je me souviens qu’on en parlait au lycée avec mes potes : « Qwak était entrain de préparer un dessin animé avec d’autres auteurs, parce que certains d’entre eux ont compris que c’est là qu’ils allaient amener un vent nouveau« … Résultat : Oui, le film est pas mal, mais pas non plus exceptionnel, et il passé assez inaperçu finalement, en dehors de la sphère geek.
Est-ce que je suis dur avec le SOLEIL DES LOUPS ? Ben non puisque je dis que c’est le seul de tout l’article qui est resté sur mes étagères (le 1° tome seulement). Après on peut quand même regretter que les personnages soient si peu développés, et la mythologie de ce monde encore moins. Pour le reste je suis totalement d’accord avec toi : Le final terrible où le prétendu héros refuse le rôle que l’on a décidé à sa place, où les forces sont redistribuées au dernier moment, c’est assez génial.
Dommage que tu n’aies pas lu les deux autres tomes (pour le coup ils sont d’autant plus décevants qu’ils auraient permis d’apporter une plus-value au tome précédent en développant clairement son aspect mythologique, au lieu de quoi on s’embourbe dans le… je sais pas trop quoi…), j’aurais été très preneur d’un autre avis, car je ne suis jamais arrivé à rentrer dans ces albums (surtout dans e 2° !). Tu étais le seul ici susceptible de les avoir lus…
ANITA BOMBA est dans ma pile à lire. C’est une série qui me faisait de l’oeil à sa sortie, à l’époque du lycée. Et je rêve de la lire depuis. Je me suis offert l’édition intégrale.
Pour LOLA CORDOVA, j’hésite. L’album est épuisé et cher sur le net. Tu me conseilles quoi ? C’est vraiment si bon qu’on le dit et je fonce ou non, pas plus que ça ?
ALEF THAU c’est du Jodorowsky donc pour moi, d’emblée, c’est sacré. Mais je ne les ai pas relus depuis des années. Dans mon souvenir c’était excellent. Je vais tâcher de relire tout ça (surtout qu’entre temps il y a eu de nouveaux albums pour un 2nd cycle), et je reviendrai en faire l’article…
L’EPEE DE CRISTAL, une série pour enfants ? Justement je dis tout l’inverse : C’est une série dont le script est écrit pour les adultes selon moi. Sauf que c’est dessiné pour les enfants. Sauf que c’est plein de connotations ados. Sauf que… ben au final on sait plus trop pour qui c’est pensé, en fait ^^
Lola Cordova est épuisé ? Je ne savais pas… mais c’est logique finalement, ça fait une paie que c’est sorti (je viens de vérifier : 2005).
https://www.bedetheque.com/BD-Lola-Cordova-45822.html
En relisant le résumé, je me rends compte que c’est un peu le script du film de Besson, Lucy (avec ScarJo <3), mais en mieux.
C'est complètement barré, assez marrant, avec un chouette dessin, mais il faudrait que je la relise. En tout cas, malgré toute mon affection, je ne peux pas non plus te dire que c'est un must have. Tu as raison : le premier tome du Soleil des Loups n'est pas exceptionnel non plus. Mais il est tellement différent, dans son graphisme comme dans son déroulement, que j"y suis très attaché. Et évidemment, pour ma nostalgie.
Pour info, pour les intéressés, Lola Cordova semble ressortir chez Akileos sous le titre « l’apocalypse selon Lola »
Du moins j’ai bien l’impression que c’est la même BD malgré le changement de titre.
Merci Matt, c’est une info qui m’intéresse.
C’est certainement la même BD, avec quelques pages de bonus apparemment.
Par contre Akileos est abonné au papier mat et au petit format. J’aurais bien aimé comparer avec l’ancienne édition, du coup…
ça dépend. Les Fear Agent c’est pas du papier mat je crois.
Et les Courtney Crumrin c’était du king size format.
Aucune idée pour leurs sorties récentes cela dit.
Couverture cartonnée – 210×300 – 104 pages – 9782355744686 – 19€
C’est du format franco belge standard. Plus grand que le format comics. Mais c’est pas non plus du 24×32 de certaines BD
Ils ne disent rien sur le papier. Parce que personne ne dit jamais rien sur le papier^^
Akileos a tendance à utiliser le papier mat pour le noir et blanc.
Sur la couleur, ils peuvent mettre du glacé.
Moi ça me va en général. J’aime bien leur collection EC comics, ça me va très bien (et j’suis pas allergique à la peau de pêche^^)
Vérif : L’ancienne édition est en 24 x 32… Je pense prospecter de ce côté…
Mais pourquoi vouloir toujours plus grand ?^^
Si ça existait en format qui ne rentre pas dans les étagères comme le Dr Strange de Mignola, tu chercherais ça ?^^
Moi j’arrive pas à les ranger ces foutues BD géantes…
J’ai Rapaces e Dufaux comme ça, le Dr Strange de Mignola, et aussi Ar-men, de Emmanuel Lepage, une BD sur un phare Breton^^
Bah ils sont tous couchés sur mes autres BD parce que trop grands…grrr !
Ah oui ça me fait penser que j’ai lu « la valise » de chez Akileos
Et c’était papier glacé^^
Et accessoirement c’était sympa comme BD. Assez curieux, avec une histoire d’une sorte de sorcière qui se fait payer pour utiliser sa valise magique pour faire passer des rebelles d’un côté à l’autre d’une frontière qui rapelle le mur de Berlin, dans un pays imaginaire sous dictature militaire.
Y a trop grand… et y a trop petit…
A choisir, surtout pour les dessins de Qwak, je préfère autant le format 24/32. D’autant que, apparemment, depuis l’annonce de la réédition, le prix de l’ancienne en occaz baisse à vue d’oeil…
Je me suis acheté les trois tomes de la mer par Riff Reb’s lors de leur sortie respective. Papier glacé mais… petit format. Vers Noël dernier, je me baladais à la Fnac et je découvre l’intégrale en format géant ! Là je me dis « merde, je vais devoir revendre mes trois tomes de nain et racheter l’intégrale ». Sauf que, en feuilletant l’intégrale, je me rends compte qu’elle a été imprimée sur… papier mat. 🙁
J’ai dû passer 10 mn à comparer, dans les rayons, les deux éditions (« petite/glacé » Vs « grande/mat »). Un vrai dilemme cornélien ! Au bout du compte, y a rien eu à faire, c’est le papier glacé qui l’a emporté et j’ai gardé mes trois tomes petit format.
En les comparant de visu, le format géant de l’intégrale rendait vraiment justice à la qualité du dessin et au foisonnement de détails. Mais, et là personne ne veut jamais m’écouter (!!! 🙁 🙁 🙁 ), l’impression sur papier-mat bouffait tout l’éclat des contrastes de la monochromie et du noir. Un pur gâchis !
Ouch… Je viens de rédiger un de ces trucs de geek, là ! 😀
C’est pas qu’on veut pas t’écouter, c’est que c’est purement subjectif ton truc^^
Tu fais ton gros geek en effet avec ton effet « peau de pêche » (bah et alors ? C’est sympa les pêches^^)
Les contrastes avec du noir et blanc ? C’est sans doute là où c’est le moins utile parce que justement il n’y a que 2 couleurs opposés. Même sur papier mat, on voit bien la différence entre le blanc et le noir^^
Sur des comics aux couleurs modernes avec effets de lumière, dégradés subtils, là on est d’accord que le papier mat bouffe tout (les collections Icons de Paninouille pour le Cap de Brubaker par exemple, ça va pas du tout)
Mais pour les EC comics sur papier mat…moi j’en suis très content, c’est suffisamment joli. J’ai pas besoin que le blanc me rende aveugle ou que le noir ressemble à du cuir étincelant^^
Je viens de vérifier : c’est effectivement la même BD. Pour les grands formats, je trouve ça chouette, mais effectivement dur à ranger… J’ai un tome de Riff Rebs sur la mer, le premier, c’est très beau.
Et Matt a raison, j’ai tous les Courtnet Crumrin, c’est du grand format (mais pas du 24×32) papier mat.
Je m’étais offert les deux intégrales de Courtney Crumrin en NB (et papier mat), suite à ton article. Et puis juste après, Akileos a réédité le tout en couleur et papier glacé… Cela-dit, en refeuilletant ces deux intégrales en NB, je n’ai pas envie de passer à la couleur…
Je trouve ça très bien en N&B Courtney Crumrin. ça me tente pas non plus la couleur.
Je n’ai pas lu grand chose de ce que présente Tornado, et le plus souvent avec une bonne décennie de retard : le début des Chroniques de la lune noire, le début des aventures d’Alef-Thau, et une demi-douzaine d’albums du Mercenaire de Segrelles.
Préambule – En te lisant, je me suis rendu compte que je n’avais pas connu cette sensation de manque, parce que finalement le genre Heroic-Fantasy ne me parlait pas plus que ça, mais peut-être faute aussi du fait que ça n’existait pas vraiment quelques années encore avant toi (puisque je suis légèrement plus âgé) 🙂 ) .
Très enrichissant de revoir les Chroniques de lune noire avec tes yeux. Quand j’avais lu les premiers tomes ils me donnaient l’impression d’une finition pas tout à fait professionnelle, ou moins léchée que les albums franco-belges dont j’avais l’habitude. Par contre aujourd’hui, j’aimerais bien que Glénat accélère la réédition de la série Requiem, parce que je suis complètement hypnotisé par l’exubérance graphique d’Olivier Ledroit. Le langage grossier : je me souviens très bien de la première où j’ai été choqué par son emploi. Après 3 pages hallucinantes de vaisseau spatial et de pilote, Lone Sloane déclare : je m’emmerde, dans le premier tome de Salammbô de Philippe Druillet. Le décalage posait tout de suite le personnage. 🙂 Après des dizaines de comics de Garth Ennis, je suis un peu blasé.
Le soleil des loups : je n’en avais jamais entendu parler. Les 2 planches que tu as incluses sont en effet bien sympathiques.
L’épée de cristal – Sur les planches que tu as choisies, on voit bien comment le corps de la femme est présenté comme objet du désir. Cela doit bien parler à un lecteur adolescent, entre enfance et âge et adulte, et ces rondeurs ne sont pas désagréables à regarder. Est-ce que c’est dissonant ? Je serais bien incapable d’avoir un avis la-dessus n’ayant pas lu ces BD. Est-ce que ça me choque ? Pas tellement, mais il faut se souvenir que j’ai beaucoup aimé Skottie Young sur Fairyland. 🙂
Gorn : les planches sont magnifiques, dommage si le scénario ne suit pas.
PS : Elfquest. Il m’a fallu longtemps pour apprécier Elfquest. Je n’éprouve pas la sensation que les dessins soient pour enfants, car ils sont un peu trop tassés pour ça. La narration est très étrange, avec un rythme qui n’est ni celui des comics, ni celui de la BD franco-belge. En m’y replongeant, il y a quelques années, j’ai eu la sensation d’une bande dessinée d’auteur. La personnalité de Wendy Pini transparaît fortement, avec un propos adulte, et une autrice qui aime l’imagerie des elfes et les conventions de Fantasy qui y sont associées.
Le volet erotique ne me choque pas non plus dans L’EPEE. Je ne suis pas quelqu’un de prude. Pas plus que les grossièretés. Ce que je veux dire c’est qu’il doit y avoir une certaine cohérence entre le fond et la forme.
Les grossièretés chez Ennis sonnent naturellement bien dans un ensemble souvent trash, destroy, provoquant.
Qu’il y ait un érotisme light dans une série pour ados ? Aucun souci.
Mais ici tout est mélangé sans harmonie dans un récit dont le contenu plait à certains adultes, et dont les constituants erotiques ne servent pas le récit.
C’est mon analyse de plasticien au service de ma critique. Et celle ci estime que cette bd est en partie ratée et que son public adulte, massif, est particulier.
Je comprends vite, mais parfois il faut m’expliquer longtemps. 🙂
Je comprends mieux avec la formulation de mélange sans harmonie. Merci.
La lecture d’Elfquest m’a fortement décontenancé parce que j’ai fini par me rendre compte que la façon de voir et donc de raconter de Wendy Pini est très différente de la mienne.
Ici, si j’ai bien suivi, pour L’épée de Cristal, ce serait plutôt le fait de manque de cohérence et (peut-être) de maturité des auteurs qui amalgament à la truelle des trucs qui leur plaisent, sans réelle ligne directrice, ou vision globale ?
Oui, c’est ça, ils amalgament à la truelle.
La ligne directrice change et évolue aussi en cours de route.
De toute manière c’est une oeuvre de jeunesse, mal maîtrisée. C’est ce qui revient souvent sur cette série. Mais le truc c’est qu’elle est quand même un objet de culte pour plein de gens, raison pour laquelle j’ai voulu insister, de mon point de vue, sur ce qui ne va pas au fond dans cette BD. Et selon moi, ce qui ne va pas, c’est ce mélange des genres et, surtout, ce mélange des codes narratifs.
Après en heroic fantasy, et même dark fantasy, il y a vachement mieux que ces séries qui ont leur fan club et qui ont fait du bruit…mais qui au final sont un peu des pétards mouillés j’ai l’impression (du moins c’est mon avis sur la lune noire. Sans le dessin de Ledroit, ça n’aurait pas fait grand bruit d’ailleurs)
Je n’ai pas lu la série Elfes, Nains, Orcs et tout le bazar chez Soleil, mais ça semble sympa.
Il y a les séries « celtiques » dirigées par Jean Luc Istin
Il y a la légende des nuées écarlates
le cycle d’Ostruce (un peu steampunk)
Korrigans
La dynastie des dragons dont j’ai parlé aussi^^
La geste des chevaliers dragons, il y a des tomes sympas, mais c’est particulier (chaque tome ou dyptique raconte une histoire, et le vrai ordre chronologique n’est pas celui de la numérotation des albums…ça saute dans le temps) : le concept c’est que seules des femmes vierges ont le pouvoir de tuer des dragons. On pourrait croire que c’est raccoleur mais en fait le sujet est traité avec sérieux et parfois on voit des persos renoncer à leur mission par amour, ou vivre juste pour tuer un dragon et renoncer à tout bonheur, etc. C’est assez dur en fait comme série. Mais inégal aussi selon les tomes.
les « chroniques » c’est une date, un truc qui ne se faisait pas avant et c’était un peu la sorti du bois des rôlistes… , on a bien kiffé en son temps, ‘jai même pris les 666 de Froideval et Tacito. et là déjà on pouvait voir les limites du gars… je vais vous dire si on exclue le côté rôliste sympatoche (oui parce que 666 ça louche quand même furieusement vers In Nomine Satanis/Magna veritas), c’est du mauvais Garth Ennis.
(il y en a qui vont se réjouir)
Garth Ennis est un auteur outrancier qui sait faire son boulot, et qui a beaucoup de talent. ses personnages sont souvent bien pensés, cohérents et avec une logique interne qui si parfois elle me rebut et très bien exécuté. son humour potache possède des fulgurance et révèle parfois une finesse qu’on voyait pas venir.
ici rien de tout ça, ou plutôt, juste le décorum sans rien dessous. l’intrigue avance de manière rythmée…
lire Ennis et Froideval côte côte doit faire mal à la tête…
ça m’a fait rire mais comme dit Tornado, il y a en effet un côté « coup d’un soir »…
j’aurais vraiment du mal à retourner…
Jyrille parle du personnage de Pile ou face, un gars qui a deux épées intelligente ( JDR.;;JDR…^^) une bonne et une mauvaise, son identité est censé changer suivant celle qu’il brandit. c’est super prometteur comme idée…on en reparle? que nenni,…mon frère… la petite fille qui a un frère super costaud. il faut savoir que le joueur dans la partie de base jouait l’enfant et que le frangin « hulk » était son arme ou son suivant je ne sais plus… tout un tas d’aspects très excitants jamais exploré…
visuellement une vraie tuerie sur les cinq premiers tomes…
je me demande si je les ai encore ou pas… je ne sais vraiment plus à force…
le cycle des Elfes chez Soleil est assez sympa mais il manque un truc pour que ça soit marquant, j’ai bien aimé le cycle des elfes bleus…je l’ai lu à la bibli il y a quelques mois….
beacoup de truc qui dégommes les yeux mais pas beaucoup d’histoires qui ne s’oublient pas en fait…
BERSERK est le haut du panier chez les japonais, un truc de fou ça… et le premier cycle de Lodoss est vraiment sympa…
Claymore est pas mal non plus…
J’avais bien aimé Claymore de Norihiro Yagi, dont j’avais dû lire les 10 premiers tomes.
Je me suis souvent demandé ce que pouvait valoir 666, car Franck Tacito a collaboré avec Pat Mills sur la série Claudia chevalier vampire dont le tome 5 devrait voir le jour en début d’année prochaine (sauf s’il est encore repoussé). Pour 666, j’ai compris que je peux le laisser de côté au profit d’une autre lecture.
Claymore je n’ai vu que l’anime.
Oui oui je sais c’est moins bien et l’histoire n’est pas complète
Ah oui j’ai le premier tome de la GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS, j’aime bien. Je l’avais achetée à cause des auteurs (Varanda et Ange, qui avaient fait une série malheureusement avortée qui était très sympa dans le magazine Gotham! des années 90, Bloodline).
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Il y a des tomes meilleurs que d’autres. Certains un peu bof, d’autres vachement noirs et tristes (les femmes que l’on suit finissent rarement bien)
Et cette idée du veill, le mal des dragons qui transforme tout le monde progressivement en monstres sauf les femmes vierges est une idée qui donne des choses sympas, même si un peu curieux sur le principe^^ (c’est bien un truc de mythes et légendes ça)
Après si on veut recoller les morceaux de la chronologie, il faut une aspirine. Pire que la chronologie de Conan. Les auteurs ont fini par inclure une frise je crois dans les albums qui donne l’ordre de lecture^^
Je te rassure, je ne pense pas du tout acheter d’autres tomes de cette série non plus…
Moi je me suis choisi Les forêts d’Opale (les 9 premiers tomes qui ont une fin) comme représentant d’une saga d’heroic fantasy « classique »
En fait c’est pas extraordinaire comme BD, mais c’est plaisant, le monde est original, les bestioles aussi, j’aime bien les dessins, les persos, c’est juste assez sérieux comme il faut avec un peu d’humour (mais pas trop comme dans Lanfeust)
ça ne révolutionne rien mais ça remplit sa fonction de saga HF classique. Et à force de fuir les clichés ou le classique, bah…on se retrouve avec aucun représentant de ce genre là^^
Moi j’en voulais un. Je ne fuis pas nécessairement les clichés ou la formule classique, je les fuis seulement si j’ai déjà trop de trucs qui y ressemblent.
Ce n’est pas déplaisant la formule « aventures d’un héros et ses amis contre les forces du mal »
Pour moi, tout est bien, si c’est bien écrit et bien réalisé.
FUZZ & FIZBY ou PERCEVAN par exemple, c’est ultra-classique, assez enfantin, mais fluide et cohérent. C’est pas du niveau Gosciny & Uderzo, ni Spirou, ni Carl Barks, ni Tezuka, mais ça passe bien.
On parlait des problèmes liés au sexe mais il y a aussi ceux liés aux grossièretés. Et comme dit plus haut, les grossièretés dans un scénar de Garth Ennis, c’est parfaitement intégré à l’ensemble. Dans Les CHRONIQUES, tu as « ta gueule » et « connard » là où tu t’attends à trouver « fichtre » et « cuistre ». Forcément, c’est que quelque part, ça marche pas… Toujours ce rapport fond/forme mais vous m’écoutez jamais ^^
Disons que t’es un peu maniaque avec ça^^
Et les grossièretés dans Game of thrones, tu ne m’as pas répondu. ça passe parce que le ton global est réaliste/dark ? Ils ne disent pas « sacrebleu » non plus^^
Dans the Witcher pareil (enfin la série je sais pas, mais les jeux et les bouquins) Raisonnablement hein. Mais bon un rustre agressif crado et mal élevé dans the Witcher ne va pas dire « cuistre » ou « fichtre » mais « vieille trainée », « bouffeur de merde » etc^^
Et la lune noire ce n’est pas si enfantin que ça…
Il y a un tel décalage pour toi ?
ça m’a fait bizarre à l’époque ou je l’ai lue aussi mais je n’avais jamais vu non plus de série de fantasy comme Game of thrones ou ça jure dans tous les sens.
Je n’ai strictement aucun souvenir de grossièretés gênantes dans GOT. Là je vois crois sur paroles mais franchement, rien qui m’ait gêné. Ceci me repousse dans mes retranchements en fait : Dans GOT c’est manifestement bien intégré à l’ambiance. Dans les CHRONIQUES (que j’ai relues à l’occasion de mon article), non.
Ça m’étonnerait quand même qu’on entende « ta gueule » ou « connard » dans GOT. A mon avis, si insulte il y a, c’est sans doute mieux écrit et mieux dilué. Et là encore, on en revient à la même constatation.
ARgh… 52 commentaires… Voilà ce que c’est d’arriver après la bataille (héroic ou non).
Merci pour ce tour d’horizon de 4 séries que je n’ai pas lues.
Chroniques de la Lune Noire : je me souviens en avoir feuilleté à la FNAC dans les années 90, intrigué par les couvertures et les avoir toujours reposés, car les planches faisaient trop fouillis.
Le Soleil de Loup : jamais vu en rayon ou alors j’étais dans la Lune 😉
L’épée de cristal : ma femme a une autre BD de Crisse dans sa collec’. Le dessin ne m’a jamais accroché.
Gorn : La pleine page que tu as mise dans l’article est superbe. Dommage que le scénar’ soit bof.
Bon, je me sens un peu coupable, je t’ai « piqué » la chronique d’une des références du genre, avec la Quête de l’Oiseau du Temps !
J’ai aussi lu Les Quêtes d’Hyperchondrie (autre titre d’une réédition de « Fuzz et Fizbi ») dessiné par Ciro Tota et c’était sympathique.
Mon épouse collectionne les séries Soleil Elfes, Nains et Orques. Les dessins sont souvent chouettes, même si il y a une grosse rotation de dessinateurs… Et le scénario est… pas mal, mais très dark. Il y a quand même un arrière goût de produit industriel. Mais un amateur de comics américains ne va pas s’en formaliser plus que ça…
Pour l’Heroic Fantasy dans les années 80, je citerai aussi le Disney Taram et le Chaudron Magique, qui fut un relatif flop, comme un symbole du manque de popularité du genre à l’époque.
Après, en dessin animé, il y avait des trucs mêlant Heroic Fantasy et SF, comme Les Maîtres de L’univers, Blackstar ou les Cosmocats. Mais il me semble effectivement que des séries « purement » Heroic Fantasy » comme Le sourire du Dragon ou Galtar and the Golden Lance n’ont pas rencontré un grand succès (quoique, je ne connais pas les chiffres, et dans les 80s, le succès pouvait frapper un peu n’importe où…)
Je n’ai pas encore osé me lancer dans la lecture de l’article, n’ayant lu aucune des œuvres citées, je commence donc par survoler les commentaires et je te remercie JP, parce que le dessin animé dont tu parles, a longtemps hanté ma mémoire, en solitaire !
Cette histoire de gosses perdus après une journée en fête foraine, ça m’a longtemps traumatisée, et je n’ai jamais su s’ils avaient réussi à rentrer chez eux. Merci pour ce souvenir, car le titre ne me revenait jamais !
C’est un de mes premiers souvenirs, du haut de mes 7 ans.
Et j’apprends grâce à wiki qu’il n’y a jamais eu de fin…. -_-