NAMOR THE SUBMARINER par John Byrne
Un reportage réalisé par une partie de l’équipe de water-polo de Bruce Lit : JP NGUYEN, FLETCHER ARROWSMITH et JB VU VAN.1ère publication le 03/06/24 – MAJ le 05/08/24
VO : Marvel Comics
VF : Panini Comics
Furieux d’avoir oublié sa sortie de bain…
© Marvel
© Panini Comics
Sa majesté Namor, prince des mers, étant un personnage assez peu apprécié du Boss, ses apparitions sur le blog ont été assez rares. Mais grâce au lobbying de trois chroniqueurs réunis, cet article vous propose un retour sur les 32 premiers numéros de la série NAMOR : THE SUB-MARINER, publiés entre 1990 et 1992, écrits et dessinés par John Byrne puis Jae Lee, précédemment publiés dans Strange 255 à 293. Le fils vengeur fait également son retour en librairies françaises dans un omnibus NAMOR publié par Panini regroupant les épisodes US Namor the Sub-Mariner (1990) 1-40 et Annual 1-2, Incredible Hulk Annual (1977) 18, Silver Surfer Annual (1988) 5 et Doctor Strange Sorcerer Supreme Annual (1992)
Pour vous plonger dans ce run, nous avons choisi de donner la parole à des experts du monarque d’Atlantis : ses meilleurs ennemis !
Ils ont tous un avis sur Namor…
© Marvel
Erik Larsen, dragon sauvage des mers : Je me rappelle très bien de cette époque chez Marvel. Ce cher John venait de faire son retour à la maison des idées après une prestation remarquée chez la Distinguée Concurrence. Namor était un des premiers choix de l’exécutif mais on lui a d’abord proposé Sensational She-Hulk et West Coast Avengers. Puis quand l’occasion s’est à nouveau présentée, il a fait le grand plongeon en promettant une nouvelle approche. Et comme j’aurais aimé être un lecteur Français. Car c’est une véritable madeleine de Byrne. Au début des années 90 le périodique Strange avait 3 séries sur 4 dessinées ou scénarisées par le Johnny Redbeard (Namor, Iron Man, Avengers) !!!!! Et Namor tenait le haut du panier. Seul mon Amazing Spider-Man faisait de la résistance. Question d’image, devant cette omnipotence je me suis barré ailleurs avec quelques potes. Mais peu rancunier, ou à peine, je lui ai rendu hommage en créant Sub-Human, m’inclinant devant son génie narratif.
Prince Byrrah : A l’époque du run de John Byrne, j’étais réconcilié avec mon cousin Namor, après des décennies à vouloir le destituer… Il faut dire qu’il n’était plus sur le trône d’Atlantis ! Son idylle contrariée avec dame Marina avait connu une issue tragique et il était un peu à la dérive. Ceci dit, je ne l’ai que peu vu pendant cette période car son scénariste préférait conter des aventures se déroulant dans le monde de la surface. D’aucuns lui reprocheraient sans doute un certain manque de profondeur…
Pourtant, le scribe de mon cousin a tout de même exploré les tréfonds de l’histoire d’Atlantis. Bon, il ne s’est pas foulé, il a copié les chroniques de Krypton qu’il avait lui-même écrites pour la concurrence, en reprenant l’idée d’une révolte de clones et de la mise hors-la-loi du clonage. Et il nous laisse avec un génocide de clones sur les bras et un empoisonnement massif. Tout compte fait, je vais peut-être revenir sur ma décision de paix avec Namor….
Le Griffon, d’or avec serres d’aigle : Arh-rrrrr, Rrrrr-rahr! Rrrrrrf, Grah, Ouaf, Greuuuh…Miaou
Faisant d’abord office d’adversaire, la bête deviendra un allié de Namor et lui servira de destrier, pratique pour lui redonner l’accès au ciel après la perte de ses ailettes aux pieds… Cette créature n’étant pas dotée de parole, nous nous sommes basés sur le langage corporel et le traducteur universel de Reed Richard.
En lui montrant les planches de la première partie du run de Byrne, avec un encrage de super Bob Wiacek sur les 3 premiers numéros, en particulier les planches utilisant la technique du duo-tone, il a remué la queue. En revanche, en montrant les pages de la deuxième moitié du run, et notamment l’arc final, il a émis un grognement nous incitant à écourter l’interview.
Namor enchaîné / Jae Lee déchaîné
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Docteur Fatalis, souverain de Latvérie : Namor, le meilleur ennemi de Fatalis. Allié ou adversaire du Lion de Latvérie, il est l’un des rares à avoir gagné le respect de Fatalis. Il partage avec Fatalis une inimitié pour ce maudit Richards, et le poids de la couronne. Et comme Fatalis, Namor est accusé de crimes contre l’humanité. Mais l’ancien roi d’Atlantis s’est abaissé en se soumettant aux jugements des Américains. Bah ! Des êtres comme nous sont au-delà des lois humaines !
Plus outrageant encore, un pseudo scientifique a expliqué ses alliances avec Fatalis comme une folie passagère, soi-disant guérie. Absurdités ! Fatalis choisit de considérer Namor comme un être complexe et acceptant les zones de gris de ce monde, non comme l’un de ces vulgaires héros à la rigidité morale dépassée.
Les artistes au service de Namor ont bien entendu réservé un traitement d’exception pour les retrouvailles entre Fatalis et son allié occasionnel. Une attention satisfaisante autant que prudente. Loin du style arrondi du canadien roux, le jeune enlumineur Jae Lee confère à Fatalis la majesté qui lui sied par des traits anguleux puissants. Si avant l’arrivée de Fatalis, le travail de cet apprenti était irrégulier, le souverain de Latvérie lui a certainement servi de muse : Jae Lee s’est en effet inspiré des meilleurs, notamment du docte Sienkiewicz et de maître Bisley, pour représenter Fatalis et son combat contre ses adversaires Atlantes.
Maître Khan, sorcier obscur : Namor ne m’intéresse pas. La seule raison de mon conflit avec lui est son lien avec Iron Fist. Il a aidé l’amante de Danny Rand, Misty Knight, dans sa quête sur le sort de l’ancien protecteur de K’un L’un, sans s’attendre à découvrir Iron Fist vivant, capturé par une race extraterrestre. La mise en danger de Knight a été suffisante pour faire sortir Rand de sa torpeur et le ramener par les vivants. Pour son rôle extrêmement indirect dans le sauvetage de mon ennemi juré, Namor devait bien entendu être puni !
Ma revanche a été délicieuse : j’ai tout d’abord plongé les proches de Rand et de Namor dans la confusion la plus totale en leur expliquant la collision entre mon plan complexe pour tuer Iron Fist (plan qui impliquait le Super Skrull, comme il se doit) et celui des H’ylthri qui, à mon insu, ont créé un double de Rand. Après avoir résolu en un claquement de doigt le sort de mes rivaux, j’ai ensuite banni à la fois le héros et l’artiste, et envoyé Namor jouer les bûcherons pendant 6 mois. Pour finir, j’ai achevé de faire disparaître John Byrne, non sans le forcer à rendre un ultime hommage à ma première apparition dans Strange Tales n°77 où je mettais un navire et son équipage dans une bouteille. Le run de John Byrne s’achève donc sur mon triomphe total, j’en mettrais ma tête à couper !
Un run avec du pétrole et des idées
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Porte-parole de Roxxon : La société Roxxon Energy Corporation nie fermement toute responsabilité dans l’attaque des bureaux d’Oracle Inc. par la créature surnommée “Griffon”. De plus, nous tenons à informer le public que nous poursuivons Namor McKenzie, le CEO d’Oracle Inc., pour entrée avec effraction sur une propriété privée, diffamation et mise en danger de la vie d’autrui. Ces actions ayant eu lieu après la supposée guérison de l’individu, celui-ci ne saurait plaider une nouvelle fois la folie.
Roxxon tient d’ailleurs à souligner que l’expert qui a permis à Mr McKenzie de plaider l’irresponsabilité pénale dans son procès pour crimes contre l’humanité, le Dr Alexander, est également membre de la direction d’Oracle Inc. Nous nous interrogeons ainsi sur le conflit d’intérêt et l’objectivité de son témoignage en faveur de son supérieur hiérarchique.
Roxxon souhaite enfin rappeler au public qu’Oracle Inc., dont le prétendu but est de soutenir la cause environnementale, a été la cible de plusieurs groupes éco-terroristes et a été mêlée à 2 désastres écologiques. En revanche, la même société a lancé des OPA hostiles sur 2 rivaux, Rand-Meachum et Marrs Corp., et les a absorbés comme filiales. Roxxon confie donc à l’opinion publique le soin de s’interroger sur la véritable cause défendue par Oracle Inc. : la défense de la planète ou son propre enrichissement ?
Master Man, super-vilain nazi : Le prince des mers est un sale type qui a envahi mon espace vital. Pourtant je me la coulais douce dans un plan à trois avec ma Warrior Woman et un bon aryen au corps splendide. Avec le recul je crois que je n’aurais pas dû casser le mur de Berlin et fêter l’envahissement des Sudètes. Mais j’ai eu ma revanche, en éteignant la première Torche. Bien fait pour l’androïde, il n’avait pas à rameuter les deux english, Spitfire et Union Jack.
Des guest-stars envahissantes
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Attuma, barbare des profondeurs : Aucun souvenir du roitelet d’eau douce, trop occupé à faire du tartare de saumon dans les profondeurs. J’étais pourtant aux portes d’Atlantis, mais comme d’habitude l’empereur mégalo canadien a une nouvelle fois abandonné en cours de route ses plans de conquête. Heureusement que l’amiral Bob Harras a repris la barre en route après avoir passé le 32ème rugissant. Les survivants parlent de morts qui marchent, de monstres marins. Un véritable récit horrifique, poisseux et crade à souhait sous les crayons d’un Jae Lee faisant sa mue. Loser comme je suis, je ne suis arrivé qu’au numéro 52, la guerre étant terminée. Mais cette aventure restera inédite.
Requin-Tigre, griffu aquatique : J’en aurais bien fait un sushi du Namor. Mais avec le top chef 1992, Jae Lee, nous avons plutôt été servi en duo. Bien m’en a pris, j’ai pu me régaler de Tamara, une magnifique amuse bouche, hyper bronzée, qui n’a nullement été rebutée par ma dentition. Mais depuis l’arrivée de Fen, la mère de Namor, une trompette sonnait au loin. (D’ailleurs, comment ça marche, sous l’eau ?)
En fait, c’était l’intrigue imaginée par Bob Harras, le successeur de Byrne, pour mettre sur le devant de la scène un tyran des abysses nommé Suma Khet, depuis retombé dans l’oubli. D’ailleurs, vous vous êtes sûrement déjà demandé, c’est qui, Khet ?
Llyra, Mystique version émeraude et amphibie : Le retour de Namor en Atlantis m’a rendue aussi verte de rage que Sandrine Rousseau ! Quelqu’un avait saboté mon travail et ramené Lady Dorma, épouse de Namor que j’avais pris soin de remplacer durant son mariage (je ne pouvais pas prévoir que c’était le nom sur le certificat qui comptait !) et de tuer histoire d’avoir le dernier mot. Fort heureusement, il ne s’agissait que d’un clone créé par un savant fou souhaitant revenir en grâce. L’imbécile a réduit le cadavre de ma victime en morceau en brisant un peu plus le cœur de l’ancien souverain d’Atlantis.
Mais je suis restée à l’écart de Namor à cette époque : il était constamment entouré de clones, d’imposteurs Skrull, de doubles végétaux et de sorciers changeant d’apparence. C’est bien simple, personne ne s’y retrouvait et ces doubles s’entretuaient les uns les autres ! J’aurais eu trop d’adversaires dans le jeu de l’imposture. Et il avait bien assez de femmes fatales prêtes à le manipuler autour de lui, la concurrence était rude.
Des cases parfois mieux tramées que les intrigues…
© Marvel
Headhunter, femme de têtes : Après réflexion, je me demande pourquoi je suis partie bille en tête pour me payer la tronche de Namor. J’avais un bon business plan, je collectionnais les mauvaises têtes de la finance pour leur creuser les méninges (ceux-là, s’ils m’avaient mieux conseillée, j’aurais commis moins d’erreurs). Non, mon tort, c’est d’avoir approché la direction bicéphale de Marrs corp. À l’idée d’ajouter Namor à mon tableau de chasse (une idée repiquée aux Headmen, des amis très chers), je crois que j’ai perdu la tête un instant.
Je suis sortie de ma zone de confort. En rouge et noir, j’exilais ma peur, j’allais plus haut que ces océans de douleurs. Mais le passage à la couleur a été fatal à une albinos comme moi : une blonde platine se pointe et mon plan est tombé à l’eau. Dommage : en phase avec le nouveau milieu de Namor, celui de la finance, j’apportais un peu de sang neuf. Après mon flop, il a fallu plus de 20 ans pour que je réapparaisse dans le Marvel Universe, dans la série VILLAINS FOR HIRE, écrite par Dan Abnett et Andy Lanning.
Super Skrull, les 4 Fantastiques en réduction : Par Osiris et par Apis, regardez-moi, regardez-moi bien. Je n’ai pas l’habitude d’être de l’autre côté de l’hypnose, comme ça a été le cas sous l’influence de Maître Khan, mais j’entends tirer partie de l’expérience et me venger en détruisant une fois pour toute cette maudite planète ! J’avais déjà essayé dans Alpha Flight, puis dans les Fantastic Four. Là, chez Namor, mon plan est parfait, seule une trahison de l’homme qui a vendu la race humaine pour son profit et son plaisir personnels pourrait mettre fin à mon rêve…
Desmond Marrs, capitaliste tendance piranha : …..snifffffff. Oui, excusez-moi, je termine mon rail de coke.. Vous avez vu mon avocat avant ? Donc Tony Stark. En effet je me rappelle bien avoir démoli ce golden boy moustachu. J’étais sans arrêt sur son dos. Tiens, cela me fait penser que j’aurais bien fait la bête à deux dos avec ma soeur. Mais on s’égare. Je vais passer pour un dégénéré. Comment, je me trompe de série ? Il faut dire que Byrne signait un paquet de contrat à l’époque. On passait d’un immeuble à l’autre. Avec le recul, pas forcément de bons souvenirs donc, surtout quand j’ai dû en découdre avec un type mal rasé portant un affreux tee shirt avec une tête de mort. Après la finance, ce ne sont que des sous intrigues, vite oubliées et peu passionnantes. Même pas fichu de tuer un vieux bonhomme cardiaque ….. Bon j’y retourne… sniffff
Phoebe Marrs, et ça repart : Tout ça, c’est la faute de Des ! Il s’est inspiré d’un comic book, celui où le boy scout en slip rouge sauve sa demoiselle en détresse. Bref, il m’a poussé dans le vide et dans les bras de Namor. Tout ça pour que je le mène par le bout de… disons du nez. Mais ça a été le réel coup de foudre, du moins de mon côté, pour le peu que je le vois. Moi qui croyais le croiser plus souvent à la tête d’Oracle, il ne s’occupe jamais de sa propre société ni de la finance !
Et j’ai quand même réussi à attirer son attention, malgré la présence de la petite scientifique et de l’autre anglaise liftée. Non, je ne suis pas devenue un ange, mais je n’avais pas envie de trahir le beau gosse baraqué constamment en slip de bain, auquel j’ai livré une partie de mon passé. Et puis Desmond s’est retrouvé à la morgue ! Je suis enfin libre ! Je vais peut-être même avoir enfin droit à une vraie histoire avec Namor plutôt qu’à quelques scénettes par ci par là ?… Ce bruit, cette silhouette derrière moi… Des, c’est toi ?
L’Homme-Plante, méchant à la main verte : Comment ça, “qui c’est, celui-là ?” ?! Mais c’est moi, Samuel Smithers, alias Mister Smith ! C’est pourtant un nom qu’on n’oublie pas ! Pour m’adapter à votre inculture, disons que je suis le Poison Ivy de Marvel. En version masculine et moins sexy. Sur ce run, je n’ai pas eu de pot. J’avais fait alliance avec des aliens végétaux et pris le contrôle de Wolverine. Mais John Byrne a élagué son intrigue au numéro 25, les H’ylthri m’ont planté et Maître Kahn m’a sucré mon heure de gloire. C’était la fin des haricots.
Sssesthugar le H’ylthri, il va y avoir du spore : Je ssssssuis resté planté là, à regarder poussssssser un glouton. Il faut dire que le Logan (surtout dans son état d’animal à poil) est un engrais de qualité pour accroître le volume des ventes …je voulais dire des plantes.
Mr Kemp, requin procureur : J’ai usé de tous les coups bas possibles dont on dispose dans ce milieu où on nage en eau trouble pour faire condamner Namor pour crime contre l’humanité puis atteinte aux mœurs. Et oui la mer c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans ! Mais il a fallu tout un défilé à la barre de super héros, comme autant de guest star pour finalement acquitter cette tête de poisson. Remarquez, ce procès hors norme fût l’occasion de faire une rétrospective sur la carrière comics du prince des mers. Je dois avouer que j’ai quand fait dans mon froc Armani quand Thor a essayé de me choper par le costard.
Christopher Priest, tueur de point d’acier : Le Namor de John Byrne ? Vous êtes certains que vous avez envie que je vous parle de ces pu&#n d’histoires de sous-marin aux oreilles pointues… J’avais réussi à faire mon Chris Claremont en mode Phoenix is dead, en liquidant Danny Rand dans Power Man and Iron Fist, et voilà que Monsieur John Byrne nous casse encore les burnes en ressuscitant un personnage et en se la jouant retcon. Jean Grey ne lui avait pas suffit. Il l’avait déjà ressorti du fond de la Jamaica Bay. A croire que le canadien a des problèmes avec l’eau.
Reed Richard, anguille surdouée : J’ai de mon côté un bon souvenir de ce Namor. Nous étions enfin devenus amis avec le prince des mers, participant même à un gala de charité ensemble sur un bateau. Tout le gratin était convié. Je me rappelle même avoir échangé un drink sans alcool avec Tony Stark, l’autre crush de John à l’époque. Et cela s’était terminé en eau de boudin. Remarquez à cette époque on passait pour des poissons avariés de parler d’écologie. Ah je vous présente Susan, ma femme. “Chérie, tu as un peu de poisson autour des lèvres”.
Namor et son armure d’or du sous-marin jaune
© Marvel
Pour finir, quelques interviews micro-trottoir.
Vous, messieurs, qu’avez-vous pensé de ces chroniques de Namor par John Byrne ?
JB : Bien que partageant des initiales avec M. Byrne, je dois dire que si je trouve son trait magnifique, je le tiens pour un auteur médiocre. Toutefois, force est de reconnaître son engagement pour le développement durable : son entreprise de recyclage de scripts et scènes écrits pour d’autres histoires DC et Marvel est sans pareil. Il utilise même une histoire d’éco-terroristes manipulés par des industriels à deux reprises, au début et à la fin de son run. L’image que je garde de ces récits ? Un Kaiju constitué de matières fécales se répandant dans les rues de New York. Vive le compost !
JP : j’avais écrit une courte critique de ce run dans une lettre qui fut publiée dans Strange 291, de mars 1994. J’y avais loué le coup de crayon de Byrne mais exprimé ma déception par rapport à son écriture, en particulier sur la caractérisation des méchants de service. Trente ans plus tard, mon avis n’a pas trop varié. Dans les comics mainstream, je réévaluerais même Byrne à la hausse car certains auteurs contemporains recyclent certaines de ses idées avec moins de talent. Par exemple, les Stromwyns de Chip Zdarsky sont un peu des Marrs de chez Wish… Et puis, avec Byrne, Namor avait vraiment un statut de héros, un crédit depuis largement dilapidé après toutes les Secret-Civil-Invasion-Wars de Marvel, où le souverain d’Atlantis s’est souvent comporté de manière détestable…
FA : Je segmente en 3 la prestation de John Byrne sur Namor. Une excellente première année, avec des idées novatrices, un graphisme superbe et enfin un support cast sur un personnage qui en manquait cruellement. Puis une suite qui s’enferme dans les tropes du canadien, à savoir que le héros devient secondaire sur son propre titre et la tentation de retcon. Puis, même si c’est moins maîtrisée et plutôt rushée, la 3ème année doit beaucoup à la découverte de Jae Lee qui apporte un vent de fraîcheur bienvenue même si in fine les intrigues tournent en boucle. Un titre qui était quand même dans la moyenne haute pour l’époque. C’est accessible pour les nouveaux lecteurs et je recommande sans problème l’achat de cette version omnibus.
Le jeune JP ne savait pas encore à cette époque qu’il écrirait pour un blog vedette…
La BO : Un beau p’tit sous-marin jaune par les Barronets
C’est des vedettes, par ici !! ARF !
J’avais bien aimé le run de Byrne sur la série : on partage la même manie de « l’explication » à tous crins et ça m’avait plu le prétexte de l’héritage génétique métissé comme raison donnée à ses alliances/trahisons répétées. Je suis de la vieille école et, pour moi, un Super-Héros n’est pas une girouette au vent : il est soit plein de courage et d’abnégation, soit il n’en est pas un ; et, à partir de là, on ne lit plus du Comic de Super-Héros mais autre chose (de beaucoup plus délicat à manipuler…).
Il est vrai que le casting créé/reconstitué autour de lui l’a immédiatement rendu plus sympathique, même si la rapidité des évènements (la crise cardiaque du professeur Alexander, la valse-hésitation de sa fille, l’irréaliste de « l’affection » de Phoebe Marrs, Etc…) contrebalançait l’effet en réduisant la profondeur des personnages. La dynamique tordue des jumeaux est tellement outrée, par contre, qu’on doit frôler l’hyper-réalisme des décadences ordinaires des hautes sphères des puissants de ce monde : je reconnais là la perspicacité de l’auteur, et son jusqu’au boutisme téméraire (il n’a peur de rien !) et caractérisé (quand il n’aime pas, il déteste !).
Il est un peu dommage que le Prince lui-même ne se soit pas révélé plus complexe que ça : orgueilleux et dominateur, il ne charme qu’à peine plus que lors ce qu’il était le simple faire-valoir épisodique des valeurs sûres du MCG.
Mais on s’amuse pas mal dans ces aventures pas mal rythmées, et dont le ton général, très décalé d’avec ce qui nous était proposé en france à l’époque, apportait automatiquement un plaisir de lecture aussi traditionnel que bienvenu. La saga de Sluj, très S.F., est mon moment favori, clichés et tout. Ça aurait mérité plus de chapitres.
Bon, la manie -l’obsession, n’ayons pas peur des mots !- de John Byrne pour le recyclage des « classiques » nous propose quelques récits complètement annexes à l’univers à peine mis en place de Namor et, en effets, devenu figurant dans son propre titre, il nous faut alors nous contenter des avatars d’une ribambelle de personnages qui, même si très écrits et bien amenés au fil des pages, peinent à éveiller l’intérêt tant leurs références Historiques et situationnelles sont faciles/gratuites (les nazis ?! Mais on est déjà dedans, avec la Roxxon, m’enfin !). Enfin : Mastermind et son « épouse » m’ont bien fait rire. Mais le côté « usurpation d’identité » est l’un des pires ressort scénaristique qui soit et, sur cette série, c’est direct overdose.
Mais, dans l’ensemble, c’est quand même loin d’être mauvais. Sa patte garantit une constance au niveau des scénarios -élaborés sinon palpitants- et le dessin est égal à lui-même : fini les explorations, le voilà tel qu’il va sévir dans les décennies qui suivent.
… Moins ses bidouillages avec les trames, quand même, que j’ai trouvées plutôt envahissantes et maladroites ! Complètement superflu : ça gâche l’impact du rendu « Comic-Book ».
bonjour Bruno.
propose quelques récits complètement annexes à l’univers à peine mis en place de Namor et, en effets, devenu figurant dans son propre titre, il nous faut alors nous contenter des avatars d’une ribambelle de personnages qui, même si très écrits et bien amenés au fil des pages, peinent à éveiller l’intérêt tant leurs références Historiques et situationnelles sont faciles/gratuites c’est ce que j’ai toujours pensé de ce run, surtout la deuxième année. A la relecture c’est criant et quand on connait l’œuvre de John Byrne il est même récidiviste…..
Mais comme tu le signales, ses intentions sur Namor sont très louables et l’ensemble se tient. Dommage qu’il ne soit pas allé réellement au bout de ses idées, notamment sur le support cast qui aurait du apporter plus. D’ailleurs quand il s’en va (comme un voleur, presque), le titre n’arrive pas à capitaliser sur des fondations finalement peu solides.
Merci pour cette lecture !
Sluj, cette marée vivante de matière fécale qui réussit le tour de force d’avoir 2 « origin stories » malgré sa courte existence !
Sinon, on ne m’enlèvera pas de l’idée que les Marrs sont très inspirés de Mel et Susan Profitt dans UN FLIC DANS LA MAFIA…
Je serai plus sceptique sur le casting. Au delà de la cure et du procès, le père Alexander n’a pas beaucoup d’utilité (et est aussi increvable que Tante May) et sa fille n’a plus de rôle d’importance après la crise cardiaque, du moins durant le run de Byrne. Les Marrs sont trop sollicités par la série Iron Man et s’autodétruisent sans que Namor n’y soit pour grand chose ni impacter Oracle Inc. de manière significative. Jim Hammond est censé resté caché : ne restent guère que Namorita et Spitfire, avec des scènes un peu sorties de nulle part (le relooking « moderne » de Lady Crichton, digne de Boom Boom).
…? « Boom-Boom » ? La jeune mutante de facteur X, « Big Bang », en VF ?! Parce qu’elle a, effectivement, été « relookée » par des auteurs irrespectueux (…), effaçant du même coup sa caractéristique numéro un, au niveau de son originalité au sein du MCG : son physique ingrat.
… Ou alors je suis complètement hors sujet -encore une fois ?!
Je pensais bien à Tabitha et ses choix vestimentaires, mais c’est vrai qu’on s’est beaucoup éloignée de la gamine qui s’était liée d’amitié avec le Beyonder.
« Mais le côté « usurpation d’identité » est l’un des pires ressort scénaristique qui soit et, sur cette série, c’est direct overdose. »
J’ai longtemps détesté Byrne pour avoir massacré le run de Christopher Priest sur Power Man & Iron Fist, avant d’apprendre en préparation du présent article que Byrne l’avait contacté en amont pour lui en parler (source : Priest lui-même sur son blog)
…! Je viens juste de comprendre le jeu de mots du titre de l’article ! Argh ! Je m’étrangle…
Je passe vite faire coucou. Tout ça n’est vraiment pas mon univers. Ni le style old-school du père Byrne, ni l’ancienne esthétique 90’s de Jae Lee, ni ces épisodes parus dans Strange à une époque où j’étais passé complètement à autre chose. Pas de nostalgie, et aucune appétance pour l’ensemble en ce qui me concerne, donc.
Les références ne me parlent pas et tous ces personnages non plus. À part Fatalis, allez.
Le titre est génial, par contre ! Sûrement une idée de JP ! 😀
La BO : je découvre avec stupéfaction l’existence de cette formation et le fait que le mari pathétique de Céline Dion avait lui-même été chanteur yéyé ! Incroyable.
Bon, sinon c’est rigolo 30 seconde maxi et je l’aurais volontiers placé dans mes anciens « CDs sanction » !!! 😆
Salut Tornado.
Le titre est bien issu de l’imagination sans limite de JP.
Etrangement je le trouve pas si « old school » que cela John Byrne sur Namor. Il est même en pleine période où il expérimente.
Sur Jae Lee c’est son évolution graphique rapide qui reste fascinante car entre son premier numéro, le #26 et le dernier qu’il a dessiné sur la série, le #37 soit quand même une prestation de 12 numéros d’affilés (une folie de nos jours) c’est le jour et la nuit. Intéressant à regarder. Il cherche son style.
L’omnibus se lit bien.
Trois chroniqueurs pour rendre les honneurs dus à sa seigneurie Namor (à moins que ce ne soit à son altesse John Byrne ?) : il fallait bien ça. Imperius rex !
Toutefois, force est de reconnaître son engagement pour le développement durable : son entreprise de recyclage de scripts et scènes : excellent, ! Je me suis bien amusé tout du long à regarder comment le point de vue de chaque personnage était transcrit : magnifique exercice de style, total respect.
J’avais profité de la sortie de deux trade paperback dans la collection Visionaries pour lire les épisodes 1 à 18, que je n’avais pas eu l’occasion de lire avant. Conclusion à l’issue de ces histoires, sans même revenir sur une écologie en carton-pâte :
Il devient vite évident que John Byrne raconte des histoires à destination d’un public de jeunes adolescents, avec la volonté de revenir à des récits de superhéros traditionnels, sans névroses terrifiantes, ou ayant perdu leurs convictions morales. Par rapport à une production plongée dans le réalisme et la violence spectacle du fait de créateurs traumatisés par Watchmen et Dark Knight returns, ces épisodes apportent une bouffée d’air frais dans un univers partagé où les superhéros ressemblent de plus en plus à des psychopathes. Le lecteur a donc le droit à une suite d’aventures grand spectacle, avec une dose raisonnable de sentiments, pour de l’action rapide et variée. Mais lire ces épisodes à la suite montre aussi que Byrne se repose sur une structure un peu figée : il développe l’aventure en cours, il insère un ou deux combats pour le quota de violence, il insère quelques pages pour introduire la prochaine aventure, et il n’oublie pas un peu de romance entre deux personnages. Le tour et joué et il réapplique le même schéma pour l’aventure suivante. En fonction de la sensibilité du lecteur cette suite d’aventures pourra constituer un divertissement agréable et dépaysant, ou il pourra s’avérer un tantinet trop superficiel et basé sur un schéma un peu répétitif avec un recours à des idées usées (encore des nazis de pacotille).
Si j’ai beaucoup apprécié le ton enlevé de l’article, rempli de références à la chanson et à l’actualité, je dois avouer ne pas avoir compris grand-chose, ne connaissant pas la majeure partie des personnages cités. Avant la conclusion, impossible de trouver qui écrit quoi ! Par contre je subodore que l’idée de base vient de JP.
Aucune chance que je tente la lecture de ces épisodes mais merci pour la visite rigolote !
La BO : la vache je ne me doutais pas du tout d’une telle reprise. Horrible. Surtout qu’ils n’ont évidemment pas eu le droit de reprendre la courte partie instrumentale orchestrale de la fanfare, on sent bien un mix approximatif.
Merci à JB et Fletcher pour s’être prêté à l’exercice de « jeu de rôle » !
A la relecture, l’article gagne en originalité ce qu’il perd en clarté. Il faut un peu décrypter certains propos et si on ne connait pas les personnages en question, c’est compliqué.
Mais comme j’ai un gros blocage d’écriture depuis plusieurs mois, j’étais content de pitcher ce format et de m’amuser en teamup…
C’est l’essentiel, surtout que j’imagine que beaucoup de lecteurs ne sont ou seront pas dj tout perdus comme moi. Sinon ça veut dire quoi, V.I. ?
V.I. : version intégrales : des revues SEMIC, généralement de 48 pages contenant 2 numéros d’une même série US, sans les pubs ou pages documentaires des format STRANGE, NOVA et autres. Il y a eu des VI Dardevil, Punisher, mais les plus durables ont été Serval et Hulk qui ont fait la transition lors du passage de relais à Marvel France/Panini.
Merci JB ! Tu veux dire le relais entre Lug et Panini ?
Oui. La revue Serval a été renommée « Wolverine » en gardant la même numérotation (et en conservant un temps la mention « Serval » sur la couverture)
Une bonne humeur communicative et le retour de JP en bonne et due forme (il m’a fallu un laps de temps pour comprendre le jeu de mot du titre). Le tout a été commis en un temps record pour surfer sur l’actualité, bravo.
Reste la forme de l’article tout en private joke qui peuvent refouler le néophyte à l’entrée de la discothèque : vous savez assurément de quoi vous parlez, pour qui ignore tout de Namor c’est moins évident.
Enfin, je note que c’est ici que Byrne perd de sa superbe alors que comme Miller, il a longtemps marché sur l’eau.
Merci.
PS : le Namor dans la piscine, c’est pas Jae Lee mais BWS, non ?
Namor dans la piscine : un dessin de John Byrne, je crois.
C’est bien John Byrne qui dessine Namor et Namorita dans la piscine.
Merci pour vos retours surtout sur le fond.
J’ai des regrets que l’on ait pas plus travaillé la forme, en aérant un peu plus l’article, avec plus d’image.
Par contre je ne m’étais pas rendu compte que nous étions finalement si pointu et passionné sur le fond. Quand nous avons écrit c’est venu tout seul. J’ai ressorti mes singles pour à peine les ouvrir.
C’est en fait un résumé de l’ensemble de la prestation mais de manière ludique.
Ça n’est pas étonnant : John Byrne, comme tout un tas d’autres auteurs, a des tics d’écriture -on en parle tous !- mais dès cette époque, c’est déjà très « huilé » comme mécanique, et d’une construction très étudiée (toutes proportions gardées !) : il y a beaucoup de simplicité -et de similarités- dans la mise en place, la progression, les dialogues, les sujets et la manière de les mettre en scène… Tout est particulièrement clair et, fatalement, facile à imprimer. Il ne se permet que de très rares fantaisies, dans le domaine : depuis les cases vides de Harfang dans le blizzard, on est dans du classique appliqué !
… Bon, c’est du Comic-Book mainstream, en même temps. Sans minimiser l’impact de ses facilités d’écriture (très bons dialogues et caractérisations « sensées »,…), son art si dépouillé -et toujours très différent (d’avantage « réaliste ») du reste de ce qu’on pouvait lire, à l’époque, était donc très prisé par nos jeunes cervelles, en manque d’un peu plus de « sérieux » (!) dans ces aventures dessinées pleines de mecs en collants.
Personnellement, je refuse de donner à Byrne tout crédit pour ces fameuses cases blanches, imaginées un an avant (en VO) pour un What if humoristique par Tom DeFalco.
Une trouvaille pareille, c’est sûr qu’il faut la faire breveter OUARFF !
Certes ^^ mais je trouve difficile de prendre au premier degré ou même comme un acte subversif un truc qui était déjà présenté comme un gag à la base
En tant que lecteur, j’avais assimilé ça à du foutage de tronche -même si Byrne avait extrêmement bien intégré la magouille au fil de son scénario. Je n’ai utilisé l’incident que comme référence « fantaisiste » (rare !) au sein de ses nombreux travaux ; mais c’est très loin d’un évènement marquant, pour moi, en ce qui les concerne -ou même simplement dans le domaine du Comic : argument facile pour un résultat nul au niveau de la lecture. Je continue à être beaucoup plus enthousiasmé par le culot avec lequel il a élaborés des personnages (ou transformés ceux qui lui sont passés entre les mains…) à des kilomètres de la grisaille mainstream qui baignait tous le reste du vivier Super-Héros. Et, surtout, sans avoir trop l’air d’y toucher.
On peut aussi évoquer le Marvel Fanfare qu’il a réalisé sur Hulk, constitué de 24 pleines pages et donc de 24 cases 🙂
Décidément, on peut pas dire que je sois un amateur très éclairé : je n’en ai même jamais entendu parler…
Son talent étant vraiment mis en valeur par sa manière de dessiner la progression d’une histoire, je doute de l’intérêt du résultat ? Je veux dire, depuis les X-Men des Seventies -ET avec le soutient de l’encrage franc et rigide de Terry Austin !- on ne peut pas dire que le graphisme en lui-même fasse partie de ses priorités, au delà de bases essentielles au médium : il travaille sa lisibilité avant tout, en le simplifiant pour un rendement optimal, rapport aux rythmes de parution. Le côté « richesse de détails », et fantaisies diverses en courbes et déliés, n’a jamais été plus mis en avant qu’à ses débuts : Rog 2000, Starlord, X-Men et un peu les FF – même si, pour ces derniers, on était déjà dans du plus dépouillé. C’est avant tout un conteur qui a parfaitement maitrisé l’art de raconter en images : un artiste de BD.
Par contre, ses crayonnées (X-Men Elsewhere, sur son site) témoignent plus généreusement de la puissance du trait, parfois : c’est automatiquement plus riche -mais on doit pouvoir dire ça de la quasi-totalité des dessinateurs.
Le Marvel Fanfare est, je crois, inédit en VF (sa grande contribution dans l’histoire des comics Marvel est la mort du duo Hammer & Anvil aux mains de Scourge). J’avais entendu parler d’une petite histoire là dessus (je n’ai plus les sources, donc à prendre avec des pincettes) : quand Byrne avait soumis l’histoire à l’éditeur, celui-ci aurait été persuadé que le projet 1 case = 1 page serait catégoriquement refusé par Jim Shooter et l’aurait rejeté sans même lui soumettre. Un refus qui parmi d’autres facteurs aurait contribué au départ de Byrne de Marvel. Le drame, c’est que quand il en a entendu parler, Shooter se serait montré intéressé par l’idée…
C’est pas si dramatique : il est allé phosphorer ailleurs !
A l’époque, j’ai adoré ce run mais aujourd’hui en dehors des planches tramées de tout beauté, je le trouve à la fois répétitif, poussif et on commence à voir les obsessions d’un John Byrne qui commence à marquer le pas. des montres géants, des gens défigurés, des nazis tout ça en douze épisodes et il se pose une fois de plus en « mr Fixit » de la continuité ( c’est pas moi qui le dis, mais lui même dans sa postface de SPIDER-MAN CHAPTER ONE), bref….Je ne me ferai pas l’OMNIBUS le petit volume Hachette me suffit.
C’est vrai qu’après avoir relu Alpha Flight, on commence à distinguer les lignes de la Matrice ^^
Beau papier, bravo !
Petit, j’avais été marqué par ses aventures sous-marines publiées dans Strange. Le trait de Jae Lee et la noirceur du récit m’avaient percuté de plein fouet et je n’étais absolument pas prêt. Je me souviens de la nuit où j’ai lu l’affrontement final et les différents déchainements de violence (j’avais 6-7 ans) et des cauchemars qui ont suivi…
C’était peut-être bien mon tout premier contact avec la dark fantasy, avant même le « Excalibur » de John Boorman, d’où mon attachement à (une partie de) ce run qui a changé mon image de Namor qui n’était jusqu’à lors, pour moi, qu’un gus en slip vert (quel manque de goût).
Merci pour la lecture ! Le trait de Jae Lee apportait un nouveau souffle (une nouvelle vague ?) mais ce story arc perd beaucoup à mon avis quand l’artiste laisse sa place à un autre.
Merci pour cette chronique et ces témoignages. Roxxon aurait pu nous donner la valeur de l’action quand même. L’omnibus finira à la banque comme tous les autres. Je l’ai pris par nostalgie (la nostalgie Byrne fonctionne bien avec moi) mais surtout pour retrouver les épisodes de Jae Lee. Et félicitations JP, publié dans Strange, c’est la classe.