Encyclopegeek : le Marvel Mangaverse
1ère publication le 09/01/18- Mise à jour le 23/07/18
Article de EDDY VANLEFFE
VO: Marvel
VF : Panini
Cet encyclopegeek sera consacré à MARVEL MANGAVERSE, le projet qui consista en 2001 à vouloir marier les codes du manga et du comics. Mais qu’en fut-il véritablement?
«J’ai fait les deux écoles et ça n’a rien changé…»
Je sais ce qu’il y a d’incongru dans le fait de citer Michel Sardou dans un premier article sur Bruce Lit. Vous pouvez vous dire, ce mec-là aime la provoc’ gratuite, ce mec est un punk! Mais non, c’est une phrase qui m’est revenue en tête en retombant tantôt sur la saga «Marvel Mangaverse». A l’aube du nouveau millénaire, Marvel vécut un véritable séisme éditorial: l’arrivée de Joe Quesada aux commandes. Ce fut d’ailleurs mine de rien, et quoi qu’on puisse penser du bonhomme l’événement le plus important de cette décennie dans la galaxie comics.
Il récupère un catalogue mal en point et se retrousse les manches pour lui donner un furieux coup de jeune et cela par tout les moyens: gamme Ultimate, gamme Max, label Marvel Knights, quasi reboot des franchises avec des auteurs Vertigo, et…ce Marvel Mangaverse.
C’est un projet destiné à faire le point de rencontre tant fantasmé entre les comics et le manga, de ramener aussi les lecteurs qui se seraient éloignés de Marvel suite à la déferlante asiatique de la décennie précédente.
La promotion annonça des grands noms de la bande dessinée et les bruits de couloirs faisaient état de contacts avec des auteurs japonais. Le projet s’annonçait donc alléchant.
Sur les étals ce fut Ben Dunn le patron d’Antartic Press et l’auteur de Ninja High School qui dirigea la mini-série et plusieurs one shots vinrent compléter l’univers furent écrits par Peter David, C.B. Cebulski, Chuck Austen, Udon studio et Adam Warren, dessinés par Jeff Matsuda, Lea Hernandez ou encore Keron Grant.
Le truc all-star quoi et pas un japonais à l’horizon…
Deux explications à cela: lorsque l’on regarde les chiffres de ventes des mangas et des comics, on s’aperçoit que le cinquantième d’un classement japonais vend encore bien plus d’exemplaires que les premières ventes américaines qui plafonnaient en 2002 vers 100 000 ou 120 000 exemplaires. Ce marché pour un auteur japonais n’a absolument aucun intérêt. Ensuite les super héros ne sont pas particulièrement admirés la-bas. Ils ont leurs propres héros d’enfance allant de Sangoku à Ultraman en passant par les Kaiju et ils ne nourrissent pas le fantasme d’aller travailler sur Spider-Man.
Les auteurs ayant explicitement évoqué des influences américaines, il y en a pourtant. Mazakazu Katsura est un fan de Batman travaillant avec un buste du personnage derrière lui dans son studio. Il y avouera son allégeance dans Shadow Lady et Zetman. Le papa de GUNNM aussi fera un vibrant hommage au Frank Miller de Sin City dans Ashman et enfin Kya Asamiya lui après avoir aussi flirté avec l’ambiance Gotham by Gaslight dans Steam Detectives franchira le cap pour faire des comics chez…DC.
Ce fut donc une aventure purement «stars and stripes» que nous avons eu l’occasion de pouvoir lire, un truc structurellement totalement américain. Le coté manga n’apparaît finalement n’être qu’un outil graphique cosmétique sans grande profondeur.
MARVEL MANGAVERSE NEW DAWN & ETERNAL TWILIGHT
C’est donc Ben Dunn, scénariste, dessinateur d’origine thaïlandaise, qui va s’atteler au projet principal sur deux «giant size» qui formeront un diptyque où il cherchera à recaser le plus possible de poncifs manga à travers les pages tout en restant fidèle à l’esprit de Marvel. Nous aurons donc un Iron Man version mécha; un Hulk métamorphosé en Kaïju, une Tigra en «fille-chat», une Wasp en «tsundere» (la copine du héros qui met des baffes) et un Hank Pym de 16 ans, sorte de génie cool qui parle aux fourmis en jouant de la guitare.
L’histoire est sinon une sorte de «What-if» assez sage:Une catastrophe provoquée par Bruce Banner permet de changer les curseurs de l’univers ordinaire et a ouvert une porte sur la Zone négative que les bad-guys aimeraient bien rouvrir pour mettre un peu de foutoir. Heureusement, l’amour et beaucoup de pyrotechnie à cheval entre Akira et Dragon Ball, viendront à bout de cette menace.
Si je divulgâche comme un goret, c’est que bien entendu, ce n’est pas dans l’intrigue qui va rendre cette bande dessinée intéressante aujourd’hui. Non mais le fait que faire la photographie de ce qui a traumatisé les otakus de l’époque. En 2001 les ombres de certains auteurs connus particulièrement dans le domaine du mécha et du cyberpunk règnent sur les cerveaux. Ainsi nous pourrons profiter d’une multitude de références à Yukito Kishiro (GUNNM), Katsuhiro Otomo (Akira) et surtout, surtout Masamune Shirow dont les Apple Seed et les Ghost in the shell ont changé totalement la façon d’envisager la technologie futuriste dans la bande dessinée mondiale. On peut aussi ajouter une forte influence de Yuzo Takada (3X3 eyes) aujourd’hui un peu oublié. Ainsi peu importe que l’essai ne fut pas concluant pour Marvel, il est devenu un document historique parlant de toute une génération de lecteurs ayant rêvé conjointement de lance-toiles et de machines intelligentes.
MARVEL MANGAVERSE: AVENGERS ASSEMBLE PAR UDON STUDIO
C’est le studio UDON structuré sur le même moule que CLAMP au Japon, qui va prendre les rênes d’Avengers, transformant la série en un épisode de Bioman. Certes les Sentaïs sont des séries très populaires au Japon, mais on commence à s’éloigner un tantinet de manga au sens strict du terme. Ici même la structure de l’épisode nous rappelle les vieux X-Or. Une mission, des méchants dans leurs repères qui envoient des sbires avant de sortir le grand jeu pour que tout se termine avec un duel de robots géants. Un graphisme coloré agréable achève de nous conforter dans le sentiment d’être devant la télé dans les années 80.
En tant que comics, les personnages ne sont pas introduits, n’ont pas de personnalités, juste de designs et les combats souffrent finalement de l’inévitable travers typiquement américain qui consiste à s’envoyer des vannes à la con en plein combat. Hommage à part, il reste donc le sentiment d’avoir lu un truc particulièrement vide.
MARVEL MANGAVERSE: GHOST RIDERS PAR CHUCK AUSTEN
L’auteur sans doute, le plus détesté après Rob Liefeld, mais il y a de quoi! Dans cette histoire qui fait d’avantage penser aux dojinshis qu’aux mangas normaux, Chuck démontre surtout son inaptitude à mettre en scène, à dessiner des postures naturelles et son goût pour un humour bas de plafond. Ghost Rider et Hellstorm tentent d’affronter leur sœur. A peu près tout dans cet épisode a le goût de la BD amateure faite par un copain, pas mal mais qui ne fera pas carrière non plus.
MARVEL MANGAVERSE: THE PUNISHER PAR PETER DAVID ET LEA HERNANDEZ
Peter David est un peu le Richard Donner du comics, artisan talentueux et appliqué, il livre toujours un travail propre et impeccable. Il est ici associé à Lea Hernandez (Clockwork Angels), spécialisée dans le Shojo steampunk épuré. Elle livre ici son seul travail pour Marvel. Le scénariste change totalement la conception du Punisher le transformant en geisha munie d’un fouet. Outil idéal pour les punitions bien entendu… Ce rajout bondage assez étrange est sans doute une blague quant à la réputation sulfureuse des mangas.
Peter David connaît bien son boulot puisqu’il l’a déjà fait sur Spyboy, et il est bien l’un des seuls à penser à larguer quelques références comme «la malédiction du panda» allusion malicieuse à Ranma ½. Son talent pour le dialogue sauve une intrigue qui va trop vite à voyager entre Yakuza, démons Oni et pouvoir ancestral. Léa quant à elle n’est pas à l’aise dans l’action pure et dure. Encore une rencontre manquée.
MARVEL MANGAVERSE: SPIDER-MAN par KARRE ANDREWS
Kaare Andrews est un artiste protéiforme qui passe allègrement du registre peint photo réaliste, au cartoon pour s’installer depuis dans le «Frank Miller-like». Ici, il aborde un graphisme cartoon vaguement japonisant racontant une origin story d’un classicisme éprouvé.
C’est l’histoire de Peter Uzumaki…. heu pardon Parker! Il est le dernier descendant d’un clan ninja dont le sensei Ben a été assassiné pendant que le héros avait le dos tourné. Héroïsme, jeunesse, abnégation tous les codes du Nekketu sont ainsi résumés en une vingtaine de pages. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus original mais l’histoire fait son office. Derrière l’évidente facilité du scénario, on peut néanmoins discerner la grammaire commune qui unit finalement les héros de tout horizon car voilà la vérité, Spider-Man était déjà une sorte de combat pour la vie, le progrès et le dépassement de soi comme tous les «Luffy» du Soleil levant.
MARVEL MANGAVERSE: THE X-MEN
C’est Jeff Matsuda, le character designer de la série THE BATMAN qui se charge de croquer les mutants qui… ne sont plus vraiment des mutants. Dans un univers où tout le monde est relooké, quelle pertinence peuvent avoir des parias qui n’en sont plus vraiment? Globalement l’histoire reprend les fondamentaux de la série habituelle. Rogue ne se sent pas à sa place, elle fait une fugue qui sera la prétexte à un affrontement avec «The Azure»: le rassemblement des mutants bleus… Ouais, c’est aussi bête que je le dis.
Nous pouvons rigoler un instant devant un Wolverine aux cheveux blanc et un Cyclope rouge ayant un viseur central. Le scénariste serait-il Bendis sous un faux nom? Sinon ce sont les points communs avec l’ère d’Apocalypse qui interpellent le plus. De là il n’y a qu’une pensée pour se poser la question si ce n’est pas cette dernière saga qui n’était pas le vrai «X-Men Mangaverse ».
MARVEL MANGAVERSE : FANTASTIC FOUR PAR ADAM WARREN ET KERON GRANT
Il était naturel qu’Adam Warren (Dirty Pair) «papa du manga américain» soit impliqué dans un projet comme celui-là. Mais à l’évidence si le plus métalleux des auteurs de comics aime dessiner à la japonaise, il écrit surtout comme une sorte de Garth Ennis qui aurait les obsessions de Warren Ellis. Ainsi il adore ironiser sur les super-héros dédaignant régulièrement les codes et les absurdités du genre tout en extrapolant sur le langage hyper-technologique propre à ses obsessions cyberpunks. Nous avons par exemple ici l’intelligence artificielle du Baxter Building qui possède un logiciel de désignation aléatoire de menace, expliquant par le gag, le ridicule de certains noms de vilains, ici Annihilus. L’histoire explique comment un Reed Richards arrogant, beau gosse et volage a formé une équipe de méta-talents pour chasser les organismes étrangers à notre univers. Une rouquine enflammée, un jeune frustré et une quasi-autiste dont les pouvoirs sont les manifestations physiques de leurs psychés. Un combat plus tard, il est déjà temps de ranger les jouets et force nous est de constater, il n’y a pas grand chose de japonisant ni dans le scénario, ni dans le dessin de Keron Grant et encore moins dans la colorisation très sombre. Non, Warren est presque invisible dans ce travail de commande exécuté proprement mais sur un coin de table.
Depuis plus rien, deux malheureuses mini-séries (Spider-Man, X-Men), deux suites timides plusieurs années plus tard, et en fin une autre idée éditoriale appelée Tsnuami d’où sortira Les Runaways et si ça, c’est du manga, vous pouvez m’appeler Eddy Evian.
Plus tard, de vrais points de vue nippons agrémenteront le catalogue Marvel.
Tsutomu Nihei (Blame!) écrira et dessinera un mini intitulée SNIKT sur qui vous imaginez, sans grande attache à la continuité si ce n’est celle de son style propre, livrant un récit bizarre, cyberpunk mutique et planant. Kia Asamiya(Silent Möbius, Dark Angel) lui n’a pas de chance et se tartine un arc des Uncanny X-Men écrit par Chuck Austen avant de retourner au pays. Mizuki Sakakibara (Tiger and Bunny) illustrera de manière quasiment anonyme quelques chapitres d’Exiles. Aucunes de ces initiatives ne portera de fruits glorieux comme si les deux écoles ne pouvaient pas cohabiter.
Récemment C.B.Cebulski fut la proie de la fureur des réseaux (a)sociaux parce qu’il avait osé écrire quelques histoires mineures sous un pseudo japonais et ainsi fait croire un peu plus à cette mythologie du mélange des genre. Une forfaiture coupable? Ou un vrai hommage d’un homme qui a toujours voulu dresser des ponts entre deux façons d’écrire la bande dessinée. Quel que soit ce qu’on peut penser du résultat, je doute franchement que son œuvre (massive) ait fait de l’ombre à qui que ce soit où soit moins justifiée que celle de Takeshi Miyazawa canadienne de son état n’ayant visiblement jamais foutu ses pieds dans le pays de ses ancêtres et qui «emprunte» également aux Manga.
Sans pour autant avoir eu l’impact voulu, le rêve de mélanger les différentes conceptions d’écriture et de sensibilité des deux écoles perdure en réapparaissant sporadiquement un peu partout sur le globe. Le studio Mad House adapte les séries Marvel. En France nous avons nos aficionados de «french comics» ou de manga local sous forme franco-belge ou même en recueil A5 noir et blanc. L’éditeur Ankama et son label 619 porte d’ailleurs fièrement l’étendard national de cette nouvelle mixité séquentielle. Aux states, Bryan Lee O’Malley (Scott Pilgrim) ou Adam Warren continuent également.
Sont-ils également des voleurs de culture, colportant clichés et ragots par leur passion un peu trop monomaniaque? Car si l’on reproche à C.B.Cebulski son imposture, c’est aussi une façon de dire qu’il faut laisser le manga à ceux qui savent le faire, niant toute curiosité vers l’autre, tout tentative de regarder ailleurs et in fine, toute empathie envers une culture qui n’est pas celle dont on est issu.
Alors imposture? Peut-être mais cela vaut mieux que l’Apartheid librement consentie qui semble devenir une façon de penser trop ordinaire dans nos illustrés jadis porteurs de rêves et de voyages.
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Le p’tit nouveau de la Bruce Team : Eddy Vanleffe vous parle de la tentative de Marvel au début des 00’s d’adapter ses héros en version Manga. Pour le moyen et souvent le très pire.
La BO du jour : Mais c’est la meuf de Spider-Man !
Merci pour cet article très instructif, mis à part une mini-série sur le « Spider-Kid’, je suis passé un peu à côté de cette vague passagère.
Il vaut mieux préciser pour ceux qui ne suivent pas l’actualité récente de l’éditeur que Cebulski est le nouvel Editor-in-Chief de Marvel (Marvel Legacy semble être rétrospectivement l’opération de la dernière chance pour Alonso, mais ça n’a pas suffi apparemment).
Et bien d’abord bienvenue à bord Eddy ! Ton article était fort intéressant, même si je dois avouer n’avoir lu aucun de ces comics, ni même (pire encore) n’avoir eu la moindre curiosité pour ces parutions ! Ca la fout mal pour quelqu’un qui vit au pays du soleil levant, mais mis à part quelques heureuses exceptions (comme « Je suis un héros » et le mythique « Akira ») je ne suis pas très attaché aux Mangas ! Il faut dire que j’ai grandi avec le format franco-belge; alors les pockets noirs et blancs sur du mauvais papier (en France) j’ai du bien du mal…
Bon dans le cas qui nous occupe les parutions sont en couleur, mais j’ai surtout l’impression qu’ils n’ont gardé que l’esprit le plus caricatural du mangas et faisant totalement abstraction de la profondeur dont ce média peut (parfois) se montrer capable.
Rendant le projet amusant mais totalement vain…
Merci beaucoup à tous et surtout à Bruce.
voir son premier article, ça fait quand même quelque chose.
Et pour te répondre Patrick, oui, c’est surtout un hommage « cosmétique ».
MAIS chapeauté par un vrai fan qui crache quand même plein de références discrètes mais très familières pour ceux qui étaient abonnées aux manga « flipbooks » de Dark Horse et de Viz…
Bienvenue Eddy !
Citer du Sardou dans ton premier article, chapeau ! Faut le sortir de sa zone de confort, le Bruce !
Je repasserai plus tard mais j’aime bien ton ouverture en fin d’article…
Petit complément : je suis tombé sur des épisodes dessinés par Mizuki Sakakibara dans le run Marvel Knights Four de Roberto Aguirre-Sacasa.
Bienvenue Eddy Vanleffe.
voilà un article qui constitue une totale découverte pour moi. Je n’ai lu aucun de ces comics hybrides et je ne les ai jamais vu.
Je n’accroche pas non plus à ces tentatives d’hybridation, que ce soit les comics à la française ou les mangas à la française, des opérations souvent plus cosmétiques qu’autre chose, comme tu l’indiques.
J’ai quand même reconnu quelques noms dans l’article. Le pauvre Cebulski qui se fait tailler un short parce qu’il a écrit sous un nom d’emprunt japonais. J’ai comme l’impression que les médias spécialisés s’en donnent à cœur joie pour monter ça en épingle en hurlant à l’imposture, dans une démarche pute-à-clics. Peter David semble avoir été celui qui a le mieux joué le jeu, avec une réinvention réelle du Punisher.
Je m’étais très vite lassé des aventures de Dirty Pair par Adam Warren, trop fan service, et assez superficielles dans mon souvenir. Du coup je n’ai jamais essayé de lire un épisode d’Empowered.
Le dernier exemple que cite (Snikt! de Tsutomu Nihei) montre aussi que le comics fait par les japonais, ça reste surtout un manga.
Merci pour cette découverte.
Batman Child of Dreams joue plus le jeu du « mélange » mais c’est sans doute dû au Style bien plus « comic » de Kia Asamiya
Et bien pour ce premier article, tu n’as pas choisi la facilité en abordant ce volet méconnu du Marvelverse. Je ne suis pas client du tout d’histoires n’ayant laissé de traces dans…l’histoire des comics.
Le coup du Sensei Ben Parker, ça c’est du pitch ! Cyclope et Wolvie : je crois me rappeler que le look actuel (ridicule) de Scott est (encore) signé Bachalo. Je ne serais pas étonné de cette influence manga sur le dessinateur Canadien.
Cebulski : quelle histoire improbable. En fait je me rends compte à quel point ces histoires me passent par dessus la tête. C’est encore une raison de mon schisme avec les films MDCU. Je me fous éperdument de savoir qui a les droits des personnages, que la fox a gagné ce que Netflix a perdu, que Marvel copule avec Disney. JE M’EN FOUS !!!!
Moi ce que j’ai envie c’est de voir un bon film, pas de lire La Tribune ou Les Echos.
J’admire une nouvelle fois l’assertivité de PAD de toujours sortir des mauvais plans la tête haute. Tout le contraire de Austen. Ce type a une fanbase ?
Je me rappelle avoir acheté ses TPB notamment celui avec Juggy en couverture. Les dessins j’aimais bien à l’époque avec ce -tousse- formidable mariage entre Havok et Lorna. Que je regrette encore plus aujourd’hui d’avoir balancé après cet article 😉
@Pat : le manga et plus particulièrement le seinen témoigne d’une inventivité -ahem- débridée. Je suis rarement déçu.
Ah, ça!
J’aime l’anecdote et le parfum des greniers…:)
j’aime quand un truc est complètement passé sous les radars…
genre… un crossover Archie/Punisher dessiné en partie par Buscema…
En re-feuilletant de nouveau ces épisodes, il m’est tombé dessus une évidence: les auteurs de Manga sur lesquels ont se pissait dessus à l’époque sont aujourd’hui presque disparus. c’est marrant non?
Yuzo Takada était un grand nom à l’époque et je suis assez surpris qu’il ait écrit depuis une petit manga social sur la greffe d’organe.
et Shirow…. Certes Ghost est adapté tous les ans sur un support différent mais…qu’en est il de son oeuvre à lui? parce que plus que jamais un manga est totalement dépendant de son adaptation « écran ».
La BD devient le brouillon des autres médias et ce constat m’attriste.
@Bruce : ça fait pas un peu élitiste de dire qu’on ne veut lire que ce qui laisse une trace ?^^ Genre les petits, ceux qui font des trucs plus anecdotiques, pouah c’est pas bien ! Après si c’est mauvais, c’est mauvais. Mais j’aime bien aussi m’intéresser aux trucs pas bien connus parce que parfois ils le méritent.
Sinon bienvenu et bel article, Eddy. ça ne me tente pas tout ça vu que ça ne semble vraiment pas avoir fonctionné ce mariage des genres. Mais j’aime bien ta conclusion. Il n’y a pas de raison en effet de poser des barrières partout.
Et je ne savais pas que Yoshida était Cebulski. C’est lui qui a écrit une suite à AoA avec une Jean Grey qi devient Phoenix…et qui expliquait que l’univers n’avait donc pas disparu à la fin de AoA. Ce dont Remender s’est rappelé. Mais bon apparemment c’est pas génial sa nouvelle ère d’Apo.
« La BD devient le brouillon des autres médias et ce constat m’attriste. »
Euh…ça dépend hein. Les adaptations en film ressemblent davantage à des brouillons ou des versions simplifiées des BD. Ghost in the Shell est un peu une exception quand même. Et c’est de la faute de Shirow qui a été porté aux nues alors que bon…il n’a pas fait grand chose au final. Les animes sont bien supérieurs à ses mangas et il ne semble pas avoir tenté d’en faire davantage en manga.
Après je ne connais pas toute son œuvre.
@Matt : Voyons….
Bruce Elitiste, ça sonne pas mal non ?
Le grand public se concentre sur les adaptations TV au détriment de la BD comme une gamin se rue sur le DVD pour faire ses fiches de lectures…
Ce constat m’attriste bel et bien, car si toi et moi et plein d’autres savent qu’aucun film de Super héros ne rend service aux personnages bien plus complexes en BD ( et on peut le rallonger au Franco-belge et même au manga…), ils sont aujourd’hui devenu le socle de tous.
Et si ce public aime bien le « Ned Leeds » du dernier Spider-Man, on le verra apparaître tel quel dorénavant, tant pis s’il est blond, tant pis s’il est mort…
le problèmes des polémiques, c’est oui elle sont ridicules, mais elles font la pluie et le beau temps.
elle viennent donc nous déranger comme vilaines termites dans la maison qu’on croyait à l’abri.
@Bruce : J’aime bien taquiner^^ On me reprend toujours quand je dis un truc de travers moi. Et toi y’a jamais personne pour venir te reprocher que tu traite Bendis de gros connard ouvertement^^
@Eddy : Tu as raison mais d’un autre côté, si les films n’existaient pas, ça n’augmenterait pas le nombre de lecteurs. Donc même si à présent les gens se ruent sur les films, ce n’est pas comme si les films poussaient les gens à se détourner des comics. De toutes façons, ils ne lisaient déjà pas les comics à la base^^
Moi ce qui me gêne c’est quand les BD se mettent à copier les films, comme Marvel qui a créé un Nick Fury noir, a relooké certains persos comme ceux des films, etc. Bon si c’est juste cosmétique c’est pas bien grave, mais bon…ça va plus loin. Mais par exemple je ne pense pas que les adaptations de Harry Potter fassent souffrir les bouquins, ni Snowpiercer. Ce sont de bons films. Et les pires adaptation à chier genre Lucy Luke, Garfield ou les Astérix, je ne crois pas non plus que ça fasse de l’ombre à la BD. C’est surtout dans le cas de Marvel que ça peut faire du tort puisque c’est une industrie qui continue de produire donc surfe sur le succès des films…et cherche à inclure des éléments des films dans leurs comics.
Et bien voilà un premier article bien dense, très bien troussé, très agréable à lire et surtout très instructif.
Je n’ai lu aucun de ces machins et je ne regrette rien. Rien que la couverture du Spiderman par Kaare Andrews (que j’aime bien par ailleurs), m’avait fait fuir direct.
Comme tu le dis bien, si on ne garde que la surface (c’est-à-dire le look des mangas, en plus version kawaï, à savoir assez affreux et régressif XXXL de mon point de vue), au détriment du fond (les concepts absolument géniaux des mangakas), c’est bien dommage…
« et en fin une autre idée éditoriale appelée Tsnuami d’où sortira Les Runaways et si ça, c’est du manga, vous pouvez m’appeler Eddy Evian. »
Ta phrase est rigolote mais je me dis, quelque part (sachant que, ne lisant quasiment aucun manga, je ne suis pas le meilleur juge), que cette gamme Tsunami (Runaways, Emma Frost, Mystique, Diablo), avait quand même un côté manga dans l’allure. Et c’était bien suffisant.
Ta conclusion est forte. mais encore une fois, ouvrons les frontières pour prendre le meilleur des autres, et non juste la surface faisant « fun ». Je pense d’ailleurs, très sincèrement, hélas, que le plus goujat d’entre tous, c’est cet abominable Skottie Young, qui a réussi à mystifier tout le monde en ne gardant que l’esprit « Kawaï » des mangas, pour au final faire re-régresser tout un pan des comics au niveau de sa sphère infantile (voir les Harlay Quinn, Deadpool et Gwanpool qui commencent à pulluler partout, qui sont « trop mimis », souvent). Mais ça, c’est un avis personnel et je sais très bien que je suis bien le seul à le penser ! 😀
C’est pas que t’es le seul à le penser, moi non plus ça ne m’attire pas du tout ces conneries de Gwenpool. Mais pour moi c’est juste l’effet de mode des super héros. Pas Skottie Young qui a certes inventé un style « infantile » mais qui, s’il ne devenait pas une habitude, ne serait pas pire qu’un autre. Les dessins kawaï ont bien le droit d’être. Mais comme pour les zombies, la popularité des héros génère tous ces trucs. Les zombies aussi ont connu des versions kawaï, des modes de jeux vidéo ou on ajoutait des zombies dans du Star Wars, du western, parce que « c’est fun d’exploser la tête des zombies, et c’est gore lol ». Les modes finissent toujours par épiser les concepts et les vider de leurs substance.
Je ne pense pas que le problème soit un seul mec qui a voulu faire des dessins mignons. ça me paraît bien inoffensif. C’est toute la politique éditoriale de Marvel le problème. Ou Disney. Ou les deux. Bref la mode qui rapporte du pognon quoi. C’est pas la première fois que je vous le dis que c’est de la merde les modes. Que ça gâche tout.
Soit on essaie de ne pas se faire engloutir là dedans et on cherche les perles dans le fumier (ce que fait Présence en nous prouvant encore parfois qu’il y a quelques séries Marvel avec du potentiel, soit on renonce.
Tout d’abord welcome Eddy ! Alors, ça fait quoi d’être publié sur un blog de renommée internationale ? J’aime bien ton icône, c’est une choppe de bière non ?
Bravo pour ton premier article, tu m’apprends une tonne de choses tant je suis inculte en Marvel et tant il me manque des références en manga (un jour il faudra que je termine de lire Dragon Ball et que je me mette à Ranma 1/2).
Je n’aurais pas fait le rapprochement avec Sardou si tu ne l’avais pas souligné. C’est dans Le Bac G ?
Je ne savais pas que Marvel avait autant tenté de faire du manga, il n’y avait que la couverture de SNIKT qui m’avait attiré et intrigué. A te lire, c’est une des moins ratées… Tu me confortes dans l’idée de ne pas lire de Marvel. Le point le plus intéressant est celui sur les ponts lancés entre les genres de bds (comic et manga). Pour moi, il est tout à fait possible de les lier. Last Man en France, c’est du manga à la française, tout comme Celle que je de Vanyda, tout comme Same difference est du manga à la sauce comic. D’un autre côté les mangakas peuvent faire du franco-belge comme on peut le voir chez Taniguchi ou Matsumoto.
Je crois surtout que le problème ici vient de l’incompréhension des dirigeants Marvel à appréhender le medium en le réduisant à des clichés que tu identifies (tu m’apprends des termes d’ailleurs). C’est toujours ainsi, même en musique ou n’importe quelle forme d’art (et même dans le boulot…). Lorsque l’on se contente de singer sans chercher à comprendre, c’est de la caricature sans intérêt.
En tout cas merci et félicitations pour cet article en forme de panaché à la Mattie Boy que j’affectionne beaucoup (les articles, pas Mattie 🙂 ) !
Une icône bière, une forme de panaché
Logique.
Il est des notres.
(hips)
Je ne sais pas comment prendre cette dernière phrase, Jyrille… 🙁
Ah ah pas d’inquiétude c’était juste pour dire que notre relation était platonique
Ah et sinon j’aime beaucoup le titre de l’article. Et je ne sais pas c’est quoi cette chanson avec Kirsten Dunst ! D’où ça sort ?
La chanson est une reprise de The Vapors (qui me sont totalement inconnus) : https://www.youtube.com/watch?v=LR4XNqrqxrU
Merci encore. 🙂
Il y a deux phrase que je n’ai pas aimé relire, mais bon je ferais mieux la prochaine fois ou sinon un « cubic » va me tomber dessus… 🙂
My hero academia est une réponse exacte à Marvel Mangaverse.
C’est un authentique manga « nekketsu », obéissant à toutes les règles du genre mais avec des pouvoirs et des costumes. à une époque où le MCU domine le marché mondial.
Comme One punch Man qui est une sorte de pastiche, certes, mais tout en ayant une structure à la X-or très marquée.
les ponts peuvent être superficiels mais en existant et en s’assumant, ils accompagnent d’autres projets plus ambitieux.
On ne peut nier à Ben Dunn son admiration pour les mangas, il les lit les aime et tout et tout. non c’est par le « côté » amateur qui pêche. il est trop fan pour avoir un propos personnel. il se contente de croiser les poncifs japonais avec les thèmes chers à Marvel (Zone négative, Shield partout, Captain America comme modèle etc…). C’est pas si mal fait que ça d’ailleurs pour le récit principal.
Oui, c’est mercantile, comme toute idée émanant de l’éditeur plutôt que d’un auteur. Marvel Knights est aussi un label qui visait à récupérer un public: celui des adultes qui s’était barré vers Vertigo alors qu’ils étaient encore fondamentalement attaché à cet univers. un coup de polish, du noir et le tour est joué. ça a très bien marché, ça a été fait avec intelligence et avec talent. mais c’est pareil.
Tout ce qui a été publié dans cette gamme a été annulé par décision éditoriale également. parce que maintenant on préfère Scottie Young 🙂
L’ambition affichée ici est moindre parce que on a pas foutu Otomo, ou d’autre sur le projet.
c’est un truc de fans transi. c’est ça qu’on peut retenir 15 ans après.
Et ben voilà, Marvel Knight a été annulé (avec Marvel MAX), du coup je me suis re-barré vers Vertigo (entre autres) !!! 😀
Puisque on est dans le Manga, qui me dira ce que l’on trouve à Humberto Ramos ?
C’est comme si je te demandais ce que tu trouves à Steve Dillon. ça ne s’explique pas trop le ressenti des dessins. Certains visages de Ramos sont funs. ça fait très léger et coloré, c’est dynamique, avec un feeling « Disney ». Mais oui on peut détester. D’ailleurs moi je ne l’aime pas du tout à ses débuts, quand c’était encore bien plus caricatural.
Je n’ai pas les épisodes de Spider-man par Jenkins à cause de ses dessins. Mais sur le Spider-man de Slott, j’aime bien. Sans adorer non plus.
Je reste persuadé que la mise en page de Dillon permettait de rendre funs et irrésistibles des dialogues longs et pesants de Ennis pour Preacher.
Ramos : A côté Bachalo, c’est Jim Lee. J’aime pas Bachalo, mais il a commis des trucs assez cultes et de jolies covers. Chez Ramos, tous ses personnages chaussent du -82. On a massacré Liefeld pour moins que ça pour les disproportions anatomiques. Les visages n’ont aucune expression. C’est fade…..
ET c’est mon avis. Ce type est une superstar !
C’est marrant parce que Ramos a un style cartoonesque exagéré qui autorise complètement les délires anatomiques (au même titre qu’un Bugs Bunny ou autre), et ça te gêne. Dillon avec son style réaliste commet des horreurs anatomiques, mais ça passe. Pareil les problèmes de proportions et de perspective de Allred sont ignobles et son style ne s’y prête pas. Mais c’est aussi soi-disant un génie. Pouah !
Et JR jr aussi dessine tous les visages de la même façon, tous les vêtements ressemblent à des sacs poubelle fripés, les personnages ont des doigts géants…mais tout le monde l’aime (moi je le tolère parce que son découpage est très bon, mais son style bof bof quoi)
Liefield ce n’est pas un style cartoon. C’est assez réaliste, mais avec tous les persos sous stéroids. Donc forcément…c’est pas beau.
Et c’est marrant de parler de manque d’expressivité chez Ramos quand on ame Dillon et ses mannequins de cire^^ Ils ne sont pas expressifs Peter et MJ là ?
http://insidepulse.com/2010/11/14/review-amazing-spider-man-648-by-slott-ramos/
Enfin tu vois ça mène à rien de discuter sur les styles de dessin. Certains sont réfractaires à certains styles.
Le truc c’est de différencier un style volontairement exagéré, biscornu et les erreurs anatomiques involontaires. Un style cartoony sera biscornu tout le temps, avec les mêmes éléments exagérés d’une case à l’autre (un perso qui a des pieds géants n’aura pas d’un seul coup des pieds tout petits.)
Les erreurs anatomiques involontaires, c’est quand des mecs comme Dillon ou Allred font des dessins réalistes mais de temps en temps dessinent des jambes trop courtes, des têtes trop grosses, etc.
Difficile de reprocher à Ramos que son style n’est pas réaliste. C’est comme se plaindre que Pixar ne fait pas des persos photoréalistes. C’est un style. On peut détester, mais ce ne sont pas des erreurs.
Liefeld c’est le roi des problèmes anatomiques. Ses personnages ne sont pas pareils d’une case à l’autre, ils gonflent et se dégonflent, s’allongent, les culs grossissent selon les poses, les poitrines changent de volume, etc. Mais bon oui j’imagine que l’aspect « Stallone » qu’il donne à ses persos est volontaire aussi. C’est juste pas maitrisé…et d’assez mauvais goût aussi.
« Les erreurs anatomiques involontaires, c’est quand des mecs comme Dillon ou Allred font des dessins réalistes mais de temps en temps dessinent des jambes trop courtes, des têtes trop grosses, etc. »
J’aurais du mal à considérer Allred comme « réaliste » contrairement à Dillon. Je le vois plus comme un héritier de Kirby voire Don Heck (et encore lui il savait se faire plus réaliste dans les scènes sans super-héros) faisant du néo-rétro visuel à travers son propre prisme et son identité visuelle, une fantaisie sixties acidulée bardé de couleurs vives très « pop », en ne s’embarrassant pas des règles de représentation propre au réalisme.
Quand je vois les personnages d’Allred, j’ai plus l’impression de voir des figurines lisses et sans aspérités plutôt que des humains texturés à la Quitely (malgré leurs physionomies parfois étranges), et ce n’est pas un reproche puisque j’apprécie ces deux styles.
ça ne change pas le fait que sur les 3/4 des dessins, les personnages ont des proportions réalistes. C’est un dessin certes plus épuré, mais de la même manière que Hergé dessinait des personnages épuré au design plus simpliste, les proportions sont réalistes. Donc quand le 1/4 restant des dessins montrent des personnages tout tordus avec des membres trop courts, des perspectives ratées, je ne peux pas associer ça à un style volontaire. ça parait juste mal fait par rapport au reste.
@ Jyrille.
quand je suis tombé sur le truc de Kirsten, je me suis demandé d’où ça sortait. je connaissais le morceau original mais ça fait part des trucs que j’aurais pas vu en reprise.
pour moi Taniguchi est vraiment du manga jusqu’au tréfonds…:) sauf que ç’est Franco belge compatible surtout depuis qu’il existe une édition couleur en sens inverse. mais les thèmes, la façon de les aborder, c’est japonais à mort!
Si on veut voir une sorte de rencontre très bien foutue et dessinée par un demi dieu, je conseille Freak’s squeele par Florent Maudoux chez Ankama.
Tiens moi je me suis lassé de Freaks Squeele. J’aime beaucoup le dessin mais j’sais pas…j’ai pas accroché à l’histoire et aux rebondissements. Je n’ai même pas fini la lecture.
Mais il doit me rester quelques « Doggybags » dans lesquels Maudoux a dessiné quelques récits gores avec son personnage de Masiko.
Je reviens rajouter un ou deux grains de sel pour mentionner que Joe Madureira avait un style très influencé par le manga et que, malgré un rythme de production ultra-lent, ses planches représentaient une fusion assez sympa de certains codes graphiques du manga avec la narration comics. Même si ça reste superficiel.
En fait, un des problèmes du Mangaverse n’était-il pas que le projet fut confié à des artistes pas forcément super-talentueux ?
Egalement, au tout début des années 2000, Salvador Larroca avait encore un style très manga (je suis tombé sur son Heroes Return en faisant du rangement dans ma bibli il y a quelques jours…) mais il a depuis évolué vers un trait beaucoup plus « réaliste » (et avec pas mal d’infographie pour meubler des fonds vides).
Tiens ça me fait penser que Marvel a une équipe de héros japonais : les big hero 6 dont j’ignorais tout avant le film d’animation Disney. Bizarre de ne pas en avoir fait un manga. Le film était plutôt sympa, bien que très prévisible.
en fait si
+ou –
https://www.goodreads.com/book/show/14885852-big-hero-6
j’avais complètement oublié d’en parler
de plus il existe aussi des trucs comme ça:
https://www.bleedingcool.com/2014/08/22/16-pages-of-the-big-hero-6-manga-that-have-just-been-translated-into-english/
C’est vrai que c’est vraiment un bon film Big Hero 6, qui mélange agréablement le manga et le comic. Je n’y avais pas pensé non plus.