Qu’est-il arrivé au chevalier noir ? par Neil Gaiman et Andy Kubert
Une élégie signée BRUCE LIT
VO : DC Comics
VF : Urban
1ère publication le 17 /06/19 – MAJ le 18/09/21
QU’EST IL ARRIVE AU CHEVALIER NOIR ? est une histoire tirée du numéro 686 de la série Batman et 853 de Detective Comics. Il s’agit d’un récit scénarisé par Neil Gaiman et illustré par Andy Kubert.
Si le récit s’intègre dans la continuité du Chevalier Noir à l’époque assassiné par Darkseid durant BATMAN RIP et FINAL CRISIS, il est tout à fait possible de le lire de manière autonome sans connaissances approfondies du personnage. A la manière de la série THE END de Marvel ou d’un WHAT IF ?, on peut considérer cette histoire comme le dernier épisode de la série, en fonction de l’investissement que le lecteur aura envers ce personnage qui hante l’inconscient collectif depuis 80 ans.
La traduction est signée Alex Nikolavitch et l’édition Urban 2019 propose en bonus la même histoire crayonnée par Andy Kubert.
Aucun spoiler à l’horizon : vous n’avez pas compris ? Batman est m.o.r.t !
Avec Alan Moore, Neil Gaiman fait partie des scénaristes/écrivains sanctifiés par les amateurs de comics books adultes et cérébraux. Gaiman a beaucoup produit en 30 ans de carrière mais, au final, très peu pour le genre super-héroïque (MIRACLE MAN, THE ETERNALS, 1602 ou ANGELA pour SPAWN, c’est peu si l’on se réfère au rythme de l’industrie du comic-book). Si bien, que lorsque cela arrive, il convient d’y prêter attention.
Ce qui frappe lorsque on lit le Batman de de Gaiman, c’est que Batman est… mort. Il ne s’agit ni d’un leurre, ni d’un clone ou d’un robot. Son corps est exposé, avec son masque dans son cercueil à la vue de tous dans une ruelle de Crime Alley. Chaque personnage de son univers y va de son élégie et c’est ici l’autre spécificité de cette histoire.
Le lecteur de passage pourra s’émouvoir voire de s’agacer de voir Le Joker ou Le Pingouin deux ordures finies qui auront persécuté Bruce Wayne toute sa vie, discourir face au cercueil de notre héros au même titre que Superman, Jim Gordon ou Robin. On ne saurait faire plus manichéen comme mise en scène : à gauche les gentils, à droite les méchants. Fidèle à son habitude, Gaiman se complaît parfois dans un verbiage inutile où le lecteur se pose le désormais fameux « Oui, il a dit ça ! Bon, et…? »
La première fois que j’avais lu cette histoire il y’ a bien 5 ans, j’avais posé le bouquin en le trouvant mauvais : s’il est plaisant et immédiatement reconnaissable, le style ultra iconique d’Andy Kubert ne convient pas à cette histoire où la pauvreté habituelle des expressions de ses visages empêche toute manifestation d’émotions autre que la colère ou le visage grimaçant du Joker. S’il avait fait un travail satisfaisant pour le mariage de Cyclope et Phénix où il parvenait à rendre palpable la joie des personnages, ici on ne peut pas dire qu’il sache mettre en scène la peine ou le chagrin de perdre un héros de cette trempe. Mention spéciale au cadavre de Batman qui n’inspire à aucun moment la révulsion naturelle face à la mort. Saluons tout de même sa polyvalence à imiter Miller ou Bolland en hommage aux grandes sagas du personnage. Saluons surtout l’incroyable transformation de Alfred en Joker.
Gaiman s’inscrit dans une tradition super héroïque : celle entamée avec LA MORT DE CAPTAIN MARVEL où des personnages devisent autour de leur ami à coups d’anecdotes et de récits entrecoupés d’apparitions de vilains censés fédérer le tout. Qui n’a pas senti sa peau frissonner lorsque les Skrulls ou Thanos vinrent rendre hommage à Mar-Vell ? Qui n’a pas été surpris ou étonné par la présence de Wilson Fisk ou du Dr Doom au chevet des 2 tours détruites par Al-Qaida ? Avoir un vilain à ses funérailles, c’est encore un moyen de saluer l’héroïsme du défunt.
Pourtant à la relecture le sous-texte mérite que l’on s’y arrête. Oui Gaiman ne fait pas preuve d’une très grande originalité puisque son histoire n’est rien de moins qu’une transposition mainstream des funérailles de Morpheus à la fin de SANDMAN. Le déroulement est tout à fait analogue : autour de la dépouille d’un personnage qui aura fait rêver des générations de lecteurs, les personnages y vont de leur solo sur une rythmique mortuaire où le tout forme une mosaïque chère à Gaiman : Tout change, tout meurt et y vouloir y déroger est aussi bien contre nature que contre productif.
Le solo du Joker rappelle en miroir celui de Desire, un autre être pâle et fantomatique qui entretint avec Dream une même relation de Fascination /Répulsion. Et c’est là que QU’EST IL ARRIVE AU CHEVALIER NOIR ? devient passionnant dans son approche. Tout y est d’une théâtralité assumée : le placement des personnages, leurs sourires, leurs remords, leurs grimaces : tout ceci n’est pas réel, c’est IMPOSSIBLE : Batman ne mourra jamais !
A aucun moment Gaiman ne trichera avec son lecteur en prétendant enterrer Bruce Wayne et clore la série : non pas par manque d’envie (quel scénariste ne voudrait pas enterrer un héros si populaire ? ) mais par pragmatisme : comme Morpheus, Batman est l’incarnation d’un espoir, d’une idée de justice aussi bien pour ses lecteurs, ses compagnons que ses ennemis. Et cette idée ne peut pas mourir, jamais.
Morpheus se réincarnait dans le corps de Daniel, un humain né dans son royaume, Batman revient dans la peau du bébé Bruce Wayne pour recommencer un cycle éternel : quelque soit son époque ou les variations minimes autour de son origine à Crime Alley, Batman restera toujours Batman. La narration de Gaiman prend alors son envol : chaque personnage raconte la mort de son Batman comme un choeur gothique sans souci de vraisemblance ou de continuité : Batman meurt face à Ras al Ghul, au Joker, au Pingouin pour inexorablement se retrouver dans cette unité de lieu et de temps.
Cette dimension théâtrale avait déjà été subtilement évoquée par Gaiman dans son BATMAN : BLACK AND WHITE où le Joker et le Chevalier Noir étaient représentés en acteurs taillant le bout de gras en coulisses avant de s’affronter à l’écran. Gaiman livre ici un aveu assez émouvant : il aura beau tuer encore et encore Batman, celui-ci a sa propre vie, sa propre force; La créature de fiction l’emporte sur la réalité : les scénaristes meurent, Batman reste !
Gaiman raconte ici en filigrane son impuissance, son humilité et son espoir en son métier : tout a été dit sur Batman et tout reste à raconter : même cette version chevronnée et audacieuse où le Joker serait en fait Alfred Pennyworth qui tenterait d’éviter la dépression de son maître en lui trouvant l’équivalent d’un Moriarty face à Holmes. Si l’émotion est totalement absente de cet album, l’art de Neil Gaiman reste imparable et sournois : on pensait lire la fin de Batman, alors qu’il en raconte le début ! Mortel !
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Quoi de mieux pour finir de célébrer les 80 ans de Batman que de le mettre dans un cercueil ? Car, oui, Batman est mort ! Et c’est Neil Gaiman et Andy Kubert qui prononcent son élégie chez Bruce Lit.
L’émotion est totalement absente de cet album, l’art de Neil Gaiman reste imparable et sournois. – Un fois n’est pas coutume, mon ressenti à la lecture de cet album a été moins positif, pour des raisons que tu exposes dans ton article. Neil Gaiman n’est pas le premier à enterrer un superhéros et la mort de Captain Marvel était plus poignante et l’est encore maintenant. Cet enterrement est moins prenant que celui de la Veillée de Sandman. Je n’aurais pas pensé à le lire comme le récit de l’échec d’un auteur à mettre fin à un personnage. Enfin Alan Moore s’en sortait mieux dans le Whatever happened to the man of tomorrow.
La différence, je crois, c’est que dans Death of Captain Marvel et dans Whatever Happened to the Man of Tommorrow, le récit était conçu pour s’inscrire dans la continuité. Moore écrit une vraie fin aux aventures du Superman du Silver Age, il reste dans le ton, et cela fonctionne aussi bien au premier degré que comme métaphore de la fin d’une époque aux formes narratives plus naïves.
Le propos de Gaiman est différent. Dans la mesure où il collisionne plusieurs version différentes du personnage (Golden Age, Silver Age, etc.) son récit ne s’inscrit dans aucune continuité en particulier. Il n’est que pure métaphore du fonctionnement des comics en eux-même, et de ces personnages devenus les portemantaux des obsessions de leurs auteurs. La dimension méta, discrète chez Moore, est ici au cœur du truc. La succession des témoignages en apparence incompatibles entre eux, évoque Rashomon, mais dans Rashomon (et dans les funérailles de Sandman, d’ailleurs), la synthèse finale est possible. Ici, Gaiman assume complètement l’aspect forcément incohérent de toute continuité qui s’étend dans le temps (et il prend le problème par l’autre bout, par rapport à Morrison qui tente justement une synthèse de ce genre en réconciliant le Batman félin de Neal Adams, les délires de Sheldon Moldoff et Dick Sprang, et l’approche psychologique du Modern Age).
Le rapprochement avec Moore est voulu et assumé, mais il cache une différence fondamentale d’approche.
Je ne connais que moyennement l’oeuvre de Gaiman , n’y accrochant que modérément également; il me semble pourtant que l’auteur met ici en scène et dans le sens littéral son amour pour le conte et le théâtre…
partout dans ce que j’ai pu lire de lui, il y avait cette dimension métaphore sur la forme artistique qui consiste à prendre la parole pour raconter des histoires fantasmagoriques… ici chacun fait son récit sur une estrade afin de mieux rapprocher les deux arts littéraires, il accomplit sous nos yeux une démonstration méta de manière très simple et fait passer le lecteur derrière le miroir qui fait passer de lal réalité à celle où, dans les couloirs de notre cerveaux, nous constituons des personnages, des péripétie pour en faire quelque soit la forme des Romans, Bds, Films, Pièces ou contes: un hommage à l’imagination en fait.
Lémotion? je ne sais pas, j’ai pas fait gaffe!
Ici, on est vraiment dans le cas typique et je trouve qu’il brosse un excellent récit à tiroirs de la légende du chevalier noir…
pour le coup le titre Urban n’est vraiment pas pertinent…mais bon.
merci pour cet article.
Je ne suis pas surpris par la tiédeur de Présence car ce n’est pas la 1° fois qu’il est moyennement emballé par ce type de récit où l’aspect conceptuel l’emporte sur les détails en termes de structure scénaristique. Quant à moi je pense que ça devrait bien me plaire, notamment pour cette approche sous forme de métaphore, dont je suis friand.
Beau billet en tout cas. La grille de lecture qu’en propose Bruce est très intéressante tout en étant vivante et limpide (sans compter que je partage complètement son manque d’enthousiasme pour le trait racoleur du sieur Andy K).
Je ne crois pas qu’à part Silent / Noise ou Black Orchid que Présence soit un grand fan du travail de Gaiman. Je me rappelle déjà de son peu d’entrain pour Sandman.
Sandman fiat parti des BD que je n’ai pas apprécié non plus…
je trouve que c’est de la branlette pour parler vulgos…
il case huit mille références mythologiques non pas parce que c’est pertinent mais parce qu’il peut le faire…
J’ai assez apprécié les début façon horreur des premiers arcs mais le truc où les dieux se battent pour reprendre les enfers ressemble pour moi à une dissertation d’ado sur T’as vu je connais tous les dieux de la mort des tous les panthéons et j’en fait le banquet des schtroumpfs.
Ceci-dit
je le garde parce que je sens qu’un jour je vais le redécouvrir et plus de bonheur…c’est quand même un concept puissant et Gaiman sait par moment être vraiment élégant comme dans son conte africain ou se vision des chats ou encore dans sa version de Songe d’une nuit d’été (encore du théâtre)… ou encore ses deux gamins fantômes…
bref tout ce qui s’éloigne de la trame principale…
Purée Eddy t’es schizophrène ! 😀
Blague à part je vois ce que tu veux dire car ça m’arrive souvent de ne pas aimer un truc mais de le garder pour y revenir au cas où…
oui je suis d’ailleurs… ^^
si on reprend le raisonnement qui nous est familier, je vais revendre des trucs superficiels parce que c’est nul pour moi et sans affinité artistique…
quand je dis que j’aime le vintage, on peut sourire, et il y a certainement une notion de nostalgie là dedans mais je suis sensible à une certaine expression, un grain de dessin et une façon de mettre en couleur…
donc je ne revends pas sauf si c’est en dessous de tout …
les bds d’auteurs je ne revends pas non plus en général, sauf si le contenu va contre mes principes profonds (j’hésite sur FABLES par exemple…)
Sandman, on sent que c’est bien écrit… que l’univers est très profond… Bref, je pense que si ça ne me plait pas aujourd’hui ça a des chances de me plaire un jour ou plutôt je pressent que je peux le redécouvrir…
Je ne revends pas grand chose en fait… surtout des comics récents inodores, incolores inoffensifs et oubliables… quand on leur demande d’être juste fun et qu’ils n’y arrivent pas, c’est un comble!
Je ne saurais expliquer vraiment pourquoi, mais ça ne m’intéresse profondément pas^^
En fait parfois je me tâte même à revendre la quasi totalité de mes comics Batman. Je ne rends compte que je ne les relis pas. Que j’ai acheté tout ça parce que j’étais fan du dessin animé, et qu’au final je n’ai jamais été plus emballé que ça par les aventures papier du perso.
Ce n’est pas que je n’aime rien…mais je crois que rien ne me manquerait vraiment si je ne les avais plus…
Je ne partage pas vos avis concernant l’absence d’émotion de ce récit.
Pour la première partie, c’est sûr que je me suis pas mal demandé « mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? » et pour moi, il est carrément hors-continuité.
Mais la deuxième me touche beaucoup plus, avec une poésie et une douceur qui me parle beaucoup.
C’est vrai qu’à aucun moment on n’est bouleversé par la mort de Batman, effectivement, puisque le message n’est pas là. Le message est pour moi un message d’espoir, ce qui ne veut pas dire qu’on ne ressent aucune émotion.
Ne connaissant pas Gaiman, je n’ai pas du tout eu la même grille de lecture que Bruce, et je trouve très intéressante cette vision de l’intention de l’auteur mentionné dans l’article, cet aveu d’impuissance.
Pour ma part, je vois dans ce récit une espèce d’hommage assez délirant tout en restant fidèle à l’esprit de Batman.
Il ne fait pas partie de mes récits préférés, car trop alambiqué pour moi, mais ça reste un moment fort, qui restera dans ma mémoire.
Je ne l’ai jamais relu, mais c’est au programme, car je pense qu’il faut être allé au bout de cette oeuvre pour l’accueillir pleinement.
Je fais partie de ceux que Gaiman laisse facilement froid
Ce titre, en vo, m’avait semblé très léger, à la relecture vf un peu moins toutefois
Et comme moi je suis plus dessin que scenar, et que je cause un peu aussi de ce livre ici …
http://philcordier.blogspot.com/2019/06/andy-perspective.html
Oh, je n’ai jamais eu beaucoup de Batman.
C’est un univers qui m’a curieusement toujours plus intéressé en dessin animé, films et jeux.
J m’insurge Bruce, je ne suis pas « young »..j’aime pas les youngs… 🙂
Celui-là, je l’avais lu il y a des années à sa sortie. N’ayant pas lu Sandman, la comparaison effectuée dans l’article m’échappe forcément…
Je l’ai survolé ce matin dans le bus sur mon smartphone.
Kubert assure pas mal mais, à mon sens, n’arrive pas à retranscrire avec suffisamment de force les différents styles de dessins, voulus comme des hommages à des artistes marquants du Dark Knight. De bout en bout, ça reste du Kubert, là où d’autres dessinateurs arrivent à vraiment émuler différents styles. Je pense notamment à Tom Raney dans Stormwatch ou Stuart Immonen dans Nextwave…
Ceci dit, l’article m’éclaire sur la différence d’approche entre ce récit et d’autres « morts » comme celle de Captain Marvel. Il est probable que je retente la lecture de cette histoire, plus au calme, et sans doute en la réévaluant à la hausse… (quoique, parfois, j’aime bien contrarier Bruce…)
Tiens au passage, ça me fait penser que je ne suis vraiment pas fan de ce remplissage que fait Urban avec 2 fois la même histoire mais en noir et blanc…
Youpi ! Rien à carrer. Mais ça gonfle le prix.
ça intéresse surement les fétichistes de la création des planches, mais ce genre de trucs c’est bon pour un artbook. Pas pour doubler le volume d’une BD et la vendre plus chère.
Ils nous ont déjà fait le coup pour Mad Love, et en plus imprimé en petit sur les pages, ce qui fait que c’est inintéressant à lire comme ça. C’est juste…des croquis illisibles pour le fun.
Si c’est une édition spéciale, pourquoi pas. C’est chiant que ça devient une édition par défaut. Le même truc existe en CD et CD limité. Et parfois tu te tapes un double CD quand le simple eut suffit.
alors je suis un fétichiste car je trouve passionnant de voir la création, sous l’encre
je sais que bien des lecteurs râlent et s’en fichent mais j’ai été rassuré de voir que pas mal d’autres s’intéressent aussi à ces coulisses qui ne sont pas non plus des gros trucs compliqués
Je pense justement qu’il ne faut pas réserver ça à des gros art book chers, ca permet de montrer au lecteur « lambda » des choses qu’il ne voient pas habituellement, voire même dont il ignore l’existence
Bien sur dans l’idéal isl feraient deux versions, une simple un peu moins cher, et celle là (quoi que franchement, ca reste abordable)
oui ils me donnent plus l’impression de gonfler la pagination que le prix…
parce que un comics de 45 pages… je ne sais même pas si ça peut se vendre…
moi si l’artiste est un de ceux que j’admire, je vais baver devant les crayonnés…
John Romita Jr a une patte identifiable à des kilomètres même sur esquisse…
Kubert me fascine moins… et puis j’ai déjà le Panini qui était très bien….
C’est un bel hommage émouvant à Batman ; mais ce n’est ni une grande œuvre sur Batman, ni une grande œuvre de Neil Gaiman.
Une jolie et touchante révérence au personnage et à son univers, mais complètement absent du tome 10 de ses meilleurs moments.
« Et cette idée ne peut pas mourir, jamais. »
C’est déjà ce que Moore faisait, mais littéralement, dans V pour Vendetta. Où le comic rejoint la littérature sur la pérennité, tout comme dans Promethea, Moore disait que Jesus existait car les gens y croient.
La bd a l’air sympa, et l’idée de faire de Alfred le Joker est vraiment bonne ! D’ailleurs je me demande si Batman n’est pas réellement très inspiré par Sherlock Holmes, dès sa conception ?
Merci pour l’article Bruce, je ne sauterai pas dessus mais ça peut être une lecture agréable.
La BO : totalement fan. Ce titre m’a toujours fait penser à la BO du générique de Twin Peaks par Badalamenti. Sûr qu’il s’en est inspiré. Quel son de basse ! Depuis samedi dernier, je n’écoute que The Cure. Je vais essayer de faire le compte-rendu du Werchter très vite, il faut que je m’en débarrasse.
Pour le meilleur (l’idéal de démocratie et l’amour de la liberté) comme pour le pire (les retours des idéologies brunes), les idées ne meurent jamais oui…
Pour le volet Sherlock, je ne connais pas assez le personnage. Tornado ? Présence ? JP ? Pierre ? Alex ?
Je dirais que Batman est surtout inspiré de The Shadow. Il me semble avoir lu que certaines de ses premières aventures étaient des copier-coller de celles du héros de pulp.
Pour Alfred, ce n’est pas aussi absurde qu’il ne le paraît puisqu’il a été le supervilain Outsider.
Merci JB, c’est une information importante !
Très, très bon. L’image de fin avec le bébé est marquante à plus d’un titre. En plus, de cela l’histoire se justifie entièrement JUSTEMENT au sein même de la continuité et de la résultante de la sanction oméga de darkseid.
Bref un récit de virtuose mené par ce bon vieux Neil gaiman.
Étant grand fan de Gaiman, dans lequel je replonge justement en ce moment en renouvellant et augmentant le plaisir que je prend à le lire, que ce soit en fiction ou non, je rejoindrai les avis ici : ça n’est ni du grand Gaiman, ni du grand Batman, mais ça reste un élégant hommage à la carrière du personnage jusque là, ce qui est déjà très bien.
Je comprend en tout cas que la décision de le vendre au prix fort en profitant de la notoriété de l’auteur et du personnage agace, c’est plutôt un excellent bonus à glisser ici ou là.