Focus : La résurrection de Jean Grey
Article de AUTEUR : BRUCE LIT
VO : Marvel
VF : Lug, Panini
La résurrection de Jean Grey est officiellement signée John Byrne dans son FF#286 et Bob Layton pour X-Factor #1. Nous verrons l’influence qu’eut Kurt Busiek dans cette histoire.
Publiée dans Spidey à l’origine, la résurrection de Jean Grey a fait depuis l’objet d’une réédition chez Panini.
Ce fut la grande affaire des années 80. Un coup d’état. Une trahison. Un coup marketing de génie : La résurrection de Jean Grey.
Ceux qui ont vécu ces années seront formels : La mort du Phénix fut l’événement majeur de cette décennie voire de leurs vies de lecteurs. Bien plus qu’Elektra qui n’aura vécu que quelques épisodes. La saga du Phénix noir marquait un sentiment d’accomplissement : celui d’avoir assisté à une montée en puissance de la maturité en comics de la plus grande équipe du monde soudée jusque la mort. Les Xmen, c’était une famille unie d’abord contre les vilains Marvel puis contre l’univers entier. Une dizaine d’individus ayant une confiance inébranlable en leurs valeurs et leurs cause.
Le décès de leur membre fondateur et la survivance qui s’ensuivit fut ce que les comics Marvel pouvait offrir de meilleur en ces années là. Aucune résurrection n’était de mise. Scott Summers, le leader de l’équipe faisait son deuil en même temps que nous pleurions notre héroïne. Il partait sur un bateau, affrontait littéralement le désespoir le temps d’une histoire inoubliable où la tentation du suicide n’était pas loin. Son deuil rencontrait ensuite celui de Magnéto dans le triangle des Bermudes dans une aventure fabuleuse alliant exotisme, Star Wars et Histoire, puisque le vilain Magnéto devenait dans le retcon le plus inspiré de l’histoire des Comics un rescapé de la Shoah.
Cyclope rencontrait enfin Madelyne Pryor qui l’aida à prioriser ses responsabilités de héros et d’être humain : notre leader aurait droit à son bonheur. Un bonheur chèrement monnayé chez Loki où il devint Papa. Il quittait les X-Men non sans regrets pour entrer dans la paternité. Et on aurait dû en rester là. Sauf que….
Tapis dans l’ombre, tels des super-vilains les gens de chez Marvel avaient décidé de détruire la toile patiemment tissée par Chris Claremont.
Celui-ci avait sorti de la fange une licence qui n’intéressait pas grand monde à commencer le tandem Lee-Kirby qui n’aura jamais particulièrement brillé sur cette série. Claremont s’appropria ces super-héros et dirigea leur destin presque comme une série indépendante. Les X-Men auront été la série où tout pouvait arriver : les héros mourraient, vieillissaient, se mariaient, avaient des gosses. La vie les mettaient à rude épreuve, notamment durant la saga Australienne où ils finiraient sans costumes, sans QG, sans pouvoirs et sans identité.
Pourtant, au fil de la volonté des éditeurs et de la fourberie d’un John Byrne qui tel un Roger Waters des comics n’en finirait pas de savonner la planche de son ancien équipier, les Xmen allaient progressivement quitter leur cocon (comme Jean Grey, le sous-texte est savoureux) intimiste pour se multiplier comme des lapins et donner naissance à la continuité la plus casse-couilles de notre univers et des autres.
En résumé, ce qui était la vision unique d’un homme aux idées souvent géniales aura progressivement glissé vers des exigences mercantiles des décideurs de Marvel : commencer doucement avec un spin-off Les nouveaux mutants puis une nouvelle série avec les anciens Xmen, Jean Grey incluse….Et bien sûr sans l’aval de leur architecte principal qui n’aurait qu’à suivre.
Tout ça était tellement subtil : induire des changements totalement inappropriés pour coller à des putains d’événements qui prenaient le lecteur en otage. Le courrier de l’époque résumait parfaitement la situation : Il était inadmissible de ressusciter Jean Grey. Mais pour connaître la continuité de Scott Summers, que beaucoup considéraient comme le héros de la série, on était obligé de se coltiner Facteur X. Marvel avait gagné !
Tout comme Shooter avait gagné avec son Secret War : Charles Xavier devenait un trou du cul, Magnéto kidnappait Wasp pour…euh, la sauter sous l’orage d’un monde alien, et le noble Colossus oubliait son amour pour Kitty Pryde pour se jeter dans les bras de la première alien venue. Claremont était aussi maso que ses personnages : non seulement, il endurait ces humiliations mais il parvenait à transformer des idées foireuses en petits bijoux d’inventivé et d’émotion. Pour beaucoup, le retour de Secret War où Peter annonce à une Kitty anéantie de chagrin qu’il ne l’aime plus reste la plus belle scène de toute la série.
Mais rien ne pouvait le préparer à ce crime de lèse majesté : ressusciter un personnage que l’auteur britanique aimait comme personne n’aimera jamais des créateurs d’encre et de papier. On raconte que la nuit où Claremont apprit le tour que Byrne avait ourdi dans son dos, il alla de bar en bar écumer sa déception.
Peu réputé pour la finesse et la sensibilité de ses scenarii, Bob Layton qui héritera du premier numéro de Factor X, écrira une scène magnifique faisant écho à la détresse de Claremont : Scott Summers qui avait refait sa vie est dévasté par le retour de cette femme dont il avait fait le deuil. Il ère sale et éméché sur le port de Jamaïca Bay où sortit le Phénix quelques années plus tôt. Dans un très beau dialogue, Layton met en scène le temps qui passe, la nostalgie et l’impuissance à contrôler des événements malgré tous les supers pouvoirs de l’univers. Pas de doute possible Scott, c’est ce pauvre Claremont forcé de continuer de composer avec ce qui a été décidé contre lui.
Un complot mené de main de maître par John Byrne qui se servit d’une suggestion faîte par le fanboy de l’époque : un certain Kurt Busiek qui réussit un tour de force : offrir à la belle la résurrection la plus consciencieuse et intelligente jamais écrite. Force est d’admettre que le duo Byrne-Busiek ramenèrent à la vie Jean Grey avec beaucoup de professionnalisme en couvrant tous les angles morts de l’histoire originale. Une tendance qui disparaîtra au cours de ces 15 dernières années où les héros reviennent à la vie sans aucune explication et dans le plus grand mépris pour les lecteurs.
Pas ici. Busiek fait preuve d’un rationalisme enamouré pour l’univers Marvel qui fera son succès pour Asto City : Jean Grey n’a jamais été le Phénix. Mourante, elle est visitée par une puissance cosmique qui goutte à l’existence terrestre en incarnant Jean Grey pendant que la vraie guérit de ses blessures dans un cocon au fond de l’océan. Une manière plutôt futée d’expliquer que lors de sa première explication, elle brame avec un costume sorti d’on ne sait où qu’elle n’est plus la femme que les X-Men ont connue. Une manière opportuniste de dédouaner la rouquine de ses crimes qui augurera tous les événements Marvel à venir : c’est pas moi, c’est l’autre : Onslaught, le DD de Shadowland ou le Cyclope de Avengers Vs X-Men.
Pour que la pilule passe, on prend le temps de bien l’expliquer d’abord dans les FF de John Byrne puis le premier Factor X chez Layton. Et paradoxalement, c’est encore le dessinateur bobybuildé qui l’emporte sur l’impétueux canadien. Byrne brosse un récit plaisant où ça parle beaucoup mais où ses personnages surjouent avec des poses exagérées et sans une once d’émotion. Deux numéros avant, il mettait en scène un enfant qui mourrait de s’être identifié à la Torche Humaine avec les même travers : s’attaquer au deuil et à la mort brutale sans la sensibilité d’un Roger Stern dans l’Enfant qui aimait Spider-Man. Il mène ce récit de manière très professionnelle mais inhabité.
A l’inverse Layton offre un classique des Xmen. Ce pauvre Scott Summers est transformé en connard égoïste qui plaque sa femme et son enfant pour japper aux pieds de sa rouquine. Pourtant, le lecteur ressent la détresse de son héros : il s’est menti à lui-même, notre héros est prisonnier de son quotidien. Lui qui sauva l’univers utilise désormais ses pouvoirs pour couper du bois, changer des couches et faire des courses. Lorsque réapparaît Jean Grey, sa vie entière devient un mensonge et les scénaristes auront beau jeu de ne pas précipiter leur héros dans le lit de son ex-copine.
Parallèlement à ça, on suit le destin de Angel, Beast et Iceberg. Dans une ambiance très sexe, les trois héros évoluent en slip et en maillot de bain devant une Candy Southern dont des ouvriers matent les fesses. Dans son run insipide, Kieron Gillen eut la seule phrase à sauver de son passage chez les X-Men : Nous étions comme les Beatles. Effectivement, il est amusant de constater que les premiers X-Men se font chier comme des rats morts loin de leur gloire d’antan. Morts, excès, femmes et enfants les ont éloignés des feux de la rampe. Cyclope comme Lennon, a été un père de merde au profit de sa carrière. Mais c’est tout de même celui qu’il faudra suivre pour monter sur scène de nouveau.
Oh ! le concept de Factor X sera plus que foireux : nos héros taxent 42000$ leurs interventions pour se faire passer pour des chasseurs de mutants…Pourtant, cette résurrection ne manque pas d’émotion et de purs moments de grâce : la superbe scène de clôture : alors que les X-Men se reforment dans toute leur gloire, le lecteur ne doit pas être dupe : cette pauvre Madelyne Pryor qui deviendra bien encombrante par la suite reste en larmes, silencieuse, souffrante et trahie par son mari.
Aussi opportuniste soit elle, cette résurrection est une réussite qui donnera lieu à d’autre moments intéressants : Jean Grey devra s’approprier l’héritage du Phénix et la maternité de Rachel Summers qu’elle rejettera violemment lors de leur première rencontre. Il faut aussi voir la réaction de Jean lorsqu’elle découvre que les X-Men sont devenus des héros désabusés alliés à Magnéto. Quelque chose qui sera piteusement repris par Brubaker, Fraction, Bendis and co qui avec Hope Summers et la Jean Grey échappée du passé tenteront vainement de raconter la même histoire en moins bien.
Cet arc se conclura durant un Inferno de triste mémoire où la douce Madelyne se transforme en furie démoniaque prête à tuer amis, mari, enfant pour laisser sa place à Jean dans le lit de Scott… Quant à cette pauvre Jean après avoir épousé Scott dans ce qui sera le plus beau mariage Marvel, elle sera cocufiée et tuée stupidement par Gland Morrison avant de revenir à la vie ces jours-ci en espérant qu’elle enterre définitivement l’autre merdeuse du passé. Car, c’est ce qui explique sans doute son attirance pour le griffu : cette pauvre Jean a beau être immortelle, elle aura été bien massacrée au fil des années. Et cette résurrection aura été finalement été ce qui a été fait de moins pire.
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Dans les années 80, Marvel commettait l’irréparable en ressuscitant Jean Grey pour la première fois. Les coulisses de cet Evénement orchestré par John Byrne, Bob Layton et Kurt Busiek ainsi que son impact sur la mythologie des Xmen à redécouvrir chez Bruce Lit.
La BO du jour :
Ash to ash,
Dust to dust
Fade to black
The memory remains
Ça pour être opportuniste, c’était opportuniste. Comme ut le formules très bien, l’objectif de Marvel était de produire plus de séries mutantes. Au tout début X-Factor devait rassembler l’équipe originelle, sans Jean Grey, considérée morte, avec un cinquième membre différent. Mias bon, tant qu’à faire revenir les X-Men originels, autant les avoir tous les 5.
Certes John Byrne a réalisé l’épisode du retour, mais en fait tout commence par la découverte du cocon dans l’épisode 263 de la série Avengers écrit par Roger Stern. Ce qui est amusant avec l’épisode 286 de Fantastic Four, c’est que John Byrne indique ne l’avoir jamais lu, tellement il a été réécrit par Jim Shooter, après que Byrne l’ait livré et ait effectué une première série de modifications suite à la première slave d’exigences de Shooter.
Comme toi, je garde un souvenir ému de la désorientation de Scott Summers qui ne sait plus quoi faire, entre s’impliquer dans sa famille, ou rejoindre son premier amour. D’ailleurs dans les épisodes suivants, Bob Layton montre toutes ses limites en faisant traîner la révélation du mariage de Scott, lui et les autres jouant au chat et à la souris avec Jean Grey, sans rien dire. Finalement Layton laisse ce point de passage obligé à la scénariste qui le suit.
Quant au concept initial de X-Factor : se prétendre chasseurs de mutants pour lutter contre l’hystérie anti-mutante, quelle stratégie contre-productive !
Le cinquième membre prévu à l’origine, ce ne devait pas être Dazzler ?
Petite correction : l’épisode de la résurrection à été publié dans Strange 228, pas dans Spidey.
J’ignorais l’anecdote de Claremont noyant sa déception dans les bars. C’est touchant.
Dans la famille « c’est pas moi c’est l’autre » on pourrait aussi citer la première fausse mort du Professeur X. La nature feuilletonesque des comics leur faisait partager les artifices des soap operas (mort annulée, jumeau maléfique, ruine et rédemption. ..)
En cherchant un petit peu, j’ai retrouvé : avant que ramener Jean Grey ne soit à l’ordre du jour, Bob Layton avait envisagé Alison Blaire (Dazzler) comme membre féminin.
@JP et présence : je crois qu’c’est moi qui ai raison 😉 : voir ici
Je relisais hier des itw de Claremont où il dit avoir dîné un vendredi soir avec Ann Nocenti. C’est elle qui lui annonça que le lundi sortait une nouvelle monture des Xmen préparée sans son aval. C’était le début du WE et Nocenti voulait tout simplement éviter que Claremont fasse un barouf’ chez Marvel.
Il erra donc désœuvré tout le WE….en imaginant déjà des raccords avec sa série et la nouvelle. Quel type quand même !
Concernant le couple Madelyne-Scott, Claremont déplore que tout son travail autour de la maturation de Cyclope ait été jeté aux orties et qu’il passe désormais pour un sale con. Il considère qu’il faudra que les Simonson prennent la suite de Layton sur la série pour que le personnage remonte la pente.
Dazzler chez les X-Factor ? Déjà que je n’aime pas beaucoup cette série, le passage des Simonson m’étant difficilement supportable, mais alors avec Dazzler, c’eut été le pompon !
Et c’est donc ici qu’est née cette abominable tare, ce cancer des comics que sont les résurrections de super-héros morts.
Lorsque je suis revenu aux comics il y a une dizaine d’années, c’est vraiment le truc qui me faisait tiquer : Les résurrections. C’était déjà systématique et je trouvais ça complètement débile (déjà). Et purement commercial, surtout.
Cet album, là, réédité chez paninouille à propos de la résurrection de Jean Grey, j’ai failli l’acheter à un moment, avant que je ne revende toutes mes intégrales X-men. Hors de question que je jette un oeil là-dedans, aujourd’hui…
Merci pour ce billet érudit et drôle. Peux-tu me dire ce que tu reproches à la nouvelle Jean Grey et Sophie Turner ?
Techniquement ce n’est pas une résurrection puisqu’ils ont fait l’effort de trouver une explication qui faisait de phoenix une copie de Jean. Bon certes on n’est pas dupes, c’est pour mieux faire revenir le perso mais de nos jours il n’y a même plus trop d’explications. Pour ma part maintenant ce sont les morts qui me gonflent. c’est devenu le gimmick tragique facile pour choquer mais comme on sait que les persos doivent continuer a vivre des aventures, ça oblige un auteur à les ressusciter (après tout personne ne tue Tintin ou Thorgal, non ? Y’a peut être d’autres moyens de faire évoluer un perso qu’en…le tuant)
Pour ce qui est de cette résurrection de Jean, j’ai l’album Panini qui publie les mêmes épisodes. Je l’aime bien. N’ayant jamais été bien fan de la période des X-men avant 1982, je n’ai jamais perçu cette résurrection comme une hérésie. Je m’en fichais parce que Jean, avant, je m’en fichais aussi. Je n’aime pas vraiment la saga du phénix. Et je trouve cette résurrection plutôt bien fichue. C’est juste dommage que ce soit devenu si systématique de tuer et de faire revenir les gens. Une fois de temps en temps si c’est bien fait, why not ? Il y a des séries comme DBZ dans lesquels on ne reproche pas les résurrections puisque ça fait partie des possibilités établies dans leur univers. Sauf qu’au bout d’un moment, ça fait que les morts n’ont plus aucun impact émotionnel. Donc il est dommage que ce soit devenue « facile » de faire revenir les persos.
Jean est encore revenue à la vie ? Sans parler de sa version du passé ? Pfiou ouais too much là.
C’est quoi les invraisemblances de Morrison au juste ?
Pour moi, qu’il ait été réellement mort ou pas, c’est exactement la même chose. le principe est le même (faire revivre un personnage censé être mort).
« Il est mort mais il est revenu à la vie », c’est effectivement un peu plus débile que « en fait il était pas mort mais il était resté planqué pendant 20 ans » (comme Norman Osborn). Mais le résultat est identique.
De tout cet imbroglio éditorial, il n’y en a qu’un seul que j’ai aimé, c’est le retour de Bucky Barnes (en Winter Soldier) dans la série Captain America. Là, le scénariste s’était vraiment démené pour trouver de superbes idées. Ce qui n’est quasiment jamais le cas en règle générale (je me souviens d’une résurrection de Colossus sans aucune explication chez Joss Whedon, ou d’une autre toute aussi lamentable du Super-Skrull chez DnA !). D’ailleurs Ed Brubaker lui-même n’a pas réussi sa prouesse deux fois puisque sa résurrection de Captain America dans « Reborn » est une daube.
Oui je voulais surtout dire que c’est les morts qui me posent plus de problèmes que les résurrections. ça dépend aussi de qui. Les persos secondaires sont censés pouvoir rester morts (mais même eux, avec Gwen Stacy revenu d’une autre réalité à présent, ils ne peuvent pas reposer en paix).
Mais un perso de premier plan qui reste en vie on ne lui reproche pas forcément d’être commercial. Mais sa résurrection, oui. La différence ? Ben y’a un mec qui a décidé de le tuer entre temps et quelqu’un est obligé de le faire revenir. ça peut se comprendre aussi qu’à force ils ne trouvent plus d’idées d’explications^^
Mais Marvel est censé pouvoir continuer de raconter des aventures avec comme avec Spirou ou autres personnages, donc ça se comprend que Marvel les ressuscite. Si les gens pouvaient arrêter d’en tuer 3 à chaque event tous les ans…
Ah bon Jean Grey est encore revenue récemment ??! Bigre ! Mais c’est une manie pour elle de mourir et de ressusciter ma parole ! Le run de Morrison que j’apprécie beaucoup personnellement, quoi qu’on puisse en penser, avait au moins eu le mérite de rétablir les choses telles qu’elles auraient dû rester : la rouquine est morte !
Mais bon manifestement personne ne reste mort bien longtemps… (Ok Bruce prend ton billet pour la nouvelle tournée de Jauni Hallyday il ne va pas tarder à revenir c’est sûr).
Au rayon Classic X-Men, Claremont avait aussi fait une histoire muette vraiment pas mal du tout, se déroulant peu avant que le Phénix prenne la place d’une Jean convalescente.
Je vois qu’il y a un omnibus de prévu pour bientôt : https://www.amazon.com/X-Men-Classic-Omnibus-Chris-Claremont/dp/1302908111
le film xmen avec la saga dark phénix est pas encore sorti, pourquoi tu le critique ?
Je crois que Bruce fait plutôt référence à l’apparition fugace du Phénix dans le film X-Men: Apocalypse (critiqué à deux reprises en ces lieux). En tout cas le scan choisi a plutôt l’air de provenir de ce film.
s’il y a un truc qui me lasse, c’est les résurrections.
qu’est-ce qui fait que je supporte le truc dans les comics alors que je le vomirais dans les romans, les films les séries ou n’importe quoi d’autre…
J’ai détesté cette histoire de John Byrne, parce que j’ai adoré le Scott de Chris Claremont, j’ai hyper kiffé Madelyne et son effet phénix à sa première apparition…
J’aurais adoré qu’on apprenne que Maddy soit en fait une « réincarnation du Phénix », il y avait ce côté imaginatif interactif chez Chris. il donnait un indice jouant sur les attentes et notre esprit faisait le reste…
depuis c’est un gimmick apparemment commercial qui fait vendre, ce qui montre un peu le marasme dans lequel on est tombé depuis…
Bon, je vois que dès qu’on fait dans le -X, ça bouge plus que pour du Franco-Belge en commentaires 😉
Euh donc…
@Jpn et Robin : la jeune Jean Grey est un prétexte pour Marvel de participer au jeunisme de ses personnages. Sous pretexte de renouveler la distribution et de coller aux thématiques de notre temps, bcp de personnages ont été féminisés, rajeunis ou « colorés ».
En ce qui concerne Jean Grey c’est juste calamiteux. Tout d’abord parce que comme dit dans l’article, la même histoire a déjà été racontée en mieux des décennies auparavant : Jean refusait l’héritage du Phénix et voulait vivre comme une femme libre.
Hélas, obsédé par ses nouveaux lecteurs, Marvel n’en a que fiche et ne parlons même pas de la paresse lamentable de ceux qui ajoutent du Xmen à leur CV sans avoir aucune culture de sur quoi ils écrivent.
Cette Jean Grey jeune est donc hystérique et se tape des crises de nerfs à tout bout de champ. Elle viole les pensées de ses copains. Elle se mêle en permanence de ce qui ne la regarde pas. Elle passe son temps à se regarder le nombril, « ouin, ouin arrêtez de m’embêter, laissez moi tranquille, ce n’est pas la vraie moi » etc.etc. La même chose a été faite avec Hope Summers aussi insupportable qu’elle et dont tout le monde se fiche actuellement. Ce ne sont pas des personnages, mais des répliques incarnées de tous les clichés adolescents. Il y a des milliers de personnages dans la galaxie Xmen. Pourquoi en inventer deux qui ne servent à rien ? Quel intérêt d’écrire une Jean Grey qui n’est pas Jean Grey ? Je ne vois que l’opportunisme de surfer sur ces films à la con…..
JPN : la saga du Phénix Noir raconte l’émancipation d’une femme libre qui dans son entrée dans l’âge adulte prend conscience de son pouvoir aussi bien super héroïque que sexuel. Jean est une femme fatale qui a beaucoup oeuvré dans les fantasme masculin et féminin. Le personnage a 24 ans au moment de sa mort, le même âge que James Dean.
Sophie Turner en a 21 mais elle fait vraiment ado. Je n’ai pas vu le film et je n’irai pas le voir effectivement parce que il n’et pas difficile de savoir que je serai ulcéré par le traitement qui sera fait de cette grande histoire. Je n’aime pas GOT. Et encore moins ses comédiens exportés qui ne brillent pas au grand écran…..
@Pierre : ben c’est du Xmen Vignettes ton lien, non ?
@Matt et Pat : et ben tu vois Matt, on est enfin d’accord sur quelque chose (ouf, la semaine dernière ayant été celle de toutes nos contreverses 😉 ) . Oui, les morts des personnages ne servent à rien. Et rétrospectivement Claremont aura finalement très peu tué de personnages, lui, le grand architecte de cet univers.
Je me rappelle effectivement avoir hurlé à la mort de Goku contre Radditz. Emu lors de son suicide contre Cell. Et puis effectivement par la suite, plus personne n’en a que battre de la mort, les boules de cristal sont là pour ça. C’est à mon sens la seule bonne idée de DGT : les boules de cristal atteignent leurs limites.
Sur la mort de Jean par Morrison : comme d’habitude ce monsieur à force de frimer n’en est plus à quelques incohérences près. Je ne parle même pas ici de l’idiotie de son Xorn=Magneto, ni de sa version psychotique qui annihile tout le travail fait sur le personnage.
Rappelez vous : Jean et Logan sont piégés dans l’espace par Magnéto (une belle idiotie, soit dit en passant). Logan pour éviter que son amie meurt la tue d’un coup de griffes. L’épisode se termine avec leurs deux corps se désintégrant face au soleil.
Alors du coup, Jean se transforme en Phénix (uh ? ) et ressuscite….Encore une fois, Gland Morrison n’a rien compris, puisque le Phénix n’est pas Jean Grey, ni une mutation secondaire.
Donc, Jean devient Phénix mais succombe à une attaque psychique envoyée par Magnéto alors qu’elle vient de survivre à pire….Quelle connerie….
Pat : Jean Grey est morte en 2001. C’est étonnant qu’elle n’ait pas été ressuscitée plus tôt. C’est annoncée en grande pompe et va former une troisième équipe de Xmen…. http://marvel.wikia.com/wiki/Phoenix_Resurrection:_The_Return_of_(Adult)_Jean_Grey_Vol_1_1
Donc, oui, à côté de tout ce bordel, la résurrection classique semble vraiment bien travaillée.
« Bon, je vois que dès qu’on fait dans le -X, ça bouge plus que pour du Franco-Belge en commentaires »
AHEM…
Pour Morrison, toi le fan de continuité tu devrais pouvoir accepter ses choix avec ce qui a été fait par la suite. Xorn n’est pas le vrai Magneto…donc le fait qu’il soit psychotique ne pose plus de problème, non ? Même le fait que personne ne le reconnaisse à son odeur^^ C’est Claremont d’ailleurs qui a ramené le vrai Magneto (surement à la demande de Marvel)
Ensuite, moi j’ai pris la résurrection de Phénix chez Morrison comme une possession de la même manière que Rachel possède la force phénix sans être elle-même Phénix. Non ? ça marche pas ? Toutes les rousses se voient prêtées la force phénix il me semble^^
Mais sinon ouais on est d’accord pour les morts de héros inutiles. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la résurrection de Diablo dans le « amazing X-men » de Aaron. Pareil la mort de Diablo durant second coming ne sert à rien à part pour la shock value. Après vous allez peut être me dire que ce serait bien que des gens meurent parfois dans cet univers mais justement il me semble que les persos secondaires sont là pour ça. Les seules résurrections qui vraiment me gonflent c’est celles des persos secondaires sur lesquels une série ne repose pas. comme Gwen Stacy, l’oncle Ben etc. Evidemment que tuer Spider-man condamne la série donc c’est con. Tuer des gens de son entourage, why not ?
Bon Gwen ce n’est pas celle de la réalité 616 ok…mais dans le fond c’est un peu pareil car sinon pourquoi ne pas créer un perso tout nouveau ? En plus maintenant ils doivent tous devenir des héros et porter des collants, même les anciens civils…c’est naze.
« En plus maintenant ils doivent tous devenir des héros et porter des collants, même les anciens civils…c’est naze. »
Tant que la tante May ne commence pas à porter une armure d’Iron Man ça va…oh wait
C’est ce qui manque du côté des X-Men, pas seulement des civils (ayant perdu leurs pouvoirs suite à House of M), mais bien des représentant des homo sapiens, afin d’amener une autre perspective, un autre son de cloche (l’équivalent de Moira MacTaggert en gros).
Les X-Men de Claremont ne portaient pas continuellement sur la parabole de la communauté opprimée (ce n’est pas pour rien que God Loves Man Kills a eu un tel impact, s’il y avait eu ce genre d’histoires tous les mois, cela aurait moins marqué les esprits). Les X-Men gagneraient à redevenir des globe-trotters, à se mêler au reste de l’univers et à ne pas rester toujours entre mutants, à ressasser les mêmes drames, les même types d’adversaires et les même sempiternelles intrigues.
Grant Morrison a écrit une histoire de Destruction Massive où il tue tout le monde et puis se casse….C’est très peu professionnel et dénote de son égocentrisme. Comme d’habitude ce fut à pépé Chris de ranger les jouets.
Je le dis à chaque fois : c’est le meilleur run d’Ultimate Xmen qu’i a écrit. En tant que run dans l’univers classique, c’est juste out of characters.
Je hais le run de Morrisson et ses « hardcore Chuck » et ses « What makes you such a bitch Emma?-Bredding darling, top class bredding! »
J’ai vomi tous ces épisodes du plus fond de mon être….
Purée; le run de Morrison est le seul que j’ai gardé (avec deux ou trois autres trucs…)… 🙁
Moi je l’aime bien le run de Morrison. Il y a certes des incohérences mais ça reste bien fichu.
Le problème avec les pouvoirs des X-men c’est que, tous combinés, ils sont omnipotents. Du coup impossible de tisser une intrigue sans qu’un fan vienne dire « mais ça se peut pas à cause des télépathes qui auraient du le découvrir ou Wolverine qui aurait senti son odeur ». Résultat les auteurs améliorent les pouvoirs des persos avec par exemple Mystique qui est à présent capable de masquer son odeur et qui a des barrière psychiques. Mais les mêmes fans viennent dire « ça devient n’importe quoi les pouvoirs » He ho ça devient compliqué les gars de raconter une histoire^^ Du coup je m’en fous un peu des détails et je me dit juste que les télépathes ne passent pas leur temps sur leurs gardes à fouiller s’il y a un traître parmi eux. Voilà.
Sinon moi je préférais Famke Janssen en Jean Grey^^
Maintenant les acteurs ont tous l’air d’ados dans des costumes nazes qui seraient certes de bon cosplays mais risibles dans une superproduction.
Et puis en 4 films ils étaient déjà tombés dans les pires travers des comics : reboot, réécriture de continuité, changement de casting et réécriture des personnages qu’on avait à peine eu le temps de connaître, trop plein de personnages qui meurent entre 2 films hors caméra pour faute de disponibilité des acteurs…
ARGH ! Je n’irais plus voir de films X-men je crois.
@Eddy : aussi prétentieux soit Grant Morrison, il faut se rappeler de la débâcle que fut la licence entre 1997 au départ de Lobdell et 2001 l’arrivée de Morrison. Je pense que ce run marque un renouveau salutaire pour les Xmen qui n’avançait plus. Plein de bonnes idées mais je le dis à chaque fois, il a écrit SA version des Xmen qui est totalement incompatible avec la mythologie des personnages.
@Matt : Que Magneto soit Xorn et qu’il dupe tout le monde me dérange moins que la manière dont Morrison expédie son truc. Dans tout ce qu’il a produit pour les Xmen c’est la forme qui pêche plus que le fond.
C’est effectivement le point d’entrée idéal pour des lecteurs comme Tornado qui acceptent le jeu d’une série rebootée et débarrassée de sa continuité. Nettement moins pour les « fidèles » qui dès la première page furent estomaqués de voir Scott Summers abattre un mutant de sang froid sans arrière pensée.
@Omac : il y a de quoi devenir fou en allant dans ton sens. Notamment avec l’incarnation pour les 5 Xmen de la force Phénix….Un événement aussi banalisé qui finit de désacraliser cette histoire mythique. La force Phénix, c’est comme les sabres lasers de nos jours : tout le monde semble capable d’en posséder un….
Jean sans Scott : cet état de fait a existé du temps de la première mort de Cyclope après la saga des 12. Jean est veuve et dirige les Xmen avec son fils Cable qui porte la visière de Scott en hommage. Une superbe idée qui fut mal exploitée par un Claremont usé….Dommage.
Tiens, en y réfléchissant Scott et Jean sont morts deux fois chacun.
Ah mais je n’oublie pas et je n’aime pas non plus les trucs avant….
Je trouve que le dernier truc sympatoche chez les mutants fut L’ère d’Apocalypse…puis deux ou trois trucs de ci, de là comme le run de Whedon…
ce qu’à fait Morrisson ne m’aurait pas non plus sorti par les yeux si il n’y avait pas cette aura de messie sur la franchise
Eddy, il ne faut pas juger en fonction de la hype tu le sais bien^^ On s’en fout qu’il soit vu comme le messie. ça peut agacer certes, mais le comics n’a pas de raison de souffrir de ce que les fans ont fait de son auteur.
@Bruce :
« Scott Summers abattre un mutant de sang froid sans arrière pensée. »
Mais il ne dit pas qu’il ne va pas bien depuis sa possession par Apocalypse ? Je ne suis pas sûr que Morisson ignore tout des persos, il fait certes sa version en forçant le trait mais il évoque bien que Scott est perturbé à cause de son union avec Apo.
Je me permets de rectifier Matt, parce que ce run, je l’ai disséqué au fil de mes relectures (1 Xmen par soir, remember ? 😉 )
En terme d’écriture, on voit que Morrison écrit tout et n’importe quoi et que l’éditeur raccroche cela artificiellement aux épisodes précédents : Scott qui vire psychopathe, Magnéto blessé rajouté in extremis durant la destruction de Genosha pour coller avec l’arc Eve of Destruction, Emma qui se transforme en diamant pour ne pas ressusciter Colossus, plein de petits trucs qui pourraient passer inaperçus. Ce n’est pas si brillant que ça. Mais c’est d’un très bon niveau au regard de ce qui se faisait chez Austen en face.
Morrison = #Notmyxmen.
Mais on en reparle après demain….
Mais comment tu sais d’où viennent ces décisions et qu’elles ne sont pas de Morrison ? C’est pas pour le défendre, c’est une vraie question.
On pourrait aussi se dire « Morrison a profité que Magneto était diminué pour justifier le fait qu’il ne peut rien faire pour empêcher la destruction de Genosha, il a tout prévu »^^
Emma en diamant pour ne pas utiliser Colossus ? Bah…au pire ok mais why not ?
Tu as lu des trucs là dessus qui expliquait qu’il était assisté d’un mec qui corrigeait ses bourdes en rajoutant des dialogues pour justifier le comportement de Scott ou tu as un regard de détracteur de Morrison ?^^
Il existe des scripts de Morrison avec corrections des éditeurs dans l’édition VO.
Globalement les ajouts ne sont pas dans la tonalité de Morrison. Je ne suis pas anti-Morrison. Je lui reconnais beaucoup de qualités dans ce run que j’ai autant aimé que détesté. Et je suis très attentif au style. Et à chaque fois que j’y trouve des ruptures de style, c’est au moment de raccords artificiels avec la mythologie de la série.
Il n’y aura pas de procès Morrison, la trame que j’avais préparée ayant été effacée par Mme lors d’une manipulation de ma tablette. Avec 5000 mots, je n’ai ni l’envie, ni le courage de reprendre ça.
C’est le procès Morrison avec Tornado qui arrive enfin ?^^
Curieux de lire ça.
Je ne suis pas anti-continuité mais je trouve que certains pinaillent un peu trop sur des détails parfois. On va voir ça^^
moi les petits trucs éditoriaux ne me gènent beaucoup moins que le ton que prend subitement la série à base de poseurs qui font des répliques qui tuent tout le temps, ironisant sur les morts à leur pieds, qui sont souvent bêtes et méchants. l’école qui se remplit de gens déformés sans le moindre pouvoir. les repoussoirs que sont Beak et Angel…
le pouvoirs télépathiques qui donne la diarrhée…
je ne sais pas c’est d’un vulgos…
« l’école qui se remplit de gens déformés sans le moindre pouvoir. les repoussoirs que sont Beak et Angel… »
Ben…c’est des mutants quoi. Ils peuvent pas tous être beaux et plein de pouvoirs. C’est au contraire un aspect cool l’accueil des freaks « inutiles » chez Xavier. Sinon on jurerait qu’il n’accepte que de potentiels soldats.
Je ne me souviens pas trop de l’aspect « poseur » mais c’est pas plutôt le souci des dessinateurs ça ? Parce que sur la partie graphique j’ai quelques soucis aussi. Kordey c’est immonde, Quietly c’est…spécial.
Le volet poseur :
On pense à Hank Mc COy qui prend des poses gratuites à la Hamlet sur les ruines de Genosha, avec 12 millions de cadavres sous les pieds. Que ce soit à Genosha puis à NY où Magneto tue encore des millions de civils, on balance des chiffres pour faire grand (morrison) sans aucune empathie ou sentiment humain. Ce n’est pas sa spécialité de toute façon. Lorsque Jean pleure dans cette série, c’est en lisant les souvenirs de Xavier et de son chien mort….C’est le genre de détail assez révélateur du je-m’en-foutisme de ce scénariste qui, je le répète, a autant contribué à la renaissance des Xmen qu’à sa destruction.
@Bruce : Ah ok. Bah après mon but n’est pas de le défendre. Peut être qu’il faisait n’importe quoi mais les ajouts faits par ci par là et les décisions prises plus tard (comme le fait que Magneto ne soit pas Magneto) ça fait qu’au final je ne trouve pas que le run soit si mal fichu que ça. Peut être que les corrections n’étaient pas de Morrison mais c’est le résultat qui compte pour moi. Je suis partagé sur le revirement de Marvel sur Magneto mais dans un sens à présent qu’il a été dit que ce n’était pas le vrai, j’ai du mal à reprocher à ce run de mettre en scène un Magneto out of character. Justement parce que ce n’est plus lui…
C’est simple : si on considère que c’est Magneto, l’impact est fort mais absurde ! Le personnage tuerait de sang froid et de manière si cruelle ses amis ? Il massacrerait des humains sans l’ombre d’un remords, lui dont la rédemption fut si coûteuse ?
Si c’est Xorn : et bien l’histoire est encore plus idiote….Parce que c’est un vilain qui prend à peine le temps d’exister qu’il meurt déjà. Et il accomplit ce qu’aucun vilain de Onslaught à Apocalypse n’a jamais accompli. et surtout, un vilain qui se fait passer pour ce qu’il n’est pas.
C’est absurde.
Si c’est Magneto : son comportement peut s’expliquer par la drogue qu’il prend, ou la folie. Une victime qui devient bourreau, ça fonctionne
Si c’est Xorn : Il est cinglé, c’est tout. Le fait qu’il meure vite sans avoir eu le temps d’exister ne me choque pas. On n’a pas forcément le temps de décortiquer la psyché d’un terroriste dans la vie avant qu’il se prenne une balle. Il manque une explication de son origine et pourquoi il se prend pour Magneto cela dit oui. ç’aurait pu être fait après.
Je suis partagé, je ne suis pas à fond avec Tornado sur ce Magneto mais ce n’est pas de la mauvaise BD en tous cas. Xorn pourrait fonctionner comme nouveau méchant qui aurait vécu des choses terribles aussi mais évolué différemment de Magneto. Il se ferait passer pour lui pour prendre un visage connu, tel un fanatique adorateur, comme les gosses qui portaient un t-shirt Magneto en guise de rébellion et de colère envers les humains.
Tout ça a certes un goût d’inachevé justement parce que ce n’était pas l’intention de Morrison mais ce n’est pas un mauvais comics pour moi.
ça peut montrer qu’une victime peut devenir un monstre. Que ce soit Magneto ou Xorn. Ceux qui n’acceptent pas que ce soit leur Magneto n’ont qu’à se dire que c’est Xorn (c’est ce que la continuité à décidé d’ailleurs) et qu’il est une sorte de copycat, un adorateur qui veut reprendre le flambeau et pour qui le vrai Magneto c’est celui du début qui menace les humains et veut prendre sa revanche. Il adopte jusqu’à son visage et s’efface derrière l’image de son maître spirituel.
Ceux qui veulent que ce soit le vrai Magneto, ben ils font comme Tornado^^ Ils ignorent la continuité et apprécient le propos sur la victime qui devient dingue qui reste de toutes façons efficace.
C’est mon opinion sur ce comics^^
Ce qui fait que la pilule a eu du mal à passer auprès des anciens fans, c’est sans doute parce que cette vision de Magneto s’éloigne de la préférée des fans, comme si Morrison avec renoué avec la version pré-Claremont, moins noble et plus irrécupérable (celui de Lee et Roy Thomas).
C’est exactement ça Pierre !
Qu’as tu pensé de ce run, toi ?
@Omac : Oh, même pas, puisque la résurection de Xavier est aussi annoncée…
@Tornado et Matt : c’est bien parce que je considère Morrison comme un grand scénariste (que je déteste) que ces plot-holes sont embarrassants. Par le passé Magnus s’est de nouveau radicalisé, mais son retour du côté obscur était méticuleusement décrit. Morrison, lui s’en fout. Il avait besoin d’un méchant et se montre plus manichéen que John Byrne qui considérait que Erik était un être cruel et dégénéré. Il aurait pu choisir n’importe quel adversaire des X-Men que cela aurait été pareil. J’en parlais avec Présence l’autrefois. J’ai du mal à croire à ses personnages qui semblent tous réciter des tirades destinées à montrer ses saillies.
Donc c’est tombé sur Magneto, mais son agissement ressemble plus à Apocalypse. Quant aux plotholes, allons y…..Pour renverser ses anciens amis, il s’adjoint quand même les services de Beak et Angel, les Xmen les plus nuls et puants existants. Les fans ont poussé des cris lorsque Austen a mis en scène l’amour entre Angel et Husk, un homme et une ado….
Personne n’a tilté à l’inverse quand Esmé, également mineure, fait ouvertement allusion à ses relations sexuelles avec Magnus….Même rajeuni, notre homme a environ à l’époque 80 ans….Gainsbourg, où es tu ?
Enfin, je me rappelle de répliques faussement punk comme le note Eddie : Xavier (possédé par Cassandra Nova) Adieu, Lilandra, tu étais nulle au lit ! Ahah, mdr…
80 ans ? Depuis quand on compte normalement les années chez Marvel ? Parker a pris à peine 15 ou 20 ans en 60 ans d’existence. Donc le Magnus rajeuni il y a 40 ans devait avoir 45 ans en 2001 durant Morrison. Enfin ça n’enlève pas le truc avec Esmé mais…c’est censé être un méchant tout drogué, oui c’est choquant et après ? Encore une fois c’est surtout que ça te dérange que ça vienne de Magnéto mais Morrison en a fait un cinglé.
Mais tu peux toujours prétendre que c’est Xorn, pourquoi tu veux pas ?^^ C’est ce qu’ils ont décidé après tout chez Marvel. Le vrai Magnéto est resté gentil, etc.
L’âge et le conflit des générations est au coeur du run de Morrison.
Mais je chipote +++. Je n’arrive pas détester ce run (moi non plus)….
Pour moi au contraire, le Magneto de Morrison, C’EST Magneto. C’est le seul qui m’intéresse, fou et tragique. Le reste je m’en fout. Et puis vous vous doutez bien que ce qui me plait là-dedans, c’est juste que c’est de la bonne BD. Tout le reste, les rapports à la continuité, tout ça, ça ne m’intéresse pas.
Et encore que je n’aime pas tout le run de Morrison. le début est sympa avec la soeur de Xavier (ça commence à dater cette lecture, j’ai oublié son nom. Ah ! si ! Cassandra Nova…). Et la fin en deux temps (Planète X et Déjà Demain), sont tout simplement les plus belles histoires des X-men que j’ai pu lire dans toute ma vie de lecteur de comics. Mais au milieu il y a un sacré ventre mou, notamment avec l’arc « L’Arme 12 » qui est très chiant, sans compter les abominables dessins d’Igor Kordey…
Je ne suis pas mécontent de renoncer au procès de Morrison en team-up avec Bruce. Parce que je ne me rappelle pas assez bien du run finalement, et que je ne souhaite pas le relire maintenant. Et puis je fais en ce moment une grosse overdose de super-héros en général et de mutants en particulier. Plus tard, peut-être.