Les champions par Collectif
Un article de BRUCE LIT
VO : Marvel
VF : Panini

Un casting impossible
©Marvel Comics
Cet article visitera l’intégrale Panini des Champions, une équipe constituée de la Veuve Noire, de Ghost Rider, Hercule et des deux X-men, Angel et Iceberg. Tony Isabella, leur créateur signe une (longue) préface où il explique les origines de cette famille dysfonctionnelle. Chris Claremont, John Byrne, Roger Stern et Bill Mantlo viennent cachetonner au scénario tandis qu’aux dessins nous retrouvons George Tuska, Bob Heck et encore Byrne.
Tout partait d’une bonne intention : donner aux deux x-men vétérans une nouvelle série après que Claremont les aient évincés de sa nouvelle genèse de 1975. Isabella adorait ces personnages (nous aussi, et c’est ce qui pourra motiver l’acheteur compulsif) et voulait réaliser un road movie des deux compères à travers les Etats-Unis.
Le dernièr épisode de 1978 écrit par Stern et illustré par Byrne rappelle que c’est souvent la première idée qui est la bonne : contre les sentinelles puis en teamup avec Hulk, la bromance entre Warren et Bobby Drake fonctionne à fond entre le playboy aux pouvoirs limités mais sûr de lui et le mutant omega aussi mal dans sa peau que Peter Parker, avec qui Iceberg a beaucoup en commun.

Deux héros aussi paumés que leurs lecteurs…
©Marvel Comics
Seulement voilà : Len Wein, éditeur de l’époque décrète qu’il serait mieux de créer une équipe et que les standards de l’époque était de la composer de 5 personnes avec obligatoirement une femme.
Isabella choisit alors d’utiliser Hercule et la Veuve Noire qui dirigera l’équipe ainsi qu’un héros de Los Angeles où l’équipe s’implantera : Ghost Rider.
Tout ce petit monde se retrouve à l’UCLA célébré 20 ans auparavant dans LA FUREUR DE VIVRE, pour faire face à une invasion chiante à mourir venue du bestiaire de Thor. Nos héros sauvent la mise et décrètent au bout de trois épisodes que Los Angeles et leurs habitants ont besoin d’une équipe de super-héros.
C’est le début d’un fiasco qui va s’éterniser entre 1975 et 1977. Bien avant la Division Alpha puis Thunderblots, Marvel met en scène des héros qui ne peuvent pas se blairer. Le leadership de la Veuve Noire est remis en cause par les réflexions machistes de son équipe, Ghost Rider ne sert absolument rien et le rappelle à chaque épisode en se comportant comme un crétin fini avec sa grosse bécane.
Hercule a autant grand cœur que peu de cervelle. Angel se rend compte qu’il a investi la moitié de sa fortune dans un bâtiment mal construit et qui manque de s’écrouler à chaque épisode (LA bonne idée de ce run) quand Iceberg, en proie d’un terrible complexe d’infériorité, ne pense qu’à quitter ces champions de la lose.

Des combats (à peu près) aussi nuls que les dialogues.
©Marvel Comics
L’alchimie ne prendra jamais : deux héros urbains, un demi dieu et deux mutants, rien ne colle, ni dans leurs caractères, leur vécu ou même sur le design des costumes : rien que les voir sur une couverture témoigne de looks si disparates que c’en est comique. Heureusement Angel sera très vite relooké par Byrne avec son costume emblématique blanc et rouge tandis qu’Iceberg finira de se balader en slip/bottines dans sa version dégelée.
Des héros qui ne s’aiment pas, un QG ringard, une vie civile inexistante, des amours digne d’AB Productions (le crush d’Iceberg pour la russe Darkstar) quand en face Chris Claremont écrivait la Love Story ultime entre Jean Grey et Cyclope.
Et puis, il est impossible de rendre des héros glorieux face des à des super-vilains attardés.
Les Champions sont quand même la seule équipe au monde à devoir se mettre à 5 pour vaincre…L’homme aux échasses quand Daredevil, sans pouvoirs ni gadgets le fume au petit déjeuner.

Parmi toute une galerie de tocards, Doom et Magneto viennent sauver l’honneur.
©Marvel Comics
Le grand vilain c’est Ravage, un Iron Man de troisième catégorie, dont le background intéressant (un entrepreneur ruiné), ne suffit pas à faire oublier un look embarrassant et des pouvoirs somme toute banals pour du Marvel. La grande tradition des super-héros est quand même d’affronter un méchant suffisamment balèze pour tenir cinq héros en échec. Les Champions sont sans doute la seule équipe au monde qui pourraient se faire rétamer par Woody Allen…
De temps à autre, le lecteur sort de sa léthargie pour esquisser un sourire : lorsque nos héros affrontent des abeilles nazies (…) ou La Dynamo Pourpre et Griffon. Mais même ici, les dessins de Bob Hall semblent avoir 10 ans de plus que leur âge et le comics à la papa, renforcé par des dialogues ampoulés et ridicules.
Bill Mantlo et John Byrne tentent de mettre un peu d’ordre dans ce foutoir. La Veuve Noire est le personnage qui sort vraiment du lot avec un background dramatique, un fil narratif cohérent et une vraie personnalité ce qui n’est pas le cas de Ghost Rider dont la carrure est effectivement fantomatique.

Entre deux siestes, le lecteur pourra sommeiller avec les aventures de la Veuve Noire.
©Marvel Comics
Il reste de bons moments, souvent attendrissants pour les amateurs de comics vintage : Claremont qui écrit un épisode où les Champions se font laver le cerveau (no shit!), nos deux X-Men qui réalisent qu’ils ne sont que des losers, les apparitions réussies des Sentinelles digne de DAYS OF FUTURE PAST, l’altruisme rococo de nos héros prêts à mourir pour des combats de bacs à sable et une aventure réussie contre Fatalis, où l’historien Marvel notera que la première alliance entre Magneto et trois X-Men date d’ici.
Impossible à aduler ou totalement détester, Les Champions parviennent paradoxalement à attendrir son lecteur avec autant de maladresses aussi bien artistiques que dans la personnalité dysfonctionnelle de ses héros. Il en restera de jolies chorégraphies, des combats débiles mais agréables à l’oeil et l’imagination entre ce que la série était et ce qu’elle aurait pu être.

Du comics à la papa
©Marvel Comics
Dur .. mais vrai 😉👍
Toi, tu es fan de Metallica…
Vagues souvenirs de vieux numéros de Titan, je ne crois guère avoir que les derniers épisodes (je visualise du Byrne). Pas glorieux tout ça, et pourtant mon seuil de tolérance au comic book vieillot est assez élevé !
Opération Zero tolerance
Quand c’est sortie j’ai failli prendre l’album uniquement pour les dessins de John Byrne. Mais en feuilletant j’ai vite compris que côté scénario cela n’était pas cela. Tu confirmes, sur un article modèle du genre pour le résumé d’une grosse intégrale, merci.
Je dois posséder 3 numéros en VO, sortie par Marvel en un gros single et oui Byrne c’est quand même impressionnant même à l’époque. Je vois très bien ce que tu veux dire quand tu descends Bob Hall (qui pourtant a fait de chouette truc au milieu des années 80 dont le SQUADRON SUPREME et le SHIELD)
Comme signalé pour les MICRONAUTS, je pense que la nostalgie n’a C’est pas que du bon. C’est bien que cela soit disponible mais de là à l’acheter …. il y a tant de meilleurs choses, passé ou récente qui sont essentielles.
Oui c’est du Old School sans intérêt.
C’est fou comme ces comics sont périssables quand on y pense.
Merci pour la présentation boss ! Ton article est aussi attendrissant que le sujet, enfin, si je te crois, puisque je n’ai jamais lu ça (et cela n’arrivera pas). Les dessins font très vieux oui.
Reste que la partie que je retiens, ce sont les mauvaises décisions managériales qui sont encore légion dans tous les domaines…
Sinon je n’ai pas compris ceci : « bromance entre Warren et Bobby Drake fonctionne à fond entre le playboy aux pouvoirs limités mais sûr de lui et le mutant omega aussi mal dans sa peau que Peter Parker, avec qui Iceberg a beaucoup en commun. » Qui est qui ?
Le playboy = Angel
Le mutant super balèse qui n’est pas sûr de lui : Iceberg
Souvenir d’un Titans avec une très bell couv de Jean Frisano. Sinon… même pour un old-schooler comme moi ça donne pas envie. Bon article, merci Bruce.
Me savoir lu et approuvé par un Old Schooler est une consécration en soi 🙂
J’ai acheté le MMW (Marvel Masterworks) à sa sortie (vu que je l’ai eu à un prix plus que correct pour un MMW en surdose de pages).
J’avais de vagues souvenirs des épisode dans Titans, la lecture m’est tombé des mains, plus à cause du dessin de Heck sur les premiers épisodes que le scenario.. (Et à une moindre mesure Tuska.. plsu je vieilli, moins je supporte son trait).
Isabella part assez vite, et c’est du Mantlo début de carrière ensuite.. qui tient les wagons ensemble pour mener au bout.
Ce n’est pas papy Claremont qui a viré Iceman et Angel.; mais Len Wein (et à un certain niveau Roy Thomas) — Pour relancer les X-Men, avec une équipe internationale.
–> Champions 1 sort le même mois que Uncanny X-Men 95, Champions sera mensuel , tandis que Uncanny est bimestriel. (sur la même période 10/75 -> 01/78, Champions aura 17 épisodes + crossover (Avengers + Vilains TU) , tandis que Unca n’ que 13 épisodes)
Et c’est le passage de Byrne sur Champions (et son boulot avec Papy sur MTU) qui ouvre les porte au canadien pour prendre la suite de Cockrum.
On est surtout dans le seconde moitié des années 70 quand la Marvel essaie d’écraser le marché (DC et Atlas /Seaboard) en inondant le marché de titres ….
Pour repondre à Fletch.. Bob Hall est comme Ed Hannighan , des « Composer » .. bon pour la mise en page, découpage, mais pas des finisseurs coté dessin, et leur boulot dépend donc réellement de l’encreur …
Quand Hall est encré par Breeding (Avengers) ou DeMulder (Fury) ca rends bien, on a des artiste qui ont de la matière qu’ils savent terminer..
Quand tu as Esposito… c’est autre chose.. tout comme Colletta …
« Et c’est le passage de Byrne sur Champions (et son boulot avec Papy sur MTU) qui ouvre les porte au canadien pour prendre la suite de Cockrum. »
Leur Star-Lord en N&B aussi, non (avec déjà Terry Austin dans les parages) ?
Surtout MTu
qui a montré que Byrne pouvait tenir la cadence mensuelle – et plus – (chose que Cockrum n’arrivait pas) et vu que uncanny allait passer mensuel …
(avant de reprendre Uncanny Byrne est sur plus de 2 titres mensuels.. Iron Fist, MTU, Chamions, Avengers … en 1976 il me semble qu il égale le nombre de pages mensuelle du King… 60)
J’avais demandé à Claremont, pourquoi de tous les Xmen, Iceberg était celui qui ne l’avait jamais intéressé. Il m’avait répondu complétement à côté.
Malheureusement rien de différent à ajouter…
Raté lors des premières publications Lug, je les ai lus en virtuel, et VO ; pour John Byrne, quasi uniquement. Et, assez miraculeusement, au delà de la joliesse de ses crayonnées (comparativement à la plupart de ses pairs de l’époque), il arrive à donner un attrait aux quelques péripéties de cette équipe mal-exploitée. Je veux dire : le costume de Goliath en jette, non ?!
😉
En ce qui concerne l’apparente désaffection des auteurs -et des artistes- pour le personnage de Iceberg/Iceman, je pencherai surtout pour la fadeur initiale de la représentation graphique des pouvoirs du mutant. Du presque informe bonhomme de neige de Jack Kirby à la version très esthétique, glacée et lisse, de Neal Adams, il ne s’est trouvé personne pour réussir à lui conférer un intérêt visuel stimulant l’inspiration des uns et des autres : la tentative -ratée- de Mantlo et Byrne de lui offrir un « vrai » costume, lors de leur brève collaboration sur Les Champions, est assez parlante de leur conscience du problème général de l’attrait du Super-Héros au milieu de ses confrères. Ce mutant-ci ne séduit pas les auteurs et, assez logiquement, la caractérisation du personnage de Bobby Drake en fait les frais : une quasi-carrière comme « LE » benjamin des équipes, trop jeune pour s’intéresser aux filles chez les X-Men, puis amoureux à répétition de chaque nouvelle venue dans le cheptel mutant (Polaris, La Nébuleuse Noire), son immaturité est utilisée comme prétexte à ses états d’âme. Par corolaire, les décideurs peinent à se mettre d’accord sur son apparence civile, assez indéfinie -sinon les cheveux bruns (frisottés chez Cockrum deuxième époque, mais « coiffés » ailleurs…), ou même sur son âge. L’apothéose de leur « blocage » créatif n’étant même pas l’idée saugrenue d’en faire un mutant Oméga, mais bien d’en faire un individu entièrement constitué de glace, alors que son pouvoir consiste essentiellement à télékinétiquement ralentir le mouvement de rotation des atomes qui composent les molécules : faire du froid, quoi.
Bon, en désespoir de cause, ils se sont dit qu’en faire un personnage LGBTQ+ Etc… allait lui donner la profondeur qui lui manquait, tout en le jetant immédiatement aux pieds de Northstar… Celui-là de cliché.
Bon, en même temps, cette amourette inter-professionnelle, finalement si typique de Bobby, constituerait-elle (enfin !) un véritable trait de caractère ?!? Quoi qu’il en soit, j’ai bien peur que cette énième itération ne délave définitivement le Super-Héros.
Réflexions très pertinentes sur le physique de Bobby qui effectivement n’a jamais eu de contours définis.
J’ai acheté cette intégrale… il y a longtemps… pas encore eu la force de la lire. Comme Deathlok ou Ka-Zar d’ailleurs…
Ah ah !
L’expression avoir la force de lire une BD dit tellement de choses…
Le Old School on sait bien qu’il y a à boire et à manger. Autant des vieux X-Men par Claremont, Crisis on Infinite Earths ou des vieux Spidey, du DD de Miller c’est un plaisir à relire. Mais il y a des choses pour lesquelles tu sais presque instinctivement que ça va être laborieux. Ecrit d’une manière éculée ou ampoulée, incohérent, avec des dessins moyens voire médiocres. Je ne juge absolument pas Deathlok qui a l’air très intéressant ou Ka-Zar qui est probablement dans le haut du panier de ce qui se faisait en Fantasy avec Conan chez Marvel ou Warlord, Arak ou Arion chez DC. Mais il faut juste se mettre dedans. Ta chronique très complète de Champions renforce mon sentiment sur cette intégrale …
Je me souviens d’avoir lu quelques-uns de ces épisodes dans Titans, et cependant ma curiosité ne m’a pas poussé jusqu’à vouloir les relire en VO.
En tout cas, une lecture qui t’a mis en verve !!!
Des héros qui ne s’aiment pas, un QG ringard, une vie civile inexistante, des amours digne d’AB Productions : très en verve même, quelle synthèse impitoyable !
Les Champions sont quand même la seule équipe au monde à devoir se mettre à 5 pour vaincre…L’homme aux échasses : dur constat, et très parlant. 😀
Impossible à aduler ou totalement détester, Les Champions parviennent paradoxalement à attendrir son lecteur avec autant de maladresses aussi bien artistiques que dans la personnalité dysfonctionnelle de ses héros : un jugement de valeur final inattendu et attendri !!! Je soupçonne que ça provient du plaisir de retrouver Bobby Drake, même s’il n’est pas à son avantage.
Je ne lisais jamais Titans. Et Nova aussi.
Mais j’avais bien aimé l’apparition des Champions dans la mini Iceberg par DeMatteis.
Ma curiosité l’a emporté sur ma réticence quand j’ai trouvé ce volume en occaz.
J’ai longtemps hésité avant de le revendre à mon tour. Ma fidélité à Iceberg l’a disputé au réalisme me criant que je relirais jamais ces histoires.
Mon très cher Bruce,
Comme promis j’ai savouré votre article avec un bon verre, au calme et dans le confort du canapé. J’aime les vieux comics, je tolère les bulles de pensée, mais les Champions c’est nuuuuuul !
Pourtant on a de l’affection pour eux, car on voudrait que ça marche : pour nos pauvres Iceberg et Angel abandonnés par leur professeur, pour la Veuve noire après avoir vibré pour ses aventures à Frisco avec DD, enfin pour voir une fois les super héros Marvel s’installer ailleurs qu’à New York.
Je me souviens aussi de l’épisode mythologique des X-men, où Jean Grey est enterrée. Le narrateur fait mention du fiasco des Champions pour s’apitoyer sur le sort de Warren.
Bref un sentiment bizarre, qui fait qu’on garde l’affection pour cette série mal fagotée. J’éprouve ce même sentiment pour les débuts des West Coast Avengers. C’est mal dessiné, c’est mal écrit, mais pourtant on aime les protagonistes et il y a plein de bonnes idées scénaristiques mal utilisées.
Je termine avec une pensée émue pour vous, Bruce, qui avez un sentiment aigu du devoir, pour s’être farci un truc aussi old school, alors que ce n’est clairement plus vos goûts depuis longtemps.
J’adore l’idée d’être lu avec un verre de vin sur un canapé.
Tu as fait ma journée.
Merci.
C était du Bailey’s chef, mais ça marche aussi.
Cela fonctionne avec un jus de carotte ?
Je crois que les premiers dessins de Byrne que j’ai vus, c’était sur Champions, et j’avais trouvé ça épatant (j’étais tout minot) par rapport au reste de ce qu’il y avait dans le magazine. c’était l’époque où on avait pas ça à la maison, alors je lisais les trucs chez des copains, donc dans le désordre et sans la moindre continuité
Sur les scans, je remarque un effacement d’Hercule (montré juste sur la cover) au profit d’Iceberg et de la Veuve. Quel manque de considération pour le fils de Zeus ! Un jour viendra, Bruce Tringale, où le lion de l’Olympe te châtiera pour cette indignité !
Des bulles de pensées, des personnages qui décrivent à haute voix ce qui se passe sur la case, des dessins très quelconques et des ennemis kitschissimes : avoue, tu voulais faire plaisir à Tornado ?
Point positif : pour une intégrale paninouille, il me semble que la trad est correcte, alors qu’il fut un temps où c’était juste horrible à lire en VF.
Les Champions étaient juste mentionnés dans les histoires que j’ai lues dans les années 80. En VF, je n’ai jamais croisé leur route. Du coup, aucune nostalgie pour moi avec cette équipe.
Je n’ai jamais lu LES CHAMPIONS de ma vie.
Il faut bien dire que le casting ne m’a jamais convaincu. c’est plutôt « THE REPOUSSOIRS » pour moi.
je ne suis pas attiré non plus par des artistes comme DON HECK ou GEORGE TUSKA
Pour autant, j’ai été interpellé par l’article et les commentaires sur le comics vintage…
Ca me renvoie à mes attentes/goûts/ besoins en tant que lecteur.
Pour ma part, je relis (parfois) mes comics le même esprit que je relis mes Lucky Luke, Schtroumpfs, Gaston, Lagaffe, Boule et Bill et autres titres que je connais bien pour les trainer dans mes bagages depuis longtemps.
Nostalgie? sans doute, en partie mais finalement, je me sentirais plus passéiste à vouloir à tout prix continuer à lire et suivre Spider-Man mois après mois sans vouloir abandonner.
Je ne trouve pas la plupart des comics de cette période si périssables que ça, en tout cas pas plus que les kilomètres de trucs incolores, inodores, et sans gouts écrits sous ce qu’on pourrait prendre pour Chat GPT tant c’est semblable à son voisin (l’héroic fantasy en franco belge au hasard…)
CHAMPIONS est un cas particulier,: aucun feu n’est au vert sur ce truc. casting, ambiance, manque d’idées, partie graphique peu inspirée….ça se voit que rapidement qu’on est dans le bas de gamme. Marvel avec le même contexte a déjà fait le coup de la pierre philosophale, mais ça ne peut pas marcher à tous les coups.
Je me relis ROM en ce moment et je suis frappé par le fait que ça vachement bien vieilli, grâce notamment à ce mélange horreur/super héros, mais aussi grâce à ce feuilleton permanent où l’intrigue est au long cours, on n’est pas dans un schéma single-single-single mais bien dans un arc continu…J’ne suis au 11e épisode et je suis agréablement surpris et je suis happé par l’intrigue, cela pourrait être une bonne série TV par exemple.
J’adore aussi Sal Buscema donc je me régale.