Hellblazer par Garth Ennis
VO: Vertigo
VF: Panini/ Urban
AUTEUR : TORNADO
Cet article porte sur le troisième et dernier tome de la collection Garth Ennis présente Hellblazer chez Urban Comics.
Cet énorme recueil de 550 pages regroupe l’équivalent de quatre TPB. Soit les arcs narratifs Les Flammes du Châtiment (Damnation’s Flames), Gratter Aux Portes de l’Enfer (Rake At The Gates of Hell) et Le Fils de l’Homme (Son Of Man), auxquels il faut ajouter quelques épisodes de transition et le one-shot Heartland (60 pages).
Soit les épisodes Hellblazer John Constantine #72 à 83 + Heartland (publiés initialement entre 1993 et 1994) et #129 à 133 (publiés en 1998).
L’ensemble des ces épisodes a été dessiné par Steve Dillon, parfois relayé par William Simpson, Peter Snejbjerg et Glynn Dillon. L’arc narratif Le Fils de l’Homme est dessiné par John Iggins,
Cet article fait suite à celui-ci (Intégrale tome 2), puisque nous nous intéressons au run du scénariste Garth Ennis.
– Les Flammes du Châtiment (Damnation’s Flames) :
John Constantine voyage à New-York. Il se fait piéger par un sorcier surnommé « Papa Midnite ». Son esprit est alors envoyé dans les limbes, sur une route déserte où il rencontre JFK, avec un trou béant dans la tête. Ils font un petit bout de chemin ensemble…
Cet arc narratif est un peu à part dans le run de Garth Ennis et ne constitue pas une étape importante dans la perspective de sélectionner des épisodes fédérateurs.
En réalité, Ennis utilise de plus en plus cette série pour émettre des critiques sociopolitiques ou théologique, plutôt que pour véritablement raconter des bonnes histoires. Ici, il profite de ce voyage à New-York pour égratigner les USA et rouler dans la poussière la figure emblématique de John F. Kennedy, qu’il décrit depuis sa mort comme un arriviste complètement obsédé par le pouvoir et le sexe. Comme d’habitude, l’ensemble passe bien car il le fait avec son humour caustique habituel et son sens du détail (la manière apprêtée avec laquelle s’exprime l’ancien président vaut son pesant de cacahuètes !).
Le résultat est particulier : Une sorte de pamphlet provocateur et violent (et même gore), un peu surréaliste.
– Gratter Aux Portes de l’Enfer (Rake At The Gates of Hell) :
Le Premier des déchus (Satan, tout simplement) semble enfin avoir trouvé le moyen de se venger de John Constantine. Ce dernier désire venir en aide à une ancienne copine, tombée dans la prostitution et la drogue. Dans le même temps, le quartier dans lequel se déroulent ces événements devient le terrain d’un affrontement entre la police et divers groupes populaires…
Ici encore, Ennis en profite pour exprimer ses idées sur la politique, le racisme, la société et la religion. C’est le dernier élément qu’il maitrise clairement le moins. Effectivement, notre scénariste possède une rare méconnaissance des constituants de la religion et n’a aucun sens du mysticisme, aucune profondeur théologique et aucune imagination spirituelle métaphysique. Pour lui, Dieu ou le Diable sont des types comme vous et moi, en version prosaïque, qui ont eu le rôle ultime un jour et ne veulent plus le lâcher. Ils pensent comme les humains, ont les mêmes défauts et les mêmes faiblesses, et la même capacité limitée de réflexion (des politiciens, quoi, voire des monarques comme dans les anciennes civilisations) !
J’avais lu la série Preacher bien avant de lire le run de Garth Ennis sur Hellblazer et, déjà, je m’étais fait la même réflexion quant à ce manque total de spiritualité, de densité et de profondeur quant aux questions religieuses. Et pourtant je suis athée !
Tout comme il le fera pour Preacher, Ennis ne maitrise pas ces éléments et ne parvient ainsi pas à trouver (de ce point de vue) un dénouement convaincant à son histoire. Gratter Aux Portes de l’Enfer est donc un arc narratif aussi fluctuant que La Peur et le Dégoût (à lire dans Garth Ennis présente Hellblazer tome 2), avec tout de même un surplus d’intérêt lorsqu’Ennis s’occupe d’autre chose que de la religion.
Avec le recul, c’est vrai que la vision du Paradis et des enfers selon Ennis ne vole pas bien haut, et j’ai vraiment du mal avec cette illustration particulièrement pauvre du concept divin. Je trouve que la série en prend un coup de ce côté là.
Il convient néanmoins de retenir de cet arc narratif une caractérisation du personnage principal soignée et bien développée, ce dernier finissant par se rendre compte qu’il est aussi doué pour combattre les démons que pour détériorer (involontairement) son entourage et mettre en danger mortel toutes les personnes auxquelles il tient.
– Heartland :
Comme dans le tome précédent, nous avons là une nouvelle histoire intitulée Heartland. Comme la précédente, celle-ci se focalise sur la vie de Kit Ryan à Belfast, sans John Constantine.
Kit est donc une nouvelle fois de retour au bercail. Elle retrouve toute sa famille et notamment sa sœur cadette avec laquelle elle ne s’entend pas du tout. Alors que sévit une milice populaire qui s’en prend sans discernement à toute personne suspectée d’être un dealer, Kit se souvient de sa jeunesse, lorsqu’elle vivait avec tous ses frères et sœurs entre une mère aimante et un père violent et alcoolique…
Cette tranche de vie ne manque pas d’intérêt, grâce au sens du détail et au talent de conteur de notre scénariste. Elle n’est toutefois pas d’une importance capitale et l’on reste songeur quand on apprend qu’elle a permis à Ennis de décrocher deux prix pour le scénario. Certes, il était courageux de publier ce type d’histoire naturaliste chez un éditeur comme DC Comics. Mais avouons que ce n’est tout de même pas un chef d’œuvre impérissable…
– Le Fils de l’Homme (Son of Man) :
Chas Chandler se rend chez John Constantine pour le supplier de l’aider, car il est recherché par la police pour avoir été mêlé à un règlement de compte entre mafieux. Constantine se souvient alors que lui et Harry Cooper, le caïd de la mafia locale, partagent un lourd passé impliquant un démon…
Garth Ennis revient une dernière fois sur la série après quatre ans d’absence. Entretemps, notre scénariste est définitivement devenu celui que l’on connait aujourd’hui et son style s’est affirmé. On reconnait parfaitement ici le Garth Ennis des séries Punisher et Punisher MAX, avec ses personnages déviants, ses intrigues mêlant le polar à l’horreur et ses méchants sadiques et indestructibles. Il faut le savoir, pour les fans du scénariste, ce dernier arc narratif mérite à lui-seul l’achat de ce recueil…
Bien mieux maitrisé que les récits précédents, probablement moins profond quant à son sous-texte, ce dernier récit est tout de même plus abouti dans la forme, plus « jouissif », et réserve à l’arrivée au lecteur une histoire plus substantielle. C’est moins pamphlétaire que les récits précédents, mais c’est une histoire sacrément meilleure, plus percutante, plus efficace.
Même s’il part moins dans les explorations métatextuelles, Ennis pimente néanmoins son récit d’une bonne dose d’éléments caustiques, Constantine n’hésitant jamais à donner son opinion sur la société, et notamment sur les bébés (que tout le monde trouve mignons alors qu’ils ne sont que le germe d’une humanité perverse) dans une introduction à mourir de rire ! Nullement gratuite, cette entrée en matière trouvera un écho lors d’un final Grand-Guignol proprement cathartique ! Brillant.
Au niveau du dessin, Steve Dillon remplit les trois-quarts du recueil de son style ultra-limité et ne permet guère au texte de Garth Ennis de prendre de la hauteur, notamment en représentant un Satan sous les traits balourds d’un Sylvester Stallone sur le retour… Peter Snejbjerg se révèle quant à lui brillant sur un seul épisode de transition, nous faisant regretter une plus grande participation à l’ensemble…
Le Fils de l’Homme est mis en image par Kyle Higgins. Étonnamment bon sur les décors, ce dernier est plutôt mauvais sur les personnages et notamment les visages, avec un Constantine et un Chas vraiment abominables ! Comme toujours, je regrette qu’un scénariste de la trempe de Garth Ennis ait toujours préféré travailler avec ses potes, quand bien même ils sont laborieux, plutôt que de s’adjoindre les services d’un vrai bon dessinateur…
Le run de Garth Ennis s’achève ici. Entretemps, le génial Paul Jenkins (Sentry, ou Les Inhumains) a écrit une cinquantaine d’épisodes en grande partie dessinés par l’excellent Sean Murphy et personne n’en parle jamais ! En revanche, c’est Warren Ellis qui succède à Ennis après l’arc narratif Le Fils de l’Homme et ces dix épisodes ont déjà été publiés chez Urban Comics, qui a également annoncé l’intégralité du run de Brian Azzarello ! Il faudra que je revienne vous en causer…
Teaser par interim – This is religion 2/3
Garth Ennis présente Hellblazer tome 3. Les aventures d’un anglais spécialiste de l’occulte, écrites par un irlandais, scénariste irrévérencieux, et chroniquées par Tornado, critique acerbe.
BO du matin :
John Constantine part à New York, peut-être y retrouvera-t-il son sosie… https://www.youtube.com/watch?v=d27gTrPPAyk
Je dois tout à Tornado qui a réussi à me convaincre de lire ces épisodes (alors que je m’en tenais mordicus aux épisodes de Jamie Delano, longtemps pour moi indépassable).
Les Flammes du Châtiment (Damnation’s Flames) – Ces 4 épisodes n’ont rien d’indispensable dans la vie de John Constantine, mais ils jettent un regard décillé sur les États-Unis, sans complaisance, ni cynisme exagéré. 5 ans plus tard, Garth Ennis (toujours avec Steve Dillon) formulera son avis sur le pays de l’opportunité dans l’épisode 53 de la série Preacher. Épisode 76 : incroyable que Garth Ennis ait réussi à convaincre les responsables éditoriaux de publier un épisode qui finalement n’est qu’une longue conversation sur l’état de l’Irlande, entre 2 potes John Constantine & Brendan Finn.
Gratter Aux Portes de l’Enfer (Rake At The Gates of Hell) – Garth Ennis se lâche sur la personnalité profonde de John Constantine. C’est un individu qui n’est d’aucun secours pour aider les personnes blessés, le genre d’individu qui suscite une loyauté maximale pour le strict minimum d’effort de sa part.
La troisième révélation sur le caractère profond de Constantine intervient alors qu’il est en train de parler avec un prêtre, dans la crypte d’une église. Il déclare que c’est son droit de critiquer les puissants, parce que c’est tout ce que peut faire un individu ordinaire comme lui. Cela rejoint la terrible déclaration qu’il avait faite à l’archange Gabriel qui lui demandait pourquoi Constantine éprouve le besoin de salir tout ce qui est pur et beau (parce que vous êtes trop parfaits, fut sa réponse mesquine et réaliste).
Le Fils de l’Homme (Son of Man) – On a l’impression que le cœur de l’auteur n’y était pas entièrement. Il n’a pas ressenti ce besoin viscéral de d’exprimer sa pensée, ses convictions, etc. On a apprécié un récit en forme d’exercice de style, écrit par un auteur professionnel, avec une verve et un bagout communicatif, une farce horrifique, drôle et irrévérencieuse, bien servie par des dessins tout aussi professionnels et sarcastiques de John Higgins. Dans l’absolu, il s’agit d’une histoire de John Constantine qui mérite sa place dans la série. En comparaison de ce qu’Ennis a déjà écrit sur le personnage, c’est un peu en dessous.
Merci beaucoup pour ces éléments complémentaires. Je dois avouer que me suis un peu forcé pour ce dernier article du run de Garth Ennis et que j’ai survolé beaucoup de choses.
Par rapport au dernier arc (avec John Higgins) : Oui, c’est moins profond que les récits précédents. Mais arrivé à ce stade, ça m’a fait du bien d’arrêter d’écouter Ennis pamphléter pour une simple et bonne histoire bien noire et caustique.
Pour continuer sur une iodée évoquée dans les commentaires des articles précédents, en regardant mes propres remarques, je constate que je suis beaucoup investi dans le personnage de John Constantine d’un point de vue émotionnel et même affectif. Je présume que c’est ce qui m’a motivé à regarder les épisodes d’Ennis (auteur que j’apprécie grandement) avec un œil scrutateur pour voir ce qu’il faisait du personnage. Avec le recul, il est indéniable qu’il l’a fait sien, qu’il s’en est servi pour exposer l’évolution des convictions et de ses idées d’auteur, tout en respectant le principe du personnage. Je te rejoins sur le fait que sa démarche littéraire a abouti à des histoires plus ou moins bien ficelées, mais jamais creuses.
Curieusement autant j’ai trouvé que le style de Dillon collait parfaitement à Preacher autant j’ai toujours ressenti un franc décalage par rapport à Hellblazer. Je ne saurai pas vraiment l’expliquer au final mais…
Quoi qu’il en soit si j’en ai l’occasion je me pencherai sur son run Hellblazien histoire de vérifier si mon malaise de l’époque persiste toujours…
Par contre j’en perd mon latin, le run de Sean Phillips se situe où par rapport à celui-ci ?
(PS : Au fait il n’y a plus de comics shop en face de l’Empire state building !)
Les épisodes de Sean Philips (85 à 128, sauf épisode 101) & Paul Jenkins (89–128) se situent entre Gratter Aux Portes de l’Enfer (Rake At The Gates of Hell, épisodes 78 à 83) et Le Fils de l’Homme (Son Of Man, épisodes 129 à 133). Ils ont été intégralement réédités par DC comics dans les tomes 9 à 12.
Tornado m’avait indiqué que tu avais beaucoup apprécié les épisodes de Jenkins. Je suis très curieux d’avoir ton avis dessus.
faudrait que je relise les Jenkins, mais je me souviens les avoir copieusement détestés, à l’époque. je les trouvais à côté de la plaque, je crois que j’ai lâché en cours d eroute.
Hellblazer de Paul Jenkins de manière synthétique :
Épisodes 89 à 96 – Grâce à la forte personnalité graphique des dessins de Sean Phillips et à la complémentarité conceptuelle de la mise en couleurs de Matt Hollingworth, les scénarios de Paul Jenkins acquièrent une consistance qui les rendent satisfaisant, malgré quelques maladresses et une narration pas tout encore tout à fait assez personnelle.
Épisodes 97 à 107 – Ce deuxième recueil consacré aux épisodes réalisés par Paul Jenkins et Sean Phillips se laisse lire avec plaisir et atteste de l’imagination du scénariste, et de la force évocatrice des dessins. Il déroute également le lecteur avec les méandres de la narration au long terme. Jenkins est tout aussi capable que ses prédécesseurs de parler de sa vision de l’Angleterre et de ses habitants. Il sait raconter une histoire de fantômes avec verve et cruauté. Mais ses personnages manquent de consistance (à part Constantine), et l’évolution du personnage principal semble une forme d’aveux de la part du scénariste sur son incapacité à le faire vraiment sien, à l’habiter.
Épisodes 108 à 120 – Ce nouveau tome des épisodes de la série écrits par Paul Jenkins se révèle aussi agréable que les précédents, avec quelques pointes de méchanceté pénétrante réussies, et un ton global manquant de mordant. Sean Phillips donne une apparence visuelle très particulière à la série, bien adaptée, entre une Angleterre ordinaire et banale, et des entités surnaturelles malveillantes tapies dans l’ombre, ainsi que des penchants malfaisants d’êtres humains se manifestant par la noirceur marquant leur visage ou leur silhouette. Mais le lecteur ne retrouve pas l’intensité de la méchanceté viscérale de Garth Ennis ou le désespoir existentiel et sociétal de Jamie Delano. Dans le fond, peut-être que Paul Jenkins est un individu trop gentil pour pouvoir faire exister John Constantine.
Épisodes 121 à 128 – Une conclusion qui permet d’éclaircir quelques passages obscurs dans les tomes précédents, mais à l’intensité fluctuante, passant d’épisode où Jenkins transmet l’intensité de ses angoisses, à des épisodes tout aussi bien construits, mais plus froids.
ben voilà, chez Jenkins, je ne reconnais pas le personnage.
et globalement, c’est un auteur que je trouve souvent très bon sur du récit court, de l’histoire pliée en 22 ou 44 pages, et foireux dès qu’il s’étale : histoires qui se dégonflent, qui ne vont nulle part, qui retombent à plat.
@Patrick: Il se situe après, avec le run de Jenkins, quoique il a aussi fait des épisode pendant le run de Delano (l’histoire avec la mort du père de John).
J’ai lue l’article dans ses grandes ligne pour éviter le spoilais comme d’habitude c’est super intéressant ! Par contre urban a édité quelle partie du premier volume de hellblazer (les 300 premiers épisode avant ma nouvelle série Constantine ) est il possible de tous les trouver ?
Urban a choisi une politique d’auteur, c’est-à-dire de rééditer les épisodes d’un scénariste en particulier, à commencer par ceux de Garth Ennis. Ils ont annoncé à suivre les épisodes écrits par Brian Azzarello, premier tome à paraître en septembre 2016.
Ils ont également publié 2 ouvrages qualifiés de Dossiers d’Hellblazer, des histoires indépendantes, le premier de Si Spencer & Sean Murphy, le second de Jamie Delano & Jock. Panini avait publié 2 tomes reprenant les tous premiers épisodes de la série Hellblazer de Vertigo, encore trouvable d’occasion.
Par contre, DC Comics a entrepris une réédition exhaustive (en VO) de tous les épisodes de la série dans des gros volumes bon marché, disponibles sur amazon par exemple.
Sean Murphy a officé sur Hellblazer ? Ce doit être très bon non ?
@présence
Merci pour toute ses infos !
@Jyrille – Tu peux trouver mon commentaire détaillé sur amazon. N’étant pas plus sensible que ça aux dessins de Sean Murphy, je m’étais arrêté à 4 étoiles.
Oui, toujours intéressant. Même si je ne risque pas de tester à nouveau du Ennis avec une série à rallonge comme ça. J’avoue ne pas avoir lu les 3 articles sur Hellblazer. Je voulais faire mes devoirs et les lire pour bien comprendre de quoi il s’agit et si cela pouvait davantage me plaire, mais un truc aussi long écrit par un auteur avec lequel j’ai du mal…ça ne va pas être possible.
J’ai lu ton article sur son Punisher Max. Si je dois tenter quelque chose d’autre de Ennis, je pense que ce sera ça. 3 mini histoires.
Mais pas tout de suite (j’ai craqué et acheté les premiers Thorgal déjà)
En VF, Panini a publié les deux premiers tomes du run de Delano (le début de la série). Les deux volumes sont épuisés et hors de prix :
http://www.comicsvf.com/fs/18803.php
Hors de prix :
https://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=hellblazer+panini+delano&sprefix=hellblazer%2Caps%2C183
Panini a également publié l’intégralité du run de Mike Carey :
http://www.comicsvf.com/fs/18600.php
Hors de prix :
https://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=hellblazer+panini+carey&rh=n%3A301061%2Ck%3Ahellblazer+panini+carey
Ainsi que le début du run d’Andy Diggle :
http://www.comicsvf.com/fs/19008.php
Hors de prix :
https://www.amazon.fr/Hellblazer-John-Constantine-Retour-sources/dp/2809417288/ref=sr_1_fkmr0_2?s=books&ie=UTF8&qid=1464713765&sr=1-2-fkmr0&keywords=hellblazer+panini+milliagan
Urban Comics publie actuellement :
– l’intégralité du run de Garth Ennis
– L’intégralité du run de Warren Ellis (en un seul tome)
et a déjà annoncé :
– L’intégralité du run de Brian Azzarello (jadis publié par Tpth mais pas en entier car il manquait le dernier tome avant le dépot de bilan) :
http://www.comicsvf.com/fs/18026.php (hors de prix il vaut mieux attendre la réédition d’Urban).
Il faudrait donc qu’Urban publie (mais pour l’instant rien n’est moins sûr) :
– Le run de Jamie Delano
– Le run de Paul Jenkins (et Sean Phillips)
– Le run de Mike Carey
– Le run de Denise Mina
– Le run d’Andy Diggle
– Le run de Peter Milligan
+ Un ou deux recueils des one-shots écrit par divers autres auteurs (Grant Morrison, Neil Gaiman, etc.)
A noter qu’Urban a également publié deux one-shot dans la ligne « Les Dossiers d’Helblazer » :
https://www.amazon.fr/Dossiers-dHellblazer-1-Si-Spencer/dp/2365770053/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1464714257&sr=1-2&keywords=constantine+dossiers
https://www.amazon.fr/Dossiers-dHellblazer-2-Jock/dp/2365773079/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&
qid=1464714203&sr=1-1&keywords=constantine+dossiers
Voilà.
Wow Tornado merci pour ce résumé ! C’est vraiment une série très dense qui traverse les siècles… et pourtant, Constantine n’est pas un personnage spécialement sympathique, attachant ou vendeur de films ! C’est assez intéressant en fait. Il n’a pas une personnalité foncièrement différente d’un cynique de base, comme un détective privé de polars des années 30, 40 ou 60, c’est un égoïste et un gars totalement inconséquent. Et pourtant, on veut tout de même qu’il s’en sorte, qu’il batte ces horreurs et ces démons, qu’il protège ses amis. Même quand il ne fait rien d’autre que boire des pintes, on veut le voir faire la fête, traîner. Il est un peu tout le monde, mais libre.
Encore une très bonne synthèse Tornado ! Cela dit, même si je suis complètement d’accord avec toi pour le manque de mysticisme ou au moins du respect des croyances autres (enfin, la bible, je m’en fous, mais Ennis n’a clairement aucune volonté de réfléchir à cette question pourtant écrasante de la religion, comme peuvent le faire Alan Moore et Grant Morrison), je penche pour une appréciation calquée sur Présence : en lisant l’épisode où John boit des bières en discutant avec son pote, je me disais que c’était totalement incroyable de réussir à faire publier ça. Et encore plus, de trouver ça intéressant et pas ennuyeux du tout !
Le dernier arc m’a paru assez artificiel et volontairement gore pour pas grand-chose, bien moins intéressant que les longs arcs des albums précédents. De plus, c’est la première fois que je trouve Dillon intéressant : l’encrage est plus charbonneux et les mouvements plus naturels, surtout dans le premier arc à NY. L’histoire familiale de Kit m’a également étonnée, surtout que les nombreux flashbacks ne sont jamais clairement exprimés, ces épisodes demandent un vrai investissement.
Bref, pareil que Présence.
Comme je découvre réellement la série avec ces rééditions, je ne sais pas ce que valent les autres duos d’auteurs, mais en tant que lecteur attentif et échaudé, je trouve que l’idée d’Urban de s’attacher à des auteurs est la bienvenue. J’ai tellement apprécié ces trois tomes (alors que c’est très loin, graphiquement, de ce que je lis habituellement) que je pense m’offrir le tome de Warren Ellis sur la série.
L’autre chose, et Urban n’y est pas étranger, c’est le nombre non négligeable de points communs entre les histoires de Ennis sur Hellblazer et ceux sur Preacher. Les tomes sont sortis simultanément à chaque fois, et à chaque fois j’ai pu retrouver des idées de scénarios ou de personnages communs entre les deux séries. Parce que même si parfois je manque de motivation pour lire ces pavés, j’ai à chaque fois lu le Preacher et le Hellblazer dans la foulée. Tout comme Matt, je ne suis pas friand d’humour gras, de violence et de scatologie, mais je découvre en Ennis un auteur bien plus complet et littéraire que ça.
Enfin, à cause de Comixity ce matin, je me suis payé Airboy. Et encore, je me suis retenu pour Lady Killer et Lady Mechanikal. Pris le tome 2 de Low également.
Moi aussi, j’ai commandé Airboy… Ce sera cool d’échanger dessus, Tornado est aussi intéressé, je crois, d’après son commentaire sur Comixity…
Pour Hellblazer, c’est pas trop mon trip. J’ai essayé en médiathèque mais les dessins de Dillon sont encore plus moches que dans Preacher… Je trouve d’ailleurs que Tornado a été plutôt charitable dans son article en ne chargeant point trop la barque sur son dessinateur favori.
Je viens de revoir La neuvième porte de Polanski (il passait sur Arte, ma femme ne l’avait jamais vu), je me rends compte seulement maintenant à quel point cela est inspiré de John Constantine pour le personnage joué par Johnny Depp (Dean Corso) et Hellblazer en général : rituels, magie, peu d’artifices et pas mal de violence glauque.
Maintenant que le dis, oui ! Ce film a des critiques catastrophiques, mais je suis assez fan. L’ambiance est fantastique (dans tous les sens du terme).
Alors par rapport à mon bilan sur les publication VF de la série Hellblazer, on peut aujourd’hui ajouter le run de Mike Carey chez Urban Comics.
Manque donc encore aujourd’hui :
– Le run de Jamie Delano
– Le run de Paul Jenkins (et Sean Phillips)
– Le run de Denise Mina
– Le run d’Andy Diggle
– Le run de Peter Milligan
+ Un ou deux recueils des one-shots écrit par divers autres auteurs (Grant Morrison, Neil Gaiman, etc.)