Focus : les 14 films de Ray Harryhausen décryptés !
1ère publication le 15/01/21 – MAJ le 05/09/21
Un article de TORNADO et MATTIE BOY– Mattie : Pour ma part, si j’aime les films de Harryhausen, ce n’est pas par nostalgie. Je ne les ai pas découverts enfant. Pourquoi alors ? Pourquoi j’aime ces films naïfs aux effets spéciaux datés ? Eh bien j’ai déjà fait tout un article dessus ici, mais pour réexpliquer d’une autre façon : j’aime le cinéma artisanal. Je crois que tout a commencé quand j’ai vu une pièce de théâtre intitulée ULYSSE AUX MILLE RUSES avec l’école. Alors que beaucoup de mes camarades se sont ennuyés parce que ce n’était pas un film plein d’explosions, j’avais été transporté par tous les artifices utilisés pour nous faire croire aux lieux et aux créatures présentes. Le Cyclope par exemple, il est évident qu’ils n’ont pas pu trouver un géant. Mais avec un trou dans le décor en carton-pâte de la grotte, et un globe géant en forme d’œil qui apparaissait derrière ce trou, on pouvait croire à la présence d’un géant inquiétant. Cela restait impressionnant (pour moi) parce que ça se déroulait sous mes yeux, sans post-production, et avec trois bouts de ficelle.
Alors certes, les films de Harryhausen…sont des films. On exige donc un peu plus. Mais on a un peu plus ! On a des créatures qui bougent, qui parlent, de vrais décors filmés, etc. Pour l’époque c’était le top des effets spéciaux. Mais avec un regard moderne, c’est vrai qu’on a toujours cette sensation d’un spectacle de marionnettes. Sauf que je trouve ça merveilleux, et charmant. Cela reste tangible. On sent toute la passion d’un homme qui a animé ces créatures à la main, et on comprend le processus. On sent qu’on pourrait le faire aussi (avec beaucoup de boulot, hein…mais disons qu’on sent l’accessibilité de la chose, comme avec une pièce de théâtre.) Ce n’est pas étonnant que Harryhausen ait fait rêver et inspiré plein de futurs réalisateurs. Parce que cette approche artisanale confère une aura accessible à la création d’un film. C’est un spectacle de marionnettes. Ça fait daté, mais ça reste impressionnant parce qu’il n’y avait aucun ordinateur, et un homme seul qui animait ses créations. C’est un boulot de titan fait avec un amour du cinéma qui transpire à travers la pellicule.
– Tornado : Lorsque j’étais enfant, les films de Ray Harryhausen représentaient le Graal si je les possédais en cassette vidéo (grâce à l’émission LA DERNIERE SEANCE), ou le fantasme si je ne les possédais pas encore.
Si ces films étaient déjà vieux à cette époque, ils le sont davantage aujourd’hui. Et pourtant le charme opère encore. J’ai lu à maintes reprises que c’était dû à la « poésie » qui s’en dégage. Pendant longtemps j’ai cherché la signification de cette « poésie » visuelle. Et puis un jour j’ai compris : Ces films sont bâtis sur des sujets naïfs et candides. Ils mettent en images des contes et des histoires imaginaires. Ils s’adressent principalement à des enfants, ou à la part d’enfance restée cachée en chacun de nous. En créant des images tout aussi naïves et candides, dont la rusticité des trucages interdit d’emblée tout réalisme (chaque film étant mis en scène avec un premier degré indéfectible), Ray Harryhausen a trouvé une harmonie du fond et de la forme. Ou quand le merveilleux naïf des histoires de monstres s’accorde avec la technique d’une animation qui dévoile ses imperfections avec candeur, où les effets spéciaux rudimentaires font corps avec l’innocence du sujet, telles les rimes avec la prose…
La vocation de Ray Harryhausen est née, dès l’enfance, en découvrant KING KONG au cinéma. Une passion habitée, qui le poussa à frapper à la porte de son idole, Willis O’Brien, créateur du grand gorille. Son rêve fut exaucé puisque O’Brien en fit un temps son assistant. Ensemble, ils réalisèrent les effets spéciaux de MONSIEUR JOE (MIGHTY JOE YOUNG), un autre film de gorille réalisé en 1949.
C’est triste mais touchant : anéanti par une vie personnelle tragique qui l’empêcha d’épanouir son génie, O’Brien passe le relais à son disciple. Lequel anime, sous l’approbation de son mentor, un primate bien plus petit pour ne pas lui faire de l’ombre…
Quatre ans plus tard, Harryhausen peut commencer à voler de ses propres ailes. Il va inventer le procédé de la Dynamation et créer les effets spéciaux de quatorze films. Ce sont ces films que nous allons mettre en lumière à partir de maintenant, non sans préciser que notre magicien allait régner sur le genre pendant près de trente ans, même si, dans son giron, d’autres artisans émérites tentèrent de nous faire rêver, comme nous avons pu le voir dans cet article complémentaire.
1. LE MONSTRE DES TEMPS PERDUS (THE BEAST FROM 20,000 FATHOMS) – 1953 (review : Mattie Boy)
LE MONSTRE DES TEMPS PERDUS est un film d’Eugène Lourié. Souvent considéré comme le GODZILLA américain, le film a en réalité précédé d’un an le GODZILLA d’Ishiro Honda. Mais là où le GODZILLA japonais dénonçait les essais nucléaires au travers d’un film de monstre, LE MONSTRE DES TEMPS PERDUS était moins ambitieux et ressemblait plus à une série B sans réel sous-texte. Cela dit, une série B de bonne facture.
L’histoire, c’est celle de ce monstre réveillé des glaces de l’Arctique par des essais nucléaires. La créature préhistorique va ensuite rejoindre la côte Est des Etats Unis en coulant des navires sur son passage, détruisant un phare, puis semer le chaos à Manhattan.
A l’origine, le film s’inspire d’une nouvelle de Ray Bradbury (grand ami de Harryhausen) dans laquelle deux gardiens de phare se retrouvent à lutter contre un monstre géant. Le film ne conserve qu’une brève scène du monstre détruisant un phare, avant de se diriger vers le film catastrophe en plein centre-ville. Le film a pour lui une créature réussie (appelée Rhédosaure, sorte de croisement entre le stégosaure et le T-Rex) qui prend vie grâce aux talent d’animateur de Harryhausen, quelques scènes de toute beauté pour l’époque (la scène nocturne du phare, le parc d’attractions en feu) et une mise en scène efficace. Rien non plus d’exceptionnel, mais il ravira déjà les amateurs de films de monstres et de chaos urbain.
Avec le recul, on peut constater que le sujet du nucléaire était présent, et qu’il aurait pu être davantage mis en avant et/ou critiqué. Ce n’était pas vraiment le but du film donc ce n’est pas vraiment un reproche, mais on sent qu’on aurait pu tenir là un film plus osé.
LE MONSTRE DES TEMPS PERDUS aura au moins eu le mérite d’ouvrir la voie à tout un genre science-fictionnel s’inspirant de dérives scientifiques et du danger du nucléaire. Malgré un script linéaire suivant un schéma classique (découverte du monstre, enquête, confrontation) le film n’en reste pas moins une œuvre phare du film de genre « monstrueux » qui inspirera même des réalisateurs au pays du soleil levant.
LE MONSTRE VIENT DE LA MER (IT CAME FROM BENEATH THE SEA) – 1955 (review : Mattie Boy)
Suite au succès du MONSTRE DES TEMPS PERDUS, une pléthore de films de monstres a vu le jour. Mais Ray Harryhausen ne récolte pas encore de lauriers. Pour l’instant, il n’est pas connu. Cela va changer justement lorsqu’il va s’associer à l’occasion de ce film avec le producteur Charles Schneer. Les deux hommes vont plus tard collaborer pour offrir aux spectateurs des classiques du cinéma fantastique/exotique. C’est à partir de là qu’aux yeux du public, le nom du responsable des effets spéciaux aura plus d’importance que celui du réalisateur.
Le pitch : Un sous-marin subit une avarie en plein océan Pacifique. Suite à cet évènement, une enquête est ouverte et on retrouve un morceau de chair d’une créature coincé dans les hélices. Une créature qui, selon les océanologues, serait une pieuvre géante.
Comme le film précédent, le film aborde les conséquences des essais nucléaires sur la faune en imaginant cette créature chassée de son antre et incapable de se nourrir de ses proies habituelles qui seraient alertées par sa radioactivité.
Le film n’a hélas pas un budget à la hauteur de ses ambitions. Harryhausen expliquera même que si la pieuvre n’a que 6 tentacules au lieu de 8, c’était pour économiser sur le budget. On ne voit donc pas beaucoup le monstre (qui n’est pas le plus impressionnant de Harryhausen, faute de vraiment pouvoir se mouvoir) et le film s’égare dans de longues scènes de dialogue. Néanmoins, pour pallier à ce manque de budget, le film adopte un ton documentaire et cherche à générer l’angoisse par le réalisme avec l’utilisation de stock-shots et d’une voix off, ainsi qu’un soin apporté aux explications scientifiques pour rendre crédible les évènements.
On n’échappe pas, pour faire tenir le film sur 1h20, à une romance laborieuse entre deux personnages qui ne sert strictement à rien. L’aspect documentaire scientifique est plus intéressant que les personnages en eux-mêmes. Mais les 20 dernières minutes retrouvent le tonus des premières minutes du film et nous propose des scènes de destruction très fun.
On pourra regretter un manque de dynamisme du film qui aurait sans doute été plus efficace sous forme d’épisode télévisuel de 50min, mais il reste malgré tout sympathique en tant que film de science-fiction qui prend son sujet au sérieux.
3. LES SOUCOUPS VOLANTES ATTAQUENT (EARTH VS THE FLYING SAUCERS) – 1956 (review : Tornado)
Tout comme les deux films précédents et le suivant, avec lesquels il forme une sorte de tétralogie, celui-ci commence par un laïus scientifique des plus sérieux. Et le spectateur médusé, d’entendre après cette jolie tirade sur le mystère d’une possible vie extraterrestre, que si l’on apercevait un alien, il nous appartiendrait de… le dégommer purement et simplement !
Après cette entrée en matière édifiante, nous faisons connaissance avec le héros et sa dinde, qui pour aller plus vite viennent de se marier et ainsi on épargne une bonne partie du scénario habituel consistant à les faire se rencontrer, se courtiser, etc. Afin d’économiser davantage de canevas et d’esquiver tout développement superflu, voilà-t-il pas qu’une soucoupe volante leur passe au même moment au-dessus de la tête. Enfin, quitte à boursicoter jusqu’à la dernière miette de script, nos deux héros sont les scientifiques qui vont démêler cette épouvantable invasion extraterrestre. Pratique, quoi.
La suite tient du coup en un pitch très simple : Les extraterrestres ayant vu leur planète se désintégrer, ils désirent être accueillis sur Terre. Nos scientifiques ont derechef une réponse toute simple à ces désidératas : Les bouter immédiatement hors de notre belle planète ! Non mais…
On s’en doute bien, toutes ces économies de scénario (les acteurs n’ont pas dû coûter bien cher non plus…) trahissent le budget total. Heureusement, notre bon vieux Ray nous a mitonné ses effets spéciaux tel un chef cuisinier étoilé et le résultat est au-dessus du tout-venant des films d’invasion extraterrestres, qui pullulent en ce milieu d’années 50 (parabole de la menace atomique qui pourrait surgir du ciel en pleine guerre froide depuis Russie la rouge !).
Bien maigre également semble être le budget alloué à l’apparence de nos aliens, coincés dans des costumes en carton ayant l’air franchement inconfortable et guère technologique, pour le moins.
Il en résulte un film assez médiocre, inférieur aux chefs d’œuvre du genre (LA GUERRE DES MONDES ou LE METEORE DE LA NUIT), qui vaut avant tout pour les plans exquis de soucoupes volantes bricolés par notre magicien de 7° art (dont TIM BURTON se souviendra dans MARS ATTACKS en citant moult séquences de notre film).
4. A DES MILLIONS DE KM DE LA TERRE (20 MILLION MILES TO EARTH) – 1957 (review : Mattie Boy)
Ray Harryhausen avait tenté de vendre l’idée de ce film (qu’il pensait appeler THE GIANT YMIR) avant les deux films précédents. En vain. Mais la donne a changé. Il s’agit sans doute du premier projet vraiment personnel de Ray, un film dans lequel il a eu tout le loisir de faire évoluer sa créature, véritable personnage principal du film. Inspiré par le même KING KONG qui a fait naître la passion de Ray, le film nous raconte l’histoire d’un extraterrestre (de Vénus) ramené sur terre par une fusée terrienne (oui, dans les films on savait aller sur Vénus à l’époque !) La créature humanoïde à l’aspect reptilien nait sur Terre et démarre sa vie pas plus gros qu’une souris. Puis, au fil du temps et à force de se nourrir, l’Ymir va atteindre la taille d’un chien, d’un homme, d’un ours…jusqu’à finir par atteindre la taille d’un certain singe géant connu, et grimper sur le Colisée à Rome.
Hommage personnel de Ray à son film fétiche, le métrage n’est pas non plus un copier/coller de KING KONG. Contrairement à Kong qui est une créature terriblement sauvage, l’Ymir ne devient agressif qu’après avoir été constamment harcelé par toutes les créatures qu’il croise sur Terre, l’homme en tête. Etait-ce l’intention de véhiculer un message de la peur de l’étranger, de l’inconnu ? En tous cas le film se ressent ainsi, comme une variante de la fable du monstre incompris.
Le script est simple, mais efficace. Et l’attraction principale est l’Ymir. Sa croissance remarquable permet à Ray de se lâcher complètement sur les divers décors dans lesquels faire évoluer la créature. Une table de cuisine, une grange, les rues d’une ville, le toit du Colisée, etc. On retiendra aussi un combat étonnant entre l’Ymir et un éléphant (en marionnette aussi hein, je vous rassure.)
C’est aussi sans doute le travail le plus abouti de Harryhausen jusqu’à présent. La qualité de l’animation a évolué, ainsi que les incrustations dans de nombreux décors.
Si je devais trouver un défaut au film, c’est hélas le cri qu’ils ont décidé de donner à l’Ymir. Il est très pénible, et ils ont eu la brillante idée de le faire hurler toutes les 2min ! C’est quand même assez dommage.
Les personnages humains n’ont que peu d’intérêt. Comme souvent dans ces films, et tout particulièrement celui-ci, ce sont les monstres les stars. Un bon petit film en somme.
5. LE 7° VOYAGE DE SINBAD (THE 7th VOYAGE OF SINBAD) – 1958 (review : Mattie Boy)
Premier film en couleurs dans la filmographie de Harryhausen, ce film signé Nathan Juran, produit par l’acolyte de Harryhausen Charles H. Shneer, inaugure la saga de films de fantasy mythologiques qui va devenir leur spécialité. Le terreau de la fantasy et l’utilisation de la figure de fiction persane de Sinbad le marin est propice aux aventures les plus folles avec des créatures diverses et variées.
Et pas de doute c’est un festival ! Afin de libérer une princesse, Sinbad et son équipage se rendent sur l’île d’un vilain sorcier qui s’avère peuplée de monstres : un cyclope, un rapace géant à deux têtes, un dragon « apprivoisé » par le sorcier…on se croirait dans le cartoon POPEYE THE SAILOR MEETS SINBAD THE SAILOR de 1936.
Nous aurons aussi droit à un splendide duel contre un squelette, qui prépare le terrain pour la scène d’anthologie de l’excellent JASON ET LES ARGONAUTES de Don Chaffey en 1963.
Les décors sont aussi très jolis (intérieurs de palais, grottes) et confèrent ce charme de conte des 1001 nuits typique du film de fantasy de l’époque.
Les acteurs ne sont pas inoubliables cela dit. On retrouve Kerwin Mathews dans le rôle de Sinbad, sympathique acteur souvent rattaché à des projets de fantasy qui jouera le rôle de Gulliver plus tard ainsi que celui de JACK LE TUEUR DE GEANT (je trouve cela dit que John Philip Law campera un meilleur Sinbad dans le film suivant.) Mais la princesse ou le petit génie ne sont guère mémorables. Heureusement le méchant belliqueux s’en donne cœur joie pour cabotiner et grimacer comme un vilain de conte familial.
Les créatures sont animées avec grand soin. Je ne parle pas forcément de réalisme, mais de souci du détail dans leur attitude. On aura presque de la peine pour ce pauvre Cyclope qui s’en prend plein la gueule alors qu’il voulait juste être peinard sur son île. On sent parfois la colère, la peur dans son attitude. Nous ne sommes qu’en 1958 et la galerie de monstres pouvait encore bluffer son monde à l’époque. Aujourd’hui il en reste ce charme artisanal, la petite magie d’un film fait avec passion. Bref, difficile de s’ennuyer devant ce film très enthousiasmant. Surement le meilleur des 3 Sinbad, même si je préfère des choix d’acteurs du suivant.
6. LES VOYAGES DE GULLIVER (THE 3 WORLDS OF GULLIVER) – 1960 (review : Mattie Boy)
Adaptation libre (et partielle) du roman satirique de Jonathan Swift, LES VOYAGES DE GULLIVER est donc par nature un film assez humoristique. Le film conserve les moqueries des travers de la société exposés par l’intermédiaire des peuples un peu ridicules que va rencontrer le personnage principal. Suite à un naufrage, le Dr. Gulliver (joué donc par Kerwin Mathews) débarque successivement au pays des lilliputiens, puis au pays des géants, qui ont chacun des coutumes et des problèmes assez risibles, parodies de politique de notre monde : des peuples se font la guerre pour décider de quel côté il faut casser les œufs, les premiers ministres sont élus en fonction de leur capacité à marcher sur une corde, et autres folies grotesques. Gulliver fait ce qu’il peut pour venir en aide à ces gens, en tant que stratège ou médecin. Mais à chaque fois, en se montrant trop intelligent ou trop efficace, il fait de l’ombre aux gouvernements en place et la vanité et l’obscurantisme va l’emporter, forçant Gulliver à fuir. Un constat au final pas très drôle, mais emballé dans un conte satirique amusant.
Pour une fois, l’intérêt du film ne repose pas tant sur les effets spéciaux puisqu’il n’y a aucune créature étrange mythologique (à part un crocodile.) Il ne s’agit que d’incrustations d’acteurs géants auprès d’acteurs minuscules. Mais le film n’en reste pas moins fort plaisant et amusant, avec de jolis décors (en carton-pâte mais jolis quand même.) Très naïf certes, mais pour le coup c’est intrinsèquement lié à l’œuvre originale qui choisissait aussi de se moquer de manière naïve et candide de notre société par des rebondissements caricaturaux. Mention spéciale pour les acteurs qui jouent les puissants (rois capricieux, premiers ministres belliqueux) délicieusement cabotins dans leurs rôles cocasses de riches idiots.
7. L’ÎLE MYSTERIEUSE (MYSTERIOUS ISLAND) – 1961 (review : Tornado)
Réalisé en 1961 par Cy Enfield, il s’agit de l’adaptation très libre du roman de Jules Verne, qui était une suite du mythique 20 000 LIEUES SOUS LES MERS.
Le pitch : En pleine guerre de Sécession, quelques prisonniers nordistes s’emparent d’un ballon et finissent par échouer sur une île déserte. Là, bien qu’une présence invisible semble veiller sur eux, ils sont attaqués par d’étranges animaux géants…
Petite série-B old-school, L’ÎLE MYSTERIEUSE s’impose encore aujourd’hui comme une splendeur visuelle de tous les instants. Comme de coutume, Ray Harryhausen est à lui-seul le garant du spectacle grâce à ses magnifiques décors en peinture sur verre conférant à cette île mystérieuse une pure aura de mythologie, et à sa multitude de créatures animées avec la poésie de circonstance…
Le film souffre de quelques longueurs, mais les séquences d’action sont des bijoux du genre et le final diluvien est de toute beauté, soutenu par la partition de grand Bernard Herrmann, complice habituel d’Alfred Hitchcock mais aussi de Ray Harryhausen sur le tiers de ses films ! Dans le rôle surprise du Capitaine Némo, Herbert Lom, futur Inspecteur Dreyfuss de la série des PANTHERE ROSE de Blake Edwards, habite le personnage avec un charisme impeccable.
Du grand cinéma d’aventure classique !
Cette première partie s’achève. La seconde arrivera bientôt…
BO :
Merci infiniment…
bilan 2021 Eddy van leffe
article préféré: celui sur Harry Rayhausen, c’est évident! ^^
Eh bien, quelques grosses madeleines au programme ! merci, les gars !
Je l’avais déjà dit a long time ago, mais même pour ceux qui ne sont pas attirés par les vieux films, je recommande vraiment le documentaire « le titan des effets spéciaux » filmé peu de temps avant la mort du monsieur.
Un bel hommage a un homme de l’ombre qu’au final peu de gens connaissent (sauf les passionnés de cinéma) malgré son immense contribution au 7eme art.
https://www.youtube.com/watch?v=QIvZFUBnxR4
Une séquence du premier film sur lequel il a bossé.
Malgré l’animation encore très perfectible, j’adore le soin apporté au comportement. Le gorille a peur, se casse la gueule de la cage une fois qu’il l’a cassée, etc.
https://www.youtube.com/watch?v=f_qsxSArFmA
On est loin des monstres en 3D qui font presque du kung fu aujourd’hui^^ En un sens, c’est plus réaliste malgré la vieillesse des effets.
Merci pour cet présentation exhaustive. Une vraie encyclopédie ! Les Bandes annonces sont de véritables pépites avec leurs typos dessinées et leur avalanche de superlatifs (la palme à « tidal wave of terror », j’adore). Je suis loin d’avoir vu tous les films mentionnés, mais telles de petites capsules spatio-temporelles, elle me renvoient aux samedis après-midis passés devant Temps-X, back in the days… Beaucoup d’extrait de ces films étaient utilisés. Evidemment, tout ça ne donne pas une idée très claire de la filmographie de Harryhausen.
Vivement la suite…
Niveau extraits utilisés, je me souviens que dans Gremlins 2, il y a un extrait du Monstre des temps perdus à la télé, que les Gremlins regardent.^^
https://www.youtube.com/watch?v=pBgbjw4JVr4
Evidemment Joe Dante était aussi un grand fan du monsieur.
Et bien sûr le super duel avec le squelette de Sinbad :
https://www.youtube.com/watch?v=XD5l9aEj00s
Bien sûr l’incrustation n’était pas encore au top. Le squelette est plus propre que les acteurs qui sont un peu flous sur les plans ou ils sont ensemble. Ce sera mieux fichu dans Jason en 1963.
Je pense que je mettrai des extraits (ou Tornado hein) des meilleurs scènes dans les commentaires.
ça ne tenait pas dans les articles^^
On va garder la scène avec Kali ou la figure de proue en bois, ainsi que les squelettes de Jason, voire même Meduse, pour la partie 2 de l’article^^
Un fois n’est pas coutume, je commence par la BO.
Je ne connaissais pas du tout le groupe, pourtant les 6Os et les 70s sont mes périodes musicales préférées.
J’aime beaucoup le titre présenté. Le son de gratte est impressionnant. Le guitariste est un virtuose !
Il va falloir que je m’intéresse de plus près à ce groupe et au guitariste en particulier.
Au vue de la cassette le morceau fait partie de la BO de AVENGERS ENDGAME (que je n’est pas vu ) ?
Si c’est le cas, rien que pour ça, peut-être que le film vaut le coup d’œil (ou plutôt le coup d’oreille).😀
Concernant les films de Harryhausen je ne les ai pas tous vus mais j’ai un vague souvenir de quelques uns diffusées à la télé pendant les périodes de fêtes lorsque j’étais enfant.
La magie et la poésie sont effectivement les meilleurs qualificatifs pour décrire ces films…😉
Merci pour ce moment de nostalgie et de culture cinématographique.👍
Joli dessin de Matt au passage
Oh bon sang, un article team-up entre les deux plus volubiles et loquaces des membres de l’équipe ! Là comme ça, en voyant l’intro je me suis dit « un article qui va me prendre trois jours à lire »… Mais le titre de l’article est excellent, tout comme le programme illustré au tout début : une super idée pourtant toute simple !
Je crois bien n’avoir vu aucun de ces films (ou peut-être Sinbad et Jason, mais il y a très longtemps), mais Harryhausen a encore et restera à mon avis dans les annales tant sa participation est importante. En plus de Monstres et Cie, il est sans doute cité pas mal de fois, la dernière en date qui me revient se trouve dans la série de bds TRAVIS (article en préparation, Mattie 😉 )
La première vidéo de Mighty Joe Young est très impressionnante. Il n’a fait que 14 films en tout ?
Zoé étudie George Méliès en ce moment, en classe de première, dans son option cinéma. Et comme hier soir, j’ai regardé pour la première (et sans doute dernière) fois Paranormal Activity (assez réussi malgré le personnage insupportable), j’en ai profité pour lui passer le Chroma de Karim Debbache qui lui était consacré : miracle, elle a apprécié la vidéo et l’a trouvé intéressante !
Tout ça pour dire que le vieux cinéma n’est pas oublié et qu’il y aura toujours des passionnés. Cela me paraît étrange de dire ça alors que c’est une des formes d’art les plus récentes, à peine 130 ans….
Il était ami avec Ray Bradbury ? Je ne savais pas. Je ne peux pas m’empêcher de vous remettre cette chanson qui me fout toujours la patate : https://www.youtube.com/watch?v=e1IxOS4VzKM
Une petite remarque : heureusement que je sais ce que sont les stocks-shots, car c’est un terme très spécifique du cinéma. Tu vois que c’est pas évident parfois de parler de nos passions sans passer par un certain jargon 😀
Etonnant de voir comment le propos sur les extra-terrestres a évolué. Difficile de regarder ce vieux film de nos jours je pense. Je vous conseille (ou reconseille) L’EXOCONFERENCE de Alexandre Astier.
Un ami fantasme sur une adaptation en série de Jules Verne, une saison par livre. C’est une excellente idée je trouve, et je le rejoins un peu, j’adorerai voir ça. Je ne me souviens pas que L’ÎLE MYSTERIEUSE était la suite de 20000 LIEUES SOUS LES MERS. Il faudrait que je trouve des bonnes éditions de ces romans, que je n’ai pas, mais que j’ai lu enfant…
Merci et bravo pour le tour d’horizon les gars, ça donne envie, et ça donne envie de lire la suite ! Comme quoi je me trompais, votre article n’est pas si long.
La BO : le genre de groupe que je n’ai jamais écouté, typique des années 70, du flower power, du sud des Etats-Unis aussi. Pas trop mon truc. J’ai récemment écouté un live, sorti en 98, de Janis Joplin et de son premier groupe, et malgré tout l’amour que je porte à sa voix et son charisme, ce n’est jamais excellent ou renversant.
Oh oui les 2 Ray (Bradbury et Harryhausen) étaient amis depuis qu’ils étaient ados. Avec Forrest J. Ackerman aussi.
https://www.youtube.com/watch?v=Wv3KiAVUOhE
Le pauvre Bradbury était bien fatigué quand il a fait cette interview. Il est mort peu de temps après en 2012. Un peu avant Harryhausen en 2013.
Merci à toi pour ton retour.
Pas très long ? Moui mais…on l’a coupé en 2^^
D’ailleurs dans la partie 2 on rétablit l’équilibre : Tornado chronique plus de films que moi.
On en a pris 7 chacun.
Oui pas plus de 14 longs métrages.
Mais il a aussi fait quelques courts métrages d’animation avec des marionnettes.
https://www.youtube.com/watch?v=yK5srBTzggg
Certains, comme le lièvre et la tortue a été abandonné un moment et terminé en 2002.
Oh la vache !!! Ce clip et cette chanson sont juste hallucinants ! 😲
Ahahah ! Cyrille ! Chacun sa spécialité et apparemment cette période du rock n’est pas la tienne ! ^^
Traffic est un groupe anglais, des rosbifs, des vrais de vrais. Cependant Winwood a effectivement une voix très soul (une des plus belles de son époque parait-il).
Si CSNY est le 1° supergroupe américain, Traffic (Steve Winwood, Jim Capaldi, Chris Wood, Dave Mason) est probablement le premier du genre en Angleterre avec Cream. Ce sont d’ailleurs ces formations qui on le plus impressionné Hendrix lors de son arrivée dans l’Albion. Ce n’est pas un hasard si Stevie Winwood, Chris Wood et Dave Mason sont présents dans les enregistrements d’ELECTRIC LADYLAND. Lorsque Hendrix est arrivé à Londres, il s’est acoquiné direct avec les gars de Cream et de Traffic.
Apparemment Bradbury a vu ce clip. Il a dit être « charmed by the whole thing »
Le pauvre vieux pépé, il a du être surpris de cet humour hyper…euh…cru ? ^^
Excellent cette vidéo, visiblement une partie est une parodie de Baby one more time de Britney Spears.
Effectivement, je n’ai commenté que deux films sur sept ici. On inverse la vapeur dans la 2° partie de l’article, où j’aurais sans doute plus de choses à dire.
Je peux néanmoins déjà dire que Matt est l’initiateur et l’âme de cet article, même s’il est né de nos discussions en MP via les diverses sorties et ressorties en DVD.
Pour les amateurs, il existe désormais pas mal de belle éditions en blu-ray. Il faut juste vérifier à chaque fois que le film a bel et bien été restauré en HD avant (ce qui n’est d’ailleurs pas le cas -et c’est incompréhensible tant il est la « star » de la série- du 7° VOYAGE DE SINBAD). Dans le cas contraire (film non restauré en HD), ça donne un résultat immonde avec une image granuleuse et dégueulasse.
Bah on n’a toujours pas 20000 lieues sous les mers en restauration HD non plus…
Y’a des mystères des fois…
C’est à cause des vilains cannibales, c’est trop politiquement incorrect et colonialiste en 2020 ?^^
Non en fait il y a une raison simple : Ces films se vendent même avec une image de merde. Ils n’ont donc pas la priorité de la restauration…
Je ne sais pas si je suis l’initiateur de l’article. Tu voulais parler des films depuis longtemps et je t’avais devancé avec mon tout premier article (pas le premier publié mais le premier écrit) pour le blog, mais sans trop entrer dans les détails des films.
Par contre le menu illustré c’était ma petite idée de dernière minute^^
On essayait de gruger, de gagner des mots pour raccourcir l’article. Tornado trouvait ça sympa un programme qui indique tout au début.
Et moi je cherchais à gagner des mots.
Alors…éh, si on faisait un dessin pour le programme ? Hop des mots qui ne sont pas comptés, sur une image.^^
Je reviens commenter plus tard.
Cyrille tu m’as tué avec la chanson Bradbury : « Bradbury écrivait des chroniques martiennes, moi je rêve de le sucer en voiture » !
Respect !
Très sympathique l’illustration d’ouverture. Le tableau avec les coches permet de bien voir qui a le plus bossé. 🙂
J’ai beaucoup aimé l’introduction de Matt.
Si j’aime les films de Harryhausen, ce n’est pas par nostalgie. – Cette précision permet tout de suite de situer les remarques suivantes.
C’est un spectacle de marionnettes. Ça fait daté, mais ça reste impressionnant. – C’est en lisant cette phrase que j’ai compris ce qui fait le charme de ces séquences animées à mes yeux, alors que j’étais bien incapable de le formuler avant de te lire.
Ray Harryhausen a trouvé une harmonie du fond et de la forme. – D’un côté, c’est un leitmotiv de Tornado ; d’un autre côté j’ai bien compris comment il s’applique à ces films.
C’est également très intéressant de découvrir comment l’art de Ray Harryhausen évolue au fil des films que vous commentez. Voilà un article vulgarisateur et pédagogique, rendu très vivant par la passion des auteurs, agréable à la lecture et parfait pour combler un trou dans ma culture.
A part Sinbad que j’ai dû voir dans le Cinéma de Quartier, je n’ai vu aucun de ces films. Sans doute pourrais-je tenter de les voir avec les monstres si j’en ai l’occasion. La bagarre contre le squelette est véritablement spectaculaire. Je crois savoir désormais savoir d’où vient le cyclope qu’Alice Cooper affronte dans STEVEN. Et j’aimais bcp Jules Verne enfant.
Pour le reste, c’est compliqué de commenter des films que l’on a pas vu et auxquels on ne connait rien.
J’adore l’illustration du début entre Tornado, very prof contrarié et Matt complètement perdu dans son trip. Je suis très content de publier cet article Matt, il revient de loin.
Et ta préface, n’est rien d’autre que ton acte de naissance geek.
La BO de Tornado : oh du rock de Frisco, tout ce que j’aime…Mais pour le coup, joli grain de guitare, la chanson passe très bien. Typiquement le truc à se réécouter dans un bar, vous savez le truc dont on attend la réouverture….Je découvre que Steve Winwood en était le leader, lui dont je ne connais que ses participations aux albums de David Gilmour.
Pour revenir à ton commentaire : Je n’ai jamais été fan du « rock psyché de Frisco ». J’ai encore essayé de réécouter les disco de Grateful Dead et Jefferson Airplane récemment et rien à faire, je n’accroche pas en dehors d’un ou deux titres épars. Je trouve ça hyper emmerdatoire. Il n’y a que l’album des Quicksilver Messenger Service HAPPY TRAILS qui m’a un peu interpellé et qu’il faut que je réécoute. Pour Janis Joplin, c’est tout pareil que Cyrille : J’adore la voir en concert, mais son groupe derrière, avec son blues à la noix… Je les trouve carrément chiants.
Non, moi mon coeur est à L.A. et à Laurel Canyon : Je passe assez vite sur les Beach Boys et les Byrds, qui sont un peu préhistoriques à mes oreilles, pour embrasser Buffalo Springfield, CSNY, les Doors, Tim Buckley, Love, Hendrix, puis tous les pionniers du country rock. On en reparlera dans mon double article sur le sujet ! 🙂
Les groupes que tu cites sont inécoutables. Je vomis cette musique. Le Dead, c’est juste pas possible.
Même ressenti pour Janis dont j’apprécie PEARL et ça s’arrête là.
Je n’aurais jamais pensé à situer la musique à LA. Quels groupes effectivement !
Winwood anglais ? Je ne m’étais jamais assez intéressé à sa musique. Longtemps, je jurais que Hendrix était anglais.
Pour les Beach Boys c’est plus compliqué. Leur discogrpahie est très étrange. Il te suffit de jeter une oreille sur HOLLAND pour comprendre que ces gars sont partis assez loin dans des délires psychédéliques voire progressifs.
Hendrix débute à New York, où il est encore relativement inconnu. Puis il est emmené à Londres par Chas Chandler qui le produit. Là il fait sensation et les Beatles et les Rolling Stones (entre autres) font tout pour le mettre en avant. Le plan suivant est de le passer au festival de Monterey en 67 (ouverture du Summer of Love), afin qu’il fasse un retour remarqué dans son propre pays. La suite est historique.
Pendant un bon moment, il va rester à Laurel Canyon et fréquenter l’entourage de CNSY, en étant notamment très proche de Stephen Stills.
Mais tu n’as pas tout à fait tort : le groupe The Jimi Hendrix Experience est composé de deux anglais (Noel Redding & Mitch Mitchell), et les deux premiers albums ont été enregistrés à Londres.
@Cyrille : Je suis en ce moment même en train d’écouter activement PET SOUNDS (depuis deux jours). Je commence à accrocher (5 titres me plaisent vraiment). Je vais ensuite tenter l’écoute de THE SMILE SESSIONS. Mais ça va s’arrêter là je pense. Je ne supporte pas vraiment la période surf rock et je ne suis pas sûr d’accrocher aux albums sans Brian Wilson.
@Tornado : Je ne suis pas un grand fan des Beach Boys, Pet Sounds (c’est toujours le seul que je possède) est en effet incroyable mais j’ai mis du temps à l’apprivoiser. Par contre je n’ai jamais accroché à Smile, ni vraiment aux autres, mais leur écoute est étonnante. Sincèrement, jette une oreille à HOLLAND et SMILEY SMILE voire SURF’S UP. Tous ceux pré-Pet Sounds, je ne les ai jamais écoutés.
Sinon j’aime bien la BO, moi qui n’y connait rien au groupe.
ça me fait penser à 1 ou 2 titres de la BO de Cowboy Bebop…je sais plus lesquels.
Évidemment je suis conscient que ce n’est pas Cowboy Bebop qui a inspiré l’autre hein !^^
Mais c’est tellement la foire aux genres multiples la BO de Cowboy Bebop, et aux hommages divers…
le réalisateur de Cowboy Bebop s’inspire à chaque fois d’une couleur musicale particulière.
Cowboy Bebop rend hommage au rock mais au sens très large puisqu’on peut avoir de la country, du blues, des trucs jazzy, il y a même un épisode qui s’inspire du metal (un truc de camionneurs de l’espace…)…pas mal d’allusion à des titres de chansons etc… Yoko Kanno est une partie intégrante du délire. elle a vraiment un talent de dingue pour s’adapter à toutes les ambiances.
Allez ! Mon TOP 10 des meilleures scènes des films de Ray Harryhausen :
– Le combat dragon/cyclope dans LE 7° VOYAGE DE SINBAD
– Le raz-de-marée dans LE CHOC DES TITANS
– Le combat contre Kali dans LE VOYAGE FANTASTIQUE DE SINBAD
– La scène angoissante des abeilles géantes dans L’ÎLE MYSTERIEUSE
– Le combat contre les squelettes dans JASON ET LES ARGONAUTES
– Le combat T-rex/styracosaure dans LA VALLEE DE GWANGI
– L’attaque surprise du morse géant dans SINBAD ET L’OEIL DU TIGRE
– Le duel contre le squelette dans LE 7° VOYAGE DE SINBAD
– La scène finale au sommet du Colisée dans A DES MILLIONS DE KM DE LA TERRE
Cela-dit si j’étais encore plus objectif ma sélection ne comporterait quasiment que des scènes du 7° VOYAGE DE SINBAD, de JASON ET LES ARGONAUTES, L’ÎLE MYSTERIEUSE et LE VOYAGE FANTASTIQUE DE SINBAD…
J’aime bien aussi la scène de la figure de proue qui prend vie dans Golden voyage.
Ce n’est pas vraiment un duel épique comme Kali, la créature est plutôt lente, mais l’aspect bois est bien rendu, avec les bruitages du bois qui craque, la créature est plutôt sympa et en plein nuit sur le bateau, ça faisait son petit effet.
J’aime beaucoup le soin du détail et la façon de bouger du dragon/hydre dans Jason aussi. Même si le duel n’est pas foufou.
Il y a aussi un chouette travail d’incrustation dans les décors dans quasi toutes les scènes avec l’Ymir dans A DES MILLIONS DE KM DE LA TERRE. C’est pour ça que ça fait mal aux fesses de voir les incrustations à chier dans LE CHOC DES TITANS en 1981 ! ça n’a quasi aucun sens de régresser comme ça au niveau du rendu.
J’ajouterai la scène avec MEDUSE aussi^^ Chouette ambiance dans un temple sombre éclairé par des flammes dansantes qui éclairent dynamiquement la créature. Travail de fou !
Je ne me souviens même plus du Morse dans l’oeil du tigre. J’avoue que pour moi, c’est le pire film de Harryhausen celui-là…ce qui n’est pas sa faute, mais il y a une espèce de look futuriste super cheap dans ce film. ça fait plus Power Rangers que film de fantasy^^
Ah, j’ai vu Plan 9, c’est une expérience, quand même.
Je les ai tous vu (les films fantastiques, pas les pornos). C’est un truc de fou ! Mon préféré (c’est-à-dire le plus tordant et surréaliste) étant NIGHT OF THE GHOULS ! Il faudra que je vous fasse un petit spitch un de ces quatre…
Ils sont quand même un poil ennuyeux ces films.
Après il y a plein de réalisateurs de nanars modernes depuis l’ère de la VHS qui ont largement détrôné Ed Wood en tant que « pire réalisateur »
Ce n’est plus justifié. Maintenant il y a eu des machins d’un mauvais gout insondable et filmé encore plus avec le cul.
Mais à l’époque, tout le monde ne faisait pas un film dans son garage donc quand il y avait un mec mauvais et fauché qui parvenait à sortir des films, ça faisait du bruit. Et donc oui sans doute qu’à son époque il était le pire.
Maintenant si on fouille les profondeurs abyssales du cinéma et des direct to video, on peut en ressortir traumatisé à vie…par des trucs indescriptibles qui font passer les films d’Ed Wood pour de simples films mal faits et fauchés, innocents et touchants…
Voilà un article que j’ai pris le temps de déguster !
Merci les gars pour ces monstres de Proust qui me rappellent bien de souvenirs ! (même si je pense que la 2eme partie me parlera encore d’avantage)
Bon tout d’abord bravo pour le dessin introductif ! Lequel des deux est l’auteur ?
Concernant les films j’ai dû en voir la moitié.
-Le monstre des temps perdu : comme vous le soulignez, ce film est une influence directe pour le futur Godzilla ! (sauf que n’ayant ni le talent ni les moyens techniques de Harryhausen, les nippons ont finalement opté pour un homme dans un costume et non pas un film image par image). Au final c’est un film très bien mené et assez fun, l’un de ses meilleurs.
-A des millions de Km de la terre : Celui-ci est assez touchant car, comme dit dans l’article, le monstre n’est qu’une victime et non pas une bête sanguinaire… Merde alors pas moyen d’avoir des écailles et de ressembler à un démon sans que tout le monde vienne vous emm**der !!!?
-Le 7eme voyage de Sinbad : Ah le premier d’aventure « Harryhausien » ! Un must ! Bon par contre, j’imagine que vous en parlerez surement dans la 2ème partie, mais les deux suites sont assez… euh médiocres ! (seul intérêt les scènes de monstres).
Les autres films je ne les connaissais pas, et ma curiosité est particulièrement attisée par L’île mystérieuse. Je suis assez surpris que Disney ait accepté un Nautilus au look très similaire à celui de 20.000 lieues…
Merci pour ton retour.
Moi j’ai eu l’idée du dessin déjà^^
Après on s’est chacun dessiné.
A la base c’était purement pour gruger Bruce et écrire les titres sur une image pour économiser des mots (gniark gniark gniark)
Ouais pour l’Ymir dans A DES MILLIONS DE KM DE LA TERRE, il fait un peu peine^^ Il se fait même emmerder par un chien et tout, le pauvre.
SInon moi j’aime bien le 2eme Sinbad. Pas trop la fin. Mais j’aime bien les acteurs qui font SInbad et le méchant sorcier. Et puis il y a malgré tout de splendides scènes, notamment le combat contre la statue de Kali, un des meilleurs tafs de Harryhausen.
Non ça ne vaut pas le premier, c’est clair.
Mais c’est surtout le 3 pour moi le pire. Je ne l’aime pas, et je ne le possède même pas dans ma collection. Là on a carrément la sensation de regarder Power Rangers quoi…
Enfin tout ça pour dire que je ne mets tout de même pas le 2 au même niveau de médiocrité que le 3.
Salut Patrick !
On a tout fait à deux, même le dessin ! (bon, Matt a quand même bossé plus que moi puisqu’il a finalisé le montage en couleur).
Je suis étonné que tu n’aies pas vu L’ÎLE MYSTERIEUSE car c’était un de ceux qui passaient le plus régulièrement à la TV quand on était gamins.
En tout cas fonce ! Comme je le disais plus haut les films ont été édités en blu-ray dans plusieurs coffrets et pour pas cher du tout !
Je ne m’étais pas fait la réflexion pour le Nautilus mais tu as raison, on dirait le même que pour les film de Fleisher !
C’est moi qui m’occupe des deux autres Sinbad dans la 2° partie. Ils sont effectivement médiocres d’un point de vue objectif. Mais tu verras que je suis quand même bienveillant tant ils représentent ce bonheur de notre enfance bercée par les (rares) films de monstres… 🙂