LE JEU DE L’OIE (TINTIN ET LES ORANGES BLEUES)

TINTIN ET LES ORANGES BLEUES, par Philippe Condroyer

Par TORNADO

TINTIN ET LES ORANGES BLEUES est un film réalisé par Philippe Condroyer en 1964, trois ans après TINTIN ET LE MYSTÈRE DE LA TOISON D’OR.

Le pitch : Le professeur Tournesol, qui vient de publier un livre sur le sujet, lance un appel pour que tous les savants de la planète se liguent afin de lutter contre la faim dans le monde. Il reçoit alors tout un tas de lettres et de colis. Mais l’un d’entre eux retient particulièrement son attention : Il contient une orange bleue, une espèce mutante (et phosphorescente !), créée pour être cultivée sur les terres les plus arides. Le lendemain, l’orange a été volée ! Le professeur décide alors de partir pour l’Espagne, en compagnie de Tintin et du capitaine Haddock, afin de rencontrer l’inventeur de cette variété d’orange exceptionnelle, le professeur Zalaméa. Mais dès leur arrivée, ils découvrent que le savant vient d’être kidnappé…

TINTIN ET LE MYSTÈRE DE LA TOISON D’OR, réalisé en 1961, était le premier film dans lequel Tintin et ses amis apparaissaient en chair et en os, dans une histoire originale n’adaptant aucun des albums créés par Hergé. LES ORANGES BLEUES semble en être la suite directe, sauf que…

Une novélisation façon roman-photo. Le recyclage ultime 
© Casterman

Pour commencer, le précédent était un film franco-belge. Ce second opus est une production franco espagnole.
Aucun acteur, mis à part Jean-Pierre Talbot (qui incarne Tintin) et Max Elloy (Nestor), n’est présent dans les deux films. Ici, c’est Jean Bouise qui succède à Georges Wilson dans le rôle du capitaine Haddock. Le professeur Tournesol est interprété par un acteur espagnol et doublé en français (Félix Fernández). Les Dupondt sont joués par des acteurs inconnus (Franky François et André Marié). À noter l’introduction du personnage de la Castafiore, elle aussi interprétée par une actrice oubliée (Jenny Orléans).
L’équipe technique a également changé. Le réalisateur Philippe Condroyer succède à Jean-Jacques Vierne. Il n’y a que le scénariste André Barret et son collaborateur Rémo Forlani qui figurent au générique des deux films.

Il faut le reconnaitre, LES ORANGES BLEUES n’est clairement pas aussi réussi que LE MYSTÈRE DE LA TOISON D’OR. Le budget a été sévèrement revu à la baisse et le résultat est sans appel : Tandis que le premier film nous emmenait dans la grande aventure à travers de splendides paysages exotiques, cette séquelle nous enferme durant quatre-vingt-seize minutes dans un pauvre village espagnol poussiéreux, au milieu duquel les personnages semblent tourner en rond du début à la fin.
L’ennui s’installe rapidement pendant que Tintin, Haddock et les Dupondt répètent les mêmes scènes en boucle, jusqu’à nous perdre en route dans les rues quasi-désertes et les paysages arides de cette petite région espagnole.
La mise en scène laborieuse de Philippe Condroyer n’arrange rien, lequel ne parvient guère à pallier au budget dérisoire de l’entreprise.

Quant aux personnages, ils se comportent encore une fois comme jamais Hergé ne les aurait écrits. Dans LE MYSTÈRE DE LA TOISON D’OR, il y avait déjà cette scène édifiante où Tintin et le capitaine Haddock, ignorant la notion de pollution et celle du respect pour les pays visités, jetaient dans la rue, sans vergogne, les emballages des potiches qu’ils venaient d’acheter dans une boutique de souvenirs d’Istanbul. Ici, c’est le Capitaine Haddock seul qui maltraite notre bien-pensance en parlant à Nestor comme à un chien et en claquant des doigts pour se faire servir. L’odieux, imbuvable et anachronique bourgeois colonial ! Et c’est encore Hergé, pourtant modèle d’humanisme dès son troisième album, à partir duquel il se débarrasse complètement des oripeaux coloniaux que son patron lui avait jusque-là imposés, que l’on traite aujourd’hui de raciste fasciste ! Jamais l’auteur de TINTIN n’aurait mis en scène de tels comportements à la même époque.

Pour le coup, personne ne s’enorgueillit d’avoir bossé sur ce film. Il suffit de regarder les interviews de ses principaux artisans, et c’est systématique : Tous parlent de la chose avec une condescendance désarmante ! Philippe Condroyer se vante d’avoir hérité du projet après le succès remarqué de ses courts-métrages, mais espère qu’il va rapidement passer à autre chose ! Et même Jean Bouise, qui campe un Capitaine Haddock survolté, commente sa performance (très mauvaise et c’est un euphémisme) avec dédain, soulignant qu’il est vaguement amusant d’interpréter ce type de « personnage à gros traits ». Et l’on ne parle même pas de René Goscinny, cité entant que consultant au générique (la rencontre de Tintin et Goscinny, ça faisait quand même rêver !), ce dernier ne s’étant jamais vanté de sa participation au projet…

Allez : Mettons la moitié des photos en noir et blanc. C’est beaucoup moins cher !
© Casterman

Le résultat fut celui que l’on sait : Condroyer ne devint jamais un réalisateur connu. Hergé lui-même fut désespéré de ce spectacle au rabais et renonça aux films en prises de vue réelles. Un troisième opus ne vit jamais le jour et il fallut attendre cinquante ans avant que Steven Spielberg et Peter Jackson ramènent l’univers de Tintin au cinéma avec LE SECRET DE LA LICORNE, préférant néanmoins mélanger film et dessin animé avec la technique de la motion capture (acteurs disparaissant sous le dessin animé en 3D).

Cette « anecdote » mérite le détour : En février 1964, L’HOMME DE RIO, réalisé par Philippe de Broca, fait son apparition dans les salles de cinéma. Il s’agit d’une adaptation officieuse des aventures de Tintin. Le film (bien meilleur, il va sans dire) obtient beaucoup plus de succès que les ORANGES BLEUES (lequel sort en décembre de la même année), fait le tour de la planète et devient une référence du film d’aventures. Dix-sept ans plus tard, Steven Spielberg réalise LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE en gardant à l’esprit son admiration pour le film de Philippe de Broca. Ironie du sort : C’est en regardant LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE que de nombreuses personnes parlent à Spielberg de la ressemblance entre l’univers qu’il vient de créer pour le cinéma et celui d’Hergé dans le monde de la bande-dessinée. Le réalisateur américain, qui n’a alors jamais lu un seul TINTIN, tombe amoureux du personnage et de son univers et envisage, dès 1982, de se lancer dans une adaptation ! Hergé en fut extrêmement touché et se mit à rêver de cette adaptation hollywoodienne. Il nous quitta malheureusement à ce moment-là…

La Castafiore : Faites-la taire, quelqu’un !
© Casterman

Après tout ce temps, que reste-t-il de ce second film dédié au petit reporter à houppette ? La question est bien embarrassante car, il faut le répéter, la chose a très mal vieilli et souffre de la comparaison avec un MYSTÈRE DE LA TOISON D’OR n’ayant lui-même pas très bien résisté au temps qui passe ! Si le jeu des acteurs, leurs postiches ridicules et les détails les plus kitsch (comme le portrait du chevalier de Haddock ou l’affiche publicitaire de la Castafiore dessinés dans le style des dessins d’Hergé) s’imposent en premier lieu, c’est avant tout le scénario qui laisse songeur en trahissant le manque de budget flagrant dont souffre l’entreprise.

À défaut de rivaliser avec le précédent en termes de film d’aventures, LES ORANGES BLEUES mise tout sur l’humour bon-enfant. Le résultat, là encore, est problématique si l’on considère qu’il est moins « bon » qu’ »enfant » (Tintin est d’ailleurs secondé par toute une bande de mioches, lesquels finissent par mettre la raclée aux méchants, ce qui en dit long sur le sérieux de l’affaire…). Les 96 minutes que dure le long métrage sont ainsi truffées de gags extrêmement lourdingues et le spectateur d’aujourd’hui n’en peut rapidement plus de voir les personnages trébucher toutes les vingt secondes…

Si tous les acteurs jouent logiquement la caricature cartoon, Jean Bouise, pourtant le seul acteur classique du générique, remporte le pompon dans l’interprétation hystérique en faisant passer le reste du casting pour un parangon de sobriété ! Jusqu’à ce qu’intervienne la Castafiore, jouée par Jenny Orléans (et doublée dans le chant par Micheline Dax !), tellement insupportable qu’elle relègue immédiatement Bouise au rang d’amateur sur le terrain de la cacophonie (c’est bien simple, on ne comprend pas un traitre mot de ce qu’elle hurle aux autres personnages) ! Ajoutez à l’ensemble la musique toute aussi insupportable d’Antoine Duhamel façon fanfare de majorettes tonitruante, propulsée en boucle dans la quasi-totalité des scènes, et vous aurez une idée assez précise de ce tintamarre !

Un casting qui, étrangement, n’a pas été nommé aux Césars…
© Casterman

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette série de gags bon-enfant – à travers lesquels on sent bien que les scénaristes font pourtant tout ce qu’ils peuvent pour donner au spectateur le parfum de l’univers d’Hergé -, cette suite ininterrompue de tartes à la crème sur pattes, fait aujourd’hui office de moyen-âge de l’humour. Si Hergé avait lui-même écrit cette histoire, il y aurait insufflé toute la sophistication et la finesse qui lui fait défaut et y aurait, qui plus-est, injecté en toile de fond une rigoureuse charge sur le franquisme alors en place, que les scénaristes de gardent bien d’aborder… Et si le scénario était tombé dans les mains d’un auteur doué, l’orange bleue et ses atours poétiques dérivés de l’univers de Paul Éluard aurait réellement pu servir de terreau afin qu’il tisse toute une métaphore sur la dictature, en remplaçant les vilains d’opérette que le film met en scène (des arabes enturbannés !) par les milices de Franco. On se consolera néanmoins en remarquant que les acteurs interprétant les méchants espagnols arborent tous une généreuse moustache, ce qui conforte votre serviteur dans sa théorie.

Et pourtant… Malgré son armada de défauts rédhibitoires, malgré sa réalisation lamentable, sa conception, sa mise en boite à l’arrache et sa direction d’acteurs moisie, il est néanmoins possible, en admettant que l’on ait du temps à tuer et d’excellentes dispositions, d’apprécier le film pour ce qu’il est et ce qu’il a pu être dans le contexte de son époque. À savoir la réunion haute en couleur (la restauration du film permet par ailleurs d’admirer un technicolor flamboyant et flashy assez réjouissant) d’une famille de papier qui, après tout ce temps passé avec elle depuis le fin-fond de notre enfance est, il faut bien l’admettre, un peu la nôtre. De ce genre de famille que l’on ne peut pas s’empêcher d’aimer, malgré ses très nombreux défauts…

L’affiche originale de 1964 : On comprend mieux l’intention !

BO : Airbag – COLOURS

Venu de Norvège, le groupe Airbag est l’un des principaux représentants de la scène progressive actuelle. COLOURS est issu d’IDENTITY, premier album de la formation, dominé par des accents floydiens appuyés, magnifiés par le jeu du guitariste Bjørn Riis, fan avéré de David Gilmour. Il demeure, par ailleurs et sans contestation possible, son héritier le plus doué.

14 comments

  • Matt  

    Ah c’est marrant dans ma tête ce film et TINTIN ET LE MYSTÈRE DE LA TOISON D’OR se mélangent.
    Je les ai vus par un hasard complet sans savoir que ça existait, il y a bien 10 ans sur le cable. Au début je ricanais en me disant que ça allait etre naze un film Tintin.
    Et je me souviens avoir trouvé ça sympathique, mignon.
    Mais alors lequel est lequel, je sais plus…je ne me souviens d’aucune des histoires.

  • JB  

    Merci pour cette analyse !
    J’ai un souvenir très très vague de la TOISON D’OR (surtout la révélation du trésor, je crois ?) et me rappelle surtout m’être prodigieusement ennuyé.
    Quand j’ai vu le nom de Jean Bouise, je me suis dit qu’il devait incarner un parfait Tournesol… Le proposer en Haddock me donne l’impression d’une grosse erreur de casting.

  • zen arcade  

    Déjà quand j’étais enfant, je trouvais ce film complètement nul. Contrairement à la Toison d’or, qui ne doit pas voler très haut mais dont j’ai un bon souvenir de l’époque.

    La bo : je trouve ça profondément chiant

  • Jyrille  

    Merci pour l’article, perso je n’ai aucun souvenir de ce film, à part un sentiment de mauvaise qualité. Je découvre que Rémo Forlani faisait partie de l’équipe créatrice, or pour moi c’est avant tout le présentateur d’une émission de télé qui présentait les actualités cinéma, un peu à la manière de La séquence du spectateur, mais sur RTL la chaîne de télé (qui deviendra ensuite RTL9).

    fr.wikipedia.org/wiki/Remo_Forlani

    Tu me rappelles aussi que j’avais oublié ce lien avec le poème de Eluard, pourtant une bonne idée à la base. Maintenant, je ne suis pas certain que la participation de Hergé aurait aboutie à une meilleure version tant le cinéma est souvent frileux quant aux messages politiques qui dérangent. Mais bon, aucune chance que je regarde ça de nouveau un jour.

    La BO : ça s’écoute mais bon, c’est en effet du déjà entendu et ça ne me donne pas envie de tester plus loin. Est-ce que le nom du groupe fait un peu référence à la chanson Airbag de Radiohead ?

  • Tornado  

    L’argument « déjà entendu », aujourd’hui… 🙂
    Je ne sais pas s’il y a un rapport avec Radiohead.

    Je ne savais pas pour Remo Forlani. Je n’ai pas dû beaucoup regarder RTL9 mais il fut un temps reculé, du temps du câble, où j’y allais pour certains films qui ne passaient que sur cette chaine.

    • Jyrille  

      Oui, pas un très bon argument, surtout que ce n’est pas la date ou le temps, mais bien notre âge (et donc nos connaissances) qui me fait dire ça. Cela dit je n’ai pas trouvé ça transcendant et justement un peu trop proche de leur influence.

      • Jyrille  

        Je suis allé revoir ton vieil article sur le NEW PROG et je disais déjà la même chose sur Airbag, le groupe. Par contre depuis cet été j’ai réécouté un Porcupine Tree qui me plaît bien, FEAR OF A BLANK PLANET. J’ai aussi un peu écouté Pineapple Thief pendant les vacances (encore un groupe issu de Porcupine Tree c’est ça ?) et c’était sympa. Je tenterai peut-être plus loin.

        Sinon rien à voir, mais en réécoutant le premier album de Bruit Noir (I / III), j’ai trouvé qu’il y avait plusieurs points communs avec l’album CIVILISATION de Orelsan. Les thèmes abordés surtout, et parfois le phrasé des paroles.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour.

    Très mauvais souvenir de cette horreur. Je crois que, tout jeune, j’avais commencé à comprendre que l’on ne peut pas tout adapter. Le fossé avec les bd est abyssal.

    C’est nul tout simplement. Tu as bien du courage d’avoir écrit un tel article.

    La BO : j’y reviendrais avec plaisir même si je trouve qu’elle ne se marie pas avec l’article.

  • Présence  

    Je me souviens que j’avais l’album tiré du film et que j’ai dû le lire à de nombreuses reprises. En revanche, je ne sais plus si j’ai vu le film.

    Cette séquelle nous enferme durant quatre-vingt-seize minutes dans un pauvre village espagnol poussiéreux, au milieu duquel les personnages semblent tourner en rond du début à la fin : quelle description ! 🙂

    Quant aux personnages, ils se comportent encore une fois comme jamais Hergé ne les aurait écrits : tes exemples sont très parlants et ils permettent de bien imaginer la dérive.

    Pour le coup, personne ne s’enorgueillit d’avoir bossé sur ce film : excellent, ça dit en effectivement long sur la qualité.

    L’anecdote qui mérite le détour : synchronicité, je l’ai lue la semaine dernière dans Les cahiers de la BD n° 24.

    De ce genre de famille que l’on ne peut pas s’empêcher d’aimer, malgré ses très nombreux défauts : je pense que le charme de ce film aurait effectivement opéré sur l’enfant que j’étais.

    Airbag : super !

  • Bruce lit  

    Edifiant !
    Un Bullshit Detector qui n’en dit pas le nom. Je peux me targuer d’avoir eu très tôt un sixième sens très élaboré (ou un BD, justement) pour dès l’enfance avoir fui comme la peste ce genre de machins. Ton article me conforte avoir bien fait, 40 ans plus tard.
    Tout ceci est très bien structuré et argumenté, bravo !
    J’avoue qu’il y a rétrospectivement une certaine poésie à tout ça : produire un film au rabais avec le personnage le plus connu de la BD mondiale ! C’est une hérésie ! C’est un cas d’école ! La preuve que ce n’était pas mieux avant ! Mais que pourtant, même le pire était possible quand aujourd’hui tout est calibré pour le succès.
    Il y a matière à réfléchir, non ?

    • Tornado  

      Tu imagines le pauvre Hergé obligé d’endosser le machin ! Voir son travail adapté à l’arrache comme ça !

  • Eddy Vanleffe  

    J’ai vu la Toison D’or en vacances l’après midi quand j’étais gamin…
    J’avais sans doute bien aimé mais je ne me souviens de rien.
    Déjà gamin, j’aimais pas les « déformations » de mes personnages sur écran (Le Haddock non alcoolique de l’animé par exemple).
    Depuis j’ai appris à être indulgent sur ces objets de curiosités qui ne font pas grand mal…
    D’ailleurs en parlant de Belmondo…LES TRIBULATION D’UN CHINOIS EN CHINE me fait penser à une suite de L’HOMME DE RIO qui ne dit pas son nom tellement ça ressemble à du TINTIN (les DUPONDT, NESTOR, les péripéties qui ressemblent souvent à un mélange entre TINTIN AU TIBET, et LE TEMPLE DU SOLEIL…Je me demande ce qu’il reste de Jules Verne au final.

    • Tornado  

      Bien sûr que c’est une suite qui ne dit pas son nom ! Les deux films répondent à la même envie de Philippe DeBroca d’adapter Tintin. Et c’est effectivement plus flagrant encore avec LES TRIBULATIONS où tu as, comme tu le dis, plusieurs personnages qui font écho à la version papier.

  • JP Nguyen  

    Je ne me suis jamais frotté à cette adaptation live. J’en garde uniquement le souvenir de la mention qui en était faite sur certaines quatrièmes de couverture des albums de Tintin.
    Mais comme tu vends carrément du rêve et que ça a l’air un must, je vais me mettre en quête de ce trésor, toute affaire cessante.
    Comment ça, je n’ai pas lu attentivement l’article ?

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