Par : TORNADO
Trinité, par Matt Wagner
VO : DC Comics
VF: Panini
Cet article portera sur le recueil Trinité (Trinity en VO), entièrement écrit et dessiné par Matt Wagner, avec une mise en couleur de Dave Stewart.
Trinité est une mini-série en trois (longs) épisodes publiée initialement en 2003. L’histoire nous conte la rencontre entre les trois (il n’y a que des « trois », en somme) figures majeures de l’univers DC Comics, c’est-à-dire Superman, Batman et Wonder-Woman.
Epuisé, désormais vendu à prix d’or sur la toile dans sa VF, Trinité constitue néanmoins un excellent point d’entrée pour tous les néophytes puisque Matt Wagner opère ici une relecture de la première rencontre historique entre les personnages.
Puisqu’il nous reste de la place, nous jetterons également un œil sur d’autres créations similaires dédiées à nos héros, notamment celles qui ont été réalisées par Matt Wagner…
Superman, Batman et Wonder-Woman furent les trois premiers super-héros modernes importants de l’Histoire des comics, créés respectivement à la fin des années 30. Matt Wagner décide ainsi de traiter cette rencontre dans un style rétro, qui rappelle l’esprit des pulps de l’époque et semble nous ramener au cœur de la période consacrée. Ce parti-pris fort sympathique assure quasiment à lui-seul l’intérêt d’un pitch par ailleurs assez commun : Le terroriste Ra’s Al Ghul, ennemi récurent de Batman, bien décidé à conquérir le monde, menace de détruire les grandes civilisations. Les trois héros vont donc s’allier afin de déjouer ses plans machiavéliques, dont l’essentiel consiste à détourner des missiles nucléaires sur les satellites, ainsi que sur Gotham City et Metropolis…
La rencontre entre ces trois grandes figures est l’occasion pour l’auteur de démontrer toute l’affection qu’il leur porte et la connaissance qu’il possède de leur mythologie, au point de souligner leurs principaux traits de caractère, qui ne pétillent jamais autant que lorsqu’ils sont mis en parallèle. La noblesse de Superman, le féminisme de Wonder-Woman et l’austérité de Batman se révélant finalement très complémentaires, en même temps que leurs dons respectifs (puissance et altruisme pour les deux premiers, perspicacité et esprit de déduction pour le troisième).
La narration n’est pourtant pas parfaite. Les planches sont constellées de cellules de texte qui exposent souvent les pensées des protagonistes. Il ne s’agit là ni de phylactères, ni de voix-off ; il est souvent très difficile d’en déduire la source et parfois, le mélange avec les dialogues se révèle très confus. Quant aux rapports entre les membres de la « Trinité », ils ne sont pas non plus très subtils et leurs altercations, par moment, portent à sourire.
Si le style graphique de Matt Wagner n’est pas spécialement virtuose (sans effets de réalisme tape-à-l’œil) et frôle souvent l’esquisse, ce dernier nous gratifie néanmoins de très belles planches. Mention spéciale aux majestueuses vues urbaines en pleine-page : Gotham City et Metropolis brillent de mille feux au milieu de cette ambiance « rétro-pulp » ! La présence du coloriste Dave Stewart, qui parvient de son côté à saisir un juste milieu parfait entre les teintes vives et la retenue, baignant chaque planche de couleurs fauves et lumineuses sans jamais les rendre clinquantes, apporte une réelle valeur ajoutée à l’ensemble.
A l’arrivée, Trinité remporte les suffrages. Une histoire convenue et banale, une narration un peu laborieuse, mais une générosité totale doublée d’une excellente caractérisation des personnages qui, alliée à un parti-pris rétro vraiment savoureux et iconique, transporte le lecteur dans un univers merveilleux et intemporel, où brillent les archétypes de l’âge d’or des comics. Une petite douceur qui permettra aux amateurs de retrouver une certaine atmosphère perdue, pleine de candeur et de naïveté enfantine (mais pas infantile !).
A noter la présence de Bizarro, supervilain issu de l’univers de Superman (une sorte de double inversé plutôt… bizarre !), ici employé comme arme de destruction massive par Ras’Al Ghul, autoproclamé terroriste écologiste !
Enfin, notons également que ce travail de relecture, malgré la patine rétro affirmée, aspire à une certaine intemporalité puisque plusieurs éléments (les missiles nucléaires, par exemple), n’existaient pas encore dans les années 30. Soit un équilibre étrange, que l’on retrouvera dans d’autres créations du même genre.
Puisque l’on parle d’autres créations du même genre, le voyage effectué à travers la mini-série Trinité s’apparente, sur bien des points, à celui de Batman/Tarzan: Les Griffes de Catwoman, un elseworld (récit parallèle se déroulant dans une continuité alternative ou un autre espace/temps) paru sous la forme d’une mini-série de quatre épisodes, réalisés en 1999 par le scénariste Ron Marz et le dessinateur Igor Kordey.
Le récit commence par nous exposer la rencontre entre Lord Greystoke (alias Tarzan) et Bruce Wayne (Batman, dans le civil) à Gotham City, lors de l’inauguration du musée d’histoire naturelle de la ville, généreusement parrainé par le second de ces messieurs. Mais lorsqu’une mystérieuse femme déguisée en chat cambriole le musée, les deux aventuriers se retrouvent à lutter coude à coude contre une organisation de trafiquants d’objets archéologiques. Rapidement, leur enquête les mène au cœur de l’Afrique, dans une mystérieuse citée perdue, celle-là même d’où vient la si fascinante femme-chat…
A l’époque de sa sortie, j’avais lu une très alléchante critique sur cette mini-série dans un magazine. Je m’attendais alors à découvrir un excellent récit. Autant dire que de ce point de vue, j’ai été plutôt déçu. Le scénario du vétéran Ron Marz souffre de tous les défauts inhérents aux comics old-school : Grosses ficelles narratives improbables, dialogues ampoulés et caricaturaux, caractérisation des personnages à gros traits avec méchant d’opérette et romance de pacotille, scènes d’action poussives, toile de fond naïve et infantile … Marz met en avant les différences entre ses deux figures archétypales avec la finesse d’un éléphant, insistant tout du long sur l’élément suivant : Tarzan tue, mais Batman ne tue pas, alors ils ne sont pas d’accord, etc. On est très loin des récits plein d’esprit tels qu’Alan Moore a pu nous en offrir dans le registre de l’hommage aux pulps de l’époque, avec Tom Strong par exemple.
Le dessin d’Igor Kordey ne mérite pas non plus toutes les louanges. L’artiste se montre en effet très inégal, offrant quelques images impressionnantes immédiatement contrebalancées par d’autres calamiteuses. Il livre tout de même un travail d’ensemble honorable (meilleur que lors de sa prestation sur les X-men auprès du scénariste Grant Morrison).
Pour autant, on pourra apprécier le premier degré sincère de l’entreprise. Avec un peu plus d’esprit, de finesse et d’élégance, on gagnait un récit à l’esprit pulp du plus bel effet, dans la grande tradition des sérials des années 30 (dans le genre, Iron Man : La quête du cœur , par exemple, valait franchement le détour) et des films avec Johnny Weissmuller. De ce point de vue, on passera tout de même un agréable moment de lecture… façon old school.
Mais si l’on veut trouver des récits abordant l’univers de Superman, de Batman ou de Wonder Woman dans le même esprit pulp que Trinité, il faut regarder ailleurs. Je ne parlerais pas ici de la trilogie réalisée dans les années 90 par les époux Randy et Jean-Marc Lofficier (Superman : Metropolis, Batman : Nosferatu et Wonder-Woman : Blue Amazon) car, étant donné qu’elle demeure hélas inédite en VF, je ne l’ai pas lue. En revanche, je citerais comme des immanquables le Superman : Kryptonite de Darwin Cooke & Tim Sale, ainsi que le chef d’œuvre (absolu ! combien de fois devrais-je vous le répéter, morbleu !) La Nouvelle Frontière , entièrement réalisé par le même – et très regretté – Darwin Cooke. Ces deux créations bénéficiant chacune d’un article sur le blog, inutile de s’y attarder en ces lignes. Notons juste que Superman : Kryptonite opère le même type de relecture intemporelle que Trinité, ce qui donne lieu à quelques passages étranges, où les personnages utilisent des téléphones mobiles là où l’on s’attendrait plutôt à les voir entrer dans une vieille cabine d’antan. C’est d’ailleurs pareil du côté de Marvel, avec des mini-séries (plus ou moins médiocres, par ailleurs) comme Avengers les Origines de Joe Casey & Phil Noto ou Captain America : Un Homme Hors du Temps de Mark Waid & Jorge Molina.
Mais j’ai gardé le meilleur pour la fin avec les créations du tandem Jeph Loeb & Tim Sale , également chroniquées sur le blog dans les détails…
On peut en revanche ouvrir ici une plus large parenthèse sur deux autres mini-séries réalisées par Matt Wagner et dédiées à Batman, soit Batman et les Monstres (2006) et Batman et le Moine Fou (2007), qui reviennent sur les débuts de l’Homme chauve-souris, lorsqu’il était encore solitaire et mystérieux.
Autant l’avouer : Les relectures des origines de nos super-héros préférés ne sont pas toujours des réussites. Mais parfois c’est le cas, et ce dyptique réalisé par Matt Wagner fait largement partie des meilleures relectures que vous pourrez trouver dans le genre.
L’auteur de Grendel nous propose de revenir sur la première rencontre entre Batman et l’un de ses premiers ennemis historiques : le diabolique Hugo Strange. Cette sorte de remake est par ailleurs l’occasion de redécouvrir l’une des premières aventures du caped-crusader, que les aficionados ont pu lire en VF dans le Batman Archives publié chez Semic, qui regroupe toute la première année de la toute première série dédiée à l’homme chauve-souris. Une version complètement repensée et développée, l’épisode originel étant, avec le recul, plutôt maigre !
Une autre volonté de Matt Wagner semble être de placer son aventure à la suite du Year One de Frank Miller & David Mazzucchelli, dont le style moderne et la forme de narration lui correspondent davantage que les oldies de Bob Kane & Bill Finger. A ce titre, certains trouveront regrettable le fait qu’il parasite la saga La Proie d’Hugo Strange écrite par Doug Moench en 1990, qui proposait déjà une suite directe (et brillante) à Batman : Year One, tout en mettant en scène le même Docteur Hugo Strange. Sur ce point, le dyptique de Matt Wagner vient effectivement lui faire de l’ombre car il lui oppose une véritable continuité distincte…
De ces deux mini-séries qui se suivent, la seconde est probablement la plus réussie. L’ensemble, délicieusement gothique, est de toute manière un pur bonheur, tant l’auteur semble maîtriser son sujet, nappé d’une étonnante atmosphère nocturne et morbide.
Le dessin peut paraître assez approximatif au départ, mais il suffit de se dire que Matt Wagner a voulu rendre hommage au Batman originel des années 30 pour regarder ce style apparemment naïf d’un autre œil.
La valeur ajoutée de Batman et le Moine Fou est par ailleurs due au fait que les méchants, cette fois, sont totalement inconnus au bataillon. Vampires ? Démons ? Secte moyenâgeuse ? Mystère…
Ce Batman de Matt Wagner est donc une grande réussite, dont l’art du découpage, la clarté et la justesse nivellent le récit par le haut, le tout ennobli par une superbe caractérisation des personnages, y compris lorsque l’on observe le quotidien de Bruce Wayne (c’est donc clairement un ton au dessus, en termes qualitatifs, de trinité). Et l’on apprécie de retrouver le Batman des débuts, sans les douze Robin, les huit batgirls et autres batmites…
Un réel bémol cependant, en ce qui concerne la traduction paninienne, complètement à côté de la plaque…
Notre tour d’horizon sur trinité et ses cousins est terminée. Si vous avez aimé, ne ratez pas non plus une autre petite histoire centrée sur Batman entièrement réalisée par Matt Wagner : Faces . Quant à son crossover avec Grendel, ne l’ayant encore jamais lu (il n’est pas non plus paru en VF), je préfère laisser la parole aux spécialistes de la VO…
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#999
Sur un air de Wagner, la sainté Trinité débouche chez Bruce Lit. Revenez ! Nous n’avons pas encore rejoint Sens Commun ! Il s’agit de la Trinité DC : Batman, Wonder Woman et Superman mis en scène par Matt Wagner dans un album aujourd’hui épuisé en VF. Tornado vous en parle quand même !
La BO du jour : C’est un fait Tornado est définitivement coincé entre la nouvelle et l’ancienne école des comics.
https://www.youtube.com/watch?v=Xx1AYIiaXiA
Le début par Eddy est parfait.
Pour moi ça barre en couille à partir de l’anthologie Neal Adams. A partir de là, c’est du old school très infantile dans la forme, avec « Un Deuil dans la Famille » qui est une bouze selon ma grille de lecture perso, et le run d’Englehart interdit aux plus de 6 ans (désolés les gars et désolé le boss) 😀 .
Au milieu, on peut quand même sortir « GOTHAM APRES MINUIT » de Steve Niles qui est une mini auto-contenue super-sympa (parfait pour Halloween -commentaire Amazon par bibi).
Ça redevient super à partir de Killing Joke. Mais STOP à partir de Knightfall (dont j’ai fait l’article ici) qui est un event interminable et globalement mauvais, comme la saga du Clone chez Spidey, dont il est un parfait cousin DC.
Le reste, c’est tout pareil : Event interminable, ou run de Morrison interminable (que je n’ai pas lu mais qui dort sur mes étagères), et donc déconseillé dans la perspective de lire des récits auto-contenus.
Les récits auto-contenus, il y en a aussi (et surtout) dans la série « Batman Legend of the Dark Knight », dont je parle tout le temps, et dont les récits de Loeb & Sale sont des extensions :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Legends_of_the_Dark_Knight
Attention Matt, tous les récits que tu aimes bien, à l’exception de « Silence » (qui est un run un peu bof, finalement) sont dans cette série. Et c’est également là que l’on trouve « Faces », « Mask », « Gothic » (de Morrison) c’est à dire les meilleurs petits récits que l’on a chroniqué sur le blog…
L’idéal, selon moi :
– Dark Knight Return par Miller (1986)
– Year One par Miller (1986)
– The Killing Joke par Alan Moore et Bolland (1988)
– Arkham Asylum par Grant Morrison et Dave McKean (1989)
– La Proie d’Hugo Strange
– Gothic par Grant Morrison et Klaus Janson (1990)
– Cris dans la Nuit (1992) – chroniqué ici par bibi
– Venom (1993) – inédit en VF et prélude de Knightfall, mais asse bon et auto-contenu.
– Faces par Matt Wagner (1994)
– MAsk par Bryan Talbot (j’en parle dans mon 2° article sur le Horla) (1994)
– Mad Love de Dini & Timm (1995)
– Les « Halloween Specials » de Loeb & Sale ((1994)
– Un Long Hallowenn de Loeb & Sale (1996)
– Dark Victory de Loeb & Sale (1999)
– Catwoman à Rome de Loeb & Sale (2001)
– Guerre au Crime de Dini & Ross (1999)
– Robin Année 1 (2000)
– Ego & Catwoman par Darwyn Cooke (2001)
– Batgirl Année 1 (2004)
– Absolution (De Matteis & Zeck – 2002)
– Citées Brisées par Azzarello & Risso (2003)
– Les patients d’Arkham par Slott et sook (2003)
– The Man Who Laughs par Brubaker et Manhke (2005)
– Batman & les Monstres + Batman et le moine fou de Matt Wagner (2006 – 2007)
– Minuit à Gotham par Niles et Kelley Jones (2009)
– Les Tourments de Double Face par Jenkins et Lee (2008)
– la série « Batman le Chevalier Noir » (mais tu n’as pas aimé, Matt) (2011/2013)
– Batman Noël par Lee Bermejo (2001)
Silence est mon premier comics Batman et Jim Lee est en forme dessus, j’aime bien mais j’avoue que c’est pas forcément très objectif.
Je suis super strict sur les comics Batman parce que…j’ai pas la place, j’ai le dessin animé, quelques jeux, j’attends rien du comics, j’ai pas d’attachement aux personnages en version comics parce que j’ai connu avec le dessin animé.
Et au final contrairement à des héros comme Spidey dont j’apprécie les récits même un peu moyens parce que j’aime les persos (pas juste Spidey mais le côté soap avec Gwen, Harry, MJ, Flash et toute la bande), je me fous un peu des comics Batman donc je veux des trucs courts qui sont super bons, et rien à carrer de la continuité (à éviter même)
« – la série « Batman le Chevalier Noir » (mais tu n’as pas aimé, Matt) (2011/2013) »
Si, si. Mais comme je le dis, je suis strict. Si j’ai l’impression d’avoir déjà vu ces histoires dans le dessin animé (et c’est un peu le cas avec cette série), je m’en balance un peu. C’est plutôt bon mais je m’en passe.
Donc je vais tailler un peu la haie de ce que tu me dis. Je dégage Robin et Batgirl^^ Je dégage aussi ce que je connais déjà. Et je retiens donc :
Gothic
Year one
Batman et les monstres
Et faut que je me renseigne sur Citées Brisées
Arkham Asylum, j’ai lu, j’ai pas envie de le posséder. C’est illisible, à la fois les textes et les dessins (pas dans le sens ou c’est mauvais, mais on voit juste que dalle à ce qui se passe, les polices d’écritures sont dégueu, trop abstrait pour moi, c’est ce qui s’appelle pousser la forme un peu trop loin, une fois m’a suffi)
J’ai lu Faces aussi dans le bouquin Semic. Je l’ai offert à un pote ensuite. C’était bien mais bon…le bouquin est vieillot, faudra voir si c’est réédité.
Les tourments de double face, je croyais que ça n’avait pas super réputation.
Bref…I’ll see. Thanks.
Hum…et pourquoi pas les patients d’Arkham et Ego & Catwoman aussi.
Le gros coup de Selina existait en version Semic sous le titre « le grand braquage » mais je n’ai jamais pensé que ça pouvait être bien. J’sais pas trop pourquoi.
Comme je suis strict, je ne supporterai pas non plus un comics dont je n’apprécie pas le style de dessin^^ (mais il est pénible hein ce Matt ?)
Les trucs de Miller, ça va vous étonner mais j’ai peur que ça me déplaise. Le côté bourrin du monsieur risque de m’agacer. Déjà rien que son idée de faire de Catwman une pute dominatrice, je trouve ça douteux. Un mec s’habille en cuir, c’est un playboy milliardaire, mais une nana c’est forcément une pute dominatrice…
Et son Batman qui devient super violent dans TDKR, j’suis pas sûr d’aimer. Je sais, c’est des détails, mais je sens venir le truc pas très subtil on va dire.
TDKR est un très grand album, révolutionnaire par la forme et dérangeant par le fond. Certains y voient une apologie réactionnaire, quand d’autres profitent surtout de la claque artistique. Personnellement le côté « réac » du vieux Batman ne me dérange pas du tout. C’est dans la même veine que le « Impitoyable » d’Eastwood. Et j’ai trouvé assez drôle et jouissif que le Caped mette la rouste aux malfrats en ne tenant aucun compte de toute la bienpensance dégoulinante qui se déverse dans les écrans de TV tout au long du récit ! C’est assez cathartique !
Year One est dans le même esprit que les Daredevil. Catwoman est une prostituée par nécessité au début. Elle s’émancipe très vite de son passé peu reluisant.
Personnellement j’ai toujours trouvé ces travaux brillants, et nettement plus fins que tout ce qui gravitait autour en termes de slips.
Disons que le coup de Catwoman j’ai juste peur de tomber sur du Millar (et pas du Miller^^) qui fout des nanas victimes d’abus sexuels en tous genres dans tous les coins pour faire des persos « profonds »
ça devient pénible en fait.
Le grand braquage est juste un super polar comme dans les vieux films dessinée par Darwin Cooke qui je vénère totalement.
Les patients d’arkham est sans doute méconnu de par son quasi-synonyme par Morrisson,
ce bouquin est excellent, totalement barré tout en étant accessible. Dan Slott imaginent des patients moins stars que les Joker etc… perdus dans cet univers grotesque et malsain.
le pitch?: Vol au dessus d’un nid de coucou.
Bof, Broken City, je l’ai chroniqué ici et je n’ai pas été vraiment emballé… D’ailleurs c’est au singulier, du moins dans la VO… (je dis pas ça pour faire chier mais pour faciliter la recherche du titre sur le net)
Ah tiens j’avais pas vu ta chronique, je vais voir ça.
Bon…je me souviens pourquoi c’est pas très efficace de demander conseil en fait. Tout le monde ne tombe pas d’accord^^
Pareil TDKR je me méfie parce que vous aimez tous le Punisher, et pas moi.
Heu..non. Franchemnt si TDKR est devenu un classique, c’est que il y aune raison quand même. Ce n ‘est pas une apologie de la violence, mais plutôt un constat très amer sur les failles du progrès et des médias…
Batman ne se renie pas, il ne deviens pas un tueur psycho pour le plaisir…
Broken city est sympa: sauf si tu attends que l’équipe de 100 bullets réinvente carrément la roue. ça peut décevoir parce que voilà, c’est juste un bon one shot de Batman…
« ranchemnt si TDKR est devenu un classique, c’est que il y aune raison quand même »
Ouais enfin je me méfie de ces trucs justement. Le Punisher de Ennis est devenu culte aussi et je suis très moyennement fan. Un classique, ça ne veut pas dire que ça va plaire à tout le monde.
Et Tornado te dirait que les sagas cultes du Phénix chez les X-men ne méritent pas leur réputation non plus^^ Donc ça veut tout et rien dire ces status « cultes ».
Mais bon ok je note que ça peut être bien quand même.
J’ai « feuilleté » (sur le net) Minuit à Gotham et…woah…c’est super bizarre le style de dessin. ça a clairement de la personnalité mais alors je ne sais pas trop si c’est mon truc. La cape de 15km de Batman c’est un peu ridicule, même si je comprends bien que c’est ultra stylisé.
The man who laughs n’est dispo que dans une anthologie énorme avec plein d’autres machins, donc je passe mon chemin.
Le dessin de Matt Wagner…je suis quand même pas super fan non plus. ça fait un peu amateur parfois. N’y voyez aucun mépris de ma part, je ne sais juste pas comment l’exprimer autrement, mais ça fait un peu « brut » quoi. Et pas assez stylisé comme un Eduardo Risso par exemple. Du coup ça a juste l’air…pas très joli.
Ah concernant la série « batman le chevalier noir » j’avais préféré la partie par Greg Hurwitz, notamment l’histoire avec Clayface. La fin de série quoi.
Les patients d’Arkham j’ai « feuilleté » aussi et…je sais pas, ça semble partir dans un machin plein de zombies et de démons. ça ne me fait pas envie.
Pour l’instant j’ai donc pris « year one » et « Ego (et Catwoman) »
Et j’hésite à prendre le machin de Tom King même s’il coute trop cher.
Citée Brisée je serais curieux d’avoir l’avis de Tornado par rapport à celui mitigé de JP.
Je n’ai pas encore lu « Citée Brisée », Matt. Je le citais surtout pour la liste de récits autonomes.
Minuit à Gotham est vachement bien. Très gothique, très Hammer. C’est le style de Kelley Jones. C’est un dessinateur très apprécié sur Batman justement pour son style très expressionniste.
The Man Who LAughs est super aussi (origines du Joker). C’est dans l’anthologie « Joker », qui est une des seules anthologies que je me suis offertes car elle contient beaucoup de récits inédits et intéressants.
Tout ce qu’a fait Matt Wagner sur Batman est topissime. Le côté fruste du dessin s’oublie dès les premières pages tellement c’est bien (comme pour Darwin Cooke, dans un autre genre).
« une des seules anthologies que je me suis offertes car elle contient beaucoup de récits inédits et intéressants »
Euh…même les machins super vieux ? Le sommaire ne me fait pas trop envie en fait.
Pour le coup Darwin Cooke me dérange moins que Matt Wagner au premier coup d’oeil.
Bon on verra.
Peut être que je vais laisser Batman et les monstres, et Minuit à Gotham dans un coin de liste à tester.
Mais si t’as pas lu Cité brisée, je ne prendrais pas le risque^^ Je pensais que tu le recommandais.
Moi j’aime beaucoup les musculatures immenses et improbables de Kelley Jones (et son Bats plongé dans l’ombre avec un masque aux grandes oreilles), un héritier revendiqué de Bernie Wrightson, mais avec une approche plus exagéré et excessive, bien à sa place dans le mainstream des 90’s (ce style ne va pas forcément à tout, la silhouette de son Spider-Man 2099 me paraît trop épaisse avec ses grosses cuisses).
Je crois que c’est trop « poseur » pour moi. L’anatomie ne veut plus rien dire du moment que ça a l’air dramatique. Je reconnais le boulot derrière mais j’ai presque du mal à y prendre au sérieux. Comme si ça faisait vraiment limite parodie de cartoon.
Je crois qu’on doit plutôt rapprocher son boulot de peintres, d’illustrateurs etc…
gô Nagaï est énormément inspiré de Gustave Doré..
chez les comics ont a beaucoup de Frazetta, et d’expressionnisme etc…
chez Jones on a un travail de l’éclairage et de l’expressivité, c’est pas un gars comme Ramos… il est sans doute doué, mais moins ambitieux…
on est plus dans le Kevin O’Neil, le Mignola, le Jae Lee ou Berni évidemment…
J’avais trouvé certaines histoires par Paul Dini sympathiques aussi (dans le premier tome VF « Paul Dini présente Batman »)
ça manquait juste un peu de personnalité au niveau du dessin.
Par contre il faut s’arrêter à ce tome parce que franchement la suite avec « coeur de silence » qui constitue une suite à Silence, c’était vraiment parasité par la bat-family et quelques relous de l’univers DC et franchement ça m’a un peu gavé. Même s’il y a une ou deux scènes sympas entre Bruce et Selina.
Il se trouve que l’un de mes premiers – antiques – articles pour ce blog était dédié au run de Doug Moench et Kelley Jones sur Batman :
http://www.brucetringale.com/un-dark-knight-tres-dark/
Un truc que j’aimerai lire ce sont les one shots de la série suivante :
http://www.comicsvf.com/us/405.php
On y voit les fameux « guerre au crime » de Dini et Ross, les sagas du démon avec Ra’s Al Ghul (son of the demon, bride of the demon, etc), Arkham Asylum, Killing Joke, Ego, Absolution, etc. (enfin tout plein de one shot déjà conseillés ici en gros)
Et il parait que les one shots « poison ivy » de John Francis Moore (déjà auteur de « Hothouse » dans Legends of the dark knight) et « crime and punishment » de J.M Dematteis sont parmi les meilleures histoires sur Ivy et Two-face.
M’enfin les 3/4 ne sont qu’en VO évidemment…
Tiens bah je vois qu’il y a aussi « the man who laughs », et sans avoir à acheter toute une anthologie. Je vais surement en prendre quelques-uns en VO pour le coup.
J’avais également acheté « the Man who laughs » en VO avant de le prendre en VF, mais je l’ai revendu… Dommage.
Les sagas du Démon je déconseille à ceux qui ne sont pas accrocs à la continuité : C’est bien pour les accrocs car ce sont des récits fondateurs. Mais en termes de qualité, c’est carrément passable. Idem pour « Full circle / La boucle est bouclée ». C’est dessiné par Mc Farlane, mais c’est très mauvais.
Tous les trucs VF de cette liste, j’ai quasiment tout lu. La plupart de ceux qui ont été édités chez Semic (« L’Avocat du Diable », « Skottish Connexion », « DOA », etc.), j’ai revendu aussi sec.
Donc, c’est loin d’être une liste de référence en ce qui me concerne.
Il y a aussi un one shot sur Poison IVy dessiné par John Van Fleet, scénarisé par Nocenti. C’est très joli, même si je ne peux juger de l’histoire^^
Disons que j’aime bien les one shots, il doit y avoir des trucs à piocher là dedans.
En batmanerie, je suggère aussi le Batman de Enrico Martini, sorti il y a quelques mois. Ce n’est pas exceptionnel mais ça reste bien fait, et auto-contenu.
Le truc du démon est très bien si on aime Rah’s Al Ghul…tout simplement
le dessin des trois chapitres sont très bien et l’histoire est assez sympa, c’est très années 80, mais franchement il y a eu bien pire même depuis… et puis ça forme un bouquin sans suite attendu, un peu le genre que tu recherches…
J’avoue que je ne suis guère fan de Ra’s Al Ghul en fait^^ Mais j’avais entendu du bien sur ces one shot.
Je suis davantage intrigué par la splendeur du Pingouin que tu mentionnais sur ton forum. Parce que Hurwitz ne semble pas un manche comme scénariste, et c’est joli graphiquement.
Le catalogue de Urban est frustrant pour moi. Ils n’éditent pas les séries qui m’intéressent^^ Et quand ils publient un one shot, ils le collent dans une anthologie de 300 pages avec plein d’autres trucs dont je me fous.
Donc ouais je risque de choper quelques-uns de ces récits en VO. Les poison Ivy, le Two-face, the man who laughs.
Je viens de finir la première histoire, Batman et les monstres. Je suis partagé : comme Mattie, je ne suis pas fan du dessin par certains de ses aspects (visages notamment, celui de Julie par exemple n’est jamais attirant) mais d’autres sections m’enthousiasment (découpage, couleurs, encrage). De même, l’histoire est un peu bâtarde selon moi. L’intrigue elle-même est très simple et fait appel à des ennemis trop incroyables ou datés, mais le traitement est dans la droite lignée de Batman Year One : récitatifs différentsselon les personnages qui égrènent leurs pensées, références aux événements et personnages de Year One, mais sans un ton adulte. Bruce Wayne est ainsi déjà un stéréotype, loin du débutant de Year One qui semblait réel. Pour le moment, on peut dire que j’ai bien aimé, c’est un bon divertissement, mais sans plus par rapport aux autres histoires de Batman que j’ai pu lire et que j’aime beaucoup (y compris les Loeb et Sale).
« et fait appel à des ennemis trop incroyables ou datés »
Alors je peux pas juger, j’ai pas lu le truc, mais un truc avec lequel je ne peux pas être en accord c’est cette idée qu’il faut créer d’autres méchants plus réalistes. L’univers de Batman est gothique et horrifique. L’approche réaliste de Nolan par exemple rend tout le monde chiant (sauf le Joker, bien adapté, mais sans doute parce qu’il n’est pas si irréaliste que ça comme méchant)
Dans l’article je lis aussi que dans le moine fou il y a un méchant inédit tout ça…
M’enfin moi je les aime bien les méchants baroques et bizarres de Batman. Je VEUX de bonnes histoires avec Ivy, Two-face, le Pingouin, l’épouvantail, Clayface, Freeze. Pas tous à la fois, ils font ça un peu trop souvent chez DC (même dans les récits de Loeb et Sale, il y a un peu trop de monde)
Mais ouais j’ai aimé les histoires de Gregg Hurwitz sur le chapelier fou, Clayface dans la série « chevalier noir » même si j’ai eu l’impression d’avoir déjà vu ça dans la série animée des années 90, et je suis tenté par son « la splendeur du pingouin »
Des récits plus réalistes centrés sur un Batman débutant, je veux bien. Mais pas si c’est pour se taper un ennemi tout pourri en face.
Disons que là c’est un peu too much pour moi… mais comme toi, j’aime bien le bizarre, Morrison s’en tire bien avec ses méchants monstrueux dans son run. C’est juste que là, j’ai un peu de mal à y croire.
Disons que le concept de ce dyptique, c’était de réécrire les vieux épisodes des années 40, dans le monde de Year One… d’où les vampires et les savants fous…Matt adore revenir aux racine pulp du truc à la Shadow ou Zorro…
Haha:
vous êtes allergiques à la Bat-famlily ici… 🙂
chaque personnage est attachant, j’avoue faire une overdose de Robin mais les autres comme Catwoman, Batgirl (surtout Cassandra Caïn!), Nightwing…ils ont tous eu de bons moments et de bonnes séries
surtout quand on aime le DA des années 90… 🙂
Nightwing de Dixon est sans doute la série qui en possède la saveur la plus approchante…
Catwoman est chouette, mais c’est pas la bat family elle. C’est presque une « ennemie » Ou disons qu’au moins elle lui met plus souvent des bâtons dans les roues qu’elle ne l’aide.
Et sa relation chaotique et ambiguë avec Batman est cool.
Mais la relation entre Batman et Robin, j’en ai rien à carrer. Batman qui bosse tout seul, ou avec un peu d’aide (pas gratuite) de Selina, j’aime bien.
Je fais parti des fans qui pensent que Dick Grayson est un des meilleurs personnages de comics avec Spiderman!
« Et sa relation chaotique et ambiguë avec Batman est cool. »
D’ailleurs dans TAS, j’ai le souvenir que cette ambiguïté s’est un peu atténuée avec le temps, suite à un adoucissement progressif de la relation entre les deux (Selina Kyle et Talia al Ghul se répartissant alternativement la fonction de love interest). Le choix controversé de refaire de Catwoman une criminelle à partir de la seconde série plus épurée/stylisée (on peut également dresser un parallèle avec la décision de Slott de ramener Black Cat de l’autre côté de la barrière à cause des actes du Superior Octopus), c’était une manière comme une autre de redonner un peu de piquant à cette relation, en tournant le dos à une certaine routine.
Le changement de braquet visuel de « The New Batman Adventures » (composée seulement d’une vingtaine d’épisodes, là où l’autre en faisait 85) c’était une manière de « régler les montres à la même heure », pour être raccord à l’occasion du lancement très bon DA Superman, (il y a même un épisode crossover avec le Joker & Luthor, et un Wayne qui flirte ouvertement avec Lois) donnant ainsi une aspect visuel homogène, en vue d’une réunion des héros sur le long terme (le DA de la Justice League qui suivra).
Ouais d’ailleurs « the man who laughs » n’est pas compatible avec « killing joke » non ? Enfin ce sont des continuités distinctes ou pas ? Parce qu’au final Barbaro Gordon finira quand même estropiée dans une continuité et…
Ouais bon on s’en tape de la continuité DC…
Pourqoi the man who Laughs serait incompatible avec Killing joke? …
il faudrait que je le relise mais ça ne ma pas choqué (ni marqué d’ailleurs)
C’est une question. Je n’ai pas lu « the man who laughs »
Ben je sais pas mais par exemple les histoires de Matt Wagner, selon l’article de Tornado, ne peuvent pas se dérouler dans la même continuité que La proie d’Hugo Strange.
Donc puisque the killing joke donne sa version des origines du Joker, et que The man who laughs aussi (d’après ce que j’ai compris), c’est peut être aussi 2 versions qui ne fonctionnent pas ensemble ?
Dans une continuité assez lâche… ça peut passer si on excepte des détails comme le fait qu’ils semblent être chacun le première rencontre avec Hugo Strange…
un truc que tu remarqueras si tu te penches, c’est: quel est la suite du year one?
Les montres, La proie, Man who laughs, Long Halloween tant ils semblent tous se passer en même temps…
Là on est dans une certaine continuité mais à la manga… ça veut se recouper mais c’est pas exactement ça… 🙂
pour l’origine du joker, on y est pas, l’un fait des flashbacks sur ce qu’était « probablement »le personnage avant de devenir le Joker (avec la métamorphose)
l’autre raconte les débuts du Joker et est une relecture de sa première apparition en 1939…donc exit le vintage pour du gore…
Ça fonctionne si le personnage fonctionne selon dfiférents prismes et selon qu’il réécrite la réalité (et donc son origin story) à sa convenance, en étant un narrateur pas forcément très fiable (si cela est perçu en fonction de son point de vue pas vraiment objectif, on peut douter de sa véracité…).
-le Joker de Nolan raconte différentes origin story contradictoires
-Avec Morrison, il se réinvente lui même via divers avatars, tel Bowie (Ziggy, Duke)
-Johns en rajoute une couche avec son idée des trois Joker distincts ou je ne sais quoi
les chronologies de DC sont un casse tête et en même temps un vrai plaisir d’amateur de puzzle… 🙂
mêmes les incohérence sont en continuité…il y a toujours une entité à la con pour dire qu’un autre « irresponsable » a manipulé la nature même de l’espace temps et provoqué une déchirure de la réalité…
Le coup de poing de Superboy prime dans le mur de la réalité, c’est tellement con, mais fallait y penser… ce fut une idée très WTF et critiquée mais je dois avouer qu’elle m’a bien fait marrer…
Je suis plus embêté pour Marvel…
Houlà pour ma part je m’en fous des explications de machins parallèles. J’ai même pas envie de savoir. Mais je me demandais juste si The man who laughs était un récit qui contredisait Killing Joke, par curiosité. C’est pas ça qui m’empêchera de le lire parce que chez DC je m’en fous pas mal de la continuité.
Tout au plus je veux éviter d’avoir 30 versions des origines du Joker histoire de varier un peu.
Tu peux y aller alors…
ce que je disais, c’est DC permet parfois une lecture bien plus « lâche » que Marvel
Au fait en one-shot sympa, il ya la mini Arkham Asylum basée sur le jeu écrite par Paul Dini et dessinée par Carlos D’anda…quelques chose que ça devrait te parler…
Celle basée sur le jeu ? Je croyais que c’était un teaser, et qu’il n’y avait pas de fin (genre « va jouer au jeu pour voir la fin »)
J’avoue que je me méfie des BD tirées de jeux ou de films^^ En général c’est mieux dans l’autre sens.
Mais bon j’imagine qu’il y a des exceptions.