LE DIABLE DANS TOUS SES DETAILS (DAREDEVIL vol.1 # 234-380)

PARTIE 3 : LA FIN DU RUN D’ANN NOCENTI ET LES INEDITS DE D.G. CHICHESTER

Un article de DOOP O’MALLEY

Cet article est la troisième partie d’une série qui reprend tous les épisodes de la série DAREDEVIL du numéro 234 (fin de BORN AGAIN) au numéro 380 (fin de la série). Dans les deux précédents articles, nous sommes revenus en détail sur les débuts d’Ann Nocenti et sur son long run avec John Romita Jr. Nocenti reste encore quelques épisodes avant de passer la main à un nouveau scénariste, D.G. Chichester, qui va lui aussi rester longtemps et modifier en profondeur le personnage.

La fin du run d’Ann Nocenti

DAREDEVIL #283-291

Cette période vous est aussi racontée par BRUCE LIT en personne dans les pages de ce blog.

Et on commence assez fort avec un épisode #283 qui se sert du crossover STREETS OF POISON pour aborder le difficile sujet de la politique aux Etats-Unis. Les USA ont envahi le Panama à l’époque et l’on retrouve un Captain America très remonté contre les agissements de son pays. Si le justicier étoile agit de manière bizarre, c’est surtout qu’il a été empoisonné dans sa propre série. Il tombe sur Daredevil, en plein trouble lui aussi et les deux héros défendent un vieil homme assez étrange lui aussi. En effet, ce dernier a eu dans ses rêves l’idée d’une voiture volante dont le carburant est constitué de matières recyclées. Et ça marche ! Il en fait la démonstration en pleine rue ! Comme cela n’arrange pas l’industrie du pétrole et donc le gouvernement, l’inventeur est victime de pressions et de chantage de la part du FBI. Sa voiture est finalement détruite. Ce qui entraîne un réel questionnement de Daredevil et surtout de Captain America sur leur rôle de héros à la solde d’un pays. L’inventeur partira loin en créant, via ses rêves, une machine volante.

C’est à l’issue de cette aventure que Matt revient à New York, totalement amnésique après sa bataille contre Méphisto, alors qu’il ne paraissait pas si déstabilisé que ça lors de l’épisode précédent. C’est aussi l’un des travers d’Ann Nocenti, à savoir de parfois tordre sa continuité pour développer son point de vue. Mark Bagley, qui a fait un travail correct sur le #283 cède sa place au nouveau dessinateur régulier de la série : Lee Weeks !

Cap, DD et la politique

Matt est devenu amnésique sans trop d’explications si ce n’est sa non-bataille contre Mephisto et il se promène dans les rues de New York sous le nom de Jack Murdock. Il protège alors un jeune garçon noir, Marcus, harcelé par des radicaux suprématistes. Le prétexte ?  Son père juge ne donne, selon eux, des peines plus clémentes aux gens « de sa couleur », qu’aux hommes blancs. Le juge finit par être assassiné tout en déclamant que la justice est aveugle. Cette histoire ramène progressivement Matt dans un giron qu’il connaît bien : celui de la justice. Matt tombe amoureux d’une sans abri, Nyla, qui vole pour survivre. Matt n’est pas très à l’aise avec ce mode de vie sans trop savoir pourquoi, ce qui continue de ramener le sens moral de Matt et son identité à la surface. Nyla quant à elle se justifie en disant qu’elle ne vole qu’aux riches, ce qui nous ramène encore une fois à un discours social omniprésent dans la carrière de la scénariste.  Dans cette histoire, Ann Nocenti aborde toutefois les problèmes sociétaux par un autre prisme : celui de la discrimination raciale, qu’elle avait encore à peine effleuré.

Fidèle à ses habitudes, Matt devient un boxeur de rue, rendant inconsciemment hommage à un père toujours absent de sa mémoire. Mais ce n’est pas tout : un nouveau Daredevil fait son apparition ! En effet, lorsque Matt arrive à New York, totalement perturbé par son aventure avec Mephisto, il est tabassé par un gang de rue et se voit sauvé par … le Tireur ! Ce dernier comprend que Daredevil est amnésique et il décide de lui voler son costume, voire mieux : de prendre son identité de héros ! Comme Nyla, le Tireur décide de faire son « Robin des Bois » en volant aux riches pour donner aux pauvres. À la différence près que ce dernier n’a aucune limite, n’hésitant pas à massacrer, à mutiler ou à violer.

Le nom de Jack Murdock, bagarreur des rues, revient quelques temps plus tard aux oreilles du Caïd, qui décide une nouvelle fois de le torturer mentalement en lui faisant revivre exactement la même situation que son père boxeur : se coucher dans un combat truqué. Malheureusement, ce stratagème va surtout permettre à Matt de reprendre ses esprits et de retrouver sa mémoire. Matt n’a plus qu’à récupérer son costume en utilisant un stratagème que John Woo aurait grandement validé : se faire passer pour le Tireur ! Murdock vient à bout de son adversaire physiquement, mais surtout psychologiquement en lui faisant, lui aussi revivre ses pires travers, dont la fameuse chute du toit d’un immeuble. Le combat est fantastique et dégage des tonnes de références inversées pour celui qui connaît l ‘historique entre Daredevil et le Tireur. C’est tout simplement parfait dans l’analyse des rapports et des liens qui unissent les deux antagonistes.

Dans son tout dernier numéro, Ann Nocenti prépare le terrain pour le nouveau statu quo. Elle rétablit Daredevil dans son rôle de justicier des rues en l’opposant une nouvelle fois à Bullet, rompt la romance entre Matt et Nyla et réunit enfin Matt et Foggy. Ann Nocenti continue son travail de scénariste engagée en portant son regard, tout comme lors de la séquence du Caviar Killer, sur le pouvoir et l’honnêteté des médias. Alors que le Daily Bugle enterre une histoire croustillante sur un producteur de tabac qui possède une partie des actions du journal, Wilson Fisk s’achète un empire médiatique. La présence de Lee Weeks, dessinateur encore jeune mais très intéressant, ramène le personnage dans un domaine plus urbain, ce qui minimise un peu la portée de ces épisodes, beaucoup moins flamboyants que lors du combat avec Mephisto. C’est un véritable retour sur Terre et Nocenti n’hésite pas à brouiller les pistes en ne racontant pas en détails la perte de mémoire du héros, ce qui peut paraître, au premier abord, un peu confus. L’histoire est assez classique mais le combat final avec le Tireur est un joli point final à un run avant-gardiste.

Des rôles inversés pour une bataille d’anthologie (DD #290)

DAREDEVIL ANNUAL #7
Cet annual contient le prologue du crossover THE VON STRUCKER GAMBIT qui se poursuivra dans les annuals de PUNISHER et CAPTAIN AMERICA. Le scénario est signé Greg Wright avec Jackson Guice aux dessins. Des créatures se sont échappées de l’Hydra et le baron Strucker envoie une équipe d’agents à leurs trousses. Ces créatures vont aussi attirer l’attention de Nick Fury et du SHIELD. C’est la première apparition de CRIPPLER, un personnage d’ex-soldat, ex-flic connu pour ses méthodes violentes et qui sera utilisé dans de nombreux épisodes de la série SILVER SABLE, elle aussi scénarisée par Greg Wright.

Cet épisode sert, à mon sens, à introduire le run de D.G. Chichester, qui ramène après Ann Nocenti notre tête à cornes préférées dans un monde plus urbain où l’HYDRA est prédominante. Nous avons aussi une histoire courte concernant le premier amour de Ben Urich signée Eric Fein et Don Hudson avant de retrouver Crippler, dont le passé est dévoilé dans une histoire de Greg Wright, Larry Alexander et Fred Fredricks. L’Annual se termine par un toujours récit écrit par Greg Wright et dessiné par June Brigman centré sur les Fatboys. La morale de cette courte histoire assez réussie tourne autour du contrôle des armes et la conséquence de la libre circulation de ces dernières sur la jeunesse. On reste donc dans un cadre très inspiré des histoires d’Ann Nocenti.

Première partie du run de D.G. Chichester

Le changement de ton est immédiat : la série s’oriente plus vers l’action et les personnages urbains traditionnels. Les espions sont partout, ce qui peut sembler logique puisque D.G. Chichester écrit à l’époque les scenarii de la série SHIELD. Karen Page, qui avait disparu depuis une vingtaine d’épisodes, fait son grand retour. Elle est désormais une militante antipornographie. D.G. Chichester renoue la relation entre Matt et Karen mais il prend son temps, en multipliant des scènes intimistes assez réussies et plutôt pertinentes au niveau des dialogues. Les deux personnages vont apprendre durant une bonne quinzaine de numéros à se ré-apprivoiser. D’entrée, D.G. Chichester utilise des invités-surprise comme Tombstone, Taskmaster (plutôt des vilains issus de Spider-Man ou des Avengers) ou encore le Punisher. Daredevil redevient plus urbain, utilise de plus en plus ses super-sens, que Nocenti avait parfois mis de côté. Tout comme Batman est indissociable de Gotham City, Daredevil devient irrémédiablement associé à la ville de New York. C’est l’un des points de vue récurrents de Chichester, comme dans le très réussi DAREDEVIL #304 qui nous raconte une journée dans la vie du justicier aveugle.

Au bout de 5 épisodes, le scénariste, toujours accompagné de Lee Weeks, propose la CHUTE DU CAID. C’est un moyen pour Chichester de se libérer d’un antagoniste devenu trop présent et de repartir à zéro avec le personnage. Et c’est superbement réalisé. En effet, ces quatre épisodes sont uniquement consacrés aux machinations de Matt pour faire tomber Wilson Fisk, dans une structure qui fait écho à celle de BORN AGAIN. À la différence que Matt ne peut se permettre d’agir aussi salement que le Caïd. D.G. Chichester réussit parfaitement à nous faire ressentir le fait que Matt ne veuille pas franchir la ligne et que dès qu’il est obligé d’agir contre nature (comme avec Typhoïd qu’il envoie en asile après avoir couché avec elle), il s’en veut énormément. Finalement, le Caïd sera victime de sa propre arrogance.

Un Matt Murdock totalement brisé par les actes qu’il vient de commettre pour faire tomber Typhoïd (DD #297).

Et se verra même pardonné par Matt, qui redevient un parangon de vertu. Le tout est superbement mis en images par un Lee Weeks au meilleur de sa forme. C’est certainement le point d’orgue du run de D.G. Chichester. Après vingt ans, l’histoire, qui peut paraître un peu confuse au premier abord, n’a pas perdu de son sens.

Le scénariste se sert ensuite de la disparition du Caïd pour faire revenir d’anciens ennemis plus classiques et disparus depuis des années du titre, comme le Hibou dans un arc de trois épisodes. Le criminel, devenu fou après des modifications biologiques, essaye de reprendre la place de Fisk en maltraitant des dealers. Ce qui est intéressant c’est que DD, tout en le combattant, essaye toutefois de l’aider. De fait, Matt continue de se poser en une sorte d’âme pure, qui certes combat le mal par la violence mais essaye de trouver des solutions. C’est une sorte de réponse à la thématique de Nocenti. C’est aussi un arc très réussi, mis en images par un MC Wyman débutant et méconnaissable, qui n’a pas encore trouvé son style définitif.

Daredevil cherche aussi la rédemption chez les criminels (DD #303)

Il sera remplacé par Scott Mc Daniel dès le numéro #305, qui va rester et progresser sur la série durant trois ans pour devenir la superstar du dessin que l’on connaît. Son style, il faut l’avouer, est au départ assez hésitant, et il va falloir une bonne demi-douzaine d’épisodes pour que Mc Daniel trouve son coup de crayon. Nous aurons durant ce temps un arc avec une nouvelle méchante : le Surgeon General qui utilise son charme pour endormir et prélever des organes sur ses victimes. L’histoire ne sort du lot que grâce à la présence de Spider-Man dans une version assez parodique façon SPIDER-MAN 3.

Nous avons ensuite un très long crossover, DEAD MAN’S HAND, qui voit différents criminels essayer de reprendre des parties du territoire du Caïd. Il ne se passe malheureusement pas grand-chose, que ce soit dans les pages de DAREDEVIL, de PUNISHER ou de NOMAD. Chichester passe alors le flambeau à Glenn Herdling pour deux épisodes avec Calypso et des démons vaudou. Ce sont les épisodes où Scott McDaniel semble prendre de plus en plus confiance en lui et commence à éclater ses compositions de pages. Le Daredevil Démon est plutôt impressionnant.

Les numéros #312 à #318 ressemblent plus à des récits anthologiques avec des ambitions scénaristiques différentes. D.G. Chichester tente des choses et cela commence avec une véritable enquête policière sur un incendie volontaire dans un café. Matt utilise ses sens au maximum pour trouver la clé de l’énigme et les points de vue des personnages se succèdent et se complètent pour donner une histoire complète. Bizarrement, Scott McDaniel semble moins à l’aise que dans les numéros précédents. Les numéros #314 et #315 introduisent finalement Shock, la fille de Mister Fear (l’un des vilains classiques de Dardevil), qui est une création et un concept de Scott McDaniel.

Chichester et Mc Daniel utilisent au maximum les hyper-sens de DD. (DD #312)

Cela prouve que Chichester et Mc Daniel travaillent main dans la main et que la série est une véritable collaboration. Le numéro #316 est assez semblable au numéro #304, en s’intéressant à une journée dans la vie du héros mais avec cette fois-ci le thème du métro. Chichester ancre totalement son personnage dans la ville de New York, dans ses plus petits détails. Il fait du héros la véritable boussole morale de la population New Yorkaise. Les épisodes #317 et #318 quant à eux livrent une … véritable farce ! Daredevil doit affronter les ennemis les plus ridicules (Stilt-Man, Tatterdemalion dont le pouvoir est de désintégrer les vêtements) afin de retrouver des containers remplis de … graisse qui valent une petite fortune sur le marché noir. Les auteurs admettent clairement l’exercice de style sur la couverture des épisodes, assurant qu’ils voulaient quelque chose de plus léger avant de replonger Daredevil dans son marasme habituel. Ces épisodes, totalement inédits en France, montrent un scénariste qui apporte de véritables idées et un point de vue assez différent, lui aussi, de ce qui avait pu se faire sur la série. Avec le recul, ces épisodes sont plutôt intéressants, surtout au départ. Tout n’est pas réussi : le texte est omniprésent et sa complexité a souvent pu rebuter les lecteurs avides d’action. Le fait que Scott McDaniel progresse et change son style numéro après numéro est vraiment plaisant dans le cadre d’un recueil mais a certainement dû lasser les lecteurs de l’époque.

Mais c’est encore insuffisant. Marvel vient de sortir la grosse artillerie en rappelant Frank Miller et John Romita Jr pour une mini-série MAN WITHOUT FEAR. D.G. Chichester a reproché à Marvel de ne pas avoir voulu mettre la série en avant, préférant tout miser sur cette dernière.  Les ventes chutent. Chichester et McDaniel ne voulant pas laisser tomber la série, ils vont tout tenter pour la remettre en avant : cela commence par une mort et une résurrection.

Une pantalonnade assumée (DD #317)

DAREDEVIL ANNUAL 8 : Comme tous les annuals de l’époque, nous avons encore une partie de crossover. Cette fois-ci il s’agit de THE SYSTEM BYTES qui se déroule notamment dans les pages de DEATHLOCK et de WONDER MAN. Pas étonnant donc de retrouver dans le récit principal DEATHLOCK, dont la série est à l’époque écrite aussi par Greg Wright. L’histoire est vraiment anecdotique mais propose une jolie étude du personnage de Bushwacker. Après un petit encart dessiné par Dan Panosian proposant les 10 plus grands ennemis de Daredevil, Greg Wright revient sur son personnage de The Crippler en l’opposant aux Wildboys. Il termine aussi ses aventures avec les Fatboys en résolvant l’histoire d’amour entre Darla et Eightball dans un court récit dessiné par June Brigman. Ces annuals, en dehors de leurs histoires liées aux crossovers, constituent un véritable petit univers fermé avec les créations d’Ann Nocenti.

DAREDEVIL ANNUAL 9 : Changement assez radical lors de cet annual, qui n’est plus lié à un crossover, mais qui doit cette fois-ci proposer un nouveau vilain. C’est toujours Greg Wright qui s’en charge en proposant THE DEVOURER, créé avec Scott Mc Daniel. The Devourer est une créature magique, qui prend possession d’un corps humain grâce à un artefact maya. Wright revient pour une petite histoire qui, comme dans DAREDEVIL #304, nous montre une journée dans la vie de notre héros. Le principe est de découper l’épisode en 24 bandes verticales (3 bandes sur 6 pages) représentant chacune une heure. C’est Andrew Paquette qui réalise les dessins. Glenn Herdling et Scott McDaniel ferment l’annual en reprenant leur histoire sur Calypso et un démon basé sur Daredevil. Démon qui sera l’un des piliers de l’arc FALL FROM GRACE.

La BO du jour : dichotomie, double identité, Typhoïd

17 comments

  • Ollieno  

    Je n’aime pas du tout al période de Chichester…. (et pourtant je me suis forcé plusieurs fois).

    Quelques points pour contextualiser un peut tout ca (et aussi mon ressenti sur le run de Chichester).

    – Lee Weeks , je l’ai croisé sur le Titre Champions de Malonnee chez Eclipse en 1986, puis en 1988 je l’ai retrouvé quand il est devenu le dessinateur attiré de Justice, le titre New Universe, scenarisé par Peter David, ou il va vite murrir son style, il prends la série au numéro 15 et ira jusqu’au 31 (sur32) et quelques unes des couvertures (19 et suivantes) montrent déjà ce qu’il fera par la suite.. il est sorti de Justice pour faire le Magazine Destroyer (Remo Williams) avant de reprendre DD… Ce que je regrette sur DD, est que la marvel lui mette Williamson, excellent encreur, qui va faire rentrer son style dans le « moule Marvel » (je trouve l’encrage de Fred Frederiks , autre vieil auteur, plus intéressant, surtout sur les 2 épisodes de Dwyer).

    Le DD de Miller est JR Jr, était annoncé depuis le moment ou JR Jr a quitté la série, … les contrats de Miller et Romita font que ca sortira 3 ans plus tard..(et je me demande si au départ ce n’était pas annoncé comme un DD year one, qui aurait paru à partir de DD 283 … l’info doit etre dans une vieux comics journal).

    Chichester reprends DD, car personne n’en veut réellement, et en tant que salarié marvel (Editor Epic) il certaines priorité … son run , même si il y a qq fulgurance reste , une continuation de ses séries Shadowline (EPic comics 1987 – Doctor Zero, Saint George, Powerline) , trop « adulte » et abscons (adulte dans le sens marvel et US, et bcp de techno complétement incompréhensible.;absconse)… malgré plusieurs relecture ca reste.. imbitable…. (Dave Ross, Klaus Janson, Denys Cowan, Billou S. .. ca avaitde la gueule coté artistique pourtant) .

    les épisodes de Greg Wright , sont une respiration dans le run de Chichester (de mon point de vue).

    • Doop O'Malley  

      Tu auras une trèèèèèès longue interview de Chichester la semaine prochaine où il nous raconte tout !
      ET Greg Wright un peu avant !

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Doop.

    Même la période Dd 283 à Dd300 n’a pas la puissance du run de Nocentie avec JRjr, cela reste de bons épisodes surtout la partie Nocentie.

    Rétroactivement, je m’en fiche de comprendre comment DD perd la mémoire. Et puis en VF l’épisode avec Captain America avait été zappé. La transition se faisait donc bien.

    DD en robin des bois : une très bonne idée. Et puis Nocentie boucle la boucle de son run avec une belle image de Matt et Foggy pour finir.

    Tu aurais pu insister pu plus insister sur la partie graphique, certes chaotique quand on compare avec JRjr mais Lee Weeks réalise quand même une superbe prestation et puis on peut y voir du Kieron Dwyer, du Greg Cappulo débutant ….

    Les débuts de Chichester me plaisent aussi notamment le fait qu’il ne fait pas table rase de Nocentie et Miller et apporte également sa pierre à l’édifice en tant de clôturer les évènements provoqués par BORN AGAIN, sans dénaturer ce chef d’oeuvre. Ce n’était pas facile, et le scénariste s’en sort bien. FALL OF THE KIGPIN est un arc à recommander, qui peut rentrer facilement dans un top 10 sur DD.

    Après le 300 : non je n’y arrive pas. C’est hyper verbeux, Mc Daniel (quand c’est lui) se cherche trop et ce ne sont quand même pas des histoires tip top. Donc bof. Mais je salue les idées et surtout que Chichester essaye de se démarquer, de revenir à un DD plus casse-cou et léger.

    BO : j’ai du Agnès Obel à la maison. Mais je ne sais pas si je possède ce titre.

    • Doop O'Malley  

      le DD 304 je crois est très bon !

      • Fletcher Arrowsmith  

        Je les ai en single. Lu une fois, avec difficulté, sans grand souvenir. Je n’ai pas accroché. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de bons passages mais globalement je ne m’y retrouve pas jusqu’à FALL FROM GRACE qui reste un excellent moment de lecture malgré ses défauts.

  • JB  

    Merci pour cette chronique !
    Il me semble que l’amnésie de DD était expliquée par un tabassage en règle par le Steve Rogers camé de Streets of poison.
    Fin du run de Nocenti : j’adore ce face à face où les 2 personnages perdent leur identité au fil de la baston
    La chute du Caïd : très belle course à la montre pour récupérer une matraque impliquant Murdock dans un meurtre (un fil narratif qui date de Born Again, je crois ?). Le gros problème, c’est surtout que DG Chichester va continuer à utiliser Fisk dans de courtes scènes souvent assez ridicules (Fisk vêtu de sacs poubelles…)
    J’ai bien aimé Dead Man’s Hand, mais le gros bénéficiaire est Nomad, auprès duquel DD et le Punisher vont respectivement jouer les bon et mauvais anges.

    • Fletcher Arrowsmith  

      C’est bien pendant Streets of poison. que DD devient amnésique suite à un combat avec Crossbones (mais Cap l’avait rétamé avant). On le voit penser « I feel …. I forgot »

      • JB  

        Il y a des jours comme ça…

        • Doop O'Malley  

          Marrant qu’ils n’aient pas mis cet épisode dans l’EPIC

  • Jyrille  

    Merci pour la revue, je n’ai jamais lu ces épisodes. J’ai découvert relativement récemment le run de Nocenti, je ne dirais sans doute pas non pour avoir ses derniers épisodes (d’ailleurs il me manque ses premiers aussi je crois, vu que les Icons Panini n’ont que les Nocenti / JRJr). Cependant, à te lire, j’ai l’impression d’avoir déjà vu ces rebondissements, Bullseye qui porte le costume de DD etc… Pas certain donc que ce soit si important à posséder.

    Ne connaissant pas Chichester, je suis bien aise de le découvrir par ton article, mais je ne pense pas les chercher avec ardeur, tout cela ne m’intéresse pas trop. J’apprends que tout ceci est contemporain de MAN WITHOUT FEAR, c’est-à-dire 1993 : c’est loin déjà…

    La BO : je n’ai pas assez écouté la dame mais j’aime bien ce qu’elle fait. Ici c’est assez différent de ce que je connais d’elle (surtout pour les textures sonores) mais ce n’est pas désagréable.

    • Doop O'Malley  

      merci !

  • Présence  

    Très sympa de couvrir cette période : je ne l’ai pas lu, mais j’ai été maintes fois tenté par les dessins de plus en plus stylisés de Scott McDaniel.

    Vivement le prochain article sur la suite de cette période.

    • Doop O'Malley  

      Je crois qu’il arrive très vite 😀 ! Merci Présence !

  • Bruce lit  

    Intéressant.
    C’est vrai que je n’ai pas souvenir d’une Nocenti accro aux supers sens de Matt. Je ne m’en étais jamais rendu compte.
    Je connais très bien la fin du run NOcenti et la chute du caïd, pas du tout les épisodes intermédiaires.
    AU vu de ton article je n’ai pas l’impression d’avoir manqué grand chose.

    • a sé  

      Toujours un peu pareil. Chichester tente des trucs, parfois ca marche bien, parfois non. Et les dessins sont pas terribles. Mais qualitativement, c’est mieux que la fin de la série

  • Fred le Mallrat  

    Je te trouve gentil avec la periode 301-318 quej etrouve asse zindigente à tous les niveaux (relu à la sortie des epic). Même le dessin où on voit que le prologue de Fall From Grace est encore assez laid avant que McDaniel n etrouve bien le moyen de cacher ses lacunes sur la suite tout en mettant en avant ses points forts. Je trouve d ailleurs que la colorisation chez DC lui fera perdre pas mal dans le fait de cacher ses défauts.

    Je me faisais la remarque quand même que Chichester est au mieux quand il suit Miller sur DD. Que ce soit Fall From Grace ou Fall of The Kingpin il y a une volonté de retourner des sequences du DD de Miller.

    Il a par contre la facheuse manie de rendre ses intrigues confuses: on retrouve cela aussi sur son Punisher/Cap qui aurait gagné à etre plus linéaire.

    Je le trouve par contre tributaire de ses dessinateurs quand il a Weeks sur DD ou quand McDaniel s’affirme, quand il a janson (Cap/Pupu) ou Guice (Fury) c est assez sympa.. dés qu il a de mauvais dessinateurs c est vite imbitable.

  • Eddy Vanleffe  

    J’aime bien le run de Chichester, presque même pour ses défauts. Je trouve le retour d’Elektra bien mieux foutu qu’un tas d’autres retours capillotractés. le passage sur Typhoïd est sans doute l’un des trucs les plus dégueulasse accompli par un « héros » que j’ai lu (enfin avant qu’ils deviennent tous des FDP avec la CIVIL WAR)et ça m’avait marqué.
    donc pour moi, c’est largement au dessus d’Andy Diggle, Soule etc…
    En plus j’aime bien voir l’évolution des artistes et celle de Mac Daniel est assez passionnante à suivre.

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *