Archer d’Adam Reed
Un tour d’horizon d’EDDY VANLEFFE
EXECUTIVE PRODUCER ET RELECTURE par : CYRILLE MArcher est une série d’animation américaine pour adultes qui possède à présent 12 saisons, dont le concept est sorti tout droit du cerveau tordu d’Adam Reed déjà créateur/scénariste sur FRISKY DINGO.
La série a débuté aux USA en 2009 sur les chaînes FX et FXX du réseau appartenant désormais au groupe Disney et la série se balade en France au gré du vent sur France 4 puis sur Toonami avant de s’installer durablement sur Netflix.
Le dessin animé adulte américain est une culture de poche dont je n’approche qu’à reculons. Tout au plus j’ai réussi à suivre LES SIMPSONS et DARIA. ARCHER a un visuel semi réaliste assez bluffant qui malgré un contour assez épais et une animation informatique assez basique, donne un ton plus proche de la sit-com que du cartoon.
ARCHER est une parodie de films d’espionnage, d’aventures et de détectives reprenant tous les codes des James Bond et des films de la grande époque d’ Hollywood. Le sujet va permettre de jouer en permanence sur plusieurs tableaux.
Sterling Archer nom de code «Duchesse» est sans doute le meilleur agent de terrain de l’ISIS, une organisation d’espionnage privée en contrat avec le gouvernement américain. Il fait souvent équipe avec son ex-amante Lana Kane, une femme afro-américaine qui manie deux revolvers. Elle sort désormais avec Cyril Figgis le comptable de la boite. Archer est efficace mais aussi irrémédiablement immature, égocentrique et gaffeur. Ses missions sont souvent donc réussies uniquement de justesse après avoir causé un nombre de dégâts ou de morts inutiles assez astronomiques. Il se serait fait renvoyer de toutes les agences de la Terre mais ISIS est dirigée par sa propre mère Mallory Archer, vieille renarde alcoolique et castratrice. Cette femme forte sait se faire respecter de par son passé d’espionne elle-même, par toutes les agences de la planète, entretenant même des relations plus que troubles avec son homologue du KGB. Sa secrétaire Chreryl Tunt s’avère être une folle. Pamela Poovie est la directrice de la DRH, mais ce métier ne la rend pas heureuse. Enfin Ray Gilette, ancien champion de ski, complète l’équipe «action».
Pour les aider, ISIS dispose également d’un savant fou nommé Krieger, vraisemblablement le fils (clone?) d’un ancien nazi, blanchi par la CIA pour service rendu. Cette équipe de bras cassés va affronter le KGB, la CIA et leur concurrents de ODIN à de multiples reprises au cours de missions toutes les plus délirantes les unes que les autres. Archer a un ennemi juré: Barry, un ancien rival dans l’action devenu également rival amoureux. Lors d’un piège qui consiste à faire démissionner Archer pour le discréditer, ce dernier va aussi par mégarde avoir une relation avec la fiancée de Barry qui voudra se venger de cet affront. Malheureusement pour lui, il va perdre des membres et se faire reconstruire de manière cybernétique par le KGB, ce qui va enclencher chez Archer une phobie des robots. A de multiples reprises Archer tentera de séduire Lana à nouveau, mais ses instincts primaires l’en empêchent bien souvent.
Les quatre premières saisons narrent donc les aventures de l’ISIS qui se dérouleront dans des décors aussi variés qu’un Yacht, les Alpes Suisses, la Sibérie, une station spatiale ou sous-marine, tandis que l’action pourra être à bord d’un zeppelin ou d’un train lancé à pleine vitesse. Les rencontres exotiques se multiplieront et Archer tombera sous le charme de nombreuses femmes avec lesquelles il conclut dans des suites hors de prix tandis que l’alcool coule à flot. Lorsque sa mère tente de se remarier, Archer décide de fuir la réalité et prend brièvement la tête d’une communauté de pirates. Archer cherche également désespérément son père qui est peut-être le chef du KGB à moins que cela soit le directeur d’Odin, Mallory n’est plus très sûre. De toute façon Archer finira par rencontrer celui qu’il s’est inventé lors de son enfance solitaire, quand il dévorait les films d’action à la télévision: Burt Reynolds l’interprète de Gator Mc Clusky.
Subitement lors de la cinquième saison, le gouvernement décide de fermer l’ISIS jugée trop hasardeuse et saisit leurs biens. Au chômage, l’équipe va décider de revendre la tonne d’héroïne cachée dans leur cave, profitant du réseau qu’ils se sont constitués au cours de leur expérience dans l’espionnage. Cette saison est sans doute la plus originale et enlevée de toute. Plusieurs arches narratives s’entrecroisent avec une densité, que seule égale la fougue. Alors que Pam devient addicte à la coke, Mallory tente de se lancer dans la production musicale en lançant se vedette country Cheryll, puis l’équipe se retrouvent à mener un putsch dans une république d’Amérique centrale avant que les rebelles les chassent à leur tour. Nous aurons droit à l’un des désamorçages de bombes les plus orignaux qu’il m’ait été donné de voir à l’écran.
Un bref retour à la normal s’opère à la saison 6 tandis que L’ISIS revient sous la tutelle directe de la CIA. Mais à force de foirer toutes leurs missions, ils sont de nouveau chassés et cette fois Archer décide de venir détective privé à Los Angeles, où comble de malheur la troupe ne se montre pas plus douée. La gente masculine étant totalement hypnotisée par une actrice sur le retour pour laquelle même Ray serait prêt à redevenir «straight». Ils ne parviennent pas à rester objectifs.
Difficile de ne pas trop en dévoiler, mais je vais être obligé de préciser qu’à la suite d’un certain nombre de péripéties tordues, Archer va tomber dans le coma pendant trois ans. Trois années durant lesquelles le subconscient du protagoniste va le faire voyager à travers ses univers de cinéma préférés. Ainsi il devient un privé dans le Hollywood des années 1950, puis un ancien as de l’aviation, devenu aventurier dans une île perdue en pleine seconde guerre mondiale et enfin co-capitaine d’un astronef à la dérive dans l’espace.
Ces trois saisons sont les dernières que le créateur Adam Reed écrit, conscient de vider là sans doute, ses dernières cartouches. Pour autant ces saisons ne sont pas gratuites. Le héros en redistribuant dans ses rêves les rôles de son entourage, se met inconsciemment à élucider les relations qu’il entretient avec chacun d’entre eux. Son mépris pour Cyril s’exprime sans complexe en lui donnant systématiquement le mauvais rôle tandis que Pamela est un appui solide sur lequel il peut toujours compter. Confusément et de manière erratique il comprend également les sentiments qu’il éprouve pour Lana en réalisant qu’il loupe le coche de manière idiote, toujours «à deux doigts». Enfin sa mère est une traîtresse à Hollywood, tandis qu’elle incarne l’autorité dans les îles avant d’être une aide discrète sous la forme d’une IA holographique à bord de la navette.
La saison 11 s’ouvre donc sur un retour à la normale. Enfin sauf pour le pauvre Archer totalement dépassé par les changements de ses amis. A son réveil, il se sent irrémédiablement en retrait. L’équipe est plus soudée et plus heureuse sans lui et Archer s’enfonce dans une sorte de mélancolie solitaire, teintée dans les missions d’une pulsion de mort. Ainsi après une nouvelle trahison de son entourage, il déclare «Bof, je ne comptais pas me servir de ce cœur de toute façon.» En une réplique, la série parvient à nous faire éclater de rire tout en soulignant le désespoir du personnage. Il comprend aussi que son retour leur sert d’excuse pour se complaire à nouveau dans leur médiocrité. La saison suivante qui est aussi la dernière en date, continue à explorer les mêmes thématiques alors que l’organisation a de mal à trouver sa place dans un monde sans guerre froide et désormais dépendant des médias et des nouvelles technologies naissantes. Cette saison se clôt de manière particulièrement intense, puisque ses prises de voix à peine terminées et son arche narrative arrivée à son terme, le public apprenait le décès de Jessica Walters, la voix de Mallory Archer. Ainsi les dernières images sur le personnage, semblant enfin en paix avant qu’un panneau noir nous annonce l’hommage envers l’actrice, font froid dans le dos.
Une treizième saison est toutefois annoncée forçant l’idée qu’Archer doive enfin se passer de sa mère et devenir adulte. Cette saison pourrait raisonnablement être la conclusion de la série.
La grande qualité de la série est bien évidemment son humour corrosif ainsi que son écriture. L’humour joue sur plusieurs niveaux:
La parodie d’abord. Bien entendu dès le départ la série ARCHER va scruter, disséquer et démonter tous les codes du genre de l’espionnage à la JAMES BOND, gadgets, facilités scénaristiques, personnage en smoking, poursuites en véhicules variés, tout va être détourné et reprendre une signification différente. Pour ce faire, l’auteur quasi unique qu’est Adam Reed va utiliser tout l’arsenal de la satire à sa disposition.
D’abord la morale. C’est bien simple, tel des enfants capricieux, les personnages habitués à une vie d’impunité n’en n’ont simplement pas. Les morts gratuites, les dégâts matériels leur sont totalement indifférents. Leurs actions souvent mise en parallèles avec leurs conséquences bien réelles créent donc bien souvent le malaise en même temps que l’hilarité. Ils sont tous également dotés d’une sexualité débridée, passant par divers fantasmes parfois franchement limites (utilisation de chocolat, strangulation et raquette de ping pong) mais le tout, s’il est présenté de manière ostentatoire, est rarement gratuit et se fait parfois même le symptôme d’un malaise profond que ressent l’un ou l’autre des personnages.
Un double sens s’instaure au fur et à mesure que la série avance, l’un totalement exutoire, mais l’autre plus grave ou plus sombre. L’autre outil parodique est de confronter également l’organisation à des problèmes bien triviaux de budget. Rapidement on comprend que rien n’est gratuit et l’ISIS fait donc face à des pannes de matériel, restructuration de personnel, grève, compromission avec la mafia etc… quand un réalisme incongru vient parasiter un genre aussi balisé et rôdé que l’action à l’américaine, c’est toujours savoureux.
Pour ne pas se reposer sur une seule recette, le comique de situation vient compléter évidemment le tableau, les personnages, prisonniers de leurs réflexes primaires sont bien souvent plongés au cœur de situations absurdes comme les multiples conquêtes d’Archer ou les expériences douteuses de Krieger. Un certain humour de répétition nous familiarise avec les tares des personnages.
Pour finir une science particulière du dialogue avec des répliques enchevêtrées les unes aux autres, débitées à la mitraillette, provoquent malentendus, interprétations et collisions surréalistes. Multipliant les doubles sens, sous-entendus et autres joyeusetés le ton adulte s’avère acide et désabusé, permettant comme chez Yann Le Pennetier (LES INNOMABLES), Garth Ennis (PREACHER) ou Pierre Desproges, des commentaires cinglants sur le fonctionnement de notre société qui ignore volontairement ses contradictions. En abordant des thèmes sensibles comme…au hasard…le racisme, Par exemple: «La fusée, Celle qu’ils ont envoyé sur la lune. Après la fin de la guerre, il pleuvait des scientifiques boches comme des petits pains. Vous ne me croyez pas ? Faites un tour à la NASA et criez « Heil Hitler! » WOOOP! Ils sont tous au garde à vous!» Ou encore «Ne tire pas sur un astronaute noir, c’est comme tuer une putain de licorne!».
Le tout est bien évidemment enrobé d’une multitude de références à la pop culture comme dans à peu près tout ce qui est satirique aujourd’hui, à la différence qu’on a énormément de références à des écrivains comme Isaac Asimov, ou George Orwell, des scientifiques, des hommes politiques, et de vieux acteurs comme Michael Gray essentiellement connu pour avoir joué Billy Batson dans la série SHAZAM !. ou encore des séries comme L’HOMME QUI VALAIT TROIS MILLIARDS . Bien entendu la filmographie de Burt Reynolds et de Steve Mac Queen seront très souvent citées mais on aura quelques allusions bien senties aux comics et choses rares, bien aux fascicules papiers et non pas à leur avatars cinéma (comme l’amitié qui lie Nightcrawler à Wolverine par exemple). Mais il y a bien une raison à tout cela. ARCHER se situe dans une période assez trouble où la guerre froide existe encore, les films n’existent donc pas!
L’autre élément sera l’écriture des personnages qui n’est pas sans rappeler par moment une autre série: KAAMELOTT. Ainsi nous avons une structure un peu semblable avec des premières saisons d’expositions, un développement assez ambitieux et une dernière partie plus sombre et plus psychologique où chaque rire dissimule un vague mal-être parfois émouvant.
Contrairement à certaines séries dont le concept trop fort, appelle un développement court (PRISON BREAK ou CASA DE PAPEL), rendant très pénible la rallonge artificielle venant se rajouter à la fin logique prévue au départ. ARCHER développe un univers sur un concept assez flou. Et ce qui va nourrir et développer cet univers, ce sont essentiellement ses personnages:
Archer, est un espion d’élite, homme d’action accompli il pourrait être parfait, s’il n’y avait cette affreuse vanité couplée avec cette libido sans fin. Pourtant rien ne le disposait à cette vie. Enfant timide, solitaire et taciturne, il passe son enfance dans diverses pensions pendant que sa mère court les aventures. Elle oublie régulièrement ses anniversaires ou les fêtes de fin d’années préférant passer des moments privilégiés avec sa chienne Duchesse (Nom de code dont elle affuble son fils).
Régulièrement moqué, il se réfugie dans les films et les romans d’aventures remplis d’hommes vaillants qu’il admire. Sa richesse lui donne ainsi également un train de vie où il peut profiter de ce qu’il veut. Isolé et sans frustration, le petit Sterling est à la fois cynique et candide, il prend ce qu’on lui donne puisque c’est à portée de main. Le fait de pouvoir s’entraîner pour devenir agent de terrain de l’ISIS lui permet de s‘épanouir et de s’approcher des héros de son enfance ainsi que de sa mère dont il veut attirer l’attention et aussi l’amour. C’est un enfant qui n’a pas su grandir, mais qui va au gré de ses rencontres avec ses idoles, un vétéran de l’armée du Japon, de son cancer et d’autres changements important pour lui, va être amené à se forger un sens des valeurs sur le tard. Il aime profondément les animaux sauvage par exemple. On peut rapprocher d’ailleurs Archer d’un autre anti-héros célèbre: Ryô Saeba avec lequel il en commun d’avoir deux facettes opposées, celle du héros bad-ass et celle de l’obsédé dégénéré.
Lana Kane est la fille d’un richissime couple afro-américain de gauche. Alors qu’ils la poussaient à suivre de prestigieuses études de science, la jeune femme séchait les cours pour suivre l’entraînement de l’ISIS et assouvir sa soif de liberté, d’aventures et de transgressions. Au début de la série, elle sort avec Cyril Figgis, un comptable timide après avoir mis fin à sa relation avec Archer. Elle possède donc énormément de rancœur pour celui qui traîne derrière lui un cordon ombilical de plusieurs kilomètres qu’il ne coupera jamais. Et pourtant, malgré cela et les nombreuses infidélités de l’agent secret, une certaine tension sexuelle persiste entre eux. Elle a beau le détester, l’action l’amène à souvent devoir compter sur lui lorsqu’il est question de vie ou de mort. A un moment le besoin de la maternité se fera sentir mais il faut bien reconnaître qu’aucun des hommes qu’elle fréquente n’est un modèle de stabilité émotionnelle. En dehors de cela, elle occupe au sein de l’organisation une position clé puisqu’elle semble être la seule à savoir prendre des décisions basées sur la logique. Elle est également un véritable sex-symbol et peut facilement mettre tous les hommes fous de sa plastique, en dehors de ses mains que tous s’accordent à qualifier de pattes de gorilles. En effet, la subtilité n’est pas son fort et on apprend même qu’elle est loin d’exceller au tir. Afin de pallier à cela, elle privilégie les pistolets mitrailleurs de type Tec-9 et le combat à mains nues.
Mallory Archer est une ancienne aventurière devenue agent de terrain pour l’OSS à la fin de la seconde guerre mondiale. Elle est pleinement heureuse dans cette vie faite de dangers et d’émotions fortes, multipliant les amants comme le chef du KGB Nikolai Jakov, Len Trexler, et un militant antifasciste italien . Mais les meilleures choses ont une fin. Mallory doit renoncer à cette vie lorsqu’elle tombe enceinte de Sterling, refusant son état jusqu’au bout, elle accouche sur un bar sous une pluie de balles de mitraillettes. Afin de subvenir aux besoins de son fils, elle se range progressivement, fondant sa propre organisation ISIS et devenant de plus en plus aigrie et alcoolique. Elle est donc une femme perpétuellement de mauvaise foi, raciste, sans autre idéal que l’argent. Son petit plaisir est de mentir et de manipuler son fils en permanence, elle ne lui avoue par exemple jamais l’identité de son père. Pourtant dès que ce dernier est en danger, elle perd complètement son sang-froid pleurant à chaude larme et doublant encore sa consommation de whisky.
Pamela Poovie est la responsable DRH, elle est une femme forte ouvertement bisexuelle (elle est d’ailleurs la seule à coucher avec toute l’équipe). Son air nonchalant et son franc-parler dissimulent pourtant une nature violente faite de combats nocturnes clandestins et de courses de rue pour la mafia japonaise. C’est pour cette raison que Mallory est surprise lorsque Pam réussit tous les tests pour devenir agent de terrain, haut la main, ce qui lui permettra de participer plus activement aux missions de ses camarades. Elle est d’ailleurs d’une loyauté indéfectible et devient une personne de confiance pour Archer. Elle entretient également la camaraderie entre tout le groupe en organisant des beuveries régulièrement. Elle va devenir le temps d’une saison accroc à la coke par accident, ce qui lui fera temporairement perdre du poids.
Cyril Figgis, ancien juriste, il est le comptable de I’ISIS. En couple avec Lana, Cyril souffre d’une pauvre estime de soi face à tous les agents de terrains virils et surentraînés. Convaincu par ses collègues que Lana cédera de nouveau à Archer, il la trompe de désespoir. Il doit même plus tard se faire suivre pour son addiction au sexe. Ses complexes le suivront durant tout le show l’amenant souvent à tirer son épingle de jeu par mesquinerie et fourberie. Pourtant son esprit d’analyse et des séances de musculation en feront un atout sur plusieurs missions. Lorsqu’ils deviennent une agence de détectives privés. Il est le seul à posséder le droit d’avoir une patente. Archer et lui se détestent cordialement même s’il leur arrive d’être solidaires par moment.
Cheryll Tunt : secrétaire de Mallory, elle est en fait une héritière richissime psychopathe et pyromane. Elle aime, changer de prénom, sniffer de la colle et faire enrager ses collègues. Elle n’a aucune empathie et compte beaucoup sur Pam pour se sociabiliser. Mallory la méprise ouvertement jusqu’au moment où elle découvre sa fortune, tentée d’en faire sa mécène officieuse. Elle va tenter de devenir une star de la country mais son succès est éphémère puisque son seul fan est un dictateur d’Amérique du sud qui a acheté tous ses CDs.
Ray Gilette est le dernier agent de terrain. Ancien prêtre et champion de ski il est un fumeur invétéré. Il est également gay comme un pinson. Il est patient, doté d’esprit et il s’avère très efficace. Malheureusement il n’a pas de chance. Il reçoit au cours de la série pas mal de balles perdues, ce qui occasionnera des blessures assez sérieuses. Handicapé, sur une chaise, il déprimera jusqu’à ce que Kreiger lui propose de remplacer ses jambes par des prothèses bioniques. Dès lors il sera tour à tout diminué ou doté de super pouvoirs.
Algernon Krieger : le savant fou qui fait office de «Q». Il crée toutes les armes, les gadgets ou les résultats de ses expériences au groupe. Il est vraisemblablement un «garçon du Brésil» un bébé génétiquement modifié par les anciens scientifiques nazis. On murmure même qu’il pourrait être un clone d’Adolf Hitler (mais pourquoi ne lui ressemble-t-il pas?). S’il est gentil, affable et toujours prêt à rendre service, il est aussi un homme accumulant toutes les fixettes malsaines qu’un homme pourrait avoir. Il fait des expériences sur tout, plantes, animaux et même les humains. Il a une passion pour les Hentaï à tentacules et s’est fabriqué un amour avec une IA qui ressemble à une héroïne de manga, pestant d’ailleurs contre les démocraties qui refusent de reconnaître ce genre d’union. Il lui arrive souvent de parodier la dernière scène de la Planète des singes. Il cite régulièrement dans ses dialogues, des pans entiers de Science-fiction à l’époque où l’eugénisme, le surhomme et l’avenir robotique semblaient être des utopies.
Bien évidemment, j’ai immédiatement accroché à cet univers, nourri au biberon aux CINEMASTOCK de Gotlib et à cet humour qui tire sur tout ce qui bouge. Archer prouve qu’on peut encore laisser libre court à cet esprit de sale gosse, qui aime gratter les plaies. J’aime aussi les scénarios qui vous prennent en embuscade et proposant un contenu intelligent qu’on attendait pas. Les auteurs jettent un regard à la fois sur l’histoire et la culture de leur propre pays qui sait ne pas être dupe. Féroce et pourtant tendre. Grossier et pourtant fin, désabusé mais d’une certaine manière romantique. Mettre en scène la crasse pour s’en laver aussi…
En BO la chanson préférée Archer, celle que lui inspire sa relation avec Lana:
Grâce à ARCHER, je ne verrai jamais plus une séquence de désamorçage de bombes de la même manière. L’épisode dans la mongolfière est mon préféré so far.
La VF est meilleure que la VO je trouve.
Saison 1 terminée. Parfaite de bout en bout. Je suis vraiment rentré dedans au bout de 3 épisodes.
Eddy, par moment la dynamique des personnages m’a rappelé celle de…MAISON IKKOKU : des persos envahissants, pervers qui se mêlent de ce qui ne leur regardent pas et interfèrent dans un couple dysfonctionnel qui fait le contraire de ce qu’il ressent.
BINGO
tu m’as démasqué….
On a en effet un peut de ça et je ne l’ai même pas remarqué…
C’est une série très trash de prime abord qui révèle de petits moments d’humanités cachées…
même si tu devais te lasser, je te conseille d’aller au moins jusqu’à la fin de la six.
je le dis dans l’article mais il y même une réplique qui m’a à la fois explosé de rire et ému en même temps…
Saison 2 qui commence en Suisse sur les chapeaux de roue : oh un concert de Pink Flyod » (les lumières de motos neiges des terroristes »)
ah oui la princesse suisse… ^^
Un truc quand même : le générique est bien trop sérieux et respectable. On croirait vraiment que ce sont de vrais espions ces tocards.
Archer dans le marais. Encore un grand épisode avec plein de clins d’oeil à Burt Reynolds effectivement. Et au SISTER MORPHINE des Stones.
Sinon, mis à part Lana, peut-on faire plus incompétent ?
Cadeau d’anniversaire d’Archer : une dodge avec bar intégré que sa mère lui confisque pour lui apprendre les responsabilités. Je n’aurai jamais imaginé qu’une voiture puisse contenir un grappin pour ejecter d’autres voitures dans un Parking. Ni que Mallory tue un Yakuza de sang froid en lui reprochant Pearl Harbour. Grand épisode.
ça me donne envie de les revoir là… ^^
Archer vient d’effectuer un voyage dans l’espace que je ne suis pas prêt d’oublier.
La punchline à graver dans le marbre ; « Cyril, tu as tué le seul astronaute noir de l’épisode. C’est comme si tu avais tué la dernière licorne »
J’en peux plus !!!
Il est vraiment phénoménal : Archer vient d’utiliser un lance roquettes dans un couloir pour ouvrir une porte de bureau….
Content de voir que tu gardes ton enthousiasme.
quand je relis ces répliques, j’ai envie de tout me refaire.
Il y a une fin en bonne et due forme ?
Nope, série toujours en cours.
Honnêtement, ça pourrait être fini là
il y en aura certainement une nouvelle saison pour conclure j’imagine.