Encyclopegeek : La planète des singes version comics
Un article de JB VU VANVO : Marvel Comics
VF : Lug, Panini
Cet article traite du comics PLANET OF THE APES MAGAZINE, publié en 29 numéros entre 1974 et 1977 par Marvel Comics. Chaque numéro comprend plusieurs histoires en parallèle, tant des adaptations des 5 films originaux que des histoires originales. Doug Moench a écrit l’ensemble des récits d’après les scenarii des 5 films pour les adaptations, ou encore d’après une idée de Gerry Conway pour le sérial “Terror on the Planet of the Apes”. Divers artistes ont participé à la série, notamment Mike Ploog, Herb Trimp, George Tuska, Alfredo Alcala, Rico Rival, Virgil Redondo ou Tom Sutton. En France, les adaptations des films et une partie des histoires originales de Doug Moench ont été publiées par LUG dans 19 numéros du magazine LA PLANÈTE DES SINGES de 1977 à 1978.
Cet article va complètement spoiler les 5 films originaux. Qu’il soit maudit jusqu’à la fin des siècles !
Il y a des moments que l’on regrette. Du genre, lorsque le chef demande qui est chaud pour faire un papier sur la Planète des singes, dire qu’on a lu les vieilles éditions LUG du comics Marvel. Après un “banco, j’attend ton article d’ici 15 jours, coco”, me voilà lancé… Mais difficile de parler d’un spin-off sans évoquer le matériel d’origine. Voici donc un petit résumé rapide de la saga de La Planète des singes, qui s’est beaucoup éloignée au fil du temps du roman de Pierre Boule ou de l’adaptation imaginée par Rod Serling.
Un groupe d’astronautes mené par le Colonel Taylor atterrit sur une planète inconnue. Rapidement séparé du reste de son équipe, Taylor découvre que les humains de ce monde n’ont qu’une intelligence primitive, mais aussi une civilisation de singes. Avec l’aide de deux chimpanzés scientifiques, les Dr Cornélius et Zira, il réalise que ce monde est la planète Terre, environ 2000 ans dans le futur, dévastée par une guerre nucléaire. L’arrivée d’une seconde fusée coïncide avec le déclenchement d’une guerre entre les singes et une autre branche survivante de l’humanité, des mutants transformés par les radiations. Ce conflit s’achève par la destruction de la planète.
Cependant, Zira, Cornélius et le Dr Milo échappent à l’holocauste à bord de la fusée de Taylor. Ils arrivent sur Terre dans les années 1970. D’abord accueillis avec étonnement puis plébiscités par le public, Zira et Cornélius finissent par révéler la destinée de la planète. Ils trouvent la mort mais leur enfant survit grâce à la protection d’un humain. Lorsque ce dernier meurt en tentant de le protéger, l’enfant de Zira et Cornélius, renommé César, mène la révolte des singes contre l’humanité. S’il tente de maintenir la cohabitation entre humains et singes, la paix reste fragile : l’histoire n’est-elle pas condamnée à se reproduire ?
Sorti en 1968, le premier film connaît un succès critique et public, tant pour des effets spéciaux réussis (les masques des personnages permettant aux acteurs et actrices de rester expressifs) que pour le commentaire spéciste et humaniste. Même si la franchise finit par s’essouffler au cinéma (le 5e et dernier opus souffre de son budget en deçà de ses ambitions), une série TV est attendue en 1974. Les singes plaisant aux lecteurs de comics, Marvel obtient à cette époque la licence pour LA PLANÈTE DES SINGES, après une première adaptation du second film par l’éditeur Gold Key. PLANET OF THE APES MAGAZINE va ainsi proposer un format anthologique en noir & blanc, mêlant reprise des films et nouveaux récits. Les histoires vont être rééditées dans le magazine britannique PLANET OF THE APES qui publie également DRACULA LIVES, et seront partiellement reprises en couleur dans un magazine ADVENTURES ON THE PLANET OF THE APES toujours par Marvel.
LES ADAPTATIONS
Si les histoires contenues dans PLANET OF THE APES MAGAZINE sont partiellement originales, la plupart des numéros contient un chapitre adaptant l’un des 5 films de la saga. Populaires, les adaptations de films en comics permettent aux spectateurs de “revoir” les histoires qui les ont marquées à une époque où les œuvres cinématographiques n’étaient pas facilement disponibles à domicile. Pour autant, les comics vont de plus en plus diverger des films, pour diverses raisons.
Tout d’abord, si Marvel a obtenu le droit de publier des récits autour de la franchise LA PLANÈTE DES SINGES, l’éditeur n’a pas obtenu les droits à l’image des acteurs. Taylor ressemble bien peu à Charlton Heston, Armando dans l’adaptation des ÉVADÉS DE LA PLANÈTE DES SINGES arbore une barbe effaçant toute ressemblance avec l’imberbe Ricardo Montalban dans le film.
D’autre part, les récits se basent sur les scénarios originels, et proposent à plusieurs reprises des scènes coupées dans les films. Le Dr Zaïus et Taylor ont ainsi une joute verbale étendue à la fin du SECRET DE LA PLANÈTE DES SINGES. De façon plus significative, l’adaptation de la CONQUÊTE DE LA PLANÈTE DES SINGES reprend la fin d’origine du film, plus cynique, où César mène une révolution brutale plutôt que de régner avec compassion.
Mais c’est l’adaptation du cinquième film, LA BATAILLE DE LA PLANÈTE DES SINGES, qui bénéficie le plus de ces ajouts. Le comics utilise l’antagoniste initialement prévu, le gouverneur Breck apparu dans la CONQUÊTE mais dont l’acteur avait décliné de reprendre son rôle pour le dernier film, offrant à César un ennemi bien plus personnel que le sbire de la version cinéma, Krol. De plus, César découvre in extenso la confession de sa mère, lui offrant une vision complète du futur de la planète, un avenir qu’il va tenter de déjouer en préparant une Terre qu’il espère accueillante pour Taylor. Enfin, dans le scénario d’origine et dans le comics, César est exposé à des radiations, et son état physique se détériore : il perd des poils et ressemble à un humain, ce qui joue contre lui dans sa lutte politique avec son rival Aldo.
Mais le comics amène également une nouvelle narration : le médium du comics perd en mouvement par rapport au cinéma mais échappe à toute contrainte budgétaire. L’adaptation des ÉVADÉS DE LA PLANÈTE DES SINGES commence ainsi par la scène de destruction de la Terre, désastre qui n’est qu’évoqué par Zira, Cornélius et Milo. Le choix graphique pour la scène finale de LA PLANÈTE DES SINGES est intéressant : la Statue de la Liberté est bien plus en ruine que dans le film, son visage à moitié détruit est enfoncé dans le sable. J’ai ici l’impression qu’il s’agit d’une référence directe au poème OZYMANDIAS de Percy Shelley, qui évoque la légende d’une statue gigantesque construite pour immortaliser son auteur et défier les dieux : “sur le sable, À moitié enfoui, gît un visage brisé”. Plus discret, dans l’adaptation du 4e film, le deuil de César pour son mentor humain est représenté par une série de flashbacks,et s’achève lorsque le portrait de l’homme se brise en morceaux.
L’évolution graphique des adaptations est intéressante. Les traits du premier film, sous le crayon de George Tuska et Mike Esposito, sont dans la norme des comics superhéroïques. Mais dès l’adaptation de la suite, le dessin est confié à Alfredo Alcala puis à Rico Rival, deux artistes philippins qui ont beaucoup participé à des anthologies horrifiques. Alcala représente ainsi les mutants du SECRET DE LA PLANÈTE DES SINGES comme des écorchés, rétrospectivement très proche des ghoules de la franchise FALLOUT. Mais leur interprétation des histoires est parfois discutable. Dans LES ÉVADÉS DE LA PLANÈTE DES SINGES, l’antagoniste, le Dr. Otto Hasslein, reste stoïque et est convaincu d’agir pour le bien de l’humanité. Sous les traits de Rico Rival, il grimace, a des élans de colère ou des sourires sadiques malgré des dialogues similaires au film. Pour l’adaptation du 5e film, une succession bien trop fréquente de sept artistes nuit à la lisibilité et à la cohérence de l’histoire.
LES HISTOIRES ORIGINALES
Mais au-delà des adaptations, PLANET OF THE APES MAGAZINE est surtout resté dans les mémoires pour les histoires spécifiquement écrites pour l’occasion, toutes par Doug Moench, le créateur de MOON KNIGHT. 5 récits ressortent. Le feuilleton récurrent du magazine s’intitule Terror on the planet of the Apes. Doug Moench a été inspiré d’une idée générale de Gerry Conway sur les aventures d’un homme, Jason, et de son ami singe Alexander. Les débuts de l’histoire reprennent à leurs compte les tendances sociales des films. Les humains sont perçus comme des citoyens de seconde zone, et victimes d’attaque d’une société secrète visant leur extermination. Les parents de Jason sont ainsi victimes d’un “Klan” de gorilles masqués attisant la haine entre les 2 races, dont le meneur n’est autre que le représentant des forces de l’ordre, Brutus.
Si la série commence sur ce format finalement commun (Jason est décrit comme un jeune homme en colère, révolté par l’injustice mais également prompt à répondre à la haine par la haine, comme pourrait l’être un personnage afro-américain dans une histoire se déroulant dans le Sud ségrégationniste), Doug Moench emmène l’histoire vers des recoins étonnants : cyborgs, cerveaux géants dont un poète et un autre parlant comme un gangster des années 50, amphibiens devenus géants sous l’effet des radiations.
Mais si Jason et Alexander finissent par livrer Brutus à la justice, ce feuilleton connaît une phase II encore plus barrée : magicien/escroc ressemblant à Gandalf, singes ailés tout droits sortis du Magicien d’Oz, donjon psychédélique, aliens au visage remplis d’yeux tentaculaires. Pas grand chose à voir avec la Planète des Singes ? Certes, Doug Moench va loin, mais les mutants télépathes du second film s’éloignaient déjà du relatif prosaïsme du premier film…
L’artiste principal de cette feature est Mike Ploog, qui a notamment été l’artisan du Weird World (Les Pays Fantastique) et de plusieurs titres horrifiques de Marvel (Frankenstein, Werewolf by Night, Ghost Rider). En interview, Doug Moench parle d’une véritable osmose pour qualifier leur collaboration. Les 2 hommes se font plaisir : apprenant que Mike Ploog aime le personnage de Davy Crockett, Doug Moench lui crée un équivalent simien, Gunpowder Julius, qui sauvera nos héros de la panade à plusieurs reprises.
La seconde histoire de longue haleine, “Future History Chronicles”, est d’abord le récit d’une libération. Le héros, Alaric, provoque une guerre civile entre 2 clans de singes vivant sur les mers et parvient dans la confusion à libérer un groupe d’humains qui devient l’équipage de son navire. Il tisse une alliance fragile avec le gorille Graymalkin, alliance qui se transforme peu à peu en amitié.
Changement radical de décor : nos héros naviguent sur les mers, bien loin des paysages terrestres apparus au cinéma. Comme avec Terror, Doug Moench étend la faune en ajoutant un léviathan et d’autres créatures gigantesques. Fait notable, il associe un personnage féminin récurrent avec la femme d’Alaric qui affiche une méfiance régulière envers les singes, faisant écho aux sentiments de l’équipage.
Encore une fois, Doug Moench puise dans l’imaginaire commun. Il transpose notamment le Capitaine Nemo en la personne d’Ambrosia, un orang-outang bien intentionné envers l’humanité mais méprisant les cités-bateaux sur lesquelles vivent ses congénères. Tel le personnage de Jules Verne, il a ainsi tendance à détruire les bateaux qu’il croise… Puis, comme les héros du SECRET DE LA PLANÈTE DES SINGES, nos héros vont se trouver face à un culte de mutants singes et humains. Changement d’ambiance, les personnages vont voyager dans les cieux.
Bien plus fantasmagorique encore que “Terror”, ce récit tranche également dans son style graphique. Tom Sutton va proposer de somptueux décors étendus sur des splash pages, et sortir du gaufrier de cases traditionnelles pour illustrer des navires dont les contours forment le cadre de la page entouré d’arabesques. Mais si le premier récit sur Ambrosia va montrer toute l’étendue du talent de Sutton, les chapitres suivants vont devenir de plus en plus timides en termes de créativité.
Le troisième récit “à suivre” de PLANET OF THE APES MAGAZINE s’intitule “Kingdom on an island of the apes”. Contrairement aux précédentes histoires qui se situaient à une époque de cohabitation (difficile) entre l’homme et le singe, cette histoire se déroule peu avant les événements du premier film. Dans les années 1970, un scientifique, Derek Zane, a réalisé que la navette de Taylor a été transportée près de 2000 ans dans le futur. Il parvient à construire une machine à voyager dans le temps et arrive en 3975, pour découvrir une Terre dominée par les singes. Après avoir été témoin d’un assassinat entre 2 figures d’autorité, Zane fuit et se retrouve sur une île étrange, où singes et humains vivent ensemble selon les principes de la Cour du Roi Arthur. Grâce à ses connaissances scientifiques, Zane parvient à être adoubé chevalier et expert en magie !
Prévu pour un annual, ce récit s’inspire (et cite) des légendes arthuriennes, mais rappelle surtout le roman de Mark Twain UN YANKEE À LA COUR DU ROI ARTHUR, où un voyageur des siècles utilisait son savoir moderne pour s’intégrer à Camelot et amener son lot d’invention des siècles à venir, un thème utilisé dans d’autres fictions comme L’ARMEE DES TENEBRES. Après une conclusion au premier arc, Doug Moench va reprendre le personnage pour lui faire rencontrer un singe s’inspirant de la légende de Robin des Bois ! Mais cette aventure connaît une conclusion plus amère que la précédente.
Doug Moench écrit deux histoires plus courtes. L’une d’entre elles, QUEST FOR THE PLANET OF THE APES, fait le lien entre le quatrième et le cinquième films, et dévoile le premier conflit entre César et Aldo, la naissance du fils de César, la survie cachée des antagonistes du 4e film ou encore la manière dont César a constitué sa cache d’armes et la raison pour laquelle il en limite l’accès. Il s’agit surtout ici du plaisir de retrouver des personnages familiers, mais l’auteur est quelque peu pris au piège des contraintes du scénario : le lecteur qui, a priori, connaît les films ne craint pas qu’Aldo l’emporte sur César ou que l’accouchement se passe mal. L’histoire permet principalement de creuser le caractère de certains personnages, notamment de celui qui a la responsabilité des armes à feu dans le dernier film.
“Evolution’s Nightmare” est l’histoire d’un conflit qui n’a pas de fin. Sur le champ de bataille, des hommes et des singes s’affrontent sans merci dans un combat mortel. Seuls 2 survivent au massacre : un homme, blessé aux jambes, et un gorille, qui ne peut plus utiliser ses bras. Pour survivre, les ennemis doivent collaborer mais se promettent de se massacrer mutuellement dès qu’ils le pourront. Un ermite, hybride des 2 races, les soigne et tente de les convaincre de renoncer à leur haine mutuelle
La haine raciale aura été au cœur de chaque histoire de Doug Moench. Dans “Terror”, les héros combattant le racisme de Brutus, mais l’humain Jason ne parvient jamais vraiment à faire taire la haine et le désir de vengeance qui l’anime, et en vient même à haïr son ami simiesque Alexander lorsqu’il le voit embrasser la femme qu’il aime. Avec “Future History Chronicles”, Alaric et Graymalkin parviennent à nouer une amitié mais doivent se démener pour convaincre leurs pairs de faire de même. L’enclave que découvre Zane dans “Kingdom” semble idyllique, mais le retour à la civilisation des singes rappelle au héros que cette cohabitation est unique à la veille de la mort de la planète des singes. Enfin, “Evolution’s Nightmare” se conclut sur une note cynique : que les ennemis d’autrefois parviennent à se réconcilier ou non, ils ne sont qu’une partie d’un affrontement plus vaste et menant inéluctablement à la destruction mutuelle.
Doug Moench envisageait des suites à certaines de ces histoires. Une inversion des rôles pour “Terror”, où des humains deviennent ceux qui attisent les flammes de la haine entre homme et singe. L’apparition d’une singe géante dans “Future History” dont le destin tragique rendait hommage à celui de King Kong. Surtout, une idée de voyages dans différentes ères de la Planète des singes pour les héros de “Kingdom” et aurait non seulement garanti la survie de Zane, mais aurait également permis d’explorer plus avant l’histoire cachée de cette nouvelle civilisation et de la chute de l’Homme.
Le lecteur trouvera dans ces histoires des hommages à des ouvrages classiques ou légendes, des bases pour des récits dont l’imagination dépasse très largement les contours esquissés par les films. Libre à chaque lecteur de trouver ces idées ridicules ou de s’enthousiasmer des surprises constantes que réserve Doug Moench. La lecture “marathon” de ces histoires m’en a fait éprouver la morale, certes répétitive mais fondamentale pour la franchise, le caractère destructeur de la haine. Non, je reproche plus à Doug Moench d’oublier la règle d’or des singes, “Ape shall never kill ape” : ses personnages simiesques ont une fâcheuse tendance à massacrer les leurs, crime qu’ils reprochent aux humains et que seul Aldo commettait dans le dernier film. Un recours qui rend difficilement acceptable le thème du pardon et de la compassion !
BO:
La BO : Je n’aime pas Gorillaz, à part deux ou trois titres. De la musique expérimentale qui part dans tous les sens avec du hip-hop dedans = absolument tout ce que je suis incapable d’écouter… Un vrai best-of de mon allergie musicale ! 😀
Super article, écrit sous la pression si j’ai bien compris ! 😅
J’ai un souvenir diffus de tous ces avatars du roman de Pierre Boulle. Les 5 films originaux, je les connais par coeur. La série TV me faisait flipper quand j’étais gamin et je ne tenais pas un épisode entier ! Je l’ai en vidéo. Faudrait que je me la repasse un de ces jours…
Et il y avait ces magazines Lug que mon grand frère achetait. Il y avait également la série DOC SAVAGE dedans, également écrite par Doug Moench et que j’adorerais redécouvrir en intégrale.
En parlant d’intégrale, Panini a donc réédité la PLANÈTE DES SINGES en deux tomes mais en les découpant de manière à ce qu’il y ait les deux récits bien distincts dans chaque tome. Le premier tome regroupe donc l’intégralité de TERROR OF THE PLANET OF THE APES, alors que le second est dédié aux adaptations des films. Je ne me suis pris que le premier, du coup…
« Super article, écrit sous la pression si j’ai bien compris ! 😅 » : tu connais le chef et son redoutable regard…
Réédition des intégrales par Panini : je ne m’y attendais pas, mais c’est vrai que Disney a récupéré le catalogue, donc c’est finalement assez prévisible que Marvel ait récupéré les droits.
Doc Savage en comics : je connais surtout les séries DC des années 80 qui couvrent plusieurs décennies et ont du Kubert dedans ^^ Et la série du label First Wave, assez oubliable
La Doc Savage Noir et Blanc Marvel vient d’être éditée en Fr, complete , par NéoFleis.
@Ollieno : Celui de Doug Moench & John Buscema ???
Punaise, je viens de voir ça : Publié il y a deux mois et déjà épuisé ! 😨😨😨
C’est indiqué sur le site « réimpression en cours ». Dispo fin mai
Doc Savage volume 1 encore disponible chez Excalibur Comics.
Merci pour cet article très fouillé.
Je suis un grand fan de la première série de films et j’ai de très bons souvenirs de la sérié télé, qui m’ont tous vraiment marqué (je trouvais le générique de la série terrifiant à l’époque).
Par contre, je n’ai jamais sauté le pas des adaptations des films en comics ni de l’univers étendu qui a été créé ensuite.
Je ne pense pas que je les lirai un jour mais merci donc de pallier cette ignorance et de révéler une part qui m’était inconnue de l’histoire des adaptations du roman de Pierre Boulle.
La BO : Génial, irrésistible. Fabuleux morceau et très très grand groupe.
Tout est parfait dans ce morceau. Du clip et de l’univers visuel concocté par le dessinateur de bds Jamie Hewlett, créateur de Tank Girl et de Hewligan’s haircut (avec Peter Milligan) jusqu’à la musique elle-même, avec sa ligne de basse irrésistible, le melodica de Damon Albarn qui donne une touche inimitable au morceau, la production aux petits oignons du génial Dan the Automator et le superbe flow bondissant et tout en rondeur de Del tha Funkee Homosapien.
A noter que tout ce beau monde, Dan, Del et Damon, s’était rencontré juste auparavant pour le génial projet de concept album hip-hop Deltron 3030 et qu’ils réitèrent ici une collaboration déjà fructueuse.
Et puis contrairement à ce qu’écrit tornado, la musique de Gorillaz n’a rien d’expérimental. C’est au contraire la réussite parfaite d’une musique populaire, créative, moderne et d’accès très aisé. D’ailleurs, l’immense succès du groupe depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui en atteste.
A la maison, c’est le groupe préféré des filles (Madame zen, elle, est plutôt carrément Team Blur 🙂 ).. Autant dire que leurs nombreux tubes passent très souvent à la maison ou dans la voiture et que c’est toujours un plaisir renouvelé de les écouter.
Ahhhh, j’aime Gorillaz !!!!
Je suis en train de me dire que tu devrais toi-même écrire un TOP 10 DAMON ALBARN pour le blog, en fait, Zen 🙂
C’est marrant car autant je suis fan de Del The Funky Homosapien et Dan the Automator sur d’autres projets (comme Deltron 3030, énorme, et Lovage si je ne me trompe pas), autant sur Gorillaz je n’accroche pas.
Del n’est pas sur Lovage, si ma mémoire est bonne. Tu ne confondrais pas avec Handsome boy modeling school de Dan the Automator et Prince Paul ?
Mais Del, c’est surtout une figure importante d’un hip-hop west coast qui offrait dans les années 90 une alternative salutaire au gangsta rap trop hégémonique (même s’il est le cousin d’Ice Cube, en fait). Proche du collectif Hieroglyphics, des Souls of Mischief, la crème de la crème avec Freestyle Fellowship.
Deltron 3030, c’est en effet énorme. Avec son sample incroyable de William Sheller !!!
Mais l’album de Dan the Automator que je préfère, je pense que c’est quand même le Dr Octagon de Kool Keith.
C’est vraiment l’époque, la deuxième moitié des années 90 jusqu’au début des années 2000, où le hip-hop règne en maître.
Merci pour les précisions ! Non je ne confonds pas, je me trompe sûrement. J’ai le Dr Octagon à écouter, impossible de le trouver en CD à l’époque. Mais j’ai quand même réussi à chopper un Quasimoto et un MF Doom. Et je me demande si le Shellac qui doit sortir sera dispo en MP3… il va falloir le commander, à tous les coups.
J’ai acheté le CD du Dr Octagon à l’époque, sorti par chez nous sur le label Mo Wax.
MF Doom, c’est marrant, il y a quelques jours ma plus jeune fille me faisait écouter sa playlist actuelle sur Spotify et c’est rempli de MF Doom. 🙂 Madvillain, King Geedorah et tout le bazar. Je ne lui jamais parlé de ce genre de trucs, je ne sais pas où elle a été chercher ça.
Et puis, elle me passe un truc et elle me demande si j’aime et c’était le 93 till infinity… des Souls of Mischief. Eh ben, je lui réponds : pas qu’un peu que j’aime les Souls of Mischief.
Du coup, là, je suis en pleine vague hip hop vintage…
Bonjour JB
Très bon article.
J’apprécie le premier film mais cela s’arrête là. Je n’aime pas les suites, ni les remake, reboot.
Je ne connaissais pas les comics et je dois dire que ce que je vois là ne me donne pas envie. Je n’ai jamais été intéressé pas les récits horrifiques ou assimilés, encore moins les Marvel. Ta description me montre que cela part dans tous les sens.
Je conseille une autre lecture de mon côté : LES GRANDS SINGES de Will Self.
La BO : très bien trouvé. Un de leurs meilleurs titre. Surtout qu’en plus Clint Eastwood s’y connait en singe.
Un autre comics qui pourrait t’intéresser est l’adaptation du traitement originel de la Planète des Singes par Rod Serling, paru chez Vestron pour la VF. Idéal pour s’adonner à un petit jeu de comparaison avec le premier film !
« J’apprécie le premier film mais cela s’arrête là. Je n’aime pas les suites, ni les remake, reboot. »
Il y a à boire et à manger dans les suites mais si je ne devais en conserver qu’une seule, je choisirais sans hésiter « La conquête de la planète des singes », surtout depuis qu’on a accès au montage origina de la scène finale.
Série B super efficace qui exploite très bien le climat de tensions raciales de l’époque (notamment les fameuses émeutes de Watts) pour proposer un commentaire politique virulent sur la situation sociale des Etats-Unis.
J’aime bien le Will Self aussi. 😉
Je n’ai pas connaissance de director’s cut pour LA CONQUÊTE.
Le montage original de la fin du film (émeute et discours final de César) a été abandonné en raison de la frilosité des studios face à des test screenings négatifs.
Cette version était beaucoup plus dure et sans concessions que la version qui est finalement sortie (sans le meurtre du gouverneur et avec un discours adouci de César). Ce deuxième montage est longtemps resté le seul visible mais on peut aujourd’hui voir le film restitué dans son montage d’origine, beaucoup plus âpre et nihiliste.
Oui, je sais pour les scènes coupées. Mais je ne savais pas que le film avait été remonté.
Ben si tu coupes des bouts de scènes, c’est un nouveau montage… 😉
Encore un super article JB, j’ai appris plein de choses. Je ne connaissais pas du tout cette série de comics, mais la raison de leur existence est très parlante. J’ai de très rares souvenirs des films des années 60 et 70 et pas du tout de la série télé, donc je ne remets pas tout dans l’ordre mais c’est peu gênant. Est-ce que tu as pu tout lire en VO puisque cela n’a été édité que partiellement en VF, et jamais réédité ? Ou j’ai mal compris ?
Bravo en tout cas pour la rapidité. Je t’avoue qu’avec ce que tu racontes sur les histoires qui s’éloignent beaucoup de l’univers originel, je ne suis pas certain d’être client. Je ne vois pas Camelot là-dedans… Cela dit, les scans sont tous chouettes et j’ai bien aimé le trait de Alcala sur les trois ou quatre histoires de Conan que j’ai lues de lui (si mes souvenirs sont bons).
Un vrai plaisir en tout cas de découvrir ça par ta présentation claire et fournie.
La BO : j’adore Damon Albarn et le trait de Jamie Hewlett mais je n’ai jamais été un grand fan de Gorillaz. Comme Tornado j’aime bien quelques titres. L’album DEMON DAYS est parfait pour l’été, mais pas non plus exceptionnel. Le dernier en date non plus. J’ai revendu le premier où on trouve ce Clint Eastwood, un single que j’aime bien pourtant.
Pour le coup, je n’avais qu’une partie des albums lug à l’époque mais Marvel avait publié plusieurs recueils TPB reprenant les différentes histoires. Merci pour ta lecture !
En VO donc, respect, pour les délais 😉
Mais non mais non. L’intégrale de Panini en deux tomes est, comme son nom l’indique, une intégrale de cette série en VF :
bdtheque.com/series/19105/la-planete-des-singes-panini-comics
Désolé, ma réponse portait sur le matériel que j’avais utilisé pour l’article plutôt que sur les publications VF disponibles
Merci Tornado ! Je ne pense pas acheter tout ça un jour malgré l’excellent article de JB, mais il est bon de savoir que cette intégrale existe. D’après ton site, la série est en cours, il manque deux tomes.
C’est exactement la même collection que LES CHRONIQUES DE CONAN (même format, même contenu en NB et même éditorial).
Merci Coco
Il se trouve que j’avais trouvé la précédente réédition Panini que j’avais adoré avant de revoir les films que j’ai tous trouvés fantastiques. J’avais adoré Terror. Il s’agit certainement de la licence aux fins plus noires que l’épisode précèdent.
Clairement j’avais loupé ça dans Titans.
La BO : fan de blur, pas de Gorillaz.
Je ne m’attendais pas à une telle madeleine de Proust. Au fur et à mesure de l’article, je me suis rendu compte que je n’ai vu aucun des films, que j’ai lu le roman original, et que j’ai dû voir quelques épisodes de la série, ce que j’avais complètement oublié.
La présentation des comics m’a passionné de bout en bout, car ils m’ont souvent fait rêver par leurs couvertures, mais je n’en ai lu aucun, non plus. J’en ressors fasciné par l’inventivité et la créativité de Doug Moench, et avec le recul je n’en reviens pas du nombre de séries qu’il a pu écrire pour Marvel, pour DC, et des séries indépendantes.