SODA par Philippe Tome, Luc Warnant & Bruno Gazzotti
AUTEUR : MATTIE-BOY
VF : Dupuis
1ère publication le 18/10/17 – MAJ le 06/10/19
Aujourd’hui nous allons parler de SODA . Non, pas la série TV navrante avec Kev Adams mais la série de BD franco-belge du scénariste Philippe Tome publiée depuis 1987 et qui, au même titre que Natacha dont j’avais déjà parlé dans un article, tient une place importante dans mon propre développement de passionné de bandes dessinée.
Je dirais même qu’on tient sans doute ici LA série qui a chamboulé plein de choses chez moi. La BD qui m’a poussé à dessiner de longues BD policières avec des fusillades, des poursuites, etc. (avant je faisais des petits gags ou histoires comiques). C’est la BD qui m’a appris comment dessiner des flingues et les voitures (mon dieu ! Celle qui m’a volé mon innocence d’enfant !)…au point que je me suis mis à dessiner uniquement des voitures américaines même quand mes histoires se passaient ailleurs.
Attention, tous les spoilers que l’article révélera pourront être retenus contre lui. Mais en attendant, il ne gardera pas le silence.
Il faut savoir que SODA fait partie de la collection Repérages de Dupuis, une collection plus orientée action et aventure et destinées à un lectorat un peu plus âgé. Par conséquent, on peut dire que SODA est la BD qui m’a doucement fait glisser de la BD pour enfants comme Spirou , Tintin (n’y voyez aucun sous-entendu péjoratif, je signale seulement que ce sont des BD qui peuvent s’adresser aux plus jeunes sans pour autant être interdites aux adultes) à un genre de BD davantage pour ados/adultes. Sans être du Garth Ennis (loin de là quand même), c’est une série de BD parfois sanglante et avec quelques allusions sexuelles. Mais c’est surtout une foutue bonne BD ! Voilà.
J’ai lu l’équivalent du premier et du 3ème album dans plusieurs numéros de Spirou magazine, toujours ceux hérités de mon cousin. Pour le reste, on m’a acheté les albums. Pour ne pas écrire un article trop long, je vais construire ce dernier un peu sur le même modèle que mon article sur Natacha . Je vais parler globalement des 9 premiers tomes (sur 13) en me penchant plus longuement sur mes albums préférés.
Alors de quoi ça parle pour commencer ?
SODA est un surnom construit à partir de la première syllabe du nom de famille du héros, et de la première syllabe de son prénom. Nous suivons donc les aventures de David Solomon, lieutenant de la police new-yorkaise qui héberge sa mère chez lui. Et si vous avez remarqué, il n’a que 3 doigts à la main gauche et porte toujours un gant. Si vous vous demandez pourquoi, vous ne le saurez jamais.
Vous allez vite comprendre que cette série a toute sa place sur ce blog de passionnés de super-héros. La mère de David, Mary, n’est pas sans rappeler la tante May de Peter Parker alias Spiderman. C’est une vieille dame au cœur fragile qui est persuadée que son fils est pasteur. Elle habite normalement à Providence mais avait peur de laisser son fils seul dans la grosse pomme. Plutôt ironique puisque cette cohabitation complique fortement la vie de Soda qui s’arrange pour revêtir une identité secrète, mais uniquement pour sa mère. En effet il joue le jeu d’un pasteur. Sa mère sort peu et regarde peu la télé. Son fils fait donc en sorte de ménager son cœur et se change tous les jours dans l’ascenseur pour revêtir ses habits de fonction (il est cela dit rarement en uniforme mais porte des vêtements civils d’inspecteur). Ça, c’est pour l’élément de fond qui reste là d’album en album. Chaque tome raconte ensuite une histoire policière indépendante. Et bien entendu, cet aspect de la vie de notre héros lui jouera parfois des tours.
Les 2 premiers tomes sont dessinés par Luc Warnant, les 10 suivants par Bruno Gazzotti qui a donné l’identité visuelle la plus connue de la série, puis le dernier album (qui est d’ailleurs une tentative de ressusciter la série qui a semble-t-il échouée) par Dan Verlinden.
Si les 2 premiers albums n’ont pas ma préférence en matière de dessin, le style de Warnant étant encore un peu trop caricatural avec des personnages à grosses têtes et des flingues énormes, on tient cela dit là 2 des histoires parmi les plus noires.
Un ange trépasse
Le premier album nous montre Soda à la poursuite d’une fugitive nommée Larcey, une jeune ex-interne d’un hôpital soupçonnée de trafic de stupéfiants qui lui confiera avoir été piégée par son ancien patron, le directeur de cet hôpital, le docteur Lincoln. Ce dernier aurait profité de son inexpérience pour la faire assassiner (au moyen d’un mauvais dosage de médicament) de potentiels donneurs pour faciliter des expériences de greffes au profit de ceux qui peuvent allonger la monnaie. Et à présent, un tueur à gages avec une tronche d’oignon, Stuart Callaghan (surnommé « viande hachée »), est à ses trousses pour la faire taire. Soda va se retrouver à essayer d’aider la jeune femme…mais rien ne finira bien.
La structure du récit reste encore assez peu travaillée dans ce premier album. Nous découvrons les tenants et les aboutissants de l’enquête en majorité via les explications données par Larcey. Soda n’aurait pas eu le début du commencement d’une piste si elle ne lui avait pas tout expliqué. Cela fait un peu trop « dialogue d’exposition » mais pour le reste, on n’est pas en manque d’action, de poursuites, d’histoires de corruption au sein de la police, de tragédies et d’une fin impitoyable. Un bon tome d’introduction.
Lettres à Satan
Le tome 2 est le récit le plus glauque et sanglant de la série. Cette fois-ci, on a droit à un flash back sur la vie de Soda avant qu’il ne devienne flic (et alors qu’il avait tous ses doigts), peu de temps après son arrivée à New York. A cette époque, il vit seul dans un véritable taudis entouré de voisins tous à moitié dégénérés ou simplement démunis (alcooliques, paranoïaques, prostituées, etc.). Il y rencontre un écrivain de bas étage, auteur de romans de gare sanglants et sympathise avec lui. Ce dernier lui explique que pour se soulager, il est bon d’exprimer la violence qu’on a en nous par écrit. Un sujet carrément adulte pour le coup.
L’écrivain va lui fournir une vieille machine à écrire archaïque et Soda va se mettre à tuer de différentes façons ses voisins de manière fantasmée par écrit. Jusqu’à ce que ses voisins se fassent tuer de la même manière qu’il l’a décrit.
Il y a un jeu amusant dans cet album entre cette mystérieuse machine à écrire sur laquelle est gravée le mot « Thanatos » et la véritable cause des meurtres. Soda n’est pas une BD fantastique, on le sait, les meurtres sont le fait d’un homme qu’on soupçonne assez vite mais l’atmosphère crade et sombre de cette BD, ainsi que la fin mystérieuse qui se déroule des années plus tard alors que la mère de David a ressorti la machine à écrire des affaires de son fils contribuent à teinter le récit de mystère. Un très bon deuxième tome, très noir, une vraie plongée dans la perversité humaine, surtout pour une BD de chez Dupuis destinée à un public de jeunes adultes datant de 1988. Pas grand-chose pour les enfants ici. Il y a des meurtres sanglants, des fantasmes pervers, un Soda qui couche avec sa voisine prostituée (même si cela reste hors champ), etc.
Tu ne buteras point
Avec l’arrivée de Bruno Gazzotti et de son style de dessin plus fin et moins caricatural dans le tome 3, la série se teinte d’un peu plus d’humour. Mais bon ça reste de l’humour destiné aux ados/adultes. Il y a des coucheries par ci par là et toujours des morts. On y fera la connaissance de Linda, la nouvelle co-équipière de Soda.
Cette fois-ci, le révérend McIntire, l’oncle de Soda, un véritable pasteur doit accompagner son neveu et par conséquent celui-ci va tenter de conserver les apparences pour que son oncle ne révèle pas tout à sa mère. Soda et son oncle vont donc accompagner les flics lors d’un transfert de prisonniers sous couvert d’une demande de la police d’avoir un prêtre auprès des condamnés. Mais tout va bien entendu partir en vrille quand les prisonniers vont réussir à s’échapper. C’est un album fort sympathique qui, faute de proposer l’histoire la plus passionnante nous offre des moments forts et des personnages hauts en couleur comme l’oncle de David qui sous ses airs très pieux et pudiques s’avère être une armoire à glace adepte de boxe.
Dieu est mort ce soir
Un de mes albums préférés. Et je vais spoiler un peu pour vous expliquer pourquoi. Le pitch est assez simple mais très bien raconté. Raphaëlson, alias « Magic Sam » est un tueur à gages qui a l’habitude de recevoir de son employeur le nom de sa cible sur un billet de banque. Ce billet va se perdre suite à un concours de circonstances avant que le tueur ait pu le lire, et passer de main en main. Toute la BD ressemble à un duel entre le flic et le premier véritable adversaire charismatique de la série. On voit d’ailleurs évoluer le tueur de son côté, enfermé dans sa chambre noire à développer des photos.
Ex-marine formé au tir à l’intensificateur de lumière, Magic Sam finira par retrouver le billet et découvrir sa cible en se rapprochant au plus près de la mère de David. La narration est le point fort de ce tome qui nous propose de voir évoluer les adversaires chacun de leur côté en même temps que la personne qu’on soupçonne être la cible, un très puissant homme d’affaires du nom de William Scott Ingram (le « Dieu » du titre) qui regarde ses congénères comme s’il s’agissait de fourmis du haut de sa tour de verre. Un brin d’humour noir viendra teinter la fin quand Soda parviendra à arrêter Magic Sam mais que le tir raté de ce dernier provoquera l’arrêt cardiaque de sa cible. Contrat rempli.
En guise d’apartés, tout au long de l’album on nous dresse plusieurs portraits de personnages allant du rédacteur de journal ruiné au gosse de ghetto en passant par le médecin victime de chantage. Le destin de ces personnes s’avérera lié à Ingram dont la mort aura finalement des conséquences positives sur eux. Au-delà du simple affrontement entre deux hommes, ce tome nous dresse un portrait des inégalités qui règnent dans la ville, d’hommes qui gouvernent en crachent sur les plus petits, et bouscule notre sens de la morale avec cette mort d’un « Dieu » légalement « innocent » finalement libératrice.
Fureur chez les saints
Je passerais plus vite sur ce tome 5. La fille d’un comptable véreux qui a accepté de témoigner contre ses ex-patrons est kidnappée par une bande de mafieux qui se cachent dans un monastère. Soda ira infiltrer l’endroit en se faisant passer pour un révérend et tentera de les coincer. C’est un tome sympathique mais plus anecdotique. L’intérêt principal vient de l’ambiance qui règne dans ce type de lieu. On ne voit pas souvent un monastère comme théâtre d’actes criminels et de fusillades. La partie infiltration est aussi intéressante, confrontant le désir des moines de vivre en reclus à la réalité du dehors qui s’est frayée un chemin dans leurs murs.
Confession express
Ce tome 6 est assez spécial. C’était celui que j’aimais le moins quand j’étais plus jeune, et puis j’ai appris à l’apprécier par la suite. La mère de David doit passer des examens cardiologiques à l’hôpital. Notre héros, habillé en révérend tout du long et agissant en dehors de ses heures de servies, va pourtant se retrouver mêlé à une affaire criminelle. Tout d’abord une femme va se faire renverser par un camion devant lui. En tentant de la sauver, elle va lui révéler que ce n’était pas un accident, qu’on cherchait à la tuer. En fouillant son sac, il va trouver une adresse qui va le conduire à un appartement, et à un pyromane déjanté qui essaie de faire disparaitre toutes les preuves. L’enquête est en réalité bien ficelée, à base de révélations étonnantes comme le fait que la jeune femme était en réalité un travesti avec ce que ça implique sur son identité que Soda n’avait pas compris. Histoires de famille, trahisons, chantage, assassinant du maire de New York programmé par d’étranges tueurs, et tout ça dans la même journée.
L’histoire est bien fichue et va à 100 à l’heure, Soda étant sans arrêt obligé de courir rejoindre l’hôpital pour s’enquérir de l’état de sa mère. Etant lui-même habillé en pasteur, il se heurte aussi à d’autres flics ou au FBI qui le prennent…ben…pour un simple pasteur qui fourre son nez partout. Il y a pas mal d’humour aussi dans cet album avec des criminels souvent ridicules, bien que dangereux. Peut être que c’est cela que je n’avais pas trop aimé plus jeune. Il n’y a pas de grand méchant charismatique dans cet album ni de grosse scène d’action. Et Soda n’arrête pas lui-même la moitié des truands. Mais à présent j’ai grandi, et je trouve l’histoire originale et sympathique.
Lève-toi et meurs !
Le tome 7 est encore un de mes albums préférés. Cette fois-ci, contrairement aux autres albums ou on avait toujours droit au monologue de Soda comme voix off qui nous expose sa vie, son envie de tout expliquer à sa mère sans jamais oser, la voix off est celle d’un ripoux, un flic du nom de Danny qu’on nous présente dès le début comme une ordure qui a « choisi » Soda pour une mission dont on ignore tout.
On suit surtout l’histoire de son point de vue, on le voit tout faire pour parvenir à ses fins quitte à laisser mourir un collègue et ami de Soda, le sergent Balesteros (surnommé « Baleinos » à cause de son poids), tout ça pour réussir à devenir le nouvel équipier du lieutenant. Le personnage ne nous deviendra pas sympathique mais de la même manière qu’on peut adorer détester un personnage intelligent capable de manipuler son entourage, on a envie de voir jusqu’où il va aller et pourquoi. Et c’est quand il parvient à convaincre Soda de suivre son plan qu’on aura nos réponses. Que cherche à faire Danny ? Ses motivations sont-elles compréhensibles ? N’est-il pas devenu bien pire que celui qu’il traque ? Un excellent album avec moins d’action mais beaucoup de manigances et un sacré bon « portrait d’une ordure ».
Tuez en paix
Le tome 8 est un peu plus porté sur l’humour bien que parsemé de moments sérieux. Comme la scène d’ouverture dans laquelle Soda arrête un criminel puissant dans un abattoir et descend son fils qui lui servait de garde du corps. Furieux, le père promet de détruire la vie de Soda et parvient grâce à ses contacts en prison à lancer un contrat sur la tête de la mère de notre héros. Va s’ensuivre une série d’évènements tantôt sérieux, tantôt comiques selon le profil des tueurs qui veulent tous la prime et vont se tirer littéralement dans les pattes, volontairement ou non. On pensera au tueur qui trafique l’ascenseur pour provoquer la mort de Mary, mais dont le piège causera la mort d’un autre tueur qui n’était pas au courant. Cela devient un gros bazar dangereux au milieu duquel Soda devra encore une fois sauver les apparences et défendre sa mère à son insu. Un bon album, sans être le meilleur.
Et délivre-nous du mal
Le tome 9 voit notre héros et sa mère retourner à Providence. En effet, Mary souhaitait revoir sa maison à la campagne et son fils l’accompagne. On retrouvera aussi l’oncle de David apparu dans le tome 3 dans cet album.
Seulement voilà…le défunt père de Soda, autrefois shérif de Providence, a laissé derrière lui des truands minables qu’il n’a jamais pu arrêter. Et pour cause, David découvrira une lettre dans laquelle son père explique qu’il était payé par les truands locaux pour fermer les yeux. Il parle de ses regrets mais aussi de ce qu’il pensait plus important : sa famille, et le fait de leur épargner la misère. On découvre finalement que c’est parce que le père a fini par en avoir assez de fermer les yeux qu’il a été tué. Il n’y a pas beaucoup d’humour dans ce tome. Le seul élément un peu comique est le fait que les truands se font eux-mêmes un film en voyant débarquer le fils de leur ancien shérif, soupçonnant qu’il n’est pas vraiment pasteur, et que sans leur paranoïa, David n’aurait sans doute rien découvert.
A part cela, et malgré le côté cul-terreux abrutis de certains des criminels, ils ne prêtent pas spécialement à rire tant ils sont traités avec réalisme. Eh oui, tous les truands de fiction ne sont pas des mecs charismatiques dont on peut admirer l’habileté, tels des super vilains. Là ce sont des types minables et dangereux qu’on a surtout envie de voir échouer.
Je ne parlerai pas trop des 4 tomes suivants pour ne pas trop m’éterniser. Ils m’ont laissé une moins bonne impression. Le 10 ne fait que mettre en scène un Soda amnésique qui se prend vraiment pour un pasteur pendant les 2/3 de l’album pour se finir sur un gros gunfight qui lui rend la mémoire. Je ne me souviens pas trop des 11 et 12. Dans mon souvenir ils restaient sympathiques, rien de honteux, mais moyens. Même sur la partie graphique, Gazzotti se montrait un peu avare en décors. Et je n’ai pas lu le 13 sorti des années après. Je considère les 9 premiers albums comme les meilleurs. Le 9 se termine d’ailleurs sur une note de réalisme triste qui touche au passé du héros et qui peut marquer une fin de série.
Je ne peux pas être complètement impartial avec cette série tant elle m’a forgé aussi en tant que dessinateur amateur. Mais je ne pense pas me tromper en énumérant ses qualités : des histoires parfois teintées d’humour mais réalistes et sombres sur le fond, la ville de New York très vivante avec de nombreux portraits de personnages secondaires disséminés au fil des histoires (et beaucoup de figurants dans les décors), des scènes d’action efficaces, un dessin fin et agréable, des thèmes adultes même si enveloppés dans un emballage « ado » tout de même loin de la noirceur d’un Garth Ennis ou Jason Aaron (mais ce n’était pas le même public), et enfin des personnages réussis. Soda est un idéaliste mais pas au point d’être trop naïf. Il tue si nécessaire, protège sa famille. La mère de David, bien que souvent à l’ouest, est la bonté incarnée et donne de la force à son fils. Quant aux collègues de Soda, c’est surtout Linda qui prend de plus en plus d’importance au fil des tomes. D’ailleurs un élément sympa des albums 10 à 12 est la relation entre Soda et Linda qui évolue un peu. Sans être intimes, ils deviennent bien plus complices.
Est-ce que vous pourrez trouver ce que vous aimez en termes de réalisme dans cette série policière si vous avez déjà lu les BD adultes les plus noires du monde ? Peut être pas. Mais il faut remettre les choses dans leur contexte. C’est une BD « jeunesse » et cela reste très bien raconté, Philippe Tome ayant toujours été un scénariste qui, faute de toujours imaginer des intrigues originales, sait les raconter de manière captivante. Vous trouverez donc surement un bon divertissement. Ce fut en tous cas pour moi un très bon premier pas en douceur vers des BD plus sombres.
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Certaines BD’s comptent plus que d’autres. Pour Mattie Boy, c’est Soda, les aventures d’un faux prêtre flic. Pour Bruce Lit, il passe en revue pas moins de 9 tomes ! ‘Pourrez pas dire après que vous ne saviez pas !
La BO du jour : Soda, une BD qui explose tout ?
Je plussoie sur tout ce qui est dit ci-dessus. Soda, c’est de la super came, une synthèse de tout ce que j’ai pu aimer en polar, dans la foulée de Westlake, notamment.
c’était l’époque où le journal de Spirou essayait plein de trucs, publiait les premiers XIII, les Quasar de Chris Lamquet (dont une histoire de pommes mutantes terrifiante et jamais rééditée) ou s’essayait à la traduction de comics avec le premier épisode de Shatter, un polar futuriste et blade-runnerien intégralement réalisé (hormis les couleurs) sur un des premiers Macs.
Et puis il y a eu l’entreprise de « moralisation » menée à l’époque par le Groupe Ampère (qui avaient conduit, en parallèle, Bilal et Druillet à quitter Dargaud) et le Journal de Spirou s’est bien sagement remis sur un créneau 8-12 ans beaucoup plus plan-plan. Soda est un des rares survivants de la grande purge…
Ah merci pour ces infos que j’ignorais. Et ça fait plaisir de voir quelqu’un d’autre qui aime^^
D’ailleurs je ne sais pas si c’était un hasard mais j’avais beau avoir des spirou magazine qui publiaient le tome 1 et 3, je n’en avais aucun qui publiait le tome 2. Et du coup quand je l’ai lu et que j’ai clairement eu la sensation de lire le plus glauque des albums de la série, je me suis demandé s’il avait pu être publié dans les magazines à l’époque ou s’il avait été jugé trop violent.
Mais bon le tome 1 avait été publié en 4 numéros seulement je crois, donc il est aussi fort possible que je n’avais tout simplement pas les numéros publiant le tome 2.
oui, à l’époque, Spirou prépubliait par gros morceaux, en 3 ou 4 fois. donc c’était facile de louper des trucs.
Tu m’épates, PierreN : je me souviens de cette bd sur Mac, plutôt ratée, mais tellement enthousiasmante pour son ambition. Quasar, j’aimais beaucoup, je ne savais pas que cela n’avait jamais été réédité. Tu as raison pour tout le reste, même si je ne me souviens pas de Shatter.
Aujourd’hui, j’étais à une bourse aux jouets, et je n’ai rien acheté (je me suis retenu), je n’ai qu’acquis qu’un numéro du magazine de Spirou de 2008 (50 centimes je ne me suis pas ruiné), avec Jacques le petit lézard géant, Ingmar mais surtout un mini-récit de Trondheim que je vais faire un plaisir de monter. Photo visible sur FB.
Quant à la BO, je ne connais pas du tout. C’est gentil.
Houla j’ai confondu Pierre et Nikolavitch ! Toutes mes excuses.
Merci pour ce survol de la série qui m’apprend plein de choses. Comme pour Natacha, ton article est dense et bien construit, il donne une bonne idée de la teneur de la série même si tu choisis de zoomer davantage sur certains tomes.
On m’avait offert le premier tome de Soda, que j’avais trouvé sympathique sans plus, ce qui ne m’avait pas décidé à me lancer dans la série. Je ne me souvenais plus de ses doigts manquants. Je ne savais pas que le dessinateur changeait au tome 3.
Tu parles des qualités de la série mais aussi de ton expérience de lecture et du moment où tu as découvert la série. Je pense que pour moi cela a du jouer aussi. J’avais la vingtaine et j’étais dans ma période « accro aux polars comics, style 100 Bullets ».
Du coup, Soda était trop édulcoré pour moi. Mais avec le temps et l’évolution de mes attentes de lecteurs, je retenterais bien à l’occasion, en me servant de ton article pour piocher les bons tomes de la série.
Une dernière chose : je suis étonné de l’utilisation des scènes muettes. Un soda sans bulles, ça sent un peu l’intrigue éventée, non ? 😉
Oui tu dois réessayer^^
C’est édulcoré si tu sors d’un Ennis, oui. Mais pour la jeunesse, pas tant que ça. Si tu sors d’un Spirou gentillet tu te prends une claque quand même.
Je te conseille surtout les tomes 2, 4, 7 et 9, même si tu passeras un bon moment aussi avec le 3 et 8. Les plus faiblards sont le 1, 5 et 6 pour moi. Du coup ouais le 1 est sympathique, sans plus. Je l’aime bien cet album mais il cherche encore ses marques, il y a de longues courses poursuites et bastons efficaces mais l’histoire, bien que sympa, est racontée comme je le disais par un long dialogue d’exposition un peu maladroit.
Sympa le jeu de mot final. Mais ouais les scènes muettes sont chouettes en tous cas. Il y en a dans chaque album je crois et c’est efficace.
le 3 est hyper drôle. mais ouais, le 2 reste une sacré claque.
one of the BEST franco-belge EVER.
Dans l’école « Dupuis » Soda, Spoon et White et Seuls sont mes préférés….
super article rendant hommage à l’un des trucs les mieux écrits.
J’attends le tome 14 ou plutôt un jour je le verrai en vente ne l’ayant plus du tout à l’esprit.
moi c’est Jerome K Jerome Blanche que j’ai trouvé trop niais…jamais accroché.
Ah ben décidément j’suis pas tout seul à aimer, c’est cool^^
Je ne connais pas les autres titres que tu mentionnes cela dit. A part Jerome K Jerome Bloch (t’as fait exprès de dire blanche ?) auquel je n’ai jamais accroché non plus.
J’aime bien les classiques Spirou, Natacha, Yoko Tsuno et Gaston Lagaffe bien sûr, mais Soda c’est le haut du panier oui.
Et pour le Mattie-Boy spécial origines, voici une planche de la même BD dont j’avais déjà montré un extrait dans les commentaires de l’article sur Natacha réalisée quand j’avais 13 ans. Ici c’est inspiré/copié sur Soda
https://i.imgur.com/XdLyJL4.png
@Matt : la publication sur FB a eu pas mal de succès. Je suis surpris, car je ne connaissais pas du tout. Ton article complet m’a bien intéressé. L’histoire du billet notamment. Je pense pouvoir trouver ça en bibliothèque. Merci pour cette découverte, c’est cool.
@lex: c’est quoi cette histoire de moralisation ?
Tant mieux alors. ça fait plaisir parce que c’est un truc à connaître selon moi.
Merci beaucoup pour cet article que j’attendais depuis longtemps. J’ai découvert Soda au lycée et je crois qu’à l’époque il n’y avait que les deux premiers tomes (sans jeu de mot). C’est un pote fan de Tome & Janry qui m’avait fait découvrir ça. J’avais bien aimé, notamment l’ambiance, mais depuis j’avais oublié de quoi ça parlait et je mettais ça dans un coin de ma tête, en me disant que je retenterais bien le truc un jour ou l’autre (avec une autre BD de l’époque – à 4 ou 5 ans près- qui m’avait fait de l’effet : Anita Bomba).
Du coup j’ai très envie de me faire la série depuis le début. Je suis un peu déçu par contre de constater que l’intégrale tome 1 (contrairement aux tomes 2 et 3) est épuisée et introuvable. Pour les séries anciennes, je préfère acheter des intégrales…
Malgré ce que tu en dis, et sans vouloir te taquiner, je trouve que l’on n’est pas loin d’un Garth Ennis dans ce que j’entrevois (mais tu vas me dire que je n’ai pas lu la série récemment, et tu as raison). Le sujet est le même, souvent, et l’univers dépeint aussi. C’est juste moins réaliste, moins trash, et donc moins glauque. Mais c’est proche, quand même !
Merci encore beaucoup pour cette chronique que j’attendais depuis un bail et qui me conforte dans l’envie de me lancer dans la collection…
Bah du Ennis sans le trash et le glauque, peut être que j’aimerais^^
Si ça peut te rassurer les intégrales sont des petits formats. Je les possède, c’est du 18.5 par 24. J’avais revendu mes albums (que j’avais pas mal abimés quand j’étais pleus jeune…c’est malin la jeunesse !) pour prendre ces intégrales. ça ne me dérange pas, surtout que c’est écrit gros et que ça ne souffre pas trop du petit format..et moi tu me connais je veux des intégrales qui tiennent moins de place^^
Mais peut être que ça te donnera l’impression de ne pas louper grand chose si tu ne peux pas choper cette édition. Ce sont des intégrales « Magnum ». Il y a eu les 2 premiers cycles THorgal publiés comme ça aussi.
Anita Bomba est en cours de réédition en intégrale par Akileos.
C’est vraiment très agréable comme format d’article pour découvrir une série.
Je n’ai jamais lu un tome de cette série, et pire encore je n’ai pas lu un seul numéro du journal Spirou. Par contre, j’ai souvent été intrigué par par les tomes de cette série quand je parcourais les rayonnages de la FNAC. Je sais enfin de quoi il retourne.
En cherchant des lectures pour mon fils en bibliothèque, j’avais eu l’occasion de lui lire plusieurs tomes de Jérôme K. Jérôme Bloche, que j’avais trouvés sympathiques.
Content que le format te plaise parce que d’un côté c’est sympa aussi à écrire, mais d’un autre côté ça ne permet pas de rentrer dans les détails de narration de chaque album.
Faudrais que je m’y remette un jour (d’autant que je suis très fan de ce qu’ont fait Tome & Janry avec le groom, y compris sur leurs albums les plus « noirs » comme Machine qui Rêve), puisque je n’en ai qu’un souvenir très parcellaire. Il n’y a guère que la planche avec la policière blessée qui me paraît vaguement familière.
Plutôt que de suivre les magazines Spirou ou Picsou tous les mois, je privilégiais à ce moment-là les gros recueils souples, bien épais comme je les aime (parfaits pour les interminables trajets en bagnole), regroupant au moins une dizaine de numéros (une pratique assez courante dans le milieu de l’édition VF on dirait, puisque c’est pareil pour les intégrales Métal Hurlant/A Suivre de mon paternel et les Strange 3 en 1 des 70’s).
Merci pour cet hommage à cette super série. Je ne les ai pas tous lu mais tu retranscrit bien l’esprit de la série.
Pour revenir sur le journal de Spirou, j’en ai lu qquns récemment et (selon les numéros ) il retente des choses plus sombres comme dent d ours. J’ai été surpris de voir qu’ils avaient des abonnés fidèles depuis leur enfance. Ce que m’a confirmé mon buraliste. Souvent le journal est acheté et lu par des adultes qui ensuite le prêtent aux enfants (ce que j’ai fait 😉
Mattie, c’est peut-être parce que le sujet me tient autant à coeur que toi et que PierreN, mais c’est mon article préféré de ta part jusqu’à maintenant. J’adore le format, que Tornado a déjà plus ou moins utilisé, qui permet de se faire une idée sans vraiment déflorer le propos. Tu me donnes à la fois envie de relire mes trois premiers tomes et d’en acheter d’autres.
Je les ai lus jusqu’au tome 12 je crois, un collègue m’avait prêté la collection pour un temps assez court. Malheureusement, comme j’avais lu ça assez vite, et que j’étais sans doute dans un autre état d’esprit, je n’ai pas forcément accroché aux tomes après le 3. Il faut dire que contrairement à toi, j’adore le dessin de Warnant, que je trouve bien plus précis que celui de Gazzotti, qui est plus ligne claire et gros nez, comme l’école de Marcinelle. Le ton change dès qu’il arrive, alors que le premier tome, que tu trouves raté, est pour moi une madeleine inégalable autant qu’une claque. Comme le dit Pierre, qui m’apprend d’ailleurs des choses, c’était une révolution dans les pages de Spirou à l’époque. Je m’en souviens bien : j’étais en 4ème, j’avais 13 ans. Comme tu le soulignes si bien, il y a toujours des séquences muettes très efficaces, qui collent parfaitement à l’ambiance polar (mais tu as raison de souligner cette filiation avec les super-héros, elle m’avait échappée à l’époque). En cours de dessin, nous avions comme devoir de trouver différents types de cadrage, dont un oblique, très rare. J’aurai pu découper mon Siprou hebdomadaire, puisqu’une des cases est justement cadrée ainsi dans le premier Soda (lorsqu’il découvre que son appartement à été forcé). Mais je n’ai pu m’y résoudre. Pierre a raison : 11 planches par semaine dans Spirou magazine, un album en 4 semaines. Je dois encore les avoir.
Pourquoi ce premier tome est superbe selon moi ? Car justement, pour une fois, il n’est pas question d’intrigue à base de rebondissements ou de mystère, c’est tout droit, c’est réaliste. Et cela pose le personnage : un peu loser, un peu perdu, aux fortes convictions, mais faillible et quasiment trop honnête pour ce boulot. Il le dit plusieurs fois, tout en tirant des plans sur la comète, se torchant au whisky et fumant clope sur clope. C’était aussi une claque pour cette noirceur, ces désillusions. Le second est plus réussi, mais Soda y devient presque un Spirou réaliste, et l’ambiance est plus horrifique, c’est un hommage au cinéma de suspense. Jamais plus Soda ne sera aussi bon, pour moi, que ce premier tome. Egalement car je l’ai découvert si tôt, dès sa sortie, pile dans un âge où on est réceptif aux changements.
Bref, merci beaucoup Mattie Boy, tu as parfaitement résumé ce que je pensais de cette série qui est effectivement dans le haut du panier. Moi aussi je suis fan de Tome & Janry et de leurs Spirous. Connais-tu Berceuse Assassine, une trilogie de Tome et Meyer ? C’est un bon polar : https://www.bedetheque.com/serie-95-BD-Berceuse-assassine.html
Je ne savais pas qu’une réédition en intégrale était en cours. Ni pour Anita Bomba, que j’ai découverte tard, lorsque la première réédition en grand albums a été faite, pour la sortie du cinquième tome, 20 ans plus tard en 2006 : https://www.bedetheque.com/BD-Anita-Bomba-Tome-1-Aussi-loin-que-je-me-rappelle-727.html
(C’est pas PierreN, c’est Nikolavitch Jyrille…)
Merci à toi de ce retour. Houlà alors attention je n’ai pas dit que le tome 1 était raté, je l’aime beaucoup. Je le trouve juste moins bien écrit que d’autres. Mais c’est une bonne intro au personnage. Après on peut préférer le ton plus noir des 2 premiers tomes, oui.
Cela dit le 4, 7 et 9 sont clairement moins drôles que le 3. Voire pas drôles du tout. Le changement de ton (pas si radical que ça tout de même) ne m’a jamais vraiment dérangé, cela reste assez adulte et avec pas mal de personnages secondaires ou de portraits de civils intéressants. Après moi j’ai lu ça après les Spirou donc même avec une touche d’humour, je trouvais ça carrément osé à l’époque. Aujourd’hui j’aime toujours mais je le dis dans l’article : c’est une BD ados/jeunesse intelligente mais bon si tu veux comparer à la noirceur d’un Ennis, forcément non, ça ne va pas jusque là.
Mais tu devrais réessayer de les lire^^
Ah oui, j’ai oublié de répondre : non je ne connais pas berceuse assassine. Je jetterai un oeil, merci.
J’ai aussi oublié de dire que les fonds noirs du second tome existaient aussi dans les Innommables (autre série étonnante de Spirou) puis repris dans Machine qui rêve.
Trouvés chez mon bouquiniste à 4€ pièce hier, les tomes 1 9 et 12.
Cool.
Bon c’est dommage peut être de lire le 9 et 12 avant les autres (vu qu’on fait connaissance avec certains persos dans les tomes précédents) mais bon ça devrait au moins te donner une idée, surtout que c’est pas les pires tomes (me souviens plus trop du 12 cela dit)
On en reparle bientôt 😉
Voilà j’ai lu le premier tome et il m’a fallu du temps pour m’habituer aux dessins de Gazzotti qui m’évoquent beaucoup Franquin en plus sale, moins lisible. Mais lorsque je suis arrivé à la planche de ton scan où Soda plonge pour éviter une rafale, je me suis pris au jeu.
C’est assez paradoxal car l’histoire appelle un graphisme moins enfantin je trouve. C’est ce qui me dérange le plus. Le rythme est étrange aussi : on commence sur les chapeaux de roues comme si on nous avait déjà conté cette histoire un millier de fois.
Il faut arriver au dernier 1/4 de l’album pour reconnaître un style, une ambiance avec cette fin très noire à laquelle je ne m’attendais pas. Mais j’ai bien accroché au concept Peter Parker/Tante May effectivement et apprécié de subtil clin d’oeil à Tintin : on y boit du Loch Lomond et il y a un tueur à la Houppe.
J’ai commencé le tome 9 dont les dessins me parlent d’avantage et j’ai adoré la scène du bus où le héros neutralise un criminel pendant que sa mère est aux toilettes. Je te fais le retour plus tard.
C’est Luc Warnant le dessinateur des tomes 1 & 2. Ce n’est pas mon préféré non plus. Le tome 2 est extrêmement noir d’ailleurs, toujours avec ce graphisme.
Gazotti dessine justement les tomes 3 à 12 (et donc le 9)
Le tome 1 n’est pas mon préféré, le rythme comme tu dis n’est pas le meilleur.
Je te conseille de lire le 2, 4 et le 7 en plus du 9 que tu as. Voire le 8 aussi.^^
Oh mais je compte tout lire. J’ai le volume 12 qui m’attend par la suite.
C’est juste un peu dommage de lire le 9 avant le 3. Ce sont les seuls qui ont une sorte de continuité en rapport avec l’oncle de Soda. Enfin tu vas comprendre sans souci je pense mais ça va diminuer l’impact du 3 quand tu vas le lire.
En tous cas c’est cool que ça t’intéresse. C’est une BD qui a été tellement marquante pour moi que ça me donne envie que d’autres connaissent^^
…..car apprendre et comprendre , tel était le destin du fils de
Crâo, Monsieur Tringale.Euh…Rahan ?
‘tain les références obscures. Merci Google^^
Mais nan je te dis que le premier tome est le meilleur (et le plus noir). J’adore le trait de Warnant. Celui de Gazzotti se rapproche de ce que tu voyais, un truc un peu plus léger et pour ados.
Chut Jyrille ! J’ai raison et t’as tort^^
T’as même pas lu tous les tomes, tss…
« un truc un peu plus léger et pour ados. » : c’est pas un crime ça^^ Et puis je ne suis pas vraiment d’accord d’ailleurs.
En tout cas je suis content que le boss ait tenté la lecture. Et puis j’ai lu les douze premiers tomes, même si c’était une fois pour les tomes 4 à 12 ^^
Ah je croyais que non. J’avais cru lire que tu disais que ça ne t’avait pas tenté.
Après je suis peut être pas impartial parce que j’ai découvert ça jeune et le fait que ce soit adressé aux ados ne me choquait pas, j’en étais même pas un et je me prenais une claque avec cette série. Pour moi ça reste du très bon.
Et puis bon on va pas débattre sur le dessin. C’est complètement laissé à l’appréciation de chacun, ça. Le boss semble aimer le style de Gazzotti.
Et moi mes préférés sont les 2, 4, 7 et 9 ^^
Voilà.
J’ai lu l’épisode 12 : code apocalypse où Soda devient exécuteur de la CIA. J’ai trouvé ça excellent. Le meilleur épisode des 3 que j’ai lu. Je suis convaincu de me lancer dans le reste de la série désormais.
Les dessins de Gazzotti m’évoquent parfois ceux de roba de boule et Bill.
Tu vois que tes articles ne servent pas à rien !
Merci 🙂
Ah il est si bien que ça le 12 ? Faudrait que je le relise, je m’en souviens mal et j’associe les 10, 11 et 12 aux plus faibles.
Allez va tout acheter !^^
C’est marrant la subjectivité. Jyrille préfère le tome 1 et n’est pas bien fan des autres, moi j’ai oublié le 12 et toi tu le préfères aux 1 et 9. Enfin l’important c’est que tu y trouves de quoi te plaire^^
Réédition de l’article en hommage à Philippe Tome qui nous a quitté aujourd’hui.
Ça donne envie de relire Machine Qui Rêve et tous les albums précédents.
Je suis totalement assomé par cette nouvelle, c’était à mes yeux l’un des tous meilleurs scénaristes franco-belges actuels, trop rare ces derniers temps…. je commence à deviner pourquoi…
Machine qui rêve et mon Spirou préféré…
Coucou Matt
J’ai lu 2 SODA aujourd’hui et vais un peu à contrecourant de ton article.
Lettres à Satan : le dessin est particulier. Pas mauvais mais parfois trop caricatural, j’ai du mal à m’immerger dedans. L’histoire met la moitié de l’album à se mettre en place. La conclusion est très bien mais c’est assez bavard.
Fureur chez les saints : là j’ai vraiment aimé. Ce New-York façon Uderzo est à la fois surprenant et très crédible, ça grouille de vie et de détails. L’ouverture est brillante; l’enquête vite expédiée mais j’ai appréciée cette ambiance façon CIGARES DU PHARAON. Cool.
Le dessin du 2 est le même que celui du premier. C’était encore caricatural oui. Tu n’as pas lu le premier ? Ce sont les 2 tomes dessinés par Warnant.
Moi j’aime beaucoup le 2. Tu sembles oublier que c’est une lecture « jeunesse » un peu. J’ai trouvé le tome hyper noir et osé dans ses thèmes (le fantasme de tuer) et glauque dans sa description d’un quartier pourri et de la vie de petites gens.
Le tout sur ce fond flippant de fantasme qui tue. Et la fin bizarre qui pousse Soda à jeter la machine.
Le 5 je n’ai pas dit qu’il n’était pas bon. Mais pour moi, quasi tous les autres sont meilleurs.
Tu sembles oublier que c’est une lecture « jeunesse » un peu. Je m’en suis rappelé en milieu d’album, oui.
Il faut que je lise les autres.
Le 3 est drôle.
Le 4 excellent. Et si tu aimes New York grouillante de vie, fonce ! La vie des gens « ordinaires » est même un sujet de l’album.
Le 7 très bon aussi, assez tragique. Avec un autre perso qui fait office de narrateur.
Le 9 t’as déjà lu.
Le 8 est à la fois drôle et violent. Un mec met un contrat sur la tête de la maman de Soda.
Il faut lire le 1 ! Celui qui ressemble le plus à un polar et personnellement le dessin caricatrual fonctionne à fond, je le trouve virtuose. Et l’histoire est superbe, c’est vraiment du Dirty Harry, des films des années 70.
https://www.actuabd.com/Frederic-Niffle-La-mort-de-Philippe-Tome-a-ete-un-choc-pour-Dupuis
Je viens de lire le tome 13 de Soda et Tome est définitivement un de mes auteurs favoris. L’écriture est grandiose, précise mais naturelle. Et puis de toute façon j’ai grandi avec ses Spirou et Soda.
dans l’interview, on pense terminer le tome 14… ça me fait mal au bide de me dire que sera la dernier, un fini bizarrement et sans doute aussi noir que possible.. une façon cruelle du dire au revoir à ce grand scénariste parmi les grands…