The Batman’s Grave par Warren Ellis et Bryan Hitch
Un article de FLETCHER ARROWSMITHVO : DC Comics (2019-2021)
VF : Urban Comics (2021)
THE BATMAN’S GRAVE est un comics en 12 numéros écrit par Warren Ellis, dessiné par Bryan Hitch assisté de Kevin Nowlan sur certains épisodes. La traduction est assurée par Laurent Queyssi.
Alfred entretien la tombe de la famille Wayne, dont celle de son maitre, Bruce. Dans le passé, proche ? Batman est appelé sur une scène de crime où il fait face à des dizaines de coupure relatant ses exploits. C’est le début d’une enquête impliquant des personnalités de Gotham dans une ambiance désabusée pour un justicier qui semble être au bout du rouleau.
THE BATMAN’S GRAVE est une aventure de Batman, hors continuité qui peut donc se lire sans avoir suivi ses errements depuis des années. Il est décevant de voir que le style de Warren Ellis, que l’on savait depuis un moment déjà assez déconstruit et peu verbeux ait évolué vers celui de Mark Millar, à savoir une écriture calibrée pour synopsis de film blockbuster même si le scribe de The Authority a encore quelques ressources. Bien que trop long et somme toute anecdotique, l’histoire renferme quelques passages intéressants.
Comme dans le récent THE BATMAN de Matt Reeves, Batman et Alfred vont faire cavalier seul dans une cave déshumanisée, à l’image de Gotham qui semble vidée de ses habitants malgré de nombreuses attaques. L’approche graphique que l’on doit à Bryan Hitch pour une nouvelle collaboration avec Warren Ellis après STORMWATCH et AUTHORITY, est assez fade, notamment la représentation de Gotham dans la droite ligne des opus 2 (THE DARK KNIGHT) et 3 (THE DARK KNIGHT RISES) de la trilogie de Christopher Nolan sur Batman.
Salir les personnages, dépasser leurs limites, semble être désormais le crédo pour intéresser un lectorat toujours plus avide de violence, de sang, de crasse.
Alfred, aux petits soins de son maitre, est décrit comme un ancien soldat tendance black ops, attiré par les méthodes extrêmes, qui n’hésite pas à taquiner la bouteille ou s’en mettre plein les narines. Ce majordome qui roule nu sur sa moto dans la campagne de Gotham n’a strictement aucune classe et le manoir Wayne est à peine esquissé et montré.
Les policiers de Gotham n’hésitent pas à se faire justice eux-mêmes entrainant, sans grande résistance, un James Gordon vite résigné. Batman continue d’être ce justicier urbain, sans pouvoirs, ultra violent, invincible, quasi imperméable à la douleur. Là où Frank Miller dans DARK KNIGHT RETURNS et YEAR ONE construisait le renouveau de Bruce Wayne en puisant dans ses failles et faiblesses autant physiques que psychologiques, Warren Ellis écrit un avatar de son Midnighter d’AUTHORITY. Même le Punisher peut sembler plus sympathique à l’arrivée.
Quelle était l’ambition de Warren Ellis dans THE BATMAN’S GRAVE ? Peut-être qu’atteint par les affaires autour de lui (qui arrivèrent environ vers le 8ème numéro donc avec deux tiers de la maxi série déjà publiée), le scénariste de MOON KNIGHT a changé ses plans, revu ses ambitions à la baisse.
Le premier épisode s’ouvre sur la tombe de Bruce Wayne, une voix-off semblant venir d’outre-tombe comme fil directeur. Cela semble justifier le titre et chasser sur les terres de Frank Miller ou bien, plus grave de Grant Morrison (Arkham Asylum et son run mitigé sur la série Batman). Erreur : dès le deuxième épisode et jusqu’à la fin de la série, tout accrédite la thèse que Warren Ellis se moque de ses lecteurs.
Batman en mode profiler Will Graham de DRAGON ROUGE (“vous ne pouvez donc pas vous mettre dans la tête du tueur, comme ces inspecteurs à la télé”) est l’idée la plus intéressante de THE BATMAN’S GRAVE. L’analyse des scènes de meurtre en adoptant les points de vue du meurtrier et de la victime est un fonctionnement nouveau pour Batman. Cela aurait dû entrainer un renouvellement de l’aspect détective. Mais enfermé dans une narration décompressée et poussive, le procédé n’amène pas grand-chose, faisant finalement office de gadget. Surtout que cela ne fonctionne pas tout le temps comme avec ces monologues intérieurs peu compréhensibles qui ont du mal à s’insérer dans une lecture fluide. Ou encore quand l’environnement graphique dessiné par Bryan Hitch, trop conventionnel, n’aide pas à se mettre dans la tête de Batman. Cela marche donc très bien pour le premier épisode (de loin le meilleur, où l’on aperçoit ce qu’aurait pu être le Batman de Warren Ellis), c’est moins convainquant les fois suivantes.
Le costume de Batman, impersonnel, ressemble une nouvelle fois à une armure avec ses protections renforcées comme à l’armée. Batman est un soldat, qui rend la justice au nom du peuple et qui comme le relève Alfred mène une guerre. Batman n’hésite pas à utiliser la torture pour arriver à ses fins. Même en directeur par intérim de l’asile d’Arkham, légitimant que Batman est devenu une partie du système, le chevalier Noir en vient à utiliser des méthodes extrêmes sur les patients. D’ailleurs Batman n’est-il pas le patient numéro 1 (comme dans la série le prisonnier) de cette maison de psychopathe comme s’interroge Jeremiah Arkham : « Allez-vous bien ? Pourquoi me demandez-vous cela, vous êtes déguisé en chauve-souris ».
Le phénomène Batman échappe désormais aux créatifs, le peuple geek s’en étant emparé à part entière. Warren Ellis relève d’ailleurs cet état de fait : « Je n’ai pas de nom de code. Les médias m’ont baptisé Batman », sans être convainquant sur sa propre proposition et finalement semblant accepter cette évolution. Alfred, représentant bien souvent la voix du scénariste anglais, semble dépité devant cette situation : « Certains soirs, j’ai l’impression de n’être qu’un vieux soldat qui aide un homme très riche à quitter son manoir dans sa voiture hors de prix pour aller tabasser des pauvres. »
La fin justifie-t-elle les moyens ? Loi du talion ? Le scénariste de PLANETARY est sur la corde raide comme son Batman, qui semble confirmer l’orientation que sa vie et ses aventures éditoriales ont prises mais qui pourtant se projette dans un futur proche plus optimiste étonnant de la part de Warren Ellis, plus connu pour son pessimisme. En ce sens Ellis ne franchit pas la ligne rouge, quand Batman sermonne Alfred sur l’utilisation des armes à feu, qu’il bannit depuis la mort de ses parents. Néanmoins il se complait, comme le public, dans un cycle d’ultra violence sans fin.
Néanmoins tout n’est pas à jeter dans THE BATMAN’S GRAVE. Quand Warren Ellis décide de jouer du verbe, de se rappeler qu’il a une plume entre les mains au lieu d’un batarang alors le comics devient intéressant. Ces fulgurances se retrouvent quasi exclusivement dans les échanges, assez surprenant, entre Bruce et Alfred. On connait ce qui lie les deux hommes entre eux. On les découvre philosophes dans une relation presque réinventée, parfois attachante parfois énervante quand Warren Ellis grossit le trait (souvent sur Alfred). Romancier Warren Ellis est aussi un brillant dialoguiste, qui plus est avec une vision du monde terriblement réaliste et lucide sous sa plume acérée.
Bruce pourrait par exemple se lancer dans la philanthropie (logique) ou faire des émissions de télé réalité style Bachelor voire se mettre à boire ou mieux fabriquer des objets en jambon. Futilité d’un monde qui demande du pain et des jeux pour mieux le contrôler. Sourire sadique d’Alfred quand Batman l’autorise de lâcher les Bat-Limiers sur Gotham. Bat-Brother est en route dans une société toujours plus surveillée (Vous vouliez installer des ordinateurs qui observent et écoutent les gens chez eux ? Evidemment). Même l’écrivain du MEILLEUR DES MONDES est convié dans ce centre de surveillance globalisé (Tous les détenus sont partis en “vacances au Soma” comme disait Huxley.).
On peut aussi citer quelques bombes bien lâchées sur la vaccination, les tueurs aux USA (Un tueur en série payé pour ses exploits : le rêve américain), la finance, le capitalisme, le néo libéralisme, l’ubérisation de la société …Warren Ellis semble même régler quelques comptes en jouant la provocation avec un “Batman est woke”.
Et quand on sort de la Batcave, c’est Gordon qui prend le relais d’Alfred, en ne cessant par exemple de se demander pourquoi en 2020 Batman n’a pas un téléphone sur lequel on pourrait le joindre au lieu d’employer le Batsignal. Warren Ellis devrait lire les sachants, comme Alex Nikolavitch qui, lui, sait Pourquoi Batman continue d’utiliser son Batsignal.
On remarquera aisément la quasi-absence de présence féminine dans THE BATMAN’S GRAVE : acte manqué ou confirmation que Batman c’est avant tout une histoire d’hommes sévèrement burnés. Dommage car quand Bruce accepte de se dévoiler, de fendre la carapace cela donne des séquences trop rares mais terriblement humaines. Comme quand Batman rentre à pied chez lui, devant des citoyens ébahis à l’arrêt de bus. Ou encore 5 planches avec Bruce Wayne en pleurs sous la douche, moment enfin touchant où l’on découvre l’homme sous l’armure.
C’est donc l’exécution qui pèche avec un Warren Ellis qui dose mal les moments d’introspection et d’action. L’impression de lecture s’en ressent. Il manque une ambiance spécifique à THE BATMAN’S GRAVE, pour lui donner une réelle identité. L’aspect impersonnel et passe partout, peut-être souhaité par les auteurs, ne fonctionne pas. L’histoire prend son temps et le nôtre, par l’occasion.
Problème de temporalité également. Comme souvent dans le medium, Ellis s’essaie à des innovations ici avec des épisodes qui s’enchainent au sens propre du terme, la publication entre deux numéros étant à voir comme une coupure pub dans un film. Effet mitigé même s’il a le mérite d’exister. Un peu plus de marqueurs spatio-temporels auraient été les bienvenus.
12 numéros pour un scénario qui devient au travers des élucubrations d’un Alfred cocaïné et d’un Bruce codéiné, haché et inintéressant. L’accumulation de victimes, fausses pistes, grosses bastons ne permettent pas une lecture fluide, malgré les très nombreuses planches sans textes, 100% action. On perd le fil rapidement. Et quand le détective assemble les pièces, on a déjà oublié l’image du puzzle que l’on construit. A l’arrivée les motivations de Scorn, le méchant derrière cette série de meurtres, déçoivent. Il faut dire que Scorn est certes un vilain inédit mais doté du charisme d’une huitre et bourrin comme il faut. Rien de neuf même si on s’éloigne enfin du cheptel de vilains devenu caricatural, usée jusqu’à la corde.
Il y aurait pu avoir une vision et une proposition graphique novatrice mais Bryan Hitch fait du Bryan Hitch. C’est dans un sens une bonne nouvelle car son trait est solide, détaillé et toujours aussi dynamique. Néanmoins il n’imprime pas sa marque sur Batman, qu’il n’arrive jamais à prendre réellement en main artistiquement. Les scènes d’action sont terriblement efficaces, maitrisées comme le dessinateur nous l’a prouvé depuis AUTHORITY et ULTIMATES. On se rapproche une nouvelle fois de planches rappelant les films d’action d’Hollywood, bagarres chorégraphiées et effets pyrotechniques inclus. Je retiens notamment un passage dingue à Arkham où Batman et Gordon doivent s’échapper, dans un environnement cloisonné. A noter que Kevin Nowlan n’encre que 4 numéros sur les 12 que comportent la série. Je laisse aux plus observateurs le jeu de découvrir lesquels. J’avais rencontré Kevin Nowlan pendant la production des premiers numéros de THE BATMAN’S GRAVE et il m’avait confié qu’étonnamment Bryan Hitch tenait les délais et même plus, souhaitant donc s’encrer lui-même pour un rendu plus nerveux. Déception aussi sur le travail de character design, que cela soit Batman ou Scorn.
Warren Ellis se la joue contemplatif, avare de mots, dans une histoire où l’enquête n’est finalement pas l’intérêt principal du récit qui peine d’ailleurs à réellement nous passionner. La résolution reste à l’arrivée assez banale au sens propre comme figurée. THE BATMAN’S GRAVE n’est pas non plus un récit sur Batman et la mort, le plot de la tombe de Bruce Wayne étant l’arnaque numéro 1 de cette aventure. Non, en fait Ellis a voulu écrire sur Batman, et c’est effectivement ce qu’il fait de mieux quand il se concentre sur l’encapé, sur l’homme sous le masque, sur le mythe. Si vous enlevez tous les passages en Batman justicier pour ne garder que les passages de dialogues entre Bruce et Alfred, vous vous retrouvez avec un comics à taille raisonnable, d’une cinquantaine de page environ dans la lignée de ce qu’un Alan Moore (KILLING JOKE) et un Neil Gaiman (QU’EST IL ARRIVE AU CHEVALIER NOIR ?) savent produire.
THE BATMAN’S GRAVE n’a donc rien d’un récit essentiel. Il n’est pas désagréable à lire, ni compliqué tant les pages s’enchainent. Un comics vite oublié sitôt la dernière page tournée ce qui est dommage vu la longueur annoncée (12 numéros quand même) et les artistes qui ont travaillé dessus. C’est une lecture facile sur un pitch faussement compliqué. Cela aurait dû être efficace mais on se perd dans les méandres de la tête de Batman ou de Warren Ellis.
La BO
Salut Fletch,
Je suis toujours très attentif aux sorties du Black Label d’Urban. J’ai une grosse partie de la production dans ma bibliothèque.
J’ai feuilleté cet album en librairie… Et je ne l’ai pas pris. Ne me demande pas pourquoi, je ne m’en souviens plus.
Ton article est vraiment excellent ! 👌
Il répond exactement à toutes mes interrogations concernant le contenu de cette œuvre. Ton analyse est pertinente aussi bien pour les qualités que pour les défauts.
Après t’avoir lu, je me rend compte que j’ai eu le bon feeling de ne pas l’avoir pris . Je suis maintenant persuadé que j’aurais été déçu 😞.
Ne serait-ce que pour ce que fait Warren Ellis des personnages et notamment Alfred que je ne reconnais pas 😠.
Si, salir les personnages, dépasser leurs limites, semble être désormais le crédo pour intéresser un lectorat toujours plus avide de violence, de sang, de crasse.
Ce sera sans moi… J’aime les récits pour adultes mais ce ne sont sûrement pas ces critères qui les rendent matures et intéressants.
Tornado dit souvent que certaines œuvres manquent de Karaté. Je dirais que pour ce cas précis cela manque cruellement de femmes et d’amour 😄.
La BO: Top…Ça fait plaisir d’avoir du R.E.M. sur le blog. Merci ! 👍
Bonjour Surfer.
sur le Black Label, je n’ai pas réussi à comprendre si c’était bien un black label aux USA. Qu’importe à l’arrivée. C’est encore du Batman.
Le côté salir les personnages ne me dérangent pas, quand il y a un but, une vision derrière (Miller, Moore), que c’est bien fait. Mais simplement pour répondre à un lectorat raz des pâquerettes, non.
La BO n’a pas été évidente à trouver, car le comics ne m’a pas « parlé ». Mon premier choix ne convenait pas du tout à la relecture (clin d’œil à Bruce).
Ce machin fait à mon sens partie des fausses bonnes idées…. Déjà Ellis sur du Mainstream, c’est rarement bon, c’est comme d’emmener son chien castré à un concours de saillies…ça ne marche pas… Ellis n’arrive pas à faire des récits « codifiés et tout public » il y perd tout ce qui le rend intéressant
A part, Nextwave et deux trois machins à droite à gauche, il n’a rien fait de notable pour les big two…
Sur Batman, c’est inodore, incolore et sans saveur…
Rien à faire, pour faire de bonnes histoires, il faut aimer ces univers…
Gâchis de papier que de lire un truc aussi atone…
Fletch le souligne en plus Le dessin, même s’il est très beau ne « possède pas » Batman
Salut Eddy.
Je te rejoins sur Warren Ellis sur des personnages mainstream. Il y a des fulgurances (ses 6 épisodes de Moon Knight par exemple, Nextwave mais est ce réellement du mainstream Marvel ? quelques Excalibur) mais globalement c’est en effet assez moyen voire poussif.
Et oui quelle déception d’un vision aussi fade d’un univers graphique si passionnant.
J’ai bien aimé, pour ma part, mais c’est clair que réalisé en 6 ou 8 épisodes, ça aurait été plus nerveux et plus mémorable.
Comme dirait m’sieur Bilbon, trop peu de beurre sur une trop grande tartine.
Par ailleurs, je trouve que Hitch, qui était hyper efficace y a 20 ans, s’est figé dans un truc assez raide (je date ça de son passage sur FF avec Millar, à peu près).
Salut Alex.
Peut être en effet que j’aurais monté à 3 étoiles avec un format « court ». Mais cela reste en 12 numéros, donc trop long pour si peu à raconter.
Pour Hitch, j’avais bien aimé ses FF à la relecture (moins le scénario de Millar par contre). Je le trouve très efficace, il y a de la puissance dans ses planches, mais je crois surtout qu »il ne sait pas mettre la pédale douce. A ses débuts on le comparait à Alan Davis. Il n’y a plus rien de cette approche. C’est bien dommage. Et puis il aurait besoin d’avoir un encreur pour donner un peu de vie à ses dessins comme le faisait Neary à l’époque.
Je pense que Neary lui manque terriblement, ouais. il donnait un côté fluide.
Moi j’avais bien aimé ! En toute honnêteté, ca se lit bien, Hitch est pas mal. Loin d’être un chef d’oeuvre, j’ai passé un bon moment. Ellis a fait un récit honnête, en plus à un moment où il était dans une polémique assez relayée. C’est déjà bien qu’il soit allé au bout !
Ah oui c’est vrai…la fameuse polémique sur l’attitude de Ellis envers les femmes…. J’avais oublié. Promis je n’avais pas ça en tête lorsque j’ai écrit mon post !
Il me semble qu’il à répondu à ces accusations sur les réseaux sociaux. Il s’est, plus ou moins, expliqué et excusé.
La polémique est arrivée vers le 8ème numéro. Le mal était déjà fait. Cela ne m’intéressait donc pas d’y revenir ou d’en discuter dans cet article. L’allusion aux manques de femmes dans l’histoire est un fait.
Salut Doop.
Pour tout de tire, j’ai aimé le premier numéro, puis détesté les 11 autres. J’ai tout lu en bloc. Ce n’est qu’en écrivant cette critique que je me suis mis à voir d’autre chose, à réviser légèrement mon jugement.
Néanmoins cela ne justifie pas certaines critiques dithyrambique que j’ai pu lire ici et là. THE BATMAN’S GRAVE est même cité comme un must have, un essentiel de Batman à avoir. Comics des années 2020, lectorats des années 2020…
C’est à peine distrayant. Comme indiqué quelques fulgurances mais trop peu sur plus de 200 pages.
Hello Fletch’,
J’avais commencé ce Batman’s grave, j’ai tenu 2 numéros je crois. Je ne sais pas pourquoi ça n’a pas pris, mais, clairement, ça n’a pas pris. J’avais pourtant bien aimé le premier numéro, et tu expliques bien pourquoi puisque tu dis que c’est le meilleur de la série. Mais la direction prise ensuite ne devait pas convenir à mes attentes…
En tout cas, merci pour cette analyse, pas de regret de ne pas avoir poursuivi du coup !
La BO : oui, contente d’avoir du R.E.M. 🙂
Bonjour Kaori.
Bon pas l’ombre d’un oiseau de nuit dans ce récit. Désolé. Maintenant si tu es en manque d’Alfred (paix à son âme) tu peux à priori l’apercevoir roulant dans les rues de Gotham nu sur sa moto avant un bon rail de coke et whisky à gogo (pas le bar).
Cool pour REM. Nos rangs grandissent. Tremble, Bruce tremble …
Je l’ai acheté sans réfléchir parce que Warren Ellis est l’un des mes scénaristes préférés. D’ailleurs je persiste à tenir bon sur le fait qu’il a été brillant dans le mainstream. Son IRON MAN est le meilleur IRON MAN que j’ai jamais lu. Son THUNDERBOLTS est l’un des meilleurs comics Marvel de tous les temps. Après, au milieu il y a aussi des trucs décevants (son WOLVERINE par exemple), mais quand il s’y met il écrase la concurence.
Je n’ai pas encore lu ce BATMAN’S GRAVE et ce n’est pas prévu à court terme. Je ne sais pas quoi en penser. D’un côté je me dis que je suis hermétique aux problèmes de continuité (le rapport à la continuité et le character disign ne sont pas des critères d’évaluation pour moi). mais d’un autre, je me souviens avoir trouvé BATMAN EARTH ONE complètement bidon. Et là on dirait qu’on avance dans une direction similaire.
Wait & see…
Bonsoir Tornado.
Je vois très bien la part d’Ellis (et pas des anges) qui a su te plaire chez Marvel. De mon côté, même si je ne peux pas nier que c’est des lectures agréables j’y ai toujours trouvé une part d’inachevé, un côté décompressé (son Iron Man justement) et surtout je trouve qu’il évite volontairement de rester sur une série. Il pose des concepts. Certes c’est quand même du haut de gamme en terme d’écriture mais dans une on-going il y a dans le cahier des charges on-going. Du coup je trouve que cela ne décolle jamais. Je suis en manque à l’arrivée. Mais où est la suite.
Ses THUNDERBOLTS sont bons mais ne sont ni plus ni moins qu’une SUICIDE SQUAND made in Marvel. Décompressé.
Mais tu vois son arc en 4 sur Wolverine (NOT DEAD YET), avec un Yu débutant que j’adorais, reste une des meilleurs histoire de Logan que j’ai lu.
NOT DEAD YET : Lu et revendu. J’ai été très déçu. Au contraire EXTREMIS et THUNDERBOLTS restent des pilliers de ma bibliothèque rayon Marvel quand les 3/4 de ce que j’avais collectionné a dégagé au final.
Ce que tu dis sur le ongoing est très révélateur : Je préfère les passages d’auteurs courts. C’est là qu’ils donnent souvent le meilleur d’eux-même. Ensuite, très vite, ils épuisent leurs cartouches. Ellis a été brillant dans ce sens : Arriver sur une série, poser 5/10 épisodes et puis on se barre ! C’est génial ! À l’arrivée tu as 5/10 épisodes conceptuels bêton, qui deviennnent des must-have avec le temps ! Là où des runs à rallonge à la Roger Stern ou Tom DeFalco deviennent des trucs pour les complétistes…
Ça restera des divergences mais on aura plein d’autres points communs ! 🙂
Des runs longs que j’ai aimés et gardés (en restant sur les BIG2) :
– Frank Miller sur DD
– Bendis sur DD !!! (et oui, du Bendis !)
– MARK WAID sur DD mais… je ne l’ai pas encore fini…
– DeMatteis sur Spidey mais c’est plus compliqué (plusieurs séries dans le désordre).
– JMS sur Spidey sauf que… Ça barre en couilles au moment des NEWS AVENGERS… de Bendis ! (donc je vénère surtout la première moitié).
– Fraction sur IRON MAN. (Bon, je l’ai pas gardé, mais j’ai vraiment aimé).
– Bruce Jones sur HULK.
– B.K. Vaughan su RUNAWAYS (ok, ok, c’est spécial… c’est pas des personnages qui ont duré).
– Brubaker sur IRON FIST.
– Ennis sur le PUNISHER, évidemment !!!!!!!!!!!!!
– Geoff Johns sur SUPERMAN (encore que je n’ai pas tout gardé…)
– Geoff Jones sur GREEN LANTERN (encore que je n’ai toujours pas tout lu…).
Et avant que vous me demandiez : Claremont sur les X-men ? Non. Brubaker sur CAP ou Starlin sur THANOS ? Non plus. Englehart sur Dr STRANGE ou Simonson sur THOR ? Purée, même pas en rêve ! etc, etc…
Salut T.
chouette liste. En fait mon argumentaire ne portait pas sur les runs en on going incontournables mais plus sur l’appropriation du matériel, qui a une histoire, notamment le mode de publication.
Je suis très friand des auteurs qui arrivent à proposer en peu de pages ou numéros une histoire auto-contenue et qui se tient. Je trouve néanmoins l’exercice compliqué surtout depuis que les scénaristes, sur proposition appuyée de leur éditeur, décompressent à tout va, sans développer les personnages (ou à peine).
En ce sens parfois cela fonctionne, d’autre fois cela donne une « bonne » histoire » mais qui passe, je trouve, trop souvent à côté d’un récit que l’on pourrait qualifier d’essentiel. Je trouve que des Alan Moore ou des Neil Gaiman sont des experts, qui plus est qu’ils n’ont même pas besoin de plus de 2 épisodes (là ou Ellis en prend 6 en général)
Pour Iron Man Extremis : je valide si je le prends comme un pur récit SF. Mais j’ai un gout d’inachevé qui reste. (en plus je pense que Iron Man, la série, est partie en sucette depuis la création de ce concept).
NB : et bien étonnamment j’aime aussi beaucoup le Iron Man de Fraction et Larroca. Je me suis fait une re lecture en block il y a 3 ou 4 ans de l’ensemble du run, et j’ai honnêtement pris mon pied sur une histoire qui tient la route d’un bout à l’autre.
Tous cela pour dire, que sur BATMAN’S GRAVE Ellis n’exploite pas du tout l’espace qui lui est donné (12 épisodes quand même) alors que quand il veut il peut sortir un truc comme NEXTWAVE voire THUNDERBOLTS qui en donnent plus pour les mêmes quantités. Le top c’est FELL, où il prouve à tout le monde que l’on peut encore construire des histoire en single issue.
Tu parles de ce Batman Earth One Tornado ?
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Crois-moi, le Ellis est bien meilleur quand même.
Ben oui. Tu ne te souviens pas de l’article. Tu disais être d’accord avec moi ! 🙂
Si si je me souviens bien, je voulais être sûr qu’on parlait du même car je n’ai lu que ce premier tome…
Sinon je n’ai lu que le MUST HAVE de Brubaker sur Cap mais j’ai adoré, tout comme son WINTER SOLDIER avec ses supers dessinateurs.
Le premier Cap de Brubaker est top (également article de bibi ici). Ensuite c’est très inégal. Mais dans l’ensemble c’est une bonne lecture. Reste que, à part le premier tome, j’ai tout revendu parce qu’au milieu tu as des arcs ratés et surtout une daube : La résurrection de Steve Rogers…
Je n’aime pas Warren Ellis et finalement ce récit est ce qu’il me fallait puisque comme tu le mentionnes, il y a bcp de bastons muettes. Fort bien !
Effectivement j’ai déjà oublié l’intrigue principale avec le vilain mais je trouvais que c’était sans doute l’histoire où la relation entre Bruce et Alfred était la mieux écrite.
J’avoue : au bout du huitième épisode je n’ai lu que les scènes de baston et leurs dialoques. Je crois me souvenir que la fin était chouette. Comme ton article Fletch qui résume quasiment tout ce que j’ai ressenti. Je l’aurais sans doute même mieux noté pour du Warren Ellis.
REM : l’archétype du groupe indé qui tout à coup remplit des stades alors que…
Je leur reconnais du talent, de très bonnes chansons voire un chef d’oeuvre : LOTUS. Pour le reste et presque pour les mêmes raisons que Radiohead, R.E.M m’a toujours été antipathique.
Leur meilleur album selon moi est AUTOMATIC FOR THE PEOPLE (preuve que je ne suis pas un fan).
Bonsoir Bruce.
à priori ma réponse n’est pas passé (ou j’ai fermé l’ordi trop vite ?).
Il me semble que je t’expliquais que j’avais pensé faire un Bullshit Detector au départ, c’est dire si ma première impression et lecture furent mauvaise. Et puis en effet les séquences entre Bruce et Alfred m’ont montré qu’il y avait quand même matière à sauver quelques choses de ce que je pensais être un naufrage complet.
R.E.M. Yes… tu as échappé à I AM. En fait c’est un cross topic avec notre article sur RADIOHEAD qui faisaient à leur début, les premières parties du groupe de M Stipes
Je sais que j’ai lu ce Batman’s grave mais je ne me souviens de rien à part que j’avais trouvé ça sans intérêt.
R.EM : intouchable. En bonne place parmi les très grands noms de l’histoire du rock.
Découvert en 1985 avec le superbe Fables of the reconstruction et suivi leur ascension progressive jusqu’au deux immenses chefs d’oeuvre que sont Out of time et Automatic for the people.
Une chose importante à remarquer, c’est que leur pic créatif correspond à leur deux albums les plus populaires. Ce n’est pas si courant et ça montre à quel point ils ont marqué leur époque..
« jusqu’au deux immenses chefs d’oeuvre que sont Out of time et Automatic for the people. »
Deux albums que je possède et que je chéris. 👍. Je plussoie tout ce que tu écris sur le groupe.
Faut pas toucher !😉
J’ai une affection particulière pour NEW ADVENTURES IN HI-FI, que je considère comme leur dernier très bon album (même si dans UP il y a quelques singles sympas).
Je crains de ne pas lui avoir à l’époque accordé l’attention qu’il méritait.
Après Automatic for the people, qui restera le sommet insurpassable du groupe, REM s’est retrouvé devant la difficile tâche de choisir quoi faire pour suivre.
Même si la question ne se pose sans doute pas dans ces termes, il doit être difficile pour un groupe de savoir qu’il a réalisé l’album parfait, qu’il a atteint la maturité complète et qu’il ne fera sans doute jamais mieux.
Alors, on fait Monster. Un album qui ne ressemble à rien. Ni mauvais, ni bon. Un album où on ressasse, où on se contente de faire (mal) du REM.
Ca se reprend avec New adventures, mais quelque chose est cassé, il y a une dynamique qui a porté le groupe de Chronic town jusqu’à Automatic for the people qui n’est plus là. Et malgré toutes ses qualités, New Adventures ne peut pas pleinement évacuer le constat.de l’album de plus qui n’apporte rien de fondamental à la discographie du groupe.
Bon sinon, tout ça m’a donné envie de me remettre un bon petit album du groupe et c’est Document qui a remporté la timbale.
Pas écouté cet album depuis longtemps, et putain, c’est la grande classe quand même.
Salut Fletcher, merci de t’être attelé à cette bd sur laquelle je ne savais pas quoi dire. Lorsqu’elle est sortie, je me suis jeté dessus à cause des noms des auteurs. Je l’ai dévorée mais fut déçu. Je ne l’ai pas encore relue (faut voir ma PAL) mais je devrais car je sens un peu la même chose que Niko : ça aurait pu être bien mais c’est bancal, tout n’est pas finalisé. Il y a d’excellentes choses pourtant. Le dessin déjà, plus épuré que lors de ses boulots sur Ultimates, mais très classe et en effet un peu trop rigide parfois, mais sans réel défaut : il est exactement au niveau où je l’attendais (trop classe d’avoir pu discuté avec Nowlan !). Les scènes de détective ensuite, les parties les plus clairement intéressantes de ce tome.
Je ne suis pas trop d’accord pour dire que Ellis ressemble désormais à Millar, il suffit de lire ses INJECTION ou TREES pour voir qu’il est loin de l’écriture automatique et clinquante des dernières prods Millar. Par contre je te rejoins complètement pour les scènes d’enquête et les dialogues entre Alfred et Batou.
Tu as raison : pas de présence féminine. Cela me semblait évident dès le départ car Ellis ne voulait clairement pas de Bat family ici, c’est totalement restreint au niveau des personnages. C’est un peu un what if en fait.
L’autre gros souci, c’est le vilain justement. Il aurait pu devenir intéressant mais il est abandonné par Ellis dans son écriture, chose qui m’exaspère au plus haut point (comme dans GAME OF THRONES). Donc oui ça aurait pu être super sur 6 ou 8 numéros en resserrant l’histoire, en enlevant du gras.
Merci encore pour un article somme finalement parfaitement composé.
La BO : j’adore ce titre. L’album dont il est tiré n’est pas terrible (MONSTER) mais a quelques bons titres. Même si celui-ci est presque le même que LOSING MY RELIGION (structure, accords (je crois)), je le trouve excellent et efficace. Je ne suis pas un grand fan de R.E.M. mais c’est un groupe que j’aime bien et même si je ne le trouve pas exceptionnel, je pense que c’est un jalon important du rock, c’est le groupe fondateur du college rock qui amènera tellement de bonnes choses. Mais qu’est-ce qui t’a poussé à choisir ce titre pour cet article ?
Salut Cyrille.
peu inspiré pour la BO. Ce titre de R.E.M. m’ a semblé approprié pour accompagner l’article notamment pour le côté critique du mass media, le côté speed également.
Je continue dommage d’écrire une si longue histoire dans arriver à injecter des personnages féminins, pas forcément de la bat family d’ailleurs, bien au contraire même.
Tout accrédite la thèse que Warren Ellis se moque de ses lecteurs : c’est étrange de prêter une telle intention au scénariste. J’ai bien aimé cette histoire. Je suis d’accord avec toi sur la majeure partie des points, et la conclusion : ce n’est pas un récit essentiel, juste une bonne histoire.
Certains soirs, j’ai l’impression de n’être qu’un vieux soldat qui aide un homme très riche à quitter son manoir dans sa voiture hors de prix pour aller tabasser des pauvres. – J’aime beaucoup cette forme d’ironie, une narration très consciente d’elle-même, et en même temps une forme d’autodérision puisque le scénariste indique clairement être conscient qu’il écrit une histoire avec un personnage principal qui s’habille en chauve-souris pour combattre le crime. Je trouve qu’Ellis reconnaît plutôt qu’il a conservé un côté geek.
Bryan Hitch fait du Bryan Hitch : une autre composante du récit que j’ai bien aimé, car Hitch ne m’a semblé avoir bâclé aucune planche, contrairement à certaines de ses productions antérieures.
La conclusion de mon commentaire de l’époque : Alléché par le professionnalisme des créateurs, le lecteur plonge dans une histoire de Batman autocontenue, donnant la sensation d’aller à l’essentiel. Ni le scénariste, ni le dessinateur ne révolutionne le personnage, ou ne cherche à en donner une version novatrice. Batman est fidèle à aux grandes caractéristiques des années 2000/2010 : taiseux, professionnel, disposant de moyens financiers et technologiques presque sans limites. Il enquête pour comprendre les agissements d’un nouvel ennemi et le neutraliser, avec une narration visuelle de type réaliste et détaillée, consistante de bout en bout, sans baisse de régime vers la fin. L’intrigue est bien dosée : l’implication personnelle de Batman allant croissante, alors que les mystères sont progressivement révélés, ce qui assure un suspense tout du long. Du bel ouvrage.
J’ai exactement la même impression que toi.
Au fait, pour ceux qui l’ont lu, vous êtes d’accord que
[SPOILER][SPOILER][SPOILER][SPOILER][SPOILER][SPOILER][SPOILER][SPOILER]
Batou meurt à la fin non ?
Moi, oui, complètement. C’est un Elseworld et tous les signes pointent vers une mort du personnage.
Merci JB !
Ça ne marche pas.
Le gimmick n’a que peu de sens. Rentrer dans l’esprit des victimes, pourquoi pas, mais pas avec Batman, qui n’est pas exactement connu comme le plus empathique des héros. Il a généralement plus de points communs avec les supervilains qu’il affronte…
Les antagonistes ne dégagent aucun charisme et sont un pâle écho d’autres personnages. Le premier tueur, obsédé par l’idée d’avoir une relation privilégiée avec Batman ? Très Joker dans l’idée, encore plus avec ses cheveux de clown… Scorn ? Voyons voir, un double négatif de Batman ? Prométhéus ou Wraith sont déjà passés par là.
L’histoire ne sait pas où se situer. Batman est-il reconnu oui ou non comme partie du système ? L’histoire va vers cela, en en faisant le responsable temporaire d’Arkham, avec sa collaboration avec Gordon, et par contraste avec l’anti-système Scorn. Le problème, c’est que le 2e numéro montre des flics hostiles, à 2 doigts de pointer Batman avec leurs armes lorsqu’il leur livre le premier tueur.
La seule bonne idée bien exploitée que je retiens est l’état de santé de Bruce qui se dégrade au fil de la série. Et ça ne marche pas non plus, car la plupart des lecteurs qui ont lu cette histoire estiment que la mort de Batman est allégorique, j’ai l’impression. Pour moi (et du coup Jyrille), le héros meurt à la fin.
Je n’accroche pas au style de Hitch, trop statique à mon goût.
Désolé, j’arrive après la bataille. Tout d’abord, je trouve que la couverture est moche par rapport aux dessins intérieurs.
Un peu déçu aussi de la caractérisation bizarre d’Alfred telle que décrite dans l’article. Toujours délicat d’apporter un changement qui ait du sens et soit bien accueilli par la majorité du lectorat…
Mais ça titille suffisamment ma curiosité pour que je tente une lecture en ligne…