L’ASCENSEUR IDEAL – Top 10 : SMOOTH

Top 10 des musiques d’ascenseur

Une checklist pour prendre l’ascenseur dans son loft au bord de la mer sous le coucher de soleil avec un cocktail sucré, concoctée par : TORNADO

Il y a ceux qui aiment le bruit, la fureur et le chaos. Et puis il y a ceux qui aiment la douceur, le sirop, les violons et les petits oiseaux. Longtemps taxée de « musique d’ascenseur », la musique « smoothie », qu’on appelle aujourd’hui « easy listening » pour faire plus sérieux, a fini par être réhabilitée et on la trouve souvent citée, ici et là dans une scène de film, par exemple, quand elle n’est pas carrément assumée, comme dans les films de David Lynch.

Il faut dire que ses représentants sont souvent des compositeurs venus du cinéma, et donc souvent de la musique classique et du jazz. Ce postulat permet de saisir en quoi ce type de musique a souvent été mal perçu à cause de cette espèce de pont dressé entre la musique plus ou moins élitiste et la musique pop, spécifiquement créé pour brosser des tableaux et tisser des ambiances en arrière-plan d’une scène de film.

Le temps a néanmoins fait son affaire. La liste qui va suivre va mettre en lumière des esthètes et au moins trois ou quatre génies. Des artistes qui savaient tisser des dentelles sonores d’une extrême finesse et d’une classe sans pareil. Il y aura aussi trois ou quatre titres très kitsch, parce qu’il faut jouer le jeu jusqu’au bout…

Et il faut donc de l’humour ! Car le genre dont on parle ici ne se prend pas au sérieux et cultive même volontiers le kitsch comme on cultive le bonheur. C’est une musique indolente qui ne véhicule aucun message mais plutôt une sorte de « massage » (mental), raison pour laquelle elle a servi le cinéma, dont elle a épousé le sens des atmosphères.
Alors ce TOP 10 en appelle à votre sens de l’humour et à votre légèreté. Egalement.

Jazz, classique, bossa-nova (1) et pop-music vont à présent s’entremêler dans la douceur, le coton et le velours. Nous allons faire un voyage depuis la fin des années 50 jusqu’à celle des années 70. Imaginez que vous êtes sur une terrasse surplombant la mer des Caraïbes en train de siroter un cocktail sous le coucher de soleil d’une torride nuit d’été, ou que vous êtes installé(e) douillettement dans un loft, entouré(e) de plantes exotiques sur un canapé vintage recouvert de peaux de bête avec ce même cocktail à la main…

Allez hop ! c’est parti :  Un TOP 10 spécifiquement dédié à la bossa-nova est en préparation chez votre serviteur. Nous garderons donc les titres emblématiques de la bossa pour l’article idoine. Pour l’heure, il vous faut juste savoir que la mode, au début des années 60, est à l’exotisme…

Henry Mancini : LUJON (1960)

Commençons directement avec le chef d’œuvre absolu du genre. Pour se mettre dans l’ambiance…
Nous sommes à l’aube des années 60 et le compositeur Henry Mancini, indissociable du réalisateur Blake Edwards comme le seront par exemple Bernard Herrmann d’Alfred Hitchcock ou John Williams de Steven Spielberg, s’occupe de mettre en musique les scènes d’une série TV intitulée Mr LUCKY. De ce travail, Mancini tirera l’un des plus beaux albums du genre invoqué ici, le scintillant Mr LUCKY GOES LATIN, dont le titre retranscrit très bien l’orientation et l’ambiance exotique de la bande-son de la série.

LUJON sera également connu, avec des paroles (le parolier Johnny Mercer étant le troisième larron), sous le titre SLOW HOT WIND (je ne résiste pas à la tentation de citer la reprise magnifique de Sergio Mendes et Brazil 66’ enregistrée pour leur premier album en 1966).

Les cinéphiles ont entendu ce titre dans plusieurs films, notamment dans THE BIG LEBOWSKI (parfait pour les cocktails, on vous dit !), et il a été samplé à maintes reprises, par exemple par le groupe Hooverphonic.
Ah ! Et bien sûr, la série Mr LUCKY est une création de Blake Edwards, évidemment…

Pour les fans, Mancini a composé des tas de titres de ce genre. En voici une petite sélection bonus : THE SOUND OF SILVERBLUE MANTILLAUNTIL YOU LOVE MEHOLLYANDALUCIAFAÇADELATIN SNOWFALLVEREDA TROPICAL

Burt Bacharach & Dusty Springfield : THE LOOK OF LOVE (1967)

Burt Bacharach est l’un des rares auteurs de variété à avoir conquis à peu-près tous les amoureux de musique de tous les horizons. Nous pourrions lui dédier un article entier, il est donc inutile de trop s’épancher ici sur son cas.

Fréquemment, le bonhomme s’occupait des musiques de film et surtout des chansons spécifiquement créées pour se retrouver dedans. THE LOOK OF LOVE est peut-être la plus célèbre. Au départ instrumental (enregistré une première fois par Stan Getz dans un album de 1966), le titre a évolué en chanson pour les besoins du film CASINO ROYALE, un pastiche de JAMES BOND.

C’est la délicieuse Dusty Springfield qui chante la version d’origine (qui sera reprise des millions de fois). Une chanteuse de légende à la carrière chaotique. Et bien oui, le smoothie c’était parfois bien plus rock’n roll qu’on pourrait le penser…

Pour l’anecdote, Bacharach aurait imaginé le thème de son titre en regardant une scène du film avec Ursula Andress…
Une des plus belles chansons de tous les temps pour votre serviteur !

Serge Gainsbourg : BAUDELAIRE (1962)

Lorsqu’il était jeune et qu’il enregistrait ses premiers albums dans une indifférence générale cruelle et absolue, Gainsbourg s’essayait régulièrement à l’exercice de l’adaptation de poèmes en chansons, exercice dont il s’était fait une spécialité qu’il partageait, notamment, avec Léo Ferré (les deux artistes ne s’entendaient pas beaucoup, mais ils étaient très proches artistiquement parlant).

C’est sur son quatrième album (SERGE GAINSBOURG N°4), enregistré en 1962, qu’on trouve ce BAUDELAIRE « so smooth » qui respire la bossa-nova et les inclinations latines qui commencent à émerger de par le monde. Comme d’habitude, le beau Serge était à la pointe des nouveautés musicales, et à fond dans le jazz à cette époque précise (s’il avait vécu deux ans de plus, il serait apparemment revenu à ces premières amours puisqu’il projetait d’enregistrer un nouvel album de jazz peu avant sa mort).

Ce titre n’apparait dans aucun film mais, bientôt, Gainsbourg se fera le spécialiste des bandes originales de film dans l’hexagone. Et, sinon, la chanson a beau s’appeler simplement BAUDELAIRE, c’est une adaptation du poème LE SERPENT QUI DANSE, issu des FLEURS DU MAL.

Lalo Schiffrin : THE AFTERMATH OF LOVE (1969)

La classe nonchalante. A l’image de Steve McQueen. Le rutilant compositeur de BULLIT, MANNIX et DIRTY HARRY (toujours en vie à l’heure où s’écrivent ces lignes !), jazzman survolté et précurseur de la Blaxploitation, savait aussi faire dans la dentelle et le smoothie alors en vogue.

Ce titre est issu de la BO de BULLIT, avec Steve McQueen, donc. Si vous vous intéressez à la légende, vous savez déjà que Lalo refusa de mettre en musique la légendaire course de voiture du film parce qu’il trouvait que le bruit des moteurs offrait la meilleure bande-son possible ! Encore un visionnaire.

Vous êtes à présent en terrain connu : Rythme bossa-nova, cordes languissantes. C’est romantique et velouté à souhait. Vous pouvez siroter votre cocktail et admirer le coucher de Soleil en toute quiétude….

John Williams : THE LONG GOODBYE (1973)

Le plus grand compositeur de l’histoire du cinéma, le collaborateur de Spielberg et Lucas, Monsieur STAR WARS, SUPERMAN et INDIANA JONES, a toujours été un touche-à-tout de génie et surtout un exceptionnel compositeur pour piano (réécoutez pour cela le titre final de E.T., à tomber par terre).

Pour les besoins du film LE PRIVE de Robert Altman (géniale adaptation du LONG GOODBYE de Raymond Chandler, une aventure du détective Phillip Marlowe), réalisé en 1973, Williams compose un score résolument jazz-noir (un jazz spécifiquement pensé pour illustrer le monde du polar) et opte pour une idée originale : Un seul et unique titre (intitulé éponymement THE LONG GOODBYE), décliné en moult versions, instrumentales et vocales.

Ici on va entendre la version principale, instrumentale et smoothie, jouée par le Dave Grusin trio. Pianiste de jazz, Grusin livrera également d’excellents scores pour le cinéma, notamment pour les films de Sydney Pollack, dont il fut le compositeur attitré.

John Cameron : HOT FORGOTTEN DAYDREAMS (1974)

On explore à présent l’univers d’un artiste nettement moins connu. Il a été tout autant que les autres un artisan derrière des écrans, mais n’a pas eu la chance (ou l’importance suffisante) de briller sur des films connus du grand public. Il est resté plus ou moins cantonné au cinéma populaire, mais uniquement sur des productions mineures aujourd’hui plus ou moins oubliées (une version du VOLEUR DE BAGDAD de 1978, par exemple).

On entend le titre choisi sur le loufoque NACHO LIBRE avec Jack Black, réalisé en 2006, un film déjanté sur le thème du lutteur masqué mexicain (plus exactement sur un loser qui rêve de devenir un lutteur masqué mexicain) !

En piochant dans la discographie du compositeur on peut, si on aime le genre smoothie à tendance psychédélique (un sous-genre ?!), trouver quelques perles. C’est un passionnant jeu de piste qui s’offre à nous aujourd’hui, via Youtube.

Êtes-vous bien installé(e) ? Ce titre (dont le <em>chabadabada</em> rappelle UN HOMME ET UNE FEMME composé par Francis Lai) possède un je ne sais quoi de coquin totalement kitsch qui pourrait vous faire tourner la tête. Ne forcez pas trop sur le cocktail…

 

Yuji Ohno : LOVE THEME FROM LUPIN III (1977)

Yuji Ohno, vous le connaissez, principalement pour son score sur des animes japonais comme COBRA, CAPITAINE FLAM ou LUPIN III (EDGAR, DETECTIVE CAMBRIOLEUR). C’est de cette dernière série qu’est tiré ce titre (c’est le générique de fin). J’ai peur de ne pas être très objectif avec ce choix. J’imagine qu’on pourra le trouver très kitsch mais, quand j’étais jeune ado, que je venais de voir ce dessin animé à la limite de l’érotisme, qui exhalait un parfum exotique assez enivrant, cette musique de clôture me faisait un effet incroyable, un peu comme si « voyage et fantasme » restaient suspendus pendant quelques minutes. Et je pense que ma maladie (ce goût pour les musiques d’ascenseur) vient de là…

La mélodie du titre devait cependant être réussie, car ensuite le compositeur l’a déclinée sous maintes versions, dont plusieurs chansons, notamment avec Sonia Rosa, artiste brésilienne ayant fait carrière au Japon, grande nation fanatique de bossa-nova, certainement la seule nation à avoir saisi ce genre typiquement brésilien avec une totale osmose. On en trouve un bel héritage dans les animes japonais de l’époque, et Yuji Ohno (qui a connu parallèlement une parfaite carrière internationale de jazzman), en a été l’un des principaux artisans. Je suis fan.

https://www.youtube.com/watch?v=cdoOTYnHjiI&t=13s

Nancy Sinatra : CALL ME (1966)

On a évoqué des chanteuses délicieuses, comme Dusty Springfield ou Claudine Longet. Mais comment ne pas choisir Nancy Sinatra ?

Fallait-il préférer ici CALL ME ou THE SHADOW OF YOU SMILE ? (le moins connu WHEN I LOOK IN YOUR EYES n’est pas mal non plus). Deux classiques, deux standards de la musique smoothie.

Nancy cristallise à elle-seule l’esprit de cette musique : grâce, légèreté et mélancolie. Tout un équilibre…

Frank Sinatra : ONE FOR MAY BABY (1958)

Après la fille, le père… On est encore à cheval sur la musique et le cinéma ici, mais de manière différente : Un acteur qui chante, et un chanteur qui joue. Sinatra avait la stature pour être les deux en même temps, et l’un des meilleurs dans les deux domaines.

Il synthétisa, comme Marlon Brando l’avait fait au cinéma, le chanteur mettant son vécu au centre de ses chansons, telle une discipline (celle de la méthode Actors Studio).

S’attaquer à la discographie de the Voice, rendez-vous compte : Près de deux-cents albums, sur une période interminable (de 1935 à 1995 !).
Dans quel pétrin je me suis fourré ! Des mois ! Voilà ce qu’il m’a fallu afin d’égrainer la somme vertigineuse de ces enregistrements que le crooner infatigable aura accumulés entre toutes ses beuveries, ses orgies, ses films, ses concerts (chaque soir de la semaine pendant des années !) à Las Vegas avec le Rat Pack, ses prises de position pour les artistes noirs, ses placements immobiliers et toutes ses associations plus ou moins malsaines avec le monde politique et la mafia. Un être humain accompli, plus grand que nature, ambigu et passionnant.
Après avoir écouté un paquet de grands classiques parmi son vaste répertoire, après ce marathon musical donc, je ne peux que me soumettre à l’évidence : ONLY THE LONELY est le plus bel album entre tous.

Premier album-concept de l’histoire de la musique populaire, enregistré au faîte de la gloire du chanteur, porté par les arrangements somptueux de Nelson Riddle, son chef d’orchestre attitré, ONLY THE LONELY est un album porté par la grâce. Entièrement composé de balades mélancoliques orientées sur le thème de la solitude. L’album s’écoule miraculeusement sur ses quatorze titres d’une beauté à l’épreuve du temps.
Antithèse du Rock’n Roll, ONLY THE LONELY échappe pourtant à toute tentative de lui infliger une connotation surannée tant sa perfection formelle met à genoux l’auditeur égaré. A ranger à côté des grands classiques du jazz symphonique de la fin des 50’s et du début des 60’s, entre le PORGY & BESS de Gershwin interprété par Ella Fitzgerald et Louis Armstrong et le SKETCHES OF SPAIN de Miles Davis et Gil Evans.

Cet album était le préféré de Sinatra, qui l’avait enregistré au lendemain de sa rupture avec Ava Gardner et qui chantait la mort de l’amour avec une sincérité bouleversante.
C’était d’ailleurs une époque bénie pour le chanteur, qui alignait les réussites avec des disques magnifiques (tous arrangés par Nelson Riddle), comme IN THE WEE SMALL HOURS en 1955, WHERE ARE YOU ? en 1957, NO ONE CARES en 1959 et NICE’N EASY en 1960 (je viens de vous faire le best-of, l’air de rien (et vous ne le verrez pas dans les compils habituelles)).
Comment écarter un titre plus qu’un autre dans cet enchainement inouï ? Peut-être la chanson qui donne son titre à l’album ? le classique jazzy ANGEL EYES ? Allez, je pense que seul le délicieux ONE FOR MY BABY échappe à mon jugement rationnel…

Sinatra fait ici exception à bien des égards. Si sa musicalité est aussi smoothie que les autres, il n’y a que raffinement extrême dans ce cocktail d’humour, de romantisme, de mélancolie et de désespoir.

Henry Mancini : ELEGANT (1968)

On referme la boucle avec le plus grand représentant du genre. Mister Mancini himself.

De tous les albums et les scores de film composés par Mancini, mon préféré de tous est sans doute THE PARTY (c’est également mon film préféré de Blake Edwards et de Peter Sellers réunis). A cette époque, Mancini est à la tête d’un orchestre de jazz d’une classe exceptionnelle, dominé par le pianiste Jimmy Rowles et le saxophoniste Plas Johnson (le thème de la PANTHERE ROSE, c’est lui !).

Le film est sans cesse ponctué de morceaux jazzy censés être joués dans la diégèse, puisque l’orchestre de Mancini susnommé joue réellement et littéralement celui que l’on voit dans le film (l’orchestre qui assure l’ambiance musicale de la fameuse « party » hollywoodienne à laquelle est convié par erreur Rhundi Bakshi, le gaffeur monumental interprété par Peter Sellers, lequel va atomiser la soirée sans le faire exprès !).

Si, au milieu du score se détache la chanson NOTHING TO LOOSE, interprétée par Claudine Longet (également dans la diégèse du film), on peut aussi savourer de magnifiques parties de jazz d’un swing et d’une classe extrême (au hasard WIGGY et son splendide solo de sax par Plas Johnson).

Mais le choix s’arrêtera ici sur ELEGANT, instrumental qui épouse plus directement le thème de l’article (Y-a pas d’la musique d’ascenseur, là ???) et qui s’impose comme une illustration définitive du genre.

Le film a une construction musicale assez géniale : ce titre se situe au début de la « party », au moment où tout est calme et que les invités ne sont pas encore tous arrivés. A la fin, on entendra son antithèse totale au moment du final apocalyptique (visez-moi cette scène d’anthologie) !
Vous êtes donc ici au début de la soirée. Détendez-vous. Dégustez votre cocktail…

Il est extrêmement frustrant de ciseler une liste de seulement 10 titres lorsque l’on aimerait en mettre… allez, cinquante fois plus ! Effectivement, je possède une collection de ce genre de musique (y a même Elvis dedans, mais aussi des français comme Vladimir Cosma, Philippe Sarde et Gérard Calvi, et même des italiens !) qui défie l’imagination (540 titres rien que sur mon I-phone…). C’est une musique qui me rend heureux mais qui ne m’épargne pas les quolibets (j’en mets régulièrement quand j’invite des gens et je m’en prends plein la gueule… (mais c’est drôle (et c’est le but !))). Elle a pour moi le goût de la vie et je me la passe quand je suis heureux, souvent aux beaux jours, parce que, sûrement, je suis un homme du sud aux origines latines (même si je n’en ai pas l’air).

Cette passion a également été concomitante de ma cinéphilie. Car si je suis tombé amoureux des films de Blake Edwards, par exemple, comme BREAKFAST AT TIFFANY’S ou DAYS OF WINE AND ROSES, c’est aussi parce que leur musique m’a pris à la gorge.

Ainsi j’espère que vous avez apprécié cette liste peu orthodoxe mais aussi légère qu’une plume parce qu’elle ne se prend pas au sérieux. Juste un autre visage du crédo du blog : « De la culture geek à la culture tout court »…

Bonus : Et aujourd’hui ? Il y a Ludovic Bource bien sûr ! Le compositeur attitré de Michel Hazanavicius a égrainé ses références de manière magistrale. Le nouveau Mancini, c’est lui !

41 comments

  • Nikolavitch  

    Plein de classiques bien aimés, et quelques découvertes.

    dans tous les cas, du velours pour les esgourdes.

    merci !

  • JP Nguyen  

    Je suis assez client de ce genre de musique, même si, pour moi, ça tourne un peu au pèle mêle entre musique de film, d’anime ou lounge…
    Étant sur smartphone ce matin, je galère trop pour poster un long commentaire avec plein de liens mais j’en envoie quand-même un, un morceau d’Henry Mancini découvert par hasard sur Deezer.
    THE VILLAGE INN

    • Tornado  

      Pile dans la cible JP. C’est mon morceau préféré du premier PINK PANTHER (BO du 1° film de la « série », entièrement composée par Mancini, bien sûr) !

        • Tornado  

          Space Lion : Pour moi on est pas dans le même univers (« smoothie »). Ça manque de 2nd degré et de l’idée d’écouter ça en soirée mondaine. On est plus dans un univers new âge à la Vangelis sur BLADE RUNNER dans la 1° partie du morceau, et dans la world music pour la 2nde partie.
          The Big-O : Idem. Trop 1° degré. On est plus dans l’univers jazz noir du polar à la Chandler.
          Game of Death (j’adore cette BO) : Là, c’est carrément le film d’action ! Du John Barry smoothie, tu en trouves ici :
          https://www.youtube.com/watch?v=dWuHvmL1CHA
          J’ai hésité à mettre ce titre dans mon TOP 10.

          Mais ta sélection est quand même cool, JP. Grâce à toi, The Big-O vient d’atterrir sur mon I-phone dans la playlist Jazz Noir ! 🙂

  • zen arcade  

    Que des trucs que j’adore et une découverte avec John Cameron.
    Merci pour cette super liste.
    J’attends ta liste bossa avec impatience.

  • Jyrille  

    « Une checklist pour prendre l’ascenseur dans son loft au bord de la mer sous le coucher de soleil avec un cocktail sucré » Ah ouais direct ça envoie du rêve. Je vote pour !

    Je ne connaissais pas le terme de musique smoothie, depuis que j’ai tenté Burt Bacharach, j’ai toujours connu ça sous le nom de Easy Listening. Il y a une compile que j’ai beaucoup écoutée à l’époque (le milieu des années 90), ça collait bien avec les albums de Divine Comedy : https://www.amazon.co.uk/This-Easy-Various-Artists/dp/B0000075PP

    As-tu déjà écouté les albums de David Lynch ? Il y en a un où il ne joue pas ni ne chante mais qu’il a produit et supervisé, Fox Bat Strategy : https://www.amazon.com/David-Lynch-Presents-Strategy-Jaurequi/dp/B002AG2NRA

    Fortement conseillé (et bien sûr si ce n’est toujours pas fait, Dark Night of the Soul avec Danger Mouse et le gars de Sparklehorse : https://www.amazon.com/Dark-Night-Soul-Danger-Mouse/dp/1576875245/

    Je ne connais pas tout de ta liste donc ça va être bien cool de découvrir tout ça. En tout cas, respect, je trouve que c’est une super idée et ton intro est excellente, ça mets direct dans l’ambiance !

  • JB  

    Merci pour ces recommandations. La seule que je connaissais bien est THE LOOK OF LOVE. Dusty Springfield a déjà chanté au moins une compo de Burt Bacharach avec Wishin’ & Hopin’ (je crois ?), donc elle n’est pas étrangère à son style. Je suis tombé il y a quelque mois sur un improbable duo entre Dusty et Mireille Matthieu qui avait chanté la version française.

  • Eddy Vanleffe  

    Je ne connais pas du tout ce genre de musique. ou pour mieux dire, je ne m’y attarde pas.
    du fait de leur coté « décor-sonore ».
    je ne pourrais jamais dire non plus que cela soit nul etc… au contraire, c’est du bel ouvrage, cool, très détente.
    je vais m’y attarder plus longuement ce soir. et te rapporter des impression plus précises.
    l’article est original, défendu avec passion. Tout toi quoi!

  • Présence  

    Super : un article musique de Tornado !

    Henry Mancini : je ne connaissais pas ce morceau. Je sais maintenant ce que je vais écouter ce soir. De lui, j’ai d’abord été marqué par le thème de la Panthère Rose, et par le magnifique Moon River. Je m’étais même aventuré dans un de ses albums solos : Combo!

    https://www.discogs.com/fr/master/352339-Henry-Mancini-Combo
    https://www.youtube.com/watch?v=X3oT2_31FPM&list=PLvxWibFr0wiLAGVFIyM1IOcUTDgnsB52z

    Burt Bacharach & Dusty Springfield : The look of love (1967). Celui-là est dans CDthèque à la fois dans un copieux Best Of de Baccharach, et dans un Best Of plus modeste de Springfield.

    Serge Gainsbourg : Baudelaire (1962) – Je ne connaissais pas, jolis arrangements.

    Lalo Schiffrin : The aftermath of love (1969) – Cette BO est dans ma cédéthèque. J’aurais plus parié sur un extrait de la BO The fox, avec le morceau qui fut utilisé pour la pub DIM. 🙂

    John Williams : The long goodbye (1973) – Une BO que je ne connaissais pas. Celle de Catch me if you can est pas mal dans le genre.

    John Cameron : Hot forgotten daydreams -Je ne connaissais pas du tout.

    Yuji Ohno : Love theme from Lupin III. Une série que je n’ai pas regardé, mais je conçois bien qu’une telle bande originale devait capter l’attention tant elle détonne par rapport aux autres.

    Nancy Sinatra : Call me – Je ne connaissais pas cette chanson là, car elle n’est pas sur la compilation de N. Sinatra dont je dispose.

    Frank Sinatra : One for my baby – Un morceau que je connais car j’avais acheté cet album sur les conseils d’un certain Mr T.

    Henry Mancini : Elegant – Une autre BO qu’il faut que j’ajoute à ma liste d’écoute.

    Michel Hazanavicius : le nouveau Mancini, c’est lui ! Carrément !!!

    • Tornado  

      De l’album COMBO! j’aime surtout deux titres, un qui fait TRES musique d’ascenseur (Dream of You), et l’autre qui fait très « cocktail mondain » (Swing Lightly).

      La BO de THE FOX : Excellent choix. Celle de BULLIT a été une évidence pour moi. Mais effectivement celle de THE FOX boxe dans la catégorie « smoothie » quasiment sur tout l’album ! Bien vu.

      CATCH ME IF YOU CAN : Une des plus belles BOs de John Williams selon moi. Le maître renouait alors avec le jazz et on sentait que ça lui avait manqué, au point d’en faire la suite sur celle de TINTIN & LE SECRET DE LA LICORNE. Je recommande de voir également le film (CATCH ME IF YOU CAN), qui est un des chefs d’oeuvre de Spielberg (il y a d’ailleurs aussi THE LOOK OF LOVE dans la BO !).

  • Matt  

    Je ne connais pas la moité de ces titres, mais j’aime aussi ce type de musique.
    Evidemment je connais Henry Mancini, un grand monsieur !
    Je ne connais pas bien Ludovic Bource à part ses thèmes dans OSS 117 effectivement et sans connaître le compositeur, j’avais bien aimé la musique.
    C’est souvent comme ça avec moi, je découvre via des films donc parfois c’est limité ce dont j’entends parler. Et je n’ai pas toujours le réflexe de chercher le compositeur, imaginant que je ne vais pas forcement aimer le reste de son travail en dehors de tel ou tel film.

    Bon, dis Tornado, tu causes des films de Blake Edwards, de Breakfast at Tiffany’s, de Henry Mancini…t’as pas pensé que j’aurais pu glisser ma fausse affiche Panthere rose là dedans pour le fun ?^^ Je sais toujours pas quoi en faire donc ç’aurait été marrant.

  • Surfer  

    Ahhhh!!!! On part en vacances avant l’heure 😎.

    Je connais une partie des morceaux présentés, mais j’en découvre d’autres très sympas à écouter 😉👍.

    Décidément, on a pas mal de goûts musicaux en commun… Pour preuve, ci dessous le lien de ma collection de disques sur DISCOGS . Certains albums sont en double car je les possède en vinyle et en CD.
    J’espère que tu pourras avoir accès facilement sans être obligé de télécharger l’application .

    https://www.discogs.com/fr/user/Surfer./collection

    J’attends avec impatience ton top 10 Bossa-nova…Depuis le temps, tu l’auras compris…je suis aussi et très grand fan 😉

    • Tornado  

      @Surfer : Oui, en survolant ta liste je reconnais bien de la mienne. Sauf pour les compils. Je préfère toujours les albums que les compils, sauf à de rares exceptions.
      Il y a longtemps maintenant que j’ai revendu la quasi-intégralité de ma discothèque pour tout dématérialiser. Deux raisons à cela :
      1) Le voisinage et surtout mon entourage familial (ma femme et mes enfants) m’empêchent pour le moment d’investir dans de matos pour que je puisse écouter la musique pleinement sans casque (je passe mon temps à écouter de la musique et ils passent leur temps à me demander de l’éteindre…).
      2) J’en ai eu un peu marre de voir sans cesse sortir des nouvelles éditions remasterisées et augmentées, rendant caduques mes anciens CDs.

      Mais je sais que d’ici quelques années, je vais pouvoir de nouveau investir dans un bon ampli, un dac et de bonnes enceintes. Je m’offrirai alors quelques CDs parmi mes préférés pour les écouter de nouveau sur du très bon matos.

  • Jyrille  

    Mancini : je ne connais que trop peu, à part la Panthère Rose, ce titre dans The Big Lebowski, Moon River dont j’aime n’importe quelle version tant je l’aime (je vous conseille celle des Pascals pour le dépaysement https://www.youtube.com/watch?v=8YkU1MF5MBY) et deux (Experiment in terror et Charade) dans le second album de Fantômas qui reprend uniquement des thèmes de film (Bruce n’aime pas… https://en.wikipedia.org/wiki/The_Director%27s_Cut).

    Pour ce que j’en sais, les Pascals sont un groupe japonais fans du chanteur français Pascal Comelade.

    Bon, autant dire que c’est bien cool comme titre.

  • Patrick 6  

    Cyrille m’a pris de vitesse en citant Divine Comedy ! Neil Hannon n’a jamais caché être un grand fan de Bacharach et cela s’entend pas mal notamment sur l’album Casanova !
    Quoi qu’il en soit, pour en revenir à l’article, je dois avouer , tu t’en doutes, que je goûte très peu à ce genre musical ! Je retiendrai donc dans ta liste le susdit Bacharach, et les Sinatra père et fille !
    Concernant Frank tu m’apprends qu’il a enregistré 200 albums ! Waow !
    Pas que des chefs d’œuvres, on est d’accord, mais quand même ! Les albums que tu cites sont en effet mes préférés (particulièrement In the wee small hours) Mais en y ajoutant September of my years !
    Concernant la Bosa-nova , en effet, elle est populaire au Japon (où je me trouve présentement) un peu comme toutes les musiques latines (Tango et autres) sans doute parce que c’est EXACTEMENT le contraire de leur culture :))

    • Jyrille  

      Tu as totalement raison pour Casanova. J’ajoute que The Look of Love a été reprise par Isaac Hayes, j’avais oublié (et I Say A Little Prayer For You par Aretha Franklin) : https://www.discogs.com/release/450629-Various-This-Is-Easy (j’adore le titre Avenues & Alleyways de Tony Christie, je crois que c’est un générique de série télé).

    • Tornado  

      Ah ben alors, ça… Je ne m’attendais pas à ce que ce soit toi le plus allergique à la chose !

  • Jyrille  

    Rien à redire sur Bacharach, tu as complètement raison. J’adore ce titre et j’adore plein de chansons du monsieur même si je suis loin de connaître toute sa production (je citerai I SAY A LITLLE PRAYER FOR YOU). D’ailleurs ce titre est sur la compile que j’ai mise dans mon premier commentaire.

    Je ne me souvenais pas de ce Gainsbourg. Très bossa en effet. J’adore.

    Pour moi Lalo Schiffrin c’est surtout le thème de Mission Impossible et celui de Mannix. C’est la principale référence au thème de COWBOY BEBOP que tu devrais tenter, au moins sur les trois albums principaux : https://en.wikipedia.org/wiki/Music_of_Cowboy_Bebop (Cowboy Bebop, No Disc et Blue).

    https://www.youtube.com/watch?v=6Hj6hPqKiS4

    Je ne connaissais pas l’anecdote sur la poursuite en voiture, il a totalement raison. Je ne connaissais pas ce titre, c’est en effet étonnant mais bien cool.

  • Fletcher Arrowsmith  

    (suite … désolé mes doigts ont buggé)

    Bonjour Tornado,

    j’émerge enfin de ma semaine, un peu compliqué et très chaude.

    Après avoir attaqué ma matinée avec le nouvel opus d’ARCHIVE, CALL TO ARM SAND ANGELS que je n’avais pas encore eu le temps de déballer 1 semaine après son achat, je me suis souvenu que je n’étais pas passé sur le blog hier.

    Et là devant des cafés en famille, nous nous sommes régalés. Apprentissage cinématographique, musicale, littéraire et mafieux pour le plus jeune membre de l’Arrowsmith family autour de musique d’ambiance, à notre rez-de-chaussée à défaut d’ascenseur.

    Cela commente. On se trémousse sur nos chaises hautes, devant le portrait géant d’Audrey nous accompagnant pour la fin du petit déj’.

    Article que je trouve parfait confirmant une nouvelle fois la pluralité et l’imagination débordante et sans fin d’un collectif passionné et passionnant.

    Un 10/10 pour la tracklist. Cela attaque tellement fort que je me suis demandé au bout des deux premiers titres qu’est ce qu’i pouvait y avoir encore de plus fort en suivant.

    Je crois que NOUVELLE VAGUE a été cité. BADEN POWELL viendra surement avec ton article Bossa Nova.

    J’ajouterais bien les albums du fils Eastwood, KYLE EASTWOOD dont notamment le dernier CINEMATIC, qui s’inscrit parfaitement dans ton thème avec des reprises so jazzy de Schiffrin (BULLIT, Mancini (CHARADE, PINK PANTHER) ou encore J Williams (THE EIGER SANCTION).

    Pour finir un JAY JAY JOHANSON : OLD DOG

    So cooool, realy Mister Tornado

    • Tornado  

      Merci Fletch !

      Je ne sais pas encore si Baden Powell trônera dans mon TOP 10 Bossa. J’ai tellement de choix à faire !
      Je n’ai encore pas écouté les albums du fils Eastwood.
      Quant à J.J. Johanson, j’ai écouté l’essentiel de sa discographie mais apparemment pas ce OLD DOG. Idem, il va falloir que je saute le pas…

  • Jyrille  

    John Williams : jamais entendu ce titre auparavant, très jazz oui. Je crois bien ne pas avoir vu le film non plus. C’est sympa mais je me relève pas la nuit, là c’est un peu trop neurasthénique pour moi.

    Je n’ai pas vu NACHO LIBRE et je n’avais jamais entendu parler de John Cameron. C’est très kitsch… mais pas déplaisant. Ca me fait penser que certains de mes potes font en ce moment un revival electro des années 80, qui se sentirait d’attaque pour faire un top 10 de ce genre ? Pas moi j’y connais rien à part le générique de MIAMI VICE et Kavinsky.

  • Jyrille  

    Yuji Ohno : j’avais totalement oublié ce morceau mais il m’est vite revenu en mémoire. Comme toi, fasciné par l’érotisme de ce dessin animé à l’époque. J’aime beaucoup ce titre. D’ailleurs tu en avais beaucoup parlé, j’avais même écouté l’album complet de Capitaine Flam que tu avais mis en lien sur je ne sais plus quel article. Ca sonne très film noir français des années 70, la musique de Morricone, ce genre de choses.

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