Camille Pascal, le taulier de LA TAVERNE DE LUG m’a fait l’honneur de m’inviter à parler de ma passion pour la saga du Phénix Noir en compagnie d’Isma Mix Graphics Arts.
Tout ce qu’il faut savoir sur les coulisses de cette histoire légendaire, son approche du couple Cyclope-Phénix, mais aussi l’exploration du pouvoir, de la sexualité et des traductions LUG de l’époque et leur emploi du passé simple !
Là où Bruce essaie de nous tirer des larmes tant il s’emporte dans l’émotion de son propos. Émouvant
Je pense personnellement qu’une oeuvre dans laquelle on peut déceler autant de sens cachés autant de niveaux de lecture est forcément d’une richesse qui la met au dessus de nombre de récits.
Deux heures sur la saga du Phénix Noir ? Pas sûr que j’arrive un jour à écouter tout ça, mais je salue l’exploit.
Je comprends.
J’ai le même rapport au temps.
Vivement le match retour sur Dieu crée, l’homme détruit !
Et bien, je relève le défi.
Clairement, je me le suis fait, en mode podcast en plusieurs fois, en pliant le linge, faisant à bouffer etc..
Bon, la formule est intéressante, mais c’est, en effet, beaucoup de temps à investir : se le faire en plusieurs fois semble la méthode à privilégier.
Par rapport à votre analyse, je ne suis pas d’accord sur pleins de points, mais surtout en rapport avec la dualité Jean/Phénix (un aspect que j’ai déjà mentionné dans certains commentaires) : complètement réfractaire à sa résurrection commerciale dans Facteur X, je ne peux évidemment pas avoir la même analyse du personnage, ainsi que de cette saga, si on l’aborde en tenant compte, rétrospectivement, de cette théorie de « l’entité cosmique », autonome et toute-puissante.
Mais c’est très sympa de voir -en chair et en os !- des adultes faits discuter si sérieusement de choses qui ont eu tant d’importance dans nos parcours d’ados « Geeks », comme vous dites. 🙂
Ah, et, sinon : à propos d’un abus physique (à caractère sexuel) sur la personne de Jean , je ne suis pas convaincu que le Cerveau soit si intéressé que ça. À postériori, j’admets l’analyse faite par Bruce du travail de Chris Claremont, qui le sous-entend (aspect des histoires que je n’avais jamais perçu !!) ; mais John Byrne le dessine (en tant que Cerveau, pas sous les traits de Jason Wingarde) quand même avec un je ne sais quoi de maniéré, dans son expression, qui me fait penser que cette apparence que s’est choisi le Cerveau, complètement surannée et franchement peu virile -assez fidèle au modèle dont elle s’inspire, d’ailleurs (sauf que l’acteur en question fait d’avantage peur qu’autre chose OUARFF !)- est surtout en rapport avec les goûts personnels du personnage… On le sent beaucoup plus excité par sa future accession à la tête du Club -de préférence les deux bottes (à talons !) sur la sale tronche de Shaw !- que par son empire sur Jean.
J’extrapole sans doute, mais j’ai régulièrement trouvé, chez Byrne, des tas d’échos à ma propre sensibilité, dans la caractérisation de ses « héros ».
Aussi : Jean possède bel et bien les traits de Farrah Fawcet, pendant les premiers épisodes dessinés par John Byrne. C’était manifeste même pour les lecteurs qui n’étaient pas officiellement au courant : on faisait le rapport inconsciemment (je la dessinais en pensant à l’actrice). Il s’agit d’une convention mise en place par Dave Cockrum (lui se focalisait sur la coupe de cheveux, que Byrne mettra quelques planches à maitriser (!)). Par la suite, elle s’arrondit souvent (visage et yeux, mais pas toujours) pour devenir ce visage-générique qu’il va privilégier, à l’époque, ses tics graphiques expressifs suffisant, pour les fans, à différencier tel intervenant de tel autre.