Kaamelott par Alexandre Astier
Oyez, oyez la fabuleuse histoire du Roi Arturus de Logres chantée par le trouvère de la cour: Eddy VANLEFFE
Cet article traitera de la série TV française diffusée en France sur M6 de 2005 à 2009.
1ère publication le 17/06/21 – MAJ le 17/07/21
«La politesse du désespoir», cette formule de Pierre Desproges m’a toujours parue nébuleuse, comme si confusément j’en devinais le sens sans en être sûr, méfiant à l’idée que ce n’est peut-être qu’une farce d’un auteur s’amusant à balancer des «phrases» sans aucun sens, hilare d’imaginer les cuistres la réciter en dîner mondain. Pourtant cette saillie, convient parfaitement à KAAMELOTT.
Mais pourquoi rédiger un article à propos d’une série humoristique française sur un site estampillé «culture geek»? Ce public ayant à priori une allergie aux programmes issus de la TNT accessibles à tous et toutes.
Et bien parce qu’il faut un jour se porter volontaire afin de réparer cet oubli aussi massif qu’incongru.
Kaamelott donc est une série diffusée sur M6 en 2005 qui a rapidement gagné ses galons d’œuvre culte et ceci pour une raison simplissime: c’est une œuvre d’auteur dissimulée sous la farce familiale ! Et toute la fascination que ce phénomène tient que dans une seule composante son créateur soit Alexandre Astier.
Homme de théâtre, il est donc le créateur, le scénariste (il ne délègue qu’une dizaine d’épisodes à travers la saga), le réalisateur, le compositeur, le monteur et aussi le rôle principal de toute cette saga. Parfois le dimanche, il apporte même des tartes aux fraises.
Mais tout ça ne pourrait pas prendre sa forme unique sans cette chose aussi impalpable que rare: le talent et celui d’Astier qu’il a su faire fructifier à force de travail , c’est ceux de l’écriture et du dialogue! A travers eux, Alexandre Astier a sû recréer un langage enivrant et un style personnel. Il a pu peaufiner la musicalité de son verbe dans le court métrage DIES IRAE qui a servi de pilote à la future série qu’on connaît tous. Il consolide les liens avec son équipe et se comédiens et bâtira un univers très vite identifiable. Il est simplement le fils bâtard de Michel Audiard et de René Goscinny. Gouaille et langage fleuri se marient donc avec humour d’esprit et jeu anachronique très bien référencé. Il prouve ainsi qu’être populaire n’est pas forcément synonyme de médiocrité basse du front, mais peut au contraire s’avérer d ‘une forme de fulgurance brillante.
Que raconte donc KAAMELOTT?
Arthur : De toute façon faudra bien vous y faire parce qu’à partir de maintenant, on va s’appeler Les Chevaliers de la Table Ronde !
Léodagan : Encore une chance qu’on ne se soit pas fait construire un buffet à vaisselle, hein ! »
Arthur, Dux Bellorum vient de rassembler les clans bretons, notamment grâce à une ancienne tradition qui lui a valu de ressortir l’épée sacrée Excalibur d’un rocher. Afin d’apaiser l’empire romain chrétien, il unifie la Bretagne et tente de galvaniser ses troupes en créant l’ordre de la table ronde et en faisant de Kaamelott, une puissance militaire civilisée. Il consolide les alliances avec la Carmélide (au nord de L’Angleterre mais au sud de la Calédonie-Ecosse) en épousant la fille de Léodagan : Guenièvre, une femme qu’il n’aime pas du tout. Une fois sur le trône, son quotidien consiste donc à repousser les invasions barbares les plus variées, prêter allégeance aux anciens dieux dont il tire une partie de son pouvoir, christianiser la contrée mais de manière vraiment modérée, et rassurer Rome, autre puissance théorique mais en réalité en pleine décadence. De temps à autres, il s’occupe également de politique intérieur et le reste du temps, il se consacre à la recherche du Graal, objet que personne n’a jamais vu(on sait juste que c’est un récipient, mais lequel?), mais qui constitue le but d’une mission sacrée. Le problème de tout ça, c’est qu’Arthur est entouré d’une véritable bande de bras cassés, cons comme des tabourets. Aussi traînant avec lui un lourd passif de sa vie à Rome, il succombera petit à petit au découragement et à la dépression, donnant l’occasion à Lancelot de pouvoir fomenter un coup d’état.
Une fois le résumé ainsi établi, vous pouvez vous précipiter dès qu’il sortira, voir le film quand le COVID le permettra, soit le 21 juillet prochain.
Mais revenons un peu au début de la série.
« Qu’est-ce que vous voulez, mon p’tit : entre son épée qui fait de la lumière, son Merlin qui fait pleuvoir des grenouilles et sa Dame du Lac qui se prend pour une truite, il lui manque plus qu’un numéro de trapèze, au roi des Bretons. »
Si Alexandre Astier dit avoir déjà prévu une bonne partie de son histoire dès le départ, il doit pourtant faire des concessions. La plus importante étant le format. Héritant de la pastille « access prime-time », il succède à CAMERA CAFE qui dure trois minutes. Dur-dur de construire une histoire solide dans un temps aussi limité. Mais c’est un défi. L’auteur en profite pour développer deux choses. Sa caractérisation d’abord, en multipliant les scénettes, le spectateur apprend à connaître les personnages, savoure les interactions et peuvent parfois être surpris par certains éléments plus étudiés que prévu.
L’aîné des Astier va également se révéler à travers les incroyables portraits qu’il va dessiner à grand coup de répliques toutes aussi incisives les unes que les autres. Perceval, relativement fidèle au mythe original est un jeune chevalier naïf et pur, Bon en fait il est complètement débile, mais paradoxalement ce dernier peut montrer une inclinaison naturelle pour le calcul mental, au point de réaliser qu’il manque une brique dans le château par rapport aux plans architecturaux (qu’il ne sait même pas lire) , par ailleurs il est également le seul à part Arthur à pouvoir manipuler Excalibur, preuve de son destin exceptionnel. Ici Astier ne conditionne pas son personnage par son seul intellect et l’écrit bel et bien comme le héros en devenir qu’il est censé incarner. La reine Guenièvre va peu à peu dépasser son rôle de cruche pour devenir la conscience d’Arthur, un conscience qu’il rejette frénétiquement. Merlin inoffensif défenseur le nature et des esprits primordiaux, sent bien que son époque et révolue va finalement rester reclus.
Dans un second temps, le créateur de la série utilise avec parcimonie un procédé que les auteurs de comics ne lui renieraient pas : « le sublplot » ! En effet il va mettre en place de manière quasi invisible certains éléments qui auront leur importance par la suite. La dépression d’Arthur, par exemple. Lorsque, sous l’effet d’une potion de chagrin, il va se confier à Guenièvre qui n’en demandait pas tant, il va s’ouvrir sur les difficultés qu’il éprouve à tenir son rôle alors qu’il ne sait pas du tout comment s’y prendre avec la Table Ronde. Ce premier accroc fragilisera donc ce personnage d’ordinaire soupe au lait. De plus Lancelot l’ami fidèle qui s’avérera finalement être la principale menace, manifeste très rapidement une certaine jalousie, puisque épris de la reine, il désapprouve l’attitude volage de son souverain. Quand Arthur lui demande si Lancelot a fait vœu de chasteté, c’est avec un ton lourd de sous-entendu que le chevalier lui répond : « Je pense bientôt vous prouver que je n’ai fait aucun vœu de chasteté, Sire ! ».
Enfin, Astier va en profiter pour donner de l’espace à ses comédiens et rendre hommage à une forme d’art très peu présente à la télé française : le théâtre ! Tous ses acteurs viennent de la scène, et la série sur trois minutes fait la part belle à cette expression. Acteurs placés, déclamant sur un tempo très précis un texte ciselé, on ne sait plus très bien qui met en valeur l’autre. Les comédiens sont bien vivants et font s’envoler les mots dont la portée sera celle des flèches du Dieu Ogma , divinité de l’éloquence qui pouvait tuer d’un mot. Ogma dont l’effigie pend en permanence au cou d’Arthur. « La magie c’est autre chose que claquer deux œufs dans un bol ! »
Autre chose qui va démarquer KAAMELOTT des autres productions franchouillardes. Elle assume totalement son aspect fantastique. La magie, le mysticisme fait partie intégrante d’une fresque empruntant autant aux dialogues de Tonton flingueurs qu’ à la fantaisie d’un Goscinny mâtiné d’une bonne couche de Monty Python qui auraient été croisés avec du Louis De Funès (à qui la série est dédiée) en passant par le péplum. Le LIVRE VI se passant presque entièrement à ROME (dans les décors à l’abandon de la série HBO du même nom). Cette richesse d’influences se voit d’ailleurs dans la multitude de références présentes à l’écran, et là, c’est souvent la culture geek qui est mise en avant puisque STAR WARS, STARGATE, HEAT et même FRIENDS sont cités explicitement. La narration ne s’interdisant jamais rien, elle devient le levier d’un écrivain solide voir surdoué qui déploie ses ailes au fur et à mesure des moyens qu’on lui octroie. Rapidement les guests, les décors et les costumes se multiplient et se diversifient , le format mute jusqu’à devenir pour les LIVRES V et VI une vraie série télé chacune comportant 9 épisodes de 50 minutes. Plus rien de semble vouloir arrêter Alexandre Astier qui voit de plus en plus grand jusqu’au film tant rêvé…un film qui devrait sortir dès que la COVID sera vaincue. Une juste récompense pour ceux qui auront attendu jusque-là.
Mais finalement de quoi ça parle ?
« Pour le Graal, j’ai bâti une forteresse, moi. Kaamelott, ça s’appelle. J’ai été chercher des chevaliers dans tout le royaume.[…]. J’ai fait construire une grande table, pour que les chevaliers s’assoient ensemble. Je l’ai voulue ronde, pour qu’aucun d’entre eux ne se retrouve assis dans un angle, ou en bout de table. C’était compliqué, alors j’ai essayé d’expliquer ce qu’était le Graal, pour que tout le monde comprenne. C’était difficile, alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté, mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu, parce que c’est pas vrai. »
Sous l’épaisse couche de rire, nombreux sont ceux qui savent que parfois le clown enlève son maquillage, le rire de tous devient son travail, un rire forcé, fignolé, peaufiné. Ce qui était son arme contre la misère du monde, devient son bouclier de pudeur, le voile de sa douleur. Il en est ainsi de presque tous ceux qui ont choisi de se soigner sur les planches, dans les lettres ou derrière la caméra.
KAAMELOTT est donc une série dont on va sentir la profondeur avant de plonger dans un abîme souriant. KAAMELOTT donc est l’histoire d’un échec. Celui d’Arthur, celui de son règne et son drame intime. Arthur patauge parmi des idiots après avoir renoncé à sa vie romaine, vie qui lui avait valu torture mais aussi renommée et amour. Une belle femme romaine hante ses souvenirs à l’insu de tous. Ce détail est rapidement souligné lors d’une joute verbale entre la reine et ses maîtresses :
« Guenièvre : Je suis la seule parmi vos femmes à avoir le type celte !
La maîtresse : vous êtes la seul à ne pas être son type ! »
Lié par un serment absurde, Arthur refuse de consommer son mariage royal, rendant malheureuse la reine qui rejoindra Lancelot lorsque celui-ci se rebellera. Arthur décide alors d’envoyer bouler sa destinée et défie les Dieux. Il convoite Mevanwi, la femme de son Chevalier Caradoc, provoquant le courroux des divinités qui jetteront une malédiction sur le royaume de Logres (nom celtique ou gallois de l’Angleterre). Dès lors Arthur renonce à tout, progressivement. L’amour d’abord, puis l’autorité qu’il laisse glisser et enfin le pouvoir lorsqu’il finit par replanter Excalibur dans la roche. Au fond de son mal-être quelque chose le broie intérieurement. Lui qui a qui feint de pas vouloir d’héritier, peut-il vraiment en avoir ? Laissant les rênes du pouvoir derrière lui, Arthur va entamer une longue quête à travers le pays. A la recherche de chacune de ses maîtresses que Mevanwi avait chassé entre-temps, afin de savoir si d’aventure, l’une d’entre elles ne serait pas tombé enceinte. Il est d’abord accompagné par Guenièvre qui révèle une force insoupçonnée, mais qu’il repousse avec ingratitude. Ce sera donc seul ,que le roi déchu errera sur les sentiers hagard et voûté tendant vers le côté une main qui reste désespérément vide. Une dernière rencontre avec Méléagant le spectre envoyé par les Dieux le précipitera à la rencontre de son destin.
A ce stade le spectateur ne peut être qu’ébranlé. L’ambition, l’écriture, le propos et le ton ne pouvaient pas changer d’avantage. Pourtant malgré la prise de risque et la chute d’un pessimisme consommé, La fanbase explosera.
Oui le grand public ne colle pas forcément, mais la patte d’Alexandre Astier fascine et la série force l’entrée du club très fermé des séries cultes.
Changement de braquet supplémentaire l’ultime LIVRE VI, ne raconte pas la suite mais constitue la préquelle de la série durant la jeunesse d’Arturus à Rome. Autre ambiance, autres mœurs comme on dit. Bien sûr le tout trouve son explication et un dernier épisode fera la point sur la situation finale, fin ouverte pour une suite au cinéma déjà donc prévue dans l’esprit du créateur.
Depuis l’histoire devint une rumeur et la rumeur une légende…. Alexandre Astier poursuivit sur scène dans un spectacle bluffant, son étude de personnages à la fois imposants et fragiles quant à la paternité frustrée sur fond d’humour anachronique. QUE MA JOIE DEMEURE est à la fois un cours de musique, un cours d’histoire de la musique, un one-man show et une biographie romancée de la vie de Jean Sébastien Bach. L EXOCONFERENCE change de décor avec l’astronomie, mais le but est toujours de distraire en enrichissant l’esprit. Il s’exerça à la réalisation dans des domaines où l’on ne l’attendait pas avec DAVID ET MADAME HANSEN tout en montrant sa trogne dans quelques films comme L’HISTOIRE D’ UN MEC ou POP REDEMPTION. Revenant aux sources il scénarise et co-réalise les deux derniers longs métrages animés d’ASTERIX en 3D : LE DOMAINE DE DIEUX ET LE SECRET DE LA POTION MAGIQUE. Occasionnellement il scénarise lui-même le spin-off en BD de KAAMELOTT sa série fétiche en compagnie du dessinateur Steven Dupré. Neuf tomes sont déjà parus. Les feux se mettent tranquillement au vert et enfin les fans peuvent commencer à espérer….
Pour cause de COVID-19, le monde de la culture subit une interruption d’une durée indéterminée. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée….
Mais si nous avons attendu jusque-là, rien ne peut plus nous décourager. Monsieur Astier, nous serons là, quelle que soit la manière dont se concrétisera le retour de KAAMELOTT, nous vous attendrons comme le Graal…
En BO ? La BO…
Je ne suis pas le public cible de cet article : je connais déjà la série et j’adore certains sketches et certains persos !
J’ai donc régulièrement acquiescé mentalement lors de ma lecture de cette rétro.
J’avais quand même été surpris et un poil déçu du virage sérieux à partir du coup d’état de Lancelot. C’était très couillu de la part de l’auteur mais mon attente était autre : je regardais surtout la série pour me marrer.
Mes persos préférés : Arthur, Perceval l’idiot magnifique, Caradoc le bon vivant, Merlin le magicien incompétent… Et plein d’autres !
Mes épisodes préférés : La botte secrète, L’Adoubement, La Quinte juste… Et plein d’autres !
Merci Eddy pour avoir rendu un hommage mérité à cette série.
Cette série restera, chez moi, la plus importante de toutes
je suis conquis par toutes les saisons, tous les tons, tous les formats
Alors bien sur toutes les premières saisons, à sketch, se reregardent plus facilement, et ça fait 10 ans que mes filles les regardent toutes, en boucle, au point d’avoir usé les dvd
La virage sérieux ne fut pas apprécié de tous et, surtout, l’ego du créateur est clivant, irritant
Pas pour moi, je considère Astier comme un très très grand créateur, et sans le suivre aveuglément je lui fais confiance et je tente tout ce qu’il fait
les bd par exemple ne m’ont pas emballé, j’ai arrêtré, on sent qu’il ne s’est pas adapté au genre il fait la même chose qu’en live mais sans le jeu des acteurs c’est assez plat
Pour le reste, j’aime tout (l’exoconfernece fut une soirée extra)
Pareil que toi…
Je ne pratique pas le culte de la personnalité mais je pense que c’est sans doute l’esprit auteur le plus important actuel depuis des Pierre Dac, des des Audiard etc…
il a inventé un style personnel et son spectacle QUE MA JOIE DEMEURE sur la vie de J-S Bach est hallucinant…
son égo, je pense que ça doit être un peu le revers de la médaille quand on sait tout faire et qu’on est maniaque du contrôle …ça va un peu de pair avec un caractère pas facile…
Néanmoins je n’ai jamais trop entendu de bruits à ce sujet en dehors de « guests » qui n’auraient pas trouvé leurs places…
la bd c’est un à part entière, oui c’est assez moyen… on le sent pas à l’aise avec le format, même s’il développe son univers (les missions foireuses de Perceval et Karadoc)
Excellent article très fourni qui m’a permit de saisir plein de choses. Et pourtant, je vais me faire probablement insulter ou jeter des tomates à la figure…mais je n’ai jamais saisi la hype que tout le monde autour de moi a pour la série.
J’ai regardé plein de fois… J’ai tenté de rire… J’ai suivi plusieurs épisodes liés les uns aux autres… Encephalogramme plat ! Et cela me navre doublement car je suis très bon client du rire. Mais là rien ne me touche.
Alors oui y’a des phrases cultes que j’ai retenu et qui m’ont fait avoir un petit rictus. Mais jamais au delà sans que je comprenne pourquoi. Et Dieu sait que j’ai pourtant essayé plein de fois d’adhérer au truc.
Donc pas de série et pas de ciné pour moi.
pas de tomates, mon cher…
L’humour est un truc très insaisissable…et donc personnel.
Kaamelott est à ce titre très clivant…la plupart soit fan, soit totalement rétifs…pas de juste milieu.
Je ne sais pas ce qui coince pour ceux qui n’apprécient pas, parce que c’est très variés…
mes collègues par exemple ne comprennent pas un traître mot, donc il y a presque un barrage linguistique…Astier aime les mots et la langue, déjà c’est une clé…
j’en connais par exemple qui sont justement très méfiants de l’humour de « langue » parce qu’ils trouvent ça « élitiste » voir même « manipulateur »Par exemple, les personnages ne sont pas des modèles à suivre et on ne se reconnait pas en eux non plus comme des trucs comme Un gars/Une fille ou Scènes de ménages…
Enfin j’en connais qui trouve ça bas de plafond parce qu’il y a beaucoup de « vulgarités »
je parle pas mal d’Audiard, mais j’ai découvert avec internet que tout le monde n’aimait pas, alors que j’avais toujours été persuadé que c’était forcément un consensus (amis, famille, collègues, je ne connais personne qui n’aime pas les Tontons flingueurs, moi… ^^)
toi qui es fan de DE CAPE ET DE CROCS, Sache qu’un épisode est entièrement réalisé en alexandrins… ^^
Bah je suis un peu comme toi Manu.
J’hésitais à venir commenter pour ne pas faire le rabat joie mais voilà quoi…
Je mentirais si je disais que je n’ai jamais rigolé devant certaines blagues mais par rapport au nombre d’épisodes…c’était pas souvent.
« la plupart soit fan, soit totalement rétifs…pas de juste milieu. »
Ahem… Alors moi qui vient de la TERRE 2… 😅
Et oui, je n’ai vu que les 3 premières saisons. J’ai beaucoup aimé, souvent ri et trouvé ça fin et plein d’esprit. Mais je ne suis jamais tombé « accroc ».
Cela-dit je ne renonce pas. Je me suis toujours dit que je reprendrai à la saison 4… une de ces quatre…
En revanche je suis entièrement convaincu par le talent pur d’Astier entant qu’auteur. Ça m’a sauté aux yeux en voyant ses deux Astérix qui savaient exactement reprendre l’esprit de Goscinny, tout en racontant les choses de manière moderne dans le fond et surtout dans le forme.
Article entrainant, en tout cas, qui donne envie de s’y remettre !!!
Tiens je n’ai pas vu ses Astérix. J’en suis resté aux vieux dessins animés moi, je ne savais même pas qu’il y en avait des récents.
A part le machin récent qui ressemble vaguement à un film là…les JO…
C’est un grand élément de la culture geek que tu nous offres ici Eddy. Merci à toi.
J’avais lu que Kaamelott bat tous les records de memes sur la toile au point d’en exaspérer les lecteurs les plus patients.
Pour ma part, je n’ai jamais vu un seul épisode puisque je n’ai plus de télé depuis des années. Le format CAMERA CAFE a ses adeptes. J’aimais bien tomber sur UN GARS UNE FILLE en son temps. Ou les GUIGNOLS, LA MINUTE BLONDE ou GROLAND et BREF dans un autre style. Mais jamais assez pour me fidéliser et me retrouver à une heure fixe devant mon poste comme avec INSEPCETUR GADGET ou ULYSSE en leur temps.
Si le truc passe sur Netflix j’y jetterai un oeil pour comprendre la dévotion religieuse que ce show inspire.
Meric Bruce.
Les droits de diffusion sont jalousement gardés par le groupe M6 qui le met en boucle sur le replay de toutes ses chaines mais c’est définitivement improbable de la trouver sur une plateforme à moins que cela soit Salto! (il me semble une alliance TF1-M6)
Et bien tant pis, on ne peut pas tout voir mais grâce à toi je peux au moins connaître.
Hypé par le film arrivant ?
J’ai confiance en Alexandre Astier et en son écriture, il est l’un des seuls et un des derniers que je vais cautionner juste sur le nom….
mais j’ai peur d’être déçu en effet,
Inconsciemment on veut retrouver cette ambiance des débuts avec ces vannes, mais c’est impossible et surtout il a l’air de vouloir faire vraiment un film d’aventure en costume…
je crois que ça va être un ovni
Le créateur, le scénariste, le réalisateur, le compositeur, le monteur et aussi le rôle principal de toute cette saga : tout d’un coup, je me sens bien petit et insignifiant devant tant de talent.
J’aimais bien les formats courts comme Un gars / Une fille, Caméra café, Kamelott, mais sans m’astreindre à être présent au rendez-vous quotidien. Je sais que mes enfants et mes neveux ont usé les DVD de Kamelott, et que j’en regardais volontiers quelques épisodes car c’est un humour qui me plaît bien. Mais je n’ai pas eu l’occasion d’aller jusqu’aux saisons plus sérieuses.
C’est donc un grand plaisir pour moi de découvrir ainsi un aperçu global de la série au fil de ses différentes saisons, de ses différentes déclinaisons en particulier en BD.
Ca fait plaisir de voir Kaamelot ici !
Mais je me sens un peu comme Tornado et Bruce pour le coup : je n’ai jamais réussi à suivre la série, devant m’imposer 3 minutes fixes chaque soir. J’ai regardé les premières saisons, ai explosé de rire à « la botte secrète », au point d’adorer mettre le meme régulièrement sur Internet (tant pis les allergiques !), j’ai suivi ce grand changement avec la dépression d’Arthur, la quête de l’enfant (c’est passé à 21h je crois). Mais après j’ai lâché… Et les rediffusions sur les chaines M6 pendant 2-3h le samedi et dimanche ne me permettront jamais de rattraper mon retard… Je ne suis pas fan au point d’aller voir le film, en fait.
Mais je suis contente que ça existe. Mes enfants aiment beaucoup regarder ces rediffusions d’ailleurs. Il y a ce jeu d’acteurs, ce rythme, ces intonations, comme tu dis venus tout droit du théâtre, c’est un humour particulier mais qui marche très bien. J’avoue, je fais partie de ceux qui ne comprennent pas tout, mais j’insiste quand même ^^ .
Mais oui, c’est du génie Kaamelott, et ça méritait largement un article ! Je dois avouer que j’en ai vu beaucoup mais je suis loin d’avoir tout vu. Régulièrement, je me dis que je vais acheter les DVDs… mais bon, je vois ma tonne de DVD à mater et voilà, je passe. Je pense même que mes enfants en ont vu plus, vu qu’à l’époque de leur rediffusion sur M6, en début de soirée pendant deux ou trois heures, ils les mataient chez grand-mère quand elles les gardaient pour les vacances.
Je pense sincèrement que Alexandre Astier est un génie. C’est déjà un musicien hors pair, parfaitement au point sur la théorie comme sur la technique, et sa façon de penser me sied parfaitement. J’ai trouvé récemment L’EXOCONFERENCE pas chère (10 balles), je n’ai pas hésité, surtout que je ne l’ai vu pour la première il y a six mois seulement ! Un jour je me prendrai QUE MA JOIE DEMEURE, très drôle et grave en même temps, un superbe one man show aussi. Et il joue divers instruments dans les deux spectacles (enfin, que de la basse dans L’EXO). Dans les bonus, on peut se rendre compte à quel point il peaufine son boulot et est un insatiable curieux. Il faut que je voie ses Astérix.
Il était presque évident dès le départ que l’humour était de haut niveau car la série avait la tâche compliquée de reprendre le créneau de CAMERA CAFE, qui était déjà d’un très haut niveau question blagues (pas toujours mais très souvent). Par contre, CAMERA CAFE (jeu de mot avec Caméra caché, que je n’avais pas compris avant qu’on me l’explique) jouait à l’économie de moyens, avec ce plan fixe tellement bien utilisé. Et donc, remplacer ce parangon de l’humour populaire par une série avec beaucoup plus de moyens et d’acteurs et actrices (je pense), beaucoup plus de décors et d’effets spéciaux, il fallait bien que les dialogues soient percutants. Et c’est toute la réussite, avec toutes ces inventions comme le jeu du hibou (je sais plus), les personnages improbables, les répliques devenues communes comme des phrases de Goscinny et Audiard comme tu le soulignes si bien.
Je me souviens d’une interview où il explique qu’il a écrit une longue tirade pour Pierre Mondy, qu’il doit sortir d’une traite pendant que la caméra fait un long travelling latéral. Et ils se plantent en réalisant. Astier, un peu gêné, doit demander à Mondy de recommencer. Ce dernier lui dit « Pas de problème mon gars » et lui ressort sa longue tirade parfaitement. A la fin de la prise, Mondy dit au plateau « Les gars, j’ai vingt ans de moins ». Mondy, à l’époque, jouait dans des séries pourries sur TF1.
Minute Maître Capello (sorry gus) : https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/scenette-ou-saynete/
Il y avait un épisode qui m’avait fait crever de rire, lorsque Arthur rencontre une belle paysanne, il aimerait bien en faire une de ses courtisanes. La seconde fois qu’il la voit, il tombe en pleurs et lui dit qu’il se demande juste dans combien de temps elle va commencer à faire chier.
Ah tu m’apprends un truc sur le LIVRE VI ! Heureusement que j’ai vu la série ROME l’an passé (très conseillée). Je te rejoins complètement sur le fantastique assumé : ça, ça fait plaisir à nous autres geeks qui adoront les mondes imaginaires, contrairement à beaucoup de choses populaires qui s’en moquent. Donc chapeau encore une fois, Monsieur Astier.
Tu vois, je n’ai vu que quelques épisodes à Rome, donc presque rien des Livres V et VI, je n’ai jamais rien vu de la fin que tu racontes. Impressionnant.
POP REDEMPTION était très sympathique (Julien Doré est meilleur comédien que chanteur), mais je ne connaissais pas son David et Mme Hansen, jamais entendu parler. Astier a également un petit rôle dans le faux biopic sur Coluche, C’EST L’HISTOIRE D’UN MEC de Antoine de Caunes. Astier y jouer Reiser !
Jamais lu les bds. Elles sont bien ? Je pense aller voir le film, même si je ne connais pas tout à cet univers. Encore bravo et un grand merci Eddy pour ce très bel article plein d’amour !
Merci à tous, je ne suis pas revenu sur la pages et j’ai pas vu vos commentaires
@Kaori
Quand tu dis que tu ne comprends pas tout, ça se situe à quel niveau, l’argot utilisé? ou un truc que’as l’impression de louper plus globalement…
ça m’interpelle, parce que ça me parait bizarre qu’un série puisse être à la fois considérée comme « beauf » pour les uns et « cryptée » pour les autres.
@Jyrille je suis d’accord à 100%
@présence
la BD est assez agréable quand même mais privée du charme du format original un peu comme la saga MP3 Naheubleuk perdent en format BD aussi
L’argot et la vitesse de débit, ça va très vite, je loupe souvent des mots et effectivement, ma connaissance du langage argot est limitée ^^.
Par contre, je ne trouve absolument pas ça « beauf » ! Tout est utilisé à bon escient dans cette série !
https://www.cultura.com/grand-dictionnaire-de-l-argot-9782035957702.html?lgw_code=23392-9782035957702&msclkid=d736f14e7c5019f157cd919e02189fe8&utm_source=bing&utm_medium=cpc&utm_campaign=Bing_FM_PLA_Autre_TouslesProduits&utm_term=4579603371042568&utm_content=Tous%20les%20produits
il y avait ce livre (en tout cas l’ancienne édition) au CDI de mon bahut et il m’a assuré des grandes heures de rigolades devant un langage aussi riche et fleuri…