Wish You Were Here, par Pink Floyd
Par : TORNADO
Cet article parlera de l’album du groupe Pink Floyd sorti en 1975 : Wish You Were Here.
Mais nous parlerons également d’autre chose. Nous évoquerons notamment les liens qui peuvent parfois réunir la musique (en l’occurrence la musique rock) avec d’autres mediums, comme le cinéma et la bande-dessinée.
L’article se divise en quatre parties : Nous commencerons par une partie autobiographique, pour ensuite enchainer sur la musique, le cinéma et, in fine, sur la bande-dessinée…
1) Secrets Origins (again) :
Je vais vous parler d’une époque où j’étais un tout petit garçon. Je crois que ça devait être en 1978.
Quand on a 5 ou 6 ans, on n’aime pas beaucoup l’hiver. Parce qu’il fait nuit très tôt et que cela crée une atmosphère un peu morne. Je me souviens qu’après l’école, la nuit tombait très vite et que le seul moment agréable, après les devoirs, c’était quand je regardais Récré A2 avec Goldorak et L’Île Aux Enfants (avec Casimir et toute sa clique).
A cette époque, ma mère avait une lubie : Dès que les émissions de jeunesse étaient terminées et que je partais jouer dans ma chambre, elle éteignait toutes les lumières de l’appartement, s’allongeait sur le divan et se passait le vinyle Wish You Were Here de Pink Floyd. Pour l’enfant que j’étais, c’était un moment terrifiant que d’entendre cette musique étonnamment flippante et anxiogène se répandre dans la maison, baignée dans la pénombre. Je n’osais alors sortir de mon repère peuplé de jouets, le seul qui était encore éclairé d‘une lueur rassurante…
Pendant longtemps, je ne serais pas capable de comprendre cette étrange passion qu’éprouvais ma douce maman pour cette musique du diable. Les longues minutes de Shine On You Crazy Diamond (13,31’), qui ouvraient l’album, s’égrainaient dans l’angoisse et la peur, tandis que j’essayais de donner le change en me concentrant sur mes animaux en plastique et mes playmobils aseptisés…
Mais le pire était au moment de la transition avec le titre suivant, le monstrueux Welcome To The Machine. Là, tous les jouets du monde ne pouvaient me mettre à l’abri de cette ambiance délétère et cauchemardesque, où le chant oppressant de David Gilmour semblait vouloir me pourchasser jusqu’au fond de ma cambriole afin de me révéler une vérité que je refusais d’entendre, comme si j’étais poursuivi par la voix de la terreur, exigeant que j’entende sa terrifiante vision de l’existence…
La fin de la face A (et de Welcome To The Machine) annonçait la libération, puisque ma mère se passait rarement la face B. La maison retrouvait alors lumière et sérénité, et le cauchemar s’évaporait.
Mais le cauchemar en question me rattrapait parfois lorsque je tombais sur la pochette de l’album, qui trainait toujours dans un coin du salon. Une pochette qui me réservait quelques images au moins aussi angoissantes que la musique…
Regardons-la en détails, cette pochette : Sur le devant, il y a deux bâtiments glauques avec, au milieu, deux types en costard qui se serrent la main (l’un d’eux prenant feu). A l’intérieur, il y a un lac lunaire avec une jambe qui se reflète dans l’eau comme dans un tableau de Dali. Un foulard orange fantomatique tente de résister au vent dans un paysage morne lorsque l’on sort l’étui intérieur. Deux mains robotiques se joignent au dessus de la mer et du désert sur le disque lui-même. Enfin, un homme sans visage, sans poignets et sans chevilles au milieu des dunes, nous tend un disque en argent avec des billets à ses pieds. C’est sur le dos de l’album, et il y a des marques de brûlure sur la pochette…
Toutes ces images prolongeaient ma terreur juvénile et pourtant, étrangement, je ne parvenais pas à m’en détourner.
Je ne m’en rendais pas compte. Pas encore. Mais la fascination commençait à l’emporter sur la peur et sur l’angoisse… Jusqu’au jour où je décidais de briser la glace et de demander enfin à ma mère pourquoi diantre il fallait s’infliger ces moments d’horreur sonore. Sa réponse me stupéfia : « Mais c’est magnifique ! » s’écria-t-elle, comme si elle était surprise de ma réaction. Elle s’empressa alors de repasser le disque, en plein jour pour le coup, ne cessant d’attirer mon attention sur les premières notes cristallines de la guitare de David Gilmour. Je n’en croyais pas mes yeux : chaque note faisait apparaitre sur son visage un sourire presque incoercible, doublé d’un gémissement tout aussi soudain, ses yeux s’abaissant sous le plaisir déclenché par ces notes qui semblaient sortir de nulle part, comme si je ne les avais encore jamais entendues. Et c’est là, à ce moment précis que, pour la première fois de ma vie, je perçus le pouvoir de la musique et de l’instrument, en l’occurrence la guitare électrique, un pouvoir capable de transformer tout d’un coup la peur en une sensation sublime.
Ma vie en fut changée pour toujours. Ma passion pour la musique et pour les instruments naquit en même temps que je prenais conscience que ces éléments pouvaient générer en moi d’incroyables perceptions sensorielles (et… heu… les mecs, à partir de là, moi, l’intention qu’il y a derrière la musique, à savoir comment s’habillent les types ou à quoi ils s’amusent, j’en ai un peu rien à foutre, hein…).
Plus tard, j’essaierais d’apprendre à jouer de la guitare pour marcher sur les pas de David Gilmour et de ses solos démentiels. Peine perdue lorsque je m’aperçus que j’en étais proprement incapable, tandis que je découvrais que je pouvais jouer naturellement de la batterie, comme si j’avais toujours su en jouer sans même avoir appris à le faire (allez comprendre)…
C’est un sentiment puissant lorsque l’on s’aperçoit que la boucle est bouclée et que l’on peut à son tour faire naitre des notes et les jouer avec des musiciens, en même temps que l’on comprend comment s’articule cette alchimie de chair et de sons !
Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, cet album de Pink Floyd restera celui au dessus de tous les autres jusqu’à la fin des temps en ce qui me concerne. Je ne m’en suis jamais lassé et je l’écoute encore régulièrement. LA pièce maitresse de ma discothèque …
2) Groupons.
L’histoire de Wish You Were Here, l’album, n’a rien d’une sinécure. A cette époque, le groupe vient d’achever la tournée de Dark Side of the Moon et jouit d’un succès planétaire. Ses membres sont devenus des artistes blasés. Roger Waters, le leader, ressent ce délitement et tente d’inverser le cours des choses en invoquant le thème de l’absence sous toutes ses formes, notamment à travers le souvenir de Syd Barrett, l’ex-front man du groupe parti en fumée de LSD après seulement un album, le premier, en 1967.
Shine On You Crazy Diamond chante donc, en filigrane, l’absence regrettée de l’ancien camarade. Tout comme Wish You Were Here, titre central de l’album, qui fonctionne néanmoins à double sens puisqu’il évoque également le sentiment de Roger Waters de se perdre lui-même. Un Waters qui écrit, comme il l’avait fait sur Dark Side of the Moon et comme il le fera sur tous les albums suivants (jusqu’à la séparation du groupe), l’intégralité des paroles.
Les deux autres chansons, Welcome To The Machine et Have A Cigar, critiquent quant à elles l’industrie du disque en assénant une redoutable diatribe à l’encontre du star-system et des requins de la finance qui sont entrain de pervertir lentement le monde de la musique. Une perversion dont Roger Waters se rend compte qu’elle n’épargne ni son groupe, ni lui-même…
Comme pour conférer à la genèse de l’album une dimension quasiment mythologique, Syd Barrett, que personne n’avait plus revu depuis des années, fait une visite surprise aux membres du groupe pendant l’enregistrement de Shine On You Crazy Diamond. Une fatalité qui lui passera manifestement au dessus de la tête car l’ancien leader, devenu plus ou moins psychotique, ne comprend pas que la chanson parle de lui. Ses anciens collègues ne le reconnaissent d’ailleurs pas tant il a changé. Obèse et chauve, il est devenu tellement méconnaissable que certains en pleurent…
En définitive, l’album Wish You Were Here est à l’image de mon premier ressenti lorsque j’étais enfant : Une chose terriblement sinistre et effrayante, à l’intérieur de laquelle se cache une splendeur. Comme un bijou, dont l’éclat se dissimulerait derrière un écran de fumée pestilentiel…
Et quelle beauté ! Les quelques soli de guitare égrainés lors de la première partie de Shine On You Crazy Diamond (en vérité les parties #1 à 5) assurent à eux-seuls la valeur de l’ensemble, pour un voyage planant (terme qui ne plait guère aux rockers en règle générale), à l’aune d’une atmosphère dérangeante et inédite, parcourue de sonorités évanescentes et incroyablement nébuleuses.
La monstrueuse beauté froide et tétanisante de Welcome to the Machine enfonce le clou et cloue par ailleurs le bec de ceux qui estimaient que le groupe s’était définitivement perdu dans l’infâmante variété commerciale avec Dark Side of the Moon et que Pink Floyd était mort depuis 1972. Avec cette litanie lassante et ridicule : « Pink Floyd ce n’était bien qu’avec Syd Barrett »…
La seconde face de l’album n’est certes pas au niveau de la première. Have A Cigar, chanté par Roy Harper (invité sur l’album car Roger Waters n’était pas satisfait de sa propre performance vocale), ne révolutionne rien. Et la dernière partie de Shine On You Crazy Diamond n’apporte pas grand-chose à la première, malgré sa longueur (12,31’).
Reste la chanson titre : Wish You Were Here, très belle ballade, touchante dans sa volonté éphémère de resserrer les liens entre les membres du groupe. Arpèges et refrain sont particulièrement réussis, à tel point qu’ils feront les beaux-jours de plusieurs générations de jeunes babas, qui les reprendront en cœur autour d’un feu de camp (que celui qui n’est jamais tombé dans ce cliché lève le doigt !).
Puisqu’il n’est pas parfait, l’album n’est pas le préféré de tous les fans. Musicalement, au sens purement artistique et créatif, il est toutefois le plus abouti de leur discographie.
Aujourd’hui, c’est en tout cas le plus fréquemment cité dans les albums de tous les groupes de néo-prog (non, non, ce n’est pas un gros mot) qui viennent d’Angleterre, d’Allemagne, de Pologne ou de Norvège, les Riverside, RPWL, Airbag, Archive ou Porcupine Tree, qui perpétuent l’héritage de Wish You Were Here…
3) Silence, ça tourne…
Qui étaient les Pink Floyd ? Cette question me poursuivra longtemps puisque ces derniers n’apparaissaient pas sur les albums que nous avions à la maison. Pas plus sur Dark Side of the Moon que sur Animals ou même sur The Wall.
Les pochettes de ces albums étaient autant d’objets fascinants, qui nourrissaient mon imaginaire en refusant de montrer qui chantait et jouait cette étrange musique. Ils n’apparaissaient pas davantage à la télévision, demeurant dans un ailleurs mystérieux et inaccessible.
Pour le commun des mortels, cette musique et ce groupe étaient au dessus du lot. Une petite formation d’artistes anglais qui avaient réussi à créer un pont entre le rock et la musique classique, donnant naissance à un courant majeur du XX° siècle que l’on nommera le Rock Progressif.
Cette aura leur permit assez rapidement d’être courtisés par le monde du cinéma et, en 1972, ils avaient déjà participé à trois films, respectivement More de Barbet Shroeder, Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni et La Vallée (également réalisé par Barbet Shroeder), assurant l’intégralité de la bande son du premier et du troisième, et une partie du second. Nous n’oublierons pas, bien entendu, le film The Wall, projet complètement dingue pour une œuvre bicéphale inédite, tenant à la fois du cinéma et de l’opéra rock, parsemée de séquences d’animation psychédéliques.
Et enfin, il y a autre chose : Une histoire de fou. Un moment hallucinant qui a marqué l’histoire de la culture populaire alors même qu’il n’a jamais existé. Un objet de culte virtuel ayant grandi au fur et à mesure des décennies : le film Dune d’Alejandro Jodorowsky !
En 1973, Jodorowsky s’attaque effectivement à l’adaptation de la saga cosmique de Frank Herbert. Complètement dingo, le réalisateur franco-chilien imagine une gigantesque fresque métaphysique de douze heures pour la modique somme de dix millions de dollars ! A l’époque, le producteur du projet, Michel Seydoux, lui laisse carte blanche.
Pour les besoins de son approche quelque peu démesurée, Jodo commence par s’entourer d’une dreamteam incroyablement éclectique d’artistes parmi lesquels se distinguent les dessinateurs Moebius, H.R. Giger et Richard Corben, les techniciens des effets spéciaux Dan O’Bannon et Douglas Trumbull (le mec de 2001, L’Odyssée de l’Espace), les acteurs David Carradine, Alain Delon, Orson Welles, Mick Jagger, Amanda Lear et… Salvador Dali (!), ainsi que le compositeur Mike Olfield, les groupes Magma, Gong, Tangerine Dream et, celui qui nous intéresse plus particulièrement au sein de notre article : Pink Floyd, pour la musique !
En ce temps là, les membres du Floyd travaillent sur des compositions qu’ils expérimentent en concert et qui serviront de terreau pour les albums à venir. Il est très difficile de le savoir avec certitude puisque personne ne l’a dit de manière officielle, mais il est fort probable que le projet du film Dune de Jodorowsky ait, à ce moment là, interféré de manière plus ou moins forte avec la musique du groupe…
Shine On You Crazy Diamond était-elle au départ une composition pour le film Dune ? C’est une question à laquelle il est difficile de répondre car le groupe jouait déjà une version archaïque de ce titre (en même temps que Raving and Drooling et You Gotta Be Crazy, qui deviendront un jour Sheep et Dogs sur l’album Animals de 1977) lors de ses concerts en 1974.
On peut imaginer que ce soit le cas, car Jodorwosky est venu voir le groupe lors de l’enregistrement de Dark Side of the Moon et, à l’issue d’une rencontre mouvementée (le réalisateur s’est fait royalement ignoré par le groupe qui bouffait des hamburgers, puis il s’est barré en les insultant, puis Gilmour l’a rattrapé en s’excusant !), l’affaire était entendue pour que le Floyd compose la bande-son de son film.
Rétroactivement, le fait que le groupe expérimentait sur scène de nouveaux titres très instrumentaux et très cosmiques dans leur atmosphère laisse penser que, à tout le moins, ils avaient en tête leur participation au film qui ne verra jamais le jour…
Etant donné qu’en musique comme ailleurs, rien ne se perd, rien ne se crée ni ne se transforme, on peut alors imaginer que ces compositions aient été recyclées ensuite sur les albums du groupe, et complètement redéfinies pour servir d’autres projets musicaux…
4) Vers un monde de papier, et au-delà…
Rien ne se perd non plus dans le monde de la bande-dessinée. Ainsi, l’intense collaboration entre Alejandro Jodorowsky & Moebius allait-elle faire des petits (et des grands) à travers ce dernier medium.
La rencontre entre les deux auteurs s’était faite en 1970 sur le film El Topo de Jodo, pour lequel Moebius avait réalisé l’affiche. Le projet du film Dune ayant pris l’eau, les deux compères décidèrent alors de garder une partie de leur travail et de le recycler sous la forme d’une série de bande-dessinée inédite. Ce sera L’Incal.
Ayant écrit un très long article sur le sujet, je serais bref : L’Incal deviendra rapidement l’une des séries de bande-dessinée majeures de son temps (à la base d’une mythologie qui engendrera une foultitude de séries dérivées) et ses deux auteurs se hisseront au zénith de leur discipline respective, à savoir le scénario et le dessin.
L’Incal fut la toute première bande-dessinée véritablement adulte que je découvrais au lycée, et ma première plongée dans l’univers de la science-fiction à l’échelle cosmique depuis Star Wars.
Quelque part, mon parcours depuis l’écoute des première notes de Shine On You Crazy Diamond jusqu’à l’univers de L’Incal m’apparait, avec le recul, parfaitement limpide : Il y a comme une filiation naturelle, une association de genres qui s’est constituée dans une sorte de logique intrinsèque. Et il est par exemple de coutume que je m’écoute un album de Pink Floyd en me relisant les créations de Moebius & Jodorowsky.
Dans Les Mystères de L’Incal, le livre qui reconstitue la genèse de la série et de son univers, on peut lire le passage où Jodorowsky tente d’embaucher Pink Floyd pour son projet de film en 1973. Une anecdote parmi tant d’autres qui permet d’effectuer des ponts entre les différents mediums et de se rendre compte que le monde des geeks étend ses ramifications un peu dans tous les coins de la culture populaire.
Aujourd’hui, il n’est pas rare que certains albums du Floyd soient cités au détour d’une séquence de film, d’une vignette de bande-dessinée ou dans un dessin animé. Et la sphère de la contre-culture a fini par former une boucle à l’intérieur de laquelle les choses sont liées, nombre de groupes de rock citant les comics dans leur univers.
Depuis les hivers terribles de la fin des années 70 où je tremblais dans le noir des sombres claviers de Welcome to the Machine, jusqu’à l’été 2017 depuis lequel j’écris ces lignes, la musique de Pink Floyd et les histoires de science-fiction ont fini par forger une belle partie de mon imaginaire, de mes chromosomes et de mon ADN. Mon quotidien le plus banal est jonché de cet héritage. La pochette de l’album Wish You Were Here trône ainsi dans ma salle de cours, en compagnie de quelques statues de Goldorak ou de Dark Vador de 65 cm de haut, qui dominent les lieux de toute leur arrogance de résine.
Pour moi, l’équation est simple : Les géants de la pop culture ont fusionné. Jodorowsky, l’un des plus illustres scénaristes de la planète à mon sens (avec Alan Moore et Jean Van-Hamme), a croisé la route de Pink Floyd, l’un des plus grands groupes du XX° siècle, toutes catégories confondues. Un peu comme si les Beatles avaient demandé à Hergé d’illustrer une pochette d’album. A l’arrivée, la conjonction de ces étoiles forme une galaxie hétérogène et cohérente, avec ses astres et ses astéroïdes qui dessinent les cieux. Ils font partie de ma vie en animant mes passions et en définissant mes intérêts, mes joies, et en apportant à mon existence quelque chose de plus.
Il fut un temps où les membres de Pink Floyd étaient mes idoles, bien davantage que les acteurs musclés balançant du bazooka au milieu des années 80 ou les endives à la Brad Pitt qui squattaient les 90’s. Et si aujourd’hui je n’ai plus les cheveux longs, leur musique est toujours là, partout dans le monde. Pour toujours…
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BO : On aurait pu essayer d’être originaux, vous passer une autre musique ou un de ces titres de Neo-prog qui tente de retrouver la magie de l’album Wish You Were Here. Pourquoi faire ? Le mieux est encore d’écouter l’original, et en entier…
Atom Heart Mother : moins pénible que dans mon souvenir, très étonnant : le premier titre de 23 minutes est très orchestral, ce pourrait être du Sufjan Stevens ou du Magma. Le dernier est anecdotique et le reste c’est de la chanson hippie. Pas super marquant.
J’ai encore le Atom Heart Mother suite à me faire : https://en.wikipedia.org/wiki/Atom_Heart_Mother_(suite) qui doit être le morceau Atom Heart Mother coupé en pistes.
A Saucerful Of Secrets : y a des trucs bien et d’autres trop psychés pour moi, notamment la chanson titre et Something Else. Mais ça passe…
C’est album que je n’écoute jamais même s’il est plutôt bon. Tiens l’ouverture d’un groupe que tu aimes bien ressemble quand même beaucoup à Let there be more light, preuve de son insolente modernité.
Oui tu as raison ! Je savais bien que cela me rappelait quelque chose…
Et oui, j’avais été surpris la 1° fois que j’ai entendu ce titre de Placebo, pour cette raison précise (le thème de Let There Be More Light). C’est à partir de là que je me suis mis à les écouter (les 4 premiers albums, que j’écoute toujours occasionnellement).
Excellent! J’aime besucoup le récit d’enfance autour de Wish you were here. Il répond à une question que je me posais depuis kongtemps. Je n’ai découvert Pink Floyd qu’au temps de The Wall. J’avais 13 ans. Ensuite j’ai eu accès aux albums précédents. Aujourd’hui encore je les écoute religieusement. Et donc je me suis souvent demandé quel aurait été mon rapport à la musique si ma mère, au lieu de Guy Béart ou de symphonies de Dvorak, avait écouté Wish you were here à la maison. J’ai un peu fantasmé là-dessus. Maintenant je sais!
Quant à l’image magique du foulard rouge, elle me fascinait. Je pensais que la photo avait été prise dans une plaine agricole près de chez mes grands-parents, où il y a de semblables alignements de peupliers. Elle m’était complètement familière et donc plutôt rassurante. C’est drôle d’imaginer qu’elle ait pu paraître effrayante…
Ciao