DRACULA par James Tynion IV et Martin Simmonds
Un article de JB VU VANVO : Image Comics
VF : Urban Comics
Quand Klimt rencontre Dracula
© Image Comics© Skybound
Cet article portera sur la mini-série UNIVERSAL MONSTERS: DRACULA en 4 numéros, publiée en 2023. Écrit par James Tynion IV, ce titre est illustré et mis en couleur par Martin Simmonds. La série a été publiée par Urban Comics dans un album intitulé DRACULA, sous une traduction de Maxime Le Dain en 2024, dans la collection UNIVERSAL MONSTERS.
Soyez prévenu, cet article va spoiler un film de 1931.
L’humble notaire R.M. Renfield est le seul survivant de l’équipage du Vesta, un navire en provenance d’Europe de l’Est. Délirant et entomophage, il est confié aux soins du Docteur Seward, et prend l’habitude de dévorer les insectes qui entrent dans sa cellule. Dans les quartiers résidentiels de la même maison de repos, Mina, la fille du Dr Seward, et son amie Lucy croient voir une silhouette étrange vers l’abbaye voisine de leur demeure. Alors que Lucy développe une obsession pour un comte transylvain qu’elle vient de rencontrer, le Professeur Van Helsing demande à rencontrer Renfield, malgré les réticences du Dr Seward.
Difficile de proposer quelque chose d’original sur Dracula, l’un des personnages les plus utilisés en fiction (et notamment dans les comics.) La préface qui ouvre l’album VF est intéressante : Tynion y indique qu’après son run sur les séries Batman, il était prêt à arrêter de travailler sur une licence quand on lui a proposé de participer à l’initiative Universal Monsters, collaboration entre Universal et le label Skybound d’Image Comics. L’auteur évoque son expérience du personnage de Bram Stoker, qu’il connaissait via la pop culture avant même de voir une version ciné du personnage (qui pour lui était la parodie de Mel Brooks, Dracula Mort et heureux de l’être !). Comme lui, le lecteur connaît intuitivement Dracula, a pu le voir en héros tragique ou en monstre chez Coppola, les films de la Hammer ou dans la série Netflix. une approche différente est donc nécessaire.
Quand la corruption de Dracula gagne la page elle-même
© Image Comics ; © Skybound
Celle que choisit James Tynion IV est plutôt originale. Il respecte globalement la trame du film de 1931 mais n’en fait pas une transcription sur le papier (seules quelques scènes sont communes au film et au comics). Dans cette mini-série, l’auteur va suivre les personnages secondaires plutôt que Dracula et les héros que sont Mina, Van Helsing ou Harker. L’histoire s’intéresse en effet à 3 autres personnages. Lucy, la victime sacrificielle ; le Dr Seward, scientifique perdu face au danger surnaturel qui menace sa fille ; et enfin l’âme damnée de Dracula, Renfield. Le lecteur entre ainsi dans les coulisses du film, entre les scènes, et découvre une Lucy déjà attirée par la mort et la violence avant sa rencontre avec Dracula, lorsqu’elle demande à Mina de lui raconter avec force détail les morts atroces de l’équipage du Vesta. Il apprend que le Dr Seward est peu réceptif aux superstitions de Van Helsing, mais que ses supérieurs le forcent à accepter son aide pour protéger l’image de l’hôpital.
Mais le personnage qui bénéficie le plus de ces développements est Renfield. Complètement erratique dans le film, il apparaît ici comme un personnage déchiré entre sa loyauté forcée envers le comte, autant dûe à l’hypnose qu’à sa faiblesse de caractère, et sa volonté de protéger Mina, tant par jalousie que par amitié envers une personne qui lui a tendu la main. Renfield devient ainsi le personnage principal de cette histoire, présent dès la première page jusqu’à la conclusion. Juste retour des choses puisque la création de cette collection comics Universal Monsters suit une collaboration entre Skybound et le studio sur le film RENFIELD !
Regard et sourire, deux histoires différentes
© Image Comics ; © Skybound
Quid de Dracula ? Le monstre apparaît relativement peu, et reste généralement muet. Dracula n’est ici pas un humain, mais une créature indicible, l’incarnation d’une corruption qui englobe la cité de Londres. Ses victimes perdent leur humanité : visuellement, les traits de leur visage s’estompent, ne laissant qu’un vide blanc entrecoupée de 2 yeux sombres et d’une bouche tantôt béante, tantôt acérée. L’arrivée du Comte marque ainsi le début d’un climat de violence et de folie. À plusieurs reprises, Seward et Van Helsing évoquent l’influence du monstre, qui fait appel aux plus bas instincts de l’humanité en leur promettant pouvoirs et richesses. Si les héros de l’histoire combattent ici l’antagoniste, Renfield laisse entendre qu’il ne s’agit que d’une victoire dans une lutte sans fin, que les gens médiocres comme lui continueront à se laisser séduire par de vaines promesses.
La touche de Martin Simmonds, déjà collaborateur de Tynion sur DEPARTMENT OF TRUTH, est essentielle à la narration. Coloriste et artiste, Simmonds met en scène le dérèglement qu’apporte Dracula de plusieurs façons. La première page est marquante à ce titre, des insectes grouillent entre les cases et sur celles-ci. Simmonds utilise également la mise en couleur : les pages sont pour la plupart décolorées, dans des nuances de gris et de marrons, en hommage au film en noir & blanc. Mais elles prennent un ton verdâtre lorsque Renfield prend la parole, et deviennent oranges ou rouges à l’approche de Dracula, dont le regard est constamment rouge (il est décrit ainsi dans le film). Un Renfield pleinement dévoué à Dracula déclare d’ailleurs à Seward que ce dernier aimera ce que son maître prépare pour le monde, “la couleur qu’il y apportera”. Mais loin de la colorimétrie enchanteresse du MAGICIEN D’OZ, c’est le chaos, la pourriture qu’apporte ce changement.
Encerclés par les enfants de la nuit, la foi comme seul refuge
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Martin Simmonds va également proposer des mises en scènes variées, toujours au service de la narration. Un Renfield écrasé par le poids de sa conscience se retrouve visuellement sous le poids des cases qui précèdent. Dans le premier numéro dont la couverture représente la morsure de Lucy tout en rendant hommage au Baiser de Klimt, la case où Lucy pose pour la première fois les yeux sur Dracula utilise des couleurs renvoyant au même tableau, renforçant son destin “d’épouse” éphémère du Comte. Plusieurs compositions de pages vont adopter la forme d’un élément du décor : une pierre tombale lors de l’enterrement de Lucy, un crucifix lorsque Van Helsing parle de détruire Dracula, un chœur d’église lors de la fuite finale de Dracula et Mina dans l’abbaye de Carfax. Une double page montre Van Helsing parler de l’influence du vampire sur la Ville dans quelques petites cases dominées par un Dracula proprement méphistophélique, noyant le reste de la page dans le sang et dont le regard est fixé sur une nouvelle victime, Mina.
L’artiste propose également plusieurs pleines pages silencieuses présentant les exactions du monstre, s’éloignant de la majesté de façade qu’affiche le personnage de Bela Lugosi dans le film pour mieux montrer sa sauvagerie et son inhumanité. Il met également en scène un passage uniquement raconté par Renfield, une rencontre avec le Comte qui s’assure d’un ultime geste de dévouement de la part de son serviteur hésitant en lui promettant des milliers, des millions de rats comme nourriture. Simmonds décrit également les morsures, hors-champs dans le film, tout comme la mort de Dracula aux mains de Van Helsing. Je relève une étrange omission : le comics ne revient pas sur les ravages commis par Lucy ni sur la promesse de Van Helsing de l’arrêter, évoqués mais pas montrés dans le film de Browning. Mon interprétation : Lucy devenue vampire a perdu toute humanité et n’a plus rien de commun avec le personnage suivi au début de la mini-série.
La dernière tentation de Renfield
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Une très belle lecture, que j’ai découverte sans avoir vu le film au préalable. Du coup, je n’ai pas initialement compris le choix narratif de ne pas s’intéresser aux personnages principaux, ce qui ne m’est venu que lorsque des scènes clés étaient racontées sous forme de flashback. En tant que tel, le comics raconte l’histoire de plusieurs tragédies, les dommages collatéraux causés par Dracula. Si Mina et Harker ont droit à un happy end, Lucy succombe et sa mort marque la fin des idéaux du Dr Seward, tant sur la société que sur sa connaissance du monde. Renfield, dans ses derniers moments, finit par percevoir la véritable nature de Dracula, et cherche le pardon, à échapper à sa condition de parasite.
Mais je trouve que la lecture y perd si l’on n’a pas vu le classique d’Universal. D’une part, le lecteur risque de mettre du temps à recoller les morceaux sur les changements de Seward et Renfield, qui deviennent ici des personnages-clés. D’autre part, l’écart entre le Dracula de Lugosi et le vampire présenté ici montre une lecture particulière du monstre, qui n’est pas un personnage torturé et digne d’empathie, mais une entité eldritchienne prenant ponctuellement forme humaine. Enfin, je note un changement marquant entre la source et le comics la présence de Seward lors de la confrontation finale alors qu’il est absent dans la dernière partie du film. Seward se fait le porte-parole de l’humanité, capable de pardon envers la plus basse des créatures, montrant “l’éclat de sainteté” que tente de détruire Dracula.
Union sacrilège
© Image Comics ; © Skybound
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BO du jour :
Ah, ça donne assez envie, en effet, même sur un sujet aussi rebattu
Martin Simmonds apporte beaucoup, avec un visuel inhabituel pour représenter le mythe (je garde quand même en mémoire l’adaptation du film de Coppola par Mignola)
Je ne savais pas que Mignola avait adapté le Coppola. Ca vaut le coup ?
C’était chez Topps Comics, et sorti en couverture souple à l’origine en VF. J’avais bien aimé la proposition graphique.
Delcourt l’a ressorti y a quelques années. C’est du Mignola d’un peu avant Hellboy, quand son style commence à se stabiliser vers ce qu’on connaît. J’aime beaucoup.
Je l’ai lu cette semaine.
Comme toi, j’ai apprécié les plages silencieuses. Je les trouve même plus intéressantes que l’histoire de TYnion qui recommence à m’ennuyer. En fait je trouve son histoire un peu vaine, l’impression qu’en tant que conteur, il n’apporte rien à l’édifice de Dracula. C’est comme le fameux reboot de PSYCHOSE plan par plan, je ne comprends pas sa démarche si ce n’est de fournir du matériel pour les dessins de SImmons. Bien vu pour le rapprochement de Klimt.
Et oui, effectivement, le titre de la BD est trompeur et aurait dû véritablement s’appeler REINFELD.
3 étoiles pour moi.
Ce serait mon gros reproche, la lecture fonctionne mieux avec le visionnage « immédiat » du film. Pour Renfield, le titre était déjà pris par le film avec Nicolas Cage ^^
Quelle rapidité JB ! La bd en VF est sortie y a pas deux semaines. La couverture m’a attiré, j’ai trouvé les dessins sympas (ils rappellent Sienkewicz et McKean et ça se voit bien sur les scans que tu as mis) mais pas non plus renversants donc je n’ai pas tenté (et je n’ai plus de place ou presque… même après avoir racheté une nouvelle étagère…). A ce jour je n’ai toujours pas lu ce scénariste (ni ce dessinateur d’ailleurs) mais j’ai le premier tome du Department of truth qui m’attend (à cause de l’opération spéciale à 10 euros). J’adore le thème de Dracula et j’espère bien un jour réussir à finir le roman (deux fois que j’essaie, à chaque fois je m’arrête aux deux tiers. Je n’ai pas d’explication).
Ah j’apprends un mot : entomophage. Merci.
Jamais vu le Mel Brooks je crois, ni même le film de 1931 avec Bela Lugosi (merci pour les liens !). Ni le Renfield avec Nicholas Cage (mais il est dans ma liste Netflix).
Je note que Klimt semble souvent cité par les dessinateurs, notamment pour dépeindre une oeuvre se déroulant dans les années folles. Je l’ai récemment vu dans le METROPOLIS de Lehman et De Caneva (article en attente chez le patron).
Ton article est nickel et lorsque tu parles du dessin, j’ai le sentiment de lire un peu l’influence de Présence.
« une entité eldritchienne » Pourrais-tu expliciter s’il te plaît ? Je n’ai jamais vu ce mot avant.
La BO : cool ! GG ! C’est dans BLACK SWAN aussi non ? Je ne sais plus.
Entité eldritchienne : grosso modo, une créature lovecraftienne. Dans cette version de l’histoire, la seule présence de Dracula semble corrompre le cœur même de la société londonienne, et le vampire est décrit (par Renfield au Dr Seward, donc au lecteur) comme une force intemporelle et inéluctable, dont la défaite ne peut être que provisoire.
ben, faut dire que « eldritchienne », c’est un peu vilain. « eldritch », c’est un de ces mots anglais qui résistent un peu à la traduction parce que désignant des concepts de malaise flou, comme « uncanny ». eldritch emporte l’idée d’une puissance ancienne et effrayante, c’est dans ce sens que Lovecraft l’a popularisé, que Dick l’a utilisé dans Le dieu venu du centaure et que le chanter des Sisters of Mercy l’a adopté.
Merci beaucoup Lavitch ! Il va falloir que je rouvre mon Dick (bon j’ai une vieille trad) parce que cela ne me dit rien, si ça se trouve ça a été complètement effacé en VF.
The three stigmatas of Palmer Eldritch…
Bien vu Zen ! J’avais oublié. Par conséquent, le mot apparaît un peu partout puisqu’il est le nom d’un des personnages. Merci.
Pour décrire les graphismes, j’ai justement relu quelques articles de Présence sur Department of Truth, je considère la comparaison comme un compliment (je trouve que j’ai du mal à parler de la partie graphique d’un comic book, généralement) !
Enfin, la BO : pas vu Black Swan, mais ça me paraîtrait logique. Pourquoi le Lac des Cygnes ? Parce que c’est la seule musique du film, lors du générique. Le reste du Dracula de Tod Browning n’a pas de BO.
Bien sûr que c’était un compliment JB. Tu n’es pas seul, que devrais-je dire par exemple ? Merci pour les explications ! Je note eldritchien. Ne connaissant que le Dracula de Coppola, j’aurais évidemment mis un titre de cette BO (qui est superbe et parfaite pour faire des parties de jeu de rôle ou de société).
« J’adore le thème de Dracula et j’espère bien un jour réussir à finir le roman (deux fois que j’essaie, à chaque fois je m’arrête aux deux tiers. Je n’ai pas d’explication). »
L’explicaton, ça ne serait pas que c’est quand même un peu chiant ?
(je précise à toutes fins utiles que, moi, je l’ai lu en entier 🙂 )
« Jamais vu le film de 1931 avec Bela Lugosi »
Ne te fatigue pas, c’est très très mauvais.
« A ce jour je n’ai toujours pas lu ce scénariste »
C’est clairement un des quelques scénaristes de comics les plus intéressants de ces dernières années. Top 5 à l’aise.
« « une entité eldritchienne » Pourrais-tu expliciter s’il te plaît ? »
J’aurais plutôt vu une référence aux Sisters of Mercy… 🙂
1. Possible en effet ! Et pourtant les romans épistolaires, je trouve que c’est une bonne idée.
2. OK je note, au cas où
3. J’en ai bien l’impression, son nom revient souvent
4. Je déteste les Sisters, je passe donc à côté de ta ref (c’est le nom du chanteur ?)
Pour la lisibilité de l’œuvre de Bram Stoker, il faut dire que le genre du roman épistolaire est particulier…
« Les liaisons dangereuses » est génial.
Les liaisons dangereuses c’est de Choderlos de Laclos ……
Merci pour l’article.
Je me le garde sous le coude parce que le comic est dans ma pile de lecture et que je préfère le lire avant. Je ne manquerai pas d’y revenir.
Du coup, à bientôt sur cette page !
Ah ben ça, jamais je n’aurais misé un copeck sur un tome de cette collection qui ressemble tellement à une opération commerciale opportuniste (pile pour Halloween !) !
Je trouve que les planches ont un sacré air de comics Vertigo années 90, les trucs du genre le BARON ROUGE de George Pratt ou le MYSTERY PLAY de Momo & John J. Muth.
Je ne pense pas être intéressé plus que ça. Je trouve l’opération très étrange, justement parce que les gens qui ont vu le film de 1931 ne courent plus les rues aujourd’hui. Je suis à la fois d’accord et pas d’accord avec Zen : Il faut voir le film ! Il est assez raté, c’est vrai, mais c’est le premier film d’horreur parlant de l’histoire du cinéma, quoi ! Et ne serait-ce pour relever toutes les différences avec le roman dans les choix d’une adaptation, il vaut déjà le coup d’œil parce que la plupart des remakes suivants, jusqu’à la version Coppola, vont s’en inspirer !
La musique du LAC DES SIGNES n’est pas propre à DRACULA. À l’époque, il n’y avait encore aucune musique spécialement composée pour un film puisque toute l’époque du muet avait pour principe d’être diffusée en salle avec un pianiste qui improvisait directement sous le grand écran en live. Je crois que le premier film qui utilise une BO spécifique c’est le KING KONG de 1933. Ensuite, ça va devenir la norme et Chaplin, par exemple, va créer rétrospectivement les BOs de tous ses films de la période muette pour les rediffuser à l’époque du parlant. Du coup, on entend LE LAC DES SIGNES au générique de tous les films de la Universal qui sortent entre 1931 et 1932 (FRANKENSTEIN et DOUBLE ASSASSINAT DANS LA RUE MORGUE, par exemple), et c’est la seule musique qu’on y entend !
Pour revenir à cette idée d’adapter le film de 1931, c’est d’autant plus casse-gueule que tous ceux qui n’ont pas vu ce premier film vont penser que le scénariste n’a pas lu le bouquin, étant donné tous les changements qui s’y opèrent (Seward devenant le père de Lucy, par exemple, alors que dans le livre il est l’un de ses prétendants !). De ce que l’article recense en choix de script (de la part de Tynion IV, je précise), je ne les trouve d’ailleurs pas très habiles justement dans le sens où ils ne s’harmonisent pas avec les diverses versions ultérieures. Je note en revanche des arguments beaucoup plus alléchants pour la partie graphique et les trouvailles picturales. Mais ce ne sera certainement pas suffisant pour me faire sauter le pas.
Un grand merci, en tout cas, pour ce tour d’horizon, car c’est une aubaine de bénéficier d’un tel éclairage au moment de la sortie d’un album.
Merci pour la précision sur le Lac des Cygnes, je n’ai pas vu les autres films d’horreur d’Universal. Et merci pour ta lecture !
Merci Tornado. J’ai récemment vu RASHOMON et j’ai trouvé la musique peu inspirée : j’avais l’impression que justement elle était composée pile pour illustrer ce qu’on voyait à l’écran, comme à l’époque des films muets. C’était assez étrange de voir ça, nous qui n’avons pas l’habitude de ce genre de score.
Je ne l’ai toujours pas lu ce DRACULA mais j’ai lu cet article avec intérêt. Le parti pris a l’air intéressant, de réinventer le film originel de la Universal, d’autant que Tynion a eu l’air de vouloir vraiment jouer le jeu de la contrainte et du travail de commande.
Reste que c’est quand même la partie graphique qui a l’air d’être la vraie raison d’être du projet et la possibilité pour Simmonds de se faire plaisir avec cet univers là.
Bon j’irai sans doute y jeter un œil histoire de patienter avant la suite de THE DEPARTMENT OF TRUTH !
Je pense effectivement que niveau graphique, on en a pour notre argent ^^ Simmonds varie les plaisirs, les lectures et relectures de ces pages m’ont souvent apporté un petit détail créatif que je n’avais pas repéré avant
Salut JB.
Je l’ai eu entre les mains pas plus tard qu’il y a 1h. ET en grand blasé que je suis devenu, je l’ai reposé même si graphiquement j’ai été très attiré.
Je pense que j’ai bien fait, n’ayant pas vu le film même si je trouve l’idée très intéressante et un poil élitiste, ce qui devient finalement une qualité, du moins à mes yeux.
Renfield sur Netflix. Je viens de comprendre que je l’ai vu. Bon c’est un film Netflix mettant en scène un acteur dont on se demande depuis combien de décennie il n’a pas fait de bon film (SNAKE EYE ?). Il faut laisser son cerveaux de côté.
Pour la petite histoire ce week end à Dublin il y avait le BRAM STOKER FESTIVAL. Oui il est Irlandais même si un seul de ses romans s’y situe. Et comme pour le film de 1931, je trouve que la lecture de DRACULA vaut le coup mais plus comme patrimoine. Ce n’est pas/plus facile d’accès.
Super article. Tu as changé de style et d’approche avec brio.
Merci, c’était largement improvisé sur une journée complète entre la lecture (coup de coeur), le visionnage du film et l’écriture de l’article ^^
Oui une immersion totale joue souvent sur l’appréciation. Je fonctionne de plus en plus comme cela d’ailleurs, sur un thème, un auteur, un acteur, une époque ou un fait.
Nick Cage possède une fanbase de plus en plus assidue prête à le suivre dans tous ses délires. parti en vrille puis un moment, il ne se refuse jamais rien et semble fonctionner au plaisir de plateau. Il s’amuse et peu importe le resultat à l’écran.
Ses fans semble prendre plaisir à le voir s’amuser, gesticuler dans tous les sens. RENFIELD est quelque part sa version sous acide de DRACULA.
Il est devenu une sorte de Vandamme…
un CV de plus en plus barjo.
J’irais voir ses films plus vite que DUNE par exemple…là je sais que je vais me marrer.
Tu fais un super boulot de présentation de l’oeuvre mais chez moi, les Vampires, c’est pas ce qui se vend mieux…
Les illustrations me font penser à Bill Sienkiewicz et Dave McKean. Fut un temps, j’aurais plutôt été client, mais depuis un petit paquet d’années, je fuis les ambiances trop sombres.
En plus, tu présentes Renfield comme le personnage principal de cette histoire et de ce que tu en dis et montres, il est peu probable que je m’attache à ce protagoniste.
C’est une présentation séduisante, et qui vend bien la mini série ; mais il me semble que la perception qu’on peut avoir de ces personnages secondaires, grâce aux diverses extrapolations qu’on a pu en faire, au travers des différentes œuvres consacrées à la chauve-souris sanguinaire, se fait relativement toute seule dans nos têtes. Il est difficile d’imaginer qu’ils puissent nourrir à eux seuls l’histoire, sinon à complètement être réinventés, ce qui ne semble pas être le cas ici, si j’ai bien compris. Il s’agit « seulement » d’une mise en avant de leurs rôles respectifs.
À priori, le dessin ne m’emballe pas (technique et/ou choix graphiques) : ça a l’air, malgré le look peint, très linéaire -et un peu trop maladroit, niveau maitrise des médiums utilisés pour justifier leur emploi.
À ce propos, à part la liberté des techniques graphiques utilisées, si on compare avec la production « classique » des artistes de Comic-Books des années quatre-vingt/quatre-vingt-dix (et encore aujourd’hui), Sienkiewicz et McKean n’ont absolument rien à voir dans leur travail : c’est un peu flou de les citer concomitamment, sinon pour la « première impression » qu’on peut ressentir en jetant un œil sur leurs planches.
Les quelques pages postées ici font, en effets, penser à Sienkiewicz (les mouches, c’est carrément un « hommage » à Stray Toaster (je suis gentils).
Pour une revisite du mythe « Draculesque », version dingue -à défaut d’être profonde : je n’en ai lu que quelques tomes-, je conseille le graphiquement somptueux -et graphiquement sulfureux…- DRCL Midnight Children, de Shinichi Sakamoto (peut-être l’ai-je déjà fait ?! Les planches m’ont scotché.).
Merci pour la recommandation !
« Sienkiewicz et McKean n’ont absolument rien à voir dans leur travail : c’est un peu flou de les citer concomitamment, sinon pour la « première impression » qu’on peut ressentir en jetant un œil sur leurs planches. »
C’est bien de ça qu’il s’agit car en effet, leur production et leurs points de vue pictural diffèrent. Mais je ne dirais pas qu’ils n’ont absolument rien à voir : les deux s’amusent avec les impressions, avec de larges traits de pinceaux floutant leurs dessins, adorent empiler des signes aux quatre coins de leur page ou leur illustration, aiment tordre les anatomies. Même si McKean a parfois un trait plus solide et moins brumeux, il tend à s’attarder sur les détails, à devenir une loupe. On aurait pu aussi citer David Mack. Je trouve donc que Martin Simmonds est plus proche de ces trois dessinateurs que de Philippe Francq. Je n’ai toujours pas lu Stray Toaster, je me demande si une VF existe.
Il est manifeste que le Martin Simmonds a choisi son camp, au niveau de la référence : l’imitation a toujours été la forme la plus sincère de l’admiration -et il faut bien commencer quelque part.
À l’époque, j’ai immédiatement acheté le « Arkham Asylum », illustré par Dave McKean, et le « Blood », par Jon J.Muth et, complètement fan du procédé iconoclaste introduit par Sienkiewicz, j’aurais normalement du adhérer instantanément. Et puis non : amoureux avant tout de BD, leur approche par trop illustrative, démonstrative et, par voie de conséquence, statique, m’a laissé sur ma faim avec, en sus, une impression de gaspillage (prétention ?!) quand aux moyens employés pour si peu de résultat. Bon, en même temps, ils étaient, pour ces séries-là, au service de scénarios plutôt pas passionnants, forme et fond. J’ai fini par les échanger, preuve de mon indifférence à leur travail (je fais TRÈS rarement ça !).
Je connais très peu David Mack, même si je comprends ton association quant à son approche picturale, elle aussi d’avantage axée « artistique », dans le sens techniquement libertaire du terme, plutôt que simplement dessin. J’avais seulement feuilleté quelques pages de son Daredevil, avec un sentiment de vacuité assez prononcé : ça m’est tombé des mains, alors que les couvertures m’avaient bien plu.
Il y a un monde entre la maitrise du langage pictural Comic-Books de Bill et celle des autres : je les trouve plutôt limités dans leur utilisation du médium, réduis bien souvent à une « simple » mise en images, là où Sienkiewicz exploite bien davantage découpage séquentiels, mise en valeur de l’action, de la tension, de l’émotion. L’approche est complètement autre et plus raccord avec la formule et la façon dont elle est sensée présenter l’histoire : de manière dynamique et divertissante.
Même sans le recours aux techniques sophistiquées (pour du Comic-Book) des peintures (ou autres…!) dont il a fait sa marque, il est capable de transcender le plus « tranquille » des récits (Big Numbers, avec Alan Moore, hélas inachevé) de manière aussi efficace que lors ce qu’il s’amuse avec son utilisation foutraque de tout ce qui peut servir son propos sur la feuille.
McKean, et J.Muth sont, à contrario, beaucoup moins à l’aise avec le format et, bien souvent, on a droit à de l’illustration pure et simple, prisonnière d’un découpage sans réel soutient de l’action en cours, et plus ou moins maitrisée techniquement (je les trouve franchement légers/maladroits, la plupart du temps, mais mes références datent…).
Bill Sienkiewicz est un grand artiste de Comic-Book avant d’être un grand artiste tout cours, ce que, en tant qu’amateur du médium, j’apprécie évidemment en priorité : c’est cet argument qui valide ma distinction entre lui et les autres que tu cites (tu n’es pas le seul, d’ailleurs, dans les commentaires) ; et c’est ça qui me fait tiquer quand on les compare. Honnêtement, je n’arrive pas à leur trouver de points communs, de ce point de vue-là -primordial.
Je ne peux juger objectivement du travail des autres, artistiquement parlant ; je ne peux que jauger leur pertinence en tant qu’illustrateurs de Comics, via ce que j’ai pu en apprécier, à l’époque -encore une fois, il y a un paquet d’années.
Je n’ai pas lu BLOOD (mais ça fait longtemps que j’aimerais bien) mais je ne perçois pas du tout les choses comme toi : pour moi, ARKHAM ASYLUM, ce n’est pas « une impression de gaspillage (prétention ?!) quand aux moyens employés pour si peu de résultat », mais bien un résultat inédit dont je ne me lasse pas. Tu parles d’art séquentiel, pourtant Sienkewicz passe son temps à fuir une narration simple dans ELEKTRA ASSASSIN : en aucun cas j’ai trouvé cette dernière bd « dynamique et divertissante » mais bien cryptique.
Pour Mack, je ne sais pas si tu parles de son album DAREDEVIL: ECHO ou d’un autre, mais de la même manière, rien n’y est vain. Le ECHO est très émouvant : brucetringale.com/a-day-in-the-life-echo/
Pour McKean, je ne peux que te conseiller de jeter un oeil à son BLACK DOG ou son RAPTOR. Tu changeras peut-être d’avis : brucetringale.com/voir-nest-pas-croire-raptor/
Quant à la technique, je ne vois pas comment tu peux dire que McKean est « légers/maladroits ».
Je n’ai peut-être pas choisi les bons mots mais, pour Sienkiewicz sur « Elektra, Assassin », le côté « cryptique » dont tu parles a participé aussi à dynamiser (dynamiter ?!) ma lecture. Mais c’était surtout le résultat des allers-retours des planches entre lui et Frank Miller. 3stray Toaster » est plus classique dans son déroulement, au niveau du scénario.
Pour DD, avec David Mack, je crois que c’était Echo… Faudrait que je le re-feuillette, à la rigueur : j’avais jeté l’éponge très vite. J’adhère -ou pas- assez viscéralement : c’est d’abord une perception d’ensemble. Si je décortique automatiquement (sujet/dessin/mise en place/découpage/angles de vue/pertinence des scènes/Etc…), c’est déjà mauvais signe, quant à l’homogénéité de l’entreprise. Il y a quelque chose dans son traitement de l’image qui fait écho (gag) avec mes propres limitations « graphiques » perso, ce qui m’apparait donc comme des maladresses/défauts, dans son travail, et fortement nuisibles au médium. Me semble aussi que la mise en place de l’histoire ne m’avait pas passionné…?!
Pour McKean, c’est en tant que dessinateur de Comics, que je le trouve maladroit : c’est trop littéral pour faire passer toute cette technicité. On peut l’afficher sur un mur, à la rigueur, mais, jusqu’à présent, je l’ai trouvé plus plombant qu’autre chose, via ses planches. Mais c’est aussi très dépendant de ce qu’on recherche, en BD. Je tâcherai de consulter les titres que tu cites, histoire de me réactualiser un poil -ça peut pas me faire de mal.
J.Muth fait des pâtés, la plupart du temps. Ça n’est pas forcément nul, mais c’est rarement excitant. « Blood » est noyé dans les encres, par exemple : ça gagne a être visionné sans ses lunettes… Je crois qu’il n’y a que la tronche à Wolverine, dans le raté » Meltdown », qui me restera, de lui. 🙂
« On peut l’afficher sur un mur, à la rigueur, mais, jusqu’à présent, je l’ai trouvé plus plombant qu’autre chose, via ses planches. » : C’est exactement ce que je pense des bds de Bilal (qui est un très bon illustrateur et dont le style graphique est très plaisant), mais pas du tout de ceux dont on parle ici.
Blood: A tale a été illustré par Kent Williams, voir :
brucetringale.com/dans-linconscient-collectif/
Jon J. Muth a illustré Moonshadow, voir :
babelio.com/livres/DeMatteis-Moonshadow/1208058/critiques/1905386
David Mack a réalisé sa propre série au cours de laquelle il progresse en tant que narrateur, de tome en tome : Kabuki.
1. Circle of blood
babelio.com/livres/Mack-Kabuki-tome-1–Circle-of-Blood/833755/critiques/1026717
2. Dreams
babelio.com/livres/Mack-Kabuki-Dreams/833758/critiques/1026718
3. Masks of the Noh
babelio.com/livres/Mack-Kabuki-tome-3–Masks-Of-The-Noh/833795/critiques/1026930
4. Skin Deep
babelio.com/livres/Mack-Kabuki-tome-4–Skin-Deep/833796/critiques/1026931
5. Metamorphosis
babelio.com/livres/Mack-Kabuki-tome-5–Metamorphosis/834018/critiques/1027411
6. Scarab
babelio.com/livres/Mack-Kabuki-tome-6–Scarab/834019/critiques/1027412
7. The Alchemy
Pour ce qui est de Daredevil, il a illustré le scénario de Joe Quesada pour Tranche de vide (épisodes 9 à 11 et 13 à 15), puis il a réalisé Echo (épisodes 51 à 55) pour le scénario et le dessin.
j’avoue que je n’étais pas intéressé mais rien que pour l’aspect cinématographique que tu évoque ça me donne envie de le lire .
merci du partage
Super ! J’avais vu passer des images de ce comics sur le compte Instagram de Martin Simmonds, mais sans comprendre la nature du projet, c’est-à-dire une adaptation du film de 1931
Difficile de proposer quelque chose d’original sur Dracula : ça avait été ma réaction réflexe en découvrant ce projet. Ton article explique parfaitement l’originalité du point de vue, revoir cette histoire à partir de trois personnages secondaires.
J’ai également beaucoup aimé les paragraphes sur l’apport de Martin Simmonds à la narration : en te lisant (et merci pour le clin d’œil en commentaire 🙂 ), je vois bien en quo la même histoire racontée par un autre artiste n’aurait pas du tout le même goût.
Mais je trouve que la lecture y perd si l’on n’a pas vu le classique d’Universal : bon, du coup je ne suis pas le bon client pour cette histoire, et en plus il me reste toujours le tome 4 de Department of Truth à lire.
Hé ! Merci pour la liste de références.
Je n’avais retenu que J.Muth, pour « Blood », alors qu’il a été illustré en duo avec Kent Williams -?! Ils se sont visiblement battus avec leurs pinceaux, juste au dessus des planches OUARFF ! Du coup, je ne sais pas lequel j’aime le moins. 😉
Je farfouillerai tout ça.
Blood: A tale a été illustré par Kent Williams, tout seul comme un grand.
Muth & Williams ont collaboré ensemble pour Meltdown, une histoire unissant Havok & Wolverine, écrite par les époux Louise & Walter Simonson.
Beuh ?! Mé, il est cité, soit comme encreur, soit comme co-dessinateur, sur « Marvel Database ». Mais pas sur BDthèque, en effets.
Je ne l’ai plus, ce recueil, je ne peux donc pas vérifier de mes yeux à moi. Halala ! Je ne vais pas en dormir de la nuit !!
Quelques autres articles ou sites de vérification :
BDfugue
bdfugue.com/blood-t-1-29623?srsltid=AfmBOoqH8hVXF7jEKnq10fd3h8FI4O3KLy-iP-spuNXAy_bQ7rY_QO8b
bedetheque
bedetheque.com/BD-Blood-Tome-1-Uroborous-27774.html
bdbase
bdbase.fr/comics/blood-dematteis-williams-tome-1-uroborous
Et sur le site Bruce Lit, l’article consacré à Blood
brucetringale.com/dans-linconscient-collectif/
Une interview de JM DeMatteis (également sur BruceLit)
brucetringale.com/interview-john-marc-dematteis/
En revanche, Kent Williams a aidé Jon J. Muth sur quelques épisodes de Moonshadow.
Comme je l’ai écrit ailleurs 😉, n’ayant pas le bagage autour du film des années 30, je n’ai jugé que la bd et clairement c’est pas très bon en dehors des dessins. L’histoire est d’une platitude … Et les personnages, même ceux qui sont mis en avant sont hyper superficiels. Ça se lit en 15 minutes et c’est oublié aussi vite que c’est lu. Reste toutefois la partie graphique. En tout cas ça n’enlève rien à la valeur et à la pertinence de ton article..
J’ai lu dans l’article ou les commentaires que c’est pas facile d’écrire sur DRACULA. Je suis d’accord. On a fait le tour et surprendre est ardu.
J’ai récemment lu DRLC et après comme ici avoir été épaté par la proposition graphique, j’ai renoncé devant la métamorphose du récit pour en faire quelque chose d’autre.
Je me doute que plein de gens pourraient être passionnés par la version untel ou untel et les interprétations différentes.
Au bout du compte , je me demande pourquoi ne pas écrire son propre récit. Anne Rice a dit merde à Dracula, d’autres aussi alors….
Ici c’est le point de vue de ENFIELD qui semble être à l’honneur, l’année dernière un film sur le navire DEMETER avait servi pour un film, prouvant la richesse originelle (si on peut extrapoler sur un chapitre, c’est quand même un signe…)
Et il y a un an ou 2, une série Prime Vidéo sur les épouses de Dracula, il me semble ?
Ah oui? C’est totalement passé sous mon radar. mais elles reviennent dans le gloubi-boulga de Stephen Sommers (mon film pop-corn par excellence!), Dans Buffy…Donc oui, ça fait parti de cette mythologie qui a fini par donné au roman une aura qui l’a totalement débordé.
J’ai lu le bouquin l’année dernière (ou deux ans? ) et j’avoue ne pas avoir été passionné par la lecture en elle-même.
En revanche, on ne pas renier sa dimension fondatrice.
oui, DRLC faut que je redonne sa chance avec le tome 2. si c’est incroyable visuellement, c’est pas fifou au niveau scénar, pas mal de relectures sont assez gratuites.