Tomie par Junji Ito
Première publication le 28/08/15. Mise à jour le 11/07/21
Un article de BRUCE LIT !
Ce commentaire portera sur l’intégralité de la saga Tomie publiée en France par les éditions Tonkham en 2012 puis Mangetsu en 2021 (avec préface d’Alexandre Aja !)
Une publication étalée sur 13 ans ! 750 pages ! Des adaptations au cinéma ! Oui, Tomie est bien la grande oeuvre du maître de l’horreur asiatique Junji Ito !
Encore une fois, âme sensible s’abstenir ! Quant aux autres, préparez vous à pénétrer dans un monde sans espoir, ni humour, ni héros. L’horreur d’Ito est perverse, sadique souvent grotesque, toujours impressionnante.
Voici donc une série de 21 nouvelles publiées entre 1987 et 2000 dans des périodiques japonais. Toutes sont reliées autour de la personne mystérieuse de Tomie, une adolescente à la beauté ravageuse et au grain de beauté sous l’oeil gauche.
Toutes les histoires suivent le même schéma. Tomie ensorcelle un ou plusieurs jeunes hommes, qui après une brève résistance, succombent de manière irrationnelle au charme glacial de la jeune femme.
Lorsque ceux-ci ne supportent plus sa cruauté, elle finit inexorablement assassinée par ses amants éconduits. Et pas de la mort la plus douce ! Dans toutes les histoires, Tomie est brûlée ou amputée vivante ! Son cadavre est systématiquement dispersé dans des endroits les plus absurdes. Et Tomie revient systématiquement à la vie !
Outre ce pouvoir surnaturel de séduction, Tomie dispose d’une inquiétante capacité à se régénérer à partir de n’importe quelle cellule ! Après quelques semaines, sa tête peut sortir au bout d’un doigt amputé ! Ses cendres dispersées au fond d’un réservoir d’alcool la ressuscite dans l’estomac de toute personne l’ayant bue ! Une mèche de ses cheveux utilisée comme perruque va s’implanter sur son porteur qui va progressivement se transformer en Tomie et voir anéantie sa psyché au profit de cette jeune femme odieuse !
Et ne vous attendez pas à ce qu’un groupe de gentils étudiants parviennent à percer ses secrets et en viennent à bout comme Jason, Freddy ou Michael Meyers. Tomie est increvable, a toujours le dessus et son histoire se termine dans le pessimisme le plus noir.
Vous l’aurez compris, Tomie symbolise l’horreur du désir masculin, celui qui l’amène à renier amis, famille, femme et enfant. Tomie est une déesse capricieuse qui vide inexorablement les hommes de leur substance pour les faire glisser d’Éros à Thanatos. En effet, miroir de leurs désirs, Tomie finit toujours par apparaître dans toute l’horreur de son moi intérieur. Défigurée, grimaçante, affublée des formes les plus difformes. Et Ito s’en donne à cœur joie. Véritable Cronenberg du manga, il n’existe aucun organe intérieur ou extérieur de Tomie qui ne donne lieu à une résurrection terrifiante.
C’est d’ailleurs ce qui est fascinant avec cette œuvre. Cette coexistence toujours sur le fil entre le rationnel des situations sociales des victimes qui perdent tout statut dans la société et le grotesque de Tomie : une poitrine composée de plusieurs têtes, du body snatching où Tomie prend possession progressivement de son hôte ou la multiplication monstrueuse façon Gremlins.
Tomie ne se cache jamais. Lorsqu’une classe de collège la démembre exaspérée par ses actes, elle réapparaît après son enterrement, fraîche comme une fleur du mal dans ce même collège pour narguer ses bourreaux.
Ses méfaits ont lieu en plein jour, donnent naissance à des légendes urbaines, des articles dans des journaux et font l’objet d’enquête de police qui n’aboutissent jamais. Ses actes atroces suscitent l’indignation puis l’incrédulité. Les témoins meurent, se suicident, deviennent barges et l’affaire est classée. Comment à notre époque rationnelle croire qu’une jeune fille décapitée puisse revenir à la vie ?
Ito fait montre d’une audace narrative hallucinante. S’il existe un fil conducteur entre chaque histoire, celles ci peuvent se lire indépendamment les unes des autres et sans ordre chronologique.
Ce qui impressionne c’est qu’il raconte 20 fois la même histoire et qu’à chacune d’entre elle, le lecteur assiste médusé au gâchis et au chaos que Tomie sème sur son passage. Ito se fait une joie de présenter un personnage avec ses rêves, ses espoirs, les frustrations que sa vie amène avant que Tomie ne vienne dévaster son existence.
Car Ito maîtrise comme Maupassant, Poe ou King l’art de la nouvelle. Des personnages, qui à défaut d’une psychologie approfondie faute de pages, ont une caractérisation suffisamment poussée pour que l’intensité dramatique puisse se produire avec un lecteur voyeur qui assiste impuissant au carnage. L’écriture d’Ito parsemé de symboles psychanalytiques et sexuels est glaciale, dépourvue de toute empathie pour les victimes ou d’ambivalence pour Tomie.
Et plus que les formes les plus grotesques dont il affuble son héroïne, c’est bien l’angoisse sous jacente de son histoire qui est réellement terrifiante. Les victimes de Tomie connaissent l’enfer sur terre et une fois pris dans ses filets, plus rien ne les sépare de la jeune fille, pas même sa mort.
Ito n’écrit ni plus, ni moins qu’un manifeste de la perversion, ce détournement de la pulsion sexuelle vers un objet monstrueux. Aucune des victimes ne consomme sexuellement Tomie. Celle-ci comme le Dieu de Garth Ennis dans Preacher se nourrit comme de sa propre vanité et de l’adoration malsaine que lui voue les hommes.
Les comparaisons avec les comics ne s’arrêtent pas là ! Une jeune fille vaguement démoniaque, immortelle et conduisant les hommes à leurs pertes ? Ed Brubaker vient d’en faire le pitch d’une série réussie : Fatale. Une jeune fille capable de se multiplier et de les pousser aux meurtres aussi atroces que la violence de leurs pulsions ? Girls des frères Luna !
Tomie est une lecture éprouvante comme toute celle de l’œuvre de Jiro Ito. Attendez vous à des cauchemars et à des angoisses irrationnelles après avoir fermé ce volume. Rappelez vous que cet auteur vous fait souffrir comme personne et que vous êtes capables de vous rappeler chacune de ses lectures. Et puis, comme les victimes de Tomie, presque malgré vous, dirigez-vous vers votre libraire préféré pour acheter un nouvel opus de ce sadique qui ne vous veut pas du bien….
Revoir des dessins de Junji Ito m’a rappelé à quel point ils me dérangent dans leur caractère grotesque et immonde, alors même qu’ils ne se veulent pas réalistes.
J’avais dû lire le premier tome de la série quand il est paru en français et je ne l’avais pas apprécié, faute d’avoir su détecter ce que ton analyse met bien en avant : l’incarnation du désir masculin.
En ayant relu hier le tome 3 de Fatale, je n’ai pas pu m’empêcher d’y trouver des corrélations avec cette Tomié. A une nuance près. Josephine est dotée d’une vraie conscience. Mais les effets sur les hommes sont les mêmes.
Je prends pleinement conscience de la force des images, avec celles que tu as choisies pour faire apparaître la similitude entre Tomié et Girls. Le ressemblance est telle que le doute n’est pas permis. Les arguments de ton commentaire sont tout aussi convaincants pour l’analogie entre Jo et Tomié. Tu m’as convaincu.
J’ai lu le premier tome il y’a de cela quelques mois.
En faite, Junji Ito c’est fait reconnaitre pour son style horreur, est comme beaucoup d’auteurs a eu du mal a s’en sortir, et peut être même auto centré sur une réussite, sans le vouloir.
( pour le fait que Fatale possèdes des ressemblances avec Tomié)
Pour ce qui est du dessin, je dirais que ses premiers dessins était maladroits, en plus de se cherché comme Gto qui possédait plus de dureté dans ses traits que par la suite, ici Tomié c’est affinée en accord avec un coté glauque(bien loin de la femme assez renfermé de la version de 1987) mais également avec un style que je trouve bon, s’accordant avec l’histoire.
Aussitôt que la situation devient proche des funérailles pour une des victimes de Tomié , les traits se multiplient, les cases s’assombrissent, les visages perdes leur coté purs et se transforment soudain en masque raté, jusqu’au lieux qui détiennent alors une impression lourde.
A vrai dire, je considère presque qu’il y a plus matière à cauchemars dans les dessins de l’auteur que dans ses histoires.
Bonjour Shado,
C’est toujours un plaisir d’avoir des lecteurs nocturnes !
C’est vrai que le trait de Ito est assez grossier et baveux au début de la saga. Il s’affine assez vite et de manière spectaculaire par la suite je trouve. Par contre, je ne suis pas d’accord avec toi. Monstres ou pas à l’image, je suis littéralement terrifié par cette vision du monde sans espoir, sentiments ni rédemption. Ce Ito doit être quelqu’un de foncièrement désespéré !
Mais cela me fait également plaisir de voir quelqu’un avec autant de passion dans se qu’il partage!
Je dirais que la vision que le monde de Ito renvois , n’explique pas forcément son état d’esprit. Tout créateur d’une œuvre n’exprime pas forcément son plus profond intérieur, bien qu’il en laisse toujours une partie consciemment ou pas. Un auteur de Thriller a beau admirer son tueur, il n’en est pas un pour autant, tout comme P.Tolkiem n’a pas du croire que le monde de la terre du milieu existerait comparé à ses plus grands fans.
Après bien sûr en m’écoutant, cela reviendrait à dire que Ito se plairait à être une créature tueuse d’homme, bien sûr que non ! ;
Je ne sais pas si il est foncièrement désespéré et ceux même si son travail le laisse penser, mais quelque part quand on exprime son art, c’est pour son plaisir, informer et démontrer , ou encore se psychanalyser… Même si quelque part, c’est toujours avec un esprit, comme de révolte, dans ce qui ne va pas dans notre vie ou notre conception des choses qui nous guide dans ce genre de choses.
Décidément, il va falloir que j’essaie ce mangaka. L’histoire est incroyable, quelle idée de folie ! J’ai lu une bd des frères Luna, je ne sais plus laquelle, j’avais bien aimé, mais ce n’est pas Girls.
Super Manga , terrifiant, trop répétitif à mon goût ( bon c’est vrai que c’est un condensé de toutes les histoire ) mais bon…
Perversion, narcissisme, amour destructeur, dépression, wuahh ça décoiffe l’esprit !!!!!! : – )
Bravo pour la fin je n’attendais pas mieux de M. Ito.
lisez spirale 🙂 !!!
Bonjour Sentry !
Oui, c’est prévu dès que je l’aurais trouvé en occaz’ ! J’ai lu bcp de Ito en très peu de temps, je reprends mon souffle pour récupérer de cette horreur viscérale !
J’ai lu environ l’équivalent des 2/3 de la série.
En effet on remarque bien une évolution du style graphique déjà au cours du 1er tiers. Les 2 ou 3 premières histoires sont maladroites dans leur narration et mise en scène et le dessin n’a pas la force évocatrice qu’il aura par la suite. Mais ça s’arrange assez vite. ça doit être le travail le plus ancien que j’ai lu de Ito.
Pour le reste, Tomié est vraiment flippante. J’ai particulièrement aimé l’histoire des photos et celle du peintre avec justement ce phénomène étrange qui révèle la monstruosité de cette fille sur les photos ou dans l’esprit des artistes.
Le passage dans la maison du professeur qui étudie Tomié est carrément malsain aussi, avec la fille transformée en monstre par d’odieuses transplantations de morceaux de Tomié (scan 6)
J’en suis arrivé à un moment où il doit y avoir je ne sais combien de copies de Tomié. Et bizarrement elles semblent vouloir se faire la peau entre elles.
C’est vrai que c’est assez répétitif mais ça ne me dérange pas tant que ça.
Ce qui fonctionne toujours avec Ito c’est l’évocation d’une peur ou d’un désir réel, malgré ses airs de ne pas y toucher. J’entends par là qu’il n’appuie pas son propos de manière bien prétentieuse en prétendant faire un truc profond, mais pourtant il s’en dégage soit un regard sur les comportements humains soit une peur universelle qui nous parle même si elle est exagérée.
Oui l’épisode de l’appareil photo était assez marquant. Il y a un jeu très pervers entre le lecteur et l’auteur dans Tomié : l’espérance qu’elle avale enfin son extrait de naissance et le retour au statu quo systématique en fin d’épisode, un peu comme le Jason de Vendredi 13 : quoi qu’il arrive Tomié est indestructible. C’est ce volet qui m’a motivé lors de ma découverte de cet album mais qui me dissuade totalement d’une deuxième lecture.
Tomié est ignoble mais d’un côté le médecin qui tente des expériences avec elle sur une pauvre fille m’a paru plus salaud par exemple. Disons qu’il est plus difficile de haïr Tomié vu qu’elle n’est pas humaine et que ses désirs sont difficiles à concevoir (elle se fiche d’être tuée à chaque fois ou quoi ?).
Elle est comme une malade. Elle ne contrôle rien et ce n’est pas par cruauté qu’elle envahit ses hôtes. Son organisme entier est une tumeur increvable. Bon par contre c’est par cruauté qu’elle joue avec les hommes, on est d’accord.
Je trouve pour l’instant en tous cas qu’il y a justement une ambiguïté dans mon ressenti. Je ne ressens pas tant que ça l’envie de voir Tomié crever pour de bon. Elle reste cruelle et insupportablement vaniteuse mais la folie qu’elle inspire chez les autres est telle qu’on en vient à trouver ses victimes complètement tarées et incapables de refréner leurs pulsions. Qui faut-il blâmer alors ? Pourquoi ces gens lui obéissent ? Jusqu’à quel point est-elle responsable de la folie qui s’empare des hommes ? D’ailleurs tous ne succombent pas au premier regard. Comme dans l’épisode de l’expédition en pleine montagne. Le jeune homme ne comprend pas pourquoi son mentor se fout à poil dans la neige pour réchauffer Tomié quitte à mourir lui-même.
Bien sûr ça reste une garce qui se joue bien de la situation mais il y a un aspect « fanatisme » ou fétichiste qui rendent les personnages sacrément faibles et pitoyables. Les protagonistes les plus sympas sont finalement ceux ne succombent pas aussi facilement, voire pas du tout comme la fille à l’appareil photo.
Mais c’est aussi ce pouvoir qu’elle exerce et les comportements humains qui en découlent qui sont intéressants à voir, donc si Tomié mourait trop vite…ben…l’histoire serait trop courte^^
C’est peut être horrible ce que je dis, comme si je voulais qu’elle continue de détruire des vies, mais c’est ça avec Ito, il nous montre des trucs terrifiants mais qui fascinent en même temps…et donc qu’on n’a pas forcément envie de voir s’arrêter tout de suite^^
M’enfin j’ai pas fini la série. Peut être qu’au bout de 3 tomes, j’aurais vraiment envie que ça cesse. Mais apparemment ça ne se termine pas en fait.
Mais ça aussi j’aime bien. Rien n’est résolu dans les histoires de Ito. Il nous montre juste des choses qui se passent, qui existent. Sans qu’il y ait une solution ou une morale au bout de l’aventure.
Magnifiques constations qui viennent appuyer la richesse de cette oeuvre. Tu es à fond !
C’est malsain mais addictif. Je ne sais pas si c’est bon signe, docteur…
Faudrait pas faire une overdose de Junji Ito. ça peut laisser des traces.
Mais j’ai bien fait d’acheter rapidement certains tomes. Tomié semble épuisé à présent…comme beaucoup d’autres. Mais j’ai pu choper Rémina, la ville sans rue et le voleur de visage.
Damn it !! J’ai loupé une occasion de mettre la main sur « le mystère de la chair » qui m’intéresse. Il est introuvable. Je suis frustré. Tu l’as lu celui-là, Bruce ?
J’ai lu de nouveaux recueils récemment. J’ai été plutôt déçu par « la ville sans rue ». De bonnes idées comme souvent mais un gros sentiment d’inachevé sur la plupart des histoires. Comme s’il ne savait pas comment les finir. Je sais que les fins et les explications ne sont pas le but de ses histoires. D’ailleurs elles ont plus de force sans explications tirées par les cheveux. Mais les histoires de ce recueil m’ont laissé un sentiment de gâchis, de coupure nette à la fin, sans la moindre chute. Je n’écrirais pas dessus. J’ai autre chose en stock.
Je me tâte aussi à tenter son adaptation de Frankenstein. Elle est parait-il très fidèle au roman de Shelley.
Nope pas lu le mystère de la chair. Ni son Frankenstein non plus. J’ai choisi de faire une longue pause Ito après Tomié. J’ai récemment découvert la Femme Serpent de Kazuo Umezu que j’ai trouvé fascinant.
Je n’en ai pas parlé faute de….motivation. Les mangas sont un peu chiants à mettre en forme, les scans chiants à trouver pour des échos bien moindres que les comics sur le blog.
C’est donc avec plaisir que j’attends de découvrir d’autres Ito via Mattie Boy.
Ah Kazuo Umezu est apparemment une des inspirations de Ito aussi. Il le cite dans une interview.
Moi c’est la maison aux insectes qui me fait de l’œil depuis un moment. Faudra que je teste.
C’est vrai que les mangas ont de maigres échos. Curieux. Surement que si c’était du One Piece ça attirerait du monde^^
Enfin heureusement que je n’écris pas pour la gloire. Parce que j’ai plein de trucs peu connus dont j’ai envie de parler…et qui ne remueront pas les foules. Tant pis…moi ça me fait plaisir d’écrire dessus.
Je n’écris pas non plus pour la gloire. Mais l’objectif de tout ce boulot c’est aussi d’être lu. C’est comme en musique. Jouer chez soi, c’est très bien. Devant du monde c’est mieux. Mais je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Même si en tant que rédacteur en chef, il faut trouver l’équilibre entre l’ultra confidentiel et la découverte qui peut attirer du monde. Ou comme le FR de JP qui lui demande un travail titanesque et qui je pense n’aurait pas continuer s’il enregistrait que 10 visites chaque semaine.
J’ai également lu la maison aus insectes qui est épatant. Surtout graphiquement si l’on considère que ces histoires ont été créées dans les années 60 !
On est d’accord. Mais d’un autre côté si on n’écrit pas sur le confidentiel, il le restera.
C’est donc encore plus important d’en parler je trouve. J’étais très content de faire découvrir Mardi-Gras Descendres par exemple. Même s’il n’y avait eu que la team de rédacteurs pour lire l’article.
Mais évidemment je comprends bien l’importance de parler de séries mainstream. ça attire du monde, et peut être qu’ensuite en tant que fans du blog, ils découvriront les chroniques plus méconnues en se promenant dessus. Qui sait ?
Moi je sais que quand j’écris sur du mainstream, j’ai presque peur de la concurrence. Il y a 3000 critiques sur le net, peut être bien mieux écrites, et des tonnes de fans qui peuvent venir râler que t’as pas assez bien parlé de tel ou tel truc. Je n’ai pas la sensation d’apporter quelque chose de nouveau en fait.
Et sinon, jouer devant 3 personnes est toujours mieux que jouer tout seul. Et jouer tout seul est toujours mieux que de ne pas jouer du tout.
Les petits plaisirs et les petites victoires n’en restent pas moins des plaisirs et des victoires.^^
Je garde de très bons souvenirs de concerts donnés devant 10 ou trois personnes. l’important étant effectivement le retour. LA musique est un langage. Et c’est mieux de ne pas parler tout seul….
J’ai trouvé la nouvelle édition de TOMIE. Pour info, les éditions Mangetsu, qui rééditent donc les seuls Junjo Ito que je viens d’acquérir, font partie des éditions Bragelonne, tout comme Hi Comics. Je n’ai pas pris le nouveau Tony Chu, trop peur de n’avoir des histoires que superficielles puisque ce sont des crossovers avec d’autres séries que je ne connais pas, par contre j’ai eu beaucoup de chance. Ce TOMIE était en effet le tout dernier tome de la librairie, alors qu’il n’est sorti que la semaine passé et en plus, il est désormais épuisé ! Ito a vraiment le vent en poupe en France apparemment, incroyable comme un gars inconnu ou presque ait tant de succès. Personnellement, je n’en ai toujours pas lu, mais je suis bien content de les avoir, et ça c’est grâce à vous les gars !
J’ai également complété ma collection de SODA et pris le cruel été de CRIMINAL. Il me faut les autres tomes de la série maintenant…
Les nouveaux Tony Chu n’ont aucun interêt.
Tomie, je regrette de l’avoir revendu à l’époque où j’avais besoin de place et d’argent. Peut-être vais-je réinvestir dedans.