Première publication le 11.01.2015/ Mise à jour le 13.03.2016
Daredevil End of Days par Bendis, Mack, Janson, Maleev et Sienkiewicz
VO : Marvel
VF : Panini
Daredevil The End est une mini série en 8 épisodes mettant en scène DD dans une réalité alternative.
Il s’agit en fait d’un scénario élaboré par Bendis il y a quelques années dans le cadre de l’opération The End mettant en scène les derniers jours des Super Héros Marvel.
Même s’il s’agit d’un univers parallèle, il est quand même fait de nombreuses allusions à la continuité du personnage. Panini a tout publié en VF et récémment en volume Deluxe.
Le titre m’ a été fourni de cet article m’a été donné par JP Nguyen. Je le lui rendrai en fin d’article *.
Avec Bendis, je ne sais plus si c’est l’oeuf ou la poule. Est-ce un plaisir sado-maso à subir ce mec pour le déglinguer ensuite ? Ou, hypothèse plus probable, ce type écrivant 50 % des histoires Marvel à lui tout seul, le lecteur, même le plus récalcitrant est obligé de retomber sur lui tôt ou tard.
Ayant pu lire ailleurs que ce End Of Days était un vrai chef d’oeuvre, ma curiosité l’a emporté sur mon intuition pour vérifier si le père Bendis avait retrouvé la grâce avec le héros qui fit sa gloire.Bon…(soupir )….on y va ?
Reconnaissons à Bendis quelque talent ( ‘voyez, vraiment, j’essaie d’être gentil….) : l’homme sait s’entourer des meilleurs dessinateurs. A l’inverse d’Alan Moore ou de Garth Ennis qui ont souvent écrit des récits magnifiques avec des dessinateurs moyens, Bendis a toujours bénéficié de crayons exceptionnels pour cacher la vacuité de ses scenarii. Rien que pour cette histoire il reunit 4 dessinateurs prestigieux qui ont chacun marqué l’histoire de DD. Ensuite, il a toujours de bonnes idées de départ, des pitchs ultra accrocheurs qui font pshitt par la suite.
C’est ainsi qu’à l’instar des histoires de Mark Millar, celles de Bendis commencent souvent très fort. Matt Murdock, le visage défiguré par la raclée que lui inflige Bullseye est assassiné en public par son pire ennemi. Avant de succomber, il murmure un mot mystérieux : Mapone. Comme d’habitude, le préposé aux Murdockeries, l’infatigable Ben Urich va enquêter sur la mort de son ami pour chercher à comprendre ce que ce mot voulait dire. Au long de ces 8 épisodes, presque 200 pages au total, il va interviewer les amis de DD, ses ennemis et surtout ses femmes.
Et naturellement, que serait une histoire avec Ben Urich sans ses cigarettes, son gimmick épuisant ( Mon nom est Ben Urich et je suis journaliste ), et l’art de se foutre dans la mouise à chaque page sans DD cette fois ci pour le protéger? Pour mettre en scène la fin de son personnage culte, Bendis reprend les événements peu ou prou après son arc Hardcore, où Matt Murdcok disjonctait et se démasquait devant tout le monde au s’auto-proclamant Kingpin of Hell’s Kitchen. Ca tombe bien, votre serviteur avait toujours clamé qu’après cet arc, la qualité des histoires de Bendis étaient allées décroissantes.
Murdock continue ici son glissement vers le côté obscur. De plus en plus violent, il franchit la ligne rouge en tuant un ennemi. A partir de là, Urich et l’opinion publique ne voient plus DD comme un héros, et ses agissements deviennent de plus en plus mystérieux. Le picth, comme toujours avec Bendis est plutôt excitant. Mais très vite, le lecteur qui refuse de se laisser aveugler par la beauté du dessin voit que quelque chose cloche.
Premièrement, Bendis a déjà écrit cette histoire il y a 10 ans dans l’arc Cauchemar où Ben suspectait que les agissements de DD avaient plongé un petit garçon,Tim, dans un état catatonique. Bendis est plutôt honnête sur ce coup là. Il inclut cette histoire dans la continuité en reproduisant des pages entières et en mettant en scène un Tim devenu adulte élevé par Urich.
Tous les défauts de ce qu’est devenue l’écriture de Bendis se déchaînent : Une intrigue décompressée frimeuse, des pleines pages qui ne servent qu’à remplir du vide, une histoire catalogue où défilent les personnages venant dire bonjour, et surtout une enquête ennuyeuse qui n’avance pas d’un chouia au fil des épisodes…. La révélation du mot Mapone est complètement alambiquée : une fois connue, arguments lourdingues répétés des fois que, le lecteur a l’impression de s’ être fait berné ( je suis un garçon poli ) .
Comme pour Décalogue, Bendis veut se la jouer cinéphile en singeant le Rosebud de Citizen Kane. Sauf qu’à l’instar d’Urich, le lecteur n’apprend rien, sur Mapone, sur Murdock, ni sur les personnages secondaires. Il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir comme Gaiman ou Ennis parler d’un personnage absent. Ici DD est totalement évacué avant de revenir dans la dernière histoire sur un claquement de doigt….
La plupart des réactions des témoins sont hallucinantes d’idiotie : Nick Fury révèle à la fin qu’il détenait le dossier Mapone et le donne placidement alors qu’il aurait pu le faire dès le début. Milla Donovan est devenue une mégère brutale qui gifle sans raison Urich qui venait de lui dire que son fils était beau. Entre temps, Bendis semble oublier qu’elle est aveugle, encore un symptome à sa propension à massacrer ses personnages et ceux des autres !
Quant aux autres femmes du récit, il en fait des pondeuses éplorées tentant de reconstruire leur vie après le décès de Matt. Ces femmes, on vient de le voir, sont écrites hors des clous, et représentées avec des jeunes enfants roux, des mini Murdock du même âge, suggérant que notre héros était polygame et a fait des marmots à toutes ses copines une nuit après l’autre.
Mention spéciale à Elektra, qui accompagne son fils jouer au foot le jour de l’enterrement de son amant et fait preuve d’une brutalité lamentable envers Urich. Ce n’est pas la première fois que Bendis massacre allègrement la ninja grecque mais alors là, c’est le pompom….
Même les couvertures sont mensongères puisque Elektra est représentée pendue alors que dans l’histoire, elle est en pleine forme. A ses pieds, un flic sous les traits de Bendis observe le cadavre…. On appréciera le message inconscient de cette scène…
Ce qui est complètement dingue, c’est que les sauts dans le temps que Bendis propose sont complètement carabinés, inexplicables et à contre pied de la plupart des caractères mis en scène…. Ah ? Milla n’est plus aveugle ? Matt Murdock avait un plan post mortem ? Stick est capable de se réincarner ? Bref des personnages creux, une intrigue plate invraisemblable où Bendis parvient à déglinguer ses personnages en leur faisant faire et dire n’importe quoi, une fin nulle et une histoire décompressée sur huit volumes où les dessinateurs se font plaisir….
Encore une Bendisserie laborieuse, loin, bien loin de l’effroyable concision, de la violence et de l’économie verbale d’un Garth Ennis qui clôturait en moins de 40 pages la vie de Frank Castle avec Richard Corben sans toute cette débauche de moyens : quatre dessinateurs par histoire, des ( très belles) couvertures alternatives par dizaines pour une montagne qui accouche de sa souris habituelle….. En tout cas, bénie soit l’intégrité de David Mazzucchelli de n’avoir pas participé à cette débandade….
* Phrase pompée chez Gotlib ! Z’avez vu je me Bendisse de mieux en mieux !
Bruce, comme tu le sais, on partage le même avis sur cette série.
J’ai quand même envie de rajouter un autre exemple de caractérisation à côté de la plaque : quand le Punisher fait sa tirade sur DD/Matt qui était avocat et faisait des dossiers sur tout le monde.
C’est tellement faux ! Matt est avocat mais plutôt chargé de la « plaidoierie flamboyante » tandis que Foggy épluche les dossiers en détails. Le DD décrit par le Punisher, ce serait une sorte de Batman bis.
C’est Portnawak ! Et tout le reste est à l’avenant.
Voilà, c’est pas moi qui l’ai dit !
Ah le fourbe ! Tu es resté soft dans ton article en comptant sur d’autres pour moins mâcher leurs mots ? Quel maître manipulateur ! Bruce Tringale ou Bruce Fisk ? 🙂
Je sais que mes propos sur alazon sont aussi édulcorés mais franchement, ma déception était grande, sans doute parce que Daredevil est le dernier personnage mainstream auquel j’étais encore attaché. J’ai lâché l’affaire sur les autres depuis un bout de temps, si je peux lire de bonnes histoires, tant mieux mais sinon tant pis, c’est le jeu.
Mais là, c’est DD : the end et ça se finit en eau de boudin.
Franchement avec « Mapone », Bendis se fiche de ma pomme.
Et pourquoi pas « Turlututu », aussi ? Au moins, ç’aurait été du foutage de gueule assumé…
Et puis détail infime tellement il y a des erreurs plus grossières: le gène des cheveux roux est récessif alors je vois pas comment le fils de DD-Elektra pourrait être roux. Mais c’est un détail qui ‘ajoute aux autres et montre qu’au lieu de façonner une dernière aventure digne de l’homme sans peur, Bendis le tue dès le début et après, va pisser sur sa tombe.
Niak, niak….continue, Jp, je t’écoute…..
Tu n’aimes pas le travail de Waid sur le personnage ?
Pour le DD de Waid, je reconnais des qualités dans les scénarios et les dessins mais, bizarrement, je n’ai plus d’attachement viscéral pour le personnage. Je suivais la série en singles jusqu’à la fin du dernier volume (DD quitte New York) et maintenant j’achète les TPB mais sans trop d’impatience.
Waid est bon mais ne me plonge pas dans la tête de Murdock comme Miller ou d’autres.
Mais je pense aussi que c’est à cause de l’état général du mainstream : reboots à foison et personnages franchisés.
C’est encore plus frustrant, du coup, de savoir que la « dernière » histoire de DD est aussi bâclée.
Mais Waid, a, je crois, imaginé un autre futur dans un numéro spécial, non ? (le 1.5 ou de ce genre, quelle numérotation à la con… et pourquoi pas G5R6C3 pendant qu’on y est ?)
Bon, faudrait que les copains viennent donner leur point de vue, parce que là, ça fait vraiment mini-réunion de Bendis-basheurs aigris… (et tu me laisses dire toutes les vacheries, en plus…)
Aaaah !
Ca fait du bien de vous lire !
Bizarrement, je n’ose plus trop dire ce que je pense (et je ne fais aucun parallèle avec l’actualité tragique) en BD, de peur de passer pour un snob, un prétentieux, un arrogant, ou (comble du mauvais goût), un tenant du « C’était mieux avant ».
Sauf que malheureusement (et là c’est bien le lecteur qui parle), j’en suis le premier déconfit, j’en suis rendu à lire et relire des récits qui ont bientôt 30 ans pour les plus récents, pour trouver quelque chose qui « m’emporte », qui me fait CROIRE aux personnages autour des persos Marvel/DC.
Je lis certes encore des trucs « malins », « pas mal balancés », « agréables ».
Mais guère mieux.
Alors oui, des fois, il faut avoir l’applomb de le dire (je n’aurai pas l’indécence de parler de « courage » à la légère ces jours-ci) : « C’était mieux avant ».
Et ne me dites pas que c’est la nostalgie des lectures d’enfance : Nombre de trucs que j’adorais gamin ou ado, me tombent aujourd’hui totalement des mains, une fois passés par le crible des années et de l’âge.
J’ai personnellement un souci avec la génération actuellement aux manettes des persos main stream.
Evidemment, je suis loin de tout connaître de ce qui paraît aujourd’hui, pour les raisons de recul citées plus haut.
Je n’ai néanmoins jamais cessé depuis toutes ces années de feuilleter avidement les revues, albums, et VO (quand j’en ai l’occasion) liées à ces univers, en vue de retrouver un indice au détour d’un cadrage, d’un dialogue, d’une attitude à nouveau juste, non « posée », et qui me dirait : « C’est peut-être là, le nouveau Miller, Byrne, Colan, Adams, Blevins, Davis, Nowlan, Eisner, Mazzuchelli, Smith, Corben, Leonardi, Buscema, Toth (etc, etc…) de notre temps.
Pas des copieurs, pas des imitateurs.
Des NOUVEAUX !
Et j’ai TOUJOURS été déçu.
Alors moi aussi, j’avais VRAIMENT envie d’aimer cette histoire.
Notamment parce que j’aime Sienkiewicz, j’adore Daredevil et j’adore Klaus Janson avec qui j’ai désormais l’immense plaisir d’échanger régulièrement.
Alors si lire cette histoire n’a pas non plus été une torture (je n’attends tellement plus rien quand je lis un comics aujourd’hui)… il faut bien l’avouer : Ca m’en a touché une sans bouger l’autre (comme disait Chirac dans l »intimité).
Bravo à vous !
Le dernier commentaire de JP Nguyen, dans son constat sincère, recouvre donc pleinement mon sentiment.
Merde !
Continuez à dire ce que vous pensez, sans haine, sans flagornerie non plus !
(leitmotiv populaire ces jours-ci, et qui reste à appliquer)
Amitiés !
@Laurent Lefeuvre : « Dans mes bras ! » (bon, Rennes-Lyon, c’est pas à côté, dommage…)
Je suis surpris que tout le monde me trouve gentil avec Bendis ! Aurais je perdu la main ?? Au bout de 10 articles anti-lui, JP, je suis obligé de mâcher mes mots pour continuer d’être crédible.
Qui a lu toutes les histoires de DD ? : Moi !!!!! Cette semaine, j’ai
télechaemprunté à ma bibliothèque toutes les histoires de DD. Je n’arrive plus à lire du Stan Lee. Je le pouvais encore il y a deux ans. Je trouve son style assez insupportable. Tous les personnages font des blagues à la con, les femmes sont de vrais nunuches, les vilains ( oh mon dieu DD affronte le scarabée) …. Tous les épisodes se finissent de la même manière : Matt retrouve Foggy qui à l’époque veut se taper KAren et Karen qui pleurniche qu’un si bel homme soit handicapé.Pourtant j’y décèle des trucs historiques intéressants : la première rencontre entre DD et Doom qui body-snatche le corps de notre héros, le fait que depuis le début de l’histoire une opération pourrait rendre la vue à Murdock qui refuse de le faire car il n’en éprouve pas le besoin.
@ JP : je suis d’accord avec toi pour le run de Waid . En le relisant, il y a des choses absolument magnifiques et d’autres épisodes que je zappe ( le surfer, les monstres du dernier arc). Mais force est de constater que Waid renoue avec l’univers original de DD.
@ Tous : Il est encore possible d’être surpris par l’interprétation d’auteurs talentueux comme Remender, Hickman ou Aaron sur l’univers MArvel. Bendis représente à mon sens la main mise des events pourris et le cynisme d’un auteur qui n’a clairement rien à foutre de ce qu’il écrit. LA rétro-continuité ? Elle est présente depuis toujours. Lorsque Magnéto apprend à WAnda et Pietro qu’il est leur père en est un superbe exemple. LOrsqu’il devient bon aussi ! Encore faut il que ce soit fait avec talent, respect et amour, qualité que Bendis n’a plus
@ Laurent Bonjour Foxman !
J’ai décidé de ne pas acheter et de ne pas lire ce livre (coupé en deux par Paninouille qui ne recule devant rien pour multiplier les gains…).
Sur la continuité et les incohérences, je me range du côté de Présence : Rien à foutre.
Est-ce que le récit est bien raconté ? Est-ce que le découpage des planches est classe ? Est-ce que la toile de fond de l’intrigue est intéressante ? C’est tout ce qui m’intéresse (j’ai mis 5 étoiles à « Daredevil : l’Âge d’Or »…).
Sur la nullité des histoires de Bendis depuis qu’il est passé du côté obscur de la force, je me range du côté de Bruce, JP et Laurent. Le bonhomme préfère flatter son éditeur en créant des bolckbusters décérébrés plutôt que de créer de bons récits. Il a clairement vendu son âme au diable et a perdu son talent et son statut d’auteur. C’est pathétique.
Toutefois je ne trouve pas que tout soi nul dans le mainstream d’aujourd’hui. Et pourtant j’aimerais bien pouvoir le dire. Certains auteurs tiennent encore bon la barre : Lire du Grant Morrison, c’est toujours l’assurance de lire quelque chose d’original, même si parfois l’expérience peut s’avérer pénible. Cet homme a su rester lui-même. Tout le contraire de Bendis.
Remender et Hickman sont des auteurs formidables qui parviennent à mêler le fun et l’exigence. C’est incroyable, mais ces types arrivent encore aujourd’hui à inventer des histoires originales et bien troussées, tout en restant populaires et exigeants. J’ai encore foi en eux. Je vais tenter les « Avengers » de Hickman. Et je suis même tenté par le « Captain America » de Remender.
Un auteur capable de marquer un personnage mainstream récemment ? Garth Ennis l’a fait de manière magistrale avec le Punisher. Sans concessions. C’est donc la preuve que quand on veut, on peut !
Et les gars, je vous rappelle qu’Ennis n’en a rien eu à foutre de la continuité, oubliant que Frank avait été un fantôme juste avant…
Je suis nettement plus déçu par Jason Aaron, qui est toujours aussi talentueux, mais qui sacrifie son talent avec des histoires consensuelles dans lesquelles il n’y a pas grand chose de nouveau. Il préfère s’amuser (c’est un humour gras que je n’apprécie pas beaucoup) et ne prend pas beaucoup de risques artistiquement parlant. Toutefois je n’ai pas lu ses X-men qui ont eu beaucoup de succès auprès des lecteurs les plus exigeants.
En tout cas, aujourd’hui je fuis les events Marvel et DC. Je recherche uniquement les runs d’auteurs qui ont les coudées franches et savent rester intègres artistiquement parlant. Je vais donc tester les « Avengers » d’Hickman (et pourtant je déteste les « Avengers »), tant les commentaires de l’ami Présence m’ont permis d’entrevoir une vertigineuse richesse artistique.
@Bruce : Je ne suis pas d’accord pour Alan Moore. Il n’a jamais employé un mauvais dessinateur mais a démontré au contraire qu’il était doté d’une capacité surnaturelle de s’adapter à leur style.
En revanche, Ennis semble le faire exprès. Il collectionne les pires bouzeux du monde des comics. A croire qu’il en fait une sorte de provocation.
@Laurent : J’ai voulu faire plaisir à Mr Delcourt. J’ai investi dans la série »Fox Boy »… 😉
@ Tornado : Je pensais à Jacen Burrows qui ne m’a pas beaucoup épaté dans tout ce que j’ai pu lire de lui.
Sur la continuité, Tu as plutôt raison. Je dirais que tout dépend du héros et de comment c’est fait. Je n’aime pas beaucoup les Xmen de Morrison, mais oui, je dois admettre que c’était plein d’originalité et de fraîcheur à l’inverse des Xmen de Carey, Kyle, YOst et Fraction que j’ai encore tenté de relire hier soir sans succès.
POur ce DD, le fait que ce soit hors continuité, je m’en fous. Comme je l’ai mis dans l’article c’était aussi le cas pour Punisher The End.
C’est vrai que Burrows n’est pas très bon. cependant, il ‘est beaucoup appliqué dans « Neonomicon » !
Mais, dis-moi… Si les arcs de Carey, Kyle, Yost et Fraction te tombent des bras à chaque fois, comment vas-tu faire pour chroniquer toute l’histoire des X-men… 😉
Je peux le faire, je les connais par coeur….. Je cherchais simplement s’il y avait du bien à en dire. Les premiers Xmen Legacy centré sur Charles Xavier sont très bons avant que la série se transforme en vitrine pour Rogue qui m’a toujours exaspéré.
Je suis effaré de lire le nom de ces dessinateurs associés à une histoire qui semble bien mauvaise. Pour ce qui est de Moore, j’ai longtemps pensé comme toi, Bruce, qu’il avait des dessinateurs médiocres. Mais au final Watchmen ne serait pas la même sans Gibbons (par contre j’adorerai avoir une version noir et blanc), tout comme From Hell sans Campbell, Lost Girls sans Gebbie. Même Supreme est bon alors que je déteste les dessins typiques de la période Silvestri (il me semble). Enfin dans les comics j’ai l’impression qu’il faut toujours s’adapter au dessin quand on veut suivre un scénariste.
J’ai bientôt fini mes deux tomes de Civil War. Faudra qu’on en parle parce qu’on me les a prêtés le deux janvier et au vu des événements actuels, c’est très étrange de lire ça.
Oui j’ai souvent entendu que Campbell et Gebbie n’étaient pas considérés comme de » grands » dessinateurs. Je n’ai aucun avis là dessus, trop peur d’écrire des conneries. Mon frère m’a offert From Hell pour noël. Voici 15 ans que je ne l’ai pas relu. Il me l’avait offert en anglais, et je lui ai demandé en changement pour de la VF. Je ne me sentais pas de lire une oeuvre aussi ardue dans l’anglais du XIXème siècle.
Oui ! L’histoire de Bendis est franchement mauvaise hors ou in continuité, par quelques bouts qu’on la prenne. Je suis un peu en désaccord avec Présence sur ce coup là. Divertissement ne signifie pas que l’on puisse écrire n’importe quoi, n’importe comment.
Civil War : l’histoire commence effectivement après une explosion-pas un attentat-, involontaire. J’avais adoré à l’époque. En le relisant, j’ai pris un peu de distance avec le récit.
Bonjour,
Très bon article encore une fois, même si je ne suis pas forcément du même avis.
Pour ma part je trouve cette mini plutôt divertissante, je ne suis pas un très grand fan de la continuité du coup les incohérences ne gênent pas ma lecture.
L’histoire part sur de bonnes bases et les dessins sont très réussis.
Il est sure qu’il ne faut pas s’attendre à un chef d’oeuvre mais j’ai passé un bon moment lorsque j’ai lu ces tomes.
Il doit y avoir un fan de Bendis en moi puisque je trouve ses séries toujours divertissantes je sais que je lis du Blockbuster et je prends ces albums comme ça.
Je n’ai pas le même niveau d’exigence lors de la lecture d’un Bendis (qui me diverti) que quand je lis du Morrison ou du Moore (qui sont les auteurs qui m’ont le plus souvent étonnés, avec le Inhuman de Paul Jenkins ) ce qui fait que je ne suis pas déçu.
J’avoue que j’aime regarder de temps en temps des films de Wesley Snipes ou Jason Statham (et oui à chacun ses défauts), et je prends du Bendis comme un film d’action des années 90 c’est à dire des histoires divertissantes ou il n’y aura pas de deuxième niveau de lecture ou de métaphore, et je vous assure que dans cette optique là pour moi ça marche.
Bonne journée.
Bonjour Bastien !
A force d’écrire, je ne sais plus à qui j’ai dit quoi ! j’ai écrit hier que j’adore Hypertension 1 et 2 de Jason Statham. A h oui, c’était sur un post concernant Mark Millar. Même dans des films Pop Corn, il ya une manière de rendre ça proche de excellence. Je suis un grand, immense fan des 2 premiers Hypertension qui ne doivent pas beaucoup au cinéma de Bergman…Il n’empêche que ça pétille, c’est drôle, bien fait, bourré d’idées et ultra efficace à l’inverse de Nemesis qui consiste, comme souvent chez Millar, à mettre en scène un pitch à rallonge.
Pour Bendis, l’homme n’a jamais été à l’aise avec les scènes d’action même du temps de sa grandeur. Que Bendis fasse du divertissement soit ! Mais lorsqu’il cite Kieslowski ou Orson Welles, il se piège de lui-même seul comme un grand.
Je n’ai rien contre le divertissement. Rien contre la lecture light. Il n’est pas souhaitable de lire un Watchmen par jour. En musique, il est possible d’apprécier AC/ DC et Bob Dylan. Par contre, lorsque ce monsieur Bendis prend ses lecteurs pour des cons, ça, c’est vraiment insupportable..
Bonjour,
(Merde j’aime aussi AC/DC je suis mal barré 😉 ).
Je suis d’accord sur le fait que la comparaison avec Orson Welles est prétentieuse.
Malgré ça je n’ai pas eu l’impression de me faire avoir lors de cette lecture, même si je suis totalement conscient que cette bd n’a rien à apporter à part un moment de détente agréable, et c’est ce que je lui demande.
Bonne journée.
J’ai récemment découvert Bastien le manga de Ken le survivant bourrin, violent et répétitif que j’ai beaucoup aimé. Tout est dans le style !
« Daredeweek » 1/5
Après s’être pris pour Kieslowski, Bendis jouait à Orson Welles dans ce « End of Days » de fort belle réputation, illustrée par Bill Sienkiewicz, Klaus Janson, Alex Maleev et David Mack. Pourtant comme d’habitude la montagne accoucha de sa souris habituelle pour un résultat lamentable (au moins pour le scénario)….Controverse chez Bruce Lit !
La BO du jour : Lire du Bendis m’est devenu à peu près aussi agréable que déboucher les toilettes…Une experience sensuelle et sans suite racontée sans ambage par l’ex Johnny Pourri dans une chanson pas puante ! https://www.youtube.com/watch?v=99BQNRU8BMI
Moi, je me suis fait aveugler par les dessins 😉 Cela m’arrive souvent…
Et je suis plutôt habitué et indulgent à ce qu’un auteur ne soit pas cohérent avec la continuité même quand il ne s’agit pas d’histoires alternatives.
Pour Moore, sur Supreme, de mémoire, en effet, il s’est entouré de beaucoup (trop) de dessinateurs et qui me semblent très loin du style Silvestri (que j’adore). On surfait alternativement entre les dessins rétros (me rappelle plus son nom) et des dessins plutôt Liefeld-Larsen (et ce n’est pas un compliment). Avec Moore, il y eu Sienkievicz sur Numbers quand même (bon ok je sors!) 😉
Hello Wildstorm,
La question n’est pas de savoir s’il y a cohérence ou non avec la continuité, mais, et c’est souvent le cas avec Bendis, s’il y a cohérence avec lui-même…Un peu comme un produit à la FNAC qui coûte une blinde et que l’on ramène sans arrêt au SAV parce que défaut de fabrication….Et dire que ce monsieur enseigne l’écriture de scénario à l’université….
Tu as raison, je n’ai aucune culture comic des 90s. Je devais penser à Liefeld en parlant s Silvestri…
Quoiqu’il en soit, j’ai un retard terrible et je relis un article qui m’avait déjà déprimé. Les dessins doivent être splendides. Le premier scan où l’on voit DD par David Mack (il me semble) avec la légende « se la joue American Warrior » est devenu mon fond d’écran de smartphone depuis deux mois.
Avec Moore, il y a eu Devid Lloyd, J.H.Williams III, Brian Bowland, Travis Charest, Chris Sprouse, Gene Ha et Greg Capullo !
Hello, je comprends tout à fait l’exigence de Bruce et JP pour un personnage comme Daredevil qui fait partie de mes personnages favoris. Ce récit est assez décousu et cette histoire de Mapone carrément tirée par les cheveux, mais, comme Présence, je l’ai pris avant tout comme un simple divertissement hors continuité, un divertissement plutôt bien illustré. N’en attendant pas grand chose, je n’ai pas été déçue mais il est vrai qu’on attend avec impatience un nouveau bon récit sur DD !