La chose surgie du passé : Fantastic Four Full Circle

Un article de ALEX NIKOLAVITCH

VO : Marvel

VF : Panini

C’est peu de dire que l’œuvre d’Alex Ross est marquée par une forme de nostalgie qui transpire à chaque dessin. Le récit qui l’a imposé aux yeux du public était MARVELS, sur scénario de Kurt Busiek, qui revenait sur les premières années de l’univers Marvel, de la création de la première Torche à la mort de Gwen Stacy qui marquait la fin d’une période d’innocence.

KINGDOM COME, avec Mark Waid, tout en donnant un futur à l’univers DC, ré-icônisait les poids lourds de l’éditeur en se livrant à une critique en creux des personnages jusqu’au-boutistes de mise dans les années 90. EARTH-X et ses suites, avec Jim Krueger et le regretté John Paul Leon, procédait d’une démarche un peu du même genre. Quant aux grands romans graphiques comme SUPERMAN : PAIX SUR TERRE, il s’agissait là aussi de montrer la grandeur mythologique de certaines icônes.

Shazam dans ta face.
Kingdom Come, ©DC Comics

Après ces premières années choc, Ross s’était un peu normalisé. PROJECT SUPERPOWERS, toujours avec Jim Krueger, échouait à faire revenir efficacement les héros oubliés de Fox Comics ou de Nedor, la faute à une narration mal maîtrisée et à une partie graphique, hors couvertures de Ross lui-même, sans grand intérêt. Avec les mêmes bases, le TERRA OBSCURA initié par Alan Moore était nettement plus intéressant.

De fait, à partir des années 2000, c’est surtout un cover artist dont le style a été digéré par l’industrie, avec toujours ce côté nostalgique lorsqu’il est sur JSA, ou même le MAD LOVE de Paul Dini, dont la couverture cite explicitement des dessinateurs l’illustrateur Joseph Christian Leyendecker (1874-1951) qui a également eu une forte influence sur un auteur comme Howard Chaykin. Il n’a de toute façon plus guère envie de se plier aux désirs d’un scénariste autre que lui-même.

Alex Ross, d’une certaine façon, tout en restant un peintre connu et reconnu dans le milieu, ne crée plus l’évènement depuis longtemps avec des séries ou des romans graphiques dépassant nettement le cercle fermé des aficionados pour toucher un très large public.

Reed Richards n’est pas venu pour beurrer des tartines
©Marvel Comics

Pourtant, c’est à une forme de grand retour que nous assistons avec son FANTASTIC FOUR : FULL CIRCLE sorti en 2022. Graphiquement, hormis sur la page de garde rappelant les origines du quatuor, on est très loin des modelés colorés qui étaient sa patte, il s’aventure sur quelque chose de plus brut, en à-plats saturés rendant hommage aux couleurs mécanographiques qui étaient la règle dans les comics des origines jusqu’aux années 80, avec ces gros points d’impression qui avaient tant inspiré le pop art et Roy Lichtenstein. Comme tout grand nostalgique, Ross choisit ici de s’attaquer frontalement au King, à Jack Kirby, le grand démiurge, qu’il réinterprète à sa façon. Le résultat est étonnant pour du Ross, moins servile qu’un Tom Scioli, mais représente un hommage vibrant à une époque.

Le récit, d’ailleurs, ne s’embarrasse pas de la continuité des FF après la grande période inaugurale de Lee et Kirby. Il s’agit de jouer avec des moments iconiques de la série, notamment le célèbre numéro 51, « This man, this monster » ainsi que le dernier épisode réalisé par le King, introduisant le méchant Janus et le Nega-Man, qui n’avait été publié dans une version retouchée qu’après son départ de Marvel dans FF n°108, avant de ressortir en 2008 dans une version plus conforme aux crayonnés de Kirby dans FANTASTIC FOUR LOST ADVENTURE.

    Une petite vibe Bataille du Baxter Building ©Marvel Comics

On est donc ici dans un pastiche qui se lit quasiment comme un vieil album des Fantastiques chez Lug, dont il reprend peu ou prou le format (66 pages « oversized » dans l’édition que j’ai). L’hommage va jusqu’aux tics d’écriture. C’est peut-être la limite du projet, d’ailleurs. On ne retrouve pas dans FULL CIRCLE la charge métatextuelle de MARVELS ou KINGDOM COME, ce n’est pas le propos de Ross. Il joue avec les codes et les personnages d’une époque, se risquant d’ailleurs ici et là à des collages pop art comme en faisait Kirby, donne un baroud d’honneur à de vieux antagonistes, notamment l’homme qui avait pris la place de la Chose dans FF n°51, mais ça ne va pas plus loin que ça. C’est du pur old school, la force et la faiblesse de l’album se tiennent précisément là.

Le récit est simple : le portail de la zone négative fait encore des siennes et Reed et son équipe doivent à nouveau plonger dans cet univers bizarre et dangereux pour déterminer si l’on n’est pas en train d’utiliser contre eux de vieux adversaires.

Vous reprendre bien un petit peu de King pour la route ?
©Marvel Comics

C’est une lecture colorée, agréable, qui a le bon goût des comics d’antan, de ceux qui nous ont plongés dans cette passion communicative il y a des décennies. Ross s’amuse, et ça se voit. Il nous donne exactement ce qu’il promet, rien de moins, et rien de plus.

Vous aimez le old school ? Vous allez adorer. Vous considérez que les comics ne commencent vraiment qu’avec Alan Moore ou Frank Miller ? Passez votre chemin. C’est aussi simple que cela. Les autres se consoleront avec l’art book UNSEEN, présenté par Alex Ross au dernier ComiCon.

Maintenant, j’adorerais le voir faire un Batman dans ce style Kirbyen.
Alex Ross Unseen, ©Alex Ross


22 comments

  • JB  

    Merci pour cette analyse !
    Un hommage simple, une aventure old school, je pense que cette histoire est tout à fait dans mon créneau ^^

    • Nikolavitch  

      Voilà, mais j’ai dans l’idée que certains ici seront violemment allergiques.

      • JB  

        Rien que ce style si particulier entre le photoréalisme habituelle de Ross (cette descente des FF m’évoque celle des Invaders dans Marvels) et la colorimétrie ou les collages typiques de Kirby vaut le détour, à mon sens.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Salut

    Un excellent one shot que tu résumes parfaitement :

    C’est une lecture colorée, agréable, qui a le bon goût des comics d’antan, de ceux qui nous ont plongés dans cette passion communicative il y a des décennies. Ross s’amuse, et ça se voit. Il nous donne exactement ce qu’il promet, rien de moins, et rien de plus.

    Le projet est intéressant, le format du comics l’est tout autant. Ce n’est pas aussi ambitieux que d’autres projets auxquels ROSS a été associé mais qu’importe. Dans une industrie mainstream moribonde, notamment chez Marvel qui traverse la pire période de son histoire, ce type d’album, généreux, donnant du plaisir à la lecture et surtout jouissif à la lecture fait du bien. Et puis cela reste culoté de la part de Ross de sortir de sa zone de confiance

    En tout cas j’ai bien aimé.

  • Bruno. :)  

    Chouette : un article sur lequel je peux rebondir, vu que (pour une fois !) je connais. Merci bien !L’album m’a été offert par un de mes neveux : le nom d’Alex Ross le confortant, sans doute, dans la justesse de son achat… Hé ben, je n’ai pas été emballé (mais j’ai soigneusement mesuré mon appréciation, histoire de ne pas le décevoir).

    Si on ne peut trouver aucune lacune (ça sonne bizarre °°) à l’habituelle maitrise graphique de cet artiste accompli, force est de constater que la formule choisie, au delà de « l’hommage » aux précurseurs du Comic-Book de Super-Héros, fortement référencé dans l’article (volonté de l’auteur/artiste qui m’est complètement passée par dessus la tête, l’exercice m’étant indifférent quand à mon ressenti, à la lecture), n’est pas vraiment enthousiasmant, même en tenant compte des limitations automatiques (…?) imposées par ce dernier, elles-aussi citées dans l’article, et en rapport avec le côté « simpliste » et à priori naïf des publications originelles du MCG.

    Des crayonnées hyper-détaillées, encrées plus ou moins classiquement ; même s’il y a pas mal de crayonnées conservées telle quelles sous les encres, et parfois aussi des gouaches, pour donner de l’épaisseur ; ce dernier procédé tendant d’avantage à assombrir/flouter le rendu final (l’évocation par Reed de leurs aventures en Zone Négative…) -mais peut-être est-ce l’impression sur papier qui donne ce résultat : la cohabitation de deux (ou plus) finitions pour des dessins au crayon favorisant généralement l’un au détriment de l’autre.
    S’y ajoute l’emploi de cette colorisation « pixelisée » (encore un « hommage »…), sensée magnifier l’ensemble par son rappel à une autre époque, techniquement révolue ; mais qui, à mon sens, empêche encore d’avantage de profiter de l’excellent travail de Alex Ross : la finesse de son encrage noir (propre et habile, extrêmement respectueux de ses crayonnées si définies et, par voie de conséquence, dépourvu de toute puissance réellement « graphique » étant donné le genre obligé du sujet) est définitivement écrasée par ces presque arbitraires à-plats, définitivement plus Pop Art que tout ce que j’ai pu croiser dans les publications (Francophones) des Seventies.
    Certains découpages, plutôt osés, fonctionnent mal ; tant par la relative inutilité scénaristique de leur emploie (la préparation au départ en Zone Négative), que par l’usage de couleurs un poil criardes, qui peuvent parfois les transformer en simple décoration (le plongeon littéral dans la Zone Négative…). Et, toujours, la présence des crayonnées sous les encres « salissent » le dessin finalisé, tout en lui ôtant assez systématiquement une dose de « puissance » purement graphique. C’est une sensation d’étouffement qui préside à la lecture de ces pages, pourtant toujours si habilement dessinées, d’un point de vue purement technique, car tout l’apparat « classique » utilisé par Alex Ross pour renforcer son propos dévot à ses ainés ne fait que saper l’intérêt graphique de son talent ; et le résultat, pour personnel et extrêmement « juste » qu’il soit, n’en demeure pas moins peu séduisant, l’impression générale desservant nettement la démonstration.

    Je comprends l’envie de se mesurer ainsi à l’exercice journalier qui a fait le quotidien de tant d’autres artistes, au fil des décennies : nul doute que les difficultés (externes ou plus personnelles) qui ont rythmé la production artistique de ces gens-là a fortement contribué à enrichir leurs créations, nonobstant la qualité artistique et/ou la profondeur intrinsèques de celles-ci et, via ce « passe-temps » si particulier, à enrichir nos propres existences. L’envie de les honorer doit certainement tenailler plus d’un artiste, tous médiums confondus.

    Mais j’avoue ne pas avoir pu apprécier à sa juste mesure (rapport à la quantité de travail manifestement investie dans cette entreprise) sa démarche si jusqu’au-boutiste, aussi honnête soit-elle : beaucoup de son habileté graphique à exprimer l’humanité des personnages que nous connaissons si bien se perd dans l’exercice ; et la volonté scénaristique de « coller » à l’ambiance-type d’une certaine période circoncit d’autant plus cette dimension-là. J’ajoute que les choix concernant le rendu des visages de Reed, Sue et Johnny ne m’ont qu’à moitié convaincu : il y a une nette « dé-personnalisation » des deux derniers, sans aucun doute due à un réflexe purement technique de Ross de les rendre les plus « iconiques » possible ; quand à Reed, je ne peux m’empêcher de lui trouver, dans ses expressions, une influence inexplicablement « Sterankienne », ce qui fait que je ne le reconnais pas.
    Non, vraiment, je n’ai pas été convaincu par cet essai en solo.

    J’adorerais voir Alex Ross s’affronter à une création entièrement personnelle, libre de toute référence obligatoire (dans la mesure du possible : l’absolu dans ce domaine-là étant quasi irréalisable, créativement parlant, du point de vu de l’inconscient), et appliquant la formule originelle : crayon-encre de Chine et à-plats transparents de couleurs. Ou pas, d’ailleurs : même cette production-ci aurait gagné à être publiée sans elles, bénéficiant d’une meilleure lisibilité ainsi que, j’en suis sûr, d’un rendu plus « punchy ».
    Il est quand même le seul (à ma connaissance…?!) à être parvenu à concilier peinture et tout ce qui fait l’intérêt graphique du Super-Héros (la couleur, le dynamisme, le spectaculaire, Etc…), en conservant au tout un style figuratif quasi-réaliste qui démultiplie encore la puissance visuelle traditionnellement liée au genre -dans le meilleur des cas, bien entendu. J’accueillerais volontiers une nouvelle production sous cette forme précise, si techniquement maitrisée par lui : il y a une véritable joie enfantine à découvrir les aventures des héros de notre enfance exprimées avec autant de sérieux (et de talent) par des artistes de ce calibre.

    • Eddy Vanleffe  

      Je ne crois qu’Alex Ross se dirigera un jour vers un projet personnel…personnel.
      Sa passion est le comics de super héros et les univers Marvel/DC. Son art est entièrement dévoué à rendre hommage à son propre panthéon d’artistes du golden et silver age…
      Kingdom Come et Marvels sont ses œuvres personnelles

      • Bruno. :)  

        Il considère qu’il est un artiste au service de la représentation la plus fidèle possible des dieux de ces panthéons-ci. J’aime bien ce point de vue, qui justifie bien ses choix graphiques.

  • Jyrille  

    Merci pour le topo sur Alex Ross, Lavitch ! Je ne savais pas tout ça. Je trouve toujours ses illustrations incroyables. Par contre je n’ai pas compris pour MAD LOVE, il faut que je rouvre mon exemplaire.

    Je ne connaissais pas le terme « mécanographique », en tout cas tu as raison, les couleurs sont saturées. Est-ce qu’une sortie VF est prévue ? Ou est déjà sortie ?

    Ne connaissant rien aux FF, pas sûr que je comprenne tout à la lecture mais les dessins me donnent vraiment envie.

    La BO : je ne sais pas ce que c’est mais c’est marrant.

    • JB  

      Je pense que Mad Love renvoie à la couverture du TPB du même nom, qui met en scène Harley Quinn et le Joker dans un mouvement de valse inspiré d’une fameuse affiche publicitaire de Joseph Christian Leyendecker pour la marque Arrow. Ross a pris la pause avec une amie pour une séance photo et s’est inspiré de cette photo (plutôt que de se livrer à un swipe de la pub) pour une couverture qui est depuis devenue iconique et a été reprise par d’autres.

      • Jyrille  

        Ah oui, celle-ci !

        midtowncomics.com/product/1486777

        Merci JB

    • Nikolavitch  

      Panini l’a sorti y a un an, je crois. je l’ai vu passer.

      Les Army of lovers, groupe des années 90, surtout connu pour Crucified.

      • Bruno. :)  

        Crucified était fun à écouter, et le clip était très réussi, ajoutant encore au rigolo du tout : very Camp.

      • Jyrille  

        En effet je l’ai vu sur la zone ! Merci Lavitch et oui, comment ai-je pu oublier Crucified ?

  • Philippe Giacomoni  

    Après vingt ans, j’ai relu le cinématographique Marvels dernièrement, et y ai vu et ressentis évidemment tout autre chose… et j’ai pensé tout du long à Hopper ( Car en plus, j’avais oublié, Ross y a reproduit l’œuvre Nighthawks, mon préféré)..
    Full Circle est pour moi une extraordinaire galerie d’art où les tableaux se suivent et s’enchaînent en un rythme fou… un vrai dessin animé pour fan averti ! au départ j’ai été un peu surpris par ce mélange « savant « de cases  » story board  » et aussi en diagonales, puis de plaines pages psychédéliques et à nouveau plus classiques, mais très vite j’ai été agrippé et emporté de plaisir… Magnifique ! J’en redemande. 😁😅😅👏👍😉

  • Sébastien Zaaf  

    Bonjour Alex et merci pour cet article. J’avais au moment de la sortie fait l’impasse sur cet album. Je craignais le réchauffé. L’hommage a l’air bien présent mais ça ne m’apparaît pas suffisant pour moi. Et effectivement, marquant fin 90 et début des années 2000 il prend un peu le pli de Steranko en devenant plus graphiste / cover artist / guest de luxe. Je plussoie sur le côté inabouti et frustrant de Project Superpowers qui parfois narrativement part dans tous les sens, sans compter une partie graphique moyenne.

  • Eddy Vanleffe  

    Merci pour la review.
    cela fait parti des rares trucs qui me tentent chez Marvel en ce moment.
    J’ai une certaine tendresse pour ces bon vieux FF

  • Présence  

    Il est dans ma pile de lecture !

    On est très loin des modelés colorés qui étaient sa patte, il s’aventure sur quelque chose de plus brut, en à-plats saturés rendant hommage aux couleurs mécanographiques qui étaient la règle dans les comics des origines jusqu’aux années 80, avec ces gros points d’impression qui avaient tant inspiré le pop art et Roy Lichtenstein. Comme tout grand nostalgique, Ross choisit ici de s’attaquer frontalement au King, à Jack Kirby, le grand démiurge, qu’il réinterprète à sa façon. – Voilà qui décrit bien la sensation que j’ai ressenti en le feuilletant.

    Vous aimez le old school ? – Quelle drôle de question 😀 Bien sûr que oui !
    Il me tarde de découvrir l’avis de Tornado. 🙂

    L’illustrateur Joseph Christian Leyendecker (1874-1951) : merci pour cette référence, je vais aller me renseigner sur cet artiste.

  • zen arcade  

    Je me souviens que j’avais trouvé ça sans aucun intérêt.

    • Bruno. :)  

      Arf ! C’est lapidaire ! D’un point de vue purement Comic-Book (objet de consommation de masse), je suis obligé d’être de ton avis.
      Développe, que je me sente moins seul dans ma critique-critique 🙂

      • zen arcade  

        Si c’est pour faire un hommage ringard à Kirby, je préfère relire Kirby.

  • Doop  

    hello. je l’ai lu à la sortie. je n’en ai aucun souvenir. j’avais je pense trouve ça assez moyen. Et il me semble que Ross avait vachement change son approche graphique.
    Merci pour l’article !

  • JP Nguyen  

    L’article m’a donné envie de lire cette bd, je suis allé la lire en ligne. J’ai bien aimé, dès que possible, je me prendrai la version papier.
    J’ai apprécié les dessins, mélange étonnant entre le Ross que je connaissais et l’hommage à Kirby. Graphiquement, c’est beaucoup plus savoureux que la majeure partie des dessins des séries régulières dont je peine de plus en plus à distinguer les traits, le style des artistes des Big Two ayant tendance à s’uniformiser et s’affadir…
    Au niveau histoire, c’est du classique de FF en vadrouille dans la Zone Négative mais je préfère ça aux intrigues basées sur la shock-value et les révélations à deux balles du grand méchant caché à l’origine de tout qui était le beau-frère du plombier brièvement apparu dans 2ème case de la page 5 de l’épisode 43.
    Bref, merci pour ce moment…

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *