Je Suis Ton Père !

Focus: Twist final du film L’Empire Contre Attaque

Par : TORNADO

1ère publication le 15/04/17- MAJ le21/08/22

Star Wars, ou l’art de l’Œdipe…

Star Wars, ou l’art de l’Œdipe…

Cet article vous propose un focus sur l’une des scènes les plus emblématiques de la saga Star Wars. Il s’agit ni plus ni moins de la scène où Dark Vador annonce à Luke Skywalker qu’il est son père.
Rappelons que cette scène se situe à la fin de l’épisode V, L’Empire Contre Attaque, réalisé en 1980 par Irvin Kershner.

Cet article est par ailleurs complémentaire d’un encyclopegeek dévolu à la trilogie originelle, imaginée il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine , par sir George Lucas…

Cette histoire, je l’ai déjà racontée : Ma relation personnelle avec Star Wars a commencé dans la souffrance puisque, juste avant d’aller voir La Guerre des Etoiles au cinéma en 1977, mes parents m’ont puni à cause d’un pull orange urticant (que je refusais de porter), me laissant à la maison par un dimanche pluvieux avec ma grande sœur, pour y aller sans moi.

Quand le fils se dresse face à son père…

Enfant, triste, frustré, malheureux, il a fallu que j’attende trois ans avant la sortie de L’Empire Contre Attaque pour découvrir l’univers des Jedis sur grand écran. Une éternité, durant laquelle tous mes copains qui avaient vu le film me faisaient fantasmer en me décrivant les scènes magiques de ce qui allait devenir la plus grande saga de l’histoire du cinéma.

En 1980, alors que je m’apprête enfin à découvrir le Graal dans la salle obscure en compagnie de ma mère qui m’a fait promettre d’être sage trois semaines à l’avance, sous peine de repousser encore ma rencontre tant attendue avec cet univers, je crois toujours que Ben (Kenobi) est le père de Luke. Autant dire que Dark Vador est un simple diable qui terrorise la galaxie et rien d’autre. Je me souviens ainsi de la réaction des spectateurs au moment où le démon lance la phrase fatidique : « Luke ! Je suis ton père !« . C’est la stupeur. Le choc. Ma mère lâche une interjection et moi, un sursaut.
A ce moment là, personne ne s’y attend. Et d’ailleurs, au fond, personne n’y croit vraiment. Tout le monde espère que c’est un mensonge, fomenté par le plus perfide de tous les méchants jamais inventés.

On peut le dire : Personne aujourd’hui, qu’il soit de cette galaxie ou d’une autre, n’est passé à côté de cette scène culte. Un grand moment de cinéma maintes fois repris, plagié, pastiché ou parodié, si bien que même ceux qui n’ont jamais vu la saga Star Wars ont déjà entendu ce qui est, avec le temps, devenu une pure expression de la culture populaire.

Pour le petit garçon que j’étais en 1980, la scène était extraordinairement traumatisante : après avoir joué avec le jeune Luke en lui envoyant quelques compliments sur sa « formation », après lui avoir balancé à la figure une demi-douzaine de débris métalliques, Dark Vador passe soudain à la vitesse supérieure et déchaîne sa hargne sur l’apprenti Jedi. Quelques secondes de violence au son du sabre-laser qui se terminent par la main tranchée du gamin et son hurlement, sur une passerelle de métal perchée au sommet d’un puits vertigineux, celui sur lequel se dresse la ville dans les nuages.
Vador propose alors à Luke de devenir son allié. Ce dernier, à présent effrayé par la puissance de son ennemi, recule et cherche une échappatoire, tout en comprenant qu’il est vaincu. Et c’est là que le seigneur sith lâche sa bombe. Un dialogue qui donne ceci :
– Vador : « Obiwan ne t’a jamais dit ce qui est arrivé à ton père
– Luke : Oh ! Il m’en a dit assez ! Il a dit que vous l’avez tué !
– Vador : Non… JE SUIS ton père »
Soudain, la musique de John Williams marque le coup avec un enchaînement de notes dramatiques et martiales, avant que Luke, pétri de désespoir à l’idée d’accepter cette abominable révélation, ne se mette à répondre :
– Luke : « Non ! Ce n’est pas vrai ! C’est impossible !
– Vador : Lis dans ton cœur, et tu sauras que c’est vrai !
– Luke : Noooooooon !!!! (cri déchirant).
Ensuite, Vador relance son étonnante proposition, invitant Luke à le rejoindre vers le côté obscur, afin qu’ils prennent tous les deux la place de l’Empereur pour régner sur la galaxie comme père & fils. Soit un joli plan de coup d’état digne d’un Sith (le terme n’existant pas encore) ! Et Luke, qui ne peut en supporter davantage, décide de se jeter dans le vide, tombant dans le puits sur des centaines de mètres, avant de s’en sortir comme par miracle, probablement grâce à la Force…

Le père mutile le fils, avant de le rappeler vers lui… Source Allo Cine http://www.allocine.fr/film/fichefilm-25802/photos/detail/?cmediafile=18831339

Le père mutile le fils, avant de le rappeler vers lui…
Source Allo Cine 
©Walt Disney Company
©Lucasfilms
©20th Fox

Que se passe-t-il dans la tête d’un enfant, là, en 1980 ? Le mélange de peur et de fascination ne peut occulter l’essentiel : Dans un décor abstrait évoquant les méandres de l’esprit, le père vient de mutiler le fils. Une punition sévère, ultime, violente et terriblement castratrice.
Le héros, humilié, s’est jeté dans le vide comme pour se suicider. Et pourtant il survit.
Encore une fois, je me souviens qu’à ce moment là je préférais refuser la vérité, espérant que l’épisode VI viendrait nous rassurer en nous disant que Vador avait menti, et qu’il n’était pas le père en question. Je crois que je n’étais pas encore près à accepter l’approche de mon adolescence…

Toujours est-il que, dans la perspective que cette révélation soit vraie, il fallait maintenant que le fils se venge et, qu’ainsi, il revienne pour le match retour afin de vaincre son père, voire de le tuer… Sans le savoir, les jeunes spectateurs de l’époque mettaient un pied dans le thème de l’Œdipe, et commençaient à apprendre que tout un chacun doit en passer par là, car cette scène traumatisante n’était rien d’autre qu’une métaphore…

La chute dans le puits sans fond est effectivement une illustration imparable sur le thème de l’émancipation du fils : En se jetant dans le vide plutôt que d’accepter la main tendue du père qui vient de le castrer, Luke se libère de son ascendance et fait le grand saut dans l’inconnu de son existence adulte.


Le grand saut !

Bien des années plus tard, dans La Guerre des Mondes (2005), Steven Spielberg réalise une scène parfaitement complémentaire, un reflet inversé de cette chute dans le tunnel cyclopéen de L’Empire Contre Attaque : Le réalisateur de E.T. symbolise également le départ du fils vers la grande inconnue de la vie adulte dans une scène incroyablement puissante : Sur le versant d’une colline, derrière laquelle s’élève un ciel rougeoyant, le père (interprété par Tom Cruise) tente d’échapper à la bataille entre les hommes et les aliens avec ses deux enfants. Derrière la corniche, c’est le drame, la guerre, le chaos. C’est alors que l’adolescent décide d’aller voir ce chaos de ses propres yeux. Son père commence par le lui interdire mais le fils, rebelle depuis le début, désobéit. Spielberg filme un enchaînement de plans fabuleux : on voit les deux personnages se battre, le père interdisant au fils de partir. Celui-ci le supplie de le lâcher. Un plan rapproché nous montre la main du père entrain de desserrer doucement son étreinte, avant que le plan suivant révèle son expression apeurée et cruellement résignée. Les deux personnages se lèvent, se font face sans rien dire, et l’adulte renonce le premier en rejoignant sa petite fille. Lorsqu’il se retourne pour regarder une dernière fois son fils, celui-ci a disparu de l’autre côté de la colline, sous le ciel rouge et le fracas des bombes. Le père repart alors avec sa fille, mais sans son fils…
Luke Skywalker était tombé, celui-ci est monté. Un miroir inversé.
L’Œdipe est, cette fois, vu du côté du père, comme un déchirement face à ce fils qui part vers la grande inconnue, symbolisée par une sorte d’apocalypse. C’est donc cela, être père : Accepter que son fils coupe le lien et tue symboliquement son père en lui désobéissant définitivement afin de voler de ses propres ailes, au risque de les brûler…


C’est comment l’Œdipe vu du côté paternel ?

Mais revenons à L’Empire Contre Attaque. En réalisant cette séquence définitivement œdipienne comme un twist à la fin du deuxième acte de la saga, Irvin Kershner apportait une pierre essentielle à l’édifice de l’art de l’Œdipe. Tous les enfants, sans le savoir, découvraient ainsi le côté obscur de la vie comme dans les contes d’antan, lorsque Le Petit Chaperon Rouge symbolisait la venue des menstruations chez les jeunes filles ou que Le Petit Poucet décrivait l’épouvante d’une existence sans la protection des parents.

De toutes les séquences épiques de la saga Star Wars, nul doute que celle-ci est la plus phénoménale, la plus essentielle et, à tout le moins, la plus marquante de mémoire de cinéphile adepte de grandes histoires fantastiques et de métaphores dissimulées dans les spectacles à priori désuets.
Telles sont les grandes mythologies et tel est l’univers des geeks : Raillé pour cause d’orientation soi-disant infantilisante, et pourtant riche d’un sous-texte rivalisant sans peine avec les plus grandes œuvres littéraires.

L’art de l’Œdipe (préquel)

L’art de l’Œdipe (préquel)

Dans la préface du premier tome de l’intégrale reliée de la revue culte Midi Minuit Fantastique (le magazine à qui nous devons tout, LE pionnier de la culture geek en France, bien avant Mad Movies ou L’Ecran Fantastique, et bien avant la naissance d’internet et des blogs comme le notre), Nicolas Stanzick fait remarquer, brièvement, que lorsque Luke Skywalker finit par tuer son père tout en le délivrant à la fin du Retour du Jedi, c’est la même chose que dans Les Contrebandiers de Moonfleet. Effectivement, dans les deux cas, le fils précipite sans le vouloir la mort de son géniteur. Une ascendance révélée sur le tard, les deux gamins ignorant au départ qu’il s’agit de leur père. Et une mort à la fois parricide et rédemptrice, l’acte sauvant in extremis l’âme du père qui, par amour filial, se sacrifie pour sauver son fils.

Permettons-nous une parenthèse sur cet héritage important :
Les Contrebandiers de Moonfleet est un film d’aventures réalisé par Fritz Lang en 1955. Mâtiné de piraterie et de cape et d’épée, il s’agit à l’origine d’un « petit film » issu de l’industrie hollywoodienne (le premier film en cinémascope pour le metteur en scène allemand, ainsi que son premier travail effectué pour une major company). S’il connut lors de sa sortie un succès très modeste, il a fini avec le temps par s’imposer comme un chef d’œuvre, un film culte et l’une des œuvres phares du réalisateur de Metropolis (il s’agit en outre de l’adaptation très libre d’un roman éponyme du XIX° siècle).

Si tout le début du film aligne les allusions au fait que Jeremy Fox (Stewart Granger, charismatique en diable) est probablement le père naturel du petit John Mohune, avant que sa liaison d’avec sa mère ne fasse de lui un indésirable condamné au banditisme pour assurer sa survie (la mère de John ayant rapidement été mariée à un cousin choisi par la famille), la suite devient plus ambiguë, au point que le spectateur ne sache jamais vraiment si cette supposition est véritablement fondée.
Ce père probable se mue alors peu à peu en un « père idéalisé », dont l’ambiguïté le rend plus fascinant encore et attise toujours davantage l’attachement du jeune garçon.
Ce postulat devient peu à peu l’essence du récit, quand les éléments de sa structure narrative (John Mohune recherche le trésor de Barberousse, son aïeul) passe au second plan. Et c’est bien l’attitude de Jeremy Fox qui tient le devant de la scène, le personnage se déchirant peu à peu entre son désir de mener à bien ses activités personnelles de bandit et son attachement croissant pour le petit garçon.

Le côté obscur n’est jamais loin !

Le côté obscur n’est jamais loin !
Source Widescreen 
©Warner Bros

Lorsqu’à la fin, cette relation semblable à celle d’une famille recomposée coûte sa vie à Jeremy, le spectateur a le sentiment que le petit John a précipité la mort de son protecteur. Bien évidemment, cette toile de fond dissimule une relecture de l’Œdipe et le film est, bien avant Lucas & Spielberg, une véritable métaphore sur le passage entre l’enfance et l’âge adulte.

Toute la première partie insiste ainsi sur le monde de l’enfance : Le cadre gothique de cette région de l’Angleterre (avec son cimetière, ses scènes essentiellement nocturnes et cette impression de conte macabre, dans une esthétique proche de celle de la Hammer ), les résonances de L’Île Au Trésor de Robert Louis Stevenson (dont Les Contrebandiers de Moonfleet pourrait constituer une « version terrestre », avec Jeremy Fox à la place de Long John Silver), le parfum de l’aventure et de la piraterie ; tout concorde à faire du spectacle un conte effrayant, quelque part entre les frères Grimm et Lewis Carol (notamment lorsque le petit garçon tombe au fond de la crypte du cimetière, ou lorsqu’il descend au fond du puits). De plus, la caméra de Fritz Lang filme quasiment chaque plan en légère contre-plongée, un peu comme si l’on regardait chaque scène du point de vue d’un enfant…

Dans la seconde partie, le récit opère un changement de ton subtil et la mort devient réelle, exprimant peu à peu le passage de l’enfance vers la sombre réalité de l’existence. A l’arrivée, le jeune Mohune retrouve sa solitude, mais il est devenu plus fort de son expérience, prêt à affronter son destin en espérant le retour de ce père qui ne reviendra sans doute jamais…
A ce titre, il est important de noter que la dernière scène du film, où John est assuré du retour de Jeremy, a été ajoutée au montage par le producteur. Une fin reniée par Fritz Lang, qui atténue effectivement la force et le message de l’œuvre.

Derrière cette toile de fond crépusculaire et œdipienne (au diapason de toute l’œuvre de Fritz Lang), la mise en scène regorge de symboles et sa construction narrative est un modèle de trouvailles fédératrices, avec ses surcadrages en forme d’œil ou de cercle (mêlant points de vue et métaphores sur le regard de l’enfant, le cercle de la famille et la plongée dans l’inconnu).

Par extension, il parait évident que George Lucas se soit souvenu du chef d’œuvre de Fritz Lang en écrivant le final du Retour du Jedi, la quête de Luke s’apparentant à un long et douloureux apprentissage de la vie, l’obligeant malgré lui à dépasser le père (et donc à le tuer) pour mieux s’émanciper de cette ascendance particulièrement lourde à assumer. Et l’art du surcadrage de Fritz Lang de ne pas tomber dans l’œil d’un aveugle (à défaut de pouvoir dire « dans l’oreille d’un sourd »)…

L’héritage : Un cercle en boucle… Source Splitsreen
Source Mighty mega 
©Warner Bros
©Walt Disney Company
©Lucasfilms
©20th Fox

Ce thème passionnant, on le retrouve encore trente ans plus tard dans une éblouissante série de comics intitulée Locke & Key (une histoire de clés magiques mâtinée d’un hommage à Lovecraft). Mais cette fois, le scénariste Joe Hill y apporte une dimension supplémentaire : D’emblée, Hill tue le père des héros, condamnant ainsi les trois orphelins à poursuivre leur parcours vers l’âge adulte quasiment seuls. S’étant disputé avec son géniteur peu avant sa mort, Tyler Locke, l’ainé, porte sa mort sur sa conscience, comme s’il se sentait responsable de cette tragédie.
De l’extérieur, Joe Hill, qui n’est autre que le fils de Stephen King  en personne, s’est efforcé jusque là de réussir sa carrière par ses propres moyens (sans que l’on sache qu’il était un « fils de »), tuant ainsi symboliquement son propre père (le changement de nom étant une forme de parricide par procuration).

A la fin de Locke & Key, Tyler retrouve le fantôme de son père, lui crie son amour et libère ainsi l’âme du défunt. Là encore, Joe Hill invoque le thème de l’Œdipe en bouclant la boucle puisqu’il y mêle son propre parcours : Désormais arrivé à son objectif (le succès par son seul talent) en ayant commencé par tuer le père, il procède de la même manière que John Mohune et Luke Skywalker en exprimant pudiquement et indirectement son amour pour son géniteur, réhabilitant l’intégrité de ce dernier après avoir renié son nom. Poignant.

Locke & Key : Les clés de l’Œdipe !

Locke & Key : Les clés de l’Œdipe !
©IDW

Des Contrebandiers de Moonfleet à Locke & Key en passant par Star Wars, le thème de l’Œdipe libérateur marque ainsi quasiment un siècle de créations et s’impose comme l’un des thèmes les plus fascinants et les plus fédérateurs qui nous ait été offerts à travers les histoires et les contes intemporels de la culture populaire.

La phrase jadis prononcée par Dark Vador, toute aussi célèbre soit-elle, ne doit ainsi pas masquer l’essentiel : la saga Star Wars est l’une des plus fascinantes créations mythologiques de notre histoire et, malgré ses airs de spectacle enfantin, un conte initiatique à la profondeur littéraire incomparable.
Que celui qui prétende le contraire ose le dire en face au seigneur noir des siths…

Le patriarche au dessus de tous !

Le patriarche au dessus de tous !

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« Comme quand j’étais petit 6/6 »

Il se passe quoi dans la tête d’un enfant des années 80 au moment où Vador révèle son secret ? Tornado ne s’en est jamais remis et passe au décryptage Oeidpien la profondeur de cette révélation en convoquant Joe Hill et…Fritz Lang !

La BO du jour : euh…pas de BO, mais la scène la plus célèbre du cinéma….

50 comments

  • PierreN  

    Au rayon comics, les ponts thématiques avec cette fameuse révélation ne manquent pas, comme le montre la relation père/fils d’Orion et Darkseid dans les New Gods de Jack Kirby, où l’on retrouve également un concept abstrait (The Source »), qui n’est pas sans rappeler la « Force » de Star Wars.
    L’avantage de L’Empire Contre-Attaque, qui n’est pas le préféré de Lucas, c’est qu’il a moins souffert par rapport aux autres en ce qui concerne les modifications visuelles tardives, même s’il y en a ici et là. Dans la version initiale, la tronche de L’Empereur (aperçue grâce à l’hologramme) était finalement plus inquiétante que le rajout ultérieur de l’ édition spéciale.
    La pire modification je trouve (plus encore que le changement de tir qui a abouti au fameux « Han Shoot First »), ça doit être le remplacement du vieil Anakin fantômatique par sa version plus jeune.
    En plus de raviver les mauvais souvenirs de la prélogie, c’est le signe d’une démarche pas du tout respectueuse envers l’acteur original, qui est tout de même toujours présent dans la scène du décès.
    Même dans l’épisode 7, il est toujours question d’Oedipe, à un degré limite méta, associant le désamour envers le père et les conflits entre Lucas et les fans de la saga.

    • Jyrille  

      Et pourtant, c’est le préféré de nombreux amateurs de cinéma. Je pense que Irvin Kershner est un bien meilleur réalisateur que Lucas.

  • Tornado  

    Je ne peux qu’abonder dans ton sens, Pierre (même si je ne connais rien aux New Gods). Les changements de tronche, comme tu dis, appliqués sur les films de la trilogie originelle, sont exaspérants. Et le thème de l’oedipe semble effectivement prendre encore de l’ampleur dans la nouvelle trilogie. Même si on ne sait pas encore tout…
    Tiens, au fait, j’ai revu l’épisode VII et il m’a carrément agacé. Je crains qu’il ne vieillisse aussi mal que la prélogie, finalement…

    • Matt  

      Ma version préférée niveau « modifications » était celle de la special edition de 1997 qui n’existe à présent plus qu’en VHS. Jamais sorti en DVD puisque les versions avec les ajouts ultérieurs ont supplanté cette version.
      Dans cette version de 1997, il n’y avait pas de changement de tronches. Juste des ajouts de bestioles par ci par là, des plans de la cité des nuages qui s’est vu doté de fenêtres qui permettaient de voir l’extérieur, etc. C’était largement suffisant.

      • Bruce lit  

        Je comprends pourquoi cette modif’ a tant choqué. C’est plus synchro avec la continuité de la prélogie non ?
        Anakin apparaît à son fils avec le visage du héros qu’il était avant sa corruption. Je ne trouve rien de choquant, si ce n’est que Lucas aurait dû vieillir Anakin dès le départ de la saga. Le passage du minet à la voix de Vador est effectivement incompréhensible.

        • Matt  

          Bah déjà je ne vois pas pourquoi il est censé apparaître tel qu’il était avant sa corruption. ça sort d’où ça ? C’est un truc que Lucas a décidé au dernier moment pour mettre l’acteur de la prélogie.
          En général le « fantôme » ressemble à ce qu’il était au moment de mourir. Tous les films font ça.
          Alors si on suppose que l’acteur qui joue Vador ne ressemble pas assez à Anakin vieux et que c’est les machines qui le maintiennent en vie qui le défigurent, ben oui l’acteur de la prélogie aurait au moins du être vieilli.

          Et puis par principe, je ne suis tout simplement pas trop pour les modifications tardives des films. Celle de 1997 avait déjà fait râler un peu les gens, mais le résultat était tout de même appréciable. En ajouter encore en changeant des trucs inutiles comme la tête de l’empereur dans l’empire contre attaque, en rajoutant des yeux en images de synthèse sur un seul Ewok (sur les blu ray…et c’est atroce), ça devient n’importe quoi. Est-ce qu’on retire les comics des années 60 de la vente pour redessiner un truc qui correspondrait mieux à la rétro-continuité qui a été faite depuis ? Vous imaginez le cauchemar ?

        • Matt  

          C’est assez malhonnête finalement de vendre des films que tu t’octroies le droit de modifier encore et encore. Pour les vendre encore dans de nouvelles éditions. Pour moi c’était compréhensible sans les modifications. Elles étaient donc inutiles. C’est tolérable une fois (celle de 1997, et encore c’est parce qu’il s’agissait d’ajouts esthétiques et pas de changements de dialogues ou d’acteurs) mais pas sans arrêt.

          Je dirais même que normalement ils auraient du trouver un acteur jeune qui ressemble à l’acteur de Vador dans l’épisode 6 plutôt que prendre n’importe qui et le remplacer après dans ce fameux épisode 6. C’est comme ça que ça marche normalement. On fait avec ce qui a déjà été produit. On ne va pas retirer une BD de la vente (considérée en plus comme un chef d’œuvre par certains) pour la charcuter de façon à ce que ça corresponde à la suite produite par d’autres auteurs et peut être moins bonne. Sinon aucune œuvre n’est à l’abri. Déjà que la rétro continuité fait des ravages, si en plus il devient possible d’aller modifier les bonnes histoires elles-mêmes pour les revendre dans une nouvelle version qui va éclipser l’ancienne, ben je dis NON ! Vous imaginez qu’on vienne modifier genre « la dernière chasse de Kraven » pour montrer que Kraven en réalité n’est pas mort ?

        • Matt  

          Et puis quand on voit que certains ajouts sont là pour démentir les délires des fans qui disent que Greedo a tiré en premier sur Han…ben c’est navrant.
          ça fait quoi qu’il a tiré en premier, nomdidiou ? Depuis quand il faut modifier un film pour montrer que le personnage il est trop mega fort et qu’en fait c’est lui qui a tiré en premier et pas le méchant ?
          ça me donne envie de me procurer les versions d’origine sans aucune modif moi. Et ne me traitez pas de puriste ! C’est juste que ça me gonfle ce procédé.

  • Bruce lit  

    Et bien merci d’avoir relevé le défi lancé Tornado, je savais que tu te montrerais à la hauteur de la situation.
    Tu fais un joli mélange entre l’expérience autobiographique du vécu du gamin de l’époque au moment de la révélation de Vador et le restitue dans son contexte oedipien. On attend Omac SPyder là dessus.
    Pour le reste, c’est top cette cinématographie comparée avec Les Contrebandiers de Moonfleet que je n’ai jamais jamais vu. C’est très convainquant cette spirale descendante dans lesquelles tournent nos héros.
    Pour la Guerre des Mondes, je n’en garde pas un souvenir immortel. Je l’avais téléchargé et me rappelle d’un film par super beau plastiquement parlant. A moins que c’était ma copie ;).
    Un bémol ? L’article est rop court (arf ! c’est moi qui dit ça ?) parce que l’article est passionnant mais surtout que, hé ! je me rappelle de vos articles, certains passages étaient déjà présents dans ton article sur Locke and Key .

  • Bruce lit  

    Pour avoir vu le film avec Luna cet hiver pour la première fois, je confirme le choc de l’enfant qui découvre qu’un père veut tuer son fils et les explications qui vont de pair après….

  • Matt  

    C’est intéressant tout ça, mais c’est nécessaire le coup du phallus à chaque fois ? Toutes les théories de la psychanalyse se base là dessus ?^^ Sur une histoire de qui a la plus grosse ?

  • Tornado  

    @Bruce : J’ai effectivement repris des passages de mon article sur L&K. Mais je n’ai fait aucun copié-collé ! 🙂
    Lorsque tu m’a proposé de faire ce focus, j’ai immédiatement sauté sur l’occasion de développer ce passage de la transmission (voulue ou pas) du même thème dans l’histoire du cinéma au regard de la culture geek. Je trouve l’idée passionnante et l’on pourrait évidemment la décliner sur moult films ou sur des Bds, comme le faire remarquer Omac.
    J’ai tenu à citer la scène de La Guerre des Mondes car je la trouve véritablement extraordinaire et elle est au diapason des thèmes récurrents qui reviennent en boucle dans le cinéma de Spielberg (l’absence du père, en l’occurrence, ici traitée d’une autre manière). Et elle offre un effet miroir à celle de Star Wars en montrant un Oedipe vu du côté du père.
    Pour la durée de l’article, je m’impose désormais, en dehors des articles thématiques film par film, une longueur de 2500 mots environ…

    @Matt : Je suis plutôt d’accord avec toi sur l’ensemble. Si au moins ils avaient vieilli Hayden Christensen sur l’image des fantômes, je trouverais la scène moins exaspérante à chaque fois. Et je serais également preneur de l’ancienne version retouchée, raison pour laquelle, d’ailleurs, je ne me suis pas acheté le coffret blu-ray.
    Je m’apprête à visionner la série Clone-Wars. Il parait que c’est très bon. Je reviendrais probablement en parler…

    @Omac. Merci mille fois pour cet éclairage. Le thème de l’Oedipe me passionne mais, comme tu t’en es aperçu, j’ai plein de lacunes ! 🙂
    Pour ma part j’estime avoir réalisé cet acte sur le tard. A 20 ans j’ai osé me laisser pousser les cheveux et m’habiller de manière à exaspérer mon père, qui est un paternel à l’ancienne, autoritaire et adepte des punitions corporelles (un père imparfait, mais bon quand même, car j’ai compris depuis longtemps qu’on pouvait à la fois trouver ses parents cons, et les aimer malgré tout pour leurs bons côtés, l’un n’empêchant pas l’autre). Le moment décisif a été lors d’un repas familial. Mon père m’a méchamment rabroué parce que je n’avais pas fait comme il l’entendait. Je me suis levé et je lui ai interdit de me parler comme ça devant tout le monde. Il n’a rien répondu et m’a fait la tête pendant trois mois. Toute la famille était terrorisée car ils craignaient tous une réaction violente de sa part. Mais maintenant, mon père me regarde et me parle avec beaucoup plus de respect et de considération. Et peut-être même avec plus d’amour.
    Ainsi le véritable Oedipe se ferait normalement plus tôt. Comment cela se passe-t-il en général lorsque tout se déroule BIEN ? Je demande car, si possible, j’aimerais réussir ce passage avec mon propre fils ^^

    • Matt  

      T’as bien fait de ne pas prendre les blu ray

      Ils ont fait pas mal de modifs inutiles comme un plan large sur la porte du palais de Jabba, Greedo et Han qui tirent quasiment en même temps, des couleurs de sabres modifiées…mais à la limite ça c’est inoffensif.
      Les pires trucs c’est : le cri de Obi Wan pour effrayer les hommes des sables qui est encore modifié et assez ridicule, une sorte de chien comme Sebulba de la menace fantome qui marche dans un décor du palais de Jabba (inutile et juste là pour remplir du vide), un rocher ajouté devant R2D2 pour qu’il paraisse mieux caché des hommes des sables…sauf qu’au moment où il sort de sa cachette, le rocher a disparu (un ajout qui crée carrément une erreur)

      Mais le pire je crois que c’est ça :

      https://www.youtube.com/watch?v=O3u70WELSEg

      Vador qui crie « Nooon » pour sauver Luke de l’empereur. Il n’était visiblement pas assez ridicule dans la revanche des syth, donc au lieu de le laisser muet et indécis sans qu’on sache trop ce qu’il pense, il pleurniche.

      • Tornado  

        Ah oui, houlalah ! Ne pas pouvoir s’empêcher de balancer des modifs inutiles sur de vieux films comme ça, ça défigure complètement la représentation que l’on s’en est fait après toutes ces années !

  • JP Nguyen  

    Après toutes ces années, tu racontes fort bien ton vécu et c’est cet impact émotionnel que je retiens davantage que l’exploration du thème Oedipien, fort bien explicité comme à ton habitude mais somme toute présent dans bien d’autres oeuvres.

    Mon expérience de cette scène est assez différente. J’ai découvert Star Wars avec ce film, sur Canal. Un mois après, je verrai Luke triompher de l’Empire. Sur le coup, le jeune JP s’était dit un truc du genre : « Ah mais en plus, c’est son père, oulala, il est vraiment méchant ! » En fait, pour moi, le fait que Luke n’ait pas connu son père atténuait l’impact de la révélation. Si il l’avait connu et qu’il avait basculé chez les méchants, ça m’aurait mis beaucoup plus mal à l’aise, je pense…

  • Présence  

    Enfin cet article complet sur l’œdipe ! Ça valait le coup d’attendre pour découvrir la thématique ainsi présentée. Honte à moi, ce n’est qu’en lisant ton article ainsi illustré que je me rends compte que je confondais Les contrebandiers de Moonfleet, avec l’Auberge de la Jamaïque, qui n’a absolument rien à voir.

    Comme Bruce, je suis impressionné et convaincu par le rapprochement visuel entre les 2 fils en train de tomber dans un puits. Je n’ai pas vu le film de Spielberg, mais tu en retranscris bien l’émotion. Je comprends mieux maintenant la charge affective qu’il pouvait y avoir à retrouver ce thème abordé de manière sophistiquée dans Locke & Key.

  • Tornado  

    Merci à tous pour avoir animé cet article. Je vous recommande chaleureusement la vision du film Les Contrebandiers de Moonfleet, petit film de studio qui dissimule une très grande histoire sur la perte de l’enfance et qui magnifie le génie de son réalisateur. A voir et à revoir pour toutes ses trouvailles de mise en scène et pour sa charge émotionnelle universelle.

  • Jyrille  

    Et bien… respect total pour cet article didactique mais toujours ludique et finalement passionnant. Je savais que l’Oedipe était ton thème de prédilection, mais là on voit bien en quoi il est important pour nombre d’oeuvres marquantes. Je n’ai pas vu Les contrebandiers de Moonfleet, et d’ailleurs je n’ai pas vu assez de Fritz Lang. Par contre, désolé, mais je ne suis vraiment pas persuadé que la saga Star Wars soit la plus importante du cinéma… elle a trop de défauts à mes yeux pour que je puisse totalement l’adorer, même si le geek en moi ne peut qu’être attaché à cet improbable univers. En cela, je pense que la saga Harry Potter lui est supérieure, et qu’elle revêt plus d’importance aux yeux de la génération Y que celle de Star Wars.

  • Tornado  

    Ah, tu abordes là un thème intéressant : Quelle est donc la plus grande saga de l’histoire du cinéma ? La question est lancée ! 😀

    • Jyrille  

      Ah ah, de mon point de vue elle n’existe pas ! 😀 C’est selon les attentes et préférences de chacun. Et puis je ne sais pas si il y en a autant que ça… Le cinéma reste un art très jeune. Et comment définir une saga au cinéma ? Je suis sûr que certains films sont des sagas de deux heures. Conan par exemple, non ? Ou faut-il forcément plus d’un film ?

    • PierreN  

      J’hésite toujours entre la trilogie des dollars de Leone, Le Parrain, Indy (si on ne compte pas le 4), tous les Retour vers le Futur, les 3 premiers Evil Dead, ou encore Mad Max.

  • Tornado  

    Autant la saga Star Wars ne représente plus aujourd’hui le top du top cinématographiquement et artistiquement parlant, autant c’est celle qui écrase un peu toutes les autres. Matrix, Harry Potter, Indiana Jones ; ça a été la folie à un moment mais, désormais, le monde semble s’en foutre. Star Wars en revanche, crée l’émeute à chaque seconde. Après, on peut effectivement débattre sur la qualité artistique de telle ou telle saga.

    • Jyrille  

      Attention, tu intègres la dimension populaire et rentable ici, je ne suis pas du tout certain que c’était l’objectif de ta question au départ… Car pour les jeunes ayant grandi avec Harry Potter, je pense qu’ils trouvent Star Wars très ridicule. J’en ai deux exemples à la maison. Ils vont voir les nouveaux SW avec moi mais ils n’y sont pas autant attachés.

      J’avoue que la trilogie des Retour vers le futur (que mes enfants adorent) est une de celles que j’aurai citées, tout comme celle du Parrain d’ailleurs.

      • Tornado  

        @Jyrille : Quand j’ai écrit « la plus grande saga », je t’assure que je ne pensais à rien d’autre que le côté populaire de la chose.
        Pour ce qui est des gamins, je ne peux pas prendre mon fils en exemple car, bien que j’ai essayé de lui offrir trois ou quatre figurines de l’univers concerné, Star Wars, il s’en bat l’oeil. Mais j’ai par exemple un très bon copain (Fredspawn, certains le connaissent) dont les deux fils ne jurent que par Star Wars.

        Quand tu vas dans les rayons d’un supermarché, il n’y a pas beaucoup de produits estampillés Harry Potter en dehors des rayons livres. Et aucun produit dérivé Retour Vers le Futur ou Le Parrain. En revanche il y a une inondation de produit Star Wars de tous les côtés. Je n’invente rien là. Les répercutions de cette saga dans la culture populaire sont sans égales. Et pour terminer, je t’assure encore une fois que c’est de cette dimension populaire que je voulais parler, dans l’article.

    • Bruce lit  

      Oui Cyrille.
      La plus célèbre, parce que je suis sûr d’entendre « Je suis ton père », une fois par semaine jusque ma mort.
      Beaucoup moins les répliques du Parrain que j’adore…

      • Jyrille  

        Ok les gars disons que d’un point de vue popularité c’est elle la plus connue. Mais c’est quasi un mème, un gimmick, et pas un objet cinématographique dans ce cas-là. Sa popularité n’est pas le fait des films et je suis certain que nombre de jeunes n’ont jamais vu les premiers films.

  • JP Nguyen  

    Parmi toutes les sagas citées (désolé, je suis en manque de FR), j’ai un gros faible pour la trilogie du Parrain. Je l’ai découverte plus tardivement mais il y a des tas de scènes marquantes, devenues référentielles et l’histoire est très bonne (même le III trouve grâce à mes yeux).
    Michael Corleone voulait échapper à sa famille et finalement c’est sa famille qui lui échappe… La saga décortique formidablement le mythe de la réussite : Michael passe l’essentiel de sa vie à conquérir puis conserver le pouvoir mais il n’est jamais heureux et il finit seul. C’est triste. Mais c’est bien raconté.
    Bon, faut que j’aille dormir, moi (et pas avec les poissons…)

  • Kaori  

    Bel article !

    J’aime bien la partie sur le pull orange. Comme quoi l’éducation laisse parfois quelques traumatismes que nos parents ne soupçonnent même pas !

    Pour La guerre des mondes, j’ai revu la scène dans ma tête en lisant ton article… Très belle scène en effet…

    Et merci pour l’anecdote concernant King et son fils…

    L’empire contre attaque est mon préféré. Je l’ai vu avant même d’avoir vu Un nouvel espoir. Et je l’ai vu je ne sais combien de fois. Bon, allez, j’avoue, j’avais un faible pour Han Solo…
    Mais comme je l’ai vu assez tard, bien après sa sortie, j’étais déjà spoilée avant d’avoir vu le film… ce qui fait que cette scène n’a jamais eu un impact immense sur moi.

    C’est marrant parce que cette phrase, on la retrouve dans le dernier titre du groupe Blankass, « C’est quoi ton nom », aux paroles pas très profondes mais assez drôles parfois, qui joue sur des jeux de mots et qui termine un de ses couplets par « On m’appelle Vador et je suis ton père » ;).

  • Matt  

    Je trouve le début chiant, les personnages pas attachants, et je n’aime pas du tout les acteurs qu’ils ont recréé en CGI, surtout qu’ils ne servent à rien à l’histoire. C’est juste du fan service qui ressemble à des graphismes de PS4, jolis, mais qui font déjà tâche à l’écran.

    On connait aussi l’histoire à l’avance et on sait comment ça va finir.

    De quoi ? Ah si si j’ai apprécié le film, la 2eme partie est plus chouette, bonnes scènes d’action, de chouettes visuels. Loin d’être génial mais le moins pourri des nouveaux Star Wars. Aucune envie de me l’acheter par contre.

  • Matt  

    En fait je ne peux pas m’empêcher d’être énervé devant ces nouveaux Star Wars : ils n’essaient pas de créer d’autres persos intéressants, ils ne savent pas quoi raconter d’autre, on recycle l’étoile noire de partout (dans le 7 par exemple), on retourne à l’époque de l’étoile noire dans Rogue noire, on fait des films sur des bouts de trucs mentionnés dans la saga d’origine…
    C’est censé être un univers vaste plein de races, et on reste toujours sur les mêmes trucs à raconter la même chose. J’en peux plus des Skywalker, des étoiles noires, de Vador ou ses ersatz, j’en peux plus de cette saga qui s’auto-parodie presque à force.
    Et les fanboys qui ont la trique à chaque nouvelle sortie…je comprends pas. y’a rien dans tout ça, c’est creux au possible.

    Rogue One est malgré tout le plus compétent et raconte un truc cohérent sans chercher soit à tout recycle pour plaire (le 7), soit à tout envoyer bouler pour surprendre les fans au détriment de toute cohérence (le 8), il est simple et utilise d’autres persos. Mais hélas il ne sait pas rendre ces persos intéressants, c’est de la chair à canon pour la baston dont on connait l’issue.
    On peut dire que c’est osé de faire crever plein de persos mais ce serait plus efficace si on ne savait rien avant. On dirait presque du coup que les persos ne sont pas rendus intéressants parce que les producteurs se sont dits « bon de toutes façons ils vont crever alors faisons des persos creux »
    Sauf que niveau implication dans l’histoire…bof quoi.

    C’est un spectacle pop corn sympa on va dire. On retire l’habillage Star Wars qui plait aux fans et ça n’est plus qu’un film de SF super basique et pas top.

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