Compte rendu de la Japan Expo 2024 qui a eu lieu du 11 au 14 juillet 2024.

Par : PATRICK 6. Photo par lui-même.

Ne renonçant devant rien pour informer les lecteurs de ce blog, il n’est pas rare que notre rédacteur en chef envoie ses intrépides reporters en territoire hostile (au mépris du danger avancer vers l’inconnu), tandis qu’il se la coule douce sous les palmiers et les palétuviers.

Ainsi donc, notre chef sans peur m’a appelé en un beau jour de juillet en me déclarant tout de go : « Bon coco, moi j’ai aqua poney, alors toi, tu files à la Japan Expo et tu me fais un article pronto !»
Muni de mon seul courage, je me suis donc rendu à Otaku Land. Vous trouverez ci-dessous le compte rendu de ma folle journée (tout est vrai, seuls les noms ont été changés pour protéger les coupables).

Les portes d’un autre monde (littéralement).

Bon un peu d’histoire tout d’abord. La Japan Expo, a été créée en 1999 dans un contexte associatif par des étudiants français. La première J.E (bon mince, je ne vais pas retaper « Japan Expo » à chaque fois) en tant que telle a lieu en 2000 dans l’Espace Champeret (dans le 17ème arrondissement).

Le succès ne fera que croitre et embellir avec les années, entrainant une délocalisation au plus vaste CNIT de La Défense, en 2003. C’est en 2006 que la J.E trouve sa destination finale (!) à savoir le Parc des expositions de Paris-Nord à Villepinte.

Notons une petite particularité des années 2007-2008, puisque le Parc des expositions recevra concomitamment la J.E et le COMIC CON PARIS ! Les Etats Unis et le Japon cohabiteront pacifiquement (sans l’entremise d’une bombe atomique), même s’il faut bien avouer que ce dernier sera nettement plus représenté que ces premiers ! L’Oncle Sam faisait presque figuration à sa propre convention. Le concept bipolaire (créé par les mêmes organisateurs) finira par tourner court, après deux tentatives.
Bref cette 23éme édition (si vous comptez sur vos doigts, vous comprendrez qu’il y a eu des années sans) s’est étalée sur 4 jours et a accueilli pas moins de 200.700 visiteurs (selon Google).

How can I find my way into this maze ? I can’t do that all day !

L’aventure commence déjà dans le RER. Pour ceux qui ne le savent pas, Villepinte se trouve dans la riante banlieue nord (tousse tousse tousse) et la simple présence de cosplayers dans le RER B est pour le moins inattendue ! Sur les glauquissimes quais de la gare du Nord voir des vagues de soubrettes erotico-victoriennes est un spectacle qui vaut son pesant de cacahouètes ! Je traduits pour les non-initiés : une jeune fille habillée sexy dans le RER B, le soir, voit, hélas, en temps normal, son espérance de vie diminuer drastiquement ! Mais nous sommes le matin, et l’heure est à la bonne humeur est à la décontraction ! Ainsi, l’une ajuste ses bas à côté d’un zonard, tandis que l’autre se maquille en sorcière, à côté d’une femme voilée… Bref c’est du surréalisme.

Arrivé sur place, j’avais gardé le souvenir (lors de mes visites précédentes) d’une file d’attente interminable pour pouvoir accéder au site. Cette fois-ci la situation est bien différente, puisque la file est beaucoup plus restreinte. Meilleure organisation, ou suis-je arrivé plus tôt ?

D’ailleurs, c’est le moment de caser les chiffres que j’ai pu glaner sur internet. Je vous les livre en vrac et tels quels (débrouillez-vous avec ça) : l’exposition s’étale sur 4 halls d’un total de 140 000 m2 (prévoir de bonnes chaussures), comporte 600 événements, 16 scènes, 9 espaces de dédicaces, 847 exposants, 81 concerts, 30 spectacles, 83 conférences, 18 événements cosplays, 118 séances et dédicaces…

Concernant mon humble personne, on ne va pas se mentir, la raison principale de ma venue est l’exposition consacrée à Godzilla, à l’occasion des 70 ans (et toutes ses dents) du roi des monstres ! Ainsi donc, dès mon arrivé, je me suis rendu à l’endroit de l’exposition (histoire d’éviter la foule).

Une exposition pas comme les autres.

La première partie de l’exposition présentera, à travers d’une série de photos légendées, les principaux Kaijus apparus dans les films, en commençant, bien sûr, par le saurien radioactif lui-même !

La seconde partie s’attardera sur la filmographie du roi des monstres. Les plus de 30 films sont passés en revu chronologiquement avec, pour chacun, l’affiche originale et un résumé du film, accompagnés de photos du tournage.

La trentaine de films éclusés, vient ensuite une présentation de l’illustrateur Yuji Kaida (on en reparle plus bas), puis des panneaux explicatifs dédiés aux effets spéciaux. L’exposition se termine avec la présentation de divers objets de collections : VHS, magazines, figurines, comics… et mention spéciale pour le dévidoir de papier toilette à l’effigie de Godzilla ! Un must !

Le sacré Graal de tous les fans du saurien radioactif : le PQ Godzilla !

Bilan de cette expo ? Plutôt fun et bien construite, les visiteurs semblent évoluer dans un mini labyrinthe de 300m2 évoquant l’histoire du roi des monstres, mais cependant l’exposition reste un peu superficielle, les fans n’apprendront finalement pas grand-chose. Les néophytes seront sans doute ravis, mais ils se lasseront probablement d’une exposition ne présentant que des reproductions sous cadre. Il manque de sculptures, de costumes, et d’autres objets évocateurs pour rendre l’exposition plus attrayante…

Quoi qu’il en soit, l’exposition terminée je file à la dédicace de Yuji Kaida. Cet illustrateur septuagénaire est bien connu au Japon pour ses peintures consacrées aux kaijus en général et en particulier au roi des monstres (Il a réalisé moult affiches de films, boites de jeux et autres jaquettes de DVD consacrées à Godzilla !) La maison d’édition Fuji Manga a édité, à l’occasion de la J.E, un magnifique recueil de peintures de l’artiste, le tout s’étalant sur quelques 200 pages et précédé d’une longue interview de l’artiste. L’auteur signera son œuvre et se prêtera, fort aimablement, au jeu des photos des fans !

Reader Meet Author

Ceci dit, avouons-le, pour un fan de Godzilla, j’ai joué de malchance, puisque Shinji Higuchi, le coréalisateur de SHIN GODZILLA, était présent le jeudi 11. Tant pis pour ceux qui, comme moi, travaillaient ce jour-là, et ont donc loupé l’événement ! Toujours au rayon lose, signalons que madame Rie Inô, l’actrice interprétant le terrifiant personnage de Sadako dans le film RING, était également présente le vendredi et le dimanche.

Elle a, parait-il, fait une entrée en scène remarquée en incarnant, une nouvelle fois, Sadako rampant et se contorsionnant vers… son interviewer. Pour l’accompagner se trouvait le responsable des effets spéciaux du film, Takuya Wada. Ce qui m’offre une transition idéale avec mon prochain spot… alcoolisé !

Très pro Takuya Wada me proposera une photo, sans même que je le lui demande !

En effet, en me promenant dans la convention je tombe sur une partie réservée à la gastronomie et, plus particulièrement, à la production de saké nippon ! Plusieurs stands offrent des dégustations gratuites, de telle sorte qu’en enchainant les producteurs ont fini la journée… de fort bonne humeur. Quoi qu’il en soit, l’un d’eux présentait des bouteilles de Saké et d’Umeshu (un délicieux alcool de prune) dont les étiquettes étaient à l’effigie de personnages bien connus : MAZINGER Z, KEN LE SURVIVANT… Ces illustrations étaient réalisées par Takuya Wada. Alors, Takuya Wada, pour ceux qui ne le savent pas, a activement participé à des animés tels que HOKUTO NO KEN ou COBRA. En film live, comme dit plus haut, il est responsable des effets liés à Sadako sur RING !

Bref, l’artiste signe aux amateurs les bouteilles dont il a exécuté le design ! (Bon j’ouvre ici une petite parenthèse en livrant un avis qui n’engage que moi : ces bouteilles brillent avant tout pour leurs étiquettes, je vous déconseille de les boires, tant le plumage ne se rapporte pas au ramage. Au point de vue Saké vous trouverez bien moins cher et de meilleur qualité. Mon exemplaire va dormir sur mes étagères, non ouvert)

Deux salles, deux ambiances. Voisin inattendu du stand de Saké : Itchiban Japan (le Youtuber qui ne cligne jamais des yeux) venu faire la promotion de son livre « 72 saisons du Japon ». Un peu plus loin je tombe sur Alan Davis en pleine dédicace.

A partir de ce point-là, mes missions principales ont été remplies, je pouvais donc déambuler librement dans la convention, laissant le hasard me guider ! La meilleure façon d’apprécier la J.E à mon humble avis. C’est donc parti pour un petit safari photo.

Le cockpit du Faucon Millenium ! Aucun rapport direct avec le Japon mais c’est quand même bien fun à voir (d’autant plus que la visite inclue un mini simulacre de décollage).

Alors, avec celle-ci, je ne suis pas peu fier d’avoir exécuté le salut vulcain (cher à Monsieur Spock) à côté d’Anakin et… d’y avoir survécu ! A noter que j’ai entendu le Stormtrooper, à côté de moi, rigoler sous son casque, il a d’ailleurs tenté, à son tour, de faire la bénédiction vulcaine ! Qui a dit que l’humour n’existe pas du côté obscur ?

Mon Kiki strikes back ! J’ai appris à l’occasion de la J.E que le célèbre Kiki s’appelle à l’origine Monchhichi (モンチッチ, prononcez « Montchit’tchi ») un savant mélange d’anglais (monkey), de français (mon) et d’une onomatopée japonaise « chu-chu », bruit émis par les bébés.

There Must Be an Angel Playing with My Heart… pendant qu’Haddock se demande ce qu’il fait là !

On se quitte avec cette dernière photo particulièrement marquante, d’une part car le cosplay est extrêmement réussi, et d’autre part à ma grande surprise j’ai vu un assez grand nombre de personnes en fauteuil roulant parcourant la J.E. Félicitations à la J.E de rendre l’exposition accessible aux personnes en situation d’handicap !

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La BO la plus raccord du monde :