Interview : Aaapoum Bapoum
Un entretien mené par BRUCE LIT
Première publication le 10/12/18- MAJ le 17/05/20
Bien sûr Album Comics, bien sûr Central Comics, bien sûr Pulp’s et évidemment Gibert. Mais si un jour l’envie de rencontrer le Bruce Lit vous venait, vous auriez statistiquement un pourcentage élevé de le croiser chaque dernier samedi du mois (jour de paie) à Aaapoum Bapoum.
Dois-je vous faire un aveu ? Cette étiquette Geek ne m’a jamais plue. Discuter des derniers événements Marvel ou DC me gonfle très vite. Par contre flaner de Miller à Franquin en passant par Umezu ou John Wagner, voilà qui est intéressant. Découvrir un Vagabond à Tokyo, un transexuel poursuivi par 100 pervers en slip ou les dernieres éditions Delirium, avec du postpunk et les échos du cinéma d’à côté en fond sonore voilà qui est original et idéal pour passer notre journée. C’est ici qu’il y a 20 ans je découvrais Death de Gaiman et Strangers in Paradise chez Le Téméraire, on se souvient toujours de ses premières fois…
Aaapoum Bapoum a ce petit supplément d’âme que je ne trouve pas ailleurs : passé et présent se conjuguent sur une temporalité du 9ème art, occaz’ mainstream et nouveautés indépendantes, Comics, BD, mangas, tous les styles ont droit de cité dans une caverne faussement foutraque loin des rayons aseptisées des grandes surfaces. En VO ou VF, j’adore cette boutique et avais envie de vous la faire découvrir. Laissons la parole à Patrick Bapoum son gérant.
Bonjour Patrick. C’est quoi l’histoire d’Aaapoum Bapoum et de ses deux boutiques ?
Au début des années 90 Aaapoum Bapoum est une librairie de la rue Dante qui propose exclusivement des bandes dessinées soldées. C’est une boutique qui est fondée par un soldeur important de l’époque et, outre le fait qu’elle lui rapporte un peu d’argent, elle sert de vitrine pour son catalogue de soldes assez diversifié. On y trouve de vieilles soldes Dargaud ou Humanos, des plus fraîches de chez Soleil ou Delcourt, mais aussi, pour les amateurs de comics, des pépites comme le fonds Zenda (Watchmen, Ronin, Orchidée noire, notamment, rien moins que Miller, Moore et Gaiman !), ou la collection Comics USA, qui était la première ligne comics de chez Glénat, et qui venait d’être un four commercial malgré sa visionnaire qualité : en gros le meilleur de DC et de Marvel réunis dans la même collection (c’est Bharucha, pionnier de découverte du comic en France, qui s’en occupait). Bref, moi à l’époque je suis client de la boutique et elle participe grandement à me forger une solide culture BD à très bon marché.
Les années passent, les réseaux changent, le marché des soldes s’épuise car de moins en moins d’éditeurs les pratiquent, pour plusieurs raisons qu’il serait trop long d’exposer ici, mais la principale est que la destruction, le pilonnage des livres, est en gros la solution désormais la plus courante. L’ancien patron s’associe avec ses deux employés (l’un d’eux c’est moi) pour monter une nouvelle structure qui proposerait, en plus de la solde, de l’occasion et de la collection, ainsi que, pourquoi pas, un peu de neuf. Dans la foulée nous montons une deuxième boutique, rue Serpente, à portée de flèches. Et ça c’était il y a une dizaine d’années. Maintenant nous sommes toujours là.
Mis à part d’avoir des vendeurs à chapeau un peu dingos qui écoute du punk rock en boutique, comment décririez-vous la spécificité de votre librairie dans un quartier où la concurrence est rude ?
Alors d’abord, tous les Aaapoumiens n’arborent pas de couvre-chef, ensuite les goûts sont plus variés que ce que tu présentes ! Mais c’est vrai qu’Aaapoum Bapoum c’est un lieu où des individualités peuvent s’exprimer. Je n’ai aucune formation commerciale et je n’apprécie pas l’hypocrisie mercantile, l’idée que les vendeurs devraient adopter un comportement particulier qui siérait à ce métier, une sorte de panoplie mentale qui induit que le client est roi et qu’il faut se conformer à ce qu’on pense être son idée d’un vendeur. Je déteste les chaînes de magasins où tout est toujours pareil, que tu sois à Lisbonne, à Londres ou à Paris, les endroits où on te dit au revoir en ajoutant « …merci d’avoir choisi XXX ! ». Je pense qu’il faut être naturel, naturellement sympathique. Il faut être aimable en général, non ? Pas juste parce qu’on travaille dans un magasin. Mais nous sommes des humains, pas des machines. Parfois on peut être de mauvais poil. C’est aussi ça Aaapoum Bapoum : rien n’est vraiment d’équerre, tout est toujours un peu bricolé, y’a de la poussière, des câbles qui pendouillent, des plantes qui survivent difficilement, internet et le téléphone qui déconnent tout le temps… Bon sinon c’est vrai que des fois je trouve que les Serpentards [qui travaillent rue Serpente, pax ceux de Poudlard !] abusent un peu dans le non-consensuel niveau ambiance sonore !
Indépendamment du folklore et de l’exotisme, nous survivons parce que nous avons une offre diversifiée, qui peut toucher des publics différents : friqués ou fauchés, femmes et hommes, amateurs de mangas, de comics, de franco-belge, de classique, d’indé, de tradition, d’expérimentation, des vieux barbons, des moufflets… Et puis, ce qui nous distingue et qui, paradoxalement, est de mon point de vue un plus, c’est qu’on a moins de nouveautés que les autres librairies. Nous travaillons seulement avec quelques éditeurs, et pas les plus gros, et en plus on prend pas tout leur catalogue. Du coup on présente mieux nos choix, et les clients qui entrent, ils voient autre chose que les titres qu’ils sont exposés partout ailleurs : nous avons une identité immédiate. Sergio Toppi, par exemple, qui constitue une bonne partie du catalogue de Mosquito, se vend tout seul chez nous. On a dû en vendre une tonne en huit ans. Pourquoi ? Parce que c’est magnifique bien sûr, mais aussi parce qu’il est invisible ailleurs.
Passer sa vie dans des bouquins, ça vend du rêve….Quel est l’envers du métier de libraire ?
Tu te niques le dos d’abord. Ou les genoux si tu fais attention à ton dos. Sinon beaucoup de gens aiment les libraires. Ils pensent que les libraires sont leurs amis, parce que naturellement, les libraires sont branchés littérature, donc curieux et forcément à l’écoute de l’humanité et de ses maux. Donc tu as une proportion non négligeable de tarés, plus ou moins atteints, qui viennent te raconter leurs misères ou leurs joies. 5 minutes ça va, mais le problème c’est que certains restent des plombes et te cassent les oreilles, et que toi tu ne peux pas t’enfuir, parce que toi, justement tu travailles là. Tu es captif, obligé de subir leur merdouille mentale, jusqu’à ce que tu te fâches, parce que ces gens-là ne comprennent rien à la subtilité et parce qu’ils se sont persuadés que ce qu’ils racontent est passionnant. En fait je soupçonne que ces individus croient inconsciemment qu’il suffit de parler à un libraire pour que ce qu’on raconte se transforme en littérature. Je les appelle les Vampires, parce qu’ils te pompent ton énergie. Et les plus redoutables chassent dans le marché de la poussière et de la collection.
La semaine dernière j’ai assisté à une scène qui m’a attristé : un petit jeune demandait à D. les meilleurs Batman à lire sans se prendre la tête. D. lui a parlé avec amour des Miller et Mazzucchelli alors que le gamin n’avait que du Snyder à la bouche. C’est pas démotivant parfois ?
Non, car quelque chose va rester dans sa mémoire. Ce qu’il était venu chercher, c’était sans doute juste l’approbation de ses goûts par des spécialistes, mais la prochaine fois qu’il croisera ces références il s’y penchera peut-être. Enfin dans toutes les branches du divertissement, y’a des consommateurs qui creusent et affinent leurs goûts et d’autres qui souhaitent juste toujours absorber la même bouillasse, mais en tant que libraire, c’est toi le passeur, et tu ne peux pas savoir comment va évoluer la personne devant toi. Surtout les jeunes, il faut en prendre soin, c’est des clients qui peuvent durer longtemps !
Constatez-vous un écart de culture comics entre jeune et vieux lecteurs ?
Ah certainement ! Les films hollywoodiens ont beaucoup d’impact sur ce que vont chercher les jeunes. Ils raisonnent plus en terme de personnages qu’en terme d’auteurs (« z’avez quoi avec Deadpool ? »), mais ils sont curieux et désireux de lire. Du coup tu peux tenter de les faire évoluer. Alors qu’à l’autre bout tu as des vieux amateurs qui ne jurent que par tel ou tel artiste mort ou mourant et qui n’en sortent pas. Ils vont te faire suer avec John Byrne, ou John Buscema, ou Kirby jusqu’à plus soif… À chaque génération tu as des individus curieux et d’autre pas. Le problème c’est que la curiosité à tendance à s’émousser avec l’âge. Les vieux connaisseurs qui refusent de voir ce qui peut sortir de bien de nos jours, m’emmerdent, de même que ceux, jeunes ou vieux, qui ne jugent une œuvre que par la virtuosité du dessin.
Je me demande souvent comment vous vous en sortez financièrement. Racheter des comics à perte, c’est rentable ? Vous arrivez à tout écouler ?
Normalement on ne rachète pas à perte. Ça peut arriver exceptionnellement, par erreur, et la fois suivante on fait gaffe, on corrige le tir. Dans l’occasion tu as des marges plus élevées que dans le neuf, car tu as des rythmes de vente qui peuvent être beaucoup plus longs et tu ne peux pas retourner les livres invendus à l’éditeur ! L’autre truc qu’il faut savoir c’est que moins le produit est cher plus tu dois faire une marge importante. En effet, un comic à 1€ prend presque autant de temps à manipuler qu’un autre à 300 €. Alors si tu veux gagner de l’argent, avec ton comic à 1€, faut vraiment pas l’avoir payé cher !
On trouve souvent des pépites et des éditions épuisées. Quels sont les trésors que vous avez vues passer dans la boutique et celles qui s’y trouvent encore ?
On a vu passer pas mal trucs, les premiers Strange, des Pratt ou des Mœbius dédicacés, des sérigraphies rares, mais nous sommes plutôt une enseigne de milieu de gamme. Les trucs de pointe en collection passent plutôt ailleurs, chez des commerçants beaucoup plus chers et plus spécialisés. Moi ça me va, parce que si tu commences à entrer dans le très cher, il faut faire des efforts comportementaux très compliqués. Les clients les plus fortunés ont certaines habitudes luxueuses et aiment beaucoup entrer dans des relations sado-masochistes qui me fatiguent.
Il y a peu de nouveautés Urban ou Panini chez vous. Par contre on y trouve tout le catalogue neuf des éditions Cornélius, Delirium et Lézard Noir…
J’en parlais au début. On travaille avec les gens qui nous conviennent et à qui ont convient. Des structures à échelle humaine avec lesquelles on peut discuter. Et je le redis, même avec les éditeurs que tu cites on n’a pas tout leur catalogue. C’est l’impression que ça donne parce que les clients peuvent les voir beaucoup plus que dans toutes les autres librairies. Le reste on le choppe en occasion de temps en temps, c’est imprévisible, pour nous et pour le client : c’est l’aventure ! Tu viens chercher un Batman et tu repars avec un Derf Backderf !
Vos coups de cœur récents ?
Sans hésiter Shériff of Babylone de Tom King et Mitch Gerads chez Urban. Voilà un truc bien dessiné, intelligent, bien construit, pas manichéen, géo-politiquement des brassées au-dessus de ce que Brian Wood a essayé de faire pendant des années. En plus c’est un sacré bon polar devant lequel on ne s’ennuie pas.
Sinon j’ai beaucoup apprécié le Fréhel de Johann G. Louis (éditions Nada). L’harmonie entre le texte et les dessins. C’est très écrit-dessiné, fluide et émouvant. On voit d’où vient la tradition du rock en France. Fréhel c’était une rockeuse à l’époque des premières automobiles. J’aime le côté parigot de l’ensemble, cette mythologie.
Et pour finir, le meilleur bouquin de l’année c’est toujours Courtes Distances de Jeff Winterhardt (chez Çà et là). Ce gars-là analyse les choses les plus fines qui soient dans les rapports humains : pas la passion, l’amour ou la haine, mais ces liens très ténus et étonnants qui peuvent exister entre des êtres qui ne se rencontreront jamais tout à fait. Et ce qu’il raconte ne pourrait être raconté par aucun autre médium. Pour moi ce britannique est comme un frère.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Ne lisez pas Before Watchmen, ou je ne sais quelle connerie de Doomsday clock, ou les sous-Corto de Pellejero et Canalès, ou le prochain Blake et Mortimer, ou le reboot de Survivant, NON ! Retournez aux sources et, si vous les connaissez par cœur, cherchez de l’innovant, du différent, que ce soit dans le passé ou dans l’actualité. Ite missa est.
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Depuis le 1er film de Julia Roberts, on le sait : faire du shopping rend heureux ! -10 % (hors neuf et collection précieuse) chez Bapoum pour ceux qui entrent de ma part en chantant cette chanson
https://www.youtube.com/watch?v=ssXAkg0bV6o
Euh il y a vraiment -10% pour ceux qui chantent Pretty woman en entrant ?? ^^
(attention je rentre bientôt à Paris !)
Bon une interview intéressante d’un libraire indépendant (qui c’est qui cause dans le poste ? c’est celui au chapeau qui écoute du Punk ?) je me suis justement toujours demandé comment une boutique pouvait survivre dans la proximité immédiate de Gibert, Boulinier ou même la fnac (pas si lointaine)… ton article répond en partie à la question !
Spéciale dédicace au jour où je suis rentré dans la boutique avec New order en musique de fond ! Euh les 10% ça marche aussi si on chante Cure ou New order ? (Et si je ne raconte pas ma vie au vendeur j’ai droit à 20% ??)
Il y a bien -10% pour ceux qui chantent pretty woman mais attention, nous sommes tatillon et il ne suffit pas d’ânonner les 3 mots connus du refrain. Il faut de l’entrain et de la précision.
Alors, il est comment le client Bruce ?
Ahah du moment qu’il ne faut pas faire la chorégraphie ça devrait aller… 😉
Une belle profession de foi.
Je note tout de suite le nom de Jeff Winterhardt sur ma liste d’achats potentiels.
C’est très intéressant de découvrir comment un positionnement à contre courant des politiques commerciales des librairies, spécialisées ou non, peut fonctionner. Les portraits des différents lecteurs sont plein de vie, que ce soit le vieux barbon ou le vampire dans un endroit où le libraire ne peut pas s’enfuir.
« Yeeah ! »
(‘Nuff said !)
interviewer des libraires: idée originale qui fait le cachet du blog.
un peu de musique, un peu de manga, un peu de cinoche, un peut d’art et beaucoup de comics…
Toujours la passion.
Je suis passé à la boutique l’été dernier (je reconnais bien l’endroit sur les photos).
Je n’ai pas le souvenir d’y avoir écouté du punk. Ça ne m’a pas marqué.
Je n’avais pas conscience qu’un libraire pouvait être à ce point livré à la communication forcée avec des cas sociaux. Ça ne doit quand même pas être une sinécure…
« Ne lisez pas Before Watchmen »
… Heu, d’accord. Sauf le Darwyn Cooke, qui est une pure merveille ! (et qui contourne le plagiat ou la récupération en approfondissant réellement la mythologie de manière conceptuelle et avec beaucoup de respect et d’élégance).
En tout cas, la librairie rue Serpente est impressionnante. Et elle effectivement complémentaire des autres librairies qui l’entourent. On a vraiment l’impression de pénétrer une sorte de temple hors du temps (ils ont des Pif Gadget !).
Pour le punk, on est plusieurs, pour la New Wave y’en a globalement un et demi… Les genres musicaux sont quasiment tous présents mais ça dépend pas mal de quel Patrick est aux platines. Dans l’ensemble on tente de rester dans les pistes audibles en public et de qualité, même si parfois on se lâche un peu. J’ai pas pu m’empêcher de passer « le sex appeal de la policière » samedi dernier.
Bonne idée d’interviwer un libraire ! Je trouve ça passionnant et c’est un peu le métier de rêve pour moi… d’ailleurs Maël adorerait être libraire.
Je ne connais pas Aapoum Bapoum mais c’est typiquement le genre d’endroit qui me plaît, très éclectique. J’en ai une dans le même genre dans ma ville mais je n’y vais jamais car j’achète surtout des nouveautés. Mais c’est chez eux que je me suis acheté tous les Number 5 de Matsumoto.
J’ai beaucoup apprécié la franchise de Patrick (l’interviewé, pas le numéro) qui touche certaines réalités dont la plupart des clients n’ont pas conscience. Quant à sa profession de foi, je le rejoins totalement : du service, du conseil, pas de la vente.
Bien sûr je baverai devant certaines éditions uniques et dédicacés, mais je ne fais jamais ce genre de folies…
La BO : top.
@Patrick : je vois que tu es devenu un vrai businessman. Je te conseille la série 10 % qui est vraiment très divertissante mais sans Cure ou New Order dedans.
@Présence : Dieu merci, il n’ y a pas de portrait de moi quand j’y vais. Ça serait sûrement aussi folklorique.
@Laurent : (Fuck Yeah)
@Eddy : Je vous raconterai une anecdote en MP dans la journée…
@TOrnado : Il y aussi parfois de la musique celtique, un truc insupportable. Dans ces cas là, je leur demande de changer. J’ai acheté quelques Mickey Parade pour mes enfants et pas mal de Rahan pour moi.
@Cyrille : well, December is coming…
Ta réponse génère l’image d’une interview croisée, au cours de laquelle Patrick Bapoum aurait pu dresser le portrait du client que tu es.
Bon y’en a marre de la pub pour les librairies parisiennes.
A ce compte là, je peux interviewer mon libraire viennois alors, non ?^^
Plus sérieusement, c’est un sympathique article.
Je ne sais pas si c’est le métier de rêve. Il faut être super calé, il faut tout lire (même le caca), à moins bien sûr de viser vendeur à la FNAC où ils savent même pas ce qu’ils vendent.
J’ai déjà demandé conseil à mon libraire pour de bons comics. Le fait qu’ils connaissent quasi tout ce qu’ils vendent fait quand même peur. ça doit finir par devenir une corvée de lire tout ça^^
LA suite arrive : un libraire en ligne et un autre à St Etienne.
J’adorerais lire toute ma journée, même des vieux shojos ou du Brian Bendis… ou du Deadpool tiens… 🙂 🙂 🙂
Je craindrais l’overdose moi…
Tiens à propos de Deadpool, dieu sait que je ne cours pas après, mais en plus des noces de Dracula que j’avais bien aimé, j’ai trouvé le « suicide kings » de Mike Benson sympa aussi^^
J’ai lu cette semaine le fameux Deapool kills the marvel universe et j’ai trouvé ça mauvais. Signe des temps : je n’ai même pas envisagé d’en rédiger une review assassine….
Déjà le titre ne me faisait pas envie.
Les bons trucs de Deadpool, c’est pas quand il vient tout casser dans les autres séries…
Ah oui mais ça c’est très différent du métier de libraire.
En faisant des parallèles avec d’autres métiers, on comprend mieux pourquoi. Ainsi par exemple les bouchers ne mangent pas des rôtis toute la journée.
J’ai oublié de demander : l’illustration tout en haut de l’article, c’est du Winshluss non ?
@Jyrille
Non pas du Winshluss mais du Matthias Lehmann !
Merci !
J’ai été ! Un libraire super sympa, de la bonne musique, des super BD et une ambiance style caverne d’Ali Baba, que de trésors… En plus ,rencontre avec Bruce !
Il campe là bas Bruce ?
C’est son quartier general j’ai l’impression… Non, en fait il était venu me voir, j’étais de passage à Paris.
Il campe là bas Bruce ?
Eh ! Effectivement, Le vieux campeur est pas loin…
Tiens j’ai lu Sombre Reflet de Snyder et Jock ce matin. Qu’est ce que c’est chiant…Snyder écrit comme un chauve pourri…
Hum, même pour 10%, j’hésite à entonner « Pretty Woman » en entrant dans un magasin… Quoique, c’est au moins une chanson dont je connais le gros des paroles…
Pour la thématique de la semaine, c’est sympa. Mieux vaut écouter les libraires qu’entendre le Bruce Lit braire… (remember l’anagramme « Bruce L’âne Grit »)
Alors alors, Bruce en librairie ça ressemble à un papillon avec une espérance de vie humaine qui butine toujours le même coin de la prairie. Il y passe des heures, goûte un peu de tout dans son pré-carré mais ne s’aventure que rarement en dehors.
En dire plus relève du secret professionnel et nous ne trahissons jamais l’Ordre.