Red Room, d’Ed Piskor
Un article de PRESENCE1ère publication le 1/11/23- MAJ le 02/04/24
VO : Fantagraphics
VF : Delcourt
Ce numéro 1 est le premier d’une série indépendante de toute autre. Son première parution format papier date de mai 2021. Il a été entièrement réalisé par Ed Piskor : scénario, dessins, encrage, nuances de gris, et texte d’une page pour la postface. Il contient 56 pages en noir & blanc avec une teinte sablée pour imiter un papier de mauvaise qualité et légèrement jauni par l’âge. Ce créateur est également l’auteur de HIP HOP FAMILY TREE et X-MEN: GRAND DESIGN.
Dans un commissariat d’une petite ville aux États-Unis, Davis Fairfield travaille comme secrétaire administratif dans un tribunal, et subit l’humour vraiment pas fin des policiers en uniforme, aujourd’hui sur trois individus peu gâtés par la nature qui viennent d’être arrêtés et pris en photographie, avant d’être entendus. La première à se présenter une femme âgée de couleur, avec une permanente afro pas très propre, et l’œil droit laiteux. Tout d’un coup, un autre policier débarque en trombe et lui apprend que sa femme et son enfant viennent d’être percutés par un chauffard sous l’emprise de l’alcool. Il l’emmène toute sirène hurlante, à l’hôpital. Le médecin vient lui annoncer le décès de son épouse Delores et de sa fille Hayley. Alors qu’il est effondré dans un fauteuil dans le couloir, Beverly Chastain, une assistante sociale vient le trouver pour connaître sa position sur le don d’organe. Quelques moments plus tard, il peut aller voir sa fille Brianna dans sa chambre d’hôpital. Elle explique que les médecins lui ont dit pour sa mère, et que cette dernière et elle étaient en train de lui ramener ses médicaments de chez la pharmacie. Dans une autre partie des États-Unis, deux jeunes activistes écologiques ont découvert le déversoir d’effluents chimiques toxiques d’une grosse usine. La journaliste filme avec son téléphone, puis envoie un drone dans la canalisation qui déverse. Alors qu’elle guide le drone, son assistant est assailli par derrière et estourbi.
Un peu plus tard, les studios de production Poker Face commencent à émettre une nouvelle diffusion en direct sur le Dark Web. L’individu surnommé Goblin est en train de se livrer à des actes de torture sur une victime, en direct, d’abord avec des hameçons de pêche et des fils, puis avec un couteau cranté qu’il abat brutalement sur la bouche de victime. Les habitués sont en train de regarder ce spectacle horrible, tout en commentant dans le chat, en versant des pourboires en bitcoins. Les organisateurs commentent sur une faille de sécurité, puis indiquent à l’artiste que sa performance est bientôt terminée, et enfin coupe la diffusion. Puis ils répondent à un coup de sonnette à l’entrée : le garde du domaine ramène les deux intrus journalistes inconscients, un en sac de pommes de terre sur chacune de ses épaules. Maîtresse Sissy Pentagram le remercie et lui demande d’aller les déposer dans la pièce prévue à cet effet, puis de la rejoindre au salon, ce qu’il fait. Il s’assoit alors dans un canapé recouvert d’un drap et accepte le whisky qu’elle lui a servi : il vide son verre d’un trait. La peinture dans le cadre derrière lui se soulève, et un nain en combinaison de protection contre les risques biologiques lui plante un couteau en travers du cou. Il meurt sur le coup. Quelques jours plus tard, Davis Fairfield enterre sa femme et son enfant, sa grande fille Brianna étant à ses côtés.
La couverture promet bien des sévices : des meurtres diffusés sur en direct sur le Dark Web, des rivières de gore, et des actes de barbarie, sans oublier que ce comics a été interdit de diffusion dans 5 pays. L’auteur tient toutes ces promesses, et bien pire encore. Il ne fait pas semblant : quand les bouchers des productions Pentagram se mettent à l’ouvrage, les actes de tortures barbares sont représentés sous l’angle le plus explicite possible, avec une sauvagerie qui fait frémir, dans des dessins avec un niveau de détail, entre le voyeurisme le plus malsain, et une fascination morbide obscène. Les dessins dégagent une impression de saleté, d’implication totale écœurante, de réelle fascination pour ces actes immondes, ces amputations à l’arrache. L’artiste ajoute parfois une touche d’exagération pour marquer l’enthousiasme de l’individu qui en massacre un autre sans défense, en se démenant pour faire preuve de créativité. Il faut remonter aux années 1990 avec FAUST de David Quinn et Tim Vigil pour retrouver des auteurs capables de se montrer aussi monstrueux et indécents dans le gore explicite.
S’il ne supporte pas cette forme de complaisance dans le gore, il vaut mieux que le lecteur repose immédiatement ce comics, et passe à autre chose. S’il est prêt à l’accepter, il faut qu’il se demande s’il a vraiment envie de regarder ça. L’auteur s’est vraiment fortement investi pour imaginer ces différentes séquences de torture. Il se livre à une mise en scène qui fait que le lecteur n’assiste à ces séances que par écran interposé : en fait chaque case est présentée comme un écran d’ordinateur, avec une diffusion en direct, un chat défilant sur la partie droite, et les informations sur le site, le tortionnaire en train d’œuvrer, le montant des dons en bitcoins. Le lecteur devient alors un spectateur comme ceux qui se sont abonnés à cette chaîne illégale. Cela n’atténue en rien l’inventivité des atrocités représentées avec force et détails, mais cela crée un effet discret de mise en abîme.
Dans la postface, Ed Piskor explique qu’il a conçu cette série comme une provocation ne pouvant pas laisser indifférent, en s’interrogeant sur les modalités pratiques qui permettraient l’existence d’une telle chaîne, de tels spectacles, et sur le genre de personne qui pourraient s’y abonner. Pour autant, la lecture n’a rien d’intellectuel de prime abord. L’auteur raconte avant tout une histoire, un chapitre qui peut se lire pour lui-même, sans appeler de suite. Il existe donc une organisation de quelques individus qui est parvenue à réaliser ces mises à mort d’une cruauté sans égale, à en faire un spectacle, et à le monnayer. Davis Fairfield se retrouve mêlé à cette histoire parce qu’il est enlevé par les sbires de maîtresse Sissy.
Dé séquence de torture en scène insoutenable, l’auteur présente les caractéristiques de cette chaîne, les modalités d’abonnement, les réactions en direct des spectateurs qui recherchent un tel genre d’atrocités. Les dessins peuvent parfois déconcerter car l’artiste amalgame des décors très réalistes, avec des silhouettes humaines un peu exagérées, en particulier pour les visages, montrant le côté un peu obscène de la chair, sans l’embellissement habituel des corps et des visages dans les bandes dessinées. Le lecteur peut y voir l’influence des comics underground des années soixante, et une volonté de niveler tous les individus par le bas, de les avilir de manière plus ou moins prononcée. Il fait donc la connaissance, un peu à contre cœur d’individus immédiatement antipathiques, que ce soit du fait de leur hygiène douteuse, ou de leur propension à mettre immédiatement mal à l’aise d’un simple regard, avec une attitude trop franche. Dans le même temps, il fait le constat case après case du degré d’investissement du dessinateur qui a passé du temps sur les détails de chaque case, sans jamais recourir à la facilité, à un raccourci visuel pour aller plus vite. Du coup, s’il parvient à passer outre les haut-le-cœur, le lecteur plonge dans une œuvre intense, très dérangeante.
Après tout, le lecteur peut comprendre que l’auteur envisage le gore comme un genre en soi, et qu’il développe une histoire dans ce genre à partir d’une situation pas impossible, à défaut d’être complètement plausible. Il reprend le principe des Snuff Films, légende urbaine ou non, qu’il met en œuvre dans une époque disposant d’internet et de bitcoin, avec le principe de d’existence d’un Dark Web accessible aux initiés. Le lecteur sait bien qu’il y a des personnes qui disparaissent tous les ans, sans jamais être retrouvées. Finalement il doit mettre en œuvre moins de suspension d’incrédulité consentie en lisant cette bande dessinée, que quand il lit un récit de science-fiction ou de superhéros. Il reste fortement gêné par l’intensité du gore et des souffrances, de la torture physique sans restreinte. Il sait qu’il s’agit d’une fiction, mais il est placé dans la position du voyeur qui s’est abonné à une telle chaîne, qui a fait les démarches pour la trouver, pour pouvoir la regarder sans risque d’être identifié ou repéré par la police. Il se retrouve dans la position d’un individu dépendant de ce genre de spectacle pour l’intensité de l’émotion que cela provoque. Il est encore plus écœuré par les observations blasées des habitués, traduisant une accoutumance à ces horreurs. Il ne peut pas imaginer que les individus qui se livrent à ces tortures, et ceux qui les organisent puissent à ce point être dépourvus de toute empathie pour un être humain. L’obscénité d’un tel comportement dépasse l’entendement. Et puis, il se souvient de faits divers tout aussi inhumains et atroces, peut-être encore plus car eux sont bel et bien réels. Malgré toute la puissance de son imagination, Ed Piskor reste en deçà de la réalité, et ça, c’est encore plus terrifiant.
Mieux vaut ouvrir ce comics en connaissance de cause : du gore malsain, premier degré, et très graphique. L’auteur pousse le bouchon aussi loin que son imagination lui permet, avec une légère touche de grand guignol qui rend les choses encore plus malsaines car cela reste très logique dans la cadre de ce récit. La violence est souvent un facteur de divertissement dans les histoires, un ingrédient souvent déconnecté de la réalité, esthétisé pour la rendre amusante, déconnectée de ses conséquences réelles, de la souffrance et de la douleur. Ici, Ed Piskor se vautre dans des actes barbares les plus graphiques possibles, rendant à cette violence son caractère insupportable, allant tellement loin qu’elle n’est plus divertissante. Il parvient à se montrer provocateur avec un matériau devenu inoffensif tellement il est présent dans partout jusque dans les dessins animés pour enfants. Le lecteur se sent mal à l’aise, à la fois pour cette cruauté insoutenable, à la fois pour le phénomène d’addiction sous-jacent. Une réussite à ne pas mettre entre toutes les mains.
La BO du jour
J’ai lu ces épisodes et je n’ai pas trouvé ça intéressant.
Pas plus choqué que ça (j’ai fait l’intégrale Crossed sans sourciller), j’ai juste trouvé ça mauvais.
La BO : euhhh… non
Merci pour ce retour. J’avais également lu l’intégrale des 100 épisodes de Crossed, et la série dérivée d’Alan Moore, ainsi que sa suite par Simon Spurrier, et certaines histoires m’avaient fait frémir (c’est mon côté chochotte 🙂 ).
Ce que j’ai apprécié ici, c’est que Ed Piskor assume le choix de son sujet et se contraigne à être explicite, ce qui l’oblige à se montrer inventif pour ne pas tomber dans les clichés visuels insipides, et à dépeindre des êtres humains se livrant à de telles atrocités, sans aucune empathie.
La BO : j’assume mon choix, j’aime beaucoup la gouaille de Dee Snider. Il s’agit d’un Live qui transcrit bien l’énergie de ces individus qui en veulent, sans la production en studio qui en gomme la rage.
Ah, intéressant de voir Piskor se risquer sur une narration purement BD, où il n’est pas juste dans l’illustration d’un gros texte dans lequel émergent des saynettes (autant ça pouvait fonctionner sur Hip-Hop vu le côté didactique du truc, autant sur Grand Design ça n’avait aucun intérêt).
Du coup je note avec intérêt que ça l’amène verre un rendu beaucoup plus underground (ce avec quoi il flirtait déjà).
La BO, du gros son qui tape dès le matin pour se réveiller, moi ça me va.
Grand Design est dans ma pile de lecture, quelque part… Hip Hop Family Tree et Wizzywig, je n’ai pas tenté. Ma curiosité me pousserait plus vers Macedonia, avec Harvey Pekar.
La BO : j’avais été très content de découvrir cet album live, très rentre-dedans, fidèle à la hargne du groupe et au bagout du chanteur.
Le sujet du Dark Web, du voyeurisme et ses dérives aurait pu m’intéresser, mais pas traité de la sorte.
J’aurai préféré une œuvre un peu plus cérébrale pour évoquer le sujet. Un peu a la manière d’un Michael Haneke qui lui, ne sombre pas dans la surenchère gore.
Pour ma part, je n’ai pas besoin de voyeurisme malsain. Cela ne me diverti pas ☹️.
Avec les dessins explicites de son bouquin, PISKOR ne réussira pas pas à me mettre à la place de ses personnages en extase devant une chaîne interdite.
« L’auteur s’est vraiment fortement investi pour imaginer ces différentes séquences de torture. »
Oui…et il faut avoir un esprit particulièrement tordu pour pouvoir imaginer tout ça 😀😀😀.
« Dans la postface, Ed Piskor explique qu’il a conçu cette série comme une provocation ne pouvant pas laisser indifférent »….En ce qui me concerne je ne suis plus la cible de ce type de spectacle. J’ai passée l’âge de vouloir à tout prix braver les interdits. Je suis un grand garçon maintenant, cela ne m’apporte plus rien.
La BO : J’ai juste écouté les premières notes pour me rendre compte que ce n’est pas du tout mon truc.
Le voyeurisme malsain : je comprends que cela ne puisse pas constituer une source de divertissement. Dans le même temps, de manière tout aussi perverse la violence dans les films ou séries grand public en provenance des États-Unis jouent avec la cruauté et la violence pour en faire un mécanisme de divertissement. Cela m’avait sauté aux yeux en découvrant la parodie de Tom & Jerry dans les Simpsons : The Itchy & Scratchy Show. Sa représentation sans effet glamour ou esthétisant permet de mettre à nu la nature réelle de cette violence, sans l’hypocrisie habituelle.
Imaginer des scènes de torture inventive conduit l’auteur à se confronter à ses interdits, aux tabous implicites, à tester et à violenter son empathie : je préfère l’effet cathartique qui en découle, plutôt que de me faire subir cette épreuve psychologique. Je me confronte ainsi à mes propres barrières : elles deviennent explicites.
La BO : j’ai grandi en écoutant du hard rock et j’apprécie encore cette musique.
Je n’ai jamais aimé le gore. Et ce malgré mon appétence pour les récits d’horreur.
Quand j’étais ado j’avais des potes très proches qui étaient des fans absolus de gore. Ils collectionnaient les films les plus craspec et les revues consacrées. Je ne comprenais pas du tout ce penchant. Ça me révulsait horriblement. Evidemment, j’ai été embarqué dans des soirées VHS bien craspecs et j’ai vu la totale. Avec le temps j’ai appris à m’y habituer. Aujourd’hui le gore ne me dérange plus. Mais e n’aime toujours pas ça pour autant. Par exemple je n’aime pas les films de slashers où un meurtrier débite des ados en rut en les découpant en morceaux. Je préfère une horreur plus vintage, plus connotée à base de vampires en cape…
Pour autant il y a bien quelques « torture porn » que j’ai su apprécier au ciné, notamment les HOSTEL qui m’avaient quelque part fasciné pour les mêmes raisons qui peuvnet fasciner avec le phénomène des tueurs en série : « Tout ça existe donc vraiment ? L’être humain est-il vraiment capable de faire ça ? ». Allez savoir pourquoi, ces questionnements peuvent nous fasciner sans pour autant qu’on y adhère.
En ce moment je regarde la série DAHMER MONSTER. Ce côté fascinant fonctionne à bloc. Pour autant ce n’est pas tellement gore, et heureusement. C’est plus dans l’ambiance malsaine que ça fonctionne.
Bien évidemment toutes ces oeuvres glauques et malsaines nous servent d’exutoire.
Toujours amusant de constater que Présence arrive à lire des choses qu’il ne supporterait pas à l’écran ! ^^
La BO : Comme d’hab’ avec le métal : J’aimerais bien aimer ça. J’ai beaucoup de respect pour ce genre de musicos qui savent vraiment se servir d’un instrument avec une virtuosité absolue (ce que je n’arrive jamais à percevoir avec la plupart des punks, où pour moi non seulement c’est moche, mais en plus c’est nul), ça dégage une énergie impressionnante, mais mes oreilles ne suivent pas et je n’arrive pas à aller au bout d’un morceau…
Je confirme : je serais incapable de regarder ça sur un écran. Rien que de penser au principe d’Hostel me donne mal au cœur.
Tout ça existe donc vraiment ? L’être humain est-il vraiment capable de faire ça ? – Une question qui me dérange au plus profond de moi tellement c’est contre ma nature. Pourtant la lecture des faits divers me rappelle régulièrement que la réalité dépasse toujours la fiction, y compris en atrocité.
La BO : à mes oreilles de non-musicien, les membres de Twisted Sister ne sont pas très virtuoses. En revanche, le chanteur Dee Snider sait articuler des tirades irrésistibles, avec une verve communicatrice.
Je parlais du métal en général, qui est un genre de rock où les musiciens sont souvent des virtuoses. Des quelques copains musiciens de métal que j’ai connus, ils n’écoutaient tous que de la musique classique. J’avais trouvé ça étonnant ! Il y a quelque chose qui m’échappe dans ce processus intellectuel ! 😀
« Bien évidemment toutes ces oeuvres glauques et malsaines nous servent d’exutoire. »
Ouais mais alors pas tellement pour les récits tirés d’histoires vraies quand même…
Moi la fascination pour Dahmer je comprends pas.
Je ne dis pas que la série n’est pas bien (j’ai pas vu) mais sachant qu’il s’agit d’une fiction qui parle quand même explicitement d’un mec qui a existé (et non pas juste « inspiré de »…comme Massacre à la tronçonneuse qui n’a que peu de liens avec Ed Gein, tout comme Psychose qui était aussi inspiré de Ed Gein), ben c’est pas la même chose. Je préfère un film comme Zodiac ou ça se focalise sur l’enquête. Pas envie de ressentir une sorte d’empathie pour un tueur en série qui a existé en louant la performance d’acteur et tout…c’est un peu bizarre comme truc.
Ou alors il faut une vraie fiction totale comme MANIAC. Dans la peau du tueur mais sans avoir pris un vrai type existant. Et encore MANIAC c’est culte et il faut l’avoir vu…mais je ne me le repasse pas tous les mois hein. C’est quand même chaud comme concept. Unique aussi. Mais unique dans le sens où t’as pas besoin de faire un 2eme film comme ça^^
Moi le gore peut m’amuser si c’est second degré. Comme RE-ANIMATOR (encore que…il ne m’amuse pas autant que certains) ou BRAINDEAD (là c’est tellement con que ça va)
Mais que ce soit en film ou BD, j’ai un mal fou avec le torture-porn. Même HOSTEL j’ai pas voulu y voir. Je préfère aussi l’horreur fantastique. Pas forcément toujours vintage avec de vieux clichés de vampires, mais des trucs de fantômes, des trucs Lovecraftien. L’ORPHELINAT, THE JANE DOE IDENTITY, IT FOLLOWS, FRAGILE, THE WITCH, j’en passe et des meilleurs.
Le film à base de redneck cinglé qui découpe des gens dans une ambiance très sérieuse et malsaine, j’ai du mal. Il y a quelques exceptions évidemment mais pas forcément pour les bonnes raisons^^ (j’aime bien les 2 remakes de Massacre à la tronçonneuse pour le personnage du shérif de R. Lee Ermey…et parce que ça ne fait pas si peur que ça, c’est pas de super films^^ Donc ça tombe un peu dans le second degré parfois, involontairement.)
Mais des films comme EDEN LAKE c’est horrible pour moi. C’est pas si gore que ça mais ce sont de pauvres touristes qui se font harceler et défoncer par des adolescents tarés…et qui perdent à la fin. Juste de quoi déprimer quoi. A chaque fois que c’est à base de gens réels méchants et que c’est super réaliste et sérieux, c’est soit déprimant soit dégoutant.
Les récits tirés d’histoires vraies quand même… : j’ai lu la BD sur Ed Gein, ainsi que celle sur Jeffrey Dahmer. Ma curiosité est générée par la question : comment un être humain peut accomplir de tels actes ? Comment se produit une telle déviance par rapport à la normalité ? Forcément une question complexe parce que le terme même de normalité n’est pas tangible, mais correspond à une observation statistique sur la population humaine. L’empathie que je peux ressentir pour Ed Gein enfant, le comportement abusif de sa mère, ne l’affranchit pas de sa responsabilité morale pour les crimes impensables qu’il a commis. D’un côté, les crimes commis ne peuvent qu’être le fait d’un monstre ; de l’autre côté, c’est un être humain comme tous les autres, comme moi. Morbide, écœurant et fascinant comme un accident de la route; comme un regard plongé dans les abysses.
Non mais je comprends que ça intéresse.
Après voilà…tout comme certains jeunes qui ont compris SCARFACE de travers et ont pris Tony Montana comme modèle de réussite, faut faire gaffe à pourquoi tu es « fasciné » par ce genre de trucs.
Parce que clairement Dahmer ne mérite aucune éloge ou même sympathie.
Oui tout le monde a des galères qui peuvent les pousser à faire des erreurs, et ça peut être intéressant à étudier pourquoi…mais là on est dans le cas d’un mec qui a clairement laché la rampe et le buzz autour de lui est un peu…mal placé je dirais.
Que des gens intelligents qui savent faire la part des choses s’y intéresse ne me pose aucun problème. Mais des guignols se sont mis à se déguiser en Dahmer sur le net en reprenant les memes lunettes et tout.
Non mais sérieux ? Tout est un divertissement fun et iconique maintenant, même un malade qui bouffe des gens ?
Y’a quand même des limites à ne pas franchir je pense.
J’aime beaucoup la série DAHMER. Grande réussite. Pour autant, le personnage est abject. Une vraie merde. C’est super bien fait de ce point de vue. Des gens s’amusent à l’imiter ? C’est tordu, effectivement. Le personnage est à gerber. Il n’y a rien de grand en lui. Rien à voir avec le charisme d’un Hannibal Lecter.
Pour moi, la série ne te donne qu’une seule envie : Ne jamais ressembler à ce type. Ne jamais en rencontrer un comme ça. Tout faire pour que tout le monde sache que tu es tout l’inverse de cette chose.
Bah ouais y’en a qui se déguisent comme lui.
Après ça vient peut être de l’acteur, son charisme et sa façon de jouer, je sais pas.
Mais c’est un peu bizarre quoi…
Je ne m’inquiète pas pour les gens intelligents, mais ça me rappelle le syndrome Scarface.
Tiens bah je pensais que c’était américain le phénomène mais par exemple chez nous une boite de nuit à Aix en Provence a fai une nuit Jeffrey Dahmer…
Voilà voilà quoi…
://www.public.fr/News/Dahmer-is-back-Une-boite-de-nuit-d-Aix-en-Provence-fait-polemique-en-organisant-une-soiree-d-Halloween-sur-le-theme-de-Jeffrey-Dahmer-Netfl-1746208
Tout est bon pour surfer sur un succès, quitte à rendre « fun » et commercial un mec comme Dahmer.
Alors justement, Matt, dans la série, dès l’époque de son emprisonnement, des gars et filles ont commencé à se déguiser comme lui pour Halloween etc… et la série dénonce bien cette fascination malsaine. Les fans lui envoyait de l’argent en prison ! Ce n’est donc pas nouveau.
Et du coup pareil moi CROSSED je peux pas.
Consacrer 2 planches à voir un mec découper des levres de femmes pour se les mettre autour de la bite…y’a un truc qui m’échappe hein, désolé.
Dans le même temps, dans la réalité, de jeunes américains bon teint, bien sous tout rapport, coupaient des oreilles de viet-congs pour s’en faire des colliers : plus horrible pour moi que tout ce que pourra imaginer un auteur, ou tout ce que pourra représenter un artiste. Quels processus mentaux peut permettre à un être humain de commettre un tel acte et de parader ensuite avec son trophée ?
Je ne dis pas que ça n’existe pas, mais quel intéret d’accorder de la place à ça dans une BD limitée en nombre de pages ? On peut aussi se demander quel processus se passe dans la tête de l’auteur pour qu’il se dise que c’est vraiment important de montrer ça ? Pur shock value ? Pas mon délire.
SAUF à la limite si c’est du second degré trashouille dans une BD vraiment déglinguée. Mais si le ton est sérieux, c’est juste pour être répugnant et choquant.
En tous cas je comprends toujours mal qu’une BD érotique soit classée comme telle et mise dans un rayon spécifique ou t’es bien au courant que attention tu vas voir des seins et des pénétrations…et que tu as un tome de CROSSED dans le rayon comics comme ça…qui montre un truc pareil dedans.
Que chacun dessine ce qu’il veut à la limite, mais je comrends mal qu’on soit hyper informé sur la préence de sexe, mais pas sur les scènes de torture hardcore. Parce qu’en fait si ça me gonfle surtout ce genre de débordement gore, c’est parce que rien ne t’y prépare, tu vas acheter ça en mode « tiens un tuc de zombie/infectés » et tu vas voir des trucs pires que tout ce que tu pourrais voir dans une BD de Magnus classée X dedans.
BD érotique classée comme telle et mise dans un rayon spécifique et que un tome de CROSSED dans le rayon comics comme ça : entièrement d’accord, et même s’il n’y avait pas de nudité dans Crossed. Le côté graphique de la violence dans les comics même de superhéros DC ou Marvel atteint un niveau largement supérieur à celui des BD franco-belges, alors que la nudité (spécifiquement les tétons et les sexes) est considérée comme inenvisageable. Avec juste un peu de recul, cela pointe du doigt la relation de la société correspondante, entretenue avec la violence (même pas grave, c’est juste du divertissement) et le sexe (tabou). Et encore tabou de manière très hypocrite quand la majeure partie des superhéroïnes est représentée comme si elles étaient nues avec un costume peint par dessus, et et des implants artificiels un peu partout.
Complètement d’accord avec ça et avec le dernier commentaire de Présence également.
Après je ne suis plus un gosse, je me rends pas compte, peut-être qu’il faut davantage les protéger de trucs sexuels parfois pervers (dans les BD érotiques c’est pas toujours mignon.)
Mais j’ai envie de dire que…les protéger de scènes de torture ce serait pas déconnant non plus en fait…
Et puis bon tout le monde sait qu’avec 3 clics sur le net ils vont voir des trucs de cul de toutes façons, ils sont exposés à ça de plus en plus tôt.
La baston, la bagarre, la violence, ça a toujors été divertissant…mais c’est pas le même type de violence de voir Jackie Chan faire du kung fu et de voir un mec couper la bouche d’une femme pour se l’enrouler comme un anneau autour de la bite. Là on est davantage dans le porno snuff quoi. C’est pervers.
Quitte à faire un rayon BD adultes X, ça devrait être les trucs pervers qui sont rangés dedans. Pas spécifiquement le cul, mais aussi la torture trash.
That’s my opinion^^
Le Splatterpunk n’est pas mort.
Sur un thème voisin, le manga « Dead Tube » n’est pas mal non plus même s’il dure depuis trop longtemps pour ne pas avoir perdu en intensité.
La BO ne marche pas. J’ai un bruit d’accident de bagnoles mais pas de musique.
Je n’ai même pas pensé à utiliser le terme technique de Splatterpunk : ça prouve que je ne suis pas un vrai connaisseur de ce genre de récit. Je me souviens que le manga Blood Rain de Mio Murao était pas mal dans le genre.
pas pour moi. déjà Piskor graphiquement c’est pas mon truc. Et puis la violence, le gore et la torture me rendent littéralement malade. du coup je passe..
Mais toujours une excellente critique.
Ed Piskor et son comparse Jim Rugg décortiquent moult comics sur leur chaîne youtube Cartoonist Kayfabe. Il y avait donc également pour moi la curiosité de le découvrir à l’œuvre.
En regardant les dessins, le « héros » Davis Fairfield n’a pas l’air très emballant. Pour l’esthétique du trait, entre X-Men: Grand Design et la BD du jour, je vais devenir Piskor-rigide : cet artiste ne semble pas fait pour moi.
« Il faut remonter aux années 1990 avec FAUST de David Quinn et Tim Vigil pour retrouver des auteurs capables de se montrer aussi monstrueux et indécents dans le gore explicite. »
Je suis surpris, la série CROSSED, mentionnée dans d’autres commentaires, n’allait-elle pas déjà assez loin ? Et puis les prods AVATAR, avec des dessins Juan José Ryp, par exemple, n’était-ce pas déjà très très gore ?
Héros entre TRÈS gros guillemets : l’un des personnages principaux tout au plus.
C’est vrai que j’aurais pu et même dû faire référence à Crossed. J’ai une excuse : j’ai voulu faire le malin avec une référence de vieux lecteur. 🙂
Super article Présence, ta conclusion est superbe. J’ai vu passer cette bd en VF mais je n’ai volontairement pas essayé de la prendre. Je pense que c’est un peu une lecture sans réel plaisir comme tu le soulignes, sa possession n’a donc rien de pérenne (qui voudrait relire ça plusieurs fois ? Ne répondez pas). Donc je suis curieux de la lire, mais vraiment à l’occasion.
Je ne suis pas fan de gore non plus, mais ça me touche moins qu’avant. J’ai vu le premier HOSTEL et je n’ai pas du tout aimé car je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai trouvé ça exagéré et gratuit, tout comme la violence de DOBERMAN. Alors que dans 13 TZAMETI, où c’est plus ou moins le même genre de torture psychologique où là ce sont des cobayes qui jouent à la roulette russe qui sont mis en scène, c’est à la fois dérangeant mais percutant.
J’ai laissé tomber CROSSED pour ça après avoir lu un ou deux tomes (pas ceux de Moore pour sûr) : j’ai trouvé ça gratuit. Comme si les auteurs voulaient faire un WALKING DEAD plus violent. Pour moi cela n’avait aucun intérêt autre que de la fascination malsaine.
Pour en revenir à ta conclusion, j’ai récemment lu un des derniers LAPINOT de Trondheim qui est une sorte de parodie de Astérix. Lapinot et Richard se retrouvent dans la Gaule d’Astérix or, surprise, lorsque Obélix fout des baffes aux romains, ce n’est pas marrant, il les massacre et les tues. Ca rejoint la conclusion des Simpsons avec leur parodie de Tom and Jerry.
J’ai fini de regarder la série DAHMER, mais j’ai mis du temps. Ce n’est pas du tout complaisant, ce n’est pas gore mais très dérangeant et stressant. Il n’y a aucune fascination pour le tueur et si on ressent de la compassion pour lui, c’est lors de très rares moments, souvent immédiatement renversés par la suite de l’histoire. C’est à voir une fois je pense car c’est de grande qualité, surtout que des épisodes entiers sont centrés sur d’autres personnages (on découvre ce qu’ils découvrent) et ces derniers prennent beaucoup de place tout au long de la série.
La BO : pas du tout mon truc mais ça passe crème. Je crois que comme Tornado, mes potes m’ont fait (et me font encore) écouter du hard alors que je n’aime pas ça.
Merci pour cette découverte. J’ai pas mal entendu parler de cette histoire et j’avoue hésiter à sauter le pas. Les propositions graphiques et scénaristiques de Piskor m’intéressent, mais le côté Torture Porn est plus délicat (c’est un genre qui ne m’intéresse pas, peut-être car trop « réel » par rapport aux histoires de zombies et autres genres gore)
C’est un genre : exactement un genre avec ses conventions aussi artificielles que celles d’un autre genre.
Un genre trop réel : j’espère que non quand même, pas à ce point-là du comics. Mais voir des gens s’exciter en regardant les séances de torture, et payer, renvoie l’image d’un comportement de voyeuriste qui n’est pas flatteur pour le lecteur, qui l’oblige à reconsidérer ce qui constitue un divertissement à ses yeux.
Ton article me permet de comprendre pourquoi je ne suis pas parvenu à aller au delà des 3 premiers chapitres de cette histoire. L’amoncellement de crasses, de viscères et de surenchère de violence gratuite. ‘est le fan de WALKING DEAD et CROSSED qui écrit ça. On était dans des Survivals où le lecteur pouvait s’accrocher à des personnages symboliques avec qui partager des valeurs ou des émotions.
Ici rien de tel, tu l’écris très bien, le lecteur est cantonné à un rôle passif condamné à subir les délires de Piskor et une écriture sans nuances.
Beurk.
Merci pour m’aider à comprendre mes limites. Sur ce coup, je n’ai pas envie de les dépasser.
La BO : pas mon truc mais Snider est un personnage qui m’est sympathique ne serait-ce pour son adulation d’Alice Cooper.
3 chapitres sur 4 : tu avais déjà fait le plus dur. 😀
Une écriture sans nuance : il est quand même parvenu à me faire croire en ces individus qui payent pour accéder aux spectacles de cette chaîne occulte, à me faire souvenir des snuff-movies, à me mettre face à ces perversions insoutenables commises par des êtres humains.
Un moment culte de Snider : quand il dépose devant la commission sénatoriale chargée de la mise en place d’une forme d’information sur les paroles des chansons des disques. La version avec les commentaires Dee Snider :
https://www.youtube.com/watch?v=veoYcsH7Wrs
Ouah! Clairement le type de récit que je ne lirais pas mais c’est toujours intéressant d’avoir un avis objectif.
Films, séries ou mangas… beaucoup d’auteurs se lancent dans ce genre de récits et tentent même de justifier à travers leurs personnages les causes d’une telle violence.
Le côté tortionnaire me fait penser à Saw et Dexter.
Une autre manga joue sur le même tableau de tortue est Jujikaa no rinka où le personnage se débarrasse de ses victimes via d’horribles tortures.
En fait, je pense que le côté graphique de certaines œuvres empêche le lecteur de se rendre compte de la violence mais aussi de l’extrême violence diffusée dans le message de fond.
Le manga l’attaque des titans ou la série Squid game en sont le parfait exemple.
On en retiens une belle animation pour l’un et le suspense quant à savoir comment l’un ou l’autre périra en fonction des épreuves subies. Le tout dans une ambiance parfaitement colorée et bien mise en place.
« On est en dessous de la réalité » j’ai le contenu des préfaces ou postface qui nous explique la ligne directe du récit.
Là j’arrive presque à comprendre le pourquoi d’image si malsaine, de situations si dérangeante : l’assistante sociale qui interpelle le père pour un don d’organes.
Le dark Web, la montée d’adrénaline sont malheureusement une de nos jours.
Très bon article, merci
.
Le manga l’attaque des titans ou la série Squid game en sont le parfait exemple : j’ai bien aimé ton analyse et ton explication de ce qui se passe quand la violence est esthétisée au point que le spectateur ne voit plus que le spectacle déconnectée de l’atrocité sadique.
C’est exactement ça ! Merci beaucoup !
Salut 🙂
Ah celui-ci me fait de l’œil, ton article tombe bien.
J’adore le premier Crossed, car la violence et me gore sont au service du scénario.
C’est pareil avec ce comic ? Je veux dire il y a un scénario, avec une intrigue, ou c’est juste du gore pour du gore.
Merci 🙂
Oui, i y a une intrigue, mais elle est plus diffuse que celle du premier tome de Crossed par Ennis & Burrows. Ed Piskor a conçu sa série en trois tomes ou plus, par opposition à la première histoire de Crossed qui crée une situation (la pandémie de Crossed) tout en se suffisant complètement à elle-même.
En manga je m’offre parfois une lecture Ero-guro mais ce n’est pas non plus une passion. Je connais DEAD TUBE que j’ai vu cité dans les comms….C(‘est pas mal et bien tordu.
En revanche..bad timing…
Je me sens déjà bien noyé dans une violence trop réelle en ce moment pour être fasciné par ce genre d’oeuvre d même de manière cathartique… Je ne kiffe pas non plus graphisme d’Ed Piskor…
Twisted Sister, voilà qui me fait toujours sourire…
Bonjour Présence,
il me tardait de découvrir un avis sur ce RED ROOM dont j’entendais parler depuis un moment. Bon une VF existe donc désormais, n’étant pas eu envie de tenter une VO à l’époque.
Je vais passer mon tour. Je crois que ce comics ne correspond pas du tout à mes envies de lecture du moment : trop sombre, trop dégoutant, pas assez coloré, trop de « texte » (ce n’est pas pérjratif). Je sens que je vais lutter sur chaque planche, voire même case. Pas le bon mood.
En tout cas, l’article est comme d’habitude très bon. J’y reviendrais surement dans quelques mois, années, quand je serais enfin assez curieux pour rentrer dans la chambre rouge.
Content d’avoir permis que tu te fasses une idée : je te confirme qu’il m’a fallu un peu de temps pour m’adapter au rythme de la narration, construction des planches et texte, car il est assez différent de l’ordinaire des comics.
Piskor…j’ai feuilleté depuis…
Pas moyen que j’adhère à ça désormais.
Gore, No thanks…
la folie de certains personnages, ça me fascine dans certaines intrigues bien tordues mais il y a une notion de malsain bien graphique qui ne peut pas me transporter.
J’ai commencé MOTHER PARASITE et franchement je ne sais pas si je vais continuer… c’est déglingué au niveau du malsain…
Oui MOTHER PARASITE va très loin. Impossible d’imaginer un occidental publier ça aujourd’hui.
Oui,
Je me sert parfois du fait que les manga « osent » des histoires qui n’ont plus leur places chez nous (enfin si, mais en import indirect…curieux…)
a partir du moment où l’intrigue à un but, le propos une forme de pertinence et que cela soit bien raconté, le truc peut voir le jour au Japon.
Je considère cela comme une force.
Néanmoins, l’époque, l’âge, la vie, les attentes…Je suis mal à l’aise avec certaines formes de violence et de déviances…
J’ai eu ma période un peu « ero-guro », sans doute une forme de « push my own boundaries » comme diraient les anglo-saxons…
a quel moment je peux avoir la nausée?
Ben là, c’est pas loin…
la plus horrible est de savoir…qu’en bien plus « soft »…ça existe réellement…
Je reviens à Piskor. je viens d’apprendre son histoire, j’en suis à la fois muet de stupeur et pourtant je n’ai pas cessé de craindre que ce genre de tragédie arrive…c’est la marche supplémentaire dans la spirale d’absurdité sans repère qui nous sert de monde désormais.
c’est ce filin de réel qui entretient la fascination.
Je n’aimais pas son œuvre et je ne me sens extérieur encore, mais il lui est arrivé ce qui va devenir l’angoisse de n’importe qui qui rentre dans la sphère publique.
Hello.
Je suppose que c’est le hasard (j’ai du mal à penser à envisager à une… « opportunité » de votre part), mais Ed Piskor s’est donné la mort la nuit dernière, suite à la controverse dont il était l’objet :
https://www.comicsblog.fr/47825-ed_Piskor_Hip_Hop_Family_Tree_sest_donnee_la_mort_e_leage_de_41_ans