Encyclopegeek : Tomb Raider
Un article de : MATTIE-BOY
1ère publication le 19/12/17- MAJ le 29/05/21
Dans l’épisode précédent, nous nous étions arrêtés à la fin de la première saga de jeux développés par Core Design qui avait péché par orgueil en s’imaginant pouvoir tout miser sur le charisme de son héroïne en cessant de produire des jeux de qualité.
C’est pourquoi Crystal Dynamics se verra confier la licence pour produire de nouveaux jeux. Et 2006 marquera le retour de la franchise Tomb Raider avec des jeux à la hauteur.
Reprenons donc notre chronologie des aventures de la belle aventurière.
Tomb Raider Legend :
Tomb Raider Legend sort 3 ans après l’ange des ténèbres . Dans cet épisode, Lara voyage dans le monde entier pour rassembler des morceaux de l’épée Excalibur. Elle suit ce but pour retrouver sa mère qui, suite à un accident d’avion, s’est retrouvée dans des ruines étranges et a disparu au travers d’un portail mystique.
Là, nous avons droit déjà à une Lara plus humaine, forte mais non dépourvue d’émotions. Elle cherche sa mère disparue depuis qu’elle est enfant et qu’elle soupçonne d’être prisonnière dans un autre plan de l’existence. Elle se heurtera à une ancienne amie à elle, Amanda, qu’elle a été contrainte d’abandonner par le passé pour ne pas elle-même mourir noyée. Mais Amanda a survécu et cette rivalité entre les deux femmes donne du caractère à notre Lara qui regrette l’imprudence de sa jeunesse et cherche à raisonner son ancienne amie dévorée par la haine.
Le gameplay change enfin. Crystal Dynamics offre un beau lifting à la franchise. La maniabilité du personnage est bien plus fluide et utilise un schéma de contrôle moderne. Lara dispose aussi d’un grappin pour pouvoir se balancer, accroché à un anneau, ou simplement pour tirer des objets lourds. Les graphismes ont bien sûr évolué et Lara est plus belle que jamais auparavant.
Par contre cela reste un jeu très orienté action avec moins d’exploration. Un jeu correct qui a surtout brillé par le grand pas en avant technique qu’il représentait face aux précédents jeux, mais les suivants seront meilleurs. Et puis ils ont ajouté 2 sidekicks qui parlent avec Lara par radio, doublés par Omar et Fred. Honnêtement, ils ne sont pas gonflants comme on aurait pu le craindre mais n’apportent rien non plus.
Tomb Raider Anniversary :
Ce jeu est mon préféré tous studios confondus. Il s’agit d’un remake du premier jeu. Alors oui, remake = controverse. Mais le fait est qu’il est extrêmement bien réalisé. On traverse les zones connues du premier jeu mais embellies par de nouveaux graphismes. Des nouveautés viennent s’ajouter avec notamment toujours ce grappin qui rendra les énigmes et les prouesses athlétiques à effectuer différentes de l’original. On affronte surtout des animaux et autres monstres, ce qui donne un peu l’impression d’être un braconnier mais reste aussi plus cohérent dans une quête au trésor dans les contrées sauvages. D’ailleurs, un détail bienvenu est le fait d’avoir souligné l’importance du premier meurtre d’un humain pour Lara. En effet, elle ne tue que 2 personnes dans tout le jeu et parce qu’elle n’a pas le choix. Lors du premier affrontement (en cinématique interactive pour renforcer l’aspect dramatique), elle regardera ses mains avec frayeur après avoir commis un tel acte.
Ce jeu combine tout ce que j’aime dans un Tomb Raider . Les décors immenses, les mécanismes gigantesques à actionner aux moyens d’énigmes bien fichues, des boss impressionnants. En gros toutes les qualités du premier jeu mais avec des graphismes plus jolis, une héroïne plus travaillée et une amélioration du système de combat permettant un ralenti à l’instant critique où l’ennemi est proche pour l’abattre d’une seule balle.
Tomb Raider Underworld :
Crystal Dynamics sort un troisième opus, qui clôt la trilogie Legend, nommé Tomb Raider Underworld . Cette fois Lara devra affronter son ancienne amie Amanda ainsi que Natla qui a survécu. Elle cherchera à récupérer les gantelets, la ceinture et le marteau de Thor, pour arriver à Avalon, là où serait emprisonnée sa mère.
Le scénario sera un peu boudé par les fans alors qu’il est techniquement plus ambitieux qu’à l’accoutumée. Sauf que de plus grandes ambitions méritent plus de passages explicatifs. En fait, Lara parcourt le globe pour trouver des artefacts légendaires atlantes à l’origine des croyances nordiques afin d’empêcher Natla de réveiller Jormungand. Pour les non-initiés, il s’agit du serpent millénaire qui entoure la terre entière de la mythologie nordique et dont le venin causera la mort de Thor lors du Ragnarok. Sauf que là, il ne s’agit pas vraiment d’un serpent, mais d’un réseau de failles tectoniques qui fait le tour de la terre et qui peut provoquer des cataclysmes s’il est stimulé par un gigantesque mécanisme antique remontant au temps de l’Atlantide. Natla cherche bien sûr à mettre fin à l’âge des humains. J’ai trouvé l’idée très bonne plutôt que de nous sortir un vrai serpent géant. Hélas le scénario manque d’explications. Plein d’éléments visant à rapprocher les différentes croyances du monde des constructions légendaires des atlantes sont intéressants, comme si tout venait à la base de cette civilisation mythique, mais manquent d’explications. Des bonus dans le menu du jeu permettent de se renseigner sur certains éléments culturels introduits en filigrane dans le jeu mais ils auraient gagné à être développés dans le scénario.
Ici, Lara devra faire face à la terrible vérité sur sa mère, vaincre une dernière fois Natla et tâcher de ne pas céder à l’envie d’en finir avec Amanda.
En matière de gameplay, nous retrouvons les immenses décors et l’exploration dans des niveaux complexes nécessitant des allers-retours et moins de combats contre les humains.
Ce jeu marque la fin d’une saga.
Le reboot :
Eh oui, les reboots ce n’est plus seulement l’apanage des comics de super-héros ou des films. Crystal Dynamics a rebooté la saga en 2012 en s’intéressant à la jeunesse de l’héroïne et ce qui l’a forgée en tant que femme forte.
Le principe était intéressant. Il s’agissait de mettre en scène une Lara Croft plus jeune et plus vulnérable lors de ses premières aventures. Mais si on pouvait penser que cet opus pourrait s’inscrire dans la chronologie originelle, eh bien non. Parce qu’ici Lara tuera plein de gens donc le fameux premier meurtre de Tomb Raider Anniversary ne fonctionne plus. Il s’agit donc bien d’un reboot.
Lara est volontairement moins surpuissante et plus fragile dans ce jeu. Ç’aurait pu me plaire mais hélas…mon problème avec ce reboot est double. Primo, je n’apprécie guère son orientation plus sombre qui s’éloigne de l’ambiance d’ Indiana Jones . Je comprends l’intérêt de développer le personnage de Lara en montrant les épreuves qui l’ont endurcie. Mais tout n’a pas besoin d’être plus crade et réaliste pour autant. Sans compter que la miss va forcément passer par la case « tentative de viol » et autres joyeusetés qui font plus « dark » vous voyez. Je ne suis pas foncièrement contre mais c’est un peu comme avouer que pour rendre un personnage humain, il faut sombrer dans le matraquage « grim & gritty ».
Et puis il faut avouer que l’aspect pulp en prend un coup à cause de cela. Les incohérences des pièges et mécanismes rencontrés dans les lieux explorés et les idées historiques farfelues paraissent bien plus invraisemblables à présent que l’aspect » fun » a disparu et qu’on joue plus sur le réalisme. Que devient Lara dans ce contexte si réaliste ? Une tueuse qui, même si elle paraît moins infaillible, semble plus irresponsable et violente que dans les jeux moins soumis à la vraisemblance.
Mais j’avoue que je chipote et je n’aurais pas eu tant de soucis avec ces jeux si le gameplay n’avait pas tant changé. Car oui, c’est assez différent. C’est l’évolution de Tomb Raider . Par « évolution », comprenez « conformisme pour plaire au plus grand nombre ».
En effet, avant ce reboot, la franchise Uncharted se taillait la part du lion et Tomb Raider était moins populaire. Pour les curieux, Uncharted , c’est une franchise de jeux au contexte similaire (explorations aux quatre coins du monde pour trouver des reliques) mais avec un gameplay de « cover-based third person shooter ». En gros un jeu de tir avec possibilité de se cacher derrière des décors. Ce sont de bons jeux, mais très orientés action. Et Tomb Raider a repris cette recette. Je n’aurais pas été contre s’il s’agissait juste d’améliorer le système de combat qui n’a jamais été le point le plus intéressant des Tomb Raider , mais là ça s’est fait au détriment de tout le reste. Plus vraiment d’énigmes, plus d’exploration, plus de phase sous-marine (Lara ne sait visiblement plus nager ce qu’elle savait faire depuis 1996)
Et hélas l’intérêt des Tomb Raider ce n’était finalement pas la psychologie de Lara Croft même si les ajouts récents d’aventures la touchant personnellement étaient une bonne idée.
L’intérêt principal, c’était l’aventure, l’exploration, les secrets à découvrir, les jungles luxuriantes et autres temples antiques. Et pour le coup, le reboot me fait moins rêver à ce niveau là. On a surtout la sensation de tuer des mecs dans des couloirs malgré la beauté des décors en arrière plan.
Alors bien sûr je comprends qu’on puisse aimer, ce sont des jeux très bien fichus, et comprenez bien que je ne critique pas le changement, mais le manque d’originalité qui fait qu’à présent ces jeux ressemblent trop à autre chose pour m’intéresser vraiment.
Ce qui m’amène à glisser un mot sur les spin-off. Ouais je sais, certains se fichent des spin-off. Mais je persiste et signe pour dire que les spin-off en jeu c’est différent des BD ou des films.
Voyez-vous, tous les joueurs ont accueilli favorablement le volet plus cinématographique des jeux modernes apparu dans les années 2000, moi le premier. Mais force est de constater que de nos jours, cela s’accompagne d’une uniformisation du gameplay avec seulement l’habillage qui change. Ainsi on retrouve des jeux extrêmement similaires dans leur gameplay, que cela se passe dans l’espace ou dans des ruines anciennes.
C’est pourquoi l’émergence des jeux indépendants et du renouveau de la 2D a été bien reçu. Parce que ces jeux se sont focalisés sur les concepts nouveaux davantage que sur la qualité graphique et l’aspect « cinéma »(normal, ils n’ont pas les moyens de rivaliser à ce niveau là). Ils se sont souvenus que l’intérêt d’un jeu c’est aussi de jouer. Et donc de créer des concepts de jeu différents pour différents types de joueurs.
Lara Croft GO : dernier né des spin-off de Tomb Raider .
Et à présent même de gros studios tentent des concepts différents via des jeux originaux (même s’ils mettent moins d’argent dedans) Et c’est justement le cas de Tomb Raider qui a notamment eu droit à des spin-off avec un gameplay complètement différent, comme The guardian of light ou The temple of Osiris et maintenant un Lara Croft GO . Quand le gameplay de la série principale se complait dans le conformisme, on peut se retrouver à apprécier davantage les spin-off.
Ainsi, les trois jeux cités sont des jeux de puzzle en perspective isométrique. Le gameplay repose sur des pièges et autres puzzles à résoudre pour progresser et éviter les ennemis. Lara Croft GO est un jeu au tour par tour. Nous déplaçons Lara de case en case tel un pion et après chaque action, l’ennemi fait aussi un mouvement. Il s’agit donc de réfléchir à ce qu’on fait pour que l’ennemi n’ait pas des coups d’avance pour se rapprocher de Lara et se servir des pièges pour les bloquer ou les éliminer.
Vous l’aurez compris, Lara Croft a eu suffisamment de succès pour continuer à exister depuis 20 ans et donner lieu à différentes itérations vidéoludiques. Mais ce n’est pas tout. Lara Croft a également investi les comics et les salles de cinéma. Même si on se serait passé de certains trucs.
Je n’ai lu que peu de comics Tomb Raider donc je les survolerai rapidement.
Il y eu tout d’abord un one-shot franco-belge intitulé Tomb Raider Dark Aeons scénarisé par Alex Alice et illustré par Fréon sorti en 1999. J’avoue ne pas l’avoir lu car il ne jouit pas d’une super réputation. Cela dit, rétablissons la vérité : cette BD devait durer plus longtemps. Mais à cause d’une histoire de droits d’auteur avec la maison d’édition Top Cow, les albums ont du être retiré de la vente. Alice avait apparemment écrit le scénario de la suite qui ne verra jamais le jour. Donc jeter des pierres à un projet étouffé dans l’œuf ne serait pas fair-play. Cela dit, cette situation ne m’a pas donné envie de me procurer le tome pour le critiquer moi-même.
Comics USA puis Delcourt ont aussi publié la série de comics Tomb Raider the series (en VO chez Top Cow donc) d’auteurs multiples. Rien de transcendant dans cette série mais les premiers récits sont sympathiques quand même. Sur les 50 épisodes, Semic en a publié 34. Puis en librairie, c’est surtout les premiers épisodes de Dan Jurgens avec Andy Park au dessin qui ont été mis à l’honneur (et que j’ai lus). Ce n’est pas déplaisant à lire mais on peut aussi s’en passer. Pour les fans de la jolie aventurière, le dessin d’Andy Park reste cela dit très agréable.
De multiples one-shot ont aussi vu le jour sans arriver en France, comme par exemple une courte histoire de Jurgens illustrée par Joe Jusko Tomb Raider, the greatest treasure of all . Celui-là, je l’ai en fascicule VO juste pour les dessins photo-réalistes splendides de Jusko. L’histoire…ben…Lara Croft et un lion apprivoisé (WTF ?) vont libérer une jeune femme prisonnière de soldats dans la jungle avec l’aide d’un sidekick. Très court, pas franchement intéressant, cela fait un peu penser à un scénario rapide de Marvel Team-up des années 70 mais c’est magnifique visuellement. C’est à prendre pour ce que c’est : un exercice graphique pour Joe Jusko d’ordinaire cantonné à la réalisation de couvertures. Je le garde plutôt comme « artbook ».
Bon, on ne va pas se mentir, il n’y a pas grand-chose à recommander en comics. Mais d’un autre côté, je ne me suis pas senti insulté en lisant certaines histoires, surtout celles de Dan Jurgens qui, sans briller par leur originalité, tiennent la route. C’est basique, divertissant, un peu bête mais pas déplaisant. Il y a bien pire dans le genre produits dérivés de jeux. Cela dit, on peut regretter que Top Cow ait bloqué la production de la BD française sans avoir autre chose que ça à nous proposer en échange.
On en arrive ensuite aux films avec Angelina Jolie dans le rôle titre. Là nous arrivons aux produits dérivés dont on aurait pu se passer.
Sortis en 2001 puis 2003, les deux films sont arrivés avant le renouveau de la série par Crystal Dynamics qui nous proposait une héroïne plus consistante et des drames familiaux.
Du coup, dans les films, aucune trace de tout cela. Alors certes les histoires des films ne sont pas forcément plus mauvaises que celles des jeux, mais pour avoir envie de suivre une histoire en tant que spectateur, il faut donner de l’enjeu aux histoires et de l’émotion. Un personnage lisse ne fonctionne pas au cinéma. De plus, pour faire un film de série B aux rebondissements abracadabrantesques à base de monstres, de pièges et d’éléments de jeux vidéo…eh ben il ne faut pas faire des films qui se prennent au sérieux sinon ça paraît juste ridicule. Enfin, dans les jeux, Lara est souvent seule. Il y a peu de dialogues, les rencontres sont rares. On est perdu dans des contrées sauvages et il s’en dégage donc forcément une atmosphère de solitude et de contemplation en dehors des phases d’action. Pour un blockbuster, c’est impensable de tenter un truc comme ça alors on rajoute des sidekicks débiles, des méchants ridicules qui parlent trop et des vannes pour tenir le spectateur éveillé. Mais pas de la meilleure des façons.
Cela fait longtemps que j’ai vu ces films donc je ne pourrais pas entrer dans les détails précis de ce qui ne fonctionne pas, mais globalement c’est raté, plein de vannes pas drôles, avec une Lara Croft qui prend la pose en ayant l’air cool et rien d’autre. En film, ça ne marche pas.
Pour conclure, je dirais que les concepteurs de ces jeux ne se sont pas plantés. Ils nous ont offert des jeux originaux qui ont révolutionné le jeu-vidéo à leur époque et ont créé une héroïne qui est devenue si populaire qu’elle s’est même fait une place parmi les adaptations pourries (si c’est pas une marque de célébrité, ça.) La franchise a eu des hauts et des bas, mais a su se relever à chaque fois et proposer des évolutions aux jeux, et c’est surement grâce à la popularité de son icône Lara Croft qui aura été un fantasme de joueur masculin avant de devenir une héroïne très appréciée des femmes également. Et même si je n’y trouve plus forcément ce qui me plaisait avant, la franchise continue de proposer des jeux bien fichus et d’engendrer de nouveaux fans.
—-
Du film avec Angélina Jolie aux comics pour Top Cow d’Alex Alice en passant par le reboot, Mattie Boy chante la chanson de Lara pour Bruce Lit.
La BO du jour : Avec le budget de ce clip, U2 pourrait sauver au moins trois pays du tiers-monde. Euh qui peut leur expliquer ?
Bon alors là je n’ai vraiment rien à dire… Ah, si : Je n’ai non seulement jamais vu un de ces jeux-vidéos, mais je n’ai jamais vu les films non plus !
Tiens, maintenant que tu fais remarquer que le principe du jeu est « qu’il s’en dégage une atmosphère de solitude et de contemplation en dehors des phases d’action », je me dis qu’ils auraient pu faire un film-concept intéressant en suivant cette ligne directrice. Mais si effectivement ils ont balancé l’âme du truc pour la remplacer par des sidekicks à la noix et des vannes pourries…
Ouais j’ai pas épilogué sur les films mais en effet ils auraient pu faire un mélange de survival et de film d’action. Des passages plus calmes ou l’héroïne devrait se débrouiller seule face à une nature dangereuse ou de vieux pièges dans des temples. Un mélange d’Indiana Jones et d’un film comme…euh…seul au monde ? Ou Instinct de survie dont avait parlé Bruce (avec des dangers naturels)
Ouais ça aurait eu de la gueule… je disais la même chose sur le blog de Jean-no (je vous laisse chercher) : la contemplation des premiers jeux, seul(e) au milieu de la nature… Un vrai voyage immobile.
Enfin la suite de l’évolution de Lara Croft, article annoncé de longue date.
En tant que joueur très ponctuel, j’ai la flemme de m’investir dans l’apprentissage de combinaisons de touche trop longue pour réussir à faire un mouvement. C’est donc intéressant de découvrir une analyse de l’évolution de la maniabilité du personnage dans ton article.
Le tout petit peu que j’ai pu jouer à un jeu de Lara Croft n’est jamais allé jusqu’à ce que je m’implique dans son histoire personnelle, ce qui permet de me faire une idée de ce que des lecteurs occasionnels de comics peuvent penser des articles où l’on pinaille sur la continuité, où l’on se montre excédé par un reboot ou des remakes qui sont quand même beaucoup plus nombreux dans les comics que dans les jeux vidéo.
Dans mes lointains souvenirs, il me semble que j’avais dû tenter de commencer à lire la première série de comics de Lara Croft et que j’avais vite arrêté du fait de scénario trop mécaniques, et des dessins trop poseurs d’Andy Park.
J’ai hésité à rentrer plus en détails dans les contrôles des premiers jeux en 3D, ça allait devenir technique et rallonger l’article. Mais il est intéressant de parler du changement de maniabilité.
Les premiers jeux 3D utilisaient ce qu’on appelle les « tank control » (c’est un peu péjoratif oui^^) pour manier le personnage. En gros le bouton HAUT te permettait d’avancer, et les boutons GAUCHE et DROITE de te tourner sur toi-même pour changer de cap. ça rendait la maniabilité…euh…lourde.
ça avait du sens dans les premiers jeux Resident Evil pour 2 raisons : ils utilisaient des angles de caméra fixes (comme Grim Fandango auquel tu as joué) et donc pour éviter que d’un angle de caméra à l’autre (qui peut successiement montrer ton personnage de dos, puis de face) les boutons te fassent changer de direction (gauche qui deviendrait droite suite à un changement de caméra) eh bien il était logique que ce soit toujours le bouton HAUT qui te fasse avancer, quel que soit l’angle de vue.
La 2ème raison pour laquelle je trouve que ça marchait, c’est que les Resident Evil sont des « survival horror », des jeux ou il est normal de ne pas avoir un personnage très agile puisque le principe est de te mettre dans une ambiance d’horreur où ton personnage aurait des capacités moins surhumaines.
Dans les premiers Tomb Raider, c’est aussi des tank control alors que la caméra est quasiment toujours derrière le personnage. Du coup ça n’a pas trop de sens. Sauf que c’est évidemment excusable vu l’âge des jeux et les débuts de la 3D (enfin pour 2 ou 3 premiers jeux, après ça devenait daté comme je l’expliquais dans l’article précédent). C’est même encore jouable pour peu qu’on y mette du sien^^ Mais avec la reprise de la franchise par Crystal Dynamics, il y avait enfin une évolution des contrôles : gauche te fait directement marcher à gauche sans avoir besoin de te tourner lentement, droite droite, haut en avant, bas en arrière. Normal quoi.
Bon là j’ai pas grand chose à raconter, puisque je suis passé totalement à côté de Lara.
Au moins j’ai lu un bon dossier même si mon retour aux consoles n’est pas pour demain.
Je dirai que mon meilleur TOmb Raider Like fut Duke Nukem sur Ps1…..
Quant au film, on se rappelle qu’avant les super héros, les JV furent dénaturés au cinema avec Lara en sueur permanente version bitch. Effectivement la deuxième actrice semble rentrer d’avantage dans les crampons de la belle.
Oh pour les JV je crois que le traitement est bien pire que pour les super héros. Certes les super héros c’est pas toujours jojo mais on a tendance à oublier le pire^^
Non sérieux vous avez vu le jeu « Mario Bros » ? Mortal Kombat, Alone in the Dark, Resident Evil, Doom…
Je crois que le moins pire c’est Silent Hill qui a au moins une direction artistique très chouette…même si le film oublie complètement la dimension symbolique angoissante des jeux pour se finir avec une scène qui lorgne vers le hentaï gore…mais bon y’a bien pire.
Et j’oubliais les films street fighter, Double Dragon…
Même au niveau des super héros, on a eu Spawn, Batman Forever, Batman & Robin, Steel…
Il y a déjà du mieux. Encore que apparemment les jeux vidéo ça marche toujours pas. Le film Assassin’s creed est tout pourri parait-il.
Je me suis endormi pendant Assassin’s Creed. Déjà, rien que dans le jeu, le principe de l’animus me gonflait et je trouvais que l’on pouvait raconter l’histoire simplement sans tout ce bordel dans les couloirs du temps.
Le film Mario Bros : je n’en ai de souvenir que de deux lézards opinant du chef bêtement…
Serait’il possible d’adapter un jour Tetris à l’écran ? Arf !
Je suis d’accord pour dire que Silent hill est assez réussi.
J’ai dit « moins pire » SIlent Hill^^ Mais bon tu ne connais pas trp les jeux d’après ce que j’ai compris. En tant que film il est sympatoche. Mais il ne rend vraiment pas justice aux jeux.
Je suis d’accord avec Assassin’s Creed. Je ne suis pas un gros fan des jeux parce que je les trouve trop dirigistes (tue ce mec avec une arme à feu sinon t’as pas la syncro complète, tue machin en faisant exploser un baril de poudre sinon t’es pénalisé, merde je peux jouer comme je veux putain ??? QU’on m’oblige à être furtif parfois je veux bien, c’est un peu le principe mais si je dois tuer un mec, laissez moi faire comme je veux ! Et sans parler du fait que tu passes plus de temps à courir d’un point A à un point B de la carte qu’à…faire autre chose)
Mais après certains de ces jeux ont quand même un attrait pour moi pour le côté contexte historique très chouette selon les époques. Mais oui pourquoi nous emmerder avec la réalité virtuelle de l’Animus ? On peut pas juste jouer des mecs à différentes époques, il faut que ce soit des souvenirs visionnés par je ne sais qui dans le présent ? WTF ?
Je me souviens notamment qu’une fois dans Assassin’s Creed 3 je crois…j’étais sur un toit avec un mousquet…et d’un coup ça marchait plus, je ne pouvais pas tirer…parce que le jeu voulait apparemment que je descende me battre à l’arme blanche. Mais enfin merde ! Au moins mettez une cinématique à la limite dans laquelle mon perso se fait repérer ou se casse la gueule et qui justifierait POURQUOI je descendrais de mon perchoir si j’ai la possibilité de rester sur mon toit ?
Bref c’est des jeux dans lesquels tu es apparemment libre de faire comme tu veux dans un monde ouvert, mais où on t’oblige en fait à faire plein de trucs d’une façon bien précise…et c’est chiant.
pourquoi nous emmerder avec la réalité virtuelle de l’Animus ? On peut pas juste jouer des mecs à différentes époques, il faut que ce soit des souvenirs visionnés par je ne sais qui dans le présent ? Voilà !
Je me suis arrêté au numéro 2. Autant le premier volet m’avait ébahi, autant les aventures de Ezio Auditore m’ont gonflées au plus haut point.
ç’aurait un intérêt dans une expérience de réalité virtuelle où on te ferait croire que c’est toi qui est transporté dans le passé pour revivre un truc. Mais ce genre de jeu est encore loin de pouvoir être proposé en réalité virtuelle, et ça n’a aucun intérêt si c’est un autre personnage fictif du présent dont on se contrefout.
D’un autre côté je ne suis pas forcément intéressé par la réalité virtuelle. Eagle Flight dont parlait Tornado peut être sympa pour faire ressentir une sensation de voler, mais j’ai pas spécialement envie de courir pour de vrai quand je joue à un jeu^^ Je veux juste me poser avec ma manette et jouer, pas faire de la gym. Autant aller marcher dehors pour de vrai pour ça.
Merci énormément pour cette seconde partie Mattie Boy ! Tu m’apprends plein de choses puisque je n’ai jamais terminé le troisième opus sur PS1. J’ai le Anniversary je crois mais il faudrait que je vérifie. J’aime bien ses articles faits de courts chapitres clairs, ils font office de vrais encyclopédies pour moi.
Maël a joué au reboot, et l’a gardé pour moi (un jour peut-être me mettrais-je aux jeux vidéos un peu sérieusement) mais tu me refroidis beaucoup. Pour moi, Lara Croft, c’est l’exploration et les énigmes, les décors gigantesques ou les boyaux sous-marins, la ballade dans des paysages exotiques et seul, face à la nature. Pas de la baston… je me souviens que j’avais détesté le boss de fin du premier opus, qu’il fallait cribler de balles sans discontinuer pour finir le jeu. Pour moi, aucun intérêt.
Je ne connaissais pas du tout la suite, les GO, cela me parle plus car comme tu le dis si bien : « Ils se sont souvenus que l’intérêt d’un jeu c’est aussi de jouer. » C’est évident pourtant, mais le public change aussi. Ou les cibles ont changé…
Je n’ai pas lu les comics mais le dessin de Andy Park me rappelle beaucoup Gen 13, voire Witchblade. Les films ? Je crois avoir vu le premier, aucun intérêt, aucune volonté artistique, un blockbuster sans âme qui se prend au sérieux.
Enfin la BO, c’est le chant du cygne d’un groupe qui reste soudé mais a tout abandonné au mercantilisme.
Il faut que tu essaies toi-même pour le reboot mais moi en effet j’ai eu la sensation de flinguer des mecs à tout va avec une maniabilité simplifiée à mort comme Uncharted (en gros faut vraiment le vouloir pour tomber puisqu’il suffit de pousser le bouton « gauche » pour que Lara saute, s’agrippe, etc…en se déplaçant sur la gauche. Sans avoir toi même à appuyer sur la touche de saut ni rien…donc déjà les phases d’escalades c’est de l’ennui tellement c’est simple et que tu ne fais que regarder les décors en maintenant appuyé un bouton. Ce n’est difficile que quand on te tire dessus en même temps…donc encore des gunfights). Le reste du temps, tu te caches derrière des caisses, des murs, et tu sors pour tirer sur des mecs. Pas de phase sous-marine du tout dans le premier reboot je crois (il y en a eu 2 depuis). Comme Nathan Drake de Uncharted, Lara ne nage pas. Il y a bien des phases avec des pièges et tout ça…mais comme on dit c’est « scripté » (détournement de langage qui signifie qu’en gros un piège se déclenchera à un endroit bien précis du jeu sur un chemin prédéfini que tu ne peux pas éviter, et tu devrais réagir à ce moment là sinon tu meurs. Mais avant ça ou après, pas de risque. Donc le 2eme coup tu le sais. Tu ne peux presque pas faire le con et te tuer tout seul à moins de volontairement appuyer sur un bouton pour lâcher un rebord ou sauter dans le vide exprès en mode suicide^^ C’est pas des mauvais jeux (au même titre que Uncharted) mais c’est du jeu de tir à la 3eme personne quoi…
Lara Croft GO c’est du casse tête, et c’est très fun. Exemple (c’est le début, super simple^^) :
https://www.youtube.com/watch?v=ws18uf8XOPA
Parmi les vieux jeux, il y avait des gunfights aussi comme tu le mentionnes avec les boss (pareil dans le deuxième jeu, des mecs en acier qu’il faut cribler de balles et de gros boss costauds), mais par rapport à l’exploration, aux énigmes, aux phases d’escalade, c’était relativement peu. Surtout dans le 4 d’ailleurs « the last revelation ». Très peu d’ennemis et certains immortels comme des squelettes qu’il fallait surtout essayer de faire tomber dans le vide.
Dans le reboot c’est un peu l’inverse : un peu d’escalade simplifiée et plein de baston, et exploration pourrie car il est impossible de se paumer, il n’y a qu’un chemin quasiment. Je n’ai pas joué au 2eme jeu reboot par contre, j’ai juste vu quelques images, je ne peux pas me prononcer. Mais ça m’étonnerait qu’ils soient revenus à la formule d’avant.
Le chant du cygne de u2 il y a 20 ans ? Déjà ?
Ce groupe me sort par les yeux, mais tu vas te faire étriller non ?
Encore merci Matt. Ayant lu ton article, je me suis demandé s’il existait un jeu de Lara Croft jouable sur tablette, car je ne suis pas un vrai gamer. Pour ces vacances de Noël, j’ai donc joué à Lara Croft Go, et c’était exactement ce que je souhaitais pour me détendre, pas trop dur, mais pas trop simple dans quelques niveaux, finissable avec une durée de jeu adaptée à la durée de mes vacances.
Eh ben décidément t’es le testeur des jeux dont je parle^^
Il existe 2 DLC pour ce jeu qui sont plus difficiles : la grotte de feu et le miroir aux esprits. Je me suis bien pris la tête sur certains casse-tête dans ceux là. Moi j’ai la version PsVita avec les DLC inclus, je ne sais pas s’ils sont inclus sur tablette ou mobile ou s’il faut les acheter en supplément. Mais en tous cas c’est bien sympa en effet comme jeu de détente/réflexion.
Tant mieux si tu as apprécié^^
Oui, les 2 aventures La caverne de feu et Le miroir aux esprits sont incluses.
Tu ne les as pas trouvés plus ardues ?^^ Moi ça m’a fait cette impression par rapport au jeu de base.
Ce qui a été le plus difficile pour moi a été de retrouver toutes les pierres précieuses, et tous les morceaux de reliques. Pour les énigmes, il n’y en a qu’une où j’ai calé. Mais j’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises pour plus de la moitié d’entre elles.
Je viens de voir le film de 2018 avec Alicia Vikander. Ce n’est pas génial mais ce n’est pas mauvais non plus. Il a l’air basé sur le reboot : une Lara jeune, qui tue des gens, à la recherche de son père (mais pas de tentative de viol ici).
Les effets spéciaux sont pas ouf. Mais ça se regarde bien. Alicia Vikander joue très bien. Et pis y a Walton Goggins et Dominic West.
J’aime bien le début à Londres, ça me fait penser à Dark Angel (la série avec Jessica Alba) et à Spaced (d’ailleurs on voit même Nick Frost dans un petit rôle).
Il faudrait que je revoie les Indiana Jones parce qu’on pense pas mal à la Dernière Croisade (avec des énigmes pas géniales par contre) et que je voie ceux avec Angelina Jolie (jamais vus).
Du peu que j’ai vu du dernier film, j’ai trouvé ça très laid visuellement.
Encore une fois je ne suis pas sur la même longueur d’ondes que les mecs qui font ces films.
Tomb Raider en jeu c’est grandiose au niveau des décors, même quand c’était des graphismes datés.
Toute cette profusion de CGI et de faux décors de studios dégueulasses dans le film ne m’a même pas donné envie d’essayer de voir le film en entier.
Quant aux films avec Angelina Jolie pour moi leur seul intérêt c’est d’avoir associé la doubleuse française historique de Lara Croft, Françoise Cadol (qui prêtait sa voix à Lara dans tous les jeux…sauf les derniers reboot) à Angelina Jolie. C’est depuis ces films qu’elle est devenue la doubleuse officielle de l’actrice.
Très bonne doubleuse. Voix séduisante et distinguée qui collait super bien à Lara dans les jeux.
Je plussoie sur Françoise Cadol, voix très agréable et distinguée, qui peut jouer dans d’autres registres aussi (c’était la voix de Patricia Arquette dans MEDIUM par exemple, c’est aussi la voix de Mary-Alice, la narratrice de DESPERATE HOUSEWIVES. Elle est très bien dans les narrations.)
Pour le film, je l’ai vu mais je n’en garde pas grand souvenir… J’ai aussi vu ceux avec Angelina Jolie, merci pour l’anecdote du casting vocal, Matt !