Daredevil par Roy Thomas et Gene Colan
Un article de BRUCE LITVO : Marvel Comics
VF : Panini Comics
Cet article portera sur l’intégrale DAREDEVIL-1970 paru chez Panini en 2019. La série a à l’époque 6 ans et est pilotée par Roy Thomas au scénario et Gene Colan aux dessins.
Bon maquettage de Panini et traduction correcte de Nicole Duclos. On notera toutefois que certaines covers sont floues et l’édito non signé a dû donner des sueurs froides à son auteur tant il dit en pointillés que ce qu’il publie n’est vraiment pas terrible… On va tenter le contredire ou tout du moins voir le verre à moitié plein.
Certains scans seront faits maison.
On ne fera offense à personne en affirmant que lorsque Frank Miller reprend DAREDEVIL à la fin des années 70, le titre est moribond et n’intéresse plus grand monde. Tant et si bien que ses parutions étaient bimensuelles et sur le point d’être annulées.
Comme Chris Claremont sur les Xmen, Miller arrive sur une licence dont tout le monde se fout et, libéré de toute contrainte éditoriale et commerciale, il a devant lui un boulevard pour faire d’un héros insignifiant une légende du comic book.
Mais avant alors, c’était comment ? Cette intégrale, très éloignée dans le temps de l’arrivée de Miller, permet de s’en faire une idée et de prédire la débandade à venir.
Pour qui connaît l’évangile selon Saint Matthew, son DD est pareil mais différent. Tout d’abord, Matt ne bosse jamais, mais alors ja-mais ! Sa double identité ne lui sert qu’à convoler Karen Page qui l’a plaqué.
Il n’est pas l’avocat que l’on connait mais l’assistant du procureur Foggy Nelson qui n’en glande pas une non plus et dont le rôle se résume à apparaître le temps d’une case, histoire de toucher son cachet de figurant.
Si Daredevil est toujours ce héros virevoltant et athlétique, ses hyper-sens ne sont pas plus convoqués que ça (aucun effort de représentation graphique du sens radar), il enchaîne des blagues à la con à faire passer Spider-Man pour un prix Nobel (preuve que le MCU avait matière à revendiquer l’héritage) et affronte les poubelles de l’univers Marvel, des vilains si nuls et pathétiques que certains ne réapparaîtront jamais dans une industrie pourtant précurseur en matière de recyclage.
Si L’homme aux échasses (sic) et le Gladiateur se font latter comme à leur habitude, on rencontre des quatrième divisionnaires comme Le Cascadeur, frère Brimstone, le tyran Kragg et Le Tribun, vilain Trumpien avant l’heure…
Si l’acheteur de cet intégrale cherche le grand frisson, il pourra faire passer cet opus sous son (sens) radar. Pourtant quelques éléments sauvent ce cycle du Bullshit Detector. Historiquement, il se passe des moments intéressants pour qui veut se construire sa continuité du personnage.
Oh, c’est bien simple, Matt Murdock est dans l’enfance de sa personnalité. La plupart du temps, il est con comme ses pieds, égoïste, mesquin et jaloux de cette pauvre Karen Page à qui il en fait voir. Et c’est là que, rétrospectivement, le lecteur peut interpréter la trahison de Karen Page qui surviendra dans BORN AGAIN. On peut très bien se contenter de la version officielle : Karen est une junkie qui a vendu son ex-boyfriend pour de la dope.
Mais on peut aussi retracer ici la continuité de Karen, une femme indépendante qui a le courage de quitter une relation toxique (et qui le restera jusqu’au bout puisqu’elle finira par en mourir) pour tenter sa chance à Hollywood.
Pas encore recyclée dans le porno, Karen en a gros sur la patate à ce moment de son histoire : dans un premier temps, son copain l’a prise pour une blonde en lui faisant croire qu’il avait un frère jumeau (il faudra ce faux-frère de Cheap Zdarsky pour oser explorer cette piste…) avant de lui avouer qu’il lui avait menti comme un beau petit diable : non seulement Matt était un justicier masqué mais elle réalise que toutes les fois où elle s’inquiétait de son infirmité, celui-ci continuait à simuler...
Cette pauvre Karen passe ici 12 épisodes à ne pas décolérer. Roy Thomas n’a tellement rien à raconter sur DD que tout son run peut se résumer à une déconvenue amoureuse entre un héros qui sent qu’il a poussé le bouchon trop loin et une femme qui ne veut pas sacrifier sa carrière à son diable de rouquin.
Celui-ci vient donc la chercher à Los Angeles au mépris de son identité secrète, lui faire du chantage affectif sur son plateau de tournage. En gros il est odieux et on comprendra que face à un tel mufle immature et instable, une Heather Glenn préférera se suicider…
Mais ce qui est le plus notable c’est qu’à chaque fois que Karen voit son futur ex se maraver avec la racaille ou la flicaille locale, elle ne peut s’empêcher de l’appeler Matt devant tout le monde. Une imprudence qui inconsciemment pourrait s’expliquer par la volonté de démasquer Daredevil pour ne garder que Matt Murdock. Des actes manqués qui trouveront leur apothéose des années plus tard dans BORN AGAIN où Karen ira jusqu’au bout de sa pulsion destructrice envers cet homme qui la maltraite.
Sinon, graphiquement on pourra noter la filiation impressionnante entre le DD de Colan et celui de Mazzucchelli et celui par la suite de Lee Weeks qui dessinera à l’identique son Matt Murdock en civil.
A quelques rares splash pages près où Colan fait montre d’un sens de la composition virtuose, son découpage allant entre 3 à 4 cases par gaufrier donne un rythme échevelé proche de celui des mangas et réussit à rendre haletantes des aventures ne l’étant pas.
Ce DD là mène des aventures de Spider-Man qui ne disent pas leur nom, pioche tantôt du côté chez Batman pour ses vilains échappés du cirque et des intrigues à la Agatha Christie où Matt s’infiltre sur des bateaux, dans des casinos et use de visages en latex pour donner le change.
A 3 reprises Roy Thomas, parvient à sortir de son lecteur de son marasme lors d’un Teamup avec Black Panther face à des extrémistes, lors d’un meurtre sur un plateau TV ou contre un apprenti facho. Il y’a même un épisode où dans une réserve de Dinosaures, il manque de se noyer dans des marécages comme plus tard Dwight dans SIN CITY.
Dans ces moments comme l’albatros, DD est un superbe oiseau qui n’arrive pas à décoller faute d’auteurs motivés pour le faire voler. Il lui faudra une dizaine d’années de traversée du désert pour que le personnage s’incarne en lui-même et mûrisse tel un fruit goûteux prêt à être cueilli.
La BO du jour
Ces relations entre hommes et femmes dont Léonard Cohen se faisait le chroniqueur pour une reprise digne de Bill Pritchard.
C’est la tragédie de Colan, ça, formidable dessinateur qui s’est parfois retrouvé sur de formidables personnages… à des moments où ses scénaristes n’en faisaient pas grand-chose.
AH cette époque de Marvel…
cet étonnement rigolo de constater quand on vient de la période « Born Again » qu’à cette époque, on était dans le même tonneau d’histoires que PIcsou…
J’ai un Marvel Classic vaguement de cette période et je ne cache pas vouloir quand même me procurer l’intégrale qui revient sur le couple DD/Black Widow… mais à par ça… c’est surtout graphiquement que les comics fascinent à cette époque…Gen Colan avait un sens très « film noir » malgré la naiveté…
Tu as raison donc d’y voir tout un assemblage d’éléments épars que Miller saura transcender…
Thomas je suis mitigé, dans les différentes séries que j’ai lu de lui : Conan, Avengers/Kree…
Je les ai trouvés bon mais à chaque fois, je trouve qu’il y des moments très longs dans ses récits.
Savoir que c’est l’un des points des moments qui marquent la mésentente entre Matt et Karen est intéressant.
Roy Thomas, c’est clairement un amoureux des pulps et tout son talent et son envie est mise au service de cette passion. Donc du Conan, de la SF, de la jungle, de la grande aventure, ça lui va bien…mais un super héros urbain, ça l’ennuie..
Il apris le relais de Stan Lee sur Spider-Man et il l’emmène dans la Jungle, le fait combatre des vampires etc….tout ça pour tenir 5 épisodes…
J’ai vraiment aimé le travail de Roy Thomas sur CONAN, puis plus tard sur TARZAN, dans les deux cas avec John Buscema. Il a fait un super boulot d’adaptation, sachant rendre le résultat fluide et efficace, tout public (contrairement aux super-héros très axés enfance) malgré tous les bâtons qu’on devait lui mettre dans les roues pour publier ces séries dont au départ les éditeurs ne voulaient pas. C’est rare que je m’intéresse aux coulisses, mais dans le cas de ce duo, je l’ai fait et j’ai appris une chose : Les super-héros, ils s’en balançaient. Ils voulaient effectivement faire des séries de type pulp. Et ils l’ont fait !
Oui, sans ce film intérieur que je me fais sur les personnages, le volume passait le bac à soldes.
« démasquer Daredevil »
Ce que Heather Glenn a fait également par mégarde dans Daredevil #195 (mais cela n’a pas eu de grosses conséquences puisque son gangster de confidant est mort avant d’avoir pu vendre la mèche à Fisk).
C’est également Heather qui confirme involontairement à Ben Urich que Daredevil est Matt lors d’un combat entre le trompe-la-mort et Hulk (toujours en l’appelant « Matt » en public).
j’aimerais aussi que tous les épisodes proto Miller avec Heather soient réédités.
Visuellement spectaculaire, mais les histoires de Roy Thomas ne font effectivement pas sortir Murdock de la norme. Gene Colan se régale de son côté comme le montre la scène de Karen page dans le brouillard
Toute mon enfance 😉.
Des épisodes que je n’ai jamais relus depuis ( Pourtant j’ai encore les Stranges).
Je garde de vagues souvenirs. Les relations amoureuses entre Matt et Karen.. le faux frère jumeau😆.
Merci de raviver ma mémoire avec ce petit voyage dans le temps qui fait du bien.
Nico a raison de dire que Colan est extraordinaire. Je le pense aussi. Selon moi c’est encore plus visible sur du N&B ou simplement sur ses crayonnés 👍.
La BO: Je trouve cette reprise proche de la version originale de L. Cohen, malgré une orchestration différente et l’apport du piano qui est sympa.
Cela reste juste proche grâce à une voix assez similaire. Mais loin de l’interprétation profonde de Cohen.
Difficile de faire aussi bien. Je ne connais qu’un seul artiste qui est réussi cette prouesse : Jeff Buckley.
Qui a réussit…😀😀😀 lol
Et oui c’est une vraie malédiction qu’être un fan de Gene Colan ! Il a rarement obtenu de sujets à la hauteur de son génie.
Je me souviens en tout cas avoir adoré ses prestations pour les éditions Warren. Des planches en noir et blanc bourrées de cadrages déments !
Je rêve de lire un jour son adaptation de CELUI QUI HANTAIT LES TÉNÈBRES de Lovecraft. Quelqu’un sait où on peut dénicher la chose sous quelque format que ce soit ?
Bon, hors de question que je lise cette intégrale ni quoi que ce soit qui précède l’arrivée du grand Frankie.
Quelle déception lorsque j’ai relu, l’an dernier, cet épisode qui m’avait tant fasciné quand j’étais gamin, où un riche défunt a piégé sa gigantesque demeure pour y attirer DD après sa mort, pour se venger. Avec ces robots de fillettes qui entrainent Matt dans le piège… Complètement neuneu, le truc…
La BO : Ben toujours pas. Il n’y a rien qui me laisse aussi indifférent qu’un Léonard Cohen (exept Buckley). Rien à faire. Ça prend pas.
Je n’étais pas au courant de cette histoire de malédiction de Gene Colan.
La maison piégée bénéficie quand même d’une mise en scène assez intense de David Mazzucchelli.Je rêve de voir ces histoires rééditées.
Bah faut avouer que les scnéar sont rarement à la hauteur de ses illustrations. Il n’a pas bossé avec des grands. Et c’est dommage vu ses planches.
Moi j’ai lu l’intégrale de 1972, parce que c’est le passage de son duo avec Black Widow dont j’avais des souvenirs dans queques Strange.
Bon…bah…les planches sont jolies.
J’ai oublié les histoires.
Y’a un homme taureau, y’a un vilain androïde. Mouuaais…
Gene Colan dans CREEPY : (http://www.brucetringale.com/wp-content/uploads/2016/10/warren_08.jpg)
Il faudrait tester Tomb of Dracula pour Gene Colan. Mais je ne l’ai finalement pas fait vu le prix et le nombre des omnibus.
Sans savoir si c’est cool niveau scénario, ça fait cher.
Howard the Duck aussi au rayon « Marvel 70’s éloigné des super-héros » (Gerber & Colan faisant généralement bon ménage).
En prime, le site contient 2 articles sur Howard the duck, par Gerber & Colan
brucetringale.com/pas-le-canard-que-vous-croyez/
brucetringale.com/comme-un-canard-chez-les-humains-howard-the-duck-2/
Tomb of dracula c est excellent il y a de vrais histoires et gene colan sert un vrai recit. Daredevil a cette epoque semble assez difficile a lire…, mais pourquoi je les ai achetees ces integrales 🤣
Je sais pas si on peut prendre en court de route Tomb of Dracula. Mais par exemle le 3eme omnibus publie une mini série de 6 épisodes en noir et blanc dessinée par Colan, datant de 1979.
Il y a aussi Dracula lives en 13 épisodes noir et blanc avec des artistes qui bossaient sur Savage sword of Conan.
ça peut avoir la grande classe…s’ils n’ont pas recolorisé ou une bêtise du genre. En tous cas pour avoir jeté un oeil en VO au truc, c’est beau. Et ça fait plus envie que les premiers omnibus ou c’est certes du Colan mais colorisé de manière flashy sur papier glacé (ça ne colle pas pour une vieille colorisation aux couleurs rudimentaires)
J’ai lu plusieurs épisodes de TOMB OF DRACULA avec les meilleures intentions possible. J’ai trouvé ça aussi tarte et lourdingue que les comics de super-héros old-school de la même période.
Je me suis bcp amusé à la lecture de la 1ère intégrale Morbius.
Quel plaisir ces planches de Gene Colan ! C’est même plus qu’un verre à moitié plein.
En ce qui me concerne, je serais plus attiré par les épisodes 97 à 117, du fait du scénariste : Steve Gerber.
Une démarche originale : relire les vieux épisodes, à l’aune de ce qu’un grand scénariste a fait des personnages par la suite. Cela donne un article étonnant qui fonctionne très bien.
C’est édifiant de voir comment la distance établie par le temps passé instaure un recul qui met en lumière l’existence d’une vision ou d’une ambition pour un personnage, ou son absence. Je me demande si Roy Thomas était son propre responsable éditorial sur la série en ce temps, et combien de séries il écrivait mensuellement. En 1970, il n’avait pas encore assumé les fonctions de Editor-in-chief.
Bonjour Bruce,
on m’a offert les deux premières intégrales DD et je me suis passablement ennuyé. je n’ai pas ré édité par la suite l’expérience et ton billet me conforme dans ma décision. Pour autant je lorgne toujours autant sur la période San Francisco.
DD pour moi commence avec l’arrivée de Frank Miller, d’abord aux dessins, ne sous estimons pas les scénario de Roger McKenzie. D’ailleurs je pense que je me pencherais sur le début de sa prestation avec l’année 1978 et …… Gene Colan aux dessins.
J’ai toujours eu du mal avec Gene Colan. Je vois le génie dans ses planches mais je n’y arrive pas.
Je pense également que Miller (puis Denny O’Neill) a du piocher là dedans pour écrire sa version de Matt Murdock mais aussi Nocentie avec un bel adultère.
culte : Tout d’abord, Matt ne bosse jamais, mais alors ja-mais !…
Foggy Nelson qui n’en glande pas une non plus et dont le rôle se résume à apparaître le temps d’une case, histoire de toucher son cachet de figurant. C’est tellement cela dans l’étron série NETFLIX et dans le run de Chip Zdarsky (et d’autres finalement). Sur son rôle d’avocat ou d’acteur de la justice on ne fera jamais mieux que Ann Nocentie.
La BO : je n’aime pas. Cette reprise ne fonctionne pas sur moi à cause de la voix qui ne convient pas à l’orchestration derrière. Je préfère l’original et de loin.
Je n’écrirai plus un mot sur la série Netflix mais je rigole doucement à la vue de ce que le MCU réserve désormais au personnage.
La BO j’aime bcp Bill Pritchard pour sa voix très proche du chanteur des Stranglers et pour son disque romantique avec son amant Daniel Darc.
Hum… mais ça m’a l’air d’être une super-idée cadeau pour Tornado ! 😉
Sur la cover, le costume de DD est lacéré mais il ne saigne pas. Encore un coup du Comics Code ? Et les cornes de son masque son sur le côté, ça fait un peu neuneu, je trouve.
Reste le dessinateur, et là où y’a du Gene, y’a du plaisir mais la colo d’époque plus le papier récent, ça rend un peu le truc indigeste. Malgré cela, l’image de Karen marchant dans la brume est très efficace, avec le bruit des pas, on arrive à s’imaginer le mouvement alors que l’image est fixe.
Ah super, je n’avais absolument aucune idée de ce à quoi pouvait ressembler DD avant Miller. Même gamin, je n’avais jamais dû le rencontrer dans les comics, ou alors dans des épisodes de Spider-Man. Aucun souvenir.
On peut dire que tu ne donnes pas envie, même les scans ne sont pas attirants, pourtant Colan, un dessinateur que je ne connais pas, semble important (j’ai vu de belles choses de sa part).
La BO : super, avec un super titre original (meilleur album de Cohen pour moi pour le moment, même si je les connais pas tous).
Tu es sévère avec ce titre mais je dois dire assez juste. Sauf erreur de ma part, il me semble que tous les épisodes de cette époque n’étaient pas publiés in extenso dans Strange. Certains étaient purement et simplement escamotés dans l’ordre de parution pour des raisons qui m’échappent (excès de zèle de la Commission des publications pour la jeunesse ?). Enfin d’autres étaient carrément redessinés sans respect aucun pour le dessin original. J’ai le souvenir d’un épisode où le Gladiateur tronçonne un agent du FBI : la scène est totalement hors champ et on le voit juste donner un coup de scie sauteuse avec une mine bien vénère. Des années après j’ai vu la planche originale où le gunman est vu de dos et presque coupé en deux sans doute aucun.
Par ailleurs, si certains vilains de l’époque sont de 2e voire de3e zone, d’autres me semblent quand même avoir un fort potentiel sur l’échelle de la badassitude : Mr Fear (l’Epouvantail de Marvel), le Pitre ( qui a dit le Joker de Marvel ?), Copperhead… En tous cas le dessin de Colan en faisait des personnages bien marquants. Par ailleurs, son style plus adulte tranchait quand même pas mal avec l’esprit « pop » qui régnait dans les comics Marvel. Rien que pour cela, ça vaut le coup d’oeil.
Colan est dieu. il a quand même réalisé la meilleure série des années 70 : Howard.