Encyclopegeek : Special Go Nagai
Un fulguro-article signé : 6 PATRICK FAIVRE
1ère publication le 19/03/18- MAJ le 09/02/19
Cet article rendra un double hommage à Go Nagai, le créateur de Goldorak.
Sa première partie sera consacrée au récent Animé MAZINGER Z INFINITY, la seconde vous détaillera par le menu ma découverte du musée Japonais consacré au Mangaka !
Des grands coups de Rétrolaser et de Pulvonium ont été appliqués sur les spoils de cet article, vous pouvez donc le lire sans craindre de gâcher votre surprise !
2 Hits et 1 Flop.
Un petit historique s’impose tout d’abord à nous, misérable occidentaux, qui n’avons pas connu (ou très tard) la saga de Mazinger !
Tout commence en 1972 quand Go Nagai alors âgé de 27 ans imagine un robot géant piloté de l’intérieur. La légende prétend que l’idée lui soit venue alors que, prisonnier d’un embouteillage, il s’est imaginé pouvoir s’envoler avec sa voiture ! Qui eut cru que des problèmes de circulation soient à l’origine du phénomène Mecha au Japon ? Comme quoi le destin tient à peu de chose, si le Mangaka avait choisi de prendre le métro ce jour-là, le cours de l’histoire en eut été totalement différent…
Quoiqu’il en soit le succès du Manga est au rendez-vous (il est publié dans Weekly Shōnen Jump ) et un Animé est immédiatement mis en chantier par les studios Toe. Il sera diffusé entre 1972 et 1974.
L’histoire raconte les aventures de Kōji Kabuto (plus connu chez nous sous le nom d’Alcor) dont le grand-père a inventé un robot géant appelé Mazinger Z. Après le décès de son aïeul (assassiné par les hommes du redoutable Docteur Hell, un belliqueux conquérant d’origine germanique), Kōji hérite du robot et de la mission de protéger la terre des plans d’invasions du docteur infernal.
L’Animé rencontra un franc succès au pays du soleil levant, où il marqua durablement les esprits par son coté novateur (jusqu’à présent les robots avaient soit une volonté propre, tel Astro le petit robot, soit étaient téléguidés depuis l’extérieur).
Dans les derniers épisodes de la série, Kōji parviendra à vaincre le tyran Teuton, mais une nouvelle menace apparaît peu après : l’empire Mykene (venu du centre de la terre).
Le héros ne peut hélas pas faire face à ses nouveaux adversaires, son robot est dépassé par la technologie Mykene. Mais heureusement un nouveau robot vient prendre la relève, il s’agit de Great Mazinger piloté par le demi-frère (adoptif) d’Alcor !
La nouvelle série s’installera sur les écrans Nippons de 1974 à 1975. En France Mazinger Z restera inédit jusqu’en 1988. Et encore on ne doit sa programmation sur nos écrans qu’au succès d’un certain Goldorak…
Puisqu’il est question du prince de l’espace, cette troisième et dernière série consacrée aux robots géants sera diffusée sur les écrans nippons de 1975 à 1977. Le lien avec les deux séries précédentes est extrêmement ténu puisque seul Alcor fera office de transition. Toutefois, qu’un personnage ayant été aux commandes de Mazinger puisse se contenter de piloter un simple OVTerre déconcertera plus d’un fan ! Ceci rajouté à un effet de lassitude (2 Robots géants ça va, 3 bonjour les dégâts) explique sans doute que le succès soit nettement moindre par rapport aux deux séries précédentes.
Quoi qu’il en soit plus de 40 ans plus tard, Monsieur Go Nagai a manifestement toujours le vent en poupe. En effet après le remake de Goldorak en 2014 : Grendizer Giga en Manga, puis en Animé, c’est au tour de Mazinger d’avoir les honneurs d’une suite, et sur grand écran s’il vous plait ! Bon signalons tout d’abord que si Go Nagai était partie prenante du reboot de Goldorak, il ne jouera cette fois aucun rôle dans la séquelle de Mazinger. La réalisation étant confiée à Junji Shimizu (qui a surtout travaillé sur des animés pour la télé, One piece entre autres).
Aussi incroyable que cela paraisse le film est sorti en France 2 mois avant le Japon (22 novembre 2017 pour l’hexagone et 13 janvier 2018 pour l’archipel) ! Une méthode de promotion pour le moins surprenante vu qu’en France tout le monde se moque éperdument de Mazinger ! Manifestement la Toei a misé sur l’Europe et le phénomène de nostalgie Goldorakienne pour servir de locomotive au reste du monde… Bon voilà pour la présentation et le contexte, maintenant il vaut quoi ce film exactement ?
MAZINGER Z : INFINITY
Dix ans se sont écoulés depuis que Koji Kabuto a mit la pâté au Dr Hell et que la paix est revenue sur terre (notons au passage Goldorak semble ne jamais avoir existé dans cette réalité). Le héros et tous les personnages de la série ne sont plus des adolescents mais des adultes. A présent, suivant les traces de son grand-père, le pilote de Mazinger Z est devenu un scientifique.
Cependant sa vie va être bouleversée par la découverte à l’intérieur du Mont Fuji d’un mystérieux nouveau Mazinger ! Il s’avère bien plus grand et plus puissant que ses prédécesseurs. Il répond au doux nom d’Infinity ! C’est ce moment précis que le Dr Hell choisit pour réapparaître. Il s’empare du site à l’aide de sa cohorte de Méchamonstres (ou devrais-je dire Golgoth ?) tous plus vilains les uns que les autres !
Fini les vacances pour Koji il va devoir rempiler et affronter à nouveau sa Némésis !
Bon la première chose qui s’impose à la vision de ce film c’est qu’il joue clairement la carte de la nostalgie. Il s’adresse en effet avant tout aux fans ayant regardé la série animée. Bon pourquoi pas après tout, ce choix en vaut bien un autre, mais il a pour conséquence immédiate de laisser sur le carreau les non-initiés. Non pas que l’histoire soit ésotérique ou trop compliquée (au contraire le scénario est linéaire et criant de banalité) mais on ne comprend tout simplement pas d’où sortent les personnages et encore moins pourquoi ils sont là ! Même les deux personnages principaux Koji et Liza n’ont pas des psychologies très développées et leurs motivations restent très binaires (ils ne pensent qu’à sauver le monde, tout comme leurs ennemis ne pensent qu’à le conquérir).
Concernant les autres personnages du film on a le sentiment que la plupart d’entre eux ne sont là pour le caméo tant leur rôle dans la progression de l’histoire est quasi inexistant. Par exemple Yumi Sayaka, qui était le personnage féminin principal de la série, se contente de jouer les tapisseries dans cette nouvelle mouture.
Dès lors comment s’attacher à des personnages qui ne sont là que pour le décor ?
La seconde chose qui choquera le spectateur est la pauvreté de l’animation ! Contrairement à ce que laissait présager la bande annonce, tout en image de synthèse, les dessins sont réalisés à l’ancienne. A part certaines scènes de combat l’animation est totalement vintage (pour ne pas dire ringarde). Le long métrage est à peine mieux réalisé que n’importe quel dessin-animé actuel pour la télévision !
Si les décors sont généralement assez élaborés et peints à la main, les personnages eux par contre semblent posés dans ce cadre dans une attitude très raide, presque figée. D’autant plus que les expressions faciales sont minimalistes. Par exemple le mouvement des lèvres n’est généralement pas synchronisé avec les dialogues. Les bouches s’ouvrent et se ferment sans plus de connexion avec le texte.
Roots, à l’ancienne, du fait main (dans le mauvais sens du terme).
Ensuite les combats (surtout au début et à la fin, avec beaucoup de blabla au milieu) ne sont guère convaincants et très peu lisibles. La fluidité des mouvements des différents robots laissent clairement à désirer. Il faut dire qu’avec une centaine de robots à animer en même temps les dessinateurs ont bien dû s’amuser !
On peut cependant reconnaitre que le film aura le mérite de répondre à la question que se pose à tous bons fans de Goldorak : « Hey mais pourquoi les forces de Vega envoient leurs Golgoths un par un, au lieu de les envoyer tous en même temps ? ». La réponse du film est clairement : « Ben dans tous les cas ça ne fait aucune différence vu que le héros doit gagner à la fin !». De fait on a l’impression que certains robots ne sont là que pour se faire détruire !
Quoiqu’imparfaites, ces scènes d’action restent cependant le principal (seul ?) intérêt du film. Quel plaisir d’entendre Alcor hurler le nom des armes de Mazinger ! Bon certes il ne dit ni Cornofulgure ni Fulgoropoint mais l’idée et le plaisir évoqué sont les mêmes ! Le fracas visuel n’a d’égal que le fracas sonore (attention aux oreilles si la sono du cinéma est mal réglée).
Au final avec un phénomène de nostalgie qui ne fonctionne pas vraiment en France et une morale très manichéenne du bien contre le mal (des gentils très gentils et des méchants, vous vous en doutez, très méchants) le film peine clairement à captiver. Les dialogues inutiles plombent clairement le film en son milieu.
Anciens comme nouveaux fans restent sur leur faim.
La conclusion quant à elle (dont je ne dirais rien ici) laissera perplexe tous ceux qui ne sont pas amateurs de physique quantique appliquée aux univers parallèles…
(Quel dommage que Stephen Hawking ne soit plus parmi nous pour clarifier tout ça).
GO NAGAI WONDERLAND MUSEUM
Petit retour en arrière lors de l’été 2013. Je ne suis pas encore installé au Japon et j’y passe seulement des vacances. Avec mon épouse nous décidons de faire un road trip à travers le Japon. Nous partons de Tokyo (à l’est) à destination de Wajima (à l’ouest).
Bon je ne vais pas jouer les guides touristiques ici, mais en résumé sachez que Wajima est une agréable ville balnéaire très prisée des touristes (Nippons surtout, vu qu’il y a très peu d’étrangers sur place, j’étais comme bien souvent le seul occidental). L’artisanat local est très réputé notamment pour son travail incroyable sur la laque (le processus de fabrication des objets ne compte pas moins de 70 couches de laque !). Un musée est du reste dédié à cet art millénaire.
Situé à proximité immédiate de Wajima se trouve également Senmaida et ses 1.000 rizières (traduction littérale du nom de la ville) ! Dépaysement assuré devant ses paysages de culture en terrasse en bord de mer. D’autant plus que la nuit les rizières sont régulièrement éclairées avec des Led. Des champs éclairés par des Leds ! Voici une parfaite métaphore pour le Japon : mélange de tradition et de modernité.
Bref au cours de ma visite, j’ai eu la surprise de retrouver un peu partout à travers la ville des plaques en métal reproduisant des dessins de Go Nagai. Si je n’ai pas compris immédiatement la raison de leur présence j’ai au moins été amusé de les trouver ici. En continuant notre promenade nous avons débouché sur le marché de la ville. Celui-ci s’étale sur deux ou trois rues. Il est assez renommé pour faire cohabiter articles laqués et fruits de mer ! (On y trouve notamment le fameux Fugu, poisson mortel si mal préparé). Quel ne fut pas mon étonnement de me trouver nez à nez, entre deux étals de maraîchers, avec… le musée Go Nagai !
Pour mieux comprendre la présence de ce musée en ce lieu il faut savoir que Go Nagai (de son vrai nom Kiyoshi Nagai) est né le 6 septembre 1945 à… Wajima !
Ainsi donc en 2009, grâce aux efforts de Dynamic Production et de Bandai, le musée Go Nagai Wonderland a ouvert ses portes, avec pour but de promouvoir le tourisme dans la ville natale du Mangaka. Du reste, soyons honnête, ce musée sent bon l’opportunisme pour la ville, tant Go Nagai n’y a passé que ses jeunes années et n’y est plus jamais retourné !
Parfaitement intégré dans l’architecture de la ville, le très discret musée est d’une taille relativement modeste. 5 ou 6 salles seulement s’enchainent dans un immeuble tout en longueur.
Une centaine d’œuvres originales y sont cependant exposées.
Précisons au passage que les photos à l’intérieur du musée sont totalement interdites. Les illustrations que je vous présente ici ont donc soit été volées par mes soins (« ce n’est pas de ma faute si je désobéis, je suis Français ! »), soit trouvées sur Internet.
Bon disons-le tout de suite, si quelques indications anglo-saxonnes parsèment le musée, l’ensemble reste principalement écrit en Japonais ! Les non-Japonophones passeront donc à côté de la plupart des explications. Ce phénomène n’est ceci dit nullement étonnant dans l’archipel, puisque l’Anglais n’est absolument pas systématique dans les lieux touristiques. Aussi incroyable que cela paraisse, les Japonais parlent encore plus mal l’Anglais que les Français (ce qui n’est vraiment pas peu dire) ! Bref quoi qu’il en soit l’intérêt du musée étant avant tout visuel, on ne perd pas forcément grand-chose en faisant l’impasse sur les commentaires.
Dans la première pièce nous sommes accueillis par un message vidéo de Go Nagai présentant le musée et son œuvre. La deuxième pièce présente ensuite une reproduction de Mazinger Z à l’échelle 1/9 soit 2 mètres de haut. Une rétrospective des principales œuvres de l’auteur y-est également affichée. Ce récapitulatif est une bonne façon de constater que la sexualité a souvent été au cœur des histoires de Go Nagai. Notamment avec l’une de ses premières œuvres Harenchi Gakuen (traduisez un truc du genre « L’école impudique ») en 1968. Dans cette école d’un genre très particulier les élèves sont aussi pervers que les professeurs. L’activité principale de ces derniers consistant à espionner par le trou de la serrure le vestiaire des filles !
Sans être ouvertement sexuelle, l’œuvre baigne quand même dans une atmosphère érotique dérangeante pour une parution destinée aux enfants… Le manga après une campagne de dénigrement acharnée de la part des parents et des enseignants finira par être censuré.
Continuons notre visite puisque toujours dans la même pièce se trouve la boutique du musée. De nombreux goodies sont disponibles. Du T-shirt, aux mugs en passant par des bouteilles de Saké à l’effigie des personnages de Go Nagai ! Par contre, comme il se doit, le grand absent de la boutique est Goldorak ! Du reste Grendizer, de son nom Nippon, n’est quasiment pas représenté dans tout le musée ! On en reparlera plus bas…
L’interactivité est également de mise au musée puisqu’une pièce est réservée à la lecture des mangas du maitre sur un ordinateur. On peut également y créer son propre personnage de fiction ! (il est possible d’imprimer votre création)
La visite se termine par le Dark hero labyrinth consacré à Devilman, le personnage le plus sombre du Mangaka. Bien que très confidentiel en France ce Manga est sans doute l’œuvre la plus connue (avec Mazinger) de Go Nagai au Japon. Il raconte l’histoire d’un jeune garçon, Akira, obligé de devenir un homme-démon pour combattre les armées démoniaques qui se préparent à envahir la terre. Peur, haine, dépravation de l’humanité et inquisition moderne sont au programme. Joie !
Dans la dernière pièce se trouve également de nombreuses pages originales de Manga. On y trouvera du reste la seule œuvre représentant Goldorak dans tout le musée : une page d’un manga consacré à sa triplette de robot Mazinger Z, Great Mazinger et Grendizer ! Dernière anecdote amusante, pour augmenter le nombre de touriste dans la péninsule de Noto, une petite compagnie ferroviaire appelée « Noto Tetsudo » permet de relier la ville de Wajima. Les Japonais ne faisant pas les choses à moitié, les wagons du train ont été décorés à l’effigie des personnages de Go Nagai.
De quoi vous donner l’impression d’être à bord du Goldorak Express !
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Spécial Go Nagai ! Les origines de Goldorak ! La review du film Mazinger Infinity ! Et la visite du musée japonais Go Nagai ! Tout en un article chez Bruce Lit !
La BO du jour :
Quel plaisir de retrouver la plume du rédacteur exilé. Merci pour ces rappels sur Mazionger Z, Great Mazinger et Mazinkaiser. J’ai été très intéressé sur la qualité de l’animation pour laquelle effectivement l’affiche semblait promettre un autre niveau.
Je me souviens d’avoir tenté de lire Devil Man (je dois encore en avoir quelques tomes dans ma bibliothèque) mais j’avais trouvé les dessins trop frustes. Comme toi, j’ai toujours eu du mal à accepter la dimension sexuelle (avec souvent une forme de voyeurisme) dans les mangas tout public. Je ne me suis toujours pas remis d’Happosai et de sa collection de petites culottes dans Ranma 1/2.
L’aspect « vintage » et simple du graphisme exacerbe paradoxalement son symbolise et sa portée sensorielle…Devil Man n’est pas rationnel, il se ressent, c’est l’un des trucs les plus primal que j’ai lu….
j’ai adoré!
Ah ben voilà… Je me suis dit que ça allait être une semaine chaumée pour moi parce que les mangas je zappe. Et puis, paf ! V’là que ça commence par l’idole de mon enfance…
Je resterais un fan inconditionnel de Goldorak pour l’éternité, malgré tout le kitsch qui lui colle désormais à la peau. J’ai même failli m’offrir le coffret blu-ray avec le vaisseau en 3D, avant de me raisonner. J’ai quand même déjà trois statues de ce joli robot, dont une de 65 cm… Pour moi qui ne suis pas spécialement un collectionneur de figurines, c’est dire le niveau d’attachement.
A une époque, j’avais commencé à me procurer les longs métrages d’animation dont le premier Mazinger Z. Et puis le temps a passé et je ne m’y suis jamais penché, notamment à cause de la VO (je reste quand même très attaché aux doublages VF des 70’s !). Aujourd’hui, ça ne branche pas plus que ça. Je préfère me revoir la série Goldorak en entier !
En tout cas, merci à Pat pour cette rétrospective et ce panorama enrichissants ! 🙂
Hello,
Et merci pour ton article immersif pour la partie musée !
Je ne te cache pas que Mazinger étant arrivé à une période où j’étais déjà grand, cette série n’a jamais eu l’affection et la nostalgie ressenties pour Goldorak…
D’ailleurs, excepté cette dernière, je n’ai jamais eu le moindre intérêt pour les autres créations de Go Nagai !
C’est dommage, le principal de son oeuvre n’est pas la saga des robots qui sont d’après mes souvenirs une travail de commande de Bandaï à l’auteur…
il a troussé les mangas rapido avec un dessinateur pour aller plus vite et a fabriqué une trilogie dont seul Mazinger Z resta dans les mémoires japonaises…
il ses trouve que seul Golodrak fut acheté par une tv italienne sous le nom GOLDRAKE (d’où le fait que je croyais que certains de mes jouets comportaient des fautes!) et découvert par jacques Canestrier pour le faire passer sur Antenne 2 (bon je résume) en plein été dans le dos des décideurs pris de court de son succès.
Les occidentaux avaient jugé le design de Grendizer plus « impressionnant » et je leur donne parfaitement raison
en manga on plie tout en une quinzaine de tomes; ce qui ne démontre pas un succès hors du commun…
Je savais déjà au vu de nos innombrables conversations sur le sujet que Alcor était passé du statut de héros à sidekick, une des raisons du désamour japonais envers Goldorak. Preuve que tu as toujours une anecdote en réserve, je ne connaissais pas celle de l’embouteillage. A croire que ceux-ci ont une importance sous-estimée dans la culture populaire si on se rappelle de Crosstown Traffic de Jimi Hendrix et du fait que Claremont a conçu la première mini-série Wolverine avec Miller pour tromper son ennui au retour d’une convention un peu embouteillée.
Pour le reste, les nouvelles aventures d’Alcor ne m’intéressent absolument pas puisque je ne connais que Goldorak et que tes commentaires font clairement penser que je ne suis pas le coeur de cible de cette nouvelle production. Par contre j’ai vu passé sur le net un teaser pour un film Live de Goldorak avec une cape laser. Tu l’as pas vu ?
Le musée Go Nagai : pourquoi les photos sont interdites ?
L’idée d’éclairer les rizières avec du LED….La photo est superbe en tout cas.
Article intéressant sur un sujet que je connais super mal. En fait, ça va vous étonner peut être mais je n’ai jamais aimé les animes de robots géants. Jamais. Aucun. Patlabor, Goldorak, même Evangelion, tous ces trucs je n’ai jamais aimé. ALors Power Rangers vous imaginez…
J’aimais bien les trucs de monstres géants mais pas de robots géants.
Donc j’ai appris pas mal de trucs dans cet article.
Je sais aussi qu’il y a eu une adaptation live de Devilman. Je ne sais pas ce que ça vaut, ça se veut volontairement grotesque je crois avec des costumes bien ridicules.
En anime, j’avais voulu tester Devilman Lady (au lieu de Devilwoman…) qui semblait plus sombre…mais disons que je n’ai trouvé les épisodes que sur le net, je ne crois pas que ce soit sorti en DVD (ou alors c’est épuisé et introuvable)…et la qualité était assez moche (disons que l’anime est très sombre donc souvent les fichiers numériques mal encodés sont encore plus moches quand l’image est sombre de base.)
le dernier DevilMan distribué par Netflix semble être la bonne porte d’entrée moderne t respectueuse
le film Live, je le garde parce que je suis un fan, il est vilain et mal joué…
la série Devilman de Netflix m’a complétement déprimé pour ma part. C’est brillant par moment malgré un choix d’animation à l
la « *kill la kill ». La conclusion de la série pleine de sang devrait être mais pourquoi les humains sont ils si méchants ?
Les transformers, les Pacific rim, ça me passe complètement au dessus, j’accroche pas. Je dois voir des films Godzilla et déjà je sens que ceux qui contiennent MechaGodzilla vont moins me plaire^^ Encore que…au moins il n’est pas humanoïde. Peut être que c’est cet aspect « robot qui ressemble à un humain et qui peut facilement devenir un jouet » que je n’ai jamais aimé.
C’est out à fait ça!
Goldorak/ROM même combat!
Rom est de taille humaine au moins. C’est pas complètement absurde de construire des robots qui piétinent les rues et les passants ?^^ Ce ne serait pas plus cool de faire des vaisseaux spatiaux ou machines volantes ? C’est comme les sentinelles de X-men (au moins elles peuvent voler et ne massacrent pas toute la ville en se déplaçant)
les robots géant qui piétine tout sur leur passage, il y en a dans le DA de Superman des années 40… dans la SF pulp…
Ça doit faire partie d’une sorte de peur inconsciente des géants…
Difficile pour moi de zapper cet article…
Étant né en 1977, Goldorak reste LE dessin animé de référence en terme de mécha.
Je n’ai découvert Mazinger qu’en 2001 à la télé lors d’un voyage en Espagne. Le choc fut rude. Et c’est là que j’ai compris en quoi Koji Kabuto (Alcor) était un héros au Japon et Duke Fleed (Actarus) un usurpateur au pays du soleil levant.
Pour autant le ton des séries n’ont rien à voir entre elles : ça reste léger dans Mazinger, alors que c’est très adulte dans Goldorak (ce qui me fait préférer ce dernier )
À l’heure où les gosses en sont aux Pokemons et à The Voice, ça me laisse songeur…
Pour les curieux, il existe sur le net un anime rassemblant tous les robots créés par GoNagai qui doivent combattre un monstre issu des déchets balancés dans les océans et qui était pas mal du tout
Ah ça n’a pas l’air couillon du tout Devilman Lady.
Regarde ça pour te faire une idée :
http://www.dvdanime.net/critiqueview.php?id_critique=905
Pour les jouets, oui ok mais…disons que les robots géants ressemblent déjà à des jouets à l’écran avant même d’en devenir^^
Extrait de la chronique de Devilman lady
« Voici encore un scénario extrêmement bien conçu. Rien d’étonnant lorsque l’on sait qu’il est dû à la plume de Chiaki J. Konaka, qui a notamment écrit celui de Lain également. L’histoire est avant tout une histoire d’horreur, bien sûr, mais elle laisse une large place à l’étude psychologique des personnages et à leur évolution au fil des épisodes. Il est intéressant de voir les relations entre Jun, la jeune femme effrayée par sa part démoniaque et par la peur de perdre tout ce qu’elle a construit, et Lan, l’agent du gouvernement froid et impassible, mais qui, sous son apparente indifférence, cache une véritable affection pour Jun.
Le rythme peut paraître assez lent de prime abord, mais on ne s’ennuie pas une seconde car on voit les personnages se développer et prendre forme sous nos yeux. J’avais un peu peur au début de l’apparition systématique du « monstre du jour » dans chacun des épisodes, mais là encore une fois le scénario évite le problème. En effet, chaque rencontre, chaque combat permet à Jun de mieux se connaître, de s’accepter et d’évoluer.
Ma recommendation: si vous aimez les histoires d’horreur bien faites et voulez voir un peu autre chose que les sempiternels animés humoristiques, alors The Devil Lady représente un choix intéressant, principalement en raison de son scénario extrêmement intelligent, de ses personnages attachants et de son côté sombre et pessimiste. »
Je n’ai pas vu grand chose à cause d’une qualité d’image assez naze sur les fichiers que j’ai trouvés à l’époque mais ça m’a fait penser à une sorte de mythe du loup-garou mais avec un monstre japonais.
Les grands robots : rien de tel pour mettre en scène des supers-pouvoirs. Que serait Wolvie sans le déchiquetage de sentinelles ?
Lobdell les a ramenées à des tailles humaines dans Le complot Phalanx et Zéro Tolérance. Comme Claremont avant lui avec Nemrod. Tout de suite, ça le fait moins.
Bof, j’ai jamais aimé les combats contre les sentinelles.
« L’hyper-sexualisation dans l’oeuvre de Go Nagai m’est pénible comme souvent dans les mangas. »
Je suis comme toi. Ça me fatigue vraiment ça!
C’est entre autres aussi pour ça que j’ai pas aimé Devilman
Autant j’étais fan de Goldorak lors de sa diffusion dans les années 80, autant le truc me laisse froid aujourd’hui, la faute à des rediffs revues il y a quelques années sur la chaîne manga où je constatais que l’effet nostalgie ne marchait pas pour moi avec cette série. (Et pourtant, Dieu sait que je suis un grand nostalgeek).
Mais merci à Monsieur Faivre de nous faire voyager dans le temps et dans l’espace avec sa plume toujours enjouée…
Au fait, quid de Mazinkaiser, figurant sur l’image de comparaison des robots mais non mentionné dans l’article ?
Pour approfondir le sujet, je ne peux que recommander l’excellent bouquin que Jay Wicky (connu de nos amis lecteurs de comics parce qu’il traduit notamment les Batman de Snyder) a consacré à Go Nagai dans la collection Fantask.
Et bien un grand merci (comme Mazinger ?) Patou ! Je ne connaissais rien de tout cela, ayant laissé Goldorak derrière moi il y a bien longtemps… J’ai tout de même été déçu d’avoir trouvé mon Goldorak de 60cm avec une jambe en moins dans le grenier de chez mes parents…
Est-ce vraiment Go Nagai (ça c’est du nom, qui te permet de faire ce super titre !) est à l’origine de tout ce qui est Mecha au Japon ? (et bon je me répète mais la bd Meka de Bengal et Morvan en deux tomes est très bien) Quand je pense à toutes les spécificités de leurs univers, de leurs genres et sous-genres, je me dis que je suis loin, très loin d’être un amateur de mangas. Ca me chagrine un peu. Le musée a l’air marrant, j’adorerai voir ces trains !
En tout cas je reviendrai pour sûr sur cet article dès que je chercherai des infos sur ces personnages.
On dit souvent que Go NagaÏ a inventé le mécha piloté de l’intérieur… et d’avoir codifié dont cette étape importante qui allait permettre Gundam, Patlabor….Evangelion etc…
Et la fameuse question : mais pourquoi Actarus fait un tour sur lui-même avant de rentrer dans le cockpit ? (question encore plus terrible que les vêtements qui changent par la magie d’un vide ordure).
@ Bruce : On avait posé cette question a Go Nagai et il avait répondu : il fait deux fois le tour pour vérifier qu’il n’y a pas d’extra terrestre derrière lui ! ^^
Voilà voilà.
@ Jyrille : et bien merci à toi mais Zut alors un Goldorak avec une jambe en moins c’est carrément dommage ! En tous cas ce jouet m’aura fait rêver moi qui, comme des centaines de petits Français, n’a pas pu trouver ce modèle j’ai dû me contenter de Raideen (alors même que le dessin animé n’est jamais sorti en France) présenté à tort comme un Golgoth !
pur délire issu du cerveau malade de Go Nagai.
je le compare souvent à Dave Cockrum dont le délire visuel se foutait de tout et faisait force de loi…
une énergie créative pure oh que j’aime m’abreuver à cette source…
En tout cas, entre les oeuvres avec en filigrane la bombe A (comme Dragon Head, un très bon manga en 10 volumes, ou Godzilla) et les robots géants, il y a pas mal de thèmes récurrents chez les japonais. Les culottes gênantes aussi…
Cela me donne envie de relire le Big Guy de Miller et Darrow !
J’avais bien aimé le DA de Patlabor, je crois qu’il y en a deux, il faudrait que je les revoie. C’est un peu aussi le credo de Apple Seed, avec des robots à taille humaine ou presque.
Ah ! J’ai les 3 premiers volumes de Dragonhead en deluxe.
J’ai bien aimé. J’attends de lire la suite.
J’ai été nettement moins convaincu par Chisaaboké.
Ah ouais ? C’est dommage, je n’en entendais que des louanges. Bon pas grave une bd de moins à acheter je vais pas me plaindre. Je me suis renseigné : ils rééditent L’histoire des 3 Adolfs et Ayako de Tezuka, cette fois-ci je me les prends.
C’est une histoire très mignonne, humaine mais complètement portée aux nues par la hype. Ça dure 4 ou 5 volumes et à chaque fois on dirait que le mangaka s’obstine à ne pas raconter son histoire. Son choix esthétique à dessiner des scènes entières les pieds de ses personnages est déconcertant. On a l’impression d’un cameraman bourré qui film le sol. Si encore il y a avait une quelconque dimension sexuelle là-dedans….
Lorsque l’histoire, enfin le synopsis se termine, je me suis dit ah…? Tout ça pour ça ?
Exactement comme les histoires de Gaiman-Ba-Moon. Mais on en reparle bientôt….
Ayako est l’un des trucs les plus sombres et les plus tordus que j’ai jamais lu… mais c’est absolument génial.
Patlabor il y a trois films dont les deux premiers sont de Mamoru Oshii. Le premier est d’une intelligence rare.
@Eddy : tous les ayako ont été passés en revue sur le blog par bibi.
il me le lire alors… 🙂
La réédition des « 3 Adolfs », elle est dans quel sens de lecture ?
Je ne sais pas encore !