Focus : Le fantastique à la télévision française

Le fantastique à la télévision française entre 1962 et 1980

SPECIAL GUEST : NOLINO NOLINO

Les Bogdanoff ont-ils ouvert les portes à la SF (et au fantastique) ? C’est ce que l’on pourrait penser, surtout avec les hommages récents. Explorons ensemble ce panorama (de 1962 à 1981) de ce que proposait la télé Française en Science Fiction et Fantastique, avant et après Temps X.
Toutes les séries présentées dans cet article peuvent être retrouvées sur le site de l’INA en VOD et en DVD… De plus sur Youtube l’INA propose gratuitement les 2 premiers épisodes de la plupart de ces séries.
L’abonnement à l’INA est gratuit le premier mois, donc si vous vous sentez prêt à binger… 

Igor et Kurt Steiner (André Ruellan)
©Ina


La belle et son fantome, 13 épisodes (de 26 minutes) diffusés entre le 7 avril et le 30 juin 1962 sur la RTF.

Le jeune clerc Charles-Auguste Beauvallet (Philippe Ogouz) rencontre le prince Mamoulian (Bernard Woringer) quand celui-ci écrase son vélo, ce duo étrange (Woringer fait 1 tête de plus que Ogouz) fait ensuite route vers Allègre en Haute Loire. Alors que le prince reste jouer au casino, Beauvallet va continuer sa route, avec la voiture du prince et la belle Barbara (Anne Tonietti). Mais la route s’arrêtera dans un château (hanté), suite aux fourberies de Barbara…
La série bien que classée mystère, fantastique, comédie, est surtout une loufoquerie, qui semble avoir été écrite au jour le jour. Dépaysant.

https://youtu.be/18InPch17Ms


Le 27 Juin 1964, la RTF devient l’ORTF. Diffusion d’une sélection d’épisodes (12) de The Twilight Zone (la 4me dimension) entre février et septembre 1965, sur l’ORTF. (Ces épisodes seront re-traduits et re-doublés lors du rachat des droits par TF1 en 1986).


Belphégor, 4 épisodes (70 minutes chacun), diffusés du 6 au 27 juin 1965, sur l’ORTF.
L’une des meilleures audiences de la télé de tous les temps. Claude Barma dirige Juliette Gréco dans un monument de la télévision Française.
Tout a déjà été dit au sujet de la série par des auteurs que je ne ferais que paraphraser.

Si Pérrault m’était conté, 4 épisodes, diffusés entre le 4 et le 24 janvier 1966,sur l’ORTF.
Transposition de 4 contes de Perrault (Le chat botté, le petit chaperon rouge, Cendrillon et Riquet à la houppe) dans l’environnement urbain des années 60.  Ces relectures modernes mêlent chant et danse à l’histoire.
Parmi les acteurs, on va retrouver Jaqueline Maillant, Pierre Tchernia, Laurence Badie, Jean Claude Drouot, Michel Duchaussoy et Claude François.  


Diffusion Des Agents très Spéciaux (The man from UNCLE) sur la deuxième chaîne de l’ORTF à partir du 14 janvier 1967 puis de Chapeau Melon et Bottes de Cuir (The Avengers) à partir du 4 Avril 1967 (depuis la saison 4), de Mission : Impossible le 10 Septembre 1967 et Le prisonnier (The Prisonner) sur la deuxième chaîne de l’ORTF dès le 18 février 1968 (Diffusion non complète).

Les compagnons de Baal, 7 épisodes, diffusés entre le 29 juillet et le 9 septembre 1968 sur l’ORTF.
Alors qu’il enquête sur un hold-up, le journaliste Claude Leroy (Jacques Champreux, également créateur et scénariste de la série) va découvrir l’existence d’une secte satanique qui cherche à prendre le contrôle du monde.
Cette série fût diffusée, la première fois, en seconde partie de soirée avec un carré blanc (interdiction au moins de 18 ans)
La critique de France Soir en Août 1968 disait : Voilà enfin un vrai feuilleton. Il échappe à nos plates réalités quotidiennes et fait revivre en chacun de nous, une faculté rare : l’imagination libérée de tout souci de vérité et de cohérence. Il est certain que tout pâlit devant ce fantastique

https://youtu.be/ykyffZ8drG4


Star Trek (Patrouille du Cosmos)  est diffusé par Télé Monté-Carlo et Télé Luxembourg à partir de Février 1970, il faudra attendre 1982 pour une diffusion sur une chaîne nationale

Le voyageur des Siècles, 4 épisodes diffusés entre le 7 et le 28 Aout 1971 sur l’ORTF.
Cette histoire a été créée et écrite par Noël-Noël , et réalisée par Jean Dréville. Philippe d’Aubigné a disparu, sa sœur engage des enquêteurs pour le retrouver, chose qui va s’avérer plus compliquée que prévue… vu que les enquêteurs découvrent son cadavre mort il y a 200 ans. C’est que Philippe d’Aubigné a mis au point la machine à voyager dans le temps (la Chronosphère) de son grand oncle, et il est parti sauver une ancêtre.
L’Histoire en sera modifiée ( Louis XVI mort en 1803 d’indigestion !)
Cette Julvernerie moderne (comme Noël-Noel la présente), est en fait une Uchronie, dont le changement historique est la révolution Française.
Les 4 épisodes oscillent entre futurisme perspicace et cours d’histoire et m’ont plusieurs fois fait penser aux vieux Doctor Who
Bien que datée (quoique, quand ils sont en 1808 ils découvrent qu’ils ont inventé … le Steampunk) cette histoire reste agréable à suivre, même si les effets spéciaux ont vraiment pris du plomb dans l’aile.. entre les décors en carton pâte (les mêmes que Star Trek), les fonds cinéma et un narrateur qui vient appuyer certains points de l’histoire.
Comptez tout de même plus de 5h pour visionner les 4 épisodes.
Dans les mémoires de Noël-Noël on apprend qu’il essayait de produire le Voyageur des siècles depuis le début ou milieu des années 50.



La brigade des maléfices, 6 épisodes diffusés entre le 2 Août et le 6 Septembre 1971, sur la 2me chaine de l’ORTF. Une seconde saison était prévue, mais disparue avec l’éclatement de l’ORTF.

Sherlock Holmes de la fééerie, Maigret de la sorcelerie moderne, expert en sciences occultes, familier de l’invisible, l’inspecteur Paumier ne refuse aucune des voies ouvertes sur l’inconnu.

La série, de l’aveu même de ses concepteurs (Claude Guillemot et Claude-Jean Philippe), est inspirée de la série Américaine The Ghost and Mrs Muir (Madame et son Fantôme – diffusée en 1970 sur Télé Luxembourg, et en 1987 sur FR3), même si je n’en voit pas forcément la filliation. La série est portée par ses 2 rôles principaux.. Léo Campion (L’Inspecteur Paumier) et Marc Lamole (Albert, l’adjoint de Paumier).
La série commence par des enquêtes policières qui sortent de la norme, et glissent dans le fantastique (féerique et merveilleux plus souvent) … que ce soient les disparus de Rambouillet partis rejoindre les fées du lac, les télévisions ensorcelées avec une septième chaîne, ou les vénusiens qui viennent sur terre quand un escroc organise de fausses croisières vénusiennes, la série explore tout ce que le fantastique et le merveilleux ont à offrir.
En plus de Jacques François que l’on retrouve dans le rôle du directeur du 36 quai des Orfèvres, on trouve Pierre Brasseur dans le rôle récurent du Diable, mais aussi son Fils Claude et Anny Duperey  dans les rôles d’invités le temps d’un épisode.
Humour et fantastique et la présence, la bonhomie, de Leo Campion, font de cette série un très bon moment.  

https://youtu.be/ZzGSztCNSfI

Aux frontière du possible, 2 saison, pour 13 épisodes, la première saison est diffusée entre le 4 octobre et le 11 novembre 1971, sur l’ORTF (La seconde saison sera diffusée entre le 23 février et le 6 Avril 1974 sur la seconde chaine de l’ORTF).

Cette série est créée par Henri Viard (Romancier et scénariste – Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu … ) et Jacques Bergier (scientifique, romancier, et grand chantre des civilisations perdues, alchimie, OVNIS , paranormal… il expliquait déjà l’avènement de l’internet en 1968), la série se rapproche énormément de Chapeau Melon et Bottes de Cuir.
Yan Thomas (Pierre Vaneck) et Barbara Andersen (Elga Andersen) sont 2 agents (scientifiques) du B.I.P.S. (Bureau International de Prévention Scientifique), et ils enquêtent sur tout type de crimes et mystères…

L’assassinat d’un ingénieur (qui a inventé une formule pour faire des diamants biologiques), des astronautes qui deviennent des fous meurtriers, un village dans lequel tous les habitants vivent au ralenti …
Les histoires sont construites pour rester crédibles, les créateurs de la série la définissait comme de l’anticipation réaliste ou de la science prévisionnelle.
Bien souvent l’appât du gain et la tricherie sont les raisons derrière les actions sur lesquelles enquêtent le B.I.P.S.

https://youtu.be/SuzNhiYfU5E


Diffusion de The Outer Limits (au dela du réel) à partir 14 Juillet 1972 sur l’ORTF puis de L’ile mystérieuse, 6 épisodes, adaptation du roman de Jules Vernes, diffusion à partir du 17 décembre 1973 sur la première chaine de l’ORTF. Version avec Omar Sharif dans le Rôle du capitaine Nemo. Il en a été fait une version raccourcie à 96 minutes pour le cinéma (chacun des épisodes télé fait entre 50 et 55 minutes).

https://youtu.be/1WSflTGSKec



L’homme sans visage, 8 épisodes, diffusés entre le 17 juillet et le 4 Septembre 1975 sur TF1.
Nouvelle série de Jacques Champreux, où il tient aussi le rôle principal, cette série est réalisée par Georges Franju. Suivant les sources et interviews Champreux aurait soit écrit la série à un moment où le théâtre ne lui proposait plus rien,  soit pour un projet commun avec Franju sur une nouvelle version de Fantomas. Le titre de la série n’est pas sans rappeler le film de Franju..les Yeux sans visage et le personnage titre a la même capacité que Fantomas à changer d’apparence.

L’homme sans visage cherche le trésor des Templiers qui devrait lui permettre de prendre le contrôle du monde, en même temps, ses complices lobotomisent leurs adversaires pour en faire une armée.  Paul , Martine, Séraphin et le commissaire Sorbier, qui essaient d’arrêter l’homme sans visage seront vite assistés par l’ordre des Templiers.

Je garde des souvenirs du regard angoissant du personnage titre, ainsi que le passage à la postérité de la série (pour sa production plus que chaotique). Dans ses écrits sur la télévision, Paul-Louis Thirard, explique que l‘une des raisons du raté d’audience de cette série est liée au désintérêt généralisé pour les séries Françaises et un intérêt grandissant pour les séries Américaines (Colombo, Cannon, Shaft …) qui fleurissent à la télé – ce qui coïncide avec la fin de l’ORTF et les débuts de TFI, Antenne 2 et France Régions 3 (il était moins cher d’acheter des programmes étrangers, que de produire des séries une fois quitté le giron de l’état).

Les compagnons d’Eleusis, 30 épisodes (15 minutes), diffusés à partir du 26 septembre 1975 sur TF1.
La série est créée par Claude Grinberg et Alain Page, son premier épisode n’est pas sans rappeler le premier épisode d’ Aux frontières du possible.
Une société secrète (les compagnons d’Eleusis) fait s‘effondrer les marchés boursiers internationaux, dans l’espoir de créer une harmonie durable dans le monde (la cité d’Eleusis).
Les rôles principaux sont tenus par Bernard Alane, Thérèse Liotard, Catherine Sellers et Hubert Guignoux.  Cette série passait tous les soir avant le journal (19h45) et son scénario à tiroir m’avait fait faire des recherches, sur le thèmes et personnages présentés (Nicolas Flamel, l’histoire des Templiers, …) Alain Page à fait de son histoire un roman par la suite.     
Cette série est pleine de dialogues à références méta et critiques de la société (Et si les chaines de télé achetaient moins de séries Américaines ? )

Début de diffusion de Cosmos 1999 (Space 1999) le 13 décembre 1975 sur TF1 Diffusion des Thunderbirds (sous les noms Lady Peneloppe en 1976, puis Les Setninelles de l’air en 1980) dés Juillet 1976 sur Antenne 2.

La poupée sanglante, 6 épisodes, adaptation des romans la poupée sanglante et la machine à assassiner de Gaston Leroux, diffusion à partir du 17 Septembre 1976 sur Antenne 2.

Un Horloger créé un mannequin de taille humaine et son neveu y greffe le cerveau d’un condamné à mort qui va poursuivre le vrai coupable du crime pour lequel il a été condamné.
Je me souviens d’un sentiment malsain à sa vision à l’époque (maquillage et expressions de Zehnacker, clef pour le remonter.. ce qui en faisait un Pinocchio bien tragique )
Cette série est réalisée par Marcel Cravenne, et le rôle titre est tenu par Jean-Paul Zehnacker, les 2 tourneront à nouveau ensemble dans l’Ile au trente cercueils.

Sortie cinéma pour L’homme Araignée (épisode Pilote de la série The Amazing Spider-Man) le 15 mars 1978 – il y aura un encart dans le Strange 100 de Avril (et de nombreux journaux plus généralistes en parlent aussi) – un remontage de 2 autres épisodes (Deadly Dust 1 et 2) sortira au cinéma sous le nom la Riposte de l’Homme Araignée le 4 avril 1979.


Le mutant, 6 épisodes, création de Alain Page (Jean Emmanuel Conil) d’après son roman, diffusion à partir du 15 Juin 1978 sur TF1.
Alain Page est aussi connu pour être le scénariste de La piscine (Deray/Delon/Schneider) et le dialoguiste de Tchao Pantin.
Je me suis remis dedans mais je n’accroche pas du tout, l’ambiance et le récit décompressé me font fuir…
Nous sommes dans une société qui a banni les armes et la guerre, la vidéo-surveillance est omniprésente, et dans cette société idyllique un mutant apparaît…
Contrôle des populations, puçage, perte du libre arbitre (et Eugénisme) des thèmes très en vogue aujourd’hui mais un rythme bien trop lent et même la présence de Fanny Ardant ne réveillent pas mon intérêt. 

L’ile au trente cercueils, 6 épisodes, diffusés du 21 septembre au 6 octobre 1979, sur Antenne 2.
Cette adaptation du roman fantastique de Gaston Leroux se fait sans l’intervention d’Arsène Lupin (Deus Ex-Machina dans le roman) Marcel Cravenne fait appel à Claude Jade pour le rôle principal (à égalité avec les paysages de l’île aux moines et de l’île Irus) et Jean Paul Zehnacker joue le méchant. Véronique d’Hergemont rentre en Bretagne après la guerre, pour fuir et enquêter sur son passé, et toutes les pistes la mène vers l’île de Sarek communément surnommée l’île au trente cercueils.
  
Temps X arrive à ce moment, en 1979 puis San Ku Kai


Les Visiteurs, 6 épisodes, diffusée à partir du 3 avril 1980 sur TF1, création de Claude Dessailly (Créateur des Brigades du Tigre), avec José-Maria Flotats et Barbara Kramer dans les rôles principaux. 
Arklim et Tolrak sont envoyés sur terre pour retrouver 6 scientifiques de leur empire qui ont disparu.
Afin de se mêler à la population humaine, nos 2 visiteurs investissent le corps de 2 personnes qui viennent de mourir, un jeune parisien (Jean-Louis Brozec) et une riche héritière allemande (Renate Matiessen), mais la recherche des 6 scientifiques disparus n’est pas facile et en plus ils sont surveillés par Puck, un personnage très retors.
J’ai longtemps gardé en mémoire les images de Venise figée (avant les images de synthèse) ainsi que de la mort de certains scientifiques. Je n’ai pas été déçu lors du re visionnage.  


Fantomas, 4 épisodes, diffusés à partir du 4 octobre 1980 sur Antenne 2, création de Bernard Revon, Les épisodes sont adaptés librement des romans de Marcel Allain et Pierre Souvestre, par Claude Chabrol et Juan-Luis Buñuel (réalisateur Français, fils de Luis Buñuel).
Les rôles de Fantomas et de l’inspecteur Juve sont tenu par Helmut Berger et Jacques Dufilho. Cette version de Fantomas sera adaptée en BD dans la Collection Télé Junior par Sacha et Pierre Frisano.


La guerre des Insectes, 4 épisodes, diffusés en mars 1981 sur FR3.
Cette adaptation du roman de Jean Courtois-Brieux, réalisée par Peter Kassovitz raconte l’affrontement mené par les agents du bureau omni national de l’alimentation, contre un nouvel insecte, qui résiste aux insecticides et menace de détruire tous les stocks alimentaires mondiaux. 
Patrick Chesnais et Matthieu Carrière interprètent les principaux rôles.

Noires sont les galaxies, 4 épisodes, diffusés à partir du 15 mai 1981 sur Antenne 2.
Tout commence quand un cadavre est volé dans une ambulance, puis revient à la vie.
La terre est le terrain d’affrontement de 2 races extraterrestres, la première prend possession de cadavres frais, tandis que la seconde assimile des vivants et prend leur place. La seconde race se débarrasse des premiers en leur faisant ingérer une graine qui en germant les tue en sortant de leurs corps.
Une dernière scène, où Patrick (Richard Fontana) assis sur les marches du métro regarde la pierre-signal s’allumer au passage des humains transformés …

La double vie de Théophraste Longuet, 3 épisodes (90 minutes), diffusés entre le 27 et le 30 octobre 1981, sur TF1. Cette adaptation du roman de Gaston Leroux est faite par Jean-Claude Carrière.
Jean Carmet y tient le rôle principal avec Nicolas Silberg dans le rôle de son double.
Lors d’une visite à la conciergerie, Théophraste Longuet se retrouve possédé par l’esprit de Cartouche.  
 
J’aurais pu ajouter : Le tribunal de l’impossible, La bête du Gévaudant, Nicolas Flamel, Nostradamus, le Sabbat du mont d’Etenclein , Histoires Insolites et Histoires extraordinaires.

https://youtu.be/fuDQ2o0NJ9Y


A noter que La brigade, Aux Frontières, Eleusis, le Mutant, les Visiteurs, Noires  n’ont rien a envier à X-Files ; les thèmes abordés par Carter et son équipe,  comme le renouveau de l’ésotérisme (le chariot des dieux, les extra terrestres), la place de l’homme dans la société, le contrôle des populations, les manifestations spirituelles, sont déjà traitées par les ancêtres Français.

Retour sur Temps X : même si les 2 jumeaux télévisuels ont réussi à parler de science et de pseudo-science (au même titre que Jean-Claude Bourret qui parle OVNI depuis 1974 à la télévision), ils ont surtout laissé une empreinte dans le paysage télévisuel de par leur gémélité sans révolutionner la télévision Française.  Alain Carrazé parlait déjà de Star Trek en 1977 dans le Fanzine Star & Space – et il deviendra l’un des rédacteurs de …Temps X. C’est grâce à lui que Star Trek, The Twilight Zone, The Prisonner et Dr Who auront une diffusion plus complète (correcte, propre, chronologique) dans l’émission, puis sur les chaines pour lesquelles il travaillera.  




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la BO du jour


24 comments

  • JB  

    Merci pour ce panorama des séries SF/Fantastique françaises, et de la contextualisation de chaque époque.
    Belphégor : Immenses acteurs, notamment Sylvie (Madame Christina dans Le petit monde de Don Camillo) et François Chaumette (qui joue dans de nombreuses séries de l’époque, mais aussi une voix connue des fans de SF – premier doubleur de Dark Vador, de Khan dans Star Trek II, de l’Empereur Ming dans Flash Gordon, etc.)

    Les Compagnons de Baal : Face à des héros un peu falots, j’adore les scènes de Jean Martin au regard mémorable, suivi de son âme damné incarné par Popeck.

    Le voyageur des Siècles : une écriture solide, même si je ne peux m’empêcher de sourire sur la vision du futur qu’offre cette série, avec des expressions très hippies.

  • zen arcade  

    J’ai encore des souvenirs très précis de certaines scènes et de l’ambiance générale de L’île aux trente cercueils que j’avais découvert à sa diffusion.
    A 9 ans, à l’époque, c’était assez impressionnant.
    Par contre, je pense qu’il vaut mieux laisser tout cela au rayon des souvenirs. Il y a des choses qu’il serait dommage de gâcher.

    Belphégor par contre, je l’ai vu plus tard et je le reverrais à nouveau avec beaucoup de plaisir. Je pense que ça tient toujours bien la route.

    • Nolino-Ollieno  

      détrompes toi sur L’île…

      je l’ai revu avec ma femme il y a quelques semaines (au moment de l’écriture)

      un peu trop écrit (comme la grande majorité des séries françaises jusqu’au années 2000) mais on reste pris dedans (et puis Claude Jade …. et ce machiavélique Zehnacker … )

      si tu peux, préfères la version remontées en 4 parties (moins de longueurs et redites)

  • Eddy Vanleffe  

    Bonjour Nolino

    J’ai été passionné par ton article tant il fait écho à mes propres envies « épisodiques ».
    J’ai revu il n’y pas un mois LA BÊTE DU GÉVAUDAN sur you tube parce que il en avait parlé dans la classe de ma fille. je suis tombé dessus par hasard juste au cas où un « influenceur » aurait fait une pastille à ce sujet…Mais c’est beaucoup mieux.
    BELPHEGOR le truc qui reste pour ma mère un sommet de l’horreur (avec le King Kong des années 30…), on est en effet sous tension permanente dans ces histoires bien plus modernes qu’on croit
    J’ai aussi un souvenir assez vivace de la version Dufilho de Fatnomas forcément marquant par la différence de ton d’avec les films.. ^^
    Bravo pour avoir tout remis dans le contexte en comparant les dates d’arrivées des séries américaines connues.
    J’ai vu aussi l’ile aux trente cercueils mais j’ai trouvé ça très soporifique. j’étais pas dans le « mood »…
    En revanche j’ai bien envie de tout me refaire là dedans…. pour ce parfum non pas de nostalgie mais plutôt de terroir télévisuel

    • Nolino-Ollieno  

      j’ai été plus que surpris de voir que une bonne parties des séries « tenaient encore la route »

      un peu de longueurs , trop d’écritures

      et certaines que j’avais vu lors de leur première diffusion, qui ont plus de lecture que ce que je comprenais à l’époque ^^

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour,

    un plaisir de lire un texte de NOLINO NOLINO ici en plus d’ailleurs.

    J’ai trouvé ce dossier passionnant tout en ayant aucune culture de ces vieilles séries. C’est bien simple je n’en ai vu aucune. Tout petit, à la maison, je n’y avais pas accès et on n’allumait la télé pour ce type de programme. Ma grand mère m’a bien montrée plusieurs fois les des lieux de tournage de FANTOMAS sans que je n’ai en vu un seul épisode (ou bien est ce des films ?). La seule série qui a réussi à parvenir sur le petit écran familiale fut LE PRISONNIER en cassette vidéo dans les années 90.

    Ma culture série s’est construite (en plus du PRISONNIER) à partir d’ER (URGENCES) et FRIENDS et contrairement au cinéma je n’ai jamais eu cette poussé soudaine de devenir un archéologue du petit écran. Mais j’entends que cela est disponible sur les plateformes ou sites nommés.

    Pour conclure : jamais vu non plus une seule image de TEMPS X. Je ne connais que de nom comme les 2 frères. Juste ce qu’il faut pour briller au trivial pursuit.

    La BO : bonne introduction (les 40 premières secondes), la suite est tout ce que je déteste musicalement.

    • Nolino-Ollieno  

      rhalalallalalalala

      j’ai longtemps hésité coté musique, partir sur le dernier Gojira – Another World
      mais coté Français, et dans ce que j’écoute trouver des textes qui parle SF ou l ‘évoque ça limitait

      Ce texte de Arsene (Yann Lecorre, le chanteur) va y faire quelques pas poético-métaphoriques 😉
      – Suivre le sens des étoiles, l’avenir n’est que céleste

      Après, EDC est un groupe de banlieue ..du 9.3. !!! qui fait du metalcore et pas du rap ^^

      et puis j’aime bcp cet album (Chapitre VI) mais si toi et d’autres du blog veulent tenter, sur le même album je leur conseillerai ‘L’art et grand’ ^^

      • Jyrille  

        Ah oui très bien le dernier Gojira

      • Jyrille  

        J’ai écouté les deux titres que tu nous proposes de cet album, Chapitre VI. Le premier (Céleste) me fait vachement penser à Lofofora en moins inspiré (forcément puisque ça date d’après…). Notamment ce titre :

        https://www.youtube.com/watch?v=yPngmtfO6AI

        Le second (L’art est grand) est dans la même veine. Tout ça reste sympa.

  • Tritium  

    que de souvenirs. J’ai quasiment tout vu et j’en garde de très bons souvenirs.
    pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, il y a ce bouquin : Merveilleux, fantastique et science-fiction à la télévision française aux éditions 8ème art, probablement introuvable, ou à des prix prohibitifs.
    A signaler que l’ile aux trente cercueils est évidemment de Maurice Leblanc et non pas Gastion Leroux.

    • Nolino-Ollieno  

      oui tout à fait

      avec toutes les adaptations de Leroux, j’ai coloré ce cher Leblanc ^^

  • Jyrille  

    Bienvenue Nolino, content de lire un article de ta part ici ! C’est étrange, je ne me souviens d’aucune de ces séries françaises à part l’Île aux 30 cercueils (très vieux souvenirs enfouis), or, je passais un temps non négligeable devant le petit écran dès mes 5 ans… Lorsque j’aurai visionné les vidéos, je reviendrai, tout comme pour la BO (jamais écouté ce groupe).

    En tout cas je salue ton érudition et cette présentation riche et intrigante. J’ai très envie de voir Belphegor.

    Je me souviens qu’un acteur me semblait particulièrement effrayant, mais je ne le trouve pas dans ta liste, il faut que je creuse. Et surtout dans quelle série il apparaissait.

  • Bob Marone  

    Quel catalogue ! C’est impressionnant ! Je me souviens aussi du MYSTERIEUX DR. CORNELIUS, d’après Gustave Le Rouge. Ca m’avait fait forte impression en son temps, mais je ne sais pas si cela supporte un revisionnage…

    • Nolino-Ollieno  

      oui ca fait parti d’un chapitre passé à la trappe par bruce ^^

      Il y a par la suite d’autres séries de Science Fiction Françaises (bien moins), dont Astrolab 22, diffusée dans Temps X en 1986 (série sur le voyage réaliste de 3 adolescents vers Saturne), le mystèrieux docteur Cornélius en 1984 (2 frères fous qui veulent contrôler le monde), Les Hordes en 1990 (Les pauvres ont créés des bandes pour rançonner les riches), et Bing en 1991 (des ETs veulent visiter la terre, mes les crétins de terriens ne comprennent pas leurs messages) mais en dehors de dessins animés, Il faudra attendre les années 2000, pour avoir un renouveau de la science Fiction télévisuelle française.

  • Présence  

    Extraordinaire cet article.

    J’étais loin d’imaginer une telle présence du fantastique et de la science-fiction à la télé française des ces années-là, encore moins autant de créations et de productions françaises. En relisant l’article, je me rends compte que je n’ai rien vu de tout ça, en ce qui concerne les séries françaises.

    • Nolino-Ollieno  

      Va falloir t’y mettre ^^

      je conseille de commencer par les Visiteurs et Noires sont les galaxies

      après je pense que Les brigades du maléfices et au Frontières du possible devraient t’accrocher

  • Surfer  

    Pour une fois je suis trop jeune pour avoir vu toutes les séries présentées 😀😀😀

    Mais j’en ai quand même vues quelques unes. Je garde de très bons souvenirs de Cosmos 1999 et des Thunderbirds. Celles-ci, en particulier, ont émerveillé mon enfance.

    Tout cela ne nous rajeunit pas. Ce n’est pas bien de le rappeler. Aie pitié de ceux qui traversent la crise de la cinquantaine😀.

    Un grand merci, tout de même, pour ma culture télévisuelle et la Madeleine de Proust.

    La BO : Je n’ai compris que les premiers mots de la chanson, pour le reste ça gueule trop! Je pige que dalle 😬. Si ils veulent passer un message…c’est raté 😄. Je ne saurais trop conseiller au chanteur un peu de miel pour la gorge.
    Sinon, sur ce que j’ai compris, il a tout faux : Le Soleil n’explosera dans 5 milliards d’années. GALACTUS l’aura dévoré avant😀😀😀.

  • Glen Runciter  

    On voit avec cette liste combien la télé française a été frileuse par rapport à la SF et au fantastique.
    De bonnes séries (Aux frontières du possible annonçait X-Files sans le pénible côté conspiration ) mais on était très loin de l’inventivité de la littérature de SFFF francophone qui explosait avec le Fleuve Noir Anticipation, Fleuve Noir Anticipation et quelques autres.
    Ce qui a créé le mythe d’une création inexistante dans ces domaines parmi les grands publics ou alors que les créations audiovisuelles françaises étaient nulles.
    Pourtant, il y a quelques pépites comme « Litan » de Jean-Pierre Mocky (Qui adapta aussi Jean Ray avec l’écrivain Gérard Klein), « demain, les mômes » de Pourtalé « le prix du danger » de Yves Boisset. Dans les téléfilms, une bonne adaptation du « Travail du furet dans le poulailler » de Jean-Pierre Andrevon, « Voir l’homme invisible » d’après, assez vaguement d’ailleurs Robert Silverberg, etc.
    Et sans oublier une des meilleures adaptations de Philip K. Dick: « Confessions d’un barjo » par Jérome Boivin.

    • Nolino-Ollieno  

      chut chut chut.. je voulais faire une suite avec le cinéma ^^

      vais plus pouvoir le vendre au Bruce ^^

      le travail du furet ne me parle pas

      mais un qui a sa place (que tu ne cites pas) Le Démon dans l’Ile ^^ de Françis Leroi .. (pas le seul a avoir fait du Fantastique et du Porno d’ailleurs, mais peut être le / un des premier )

      • Glen Runciter  

        « Le travail du furet » de Bruno Gantillon (1994) mais sans le poulailler dans le titre. C’est bien un téléfilm, j’avais soudain un doute. Et une rediffusion en ces temps de pandémie aurait pu être drôle.

        Je ne connais pas « Le démon dans l’île ». Hâte de lire le prochain article.

  • Tornado  

    Très chouette rétrospective. Moi je dis, cet article c’est de la Baal ! 😀
    En dehors des séries classiques américaines, je n’ai vu qu’une seule des séries exposées ici : Noires sont les galaxies. Et ça m’avait proprement traumatisé au point que je me souviens encore de cet effet malsain des arbres qui sortent du ventre des victimes…
    Je recherche désespérément un épisode de MISSION IMPOSSIBLE qui m’avait traumatisé quand j’étais enfant, probablement un après-midi pluvieux où j’étais malade et que je n’étais pas à l’école. Est-ce que quelqu’un à une idée de la chose : Il y a avait une sorte de secte avec des types masqués d’un visage blanc, un peu comme Fantomas…

    La BO : Bon, ben je passe … 🥶

  • fabrice  

    bonjour
    quelle était la série de science fiction francaise se passant sous terre je crois, dans de longs couloirs troglodytes, entourés par des roches calcaires, peut être sous la capitale parisienne?

  • Ricardo  

    Magnifique travail ! vraiment ! je suis retombé en enfance !

  • Bruno. :)  

    … Parmi toutes ces séries françaises, je ne me souviens vraiment que de quelques images marquantes, les détails m’ayant échappé avec les décennies…
    La Poupée Sanglante, déjà, me frustrait par sa lenteur et son mélange « Fantastico-S.F. » assez mal fichu, dans son approche survolée -ça n’était pas le sujet ; et on en était encore à l’antiquité de la télé moderne. Néanmoins, la trogne concoctée à la créature (ainsi que le coup de la clé ! Merci pour le rappel : j’avais oublié ça, aussi !) procuraient un réel malaise au gamain que j’étais encore, au seuil du sommeil.
    Quelques scènes de Noires Sont Les Galaxies (ça, c’est du titre poétique !). Moi aussi, l’idée de cette graine en attente de germer -de manière explosive. BERK !- dans l’estomac de ceux à qui on la « soufflait », au détours d’une rue déserte, a pas mal hantée mes nuits… Mais je me souviens aussi avoir eu un vrai coup de coeur pour Catherine Leprince ! J’étais persuadé qu’on allait la retrouver partout ; et puis non.
    La Guerre Des Insectes, c’était un peu pénible ; même pour l’époque : un pensum prodigieusement barbant sur l’écologie et qui nous vendait déjà du bien auto-flagellant.
    Sinon, je crois avoir suivi quelques épisodes de Aux Frontières Du Possible, mais lors d’une rediffusion, par contre : j’étais adolescent -et peut-être sur Télé-Monte-Carlo. Aucun souvenir sinon Pierre Vaneck, tout nu (!) en compagnie d’une sorte de gros jules un peu hirsute, dans un sauna… Ou alors je confond ?!
    Véritablement formateur, érotico-esthétiquement parlant, rapport au contraste entre les deux. :).
    Le divertissement télévisuel mène à tout -et à n’importe quoi.
    Merci pour le voyage.

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