X-men : La Saga du Phénix Noir, par Chris Claremont, John Byrne & Terry Austin
1ère publication le 30/05/17- MAJ le 06/10/18 et le 05/06/19
Par : TORNADO
Illustrations : GUILLAUME PREVOST
VO : Marvel
Cet article lors de sa première publication a fait polémique (164 commentaires à ce jour !). Il y a eu ceux qui ont rigolé. Ceux qui, pas d’accord se sont lancés dans le débat pour confronter Tornado. Et ceux qui l’on insulté, lui et l’équipe du blog (tant qu’à faire…). Si bien entendu les deux premières réactions sont normales (on ne touche pas impunément à une saga culte), je tenais à rappeler que Charles Xavier en son temps recueillit chez les Xmen des personnages violents voire provocateurs qui ne croyaient pas plus que ça à son rêve.
Respect de la différence, coexistence pacifique, tolérance, tel les sont les valeurs véhiculées par les Xmen. Et comme on dit au cinéma : les opinions de cet article ne sont pas représentatives de la Bruce Lit Compagny, un blog qui vénère les X-men et Chris Claremont en particulier.
Pour sa troisième réédition et pour faire taire les couillons sans humour prêts à en venir aux mains pour oublier qu’ils pensent comme des pieds (vous en trouverez dans les commentaires un Spécimen Magnifique), l’artiste Guillaume Prevost, fan de la saga, illustre, en exclusivité pour le blog, la rencontre de Phénix avec cette canaille de Tornado.
Une collaboration qui aura commencé en décembre dernier et sans cesse ajournée pour incompatibilité d’emploi du temps respectifs. On propose l’idée à Guillaume à son stand du Comic-Con, on continue autour d’une pizza et on arrose ça à la maison. Non content de dessiner avec talent, Guillaume, en passionné de comics, organise aussi quand il s’ennuie des conférences et notamment celle qui fit entrer Jack Kirby à la Sorbonne. Vous pouvez découvrir son blog ICI. Quant à la rencontre Tornado-Jean, elle se trouve en fin d’article, en séquence post-générique bien sûr !
Bruce- Juin 2019
Cet article portera sur l’arc narratif de la série Uncanny X-men généralement surnommé La Saga du Phénix Noir récemment réédité par Panini en version Omnibus.
Et voilà que je viens ici critiquer La Saga du Phénix Noir. LE truc incritiquable. LE trésor sacré des fans de comics de super-héros, défendu becs et ongles à la vie à la mort par des hordes de fanatiques amourachés, pour lesquels la saga en question représente le sommet du top des tops de la création en la matière. L’apogée du duo Byrne/Claremont, autant que celle de la série, et autant que celle de l’univers mutant tout entier.
Et voilà que je viens salir ce joyau céleste avec mes sales pattes et mes odieuses deux étoiles et demi, portant ainsi outrage à ce qui ne peut être contesté : Soit l’une des plus grandes histoires de super-héros jamais écrites, et par ailleurs l’un des événements-charnière ayant propulsé le medium dans la sphère adulte et lui ayant offert ses galons de valeur artistique proclamée.
A ma décharge, je pense qu’il faut que je commence par préciser que cette saga n’opère aucune sensation de nostalgie sur moi puisque je ne l’ai pas découverte dans la prime enfance. Je suis arrivé sur la série un peu après, et j’ai fait connaissance avec l’univers des X-men au début des années 80 par le biais des albums LUG de la collection Les Etranges X-men, principalement avec Dieu Crée, L’Homme Détruit, la Saga des Broods et le passage chez Belasco. Ce sont ces sagas qui me rendent aujourd’hui nostalgique de mes années Strange , pas le Phénix.
J’ai lu cette saga une première fois il y a quatre ans, et je me souviens que j’avais été déçu (un truc du style « Alors c’est ça la grande saga du siècle !!! Mais c’est pourri pas terrible en fait !!!« ). Je l’ai donc relue à l’occasion de cet article, histoire d’être sûr de mon coup car en vérité je ne me souvenais pas de grand-chose quatre ans après. L’essentiel s’était évaporé en même temps que les habitants de la planète du système D’Bari (la planète annihilée par le Phénix noir)…
Puisque le dernier article sur un comic book old-school que j’ai écrit (Je Suis Docteur Strange ) avait quelque peu froissé la sensibilité de certains de mes confrères et néanmoins amis chroniqueurs, je vais tâcher aujourd’hui d’être beaucoup plus consensuel et surtout bienveillant. Je me suis effectivement aperçu que mes coups de gueules et mes attaques en matière de oldies blessaient les copains, alors qu’elles étaient avant tout adressées à des lecteurs (ceux qui confondent les vessies avec des lanternes, prétendent que tout se vaut et que les comics de l’âge d’argent ou de bronze valent bien tous les chefs d’œuvre de la littérature) qui, en définitive, ne venaient pas lire mes missives. J’ai donc compris que la chose était plutôt mal pensée et contre-productive.
Je vais donc faire mon possible pour être gentil…
L’histoire, tout le monde la connait mais allons-y quand même : Depuis son retour d’un voyage spatial qui a mal tourné, Jean Grey est devenue le Phénix, une entité surpuissante habitée d’un pouvoir sans cesse grandissant qui fait d’elle l’équivalent d’une déesse. Carrément.
Manipulée par le Cerveau, un supervilain membre du Club des Damnés, Jean pète les plombs et libère le Phénix Noir, le côté obscur de son entité. Elle renie les X-men, s’envole vers d’autres galaxies et, sur un coup de tête, dévore un soleil pour se ressourcer, créant ainsi la destruction d’une planète peuplée de milliards d’habitants extraterrestres.
De retour sur terre, elle combat ses amis mais le professeur Xavier parvient à contenir le Phénix Noir grâce à ses pouvoirs psy. Jean redevient elle-même mais l’Empire Shiar la recherche désormais afin de la détruire, jugeant qu’elle représente un danger intolérable pour notre univers. Les X-men combattent alors la garde Shiar et, pour mettre fin à ce conflit destructeur, Jean se sacrifie. C’est la fin du Phénix et la mort (provisoire) de Jean Grey, anciennement Marvel Girl.
Il faut bien évidemment imaginer l’effet qu’a pu produire cette histoire à l’époque de sa publication initiale. Les gamins qui lisaient la série et suivaient la lente montée en puissance du Dark Phoenix durent probablement être assez traumatisés par un récit d’une noirceur sans précédent.
Pour l’anecdote, il faut rendre à César ce qui appartient à César et surtout retirer au duo Claremont/Byrne la paternité de ce final shakespearien puisque la mort du Phénix n’est pas de leur fait. Comme le précise un extrait d’une interview de Chris Claremont publié dans la présente compilation, les deux compères voulaient que Jean Grey survive mais qu’elle perde ses pouvoirs, redevenant une simple humaine à la fin de la saga. Et c’est bel et bien les pontes de la Marvel qui, estimant que la rédemption n’était pas possible (pouvait-on accepter qu’un personnage qui cause la mort de six milliards d’êtres vivants puisse s’en sortir aussi facilement ?), décidèrent de faire mourir la belle. Ce faisant, les éditeurs motivèrent un final choc qui allait secouer, durablement, la galaxie des lecteurs de comics super-héroïques.
Les jeunes lecteurs de l’époque n’étaient pas préparés à une telle noirceur. Certes, il y avait eu la mort de Gwen Stacy en 1973, mais là, voir une de leurs héroïnes basculer vers le côté obscur et hurlant son désir de mourir sous les yeux de ses amis et frères d’armes, c’était totalement autre chose.
Tous les fans de l’univers mutant le savent : Les meilleures sagas de l’histoire éditoriale des X-men se sont construites sur la durée. Chris Claremont était le roi des intrigues composées patiemment sur la longueur, multipliant les fill-in et les sous-intrigues ; faisant exister ses personnages par en dessous et semant peu à peu les graines d’une lente évolution des caractères. Et sur le moment, ça fonctionnait tellement bien que les jeunes geeks de l’époque se sentaient en osmose avec cette famille imaginaire de héros tourmentés. Une sorte de « formule fabuleuse », avec des protagonistes dont les atermoiements correspondaient à ceux de leurs lecteurs, parce que le parcours difficile vers l’âge adulte de ces derniers pouvait trouver une sorte d’écho au milieu de ce groupe de mutants persécutés à cause de leurs différences.
Evidemment, La Saga du Phénix Noir s’inscrit parfaitement dans ce schéma, ce qui sous-entend qu’il ne faut pas en lire le seul dénouement pour l’apprécier pleinement, mais au contraire remonter sur une ou deux, voire trois saisons en arrière afin d’en saisir toute la densité émotionnelle.
La présente compilation ne constitue ainsi que la partie émergée de l’iceberg, et ne peut décemment pas prétendre à une lecture auto-contenue puisque les connaisseurs vous diront qu’il en manque tout le début, c’est-à-dire, au bas mot, une bonne trentaine d’épisodes…
Bon. A présent, je m’aperçois que j’ai réussi à sortir tout plein de bonnes choses sur cette saga mais que je ne suis pas encore entré dans le vif du sujet. C’est-à-dire tous les éléments liés aux difficultés de lecture qui ont fait que j’ai assimilé la chose à une véritable torture mentale, m’obligeant à effectuer des pauses fréquentes, pour en venir finalement à bout après trois interminables semaines.
Je ne peux ainsi le cacher : En tournant les pages et en ayant systématiquement à l’esprit l’idée qu’il s’agissait là, pour beaucoup de gens, de l’Everest des comics super-héroïques, je n’ai pas pu m’empêcher de penser que, tout simplement, pour que ce ramassis d’inepties cette histoire soit à ce point considérée comme un chef d’œuvre du genre, le reste du genre en question était tout simplement en dessous de tout. Et qu’ainsi, d’un point de vue complètement subjectif et personnel en m’excusant platement et humblement à plat-ventre la tête bien écrasée contre le sol sali d’immondices crasses, je me dise que, décidément et définitivement, toute cette époque éditoriale comprise entre 1939 et 1981 n’était constituée, en matière de comics de super-héros, que de grosses bouses infantiles récits candides réservés à des attardés mentaux lecteurs friands de récits purs et innocents, qui sont demeurés au stade larvaire savent lire entre les vignettes afin de préserver la flamme de l’enfance et de l’ingénuité. Et que tout le monde aille se faire foutre je ne sois tout simplement pas réceptif à ce type de narration moisie simple et universelle…
Le problème est toujours le même : A partir de 1981, Frank Miller commence à scénariser la série Daredevil et Alan Moore récupère le déjà désuet Miracleman . Cinq ans avant Watchmen et The Dark Knight Returns , les deux auteurs vont asséner un vilain uppercut à l’industrie consacrée et ringardiser de manière définitive donner un petit coup de vieux à trois décennies d’histoires super-héroïques en deux temps, trois mouvements quelques années.
Je me souviens que, dès le lycée, j’avais lâché mes Strange et mes Titans pour d’autres horizons et, qu’en ce temps là, je lisais Les Fous d’Arkham, Miracleman et Orchidée Noire. J’étudiais les arts appliqués (dans feu la filière technologique F12) et je rêvais encore de devenir dessinateur de BD. Des auteurs comme Grant Morrison, Neil Gaiman, Dave McKean et Alan Moore représentaient pour moi le modèle ultime, le fantasme du génie au pays du IX° art. Et j’admirais leur science de la narration, du découpage et du dialogue ciselé. C’était au tournant des années 80 et des années 90.
Le fait est que je me suis familiarisé avec ce type de narration en plein cœur du Dark Âge et, manifestement, je ne m’en suis jamais remis. Et pour moi il est, apparemment, très difficile de prendre les comics old-school et leur narration moyenâgeuse surannée pour ce qu’ils sont. C’est-à-dire des débilités infantiles histoires d’une autre époque où les codes de communication étaient différents.
Ainsi, suivre cette série d’épisodes de La Saga du Phénix Noir, avec ces personnages qui surjouent lamentablement s’expriment avec une telle insistance par le biais des bulles de pensées, qui commentent bêtement décrivent l’action à haute voix pour les besoins de la narration, s’avère d’une lourdeur pachidermique vraiment difficile. Voir cette bande de demeurés ces héros se battre toutes les deux secondes aussi souvent contre des ennemis grotesques dotés d’un QI équivalent à un enfant de six ans leurs ennemis, en mélangeant action et dialogues comme un tout narratif absolument insupportable cohérent et fédérateur, demeure apparemment une purge un obstacle que je ne parviens pas à franchir.
Au final, reconnaissons tout de même qu’il s’agit là d’une époque où les comics de super-héros étaient écrits avec les pieds souffraient d’une narration plutôt verbeuse. Les personnages étaient débiles, c’est moi qu’ai raison et tout le monde à tort s’exprimaient peut-être, si je puis me permettre, avec un poil trop d’emphase.
Quant aux répercussions psychologiques sensées retomber sur les protagonistes, avouons là aussi que les auteurs traitent quand même le sujet comme des blaireaux en restant un peu en surface. Par exemple, il m’apparait clairement puéril un peu léger que Jean Grey ne se sente pas davantage bouleversée par la mort des six milliards d’êtres vivants assassinés par le Phénix, et qu’elle se préoccupe davantage de la peine qu’elle a fait subir à ses compagnons. Les deux dernières planches, où l’héroïne meurt, sont ainsi traitées par-dessus la jambe un peu précipitées, sans que l’on comprenne d’ailleurs bien la raison de cette mort (P’tain ! c’est pourri en fait !).
Le casting d’auteurs prête néanmoins à fuir à rêver : Associer Claremont, Byrne et Austin équivalait à l’époque à réunir une véritable bande de bras cassés dreamteam indépassable en termes d’auteurs de comics. Et si leur travail sur cette saga mérite le bonnet d’âne les louanges que l’on sait, il ne faut pas oublier qu’ils continueront à écrire d’autres sagas bien lourdingues histoires cultes au sein de la série, comme par exemple Days Of Future Past .
Pour ma part, je fais quand même le distinguo entre Claremont et Byrne car, si le premier à écrit certains comics de l’époque parmi mes préférés (Dieu Crée L’Homme Détruit, X-men Vignettes), le second incarne à mon sens l’essence du comic book débile et infantile je n’ai jamais accroché avec le style et les histoires de John Byrne. Je trouve par contre les dessins du bonhomme très élégants et j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour l’encrage raffiné de Terry Austin.
Quant au fait que les comics de super-héros soient à ce moment-là entrés dans la sphère adulte, je pensequ’il faut arrêter de fumer la moquette que ça reste une idée à débattre, tant la chose a basculé au rang des vieilleries obsolètes noblement mais indiscutablement vieilli, n’en déplaise aux gros relous de mauvaise foi fans énamourés de la période consacrée, respectable s’il en est. Eu égard aux limites imposées par le Comics Code Authority, les comics de super-héros étaient alors tous plus infantiles les uns que les autres et tous écrits par des blaireaux dont on ne voulait même pas dans les pages d’un reader digest bridés par un cadre qui empêchait les auteurs de s’exprimer librement et qui ne leur permettait pas de s’adresser vraiment à des adultes.
Ainsi se termine cet article que j’espère aussi critique que respectueux, et si ça ne vous plait pas j’en ai rien à foutre qui met un terme à toutes les diatribes que j’aurais pu émettre à l’encontre de ces comics pour enfants de six ans old-school.
Je ne dis pas que je n’écrirais plus jamais rien sur le sujet, mais en tout cas je n’écrirai plus d’articles à charge, préférant à présent me consacrer aux choses que j’aime et non à toutes ces bouses puériles à cause desquelles lire des comics équivaut aujourd’hui à passer aux yeux des communs pour un ado boutonneux attardé aux choses que je n’aime pas. Au moins, j’arrêterai de m’infliger ces lectures à la con des lectures qui ne correspondent plus à ma sensibilité…
J’espère sincèrement que ces lignes m’auront réconcilié avec mes copains du blog, pour qui, malgré les divergences d’opinion, je ressens une réelle et véritable amitié, doublée d’une affection qui me fait me sentir de la « famille », en dépit de ce désamour pour les comics de super-héros old-school…
BONUS LIT : ET SI TORNADO AVAIT RENCONTRE PHENIX ?
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La Bo du jour : il est fou, complètement fou Tornado ! Se croit-il invincible ou a t(il des tendances suicidaires ?
Le truc je pense c’est qu’on ne mesure pas les contraintes éditoriales de l’époque. ça ne rend pas la narration meilleure de le savoir, mais ça doit laisser place à un peu de bienveillance. On compare parfois à es BD franco belge plus anciennes en disant que c’était mieux foutu nos BD…mais est-ce qu’ils sortaient 22 pages par mois nos auteurs français ? Le run de Claremont est un truc de fou tellement il a tenu longtemps à inventer des histoires chaque mois.
Et puis il y a le comic code bien sûr qui obligeait surement à édulcorer, voire à ajouter du texte pour faire moins « BD décérébrée ».
D’un autre côté les sujets de fond des comics à la narration lourde pouvaient être plus profonds que les BD d’aventures pour ado de nos contrés. Même si c’était raconté de manière moins fluide.
Est-ce que je suis au milieu du politic correct et du trash en barré ? Je pensais que c’était évident !
Le trash en barré c’est le « gros con ». Mais c’est aussi moi à la lecture avec ma première impression, avant réflexion. C’est ma version auto-censurée (genre le mec qui va penser « c’est quoi ce travail d’arabe » ou « c’est quoi cette chemise de pédale », et qui va immédiatement s’auto-engueuler mentalement en s’interdisant de manquer ainsi de respect aux communautés qui pourraient être touchées par ces expressions à la con).
Le politic correct c’est moi en version faux-cul. Mais ce n’est pas non plus ce que je pense en vrai.
Pour le reste je l’ai déjà dit et répété : Je ne pense pas un seul instant, en réalité, que les gens qui aiment ce type de lecture soient des attardés mentaux, bien au contraire.
Quand Bruce a lu mon article en coulisses, il m’a dit qu’il avait été mort de rire. C’est à des lecteurs comme lui que je m’adresse. Les autres peuvent oublier ce que j’ai écrit.
Imaginez-moi entrain de lire la Saga du Phénix et de m’écrier « Putain ! c’est quoi cette merde ! ». Et puis immédiatement après de m’entendre dire : « Mais t’es con, tu peux pas dire ça. Si tout le monde dit que c’est bien, c’est qu’il y a une raison ». Et bien voilà, c’est cette double impression que j’ai voulu retranscrire ici.
Si ça peut te consoler, j’avais aussi tenté un article en mode schizophrénique (celui sur Secret Wars) et il avait aussi rencontré de l’incompréhension du fait de la dualité du discours. 🙂
En ce qui me concerne, la saga du Phoenix Noir a été une lecture marquante de ma jeunesse. Je devais avoir 10-11 ans. Après, ce n’est plus forcément une de mes lectures de références, au point que j’ai toujours remis à plus tard le rachat d’un beau TPB, me contentant des vieux Special Strange hérités d’un voisin.
Sur le fond, le point de vue de Tornado peut s’entendre même si comme le dit Alex N, il faut contextualiser (alala, quel faux cul je fais, je suis d’accord avec tout le monde…)
Pour être clair, je ne partage pas l’avis de Tornado, le Phénix Noir reste une chouette saga de comics, même si elle a effectivement ses défauts. Ce n’est pas un chef d’oeuvre absolu. Mais en même temps tout se discute. J’estime au plus haut point Dark Knight Returns quand d’autres le feuillètent et le reposent en disant « c’est moche comme dessin…. » Qui a tort ? Personne, à part Odin et Loki, peut-être (oui Thor-Odin-Loki… arf si il faut expliquer une blague, ça craint…)
Du coup, je pense que sur la forme, l’ambition de l’article à deux voix avec un avis véritable se situant entre les deux n’est pas évident à comprendre pour le lecteur de passage, comme l’a pointé Matt.
Ce n’est pas très grave. Tornado a le droit de se tenir à l’écart de ces vieux trucs. Et moi si je tombe sur une bonne édition (VO semble-t-il, selon Matt), son article ne m’empêchera pas de l’acheter et de relire l’histoire avec plaisir.
C’était bien de publier un avis différent sur le blog. Mais je pense que le format choisi suscite un peu d’incompréhension.
Et comme je suis un gros vantard, je dirais que sur mon article sur le DD de Bendis-Maleev, je m’en étais pas si mal tiré en mode schizo (mais j’étais beaucoup plus consensuel, en un seul mot).
Peace and Love.
Et gros poutous à tous
Et ce soir, apprécions la traduction de Geneviève Coulomb avec une comparaison avec un scan de Tornado
http://www.hollywoodreporter.com/sites/default/files/custom/Graeme/Pierce1.jpg
Nous apprécierons comment la réplique de Pierce de la première image n’a aucun sens en VF. Et comme elle utilise un vocabulaire moderne comme « rachtèque »
https://abload.de/img/35vkkb.jpg
Nous apprécierons aussi le niveau de français de la phrase « quand tu serais l’homme qui valait 3 milliards »
Et d’où sort-elle ce « n’aie crainte » ? Je sais qu’on ne traduit pas forcément mot à mot, mais quel intérêt de changer la phrase si c’est pour ajouter un bout de phrase qui n’apporte rien (encore moins du sens) ?
On admirera aussi la tendance à ne pas finir les phrases en utilisant le mot « cher… » sans suite. Ou encore « ami » sans pronom. On dirait plutôt « cher ami » ou « mon garçon » là non ?
ça semble rien du tout (en fait non, pas pour moi), elle fait pire quand elle utilise des expressions ringardes mais c’est trop, trop souvent. C’en est douloureux.
Je viens de relire l’article en zappant les mots barrés et, lu comme ça, il est vachement bienveillant !
Je constate ainsi que les gens qui se sont sentis vexés n’ont maintenu leur attention que sur les mots barrés, ce qui leur a donné à la fois une vision biaisée de mon discours, et qui témoigne aussi d’une sensibilité un poil exacerbée en matière de goûts. A savoir que ça démontre quand même une grosse difficulté à prendre du recul sur une truc qu’ils adorent de manière un peu extrême ! 😀
De toute façon je dois reconnaitre que j’entretiens un rapport très schizophrène avec la culture geek : Mon cerveau me dicte une posture d’élite, tandis que mon coeur me dit que les choses sont différentes, nuancées, et me rappelle à plus de candeur et de tolérance ! En cela, j’assume complètement cet article. 🙂
Pour terminer, un grand merci à tous ceux qui ont pris ma défense ! Le pari était quand même risqué…
Bah après une censure barrée mais pas supprimée, c’est pas de la censure^^
Tant que ça reste lisible, il n’y aucune raison de ne pas les lire. Alors il n’y avait aucune raison qu’on saute ces mots^^
T’imagines une BD porno avec quelques mosaïques sur les parties et les mots obscènes juste barrées ? Tu les donnerais à ton gosse en bas âge ?^^
Du coup on peut en effet comprendre que tu penses ce qui est barré, et que tu t’imposes un comic code pénible pour être plus gentil. Où se situe la vraie pensée de l’auteur ? D’où l’incompréhension de certains.
Ce n’est pas ce que je voulais dire. Juste l’impression que certaines personnes n’avaient retenu QUE les mots barrés, et non le reste de l’article…
Hey ! C’est ce que je fais quand je lis Blake et Mortimer : je zappe toutes les cellules de texte et ça ne change rien à la perception de l’intrigue ! 😀
@Tornado: l’article de Blake et Mortimer étant encore plus polémique, je pense qu’on va laisser reposer hein….(la preuve que je cherche pas l’audimat quand même)…
@Tous: sans vouloir rentrer dans les détails de ma vie dans le monde physique, j’ai passé ma journée au Tribunal pour le bien de ma femme et de mes gosses. C’est donc pas le super timing pour faire du buzz’ n’est ce pas (« Bougez pas m’sieur le juge, je suis Bruce Lit et aujourd’hui j’ai emmerdé bcp de gens avec la saga du Phénix Noir »
Je voulais ajouter ceci : je serai un rédacteur en chef de merde si à chaque fois qu’un de mes douze gars m’envoyait un article, je lui disais « là tu risques de choquer machin », de blesser bidule et d’offenser truquemuche. Quand j’écris mes articles, je n’imagine pas la réaction des autres. C’est comme écrire une chanson: elle est dans les airs, je la capte, je fredonne et je la chante. Les articles c’est pareil. Je me considère comme un enfant de Desproges, de Coluche et surtout de Alice Cooper, de Jagger, de Lennon, des PIstols et de tant d’autres. Des gens qui en leur temps ont choqué, scandalisé voire dégoûté. Bowie en 71 n’était pas sanctifié. Coluche haï en début de carrière. Les Pistols? n’en parlons pas ! Patti Smith, avant de devenir une idole révérée faisait jaser les féministes.
Pourquoi je vous dis ça ? Parce que ça fait dix ans que Tornado et moi échangeons tous les jours sur des comics! Tous les putains de jours! Ouais! Et qu’on presque jamais d’accord. Et que parfois il m’horripile. Qu’il me gonfle avec ces films de vampires des années 50. Mais surtout il m’ouvre une autre perception: celle qui n’est pas moi! Celle que je n’aurai jamais. Et pour un instant je me demande si je peux être comme lui, comme vous, ce qui peut changer , ce qui ne changera jamais (ch-ch-changes). Comment ai je connu Présence? En lui diasant que son article laudateur de One More Day me faisait péter les plombs.
Le terme qui fait mal: attardés mentaux. Ce n’est pas très malin de la part de Tornado. C’est insultant, sûrement. C’est de mauvais goût? Assurément ! Autant que de se foutre de Arseface qui a voulu se suicider. Ou de Soap qui couche avec sa mère en traquant le Punisher. Ou de Wee Huguie qui lèche le sang menstruel de sa copine. Ou Wolverine qui affronte des nains dans un égout. C’est too much. C’est Tornado.
Et quand on dit Putain de film,ou Millar est un gros con ou ce petit auteur en parlant de Charles Soule, on ne se demande pas forcément si on a blessé les prostituées, les gens à surcharge pondérale ou les nains. D’ailleurs quand la mode était de railler Sarkozy, tout le monde l’appelait Le Nabot, non ? On s’est demandé si les personnes de petite taille étaient offensées ? Et Moore qui massacre les vaches dans Jack B Quicke, c’est de la cruauté envers les animaux non ? Et Gaiman qui balance des cauchemars éternels à un pauvre flic, c’est pas cool si? Et Jesse Custer qui fait compter 3 millions de grains de sable à Hoover, c’est du racisme? Et dire que Crossed est une vraie boucherie, c’est une offense à la profession de boucher?
C’est un humour spécial, pas drôle pour tout le monde, blessant peut-être. Mais faut’il autant disséquer les intentions? Juger un auteur? L’article commence quand même par une longue excuse de son auteur qui parle quand même de manger le trottoir en guise de contrition.
Je vais dire ceci : cet article est trop excessif pour ne pas me faire rire. Et si j’étais tombé dessus sur amazon, j’aurais contacté Tornado pour qu’il écrive pour le blog.
Je comprends néanmoins qu’il ait pu choquer certaine personnes, des amis du blog parfois et même l’équipe. Mais au mieux, c’est comme en amour, un jour comme ça, surprise un truc inattendu! ça passe ou ça casse! ça fait fuir ou ça fait jouir. Tout mais pas l’indifférence…
Je le redis pour conclure: Tornado a pas été très fin ? Oui ! Il a voulu écrire pour ses potes plus que pour l’audience élargie? Bing! En cela, oui, c’est ballot et je pense sincèrement que c’est une leçon à retenir. Mais dans ces cas là, il faut le lui dire, et ce qui serait aussi bien, c’est d’avoir autant de réactions positives dans articles moins controversés, c’est à dire la majorité ici. Il a merdé ? En relevant les copies des groupes facebook, il a autant choqué que plu. C’est ce qu’on appelle une controverse… Et puis merde à la fin, quand bien même il s’agirait d’une faute, rien n’est impardonnable. Rien n’est définitif. Tout change. Tornado a pondu 180 articles en quatre ans. Il a choqué? Ces faux pas lui colle à la peau. Il n’est pas un (super) héros. ET je ne crois pas qu’il veuille l’être.
-Peace-
Bruce
Alors autant je suis assez d’accord dans les grandes lignes, que c’est de plus en plus dur de critiquer ou caricaturer sans se faire traiter de raciste ou de trucs hors de propos…autant je suis contre l’argument de « l’excuse qui précède le truc choquant ». Comme je l’ai déjà dit, c’est pas parce qu’un mec te dit « excuse moi, ne m’en veux pas mais là je vais t’en coller une » avant de t’en coller une, que tu vas être enclin à lui pardonner. C’est presque méprisant d’ailleurs. Du genre « tu vois cette main là ? Elle va aller dans ta gueule. Ok ? » Et t’as deux fois plus envie de lui retourner sa baffe. Mieux vaut ne pas tenter de s’excuser avant parce que ça renforce même l’impact que va avoir la suite. Si le mec s’excuse, c’est que ça va faire mal. Et que ce sera peut être sérieux.
Je ne dis pas que c’est le cas ici. Je ne l’ai pas senti comme une baffe non plus. Mais d’un autre côté c’est pas mon truc de provoquer. ça ne veut pas dire qu’il faut fermer sa gueule. Croyez bien que je dis ce que je pense. Mais je ne m’amuse jamais vraiment à démolir un truc. Donc j’avoue ne pas trop me retrouver dans cette approche.
La preuve, les exemples de Ennis que tu cites avec Soap et qui sont censés être drôles ne me font pas rire.
Alors vous pouvez me trouver ennuyeux ou je ne sais quoi, mais ouais j’aime pas me moquer en général. Je peux trouver une moquerie bien fichue marrante quand même, si je sens bien qu’elle ne contient aucune méchanceté. Ou qu’elle s’attaque à une œuvre et pas au public qui l’aime.
Enfin c’est compliqué. C’est une question de contexte, tout ça. Peut être que si je connaissais Tornado depuis 10 ans aussi, j’aurais éclaté de rire. C’est tellement subjectif tout ça…
Ce qui est positif Matt, c’est que finalement nous sommes en accord avec nous mêmes. C’est déjà ça non ?
J’arrive après la bataille, mais ce que j’ai a dire tient en une phrase :
« Hey Tornado vieux Punk provocateur ! Quand tu montes sur Paris viens chez moi on écouteras les Pistols et les Clash !! » ^^
ton article me rappelle la fois où j’ ai lu les premières » guerres secrètes » achetée dans la meme collection hachette kiosque.
ça a été une purge à finir
ça doit etre aussi parce que j’ ai redécouvert les comics dans les années 90
Je suis
totalement dépitéun peu impressionné parle manque de recul et d’humourl’implication passionnelle de la communauté des fans decomics de super-slipsgraphic novels super-héroïques.Ayant conçu un article en essayant de ne pas me prendre au sérieux, je suis un peu effrayé par le sérieux des réactions.
Je n’ai pourtant rien fait d’autre que d’essayer de désacraliser une saga
de merde toute pourrieportée aux nues malgré son côtécomplètement moisi et ringardgentiment suranné aujourd’hui.Alors ? Est-ce de l’humour ou pas ce que je viens d’écrire ci-dessus ?
Et bien oui, même si au fond je pense que les fans de super-héros sont majoritairement, hélas, vachement psychorigides. Heureusement que j’ai rencontré Bruce et Présence sur Amazon, qui m’ont prouvé que tout le monde n’était pas comme ça !
Pour conclure je dirais ceci : Je refuse d’être consensuel. Si je trouve personnellement que quelque chose est mauvais et que la critique est majoritairement de mauvaise foi, je pense que c’est mon rôle de l’écrire. Et j’assume le terme « attardés mentaux ». C’est l’opinion qu’a sur nous l’élite littéraire. C’est ce qu’ils pensent de nous lorsqu’ils nous voient lire des comics. Est-ce qu’ils ont raison ? Bien sûr que non ! Mais je pense qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Si les comics old-school n’avaient pas été aussi mal écrits, peut-être que l’on ne nous aurait pas pris pour des « attardés mentaux ».
Je pensais que mon article exprimerait bien ce point de vue. Et à la place de ça, certains ont cru que je les insultais ! Et quant aux réactions sur Facebook, franchement, j’ai arrêté de lire au bout de deux interventions (Patrick Marcel en tête) tellement c’était aussi petit que bête. Et témoignait que les bonhommes n’avaient lu mon article qu’avec ce qu’il avaient envie d’y voir. Sans aucun recul critique sur le fait que leur lectures chéries n’étaient peut-être pas aussi inattaquables…
Tu sais l’humour c’est vachement subjectif hein. Moi j’ai oscillé entre le marrant et le « houlà, c’est un peu too much là non ? ça va être mal pris » en lisant ton article. Faut s’attendre aussi à ce que ça ne fasse pas bien rire quand on fait de l’humour. Différences de sensibilités, tout ça.
Je ne défends personne, hein. Je n’ai même pas Facebook pour voir les réactions.
Pour l’histoire du « pas de fumée sans feu », vu comme les comics étaient considérés comme nocifs, violents, traumatisants à l’époque par la censure, je ne suis pas certain que ce soit la raison pour laquelle les lecteurs de comics sont perçus comme des attardés. Ou alors on serait perçu comme des attardés à cause de notre goût pour la violence décérébrée, et pas pour le côté mal écrit. Ce qui fait qu’un comics de Garth Ennis bien violent, ça compterait aussi pour une lecture d’attardé pour ces gens là.
Bref, on s’en fout de pourquoi ils pensent cela ces gens, parce que ce n’est peut être même pas pour des raisons logiques. Souvent ils n’y connaissent rien et n’ont jamais ouvert un comics. Mais juste en voyant un mec en rouge et bleu avec son slip par dessus son pantalon ils se disent « lecture de gosse ».
Tiens bah il y a quelques années, ma mère me sortait en entendant parler de comics de super héros « oh encore des trucs de « super » bien américains, je ne suis pas sûr que ce soit bien de faire lire ça, la vie c’est pas tout rose avec des super humains à qui tout réussi et qui sont tous très forts et n’ont pas le moindre souci »
J’ai du lui expliquer que techniquement ils ont tous plein de problèmes les héros en fait. Et qu’à part les produits dérivés pour enfants de 3 ans chez les marchands de journaux avec des trucs à colorier et des images de héros forts, en général ça mettait en scène des personnages très humains.
Et j’aime ma mère et je ne lui en ai pas voulu pour ça, mais c’était sans conteste une opinion basée sur un a priori. Elle n’a jamais lu un truc de super héros parce que ça ne l’intéresse pas et je comprends très bien ça.
Quel est le but de votre article ? Soyez trash ou fanboy, mais entre les deux vous êtes juste pédant. Vous étalez votre savoir et puis ? Vous n’aimez pas ces comics et vos arguments sont valables, mais il s’appliquent à la majorité de ceux de cette époque. Qu’essayez -vous de prouver ? Vous avez été encensé par vos semblables, des critiques amateurs et nombrilistes qui parlent de « schizophrénie » pour justifier la pauvreté de leur style ou leur lâcheté. Vous conchiez Byrne et Claremont, assumez-le et livrez-nous une critique qui les annihilent.
Eh ! Oh ! Pas la peine de s’en prendre aux autres rédacteurs en disant qu’on est lâches et nombrilistes. Des collègues de Tornado ont trouvé son article marrant, c’est tout. Et je suis moi-même partagé sur l’article. Je ne me sens pas insulté mais je perçois bien que le ton peut être mal pris et ce n’est pas forcément ma came la provoc. Je n’ai donc pas l’impression qu’on se gratte le dos entre membres de la team comme des potes nombrilistes.
J’ai le sentiment qu’on tolère les excès de nos jours mais pas les propos mesurés. Donc soit on est 100% gentil et fanboy en mode bisounours, soit on balance des insultes provocatrices virulentes pour faire le buzz ?
Je ne suis pas d’accord pour dire que ce sont les seules approches possibles.
Ecrire avec tact sans vouloir froisser n’est pas lâche, c’est juste de la bienveillance. Et non, la bienveillance c’est pas de la niaiserie comme on aurait tendance à l’entendre.
Quant à insulter de manière super trash, c’est peut être justement ce qui s’approche le plus de la lâcheté car c’est une manière de faire le buzz sans se soucier de blesser des gens et cela témoigne de ce que l’anonymat du net peut permettre de plus lâche.
@Raf : en quoi être 100% trash ou 100% fanboy serait-il préférable à être pédant ?
Contributeur régulier du blog, je n’ai pas l’impression d’être nombriliste, mais je reconnais être amateur, ceci dit, étant donné le niveau de la presse « professionnelle » actuelle, je n’estime pas forcément avoir à m’en excuser.
Pour reprendre votre réthorique, quel est le but de votre commentaire ? Tornado s’est expliqué sur sa démarche dans l’article et dans les commentaires.
J’ai compris son intention et exprimé que ce n’était pas forcément super clair ni réussi mais c’est un point de vue parmi d’autres et d’ailleurs, vous reconnaissez que les « arguments sont valables »
A mon humble avis, l’article de Tornado, malgré ses outrances, a le mérite de fournir un autre point de vue sur une Saga généralement vénérée sans que cela fasse trop débat parmi les fans. Il en pointe les défauts, rédhibitoires pour lui alors qu’ils restent mineurs (ou du moins supportables) pour d’autres, dont moi.
J’aurais préféré une critique iconoclaste qui s’assume, voilà tout. J’aurais pris plus de plaisir à lire une critique virulente et trash, qui m’aurait fait rire, plutôt qu’un compromis que je trouve, au final, insipide et redondant. Mais bon, rien de dramatique non plus 😉 On se fait tous plaisir en lisant et critiquant les articles des uns et des autres. Bonne soirée.
@Raf:
Ici le boss de fin de niveau…
Bon, tout d’abord, ceci : JP et Matt sont doux comme des agneaux en temps nomal, mais l’ambiance depuis hier et la virulence des commentaires font que je propose que tout le monde cool down (fffffsssshhhhh: mon héros préféré, Iceberg, vient de vous raffraichir les idées….).
Alors….
Déjà je te remercie vraiment. Car j’apprécie que tu te lances ici, directement dans la rubrique commentaires au contraire de quelques gens de chez Editions Lug qui massacrent depuis hier mon contributeur de manière assez puante. Au sentiment d’insulte, ils répondent par de l’insulte réelle quand d’autres, et c’est plus que consternant, se vantent de trouver l’article nul à partir de la notation.
Donc Raf, je pars du principe que tu viens dialoguer et non troller, donc Peace mec.
Ce qu’il faut savoir, c’est chaque blog a son ton, sa charte. La notre a la prétention de passer de la culture geek à la culture tout court. Pour ce faire, l’équipe est constitué de vieux briscads aux idées bien arrêtées et surtout aux antipodes des
miennes, fan ultime de Claremont.
Considère l’article de Tornado comme une reprise Punk de Claude François. La mélodie y est encore mais c’est passé à la moulinette de l’impertinence et de l’irrévrérence. Je comprends que les fans de variété (un genre qui j’apprécie par ailleurs) soient choqués ou scandalisés. Vois ça comme un pied de nez d’un garnement mal mouché. Il n’y a aucune malignité là dedans.
Maintenant, fallait’il jouer en accordage standard ou un demi ton en dessous. Malheureusement, ça personne ne le saura jamais.
Raf, je t’invite à feuilleter les autres articles à la une, de ne pas manquer la rubrique du Dimanche où nos super héros préférés sont passés au Karchër. Et tu verras qu’il n’y a que la passion là dedans.
Ok Dude ?
J’avais décidé de lire mes articles en retard dans l’ordre, mais vu les réactions d’hier sur FB, je me suis dit qu’il fallait plutôt que je réagisse (et que je lise) celui-ci d’abord avant de reprendre l’ordre de parution. J’ai eu un peu peur que Tornado se soit fourvoyé dans l’insulte sans arguments, mais je trouve ton article très drôle, très bien emmené et très intelligent dans sa forme.
J’ai également un avantage : comme toi, je n’ai pas vraiment de nostalgie quant à cette saga. J’ai un seul Strange de l’époque, celui où l’on voit les X-Men se battre contre le Club des damnés et perdre (c’est le scan avec « Des personnages cultivés »). Depuis, il y a quelques années, j’ai lu toute la saga, scannée, et j’en ai encore beaucoup d’autres à lire, mais comme toi, j’ai un mal fou à lire ces vieilles histoires. Par contre, je suis toujours sidéré par l’élégance des dessins de Byrne et de l’encrage d’Austin, encore maintenant, je trouve qu’on est dans le haut du panier des comics, c’est assez foudroyant. C’est notamment la case où Wolverine sort des égouts et qu’il n’est pas content : très iconique et classe.
Je dois avouer que la saga précédente, celle avec Proteus, me semble bien supérieure car étonnamment sombre, avec des personnages totalement dépassés. Celle-ci, qui doit être marquante également, notamment à cause de l’extinction d’une planète, est effectivement beaucoup moins percutante : cette parodie de justice dans l’espace n’est pas bien menée, tout comme la mort de Phénix. C’est dans les moments intimes que Claremont est bon : lorsque Jean Grey retourne chez ses parents, c’est toute la douleur de ne plus pouvoir revenir en arrière qui explose, malgré la bonne volonté de tous les personnages.
De la même manière, même lorsque je l’ai lue à l’époque, tout cela me touchait beaucoup moins que n’importe quel Spirou ou Astérix, car cela manque cruellement de distance, d’humour, et bien sûr d’un minimum de réalisme : en lisant tout à la suite, on se rend compte que l’action ne s’arrête jamais, que tout arrive sans cesse et sans logique. Mais je pense que l’argument de Patrick Marcel est juste : comment critiquer quelque chose de volontairement soumis au Comics Code et se destinant aux enfants et pré-ados en le comparant à ceux plus adultes et alors émergents ? C’est comme mes amis qui osent affirmer que Logan est le meilleur film de super-héros depuis le Spider-Man de Raimi. Cela n’a pas de sens, puisque les autres n’ont tous simplement pas pris le même objectif. C’est un sujet récurrent : tout ne se vaut pas, mais tous les genres peuvent co-exister, tout comme ton article peut côtoyer un article de JP ou de Présence ou de Mattie Boy… Bref, je suis content de voir ton article exister, puisqu’il donne ton ressenti d’une façon plutôt humoristique, même s’il égratigne un peu certains fans.
Mais je pense que les vrais fans peuvent également comprendre que ce n’est que ton ressenti, et non pas une suite d’arguments ou d’analyses poussées. C’est ton coup de gueule, fort bien tourné, mais certainement pas un article distant qui tenterait de prendre tous les points de vue en compte (comme l’article sur Lobo par exemple).
Je me demandais aussi si, lorsque tu écrivais, tu faisais des recherches. Pour ma part, je me rends compte de certaines choses en écrivant, car j’ai tellement peur de raconter des conneries que je vérifie, et souvent, j’apprends des choses et les intègre dans mes articles (que ce soit celui sur Dark Museum, Talk Talk, Charles Burns ou The Mystery Play etc…). Et parfois, cela change mon cap, cela restructure mon article. Alors qu’en te lisant, j’ai surtout eu l’impression que tu avais tout en tête et que tu as poussé tout ce qui te gênait. Mais je me trompe peut-être.
Et je tiens à féliciter le rédac-chef, qui a eu le courage de publier ce billet, alors que lui-même est très attaché à cette saga. C’est la preuve que ton article n’est pas fondamentalement insultant, même si je peux comprendre l’agacement de certains.
Franchement y a pas de quoi casser trois pattes à un canard, quand on on connait ton peu de goût pour l' »infantilisme » des comics pré-M&M et ton aversion pour les bulles de pensée, on peut se poser tranquille et apprécier le dézingage en règle d’un arc adulé par beaucoup de jeunes lecteurs maintenant plus aussi souples et que tu as découvert à l’âge adulte avec ta propre grillle de lecture…
Pas de Facebook non plus, mais les commentaires sur le site me paraissent encore une fois productifs et respectueux d’autrui et l’on approche sûrement des 79, soit l’année de publication de l’objet du délit 🙂
Enfin je rejoins l’enthousiasme de Cyrille sur Proteus, qui fut et reste une histoire horrifique réussie, avec une adorable Moira Mac Taggert et sa coupe au bol à la Mireillle Mathieu, autres temps…
Merci à tous pour cette deuxième vague de retours (même si Mister Raf parvient à être encore plus ambigu et opaque dans ce qu’il écrit que ce qu’il dénonce ! 🙂 ).
Je savais que les fans de comics n’étaient pas très souples en règle générale à propos de leurs comics, mais j’étais encore en dessous de la réalité.
@Stéphane et Nicolas et même Omac et les autres : Encore une fois ne le prenez pas mal. Je ne sais plus comment expliquer que l’article est à prendre au second degré et que, pas un instant je ne pense que les fans de cette saga sont des attardés mentaux !
Les commentaires sur Facebook ne m’intéressent pas. Les gens sont à cran sur ces réseaux sociaux et, là encore, réussissent la gageure d’être encore plus fermés, méprisants, aveugles, arrogants et insultants que ce qu’ils dénoncent ! Trop fort.
A tous ceux qui ont mal pris mon article : Je trouve cette saga très mauvaise (dans la forme narrative). Je trouve ces auteurs très mauvais (dans la forme narrative). Et ma grille de lecture, pour reprendre le terme de Lone, a été la suivante :
1) Putain mais c’est de la merde !
2) Heu… non… je ne peux pas écrire ça quand même ! 😀 Et puis j’ai forcément tort. Comment le gens réussissent à aimer ça ? Parce que ci ? Parce que ça ? Comment faire pour faire passer mon ressenti ?
Et voilà. Le résultat est là. Et contrairement aux accusations qui voudraient me faire passer pour un tiède malhonnête, mon article est le plus infiniment honnête possible puisqu’il montre les deux facettes de mon ressenti : Le premier, impulsif, littéral, pas bien évolué. Et le second, mesuré, consensuel, tolérant, mais également un peu malicieux…
Je peux vous assurer que je suis dans la vie l’homme le plus gentil et le plus bienveillant qui soit.
Mais j’aime bien aussi chambrer. Et c’est vrai que par écrit ça ne passe pas aussi bien que par l’oral. Mes amis qui me côtoient physiquement le savent : Je peux les traiter de tout et rire avec eux de tout (de leur âge, de leur orientation sexuelle, de leur couleur de peau, de leur origine, de leurs défauts) sans qu’ils en soient offusquer, parce qu’ils savent que c’est pour rire et que je n’en pense pas un mot.
Alors… La Saga du Phénix… C’est un peu de la merde, non ?
A + 😉
Merci pour le développement mais, vraiment, si une vérité doit sortir, c’est que je me sens plus proche de vous (amateurs de comics, même old-school) que du commun des mortels. C’était la conclusion de mon article.
Dans mon boulot, les collègues trouvent que nous (lecteurs de comics) sommes un peu des gamins couillons. Alors tu penses un peu que j’ai vite choisi mon camp (le notre, les lecteurs de comics !).
Tiens, dans le cadre de mon boulot, il y a une blague que je fais souvent : Quand je croise d’excellents élèves en dehors de mes cours, je leur dit toujours : « Tiens, v’là la racaille ! » Et souvent, ils le prennent mal et le prennent au 1° degré !!! :D. Evidemment, je pense l’inverse ! C’est exactement pareil quand j’écris « attardés mentaux » dans mon article ! C’est du 10° degré ! Là dessus, je persiste et signe ! Ce n’est pas ce que je pense !
Tu pointes ici quelque chose d’essentiel, mais au risque de paraître arrogant (ce que l’on me reproche), cette dualité non seulement j’en suis conscient et je l’assume, mais aussi et surtout, c’est tout le contenu de mon article !
maintenant je veux bien le reconnaître : tu résumes cela bien mieux que moi et de manière bien plus directe , 🙂
Hum….
Effectivement, je ne sais jamais d’accord avec toi… héhé….
la seul chose que je trouve dommage, c’est que tu emploie un temps et une nombre considérable de caractère à mépriser ceux qui aurait le mauvais gout de ne pas avoir les tiens…
personnellement je ne porte pas aux nue ni Alan Moore, ni les autres britanniques qui se contente paresseusement de déféquer et de croie que c’est de l’or en barre…
y’a deux écoles et y’en aura toujours…
sinon c’est inintéressant de voir quelqu’un qui ne hurle pas avec les loups….
« y’a deux écoles et y’en aura toujours… »
Personnellement j’apprécie autant les auteurs « old-school » (Claremont, Gerber, Starlin, Wolfman & co) que la vague de scénaristes britanniques 80’s, et je trouve cela dommage d’opposer les deux, ou plutôt de mettre en valeur l’un au détriment de l’autre. Sans les jalons des auteurs précédents (l’aspect social des relevant comics des 70’s par exemple), Moore et Miller n’auraient pas pu faire ce qu’ils ont fait, et contrairement à Tornado, je ne trouve pas que l’approche de Moore & co aurait forcément ringardisé le style narratif de leurs prédécesseurs.
Enfin bref je ne vois pas la nécessité de choisir un champ, ce n’est pas comme si il y avait un mur symbolique qui séparait les deux (ou alors seulement dans l’esprit de certains lecteurs). Après tout ces scénaristes britons apprécient eux aussi les oeuvres de leurs prédécesseurs. Moore a rendu hommage à Superman (tout comme Ennis dans un épisode d’Hitman, ce qui est assez touchant est étonnant de sa part, vu son manque d’appétence pour le genre) par le biais de sa collaboration avec Curt Swan et de son run sur Supreme, Morrison est un grand fan du Quatrième monde du king, et Gaiman affectionne le Man-Thing de Gerber.
« Bruce lit »
Rien que ça, on sait qu’on a affaire à un crack. Et je ne parle même pas des fautes ou des erreurs de syntaxe de son « analyse ». Enfin, heureusement que peu de gens le lisent. Dark Phoenix devrait s’en remettre.
@SM: avec un pseudo comme ça ne faut’il pas aimer souffrir….
Peu de gens le lisent…heureusement le numéro mille avec des professionnels de la profession semble dire le contraire…
Et puisque nous sommes dans les attaques personnelles, la prochaine fois que tu essaieras de faire le mariole, tu verras que Bruce Lit est le nom du blog et que l’auteur de l’article s’appelle Tornado. A moins que le crack en question soit d’avantage un brouilleur de perception qu’un manifeste de virtuosité.
Bien sûr, je ne te salue pas.
Bruce Rit.
Hum, ils sont fiers en plus. Remarquez, avec un titre de blog digne d’une blague de Kev Adams et un aspirateur en guise de rédacteur, y’a de quoi… Tout de même, corrigez vos fautes, c’est pas sérieux. Ou embauchez un vrai rédacteur la prochaine fois. Ah ces amateurs se prenant pour des professionnels, franchement…
Ah ! Un troll. Un vrai. L’usage voudrait que je t’ignore. Mais tu tombes bien, avant le WE fermer la gueule d’un idiot, ça défoule. Les amateurs ont même interviewé Chris Claremont lors de son dernier passage à Paris et un certain Patrick Mills pour une interview exclusive. Tu pourras aussi vérifier pendant que tu y es qui sont Neil Gaiman, Alex Nikolavitch, Patrick Marcel, Serge Lehman, Laurent Lefeuvre ou JP Jennequin.
Quant à Kev Adams, tu sembles mieux connaître ce monsieur que moi.
C’est bon tu es suffisamment feedé ?
Et quand on donne des leçons de syntaxe : analyse est féminin….
Bien, maintenant tu vas sûrement rebondir sans tenir compte de tout ça puisque tu ne sais ni lire, ni analyser une argumentation.
Mais j’ai un avantage sur toi petit troll : je tire la chasse quand je veux…