Interview Bruce Lit
Un interrogatoire mené par CYRILLE M et NICOLAS
Vous pouvez l’appeler le GO, le Tout-Puissant, Lee, Dickinson, Wayne, The Boss (comme Springsteen), coach (comment pourrions nous oublier la Coupe du Monde, même ici ?), rédac-chef, chef, unpetitverreonasoif, mais au fond, c’est toujours le Bruce.
Il paraît que certains ici ne connaissent pas encore son parcours, ses goûts étranges pour la variété française, ses aventures amazoniennes (et je ne parle même pas du portail commercial du même nom), son aversion pour les chats siamois et sa cave inquiétante.
Afin de clôturer cette saison cinq, de taire définitivement les rumeurs et d’imprimer la légende, le jeune Nicolas se proposa donc d’interviewer le grand, le dangereux, le merveilleux, le tatoué, celui que les libraires,en ayant l’oeil froncé et le ton solennel, nomment « Lui », notre chef bien-aimé, notre petit père du vieux peuple geek, le seul, l’unique : Bruce Tringale.
Bruce, tu as certainement déjà du répondre à certaines des questions qui vont suivre mais pourrais tu assouvir ma curiosité de petit nouveau guest sans que j’ai à parcourir tous les articles du blog ?
Tu n’es qu’un paresseux, on en avait déjà parlé ici mais il ne sera pas dit que je ne suis pas magnanime. Shoot !
Tu nous racontes ton parcours ?
Et bien, je m’appelle réellement Bruce, ce n’est pas un surnom, ni le signe d’une quelconque ascendance anglo-saxonne. Ma mère, à qui je dois mon amour des livres, avait apprécié un héros appelé Bruce trouvé dans un Thriller.
Après un bac littéraire, j’ai fait une licence de lettres à la Sorbonne que j’ai finie par abandonner. Je voulais être journaliste, j’avais ma machine à écrire que mes parents m’avaient offerte pour mes dix ans, j’écrivais pour le journal du Lycée, j’ai tenu pendant trois ans une rubrique cinéma sur des radios locales, mais faute de maturité et de confiance en moi, je n’ai pas terminé ces études. J’étais timide, fou amoureux d’une fille qui n’en a jamais rien su et je ne me sentais pas à l’aise dans le monde parisien. La dernière année en Sorbonne fut cependant déterminante car je découvrais Album dans la rue Dante. Je ramenais le Spider-Man de McFarlanne et les Xmen de Lobdell dans les amphis pour narguer les profs…
Après avoir travaillé durant l’été 92 à l’hôpital en neurologie, je découvrais ma fibre sociale auprès de personnes en phase terminale de cancers du cerveaux, notamment. J’étais bouleversé, mais tout à coup je découvrais l’empathie, le pouvoir de l’écoute et de la parole. J’ai donc repris mes études à zéro et suis devenu Assistant Social. Je suis désormais Directeur de l’action sociale d’une petite commune dans les Yvelines. Le blog me permet donc réconcilier le journaliste longtemps frustré en moi et la vie réelle.
Ceci dit je pense devoir ma vocation d’assistant social, d’une part à mon grand-père, qui, résistant, me fit comprendre tout enfant l’importance de lutter aux côtés des plus faibles et de l’autre aux X-men. Il m’est arrivé, oui, de sauver des vies, pas plus tard qu’hier encore, dans le cadre de mon exercice professionnel, et ça, c’est grâce aux super-héros que j’ai eu envie de le faire.
Te souviens tu de ton premier contact avec la bande dessinée ?
Complètement ! Mes parents ont dû m’offrir pour mon huitième anniversaire L’affaire Tournesol. Je me rappelle avoir aimé tout de suite cette ambiance inquiétante avec l’orage à Moulinsart, Tryphon qui disparaît mystérieusement, ces attentats à la bombe et ce chauffard italien (Arturo Benedetto Giovanni Giuseppe Pietro Archangelo Alfredo) !
Je dois à Tintin un cauchemar qui me poursuivra toute ma vie : enfant, je suis seul chez moi, dans le noir, un soir d’orage. Impossible de rétablir la lumière. Je cogne toutes les portes de la maison pour m’assurer que personne ne se cache derrière. Arrivé à la dernière porte, celle de ma chambre, un homme surgit de derrière avec le visage d’Arturo et m’attaque. J’ai fais ce rêve jusqu’à mes 30 ans. J’en connais maintenant la signification…
J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’emmenaient enfant chaque 15 jours en bibliothèque; j’y ai découvert les fondamentaux : Tintin, Asterix, Gaston, Lucky Luke, Chevalier Ardent, les romans en bibliothèque verte de Hitchcock et Thorgal. Les comics c’était chez ma nourrice le mercredi matin. J’avais déjà lu des Strange chez mon cousin mais mon coup de foudre a été un Spidey l’épisode où Iceman, seul à l’hôtel Xavier affronte Magneto sans aucune chance de le vaincre. Une histoire qui préfigurait déjà mon angoisse de l’abandon.
Quel est ton héros/personnage préféré, tout médias confondus ?
-Cyclope pour sa mélancolie et sa difficulté à exprimer ses émotions. J’aime Scott Summers. La version classique, pas l’espèce de facho-gourou que Fraction et sa clique en ont fait. Il m’a beaucoup aidé à l’adolescence. J’ai longtemps morflé d’allergies mastoques et d’asthme saisonnier. Ça disparaissait souvent en été quand il faisait chaud. Je pouvais enfin respirer, ne plus pleurer et me moucher en permanence. Lorsqu’elles revenaient à la rentrée, je les vivais comme le retour violent des rafales optiques de Cyclope. Son courage m’inspirait.
-Iceberg pour sa bonne humeur et sa gentillesse, deux qualités que j’ai souvent recherché chez les autres, notamment les femmes au début de ma carrière d’être humain. Je me suis depuis réconcilié avec les hommes. Sûrement le personnage qui me correspond le plus.
-Matt Murdock pour son intégrité et son fameux Never Give Up. Born Again, c’est pas des conneries pour moi. Il y a deux ans, un drame est venu cogner un peu fort à notre porte. Alors que tout ce que j’aimais et tenais pour acquis s’effondrait autour de moi, j’avais deux images en tête : Matt qui pleure, son immeuble et sa vie détruite. Et son regard vulnérable mais déterminé, seul dans le noir à se relever encore et toujours.
En BD, j’aime toujours Rahan pour son humanisme, Gaston pour son altruisme catastrophique et son idéal de liberté au travail. Mais rien ne pourra égaler ma tendresse absolue pour le Capitaine Haddock dont le caractère râleur au grand coeur m’évoque mon père.
Chez les Japonais, je ne serais pas très original en admettant être fan de Goku. J’admire beaucoup son incroyable qualité à transformer ses ennemis en alliés puis en amis. C’est quasiment du management ! Je pense souvent aussi à l’agent Fujimoto d’Ikigami qui, en tant que fonctionnaire, délivre des avis de morts aux citoyens japonais. Un beau rappel de la responsabilité que chacun peut avoir dans la construction dans le malheur de l’autre. C’est une obligation pour un fonctionnaire de savoir si les ordres auxquels il obéit sont moraux, non ?
Qu’est ce qui t’as motivé à la création du blog ?
Euh…en fait je n’étais pas motivé du tout ! Comme souvent, c’est mon épouse qui m’a bousculé dans ma routine et persuadé de quitter les commentaires Amazon pour me mettre à mon compte. Elle devait fournir un travail de fin d’année pour sa formation de graphiste. Je lui ai donné mes idées et elle les a concrétisées au delà de toutes espérances. A certains égards, ce blog, c’est notre enfant : nous l’avons conçu, fait grandir, maintenu en bonne santé. Le plus chiant quand tu tiens un blog, c’est tout le boulot de maintenance qui va avec : les spams qui risquent de flinguer ta rubrique commentaires, les serveurs qui te plantent un jour où tu publies un article qui te tient à coeur, la taille des images qui peuvent planter ton site, les fonctionnalités limitées de Facebook pour partager tes articles ou OVH qui te réduit ta connexion parce que ton blog fonctionne trop bien..
Au fil des années, le blog a rencontré parmi ses lecteurs des graphistes, des web-designer, des artistes et même un juriste bien utile quand l’AFP vient te racketter 300€ de droits d’auteur pour la publication d’une photo de Miyazaki trouvée sur Google. Le respect des artistes, c’est bien, et ce blog a toujours oeuvré, notamment via ses interviews à faire connaître de jeunes talents, souvent indépendants. Ce qui l’est moins, c’est d’agir sur un flou juridique et d’exiger une somme d’argent dont le barème sort de nulle part. Pour la première fois, j’ai envisagé la mort de Bruce Lit : ce blog est un refuge de tout ce que peut se terminer en -isme et tout à coup, le fric et le juridique viennent s’immiscer chez toi, dans ton intimité. Ceci dit, j’ai reçu de très nombreuses manifestations de soutien de lecteurs et naturellement de l’équipe pour m’aider à passer ce cap frêle…Ce blog m’appartient sans m’appartenir tout à fait, les lecteurs et l’équipe ayant aussi leur droit de regard.
Qui a crée le logo ? Peux tu nous expliquer sa signification?
Toujours Mme Lit. Sans mes binocles, je vois à peu près aussi bien que Matt Murdock. J’ai voulu des lunettes brisées de couleurs rouge en clin d’oeil à celles de Cyclope et DD, et des livres bleus rappelant la glace d’ Iceberg. Le logo représente donc des lunettes posées sur une pile de lecture.
Te souviens tu du premier article publié ?
Un Walking Dead. importé directement d’un commentaire amazon. Il s’agissait, avant l’ouverture officielle du blog, de tester la mise en page. Ce ne sont pas des articles que j’affectionne beaucoup, mais on y trouve les encouragements historiques des copains dans les commentaires, Présence, Tornado et…toi Cyrille ! A l’époque, c’était bordélique ! Je publiais 2-3 articles dans la journée sans aucune ligne éditoriale.
L’écriture est un processus solitaire où j’essaie d’impulser beaucoup d’énergie.
Mes écrits ne couvrent que 75 % de mes lectures. J’ai un pacte avec moi-même de couvrir tout ce que je lis. Or, parfois, je me trahis faute de temps, ce qui me met de très mauvaise humeur. Ecrire est devenu une drogue qui parfois me fait monter trop haut. De ce fait, et parce que le blog ne pouvait pas couvrir tous les genres que je n’aime pas, le besoin en contributeur s’est fait sentir. Au delà de ça, c’est comme inviter des amis chez soi : ça commence timidement et puis avec la musique et l’alcool ça devient cool. Rien ne me fait plus plaisir que de ramener les assiettes pendant que les mecs discutent avachis dans le salon. Mais ils m’aident pour le rangement : désormais chacun respecte scrupuleusement la charte graphique du blog, ce qui me facilite considérablement la mise en forme de leurs articles.
C’est aussi la raison pour laquelle, je publie très occasionnellement des articles d’invités spéciaux. C’est beaucoup de boulot en amont pour la mise en forme et le style à travailler mais c’est chouette lorsque invités et contributeurs publient pour la première fois. Ils sont tout fous, tous contents, un vrai dépucelage !
Quel est ton mode opératoire pour recruter de nouveaux collaborateurs et chroniqueurs pour le blog ?
On vient de parler de canapé, non ?
Dans la globalité je choisis mes contributeurs en fonction de ce que j’ai pu lire d’eux sur le net. Il faut d’abord que la victime soit isolée, parce que je n’aime pas partager. Ensuite que son style me plaise, ce qui compte d’avantage à mes yeux que sa culture comics. Enfin, que je sente un feeling entre le contributeur et moi; hors de question d’avoir un mec hargneux ingérable avec l’équipe et les lecteurs ! Et force est de constater que la communauté geek est composée aussi de mecs fats et pédants avec qui il est aussi désagréable qu’inutile de dialoguer. Je n’en veux pas ici.
La première vague de contributeurs, c’étaient les inséparables de Amazon : Présence et Tornado. Puis JP et Cyrille. Le reste sont des lecteurs/commentateurs du blog pour qui la candidature est apparue comme une évidence : Patrick, Pierre N, Eddy, Mattie Boy et Nicolas pour l’article sur Céline . Tous viennent quasi quotidiennement, partagent et commentent. C’est une petite communauté qui s’est créé sur les bases de la fidélité et du respect de chacun. Quant à Nikolavitch (sur un air de Goya Debout), c’est ma voisine !
Quels sont tes coup de cœur BD, musique, série, et film pour la première moitié de 2018 ?
En Bd, j’ai été impressionné par le Motor Girl de Terry Moore qui signe un comic-book doux-amer sur le syndrome post traumatique d’une soldate revenue d’Afghanistan. On en parle à la rentrée avec probablement l’interview du maître !
En musique, j’ai acheté le dernier St Vincent qui me fait penser à du Bowie époque Scary Monsters. Quelques chansons du dernier Charlotte Gainsbourg sont très émouvantes.
En film 3 Bilboards m’a touché. J’ai apprécié de découvrir la personnalité de Churchill dans The Darkest Hours. En série, j’ai bien aimé La Casa de Papel qui repose sur le charme de ses interprètes parce que pour le reste c’est à peu prés aussi improbable que Prison Break. Bonne surprise aussi pour The Last Kingdom qui prend le relais de Rome chez les Vikings; mais rien ne vaut la perfection absolue de Black Mirror. Le temps hélas m’a manqué pour vous en parler.
Tu as récemment ouvert le blog à la littérature. Souhaites-tu voir cette expérience se renouveler ? Si oui sous quelles conditions ?
Le blog est ouvert à tout, pour peu qu’il y ait de l’iconographie, des lecteurs et des réactions. Pour l’iconographie, je suis devenu très chatouilleux. Tu publies innocemment la photo d’un auteur trouvée sur Google et tu peux te retrouver avec une amende voire un procès. Tu as beau expliquer que tu ne fais pas de profit, que, au contraire, tu aides à la promotion-et donc à la vente d’une production artistique-, il est inutile de dialoguer avec des sociétés de recouvrement opérant dans un flou juridique basé sur l’intimidation.
Les articles qui sortent du cadre traditionnel Comics ont eu pas mal de succès cependant. Mais il faut comprendre un truc : quand tu bosses jour et nuit sur un blog pendant six ans, il y a un moment où tu as envie de rationaliser ton énergie. J’ai passé beaucoup de temps à vouloir vendre du Manga. Or, c’est un bide systématique. Pour un article sur les Xmen, j’ai 400 visites; pour du manga, je m’estime chanceux si l’on en arrive à 90. Bien sûr, les 90, ils comptent ! Mais si je devais filer une comparaison, c’est comme apprendre un morceau super difficile à la guitare et faire un bide alors qu’une reprise de Nirvana avec 4 accords va casser la baraque…
Je ne dis pas que je cherche la facilité, la programmation du blog reste très exigeante-on a même dit élitiste sur les réseaux sociaux-, mais de bosser comme un malade pour défendre du Tezuka, chercher des scans inexistants sur la toile, n’avoir aucune réaction sur les groupes Mangas où tu partages l’article et avoir 7 commentaires dont 6 des copains, ben ça fait moins envie…Quand tu donnes des concerts, si ton public est mutique, il y a peu de chance que ton concert soit énergique. Les lecteurs silencieux doivent le savoir : l’absence de réactions sur les blogs occasionnent une fois sur deux le découragement de leurs auteurs et beaucoup que je connais ont fermé. Ce n’est heureusement pas le cas chez Bruce Lit, où les commentaires vont bon train et les discussions sont de hautes volées. Mattie-Boy et son refus de penser en rond a beaucoup aidé là-dessus.
Pour revenir à ta question, je ne dissuade jamais un contributeur. Eddy me faisait remarquer récemment que ce sont aussi ces sorties de piste qui font le charme du blog; c’est comme ça qu’il va nous caser deux articles à la rentrée sur Scorpions et Ronnie James Dio, des artistes qui, on le sait, ont pesé lourd sur la culture comics…
Est ce que tu souhaites une ouverture du blog sur d’autres médias, tels que les jeux vidéos ?
Pas plus que ça. On a publié des articles sur God of War ou Tomb Raider qui ont demandé un travail conséquent sans forcément déclencher l’intérêt du public. Je suis rédacteur en chef et je me dois de veiller à la santé du blog et de mon équipe. En premier lieu, le découragement ou la déception de savoir que ce que tu écris n’intéresse pas grand monde. En coulisses, il y a comme partout des désaccords et des divergences, mais l’équipe de Bruce Lit est unie, motivée et soudée. Si un contributeur veut absolument publier sur un truc que je sens pas mais que ça le passionne, je ne l’arrêterais pas. Au final, on peut écrire sur ce qu’on veut sur le blog si l’on sait me persuader.
La saison 5 du blog se termine avant la pause estivale. Quel premier bilan en tires-tu ?
S‘il n’y avait pas eu ces emmerdes avec l’AFP, cela aurait été la saison parfaite. Il faut que je travaille là dessus : mes déceptions, aussi minimes soient-elles, prennent souvent plus d’importance que ce qui marche bien. Les anciens contributeurs apprécient la pause du Week-End. Les nouveaux ont su s’intégrer parfaitement. Figure Replay, une rubrique dont je suis le premier fan a su trouver son public, tout comme Le défi Nikolavitch ou Collants sur le Divan, des trucs que l’on ne trouve nulle part ailleurs.
Je retiens de cette année des rencontres formidables : Vero Cazot et Julie Rocheleau qui me font l’amitié de prendre un verre avec moi avant leur starification à la Fnac, la conversation surréaliste avec Dave McKean lors de son vernissage, Patrick Mills qui se souvient du blog au comic con, La simplicité et le plaisir infini que m’ont procuré les interviews de Christian Demetter et Jacques Terpant. La fierté d’ouvrir la saison avec mon complice de toujours, mon frangin qui récidivera en septembre sur Twin Peaks.
Mes déceptions : avoir foiré une interview des éditions Délirium par un concours de malchance (téléphone déchargé, panne de réseau et grève le même jour). Scott Lobdell : le scénariste phare des 90’s des Xmen semble très pris par la suite de Happy Birthdead et ses projets pour DC malgré mes relances.
Le programme de l’été et de la saison 6 ?
Le blog entre désormais en mode rediffs jusqu’au 4 septembre. A l’inverse des autres années, il n’y aura aucune publication au moins entre le 20 juillet et le 6 août. Je veux vraiment m’offrir de la deconnection et ne pas m’agacer si OVH déconne, si il y ‘ a des spams, des images à recadrer ou des trolls. Le blog a ses fidèles désormais, ils sauront attendre. J’ai besoin de m’ennuyer. J’ai envie que Bruce Lit me manque et ne rien pouvoir y faire que de me languir de vous. D’habitude je tiens deux jours, mais là, c’est sûr : j’arrête quand je veux !
Depuis les débuts, les accroches, le format, les publications, tout a évolué pour trouver une sorte de rythme de croisière. As-tu d’autres idées dans les cartons ?
Des tas ! Certaines sont facilement réalisables, d’autres moins. Sans vouloir être prétentieux, les idées n’ont jamais été un problème, j’en ai 10 par jours. Ce qui me manque, c’est le temps. L’alternance vie du blog/vie professionnelle/vie familiale demande une organisation millimétrée.
La gestion de Bruce Lit est beaucoup plus détendue pour moi depuis deux ans. Le dernier Figure Replay montre bien à quel point désormais l’équipe est capable de se la jouer Ligue de Contributeurs Extraordinaires. Tu mentionnes les accroches sur Facebook : en général, c’est la partie que je préfère, être bon en peu de mots, c’est un challenge quotidien. Désormais, au lieu de faire ça à l’aube entre deux biberons je les prépare à l’avance, juste après la relecture des articles. C’est encore frais dans ma tête à ce moment là.
D’abord chroniqueur, tu es devenu un véritable rédacteur en chef, élaborant des lignes éditoriales, des thématiques, développant des rubriques spécifiques. Préfères-tu désormais ce rôle ? Te tritures-tu encore les méninges pour trouver de nouvelles rubriques ?
Oui j’adore ça. Je suis fier de notre travail. Je ne crois pas être le plus calé mais je pense être un bon rassembleur. Dans les Chevaliers du Zodiaque, Seiya est une vraie tête à claques, ce n’est pas le plus balaise, ni le plus intelligent, c’est le chevalier par défaut si on peut dire, mais il sait fédérer des personnes bien plus puissantes que lui et il ne baisse jamais les bras. C’est un peu comme ça que je vois mon rôle : impulser, encourager, consulter même si au final je suis le seul décideur de ma ligne éditoriale.
Celle-ci se nourrit de mes envies mais surtout de ce qu’il y ‘a dans l’air, ce que j’y capte. Les groupes que je préfère racontaient que les chansons qu’ils allaient composer étaient déjà là, intangibles et qu’il suffisait d’ouvrir l’oreille et de les entendre. Pour ma part, c’est immanquable : c’est sous la douche le matin que tout devient limpide : je vais écrire ou publier sur tel ou tel truc.
Lors des premières saisons, j’étais plus directif, je passais commande aux copains autour de mes articles en préparation. Depuis deux ans, j’aime les accidents. Je regroupe les articles, je les stocke pendant des mois avant de trouver dans un flash ce qu’ils ont en commun. C’est comme ça que j’ai envie de travailler pour la saison qui arrive : être dans le hasard plutôt que dans le contrôle.
Comment trouves-tu les différents thèmes hebdomadaires ?
En fonction de la coordination entre mes articles, au moins un par semaine et des personnes que je veux publier. L’équipe comporte des surproducteurs (1 article par semaine) , des contributeurs récurrents (1 article par mois) et d’autres plus rares qui ne publient que deux à trois articles à l’année. Ajoutons à cela les invités qui viennent à titre exceptionnel et je sais comment doser mes thématiques : en partant toujours du plus petit au plus grand. .
Que penses-tu d’un référendum ou d’une sorte de boîte à idées ouvertes aux lecteurs du blog ?
Oui et non. Je n’aime pas qu’on m’impose quoique ce soit; si tu regardes la plupart des blogs comics une bonne partie relaient des infos sur le MDCU pour savoir si Spider-Man n’aura plus ses dents de lait dans le prochain Opus. Je veux garder ce côté indépendant de l’actualité. Deux ou trois fois, cette année, on a collé à l’agenda comics, ce fut aussi déplaisant qu’épuisant pour boucler tout ça.
Mais cet été, je voudrais m’amuser sur le Facebook du blog pendant la trêve estivale et organiser des sondages pour connaitre l’avis des lecteurs sur le rythme de parution par exemple, l’heure des teasers, s’il faut maintenir la BO du jour… Cependant comme tout référendum qui se respecte, je n’appliquerais les propositions des Bruce Liseurs que si elles m’arrangent…
Personnellement, l’un des plus gros inconvénients du blog est l’absence de notifications lorsque des nouveaux commentaires arrivent sur les articles. Aurais-tu une innovation possible pour cette situation ?
Ah ? Je suis étonné ! Je pense gonfler pas mal de monde avec mes publications quotidiennes ! Il faut comprendre ceci, quand je commence Bruce Lit, je suis à l’ère paléolithique : je n’ai pas de téléphone portable, j’écris encore mes articles sur un notebook minable dans le train, je suis antifacebook. Toutes ces fonctionnalités je n’y ai pas pensé, car je le répète, je pensais continuer mes discussions à trois avec Tornado et Présence et quelques dizaines de lecteurs en perdition… Or, Bruce Lit compte environ 4000 lecteurs par mois. Je l’ai donc perfectionné sur le tard.
Sur la notification des commentaires, il s’agissait de simplifier au maximum la possibilité de commenter et de favoriser la spontanéité des échanges. Personnellement, je n’aime pas beaucoup être timbré par des notifications incessantes et de rappliquer quand on me sonne. L’innovation sur laquelle je voudrais plancher serait d’avantage une charte « Mention Légales » du blog.
Comment gères-tu l’utilisation et la publication bicéphale sur Facebook avec Présence ?
Alors, l’histoire du Facebook, c’est une saga à part entière. Sur les conseils de Darkseid Sam de Comixity, je me suis inscrit la mort dans l’âme sur Facebook. Je proposais alors à mes fidèles lieutenants, Présence et Tornado de coanimer la page créé à la base sous le nom « Bruce Liteamup ». Ils avaient les codes et carte blanche. Je postais les articles, Présence ses vignettes et Tornado un quizz qui évoluera par la suite vers la BO du jour. Au fil du temps, les choses ont évolué : Tornado n’avait plus de temps pour une rubrique quotidienne, je m’amusais finalement bien sur sur le réseau social et, surtout, il y a trois ans, Facebook bloqua Bruce Liteamup en me demandant de publier sous mon vrai nom, sous peine de blocage. Comme mon honnêteté avoisine avec une certaine stupidité, je me suis bêtement exécuté. Et depuis, impossible de changer le nom de la page.
Entre temps, ben il y a plein de demandes d’invitations, des amis et de la famille s’y est ajouté ce qui confère une certaine anarchie entre Bruce Lit/Bruce Tringale. Mais je n’aime pas l’ergonomie des pages pro facebook, j’ai du mal à les suivre, donc du coup on laisse comme ça. Lorsque je like mes pages, c’est les articles de mon équipe que je soutiens. Si on ajoute que Présence, continue de publier sur une page nommée désormais Bruce Tringale c’est un joyeux bordel que j’aime bien; c’est rock’n’roll.
Vous arrive-t-il d’être connecté en même temps et de vous parler ? As-tu un sentiment de schizophrénie latente ?
C’est à lui qu’il faudrait poser la question, moi je suis parfaitement sain !
Il est arrivé que Présence se connecte lors d’un voyage à Londres alors que j’étais connecté à Paris. Là, Facebook a pas aimé, il a fallu que je justifie que j’étais bien qui je prétendais être. Parfois je m’apperçois avoir liké une page sans en avoir souvenir ! C’est donc que Présence est passé par là, avant moi ! Mais quand on aime Gainsbourg cette dichotomie n’est pas pour me déplaire. Il y a des moments douloureux, notamment quand il poste dans la BO du soir du Obsipo, du Céline Dion ou Patricia Kaas…
Mais globalement je n’y trouve que des avantages. Parce que c’est un garçon d’une gentillesse surhumaine et à l’humilité chevillée au corps. C’est un grand frère qui connait presque tout et reste capable de s’émerveiller sur ce presque que tu lui fais découvrir. Parce que je ne connais personne qui serait capable d’animer ma page FB sans être tenté d’y fouiner. Et parce que sa présence, c’est un peu un rite d’initiation pour qui connait bien notre page. Une particularité que seuls les initiés comprennent. Un garde fou pour toute tentative d’excroissance égotique. Au bout de 6 ans de blog, Bruce Lit n’a jamais glissé vers une carrière solo déguisée ; la règle est immuable : à chacun à sa part égale sous le projecteur.
-Quel est ton rapport à la BD ?
Principalement émotionnel. Je suis incapable de laisser parler mes émotions en public ou en privé. J’ai vraiment dû soigner une timidité maladive. Sans stimuli extérieurs, je traverse souvent la vie avec des émotions retard. Mais la lecture et la musique font sauter ses inhibitions. Ce n’est que dans cette l’intimité que je ressens vraiment. L’écriture, me permet d’être à l’intérieur de moi-même. Je ne suis plus capable de m’en passer.
Qu’écoutes-tu en particulier en ce moment ? De manière générale, lis-tu, écris-tu, édites-tu, corriges-tu, publies-tu en musique ?
Là, c’est l’intégrale de Gillian Hills, une starlette des 60’s que j’adore. Si l’on peut tomber amoureux d’une femme via sa voix, ce serait elle. Elle a commencé à chanter du Gainsbourg, du Aznavour avant de composer des merveilles pop dignes des meilleurs Burt Bacharach. On perd les traces de cette fille étonnante après ses apparitions dans Blowup et Orange Mécanique.
Egalement sur la platine au moins 5 fois par jours en ce moment, Les Marquises, le dernier album de Brel que je redécouvre. Je le connaissais d’il y a 25 ans. En pleine période grunge, je trouvais certains arrangements ringards : les guitares et les cuivres sur Les F…., c’est atroce ! C’est pourtant un album sublime et tendre , souvent très latin qui me m’obsède. Le disque continue de tourner même endormi. C’est un album d’adieu joyeux et graveleux qui me touche infiniment plus que le Blackstar de Bowie que, décidément, je n’arrive pas à m’approprier. Il me faut peut-être 25 ans de plus… Hills/Brel : Innocence et Lucidité, ça me parle.
Je ne parviens jamais à lire en musique, j’ai même horreur de ça. Par contre impossible de travailler et d’écrire sans.
Un dernier mot pour les lecteurs de toi-même ?
Derrière le mur t’attendent ceux qui t’aiment.
——
Après des années d’interviews pour les autres, c’est au tour de Bruce, le grand patron, de répondre aux questions de Nicolas Bragibant et Jyrille B. Et oui,loin de servir la soupe de l’auto-promotion, il vous fait visiter les coulisses du blog, tire le bilan de la saison 5, dévoile les secrets de son équipe et le nom du nouveau contributeur tout en revenant sur ses not so secrets origins.
On se retrouve donc en septembre pour une nouvelle saison, voulez-vous ?
Deuxième fournée de réponse :
@lionel : l’équipe est disséminée dans toute la France. Certains d’entre nous ne se sont jamais rencontrés. Idée : organiser un bingo ou un crowfunding pour financer l’événement. Et il restera à convaincre Présence de poser pour la photo. C’est presque moins facile que de demander à Victor Von Doom de retirer son masque…Plus sérieusement s’il y avait du crowfunding, je verrai tenter une édition best of Figure Replay. Naturellement JP, je te fais la préface gratos.
La bibliothèque : m’enfin tout le monde pose devant sa bibliothèque et la mienne est certainement moins fournie que beaucoup de jeunots qui achètent tout Panini et l’affiche crânement sur FB.
@Pierre : cheers ! (wanker!)
@Eddy : je connais très bien le blog de Sim Theury qui est aussi une perle d’érudition et d’inventivité. Bravo pour ta première saison Eddy !
@Ed’: être cuisiné, c’est pas si désagréable Edie. J’ai plein d’idées d’articles pour te mettre à contribution. Hâte de voir ton travail sur Dio.
@Fred : je gère aussi un petit contingent de logement sociaux (smallworld).
@Tornado : ok, ok, ok, moi pas toucher à la bO du jour.
@Tous
et vous, quels seraient les persos cultes de votre enfance et pourquoi ?
Les persos cultes de notre enfance ?
Euh…Spider-man, le mec qui a plein de soucis et que personne n’aime mais qui aide les gens quand même.
Bon Peter Parker n’a pas tant la poisse que ça vu le tombeur qu’il est, mais il perd aussi beaucoup de gens qui lui sont chers, et ne s’écroule jamais (ou pas longtemps).
Le capitaine Nemo (du film 20000 lieues sous les mers de Richard Fleischer, le premier film (hors dessin animé) que j’ai vu de ma vie), aux commandes de son sous-marin qui rêvait de paix et naviguait dans les océans loin des humains. Bon…euh…il coulait aussi des navires de guerre par vengeance et voulait la peau des esclavagistes qui ont tué sa femme et son gosse. Mais j’étais petit et je ne le voyais pas comme un tueur mais comme un type cool qui aime la nature.
A chaque fois que je revoyais le film, j’espérais qu’il ne mourrait pas…
Je pigeais pas pourquoi tu étais tellement dérangé par l’évolution de cyclope que je trouve au final pas si mal écrite, mais évidemment si c’était ton héros, ça doit faire chier^^ Moi je m’en foutais de ce mec. Mais un Spider-man qui deviendrait un psychopathe ça m’aurait fait bizarre aussi…
Les persos cultes pour d’autres raisons : Au même titre que Jyrille qui me l’avait avoué dans un commentaire, le personnage de Natacha l’hôtesse de l’air était un de mes premiers « fantasmes » via le dessin de Walthéry qui dessinait les femmes de manière plus sexy que n’importe quelle autre BD franco belge.
Soda aussi était un persos que j’aimais bien. Mais j’étais un peu moins petit quand je lisais cette BD. C’est aussi une sorte de Peter Parker qui cache sa vie secrète à sa maman cardiaque.
Tiens Bruce, t’en as lu d’autres des SODA ?^^
Oui, le Peter a plein de pensées qui nous traversent nous tous. Et un énorme complexe de culpabilité aussi…que je comprends un peu.
ça change quoi que tu aies laissé tomber l’affaire maintenant ? ça en faisait quand même un héros de l’enfance non ?^^ moi aussi j’ai un peu laissé tomber depuis Superior.
T’as pas essayé les quelques revues que j’ai mentionnées dans un article ? Période Brand new day. Depuis la fin du run de JMS, tout ce qui m’a intéressé ce sont ces quelques revues et Superior.
Mais certaines anciennes sagas méritent encore d’être rééditées. L’enfant intérieur c’est fait, mais j’aimerai bien lire le passage de Nocenti.
Et maximum carnage, tout le monde dit que c’est mauvais alors je résiste^^ Mais en tant que fan du perso, j’ai un peu envie de le lire quand même. Je crois n’avoir lu qu’un passage dans une vieille revue Semic.
T’as pas essayé les quelques revues que j’ai mentionnées dans un article ? Période Brand new day.
Si je les ai….Mais ce sont de petites branches insuffisantes pour ranimer la flamme.
Maximum Carnage a de très bon passages, d’autres moins.
C’est du niveau saga du clone en moins long.
Pas besoin de ranimer la flamme. Juste la maintenir en vie parfois ça fait du bien à la nostalgie^^
De toutes façons avec des persos écrits depuis 60 ans par plein d’auteurs, c’est impossible de tout aimer. Oublie les X-men d’aujourd’hui, concentre toi sur ceux que tu aimes, et tu t’en fous si ce n’est pas la période la plus « longue ». L’important c’est la vision de certains auteurs et pas le personnage en lui-même qui perd forcément sa voix quand il est écrit par plein de gens. Même dans un univers ou le statu quo est maintenu.
Tu verras que bientôt Star Wars sera synonyme de gros caca avec tous les films pourris qu’ils vont faire. Et la trilogie d’origine sera finalement minoritaire dans la tonne de films qui existera. Tant pis, t’as encore le droit de les aimer sans les renier^^ C’est pas la majorité qui a forcément raison.
En même temps d’après ce que j’ai compris, c’est mauvais.
Du fan service qui explique comment machin a rencontré truc, d’où vient son nom, son pistolet qu’on voit dans la trilogie, les dés qui pendant dans le faucon millénium…enfin plein de trucs dont on se fout et qui ne fonctionnerait pas si c’était un film normal qui ne se repose pas sur le fanboyisme.
Et un truc que j’ai pu constater moi-même : c’est vraiment moche visuellement. Je sais pas si c’est un style qu’ils ont essayé de faire mais en gros c’est super mal éclairé, on ne voit quasiment jamais correctement les visages. Sans doute pour faire « dark »…
La stratégie marketing n’a pas aidé non plus. Seulement 6 mois d’écarts entre l’épisode 8 et Solo + un trailer tardif + la mauvaise presse autour du changement de réalisateur, etc… Tout cela a joué dans sa réception
« Sans doute pour faire « dark »
Plutôt « western » comme note d’intention, au départ en tout cas (avant de se faire virer du film, Lord & Miller citaient abondamment comme influence le western McCabe & Mrs. Miller d’Altman).
« j’aimerai bien lire le passage de Nocenti »
Lequel ? L’arc dans l’asile ?
Si si c’est très bien (pauvre Parker, a peine enterré vivant, il se retrouve ensuite chez les fous).
un de mes arcs préférés…
http://www.masog.fr/blog/spider-man-the-top-10
@Eddy : C’est toi le rédacteur de ce billet ?
Ah tu ne dois pas aimer la partie du run de JMS avec Gwen Stacy on dirait^^ Juste après le départ de JRJr.
Mad Dog ward n’est pas dispo en VF non ? Ou alors éparpillé dans des revues anthologiques j’imagine. C’est un truc que j’aimerais bien voir réédité.
Sympathiques choix pour un top 10. Tu aimes bien la période Michelinie/McFarlane toi ? ça se fait souvent descendre. Je n’ai lu que le passage avec Venom moi. Ainsi que 2 histoires ou Mcfarlane était seul aux manettes (avec le lézard et le Wendingo)
La mini série de Zeb Wells qui revenait sur les origines de Venom était sympa aussi. Mais il faut adhérer au dessin ultra exagéré de Medina.
je devrais remixer et développer l »article que j’avais fait pour Past sins qui est fascinant… si on se met du point de vue des personnages, c’est abominable, l’affect que le lecteur a investi dans Gwen est saccagé, Busiek et son Marvels est contredit… mais c’est très bien écrit et ce diable de JMS s’entend à interpréter les dialogues originaux pour leur donner d’autres sens et si on le lit bien, il ne contredit rien, c’est de la retcon super bien foutue. ça m’a autant épaté que révolté …
Le run de Michelinie se fait descendre par la nouvelle génération pour qui cette période est devenue synonyme d’horreur absolue…
en terme d’humour, de gaffes, de sensualité et de quiproquo et même d’ennemis, je trouve que c’est très semblable à Dan Slott…
Mac Farlane a été important pour le tisseur, comme l’Empire l’a été dans l’Histoire de France, on peut préférer l’ancien régime ou la république, ça reste important…
Je trouve aussi que c’est bien écrit, même si ça ne sert à rien parce que la justification de tout ça, c’était de créer 2 nouveaux ennemis de Spidey…et ils sont nazes. Dans le principe c’est aussi con que Brubaker qui salit Xavier et fait des révélations abracadabrantesques juste pour créer un Vulcan qui ne sert à rien. Mais dans la forme c’est mieux écrit et plus émouvant. Donc j’apprécie l’histoire, mais je la trouve un peu vaine. Mais bref…
Je crois dans mon souvenir qu’il y a un coup de mou que j’apprécie moyen au début du tome 2 de JMS (je parle des Marvel Icons) Avec le récit d’un gangster zombie. Le tome 1 est super, je crois que c’est ma partie préférée.
La période Mcfarlane se fait défoncer par les collègues ici aussi^^ Si tu veux écrire dessus, ne te prive pas^^ Moi j’ai lu très peu d’épisodes et un défenseur du truc, ça me ferait un autre son de cloche.
Jolie biographie
Très interessante à lire et très complete. Merci Bruce.
Moi je suis très fier et heureux d’avoir fait ta connaissance virtuelle et d’avoir pu échanger avec toi cette année Bruce. Je continuerai à lire le blog avec un avide intérêt 🙂
pour les persos cultes de l’enfance…
1-Spider-Man: j’ai une adoration pour Peter Parker, étudiant, loser, qui tire le diable par la queue, loyal à l’excès, amoureux transi et fidèle.
2-Batman parce qu’il est l’ange vengeur de la nuit
3-Daredevil parce que putain c’est une bd souvent et régulièrement bien écrit.
4-Wolverine parce que un design de malade, des griffes que je me faisais avec des feutres et du chatterton
5- la torche pour son cri « flammes en avant »
6-Hulk pour les bandeaux de transformation de Bruce en Hulk, qui m’hypnotisaient, gamin…
7-Superman p
Un texte touchant et qui me conforte dans l’idée que j’ai ma place au sein de cette petite famille que j’espère apprendre à mieux connaître. Je signerai ici sous le pseudonyme Ozymandias, un choix que j’expliciterai ailleurs, ces quelques lignes n’étant qu’un prétexte pour me présenter et vous saluer. Mon identité n’a aucune raison de demeurer secrète, je me prénomme Pascal Erhard, je frise la cinquantaine et je lis depuis mes 6 ans. J’ai commencé par Oui-Oui au pays des jouets et je n’ai depuis jamais su dire non à un livre, une BD ou un comics. Entendez la bande dessinée au sens large puisque j’y inclus le manga. Je est un pronom primordial pour moi, en ce sens que dans mes chroniques ou mes commentaires sur FB, je ne tente jamais d’imposer mes vues. Je n’est pas un autre, c’est moi et si mes goûts déplaisent, je suis toujours prêt à en discuter dans le calme, sans le luxe ni la volupté. Je ne cherche pas non plus à défier ou blesser les fans, les nostalgiques, les lecteurs passifs. Je respecte tout le monde, sans que cela m’empêche de donner mon opinion puisqu’on me la demande. Je peux manquer d’humilité parfois, mais je confère toujours à mes interlocuteurs les mêmes droits que je m’octroie. Je suis persuadé que mes chroniques parleront mieux de moi que ne le feront ces quelques lignes. J’aime vagabonder, butiner et grappiller à travers les différents territoires du 9e Art. Les comics sont une passion, mais pas une obsession. Quant aux vieilles querelles de clocher : Marvel ou DC, je rappellerai souvent qu’il existe aussi des éditeurs indépendants et que les deux majors savent encore nous offrir de belles histoires. Cela étant, il m’arrive aussi de m’alarmer, me révolter et de pousser quelques coups de gueule parce que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Je renouvelle donc mes salutations et j’en profite pour remercier Bruce qui me donne l’occasion d’exercer ma plume et de partager avec une équipe que je suis impatient de mieux connaître.
Bonnes lectures !
Et bien comme le dirait un récent disparu…bienvenu au nouveau!
lire de tout et surtout n’importe quoi a longtemps été ma devise…
les querelles de clocher pourvu qu’elles soient innocentes font partie intégrante du paysage comics vu le duel acharné que se livrent les deux big two… un débat parfois éclairant en ressort sporadiquement…
Hâte de te lire en tout cas.
Hello le Boss,
Comme certains anciens, je connaissais déjà la plupart des anecdotes partagées dans cette interview. Mais le format est fort sympatoche pour ceux qui te découvriraient. Tu y apparais aussi compliqué, agaçant, de mauvaise foi mais surtout aussi attachant que tu l’es « en vrai ».
Allez, je vais re-raconter l’anecdote de notre première conversation téléphonique. J’avais repéré ta prose sur Amazon et je cherchais de l’aide pour compléter/boucler un groupe d’articles que je destinais à Scarce, consacrées au Punisher de Ennis (et plus globalement aux numéros sortis dans les années 2000). C’était en semaine mais je devais être en RTT et tu étais au bureau… Tu me proposais qu’on se rencontre dans le bar de ton frérot pour bosser sur cet article et je t’avouais habiter la lointaine contrée lyonnaise (ah, ces Parisiens !)
Le reste de nos échanges se passa principalement par mails, et je te maudis en silence lorsque, dans la première version de l’article, tu ignorais superbement les consignes de mise en page de Xavier, le rédac chef…
Je me faisais ensuite tout petit lorsque tu me relançais périodiquement pour savoir quand le mag sortirait (Scarce mérite bien son nom…)
Et puis, alors qu’enfin le numéro était publié et que je démarrais dans le hobby de la customisation, je te faisais parvenir un custom du Punisher, pour essayer de me faire pardonner la longue attente…
J’ai retrouvé ta réponse de l’époque (2013) :
Je rentre de vacances et ai trouvé ton colis ! C’était vraiment drôle parce que je ne l’attendais plus ! Je vois ton nom et je croyais que tu étais le vendeur à qui j’avais commandé un jeu vidéo !!
Je trouve ton Punisher formidable . Il trône désormais aux côtés des dédicaces de Jrjr , Pacheco , Adlard et Claremont . Je viens d’avoir quarante ans et on m’ offert une statuette Punisher …J’y ai logiquement adjoint le mini Castle à ses côtés !
J’apprécie énormément que tu sois un homme de parole ! Quel dommage que tu ne vives pas plus près ! PAsse tu ponctuellement sur Paris ?
Amazon m’a permis depuis 4 ans de faire des superbes rencontres mais je chéris particulièrement cette collaboration pour Scarce dont je suis très fier , même si avec le temps ( et il y en eu avant la parution !!! ) , j’aurai aimé étoffer d’avantage !
Pourrais tu me redonner l’adresse de ton blog . J’aimerais en créer un , les VNU d’Amazon ont tendance à me gonfler ces jours ci . Est ce pour cela que tu as déserté ?
Quoiqu’il en soit merci pour cette superbe aventure qui se termine en beauté !
Mais, nous l’ignorions tous les deux, l’aventure n’était pas terminée… 😉
@JP Oh là là ! On ressort les dossiers. Merci pour cette exhumation, je me rappelle très bien de cette époque et en garde un excellent souvenir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on arrive à un tournant, puisque il est question du ras-le bol d’amazon. Je me rappelle très bien que tu avais retouché tout mon texte en terme de mise en forme. C’était justement l’époque Notebook…C’est finalement rigolo, moi qui vous persécute avec la mise en forme.
Je me rappelle de l’excitation de te parler au téléphone et que…euh…ben…t’étais pas super bavard…Pas grave je parlais pour deux !
@Ozymandias: Welcome Onboard, attache ta ceinture et hope yaddi yadda….
@Eddy : je n’ai jamais accroché avec la Torche.
La torche, c’était uniquement quand j’étais petit parce que graphiquement (il devient chauve tout rouge et rayé avec de flammèches)il me fascinait.
un de mes tout premier comics fut l’album ARédit Spider-Man contre la torche…j’étais accro.
Avec mon cerveau et mon cœur d’aujourd’hui je trouve ce personnage antipathique à moooort!
Ah ces parisiens en effet !^^ Ils pensent tous qu’on est pas loin d’eux et il faut toujours qu’on se rapproche comme si leur ville était le pays entier.
D’ailleurs vous savez tous ces sondages dont on entend les chiffres tous les jours sans jamais avoir été questionnés ? Eh ben seule ma belle sœur qui a habité Paris m’a dit avoir été interrogée plusieurs fois. Mais plus depuis qu’elle ne vit plus là bas.
Les superbes statistiques censés représenter l’opinion des français et que tout le monde gobe crédulement sont surement effectués sur un panel d’un million de parisien, et ils en font l’opinion publique du pays…
Ahem…je m’égare, désolé^^
C’est sympa comme « premier contact »
Alors comme ça Bruce jouait encore aux jeux vidéo et ne respectait pas des consignes de mise en forme ?^^
Le jeu en question était de mémoire : Mortal Kombat IV ou Deux Ex…
Les persos cultes de l’enfance :
Lucky Luke : j’avais les 31 numéros des éditions Dupuis et une figurine de 30 cm du poor lonesome cowboy avec une allumette en guise de cigarette dans la bouche… Le tireur ultra-rapide mais débonnaire…
L’Araignée (parce qu’on l’appelait ainsi et pas Spider-Man) : là aussi, une fig de 30 cm avec costume en tissu, qui s’est déchiré au fil des années…) Ma version préférée reste celle de Roger Stern dans Amazing Spider-Man (la saga du Super-Bouffon)
Serval : c’était le meilleur dans sa partie. Le plus poilu, le plus couillu, le plus griffu…
Daredevil (veiller à bien prononcer à la française, dard -de-ville): il portait du rouge, il lattait les ninjas… Et il avait été persécuté à l’école…
Les 4 Fantastiques : à cause du dessin animé puis des numéros de John Byrne lus dans Nova…
Tiens, on a jamais parlé de Lucky Luke ! Je me rappelle d’un début de série super violent avant l’arrivée de Gosciny.
Je n’ai jamais vraiment bien accroché à Lucky Luke. Je crois que les westerns, c’est vraiment pas mon truc. Même en BD…
Seuls ceux de Sergio Leone trouvent grâce à mes yeux.
EN plus je le trouvais vraiment trop fort Lucky Luke. Un album que je me souviens avoir bien aimé quand même c’est Fingers. Le personnage qui porte ce nom est un magicien cleptomane, et Luke se faisait piquer son flingue, vous vous rendez compte ?^^ Il était trop fort ce Fingers.
Je n’ai quasiment aucun souvenir d’une histoire complète.
Juste des séquences. Les Dalton, le croque-mort, le goudron et les plumes. Un souvenir aussi de Luke qui rentre du désert peinard alors que les Dalton sont assoiffés. Du coup, je suis vraiment très preneur.
J’adorais lire du Lucky Luke durant l’enfance (les running gags, le cadre, le jeu avec les codes, etc…), alors que pourtant je n’ai pas dû lire tant d’albums que ça (moins qu’Astérix ou Tintin). Pareil pour Achille Talon dans une moindre mesure.
Un des tout premiers cadrages qui m’a marqué en tant que jeunes spectateur, ça doit être ce gros plan, rougeâtre et intense, sur le visage de Lucky Luke (à la Leone donc), lorsque les volutes de fumées s’échappant de sa clope forment une série de têtes de morts, accentuant d’autant plus les chocottes de Dalton. Je n’ai plus en tête le titre de ce long-métrage d’animation, mais il est probablement sorti au début des 70’s.
Phil met bien en exergue l’influence du magazine Mad, et donc de l’école américaine sur l’approche de Morris & Goscinny : http://philcordier.blogspot.com/2016/01/le-9eme-art-de-morris.html
Daisy Town, 1971
https://youtu.be/OcnE6TePwbw?t=2660
Fingers l’un de mes albums préférés…
Je n’ai jamais lu Lucky Luke comme un western, la prose de Goscinny en fait un truc à part…
-Pourquoi on ne le pend pas?
-Je ne sais pas, ils ont décidé de lui faire un procès.
-Un procès?
-Pourquoi pas un procès, ça possède son petit charme bourgeois et désuet!
Rien que pour ça, c’est du grand art…
Kaamelott d’Astier c’est quand même le grand bâtard engendré par Goscinny et Audiard, non?
J’ai peut être pas lu les meilleurs. Si Fingers est un de tes préférés, ça m’intéresserait de connaitre ton top 5^^ Parce que visiblement Fingers m’a marqué en bien aussi, alors tu pourrais être de bon conseil^^
Sans réfléchir comme ça instinctivement:
Le pied tendre (pour le flegme de ce Roger Moore de Papier)
La diligence (les patates et le lard, une vraie légende)
-Canyon Apache (écossais contre irlandais)
-la fiancée de Lucky luke (pour la misogynie jouissive et totalement hardcore)
-la guérison des Dalton (pour la critique de Freud)
-Fingers (pour le personnage du magicien, très rafraîchissant)
Il y avait également pas mal de Lucky Luke chez mes parents. Quelques titres qui me reviennent en mémoire :
– Ma Dalton (et le mou du chat)
– Chasseur de prime (avec Lee van Cleef)
– Le grand duc (la découverte du Far-ouest par les yeux d’un étranger)
– L’empereur Smith (avec Joshua Norton qui fait une apparition dans l’épisode 31 de Sandman)
– Le cavalier blanc (le choc des cultures entre les Rednecks et le théâtre)
Merci.
Depuis pas mal d’années je ne suis plus dans l’optique d’avoir des séries complètes, mais des échantillons de séries avec les « meilleurs » (selon moi, c’est évidemment subjectif) albums.
ça prend moins de place, et ça fiche moins le tournis aussi (parce que les gens qui ont 4000 BD, je les plains, je ne sais pas comment ils trouveront le temps de relire tout ça un jour^^)
Sammy Spirou, Tintin, Yoko Tsuno, Natacha, Astérix, je n’en ai que quelques uns.
Bon…SODA j’en ai 12 sur 13^^ Mais bon…
Alors, Matt… je n’ai pas compté mes bd mais je dois facilement être dans les 10000, à l’aise…j’en ai partout…jusqu’aux chiottes, mais bon voilà un truc me plait si je peux, je l’achète…
Ah ouais…
J’en ai surement lu autant, mais je ne garde pas tout, c’est pas possible^^
Mais peut être que Tornado te bat avec ses étagères^^
Je ne dois même pas en avoir 1000. Mais après ça dépend comment tu comptes aussi. Une édition intégrale de Murena qui comprend 9 tomes, c’est 9 BD ou une seule ?^^ Et si tu as 12 fasicules Paninouille à la place de la réédition en une seule BD deluxe, ça fausse aussi les chiffres^^
Je sais que j’aime bien aussi me choper des éditions intégrale pour économiser l’espace.
Mais clairement, j’ai à peine plus d’un seul meuble de rangement pour mes BD (bon ok les mangas sont rangés dans mon bureau, ça fait 2 meubles)
Je ne sais pas si j’ai 1000 BDs. Mais certainement pas plus. Je revends beaucoup. Mes étagères, c’est une légende ! 😀
J’ai aussi d’autres types de livres, et des DVDs.
Dans mon souvenirs, les Lucky Luke qui m’ont beaucoup marqué quand j’étais gamin :
– L’Héritage de Rantanplan
– Tortillas Pour les Dalton
– Les Rivaux de Painful Gulch
– Les Collines Noires
– Le Cavalier Blanc
– En remontant le Mississippi
– Les Dalton dans le Blizzard
– Canyon Apache
– Le Fil qui Chante
Mais je les ai tous lus au moins 10 fois jusqu’à « Fingers ». J’ai arrêté la collection après « La Fiancée de Lucky Luke ».
Je connais trps peu Lucky Luke, à mon grand dam. J’en ai lu mais je n’en ai pas de souvenirs. J’en ai racheté une intégrale de trois tomes récemment, il faudrait que je me mette en chasse des bons albums parce que je serai toujours fan de Goscinny.
Il reste plein de classiques Dupuis à traiter : Spirou, Astérix, Yoko tsuno…
Mais Lucky Luke c’est pas pour moi, j’y connais rien^^
Petite liste de mes personnages préférés au temps de mes premières lectures….
J aimais beaucoup Lucien de Franck Margerin. Il était drôle, attachant, créatif, looser et rock n roll. Je les ai tous empruntés à la bibliothèque des Ulis…. Putain ça date…
Cubitus de Dupa. Un classique que je m empressé de lire chaque semaine dans télé loisirs… Et oui ! Ça aussi ça date…
J adorais Pif, Pifou etc… Ça ne as pas duré longtemps mais j en garde aujourd’hui un souvenir tendre de mes vacances à la Garenne Colombes chez mes grands parents…
Serval bien évidemment, je l ai découvert dans les lug de mon grand frère. Je le trouvais sans concession, râleur, impressionnant avec ses griffes, son cigare. Le premier perso que j’ai trouvé Badass.
Daredevil. J ai vraiment accroché sur cette bd avec le run de Miller dans Strange. Les épisodes où il est au fond du trou m ont profondément marqués tout minot que j étais. C était totalement différent des histoires auxquelles j étais habituellement confronté dans les Marvel. Un choc énorme. Ma première bd « adulte » en somme.
Voilà pour les principaux.
A bientôt.
J’avoue, cette fois-ci, je n’ai pas eu le courage de lire les 70 commentaires, pour l’instant…
Ça fait plaisir de lire ta « biographie », Bruce, et de découvrir comment tout a commencé…
Les héros de mon enfance ?
Le premier, ce fut Matt Murdock. J’avais 6 ans, difficile d’exprimer pourquoi. J’aimais son côté sombre, triste, solitaire, j’aimais l’image de lui sur les toits, ce costume rouge avec ses cornes, l’homme sans peur, mais tellement triste. Il y a peu, j’ai réalisé que c’était exactement ce que j’aimais en Nightwing, et je me suis demandée si DC n’avait pas un peu piqué du côté de Marvel pour le créer.
Mon deuxième, c’est Scott Summers. Incapable d’exprimer ses émotions (comme moi, très grande timide aussi, et très solitaire), portant sa croix, s’interdisant de flancher pour réussir sa mission et protéger son équipe, sa famille. Traumatisé par l’accident dans lequel il perdit ses parents, son frère et sa mémoire. Et ce poids sans cesse de savoir qu’au moindre clignement de l’oeil, il peut tuer un homme. J’aime Scott Summers.
Lui et les X-men m’ont accompagnée durant cette période difficile qu’est l’adolescence. Ils étaient avec moi et je me sentais moins seule, et puis je me sentais exister avec eux.
Le troisième, je dirais que c’est Ryo Saeba/Nicky Larson. Mais c’est surtout Laura/Kaori qui m’a vraiment marquée. J’aimais son côté garçon manqué, ses crises d’hystéries mais surtout son amour secret mais indéfectible pour Ryo. Kaori représentait pour moi un idéal féminin. D’où mes périodes un peu foirées avec les cheveux à la garçonne (et, évidemment, d’où mon pseudo… car elle ose s’exprimer, elle…). Quand je n’avais pas les cheveux longs et roux comme Jean, mon deuxième idéal féminin…
Le quatrième, c’est Vegeta. Alors lui, je le kiffe de manière obsessionnelle. L’été dernier, je me suis fait tous les DBS, tous les OAV et autre direct-to-vidéo et j’avais même commencé à me refaire DBZ en VO…
Encore un taciturne incapable d’exprimer ses émotions… Décidément…
Enfin voilà, enchantée de te connaître un peu plus, Bruce !