Superior Spider-Man par Slott et Camuncolli
Voici donc la fin du run de Superior Spider-man ( SSM ) qui aura su marquer d’une pierre blanche l’histoire du tisseur.
Pendant 30 petits numéros, Dan Slott aura joué sur la mythologie de Spider Man en proposant son lot de nouveautés par épisodes au grand dam des fans les plus conservateurs incapables d’accepter ce run comme une formidable recréation.
Oui SSM est une recréation comme quand lorsqu’on était gosses on respirait 10 minutes quand les cours devenaient trop longs, trop fastidieux. Venait alors l’ennui, le désintérêt voire pour certains, le décrochage.
A ľ inverse de la Saga du clone, à aucun moment son auteur n’aura tenté de doubler son lecteur. Slott a toujours multiplié au contraire les allusions au retour inévitable de Parker en demandant à son auditoire de profiter du voyage sans s’inquiéter de la destination.
Slott adresse des pieds de nez a son lecteur en lui disant sans arrêt : chiche ! Faisons faire à Peter Parker, tout ce qu il n’a jamais osé ! Envoyer bouler l’insupportable May ? Chiche ! Transformer Peter en chef d entreprise ? Chiche ! Tuer ses adversaires, pactiser avec Jameson, plaquer comme un boudin M.J ? Chiche !
Car il est évident depuis le départ que Slott savait où il allait. Partant du justicier solitaire traditionnel, Slott montre les étapes convaincantes de l ascension puis de la chute irrémédiable de…. on ne sait pas trop en fait ? D’un super vilain repenti ou d’un héros sur la pente raide ? Evidemment, alors que Slott avait patiemment tissé sa toile, cette conclusion et le retour au statu quo est aussi inévitable que prévisible.
Disons le d’emblée, c’est parfois très prévisible malgré les coups de théâtre, et la pilule passe difficilement dans certaines situations. Slott souffre du même symptôme que ses camarades scénaristes en ce qui concerne la science en bande dessinée. Celle-ci est implacable lorsqu’il s’agit de construire l’évolution dramatique de l’intrigue. Et redevient flexible lorsqu’il faut la résoudre. Alors qu’ il était acté que Peter Parker avait été rayé de corps et d’âme par Octavius, le voici qui remonte la pente on ne sait pas trop comment. Ce n est pas le fait qu il le fasse qui soit gênant puisqu’ il était convenu que ceci finirait par arriver. C’est plutôt la manière que Slott a de défaire avec désinvolture ce qu’il avait intelligemment construit. Il en va de même de la rapidité avec laquelle Octavius disparaît du jeu et celle où il trouve un antidote miracle contre le poison d’un super vilain…
Tout n’est pas nul, loin de là ! Remercions déjà Slott de ne pas avoir fait de Goblin Nation un crossover avec des dizaines de personnages annexes et des ramifications dans autant de revues. Si les Avengers apparaissent, c’ est uniquement le temps de quelques séquences les montrant au secours de civils pris au piège de cette guerre urbaine. On peut s’étonner de la facilité avec laquelle ils gobent encore une fois les bobards d’Ocatvius. Pas de Wolverine venant squatter les revues de ses copains donc et, ouf, merci M. Slott, pas de sorciers, de démons ou d’aliens pour tout effacer. Et tout à coup la pilule semble mieux passer !
Et à certains moments, Slott écrit des moments aussi simples que mémorables, notamment en comparant les similitudes du parcours des enfants Parker et Octavius. Deux garçons renfermés, couvés par des mères castratrices, brillants en science et tabassés par des rustres pendant leur scolarité. Parker, son incertitude, ses doutes cachent une force morale qui indispose ses adversaires. Inversement l’arrogance ďOctavius et son obsession de l’efficacité dissimule sa faillibilité et un ego hésitant. Voila des pages qui nous rappellent l’approche intelligente de Slott pour l’ensemble de la série.
Et forcément lorsque adorable Anna Maria est réduite au rôle de demoiselle en détresse, que May et MJ font leur retour dans le casting, le lecteur qui aura adoré cette récréation aura le droit de tirer la tronche et de trouver tout à coup le Parker original et son univers bien fade en comparaison de cette formidable école buissonnière proposée par Slott…
Le cliffhanger final, l’identité du bouffon, et le gimmick de la jeune femme jetée d’un pont où Spidey réagit de manière pavlonienne pour ne pas recommencer la bévue Gwen Stacy, tous les clichés de la série que Slott avait habilement évité sont là. Ainsi que la ritournelle coupable de Peter et son amertume après la victoire. Dan Slott n’ a pas écrit son Shadowland, loin de là. Il multiplie d’ailleurs les piques à l’égard de cette saga en la citant ouvertement. En fait, difficile d’être objectif ! Est ce cette histoire qui est décevante ou qu’à chaque fois que Spider-man devient intéressant, le retour à la routine devient chaque fois plus insupportable ?
Je viens de commencer à lire ce run, le premier volume m’a épaté ! Ottavius ose faire tout ce que Peter Parker n’a pas osé : demdander de l’aide aux flics, conclure une alliance avec Jameson (au passage, se moquant du bat-signal), reprendre les cours à la fac quand son entourage lui fait remarquer que Parker n’a pas les diplomes suffisants pour pretender etre un genie de la physique en tant que Octavius, il TUE le méchant psychopathe Massacre, chose que Batman n’a jamais osé faire avec Joker.
Tout cela a un humour grincant, ironique, décalé, c’est savoureux à souhait….
Si tout cela n’est qu’une recreation alors c’est une des meilleurs récrés que j’aurai connus en comics !
J’ai relu SPider island alors que j’avais dit que ça ne m’intéressait pas.
Bon…ça passe mieux à la seconde lecture. Surtout avec les quelques épisodes de Venom en plus que Panini a choisi de publier avec la série principale dans sa collection « marvel event »
Les ellipses sont moins brutales puisqu’il se passe des choses importantes dans les 3 épisodes de la série Venom, et ça rajoute un peu de profondeur au personnage de Flash.
Pour le reste, c’est un crossover, faut pas se faire d’idées. C’est pour ça que je dis que ça passe mieux à a seconde lecture quand on a bien accepté l’idée que c’est un crossover d’action fun, et pas grand chose d’autre.
Mais ça va, c’est léger, c’est du Slott, il y a des moments sympas avec MJ qui se montre héroïque lorsqu’elle a ses pouvoirs, et des moments sympas qui la rapproche un peu de Peter. Comme un clin d’œil au bon vieux temps.
Les fans (ou connaisseurs) de la saga du clone apprécieront peut être de revoir Kaine et le chacal. Bon moi je m’en fous un peu, mais c’est pas un mauvais crossover.
Mais il faut savoir dans quoi on se lance. Clairement pas le truc à essayer de vendre à Tornado par exemple^^
Spider-Island, c’est gratuit, c’est un concept, mais j’ai trouvé ça hyper fun à lire. Non je ne pas dire du mal de ce comics, ils est juste fun et auto conclusif, un peu comme Planet Hulk ou ce genre de délire. On a 10 ou 12 épisodes pour se faire un film hors série sur un personnage.
Moui enfin c’est pas du tout hors série : références à des vilains du passé du tisseur, le premier clone Kaine, la présence du nouveau super-bouffon (vaut mieux avoir lu Big time de Slott avant également pour savoir qui sont tous ces personnages des labos Horizon), des héros d’autres séries qui viennent filer un coup de main, les épisodes de la série Venom qui sont quand même nécessaires pour moi…et un concept over the top avec moult transformations qui ne laissent aucune séquelle aux gens.
Mais oui, pris comme un truc fun, c’est fun^^
La première fois que je l’ai lu, c’était sans avoir lu Big time, sans lire les 3 épisodes de la série Venom (je savais même pas que Flash était devenu Venom au service de l’armée), sans avoir lu les quelques épisodes de la période Brand new day dont j’ai parlé depuis, et je m’attendais à autre chose…et c’est à peine si j’arrivais à suivre tout ce bordel.
Donc c’est quand même pris dans une continuité, et pas mal over the top. C’est mieux passé avec une seconde lecture pour moi et après avoir lu d’autres trucs de l’époque pour me familiariser avec le contexte.
« c’est pas du tout hors série »
Ce n’est pas que voulais dire Eddy j’ai l’impression (« pour SE faire un film hors série sur un personnage »).
Spider-Island reste probablement le meilleur crossover de l’ensemble du run (Clone Conspiracy m’a nettement moins convaincu).
ouais, je me suis mal exprimé. oui c’est à fond dans la continuité externe et interne du run de Dan Slott, c’est juste que c’est une saga sortie de nulle part et termine pour ne plus revenir. c’est une parenthèse. beaucoup l’ont décrié pour son côté WTF. mais c’est précisément ce qui fait son charme.
oui, il faut savoir que Flash est devenu Venom, mais ça c’est le genre d’informations que j’intègre très vite à force de lire des comics depuis trente cinq ans… il ya un perso qui s’est marié, qui perdu un oeil, qui est mort ou qui est revenu ou qui est devenu gay depuis la dernière fois qu’on les a vus… 🙂
Ah ! Et comment oublier le moment épique ou Jameson a des pouvoirs d’araignée et ou Spidey sort « l’incroyable Spider-maire ! Vous voulez que je vous prête un costume ? Avec un trou pour la moustache »
Bon ça donne le sourire à certains moments quoi^^